Pour se faire nous souhaitons mettre en avant les écrits des membres (nous verront comment nous présenterons ça en fonction du nombre d'écrits).
Le but est promouvoir l'écrit et le forum aux travers de ces textes, et qu'il est bien entendu accessible à tous. De ce fait tout le monde peut soumettre un texte, qu'importe le niveau.
Voici les règles :
Soumettre le texte à la suite, ou via une autre méthode (MP, Discord, Mail...) mais avec un message précisant dans ce topic que cela a été fait. J'utiliserais en effet ce topic pour centraliser les propositions et me retrouver
Un texte par personne (voir 2 si vous proposez 2 trucs bien différents)
Le RP n'a aucune limite de thème
Vous pouvez proposer un RP que vous avez déjà fait pour un autre concours, dans écrit ou dans la partie RP ou bien en écrire un pour l'occasion.
Aucune restriction de personnage, vous pouvez utiliser les votre. Néanmoins, le RP doit être compréhensible en lecture seul. C'est à dire : qu'une personne ne connaissant pas le forum peut tout même suivre le RP sans aucun soucis.
Aucune restriction de genre : Humour, combat, psycologie... tout est accepté. Bien entendu les rps purement troll seront tout de même refusés.
Le texte doit ne pas dépasser 3000 mots max environ.
Essayez de relire ce texte, ou de le faire relire.
Il n'y aura aucun récompense hormis celle de promouvoir le forum.
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Fugma
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Je relance ! L’événement étant le 21 Septembre, j'aimerais avoir vos écrits le plus rapidement possible. Merci !
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Pythar
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Sujet: Re: "Book" RPGDBZ Jeu 5 Sep 2019 - 19:37
Un soleil de plomb déferlait sur la capitale de l’ouest, c’était ce genre de journée que l’on ne pouvait qu’oublier, noyé dans la précipitation et la fatigue. Mais ce lourd fardeau n’était qu’un facteur pour chacun y étant sensible, une simple pièce à prendre en compte dans un coffre au trésor : Ce dernier portait le nom de celui assez malin pour en profiter. Alors que l’agitation de la vie urbaine plongeait dans la banalité la cité des héros, quelques pas désordonnés rétablissait les distances qui séparaient la scène et l’avenue la plus proche. C’était le fruit d’une course perdue d’avance : Un brigand portant un sac de toile qu’on croirait sorti d’un mauvais film de cambriolage. Le concerné ne semblait pas être le Roi des corsaires, assez chétif, les cheveux bruns en bataille, assez jeunes, sa tenue intégralement noire ne semblait pas lui retirer le moindre détail marquant. Mais ce jeune voleur ne parcourait pas les rues dans l'espoir de raffermir sa carrure, il cherchait bien à fuir un héros qui le pourchassait depuis quelques instants déjà. L’environnement était d’ailleurs bien loin d’être rassurant, une ruelle de trois ou quatre mètres de large, personne dans la centaine de mètres à la ronde.
Mais soudain, un bruit sourd fit face au braqueur débutant, celui de l'atterrissage d’un champion de la justice locale. Si ce n’était pas un combattant très connu, il n’en restait pas moins redoutable pour les vilains qui n’y étaient pas préparés, il portait le fabuleux nom de PushMan. Ce sauveur du jour était un héros débutant mais prometteur, son pouvoir spécial, appelé Alter, était de manipuler des champs gravitationnels ; En d’autres termes, il pouvait créer des effets de poussée divers. Portant un costume juste-au-corps verdoyant à bandes blanches, ce dernier n’était pas le mieux costumé des héros, son visage bien formé et ses cheveux mi longs sombres lui donnant néanmoins un style reconnaissable. Ce dernier, d’une magique poussée le bras droit tendu, projeta derechef le criminel contre un mur proche. En usant de son alter, PushMan pouvait repousser un adversaire au front d’un obstacle pour l’immobiliser.
Cependant, aujourd’hui ne semblait pas être l’heure de réjouissances particulières, le télékinésiste semblait pressé, maintenant le fuyard affolé au mur, lui adressant sèchement la parole.
“Tu tombes bien, je cherchais justement un gars de ton genre.”
Tentant de se libérer à la force de ses bras, le bandit des grands chemins fit moue d’être d’une quelconque utilité, loin pourtant de convaincre le héros.
“Lâche moi enfoiré !”
L’air frustré par le caractère désordonné du ravisseur, pushMan entra dans le vif du sujet : Il n’avait pas volontairement laissé ce voleur dérober la banque locale sans raison.
“Toi, je sais qu’un groupe criminel projetait de cambrioler cette banque depuis un moment, je sais que tu fais partie de ce groupe, sinon tu n’aurais jamais su comment entrer et voler tout ça.”
Affirmait-il en ramassant de sa main gauche le butin : Un sac rempli de pierres précieuses, une valeur sûre et légère à emporter, de l’autre main, le sauveur maintenait toujours l’homme.
“Maintenant, tu vas me dire ou se trouve ton chef.”
2 heures plus tard, au sein d’un quartier portuaire…
Le soleil se couchait doucement sur les grattes ciels de la cité capitale. La ville se parait d’un orange gracieux et noble, permettant à tous d’être soulagés d’une journée aussi charbonneuse qu’insupportable. Mais pourtant, une certaine catégorie de la population, eux qui étaient hors du temps, préparaient au contraire leurs travaux proches. Au beau milieu du quartier portuaire, proche de plusieurs quais désaffectés trainaient un vieux bâtiment de briques sur deux étages annexe à plusieurs hangars. Ce dernier n’était pas anodin, c’était un bar bien peu connu, et la faible réputation qu’il possédait le liait de près à des fréquentations criminelles, bingo. Habillé en civil d’un simple jean et d’une chemise brune bien trop longue, PushMan observait la prétendue structure criminelle, à ses côtés, toujours le même brigand, ligoté aux bras, aux pieds et au niveau de la bouche.
“C’est bien ici ?”
“Mh ! MMMHHH !”
“Parfait.”
*clac*
Traversant la route qui le séparait du bar, le héros avait pris le soin de cacher le voleur qu’il avait attrapé dans une poubelle proche, lui assurant d’être retrouvé dans les heures à venir par la police qui avait été prévenue.
Poussant alors les portes du bar, le jeune possesseur de l’alter télékinésique fut témoin d’un environnement de débauche : Quelques hommes, probablement des alcooliques notoires. L’ambiance était quelques peu lugubre, peu d’éclairage, des murs et surfaces vaguement propres, un barman chauve habillé en majordome semblait laver les quelques verres encore en état. D’un pas détendu au possible, l’infiltré allait se faire passer pour un loubard ayant eu l’info d’un contrat facile à remplir ici. Cherchant depuis plusieurs jours un moyen d’atteindre cette zone secrète, PushMan n’allait pas tout rater dans des attaques en force, ou bien des encerclements, il fallait être fin. L’objectif du jeune homme était simple : Démanteler le sommet de la pyramide criminelle de Capitale de l’ouest, il fallait donc jouer la carte de la discrétion pour parvenir en haut de cette montagne.
Parcourant le bar sinistre, l’enquêteur indépendant vint à la rencontre du fameux serveur qui semblait ne pas l’avoir différencié des autres pochtrons habituels, parfait. D’une fois légèrement nasillarde et aggravée, PushMan se donnait des airs qu’il n’aurait jamais imaginé simuler.
“Hey, je viens pour des affaires.”
Commençait l’infiltré d’un ton assez bas vers le barman, attirant tout juste l’attention de ce dernier qui ne semblait pas bien étonné.
“Des affaires ? De quel genre ?”
Pas d’animation particulière, il réagissait comme si cet endroit trempait dans la légalité, une belle façade pour faire des yeux doux à un éventuel policier. Appuyant fermement son bras droit contre le bar, le faux-brigand se fit plus insistant.
“Bordel ! J’ai besoin de thunes ! Un mec m’a parlé de vous, il a dit que vous recherchiez des gars rapides pour des affaires de course.”
Un ton plus intrusif et brut, mais aussi l’illusion d’une dépendance bien mal cachée, symptôme évident d’un homme au bout du trou, parfaitement du genre à faire n’importe quoi pour obtenir sa drogue. La mention du contact était-elle relative au fameux braqueur, ce dernier était un gosse chétif et sans alter de fuite : Ce groupe de méchants ne devaient plus avoir d’aussi gros moyens qu’ils ne le laissent penser. Ainsi, le héros télékinésique avait pensé bon de jouer la carte du tuyau.
