[UNIVERS 6] L'entraînement des six mois... Chez Champa ?

Le jours suivant nous y sommes arrivés. Aspiré par le pouvoir que Vados refermait dans on sceptre, notre groupe n'a pas tardé à atterrir dans cette salle qui n'a toujours pas été nommée pour des raisons obscures. Pourquoi ? Comment ? Je ne voulais pas perdre de temps à chercher tout cela, si cette salle n'avait pas de nom, il allait être difficile d'en parler mais cela ne changeait rien au protocole d’entraînement. Bien entendu, j'ai pris soin de ne pas faire usage de mon KI avant d'entrer dans cette salle, sans quoi j'aurais été privé de toute liberté de mouvements. Autrement dit, j'avais tout intérêt à conserver mes forces et les canaliser pour éviter de me retrouver complètement paralyser dans ce nouveau monde aussi vaste que désertique. Kaito, le jeune demi-sayen avait prit le temps de me faire une simple démonstration du Kaïoken mais il restait un assez mauvais pédagogue à mon humble avis.

« Si c'était aussi simple que tu l'expliquais, tout le monde le ferait déjà, laisses-moi un instant s'il te plaît. »

Évidemment, j'allais me retrouver comme pétrifié à l'instant même ou j'allais faire usage de mon énergie. Je me suis donc mis à l’écart du groupe et me suis assis en tailleur afin de mieux comprendre les explications du Shinjin. Peut-être que ça pouvait avoir l'air simple pour un habitué, initié à l'usage de cette technique corporelle mais cela n'était pas le cas pour moi. C'est donc en fermant les yeux que je me suis concentré sur mon énergie, j'avais besoin de silence pour sentir mon KI traverser mon corps et ensuite pouvoir le régulariser en mon être. Souffler, inspirer... j'avais souvent eut l'occasion d'effectuer des préparations physiques et mentales semblables à celle-ci avant de maîtriser de nouvelles techniques, de nouveaux mouvements mais surtout pour me préparer aux épreuves qui m'attendaient. La vie d'un artiste martial est relativement difficile à vivre, il en allait de même pour celle des tueurs à gages et de toute autres personnes en pleine initiation.

« ... »

Silencieusement, je concentrais mon énergie qui me paralysait de plus en plus. Je devais sentir l'accumulation de mes forces se propager dans la totalité de mon corps, sans quoi je ne pouvais passer aux étapes suivantes. Malgré ma concentration, mon statut de mortel ne me permettait pas de ressentir les énergies qui se profilaient tout autour de moi. Bien entendu, je mentionne le KI divin environnant qui ne devait être ressenti uniquement par les dieux soit le Makaïoshin, le demi-Shinjin et le seigneur Vados. De petit à petit, je sentais une montée d'énergie monter en moi mais rien ne suffisait pour déclencher les effets du Kaïoken. Non, cela devait être bien plus compliqué que ça en avait l'air mais je ne voulais pas demander conseil à un apprenti qui était déjà occupé en plein milieu combat. C'est donc en prenant sur moi que je suis resté immobile, un tailleur et ce tout en continuant de me concentrer sur mon énergie.

*J'en suis proche, il me faut juste un peu de temps...*

Je ne pouvais me permettre de me relâcher si je voulais vraiment maîtriser cette technique à double-tranchant. Les explications cette fois plus détaillées du demi-shinjin pouvaient me permettre de revoir les bases de l'utilisation de cette technique en plus de son fonctionnement, choses que je n'avais pas totalement comprises lors du briefing. Le KI, bien que paralysant, il devait circuler en mon être et ne faire qu'un avec moi. Malgré le nombre de fois auxquelles j'ai été confronté à des techniques qui recommandaient une énorme quantité d'énergie, c'était bien la première fois que je devais utiliser une technique sur mon propre corps en omettant bien sur celle des changements spatio-temporels, qui n'avait rien à voir avec celle que j'essayais de pratiquer en cet instant.