Et c’est aussitôt que le barman fut animé d’une certaine appréhension, hochant la tête. “Je vois, jetez un coup d’œil au fond, traversez la réserve et descendez les marches. Vous êtes coursier.”
Un sourire satisfait, PushMan fit mine de rien, partant vers cette fameuse réserve, elle n’était pas cachée, il suffisait de passer une porte “staff Only” au fond du bar. Vint ensuite une réserve des plus classiques, des étagères remplissant le stock l’alcool, puis, dans un renfoncement, un petit escalier. Ni une, ni deux, l’enquêteur descendit les marches pour atteindre la fameuse zone secrète où il espérait atteindre le chef de l’organisation criminelle.
Après quelques secondes de descente dans un lieu bien mal éclairé, le visiteur du traverser un petit couloir au teintes brunes, les murs étaient décrépits, une odeur ambiante de soufre et de métal se faisait ressentir… rien de bon. En traversant une deuxième porte, PushMan fut alors confronté à deux hommes aux habits civils, ces derniers s'approchaient immédiatement de lui d’un air menaçant. L’un des deux brandissait une lame qui n’était autre que le prolongement de son bras droit, sans doute un alter. Le second souffla quelques braises du nez, sans doute un cracheur de feu.
“Hé toi merdeux ! Tu fais quoi ici on ne te connait pas !”
Levant les bras en signe de non-agression, le l'usurpateur se justifia.
“Je ne suis qu’un coursier.”
Affirma-t-il alors avec une grande assurance, un petit sourire aux lèvres face aux deux gardiens qui se calmèrent bien rapidement.
“Ah, je vois, bon bah suis nous.”
L’un d’eux eut alors un petit rire camouflé dans une toux bien maladroite, peut être que PushMan c’était fait repérer comme un nouveau ? Espérons que ce ne soit que cela. En s’avançant d’avantage, les 3 personnages entrèrent dans un vaste entrepôt souterrain, à l’intérieur, une trentaine de travailleurs diverses et variés semblaient traiter des marchandises. Les choses semblaient claires : Ce bar était lié aux entrepôts de la zone portuaire par un tunnel, il n’y avait plus de doutes, c’était bien le coeur du cartel. S’il était impossible de voir le contenu des cartons et autres caisses stockées, le sauveur de la banque avait pourtant bien assez d’informations pour lancer un raid pour boucler tout cet endroit. Cependant, il lui faudrait plus, le certain quelque chose qui lui donnerait la certitude juridique de sa frappe, également, l’extraction rapide de la tête de l’organisation permettrait de faciliter l’assaut.
Il était donc de bon ton de jouer le jeu jusqu’au bout, PushMan allait accepter un contrat criminel du chef du groupe, ainsi il pourra repartir sans avoir à fuir et aura une ultime preuve. Arrivant donc à un ascenseur industriel, le trio descendit d’un niveau de plus, puis de deux, arrivant alors dans un vaste bureau. Oui, la porte donnait directement sur une salle assez profonde, il y avait plusieurs bibliothèques latérales à la salle, quelques plantes vertes, plusieurs sièges. Au centre, le fameux bureau, un massif de bois sombre, plusieurs documents semblaient trôner dessus, l’individu en charge de cet endroit était quant à lui sur la chaise, mais cette dernière était retournée et assez grande. En d’autres termes : PushMan ne voyait rien et allait devoir jouer le jeu du mieux qu’il peut, d’autant plus, la salle est défendue de deux autres gardes sur les flancs de l’ascenseurs. Si on imagine que le boss du cartel n’est pas combattant, cela pouvait placer l’infiltré en 1 contre 4, un match difficile.
Prions pour la pérennité du bal masqué.
L’un des accompagnants prit la parole en direction du fameux siège retourné, certainement habité par le big boss, qui sans un mot, semblait attendre le moment propice pour se montrer. “Nous l’avons monsieur.”
Les portes dans le dos de PushMan se referment alors, surpris, il s’interrogea, cette allégation était clairement signe qu’ils ne recherchaient pas un simple coureur, mais bien une personne précise. Et pour la première fois, sans pour autant se faire voir, le personnage caché fit écho de sa voix grave, suave et légèrement métallisée par ce qui pourrait être un masque de fer.
“Beau travail, Tatsumaki.”
A la simple audition de cette voix, de ces simples paroles qui semblaient pourtant anodines, le corps du Héros se figea, ses yeux s'écarquillèrent. Il ne reconnaissait pas cette intonation, pourtant, son être entier s’était paralysé, ses muscles étaient contractés et il était désormais incapable de se mouvoir. De la sueur perlait du visage du pauvre infiltré, il tremblait également, sans vraiment le comprendre, en fait, il était terrifié, non pas par de simples pensées, mais comme si son instinct lui criait de fuir, sans lui en donner les moyens. C’est donc d’un teint pâle que PushMan se rendit compte que le fruit de sa terreur n’était pas naturel.
Le siège se retourna alors lentement, dévoilant un homme de grande taille dans costard caviar taillé, son visage était couvert d’un casque lourd aux formes inhumaines, un masque froid et effrayant. L’homme qui faisait face au héros était clairement un mutilé ou un psychopathe, peut-être même l’union des deux, en tout cas, la vision de ce personnage d’horreur n’immobilisait que davantage le pauvre enquêteur. Toujour assis, dominant un silence de quelques instants, le maître des lieux fit de nouveau raisonner ses terribles cordes vocales, faisant vibrer l’air et le coeur des malheureux face à lui.
“Bienvenue chez moi, PushMan.”
Termina-t-il avec une pointe de malice complètement déformée par sa voix gravissime, rendant le tout terrifiant. Impuissant, le faux-brigand venait d’être immédiatement demasqué, pourtant, il avait pris le soin de se déguiser, de plus, il n’était pas connu des grands vilains, comment était-ce possible ? Inutile de cacher ses cartes plus longtemps, le héros curieux tenta de bredouiller quelques mots, mais là encore, la terreur rendait le tout insaisissable. “P… P-... Pourq…”
La voix tremblait trop, les dents claquaient, l’homme était mordu par un froid glacial parcourant son corps à chaque instant. L’être en face de lui, sans doute commanditaire de tout ce manège, en riait. Un petit rire grave mais sincère, il trouvait cela amusant, voir les visages se décomposer, voir l’opposant perdre espoir, incapable d’agir, toute une vie de combat et de préparation pour ça.
“Avant de me demander pourquoi je t’ai démasqué, tu ferais mieux de réfléchir, héros.”
Un second petit rire qui entrecoupait deux phrases, le spectacle était délicieux. “Tu pensais pouvoir infiltrer ainsi un pareil réseau de vilains ? Tu ne te rends pas compte que tout ceci est organisé depuis le départ.”
Les yeux de PushMan s'écarquillèrent de nouveau, tout était organisé ? Cela signifiait que ce chef avait tout manigancé pour l’attirer ici ?
“Pensais-tu vraiment qu’un minable comme celui que l’on a envoyé à la banque, sans alter, pourrait rejoindre nos rangs et effectuer une telle mission ? Nous savions que tu surveillais cette zone.” L’homme de fer se leva alors de son bureau, écartant les bras en haussant les épaules.
“Le but était que tu l’attrapes et que tu sois attiré ici, et tu as bien marché dans le piège. Tu n’as même pas imaginé que l’on communiquait par des codes secrets pour accéder aux zones privées ? Dès ta première phrase, le barman savait que tu étais PushMan.”
Le concerné grinçait des dents, sans la force de faire davantage.
“Et te voilà, devant moi. Tu t’es vaincu toi-même, comme un grand héros.”
Puis soudain, des images vinrent à PushMan, ses échecs effectifs, mais aussi cette voix, cette tenue pas le masque, mais tout le reste, cet homme serait-il…
“All… for one ?”
Spoiler:
Un rire glaçant envahi alors la salle, à gorge déployée, le plus grand de tous les vilains était enfin reconnu, les choses allaient s’accélérer.
“Tu as donc deviné.”
All for One tendit alors son bras droit vers le professionnel de la télékinésie.
“Tu n’es donc pas sans savoir que mon alter me permet de récupérer celui de d’autres personnes. Les télékinésistes de ton niveau sont très rares, tu as un pouvoir sans contrainte de plus.”
Fronçant son regard, mobilisant toutes ses forces, le héros parvint à répondre d’une voix plus assurée. “Enfoiré… Tu n’auras rien de moi… Je ne suis pas un objet…”
“Ton éthique ne m’atteint pas, gamin.”
Du bras droit du grand vilain apparurent trois grosses chaines d’acier lourd, ces dernières semblaient créés par ce dernier et s'enroulèrent autour de la pauvre victime. Immobilisé mentalement et physiquement, autant dire que l’enquêteur s’était fait avoir, bien trop peu averti pour s’opposer à un tel mastodonte.
“Le plus douloureux arrive.”
Affirma alors All for One en s’approchant de l'enchaîné ; La suite fut une utilisation d’un pouvoir d’absorption d’alter, laissant le PushMan sans pouvoir, puis rapidement…
“Maintenant débarrassez-vous de lui.”
“Oui monsieur !”
Ce jour-là, le rival d’All Might venait d’obtenir un nouvel alter, un de plus à ajouter sur sa gigantesque liste. Avec plusieurs centaines d’années d'existence et des pouvoirs toujours plus grands, All for One était devenu quasiment invincible. Il y a plusieurs années vaincues par le n°1 des héros, le grand vilain avait été gravement blessé, sa survie ne tenait que du miracle et sa régénération aura demandé plusieurs années pour un résultat “médiocre”. Néanmoins, dans l’ombre et le secret, le plus craint des tyrans urbains reprenait des forces, lentement, mais assurément.
L’objectif d’All for One n’était pas compliqué, il était simplement de devenir assez puissant pour laisser libre court à l’utilisation des alters, mais aussi la suppression des égocentriques et hypocrites héros. Et bien évidemment, le personnage imbu de lui-même qu’il était enviait assurément de dominer le monde pour imposer sa vision, mais aussi récompenser son travail dans une vie de contrôle des populaces.
Quelques jours plus tard, dans le bar…
L’ambiance n’avait nullement changée, les mêmes visages, le même serveur et l’antique décoration grisonnante qui faisait la sordide réputation de l’endroit. Un écran était installé au coin d’un mur, dessus, les informations régionales ou une présentatrice dévoilait les premières actualités. “Oko Kimari aurait disparu depuis maintenant 6 jours, l’agence héroique AFA le supervisant affirme n’avoir aucun retour de ce dernier, tout comme eux, sa famille est sans nouvelles.”
Vint ensuite des images du jeune homme, d’autres dans sa tenue verte juste-au-corps qui faisait son originalité. “Avec lui, cela élève déjà à 14 le nombre de disparitions de héros à capitale de l’Ouest depuis ces 12 derniers mois, les autorités ont annoncés un plan de vigilance sans précédent…”
La vigilance est une chose, le pouvoir en est une autre.
Williams Auguste
Terrien
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Dernière édition par Williams Auguste le Jeu 5 Sep 2019 - 22:30, édité 1 fois
Boneco
Saiyan
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Sujet: Re: "Book" RPGDBZ Jeu 5 Sep 2019 - 20:05
Voici le texte écrit à l'occasion du récent concours de MV. Il est, selon moi, le plus réussi de mes écrits, tout en étant le plus accessible puisqu'il fonctionne seul et non pas au sein d'un sujet entier.
Inéluctable sera la chute:
Combien de temps avais-je gardé cette armure ? Un long moment, c'était certains... Et pourtant, en cet instant, j'aurais aimé avoir à la porter encore quelques temps. Laissant apparaître un corps couvert d'innombrables cicatrices, je retirais mon plastron puis le confiais à celle qui avait partagé ma vie, combattu à mes côtés, ces dix dernières années.
"Tu la lui confieras."
Elle acquiesça, attrapant le bras de notre unique enfant, puis partit sans se retourner. Le ciel magenta de notre fière planète s'était paré d'une robe ardente, et je le contemplais comme si c'était la dernière fois. Une odeur de sang brûlé planait dans l'air. Je quittais le recoin qui nous avait accueilli le temps d'effectuer notre petite pause, soulevant une carcasse de navette afin de rejoindre la butte qui surplombait le champ de bataille. Nombreux étaient les Saiyans à combattre, mais encore plus avaient déjà rejoins les vers et jonchaient le sol. Je n'avais jamais fais attention à cet attachement, sûrement refoulé, qui me liait à mon peuple. Mais maintenant plus que jamais, j'étais prêt à combattre pour les miens. L'armée de ces démons perfides continuait à affluer, et nous étions déjà dépassé en effectif. Mais c'était sans compter la fureur qui sommeillait en chacun d'entre nous, et jamais plus ils n'oseraient s'en prendre à nous de la sorte... S'en prendre à notre planète. Fixant la paume de ma main, je concentrais une quantité phénoménale d'énergie au creux de celle-ci. Ces scélérats avaient bien anticipé les cycles de pleine lune, et la prochaine n'allait pas pointer le bout de son nez avant quelques jours... A ce rythme, nous allions tous être exterminé. Il était temps de leur montrer ce dont nous étions réellement capable. La boule d'énergie prit finalement forme, et dans un rugissement bestiale je l'envoyais rejoindre ces nuages ardents, refermant ma main afin de créer une lune artificielle. Déchaînez-vous, mes frères, notre heure n'a pas encore sonné.
Les coeurs de centaines de Saiyans battaient à l'unissons alors que nous revêtions chacun notre forme d'Oozaru, surplombant l'ennemi pour de bon. Enfin, je laissais ma rage éclater. Ouvrant la gueule, je laissais s'échapper un puissant rayon d'énergie qui balaya de nombreux d'entres eux, et rapidement nous entrions tous dans cette frénésie meurtrière. J'en vins à marteler le sol de toutes mes forces, accompagné de mes semblables. L'armée Saiyan, invincible, magnifique dans sa bestialité, reprenait l'ascendant. Jamais vous ne nous ferez courber l'échine, encore moins sur notre propre planète. Certains tombaient toujours, ensevelis sous une masse grouillante de ces fourmis armées jusqu'aux dents, mais bien plus d'entres eux disparaissaient sous nos assauts dévastateur. Je rugissais, comme pour galvaniser les troupes, et d'autres répondaient. Notre carnage se poursuivit, la victoire semblait enfin se profiler. Du moins, jusqu'à ce que le ciel ne tremble à nouveau. Une lumière étincelante précéda la détonation, avant même que l'atmosphère sanguine ne reprenne le pas sur tout le reste... Un frisson parcourait mon gigantesque corps. La lune avait disparu, réduite au néant. Plus loin, sur une autre butte, se tenait le responsable du sabotage. Impossible de ne pas reconnaître ce corps reptilien, cette peau de marbre et ce regard carnassier qui perçait la distance sans mal. Je me sentais faiblir, comme beaucoup des miens. Il ne fallut pas longtemps pour que je ne reprenne ma forme humanoïde, serrant les poings et les dents face à cette armée infinie dont les soldats se réjouissaient de ce retournement de situation. C'en était fini de la force colossal, mes compagnons furent de nouveau submergé pour la plupart. Les autres tentaient un remplis, tâchant de se rassembler, les plus fort affrontaient cette déferlante d'ennemi sans broncher, accueillant la mort à bras ouvert. De mon côté, je ne voyais que lui. L'enflure semblait satisfait d'avoir saccagé nos chances, mais il était loin du compte. S'approcher de la sorte était la plus grosse erreur qu'il ait faite, car nous aurions sa tête, par tous les moyens.
Bandant les muscles, je laissais exploser ma rage à travers un flot d'énergie déchaîné, puis pris appuie sur mon pied droits, avant de me propulser d'un bond en avant. Ils m'attendaient, et ne comptaient pas me laisser passer si facilement. Tant mieux, plus j'arrachais de tripes mieux je me portais ! Un tir de blaster décora ma joue d'une nouvelle plaie, tandis que mes mains s'enfoncèrent dans le torse du malheureux qui avait l'audace de s'avancer en première ligne. Un craquement sourd souligna l'écartèlement qu'il subissait l'instant d'après, tandis que son sang se répandait sur mon corps. Mon regard ardent se posa sur ses camarades, dont la plupart tremblaient de terreur face à la brutalité de cette scène. Un champ de bataille n'était pas la place de faibles, ils avaient choisis le mauvais camp, aucune pitié. Je décimais les rangs qui s'opposaient à moi, me frayant petit à petit un chemin vers ma cible véritable. Un revers du bras écarta le dernier soldat qui osait encore se dresser entre moi et le démon, les autres ayant visiblement compris qu'il n'était pas nécessaire d'intervenir... Essoufflé, je continuais d'avancer, mon teint rouge de sang accompagnant magnifiquement la lueur écarlate qui brillait au fond de mes yeux. Il était là, ce sourire narquois au lèvres, à me contempler depuis la hauteur d'où il se tenait.