« ... »

Un calme plat, ou presque... le silence était de mise pour parfaire ma concentration. Il me fallait concentrer mon KI dans chacune des parties de mon corps, le laisser se dégager tout autour de moi et ensuite le réutiliser pour exercer une sorte de pression sur mes muscles afin de forcer un effet de puissance. Jouer avec ces propres limites de cette façon était, je trouve, une bonne manière de franchir les obstacles les plus difficiles à surmonter mais cela ne restait certainement pas la meilleur option pour devenir plus fort à mon humble avis. Je n'oubliais pas les dangers de cette technique et ce qu'elle pouvait exercer sur le corps. Peut-être que le sayen en était au courant ou pas mais abuser de cette pseudo-transformation allait certes le rendre plus fort qu'il ne l'était déjà au détriment de son espérance de vie.

« Kaïoken ! » m'exclamais-je dès lors que je fut prêt à faire usage de la technique.

A ce moment précis, je sentais une chaleur m'envahir et mes muscles gonfler comme ils ne l'avaient jamais été. La puissance qui m'envahissait était tout à fait différente de celle que j'avais quelques secondes plus tôt : je me sentais bien plus fort qu'avant, bien plus puissant mais je pouvais tout de même sentir que cette technique de dopage n'allait pas durer éternellement. Alors que je désirais me lever pour tester cette nouvelle force hors du commun, je fus surpris de ne pas pouvoir me mouvoir. Évidemment, je ne pouvais pas bouger plus que ça en faisant usage d'une telle technique. Non, il me fallait baisser mon niveau d'énergie sans quoi toutes tentatives de mouvements étaient vouées à l'échec. J'ai donc annulé ma transformation ainsi que ses effets puis je me suis de nouveau concentré sur mon flux énergétique. Il ne me suffisait certainement pas que d'une seule réussite pour croire que mon devoir était accomplie, bien au contraire : je me devais de maîtriser cette nouvelle technique à la perfection afin de savoir l'utiliser correctement lors d'un véritable combat.

« Hm... »

Les bruits du combat entre le kalos et le sayen ne m'aidaient pas vraiment à me concentrer mais je me devais de transformer ce désavantage en bénéfice, une difficulté supplémentaire pour me permettre de mieux faire usage du Kaïoken plus tard. Vous l’aurez vite compris, je suis resté en tailleur un bon moment dans cette salle innomée afin de parfaire mon usage de KI, ma force mentale. Les bruits du combats se faisaient de plus en plus ennuyeux et bruyants mais il me fallait ces perturbations pour que je puisse améliorer ma propre concentration sans pour autant qu'elle en se brise. Ce défi qui m'était imposé était en vérité une aubaine capable de me faire parvenir au niveau supérieur en franchissant des paliers de petit à petit. Ou en était donc les autres initiés ?

Décidément, le Kaïoken était une rude épreuve. Si je voulais vraiment obtenir les connaissances nécessaires pour maîtriser cette technique, il me fallait voir son créateur pour obtenir plus d'informations à son sujet. Cet entraînement de l'esprit m'apportait tout de même de nombreux avantages techniques et le combat des autres initiés que je suis allé observer m'en apprenait d'avantages sur leurs compétences, leurs transformations ainsi que leurs points faibles. Oui, il me fallait assimiler toutes ses connaissances afin de progresser dans le domaine des arts martiaux et de l'assassinat car c'est en analysant les cibles que l'on peut mieux les appréhender... et les tuer.

« Intéressant. » soliloquais-je tout en gardant les yeux rivés sur les combattants.

Ils semblaient déterminés à mettre du cour à l'ouvrage contrairement à moi qui, mains en poche, me contentait d'analyser la scène qui se déroulait juste sous mes yeux. A vrai dire, j'avais toujours préféré les entraînements théoriques aux entraînements pratiques bien que l'on ne peut progresser en en pratiquer un sans l'autre. Pour le moment, j'avais déjà suffisamment puisé dans mes ressources physiques en essayant de forcer les limites de ma réserve de KI. Je me devais maintenant de prendre du repos sur ce niveau là mais rien ne m'empêchait encore de suivre le mouvement rien qu'en observant. La violence se faisait de plus en plus ressentir dans le combat et l'épuisement se faisait sentir chez les guerriers.

Finalement, la journée se termina après beaucoup d'ardeur et tous sont partis manger avant d'aller se coucher. Pour ne pas changer ses habitudes, Hit avait encore disparu. Ou était-il parti, cette fois ?


[HRP : C'est cours mais j'avais bien peu de temps en ce moment.]