"Affrontes-moi si tu l'oses, vermines ! Je vais t'apprendre ce qu'il en coûte de t'en prendre au peuple Saiyan !"
Pas un mot n'échappait de son rictus mauvais, et le peu de sang froid qu'il me restait se dissipa instantanément. Meurtre. Une terrible colère emplit mon esprit, je rugissais de plus belle, bondissant sur lui en brandissant un poing vengeur. Il m'arrêta net dans ma lancé, attrapant mon poing à l'impact. Aussi fort ? Un simple mouvement brusque, et je me retrouvais encastré contre le sol rocailleux. Mes os semblaient broyés par la simple pression que le choc provoqua sur tout mon corps. Une gerbe de sang s'échappa de ma bouche. Je restais là une dizaine de seconde, avachi à ses pieds, les membres tremblants de douleur. Horrible batard, jamais tu ne t'en tireras comme ça... Jamais tu m'entends ! Frappant le sol de mon poing, je me redressais en attrapant son pied de l'autre main, son sourire disparu aussitôt pour afficher une mine exaspéré... Exaspéré hein ? Je vais t'en donner moi, de l'exaspération ! Il envoya son deuxième pied s'écraser contre mon visage, me piétinant littéralement. Mais je ne bronchais pas, et je le sentais s'agacer à mesure que je me redressais. Finalement, c'est un puissant coup de queue qui me fit lâcher prise. J'étais debout, mais je sentais mes côtes se briser sous l'impact. Je serrais les dents, il allait en falloir bien plus. Finalement, j'attrapais cette queue qu'il m'avait si gentiment tendu, usant d'une force renouvelé par la fureur pour venir soulever mon adversaire et le plaquer au sol. La mine étonné et grimaçante qu'il revêtait désormais valait pour moi tous les trésors du monde. Je tâchais de profiter de mon effet pour envoyer un vague d'énergie à l'emplacement où il gisait, soulevant un nuage de poussière sous l'impact. Il m'avait échappé, et lorsque la fumée se dissipa je pouvais lui faire face d'égal à égal, sans qu'il ne me regarde de ce ton condescendant. Tu l'as compris n'est-ce pas ? Tu vas devoir t'y mettre sérieusement.
La pression montait en flèche à mesure qu'il laissait éclater son aura violacée, démontrant à tous le potentiel monstrueux des démons du froid. Jamais je n'avais fais face à pareille monstruosité, mais il n'était plus question de reculer. C'était un combat à mort, et je comptais bien emporter sa tête avec moi après en avoir fini avec tout ça. Il approchait. Disparaissant dans un craquement sourd, franchissant le mur du son dans son déplacement, j'eu seulement le temps de le voir apparaître à ma droite. Disposant mon bras juste à temps pour encaisser le coup de coude qu'il destinait à ma tempe, le choc fut suffisamment puissant pour me repousser de quelques mètres, mais pas assez pour me déstabiliser. Je devais hausser la cadence, et je m'exécutais. Rebondissant sur le sol, je feintais dans un premier temps un coup de pied direct visant la cage thoracique, visualisant la direction qu'il choisissait pour esquiver. Au moment où ses muscles se tendirent pour effectuer ladite esquive, j'effectuais une rotation complète et envoyais un puissant crochet en plein dans la mâchoire de mon adversaire. Le choc fut terrible, et il faillit trébucher. Prends ça enflure ! Mon euphorie fut de courte durée, puisque essuyant le sang qui coulait de sa lèvres, une veine de nervosité bien visible sur le crâne, le démon du froid brandit sa main dans ma direction en maudissant le nom de Saiyan. Je ne pouvais contrer la charge colossal d'énergie qu'il venait de concentrer dans son assaut, j'étais comme figé, incapable de me mouvoir, et d'innombrables roches accompagnèrent ma chute alors que toute cette pression explosait soudainement. Propulsé bien plus loin en arrière, je me heurtais rapidement au reste de son armée qui m'attendait de pied ferme en bas de ce piédestal sur lequel j'avais échangé ces quelques coups. Il était difficile de reprendre conscience des dimensions après une attaque pareille, mais les coups que me portait la masse informe de ses fidèles m'obligeaient à réagir. Je laissais exploser mon énergie dans une vague d'énergie circulaire, repoussant pour un moment mes assaillants... Je reprenais peu à peu conscience de mon corps, et tout semblait en place... Si ce n'était cette couleur écarlate, qui remplaçait la vision de mon oeil gauche. J'étais dans un état déplorable, et en relevant la tête, je n'apercevais plus le démon qui venait de me rendre borgne. Je m'écriais, déversant ma rage en le défiant de revenir m'affronter, mais je ne trouvais qu'un flot de ses pitoyables soldats comme adversaire. Je grimaçais.
Des litres de sang s'étaient écoulé, aussi bien du miens que du leur, et je ne tenais debout que par la seule force de ma volonté. Mes jambes tremblaient à chaque mouvement, mais je tenais bon. Une dernière esquive, un dernier coup de poing venant fracasser le casque et le crâne de mon ennemi, il s'écrasa au sol, rejoignant ses compères. Autour de moi ne se dressaient plus que des flammes, d'innombrables flammes. Je ne percevais plus le moindre Saiyan, plus le moindre soldat. Je levais la tête, remarquant tout juste qu'il pleuvait. C'était comme un grand nettoyage, l'eau ruisselait sur mon visage et pénétrait l'orifice qui autrefois me servait d'oeil. La douleur était atroce, mais je ne gémissais pas... Je n'en avais plus la force. Depuis quand un tel calme s'était-il installé ? Avions nous gagné ? Etait-ce enfin terminé ? Une secousse, puis un flot sanglant qui s'échappa d'entre mes dents. Je baissais la tête, prenant conscience du pieux qui venait de me transpercer de part en part, me clouant par le torse au sol, debout. Plus rien n'était vraiment clair, mais je pouvais reconnaître une silhouette pareille sans le moindre mal désormais. Au loin, il était là, me toisant de nouveau, de son regard de braise. Tout autour de lui apparaissait le reste de son armée... La bataille était donc perdu. Mais pas la Guerre, ça non. Une navette venait au loin de passer l'atmosphère, sans trop attirer l'attention visiblement. Je ne pouvais m'empêcher d'afficher un sourire satisfait, désormais rassuré quant à notre espoir de revanche. J'attrapais le bout de la lance, tirant et consumant le métal par mon énergie, puis parvins à en arracher une partie. Je m'extirpais avec difficulté du reste de celle-ci, laissant la plaie béante déverser d'avantage de mon sang. Il n'allait de toutes manière plus servir à grand monde. Je portais mon dernier regard au démon, montrant les crocs. Je chargeais au coeur de cette meute dans mon dernier instant, lâchant un dernier cris étouffé, tout en brandissant le poing.
Minerva Sélène
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Sujet: Re: "Book" RPGDBZ Jeu 5 Sep 2019 - 21:20
Je participe avec mon dernier RP tout solo Envoi en mp !
Majin Vegeta
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Sujet: Re: "Book" RPGDBZ Jeu 5 Sep 2019 - 22:56
Je participe avec mon texte posté au concours de Claire, il est original et je pense qu'il se démarque de ma façon habituelle de poster, en espérant que ça plaira
Spoiler:
Pour un jour avec toi
Depuis plus d’un an, elle s’était battue pour sa vie, chaque instant de plus avec elle n’était que plus merveilleux. Je me remémorais son regard apaisant qui m’enivrait, ses cheveux soyeux et au doux parfum. Le soleil ne semblait pas vouloir se lever, j’étais assis là au sol, le regard perdu dans la paume de mes mains, des larmes chaudes me brûlant les joues. Personne ne semblait remarquer ma détresse, ce sentiment d’abandon me serrait le cœur comme jamais et une femme vint me voir. Il s’agissait d’une infirmière de l’hôpital, son parfum de lavande me fit lever les yeux encore gonflés de larmes. Elle me proposa d’appeler un taxi pour rentrer chez moi et me demanda si quelqu’un de ma famille pouvait s’occuper de moi. Mes lèvres bougeaient mais aucun son ne put sortir de ma gorge, entravée par une tristesse infinie. Elle posa une main réconfortante sur mon épaule et ne sut quoi dire à son tour, elle se contenta de me laisser seul et prétexta revenir plus tard afin de me laisser seul, elle-même sembla bouleversée par cette situation, mais elle ne le montra pas un instant, se contentant d’attendre de me tourner le dos pour sangloter devant ma détresse. Elle comprenait …
J’ai rencontré Marie lorsque j’avais 16 ans, elle en avait 15 et nous étions pratiquement voisins depuis peu. Il faut dire qu’à l’époque je ne m’imaginais pas vivre la vie que j’ai vécu jusqu’ici, j’étais un jeune garçon dans l’âme et je ne savais pas ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie, moi l’enfant unique qui avait quelques amis mais qui préférait m’immerger dans un monde de lecture et d’écriture, cette passion dévorante occupait mes après-midis et mes soirées. Le seul lien social qui aurait pu me rattacher au monde réel, si l’on peut dire, était l’école. Le collège, je le traversais tel un fantôme, travaillant juste ce qu’il faut. On pouvait dire que je naviguais à vue sans plan sur le long terme, préférant me contenter de ce que j’avais sans faire de bruit. C’est un après-midi ensoleillé de Septembre, à la rentrée des classes au Lycée, que je rencontrais Marie. Elle avait pris le même bus que moi mais je n’avais pas prêté attention à elle, je dévorais le dernier bouquin de Stephen King paru la veille et que j’avais acheté avec mon propre argent gagné grâce à un petit service rendu au voisin d’en face. A notre arrêt, le Lycée, situé tout près du collège où j’avais passé tant d’années déjà, elle descendit tout comme moi. Je tentai de me faufiler parmi la foule d’étudiants qui, comme moi, allaient faire leur rentrée. Les sacs à dos plus gros les uns que les autres me firent trébucher à la sortie du bus et je fis tomber mon livre. Paniqué, je bondis en avant, mais le livre fut ramassé par quelqu’un d’autre avant que je ne puisse le ramasser. Je levai alors les yeux et contempla celle qui allait changer ma vie, ma douce Marie. Elle était brune, de taille moyenne, ses yeux bruns me transpercèrent et je su quoi dire. Ce fut elle qui prit la parole, examinant la quatrième de couverture de mon livre. Elle me sourit et m’expliqua avoir acheté le livre dans la même librairie que moi, et qu’elle avait déjà fini le livre. Le souffle coupé, j’émis un petit rire idiot qui me fit paraître bien pathétique me disais-je à l’époque. J’entama alors une discussion profonde au sujet du livre, sans bien évidemment qu’elle ne me révèle la fin, j’expliquais avec passion mon admiration pour Stephen King et elle se montra extrêmement réceptive, je n’avais jamais discuté ainsi avec qui que ce soit, je me sentais bien, ou du moins je découvrais ce que se sentir bien signifiait.
Les semaines passèrent et les mois, nous étions restés en contact, même si je ne la croisais que parfois dans les couloirs, nous avions pour habitude de discuter le soir de nos lectures si nous partions en même temps du lycée. Mes parents ne comprenaient pas trop ma passion et nous échangions assez peu sur ce sujet finalement, mais ils s’aperçurent de mon changement de comportement, plus attentionné et joyeux qu’à l’accoutumé. J’avais enfin le sourire et c’était grâce à elle, mon père ne posa pas la question mais il devait savoir que quelque chose avait changé en moi. Je pensais à Marie parfois sans m’en apercevoir, et cela me donnait le sourire car je pensais déjà à la prochaine rencontre, la prochaine discussion, le prochain moment privilégié à ses côtés. La fin de l’année approchait et je restais toujours aussi impatient de revoir Marie à la sortie du lycée. Je craignais que la fin de l’année ne sonne le glas de nos discussions, et que je ne puisse la revoir de l’été. Je décidai alors de prendre une décision, et pour la première fois de ma vie mon cœur se nouait, j’allais lui demander de sortir un après-midi ensemble pour passer du temps rien que tout les deux. Je suais à grosses gouttes rien qu’à l’idée de le suggérer et je me retrouvais presque pétrifié durant toute la journée, en ce Vendredi en fin de journée, j’irai la voir et je lui parlerai de tout cela.
La fin d’après-midi approchait à grand pas, le cours d’histoire me semblait interminable, je ne pouvais pas enregistrer les dates et les noms des lieux qui étaient pourtant juste devant mes yeux. Le professeur m’avait interrogé sur une bataille dont je n’avais même pas écouté l’époque, devant mon manque de réponse il se contenta de poser la question à mon voisin dans un soupir bruyant. La cloche sonna et je me rendis vers la sortie, les jambes aussi molles que du caoutchouc qu’on aurait passé sur le feu, elle m’attendait là près de notre arbre. Son sourire prit toute sa splendeur lorsqu’elle me vit et je lui rendis son sourire, m’approchant d’elle avec bien plus d’entrain. Je lui proposai alors de faire un détour, de rentrer à pied par un chemin détourné. Nous avions déserté le bus depuis des mois et je rentrais bien plus tard qu’à mes habitudes, mes parents ne me questionnant pas plus que cela sur le sujet, auquel cas je leur expliquai que je discutais avec des amis pour ne pas les mettre dans la confidence.
Ayant fini plus tôt que prévu ce Vendredi, je proposais de s’asseoir dans le parc, j’avais amené le dernier roman sur lequel j’étais, il s’agissait de Jules Verne. Son écriture si avant-gardiste me subjuguait plus à chaque page que je découvrais. Je faisais part de ma passion pour les aventures incroyables de vingt mille lieux sous les mers à Marie, quand je me décidai enfin. Balbutiant quelques mots pour commencer ma demande, elle comprit rapidement où je voulais en venir et m’aida à finir mes phrases, et dire que je venais d’avoir 17 ans et que la peur de son refus me paralysait presque. Elle disait trouver ça mignon et accepta ma demande de rendez-vous le week-end même, je ne pus retenir ma joie devant elle, moi le jeune façon brun et pas si grand que ça, elle avait dit oui et j’étais devenu en l’espace d’une minute l’ado le plus chanceux de la Terre à mes yeux. Nous sommes alors rentrés, je la déposais chez elle et je rentrais l’esprit libre, encore bercé par cette superbe nouvelle.
Le rendez-vous se passa à merveille, ce fut à ce moment les instants les plus délicieux de ma vie, elle portait une jolie robe noire qui lui allait à merveille, un double bracelet rouge et blanc au poignet droit, elle était magnifique. J’avais fait un effort, rangé mes cheveux en bataille du mieux possible, mis une chemise et m’étais brossé les dents 3 fois avant de partir de chez mes parents, qui s’interrogeaient encore sur le remue-ménage que je faisais dans la salle de bain. Il s’agissait d’un après-midi très doux, l’été n’était pas encore arrivé mais on sentait que son arrivée était proche. Nous nous étions rendus au centre-ville pour faire quelques magasins, dont les fameuses librairies de que l’oncle de Marie tenait, elle me le présenta. Il était extrêmement gentil et j’eu même la chance de pouvoir échanger quelques mots au sujet de Jules Verne avec lui. Puis nous nous sommes rendus au parc non loin de là, un peu plus isolé du centre-ville, il était calme, un petit étang se tenait là face à nous tandis que nous nous installions sur un banc pour profiter du soleil et de sa chaleur. Une petite brise caressait la chevelure de Marie et nous échangions sur plein de sujets, il s’avérait que nous avions bien plus de centres d’intérêts en commun. Elle avait une sœur plus âgée qu’elle qui s’avérait être son modèle, sa passion des livres lui venait de sa mère qui était auteur, mais qui s’était reconverti dans un emploi de bureau, n’ayant pas pu connaître le succès avec ses publications. Son père était décédé lorsqu’elle était jeune et elle vivait seule chez sa mère, sa grande sœur ayant déménagé il y a quelques années, laissant la jeune Marie avec sa mère. Marie s’était jurée d’y arriver, elle voulait devenir écrivaine pour atteindre le but que s’était fixé sa mère, cela me motivait d’autant plus à trouver un véritable but à atteindre. Elle était formidable, vraiment belle, ses cheveux virevoltaient au gré du vent et je ne pu m’empêcher de l’observer avec un regard naïf, ces moments furent magiques et semblaient passer si vite …
Bien des années s’étaient écoulées, Marie et moi nous étions revus de nombreuses fois, nous sommes tombés naturellement amoureux l’un de l’autre, même s’il m’arrivait constamment de me demander comme elle avait pu tomber amoureuse moi, ce jeune paumé qui lisait des livres à longueur de temps. Chaque instant passé avec elle me remplissait de joie, je m’étais mis à écrire des nouvelles la concernant, indirectement, mes récits parlaient d’amour et de joie, je n’avais jamais écrit de récits tristes. Marie avait ce sens de la conversation, elle était naturellement joyeuse et cultivée qui plus est, j’aimais chaque discussion avec elle … On dit souvent que l’on aime une personne quand on peut passer du temps à ne rien se dire et pourtant savourer les instants, nous en étions là, lorsque nous ne parlions pas ou ne sortions pas entre amis, nous aimions passer du temps le week-end ensemble et lire, parfois le même livre, parfois chacun le nôtre. Le lycée paraissait si loin désormais, j’avais 26 ans et elle 25, nous avions trouvé du travail. Moi en tant qu’employé de presse, j’écrivais des nouvelles et des articles pour un magazine réputé de la région, et Marie était restée fidèle à elle-même en se lançant en tant qu’auteur de romans, ce que j’adorais chez elle c’était sa perspicacité et sa ténacité. Elle avait signé un petit succès avec un de ses livres qui s’était bien venu localement, et elle commençait à écrire des romans plus conséquents, dans le but de signer un contrat avec une maison d’édition. Je l’encourageais au quotidien, et c’est ainsi que nous nous étions mis à la recherche d’un appartement en périphérie de la ville, j’allais pouvoir quitter le domicile familial pour la plus grande tristesse de mes parents, et elle allait laisser sa mère seule. Elle ne souhaitait pas déménager trop loin pour continuer d’aider sa mère et je la rassurais en lui disant que tout allait bien se passer, qu’ils feraient au mieux. S’écarter du centre nous permettrait de nous poser enfin, un lieu à nous qui allait pouvoir accueillir de magnifiques choses. Ils s’aimaient, simplement …
L’appartement était trouvé, nous avions emménagé et menions une nouvelle vie, une vie pleine de promesses pensais-je.
Les mois s’écoulèrent, telle une variable implacable : le temps. Je me rappelle d’une soirée entre amis, c’est sûrement là que j’ai pu découvrir sans le savoir ce qui nous attendait. Nous fêtions l’anniversaire de Marie, plusieurs de nos amis étaient venu près de chez nous pour dîner au restaurant, nos amis les plus proches, rencontrés au gré de nos sorties. Il n’y avait rien d’étonnant de vouloir se trouver avec celle qui partageait ma vie à présent, elle était si intrigante et passionnante qu’elle faisait rayonner les personnes autour d’elle, moi particulièrement. Nous nous étions rendus dans un très bon restaurant indien que nous connaissions du bouche à oreille, et il est vrai que sa réputation était tout à fait méritée, nous avions passé une excellente soirée et la nourriture était délicieuse. C’est en rentrant que tout se compliqua, nous traversions les rues paisiblement vers chez nous pour raccompagner nos amis et leur dire au revoir, mais Marie était tombée juste à côté de moi, de tout son long sur le trottoir. Je l’avais remarqué de suite, je m’étais précipité pour la rattraper, elle était inconsciente, mais se réveilla presque aussitôt, du sang coulant de sa narine droite. Je m’empressais de lui demander comment elle allait, en lui pressant un mouchoir sous le nez pour absorber le sang. Elle m’avait répondu que tout allait bien, mais qu’elle s’était sentie faible d’un seul coup, j’avais mis ça sur le coup de la fatigue, elle passait beaucoup de temps à écrire son prochain roman à la maison. Je le savais car dès que je partais elle commençait à écrire, et quand je rentrais elle n’avait presque pas bougé, écrivant des pages et des pages de merveilleuses choses. J’étais admiratif, mais je m’en voulais de ne pas avoir dit qu’elle devait se reposer, sûrement trop aveuglé par mes sentiments pour elle. Une fois rentré, Marie allait se changer et se coucher directement, à priori sonné par sa chute de tout à l’heure, je ne relevais pas ce qui se passait forcément.
Ce n’est que deux ans plus tard durant les fêtes que le pire était arrivé, Marie avait la migraine et nous nous rendions chez mes parents pour fêter tous ensemble de réveillon, elle faisait depuis quelques années partie intégrante de la famille et mes parents l’adoraient. Malgré les quelques médicaments et aspirines, Marie ne se sentait pas au mieux, je lui avais pourtant demandé si elle souhaitait que nous restions chez nous, mais son caractère et son sourire me convainquirent d’y aller. Durant le repas, elle ne se sentait pas au mieux, elle avait des suées froides et elle avait le teint pâle. Une goutte de sang sur la nappe attira mon attention, Marie saignait du nez, elle tenta de se lever mais retomba aussitôt sur sa chaise. Je me rapprochais d’elle et lui demanda comment elle allait, elle me répondit qu’elle avait froid et qu’elle voulait rentrer, qu’elle n’allait pas bien. Je pris les choses en main et décida d’aller aux urgences, mon père et ma mère m’accompagnaient dans leur voiture.
Tout bascula ce jour du 24 Décembre … Marie était allongée dans ce lit d’hôpital, elle avait subi de nombreux examens durant des heures, j’étais assis sur une des chaises, je n’avais pas dormi de la nuit et le jour se levait. Une infirmière nous avait monté dans une chambre de l’hôpital, j’ignorais pourquoi et j’avais rejoint Marie, elle avait peur et je la comprenais. Je tentais de la rassurer, et le médecin que Marie avait vu se présenta face à eux. La mine neutre, il expliqua que les examens avaient révélé un problème grave, Marie était atteinte d’une tumeur au cerveau, et qu’elle avait imprégné une zone difficile à atteindre, mais que des thérapies existaient et qu’elle avait été découverte à temps, selon lui. Il tenta de les rassurer tel le professionnel qu’il était, mais Marie ne sembla pas convaincu, elle pleurait à chaudes larmes dans mes bras et je lui murmurais que tout allait bien se passer, qu’elle allait guérir, me retenant à mon tour de fondre en larmes pour ne pas me montré affaibli. Je vis mes parents peu de temps après, et c’est là que je craquai, j’expliquais tant bien que mal à mes parents la situation et ils me prirent dans leurs bras, ils ne m’avaient jamais vu comme ça …
Le traitement avait commencé dès le lendemain, je ne m’étais pas rendu au travail bien évidemment, j’accompagnais Marie à ses séances de chimiothérapie, et je dormais à l’hôpital de temps à autre, Marie ne souhaitant pas que je vienne camper dans sa chambre, refusant qu’il la voie ainsi constamment. Je comprenais son choix et je ne voulais pas la brusquer, je passais mon temps avec elle à lui raconter ma journée, et je lui rapportais des livres et nous parlions tout simplement ; elle lisait quand elle n’était pas encore trop fatiguée, avant les séances surtout.
Je travaillais à peine à mi-temps désormais, mon employeur accepta de modifier mon contrat pour me permettre de voir Marie le plus souvent possible. Elle avait désormais perdu ses magnifiques cheveux bruns, mais son regard et son sourire ne lui avaient pas été enlevé, c’était ma Marie, c’était … Le médecin était passé ce matin-là, le même qui nous avait annoncé cette horrible nouvelle, et il avait cette fois-ci le visage fermé. Il était accompagné d’une infirmière, c’est elle qui s’occupait le plus souvent des soins de Marie quand je n’étais pas là pour l’aider. Ce matin-là, j’ai compris ce que les mots peur et désespoir signifiaient. Il annonça que Marie n’avait pas bien réagi au traitement, que la tumeur s’étendait rapidement et que malheureusement ses jours étaient comptés, qu’ils feraient tout pour rendre ça le moins douloureux possible. Je fondis en larme, à chaque mot une larme semblait couler, Marie avait passé ses bras autour de moi et sanglotait, je n’avais pas pu résister cette fois-ci, Marie allait me laisser, si tôt, si imprévisible, je voulais hurler à l’injustice, ou conjurer qu’elle ne le laisse pas à qui veut l’entendre. Le médecin quitta la pièce et nous laissa entre nous.
Ce n’est qu’une semaine après que j’ai pu voir les premiers effets de la maladie, la réalité se confrontait à nous, durement. Les migraines de Marie se faisaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus régulières, elle était sous médicament constamment pour la soulager. J’étais terrifié mais je ne le montrais pas, je me devais d’être fort pour elle, je priais chaque jour le seigneur qu’elle guérisse finalement, même si le médecin avait dit le contraire.
Toutefois, en cette fin d’après-midi de fin Novembre, le soleil se couchait lentement et j’étais arrivé à l’hôpital sur mon trente et un. J’allais voir Marie, et elle se sentait bien, elle était radieuse, l’éclat dans ses yeux qu’elle avait, je ne l’avais pas vu depuis quelques temps, et j’arborais un sourire rien qu’à la voir ne pas avoir souffrir, nous profitions pleinement de ces instants, et je me lançai. Je n’étais plus le jeune garçon intimidé du lycée, elle m’avait transformé, je l’aimais du plus profond de mon cœur comme au premier jour, et je lui demandais sa main, même si je savais qu’il ne restait plus beaucoup de temps avant qu’elle ne lui soit arraché. Elle pleurait de joie et m’enlaça, elle me répondit par un oui qui me réchauffa le cœur, je l’embrassais comme jamais je ne l’avais embrassé. Un moment magnifique, le genre de moment que notre mémoire ne peut effacer de part la force de cet instant.
Je ne pensais pas que ce serait la dernière fois que j’aurai pu parler à Marie. J’étais rentré à la maison ce soir-là, Marie avait besoin de se reposer, et elle avait dit que je devais rentrer, qu’elle demanderait pour sortir d’ici demain pour profiter de la maison une dernière fois, et ma bibliothèque désormais incroyable, une douce soirée … Tout s’effondra durant la nuit, l’hôpital m’appela en urgence, Marie avait eu un problème respiratoire et elle était dans un état critique, à priori la zone de son cerveau qui contrôlait la respiration avait été atteint selon ce qui m’avait été dit dans la panique. Je m’étais rendu à l’hôpital, je n’avais jamais été aussi vite, je courais dans les couloirs à m’en brûler les poumons pour arriver dans sa chambre. Le signal du moniteur cardiaque émettait un son continu, Marie venait de décéder et je tombais à genou, je n’avais pas pu revenir à temps, Marie n’allait plus jamais me parler, elle ne serait plus jamais avec moi. Je me sentais brisé, anéanti, elle était partie, ma vision était trouble, les médecins me parlaient mais je n’entendais rien. Me remémorant tout ses instants magnifiques avec elle, je m’adossai au mur, abattu. Après de nombreuses minutes, les médecins me laissèrent seul avec elle. Je me levais, les jambes flasques, je lui pris la main et déposa un baiser sur son front, je tremblais, je savais que mes livres n’auraient jamais plus la même saveur, elle ne serait plus là et je restais seul, perdu, la femme que j’aimais n’était plus … Marie avait vécu sa vie pleinement, j’étais totalement détruit, tant de moments que nous aurions pu passer ensemble, nous étions si jeunes après tout. Je donnerai n’importe quoi pour un jour avec toi, un de plus.
Transformation : SSJ1,SSJ2,SSJ3,SSJ Blue Energie dans l'épée / Vol Objets : Hyper Sword, 1 sabre, 1 carte passe, 2 senzus, 1 Carte passe espace Roi de Kanasa Champion du Tournoi de Dösatz N°2 Le combat n'est pas fini tant qu'il me reste un souffle de vie ...
Zer0
Age : 29 Date d'inscription : 30/10/2017 Nombre de messages : 494Bon ou mauvais ? : Enigmatique. Zénies : 1060
Ci-joint mon écrit fait à l'occasion du Secret Santa de 2018, que je souhaite présenter dans le cadre du "Book" RPGDBZ. J'en suis suffisamment fier pour estimer qu'il mérite d'être lu malgré sa longueur et sa complexité. En espérant que mon choix convienne :)
Spoiler:
R E M I N I S C E N C E
Des feuilles roussies par la chaleur suffocante s'effritent sous ses pas. Des étincelles viennent tracer de légères rougeurs sur la peau nue de son visage et de ses bras. Une lueur tamisée éclaire son chemin à travers les longs branchages au milieu desquels il avance d'une démarche lente mais paisible ; il ne sait s'il s'agit du lever du soleil ou d'un clair de lune. Son regard se pose sur son propre corps et il prend conscience qu'il est dans son plus simple appareil. Il a probablement dû laisser sa tenue de combat et son armure dans ses appartements ; cependant, il ne semble pas être perturbé le moins du monde par ce constat à première vue déstabilisant.
Le voilà au beau milieu de ce paysage désolé qu'il ne connait que trop bien. Une odeur de sang séché embaume l'atmosphère et il sait parfaitement à quoi elle correspond. Il marche le long de ces colosses éternels dont la cime côtoie la voûte céleste depuis des temps immémoriaux, ses doigts effleurant l'héritage de l'existence immémoriale inscrit dans leur écorce écarlate. Les cendres sombres et fertiles s'écrasent sous son poids, et révèlent dans son sillage une traînée de souffre.
Après quelques secondes qui parurent durer une éternité, il s'arrête. Il patiente, le temps d'une inspiration, à l'aplomb d'un halo de lumière qui vient nimber la ligne de ses épaules dénudées avant d'être englouti par les ténèbres environnantes. Il entend au loin le cri strident de la faune, mais ignore délibérément cette mise en garde.
C'est à ce moment précis qu'ils surgissent de l'ombre.
Des milliers de démons aux visages terrifiants, à la force colossale. Ils le saisissent, le battent, lui infligent des tortures insoutenables, ils écartèlent son corps et brisent son esprit. Il se débat pour résister à leur emprise bien que ses efforts soient futiles, il rend les coups comme il le peut quand bien même il sait pertinemment où est-ce que tout cela va le mener, il essaye de ne pas y penser mais en vain ; tout cela est à jamais gravé dans sa mémoire, forgé par le temps et ravivé par la haine.
Ses membres sont contraints, ses nerfs sont tendus et des milliards de picotements lancinants engourdissent ses muscles : il est incapable de bouger mais subit un supplice sans fin, ses poumons cherchent de l'air désespérément mais en vain, les secondes défilent à une allure folle à mesure que ses sens éreintés le plongent peu à peu dans une démence latente. Une démence qui le met plus que jamais face aux raisons de son existence et qui le confronte à sa nature la plus absolue : celle d'une personne profondément mauvaise, l'alter ego destructeur d'un guerrier orgueilleux appartenant à une race inférieure à laquelle il voue une haine viscérale, une entité impitoyable et cruelle dont la conscience ne saurait trouver le repos quand bien même sa soif de vengeance serait tarie, un être si complexe que nul ne sait qui il est véritablement au-delà de la violence inouïe de ses actes.
Il tente de se libérer de ce qui l'enferme mais se heurte à un monde de ténèbres, froid et suffocant. Peu à peu, un flot de vermeil se répand autour de lui jusqu'à le submerger complètement. Il se démène alors tel le beau diable qu'il est pour ne pas sombrer dans les abysses. Le goût âcre du sang envahit sa bouche alors qu'il hurle et tente de mettre un terme aux remembrances de cet enfer qui n'ont de cesse de ressurgir au moindre de ses instants de répit. Il lutte encore de toutes ses forces, jusqu'à ce que son corps l'abandonne pour de bon.
Ses yeux se ferment et il sombre dans l'inconscience, ou plutôt dans son inconscient. Tout n'est qu'obscurité et silence, à un tel point qu'il ne sait si ses cinq sens sont encore en état ou ne le sont plus depuis longtemps. Il ne sait même plus s'il est toujours entrain de rêver, côtoyant la frontière de son subconscient, ou s'il est bel et bien éveillé, condamné à revivre les moindres détails de cette éternité de solitude et de tourments avec un réalisme bien trop saisissant. La notion du temps ne l'affecte même plus, captif de sa propre enveloppe charnelle, tandis qu'il dérive loin de toute émotion et loin de toute sensation, si ce n'est cette flamme qui persiste à brûler au fond de lui malgré les sanctions et les tortures, contenue dans son cœur tel un incendie prêt à tout réduire en cendres s'il venait à se propager.
C'est alors que tout explose d'un seul coup dans une lueur aveuglante.
Il ne respire plus, ne ressent plus rien, ne se souvient plus de ce qu'est d'avoir mal, de posséder une enveloppe de chair et de sang. C'est comme s'il venait d'atteindre l'apogée de son existence, comme s'il venait de se réveiller après mille ans, habité par une rage de vaincre inarrêtable. Son cœur se met à battre de nouveau, violemment, alors qu'une force sans forme enveloppe tout son être d'une énergie dorée ; l'obscurité qui se disperse en retour révèle enfin la teinte rutilante des cieux.
Un spasme d'adrénaline se met à parcourir tout son corps infailliblement et il redevient maître de ses mouvements, maître de lui-même, maître de la situation. Tout semble surréel autour de lui. Il peut sentir son sang bouillonner dans tous ses muscles et affluer à ses oreilles, ses veines, son cœur. Ivre de colère, son front le brûle de plus en plus à mesure que toute cette haine contenue en lui depuis l'aube des temps se déverse hors de lui et qu'il se venge enfin des supplices qu'il a subit, qu'il laisse libre cours à la folie destructrice dont il est l'incarnation la plus pure.
Il voit une terreur implacable naître dans les pupilles écarquillées de ses tortionnaires et c'est tout naturellement qu'un rictus extatique se forme sur son visage déformé par la rage. Il regarde ses mains presser leurs jugulaires ou casser leurs mâchoires avec une brutalité indicible, et leurs corps former autour de lui un piédestal à la mesure de l'expression de sa rage sanguinaire. Il sent l'hémoglobine couler sur ses phalanges, les os se tordre et se briser, un ki débordant partir de ses doigts pour former une myriade de traits d'énergie qui anéantissent tout ce qu'ils touchent. Il jubile tandis qu'il inverse allègrement les rôles et prend par la force la place de ses bourreaux, se libérant enfin de ces chaines qui n'ont contribué qu'à rendre sa vengeance plus terrible encore.
Il se tient debout, plus vivant encore qu'il ne l'a jamais été, et au fur et à mesure que l'aura scintillante autour de lui se stabilise, il regarde en direction du ciel cramoisi et éclate de rire à nouveau. Le tonnerre dans sa voix semble faire trembler la terre. Le manteau d'or qui l'enveloppe d'une chaleur fougueuse est son trophée de guerre. Son corps meurtri par les batailles et son esprit endurci par les âges resplendissent au point culminant des Enfers dans lesquels il avait été jugé et martyrisé, triomphant sur ses ennemis comme il finit inévitablement par le faire, peu importe le temps ou les moyens pour y parvenir. Telle est sa destinée en tant que l'être le plus mauvais et le plus puissant qu'il soit ; dominer l'univers qui l'a vu naître et asservir toute forme d'intelligence sous son joug — pas même les Dieux ne peuvent prétendre à contrôler son inévitable ascension tant il est violent, tant il est brutal, tant il est inévitable.
Un frisson d'extase remonte le long de sa colonne vertébrale alors qu'une légère brise vient calmer ses ardeurs, comme pour panser ses blessures et apaiser sa colère. Peu à peu, l'amertume des limbes laisse place à la rare douceur d'un foyer et il ressent un état de plénitude comme il en a rarement ressenti — comme un sentiment oublié depuis bien longtemps qu'il s'apprête à vivre enfin après des millénaires de guerres, de massacres et de désolation.
Il ouvre les yeux.
Alors qu'il est accueilli par le regard bienveillant de sa bien-aimée pour la première fois depuis des lunes, il s'autorise à profiter de ce doux moment de calme comme s'il allait être le dernier avant la tempête. Leurs respirations s'unissent et leurs corps se cherchent, faisant table rase d'un passé houleux. Désormais revenu des vallées oniriques, son esprit se recentre sur l'essentiel et lui remémore ce qu'il est devenu — un être craint par l'univers tout entier, un combattant violent mais respecté, un stratège impitoyable mais lucide, un homme enclin à commettre des actes atroces mais qui n'en possède pas moins un cœur qui dicte ses ambitions plus souvent qu'il n'y parait.
L'époque où il s'adonnait à faire le mal pour faire le mal est révolue. Roi de plusieurs planètes et dirigeant de tout un peuple, le pouvoir accumulé au fil du temps implique des responsabilités que la violence seule ne peut toujours résoudre. Des décisions sont prises, des sacrifices sont faits, des victoires sont acquises et des fautes peuvent être commises. La perte de l'un des rares êtres chers à son cœur fut vectrice d'une profonde introspection qui l'a mené à mettre son ego de côté au profit d'une approche plus diplomatique des événements. Pour autant, sa nature maléfique imprègne le moindre de ses actes et quand bien même il œuvre pour faire avancer les choses dans un sens favorable, il compte bien rester égal à lui-même. La résurrection de cet être cher, son sang, son fils, est selon lui la clé qui permettra d'ouvrir une porte sur de nouvelles perspectives ; pour cela il est prêt faire des concessions et même à s'allier avec ses opposants, renoncer à ses plans le temps d'une négociation et être celui qui prendra la bonne décision comme il l'a eu fait fut un temps, même s'il refuse l'évocation de ce souvenir douloureux.
Il se tient maintenant face à l'un de ses ennemis jurés, le poing serré jusqu'à faire blanchir ses phalanges. Ce dernier trouble pertinemment sa quiétude mais il n'est plus question d'incivilités tant le dénouement de leur interminable conflit n'a jamais été aussi proche. Le rassemblement des artefacts magiques nécessaires au bon déroulement du retour de son fils dans le monde des vivants : là où tout a commencé et là où tout finira. Aux yeux des défenseurs de cet univers il est l'homme à abattre par excellence, le responsable de la ruine du monde, la source de tout mal ; c'est pourtant avec eux qu'il va devoir s'unir pour rétablir l'ordre et parvenir à leurs fins — à ses fins.
Qu'ils ne s'y trompent pas pour autant : il n'en gardera pas moins ses intérêts, toujours fidèle à ses principes quoi qu'il advienne.
Bien insouciant est celui qui pense que le sentiment inhérent de haine qui habite l'énigmatique Majin Vegeta pourra éventuellement s'effacer avec le temps.
Claire
Modérateur
Age : 34 Date d'inscription : 12/08/2008 Nombre de messages : 22927Bon ou mauvais ? : Do you have the valor necessary to purge this realm of evil ? Zénies : 3610
Merci d'avoir fait un rappel pour le book ! Je souhaite participer en espérant que ces deux RPs soient éligibles (sachant que j'aurais bien voulu en partager un de Kym mais j'ai peur que ça effraie dans le book :p) :
L'un de mes postes du RP Tentra/Narumi:
La tension était palpable. Narumi déglutissait difficilement bien qu’elle montrait une image forte de sa propre personne afin de ne pas perdre la face. Son instinct bestial lui torturait le corps, lui indiquant de s’enfuir loin de cet énergumène sans aucune aura, et son instinct basé sur l’analyse et la compréhension d’autrui lui indiquait qu’il était un membre de la famille. Déconcertant… c’était le bon mot, bien qu’il ne fut pas assez fort pour décrire le cocktail d’émotions qui lui touillait le ventre.
Ses yeux comme “sans vie” avaient du mal à se concentrer sur son interlocuteur à l’étrange crinière rosacée. Narumi se sentait tellement vide depuis plusieurs mois, déprimée, qu’il lui était difficile de ne pas se laisser entraîner par ses pensées négatives. Bien sûr, le reste du temps, elle faisait de son mieux pour paraître “normale” et positive. La louve ne souhaitait pas devenir une charge pour elle-même, et encore moins pour ses proches et ses collègues de travail. C’était une forte tête et une femme réfléchie.
“ ...Un maître à qui je ne pourrais jamais faire de mal… ” chuchotait-elle à voix basse lorsque Tentra répondit à sa première affirmation.
Le saiyen réussi à tirer un sourire mélancolique à la -plus toute jeune- alpha, dont les yeux tout d’abord surpris, puis tendre, se posèrent sur lui lorsqu’il parlait de retourner auprès de la nature qu’il aimait lui aussi au point où cette dernière était une partie intégrante de lui. Bien sûr, chacun d’eux étaient cantonné à leurs postes, et pouvoir à nouveau ne faire qu’un avec la divine nature -l’une des divinités vénérée par les loup-garou, en plus de la lune- ne leur était pas possible vu l’état actuel des choses. Mais, le simple fait qu’il évoque cela lui fit remonter de lointains souvenirs: les fêtes de printemps et de pleine lune que son peuple fête. Là où ils entrent en communion avec les incarnations de la nature et de la lune, ainsi que ceux de leurs ancêtres… et cela la fit penser à sa mère… puis à son père.
Ses yeux se tournèrent à nouveau dans le vide, elle eut un moment d’absence. Se questionnait-elle par rapport à ce qu’elle était devenue ? Si ses parents en était fier ? Impossible de le savoir, la jeune femme ne les avaient pas revu en forme d’esprit pour la conseiller depuis… hmm…. Narumi travaillait tellement depuis son poste de chef des armées qu’elle n’avait pas participer aux fêtes estivales depuis… depuis…. quand déjà ?
Les prochaines questions du saiyen la tira de sa rêvasserie. Il soulevait des interrogations intéressantes. Les traits faciaux de l’alpha semblaient se renfrogner, une méfiance qui avait du mal à se dissiper. Mais il n’avait pas tort: dans ce monde fortement inégalitaire, ceux qui n’ont aucune aptitude hors du commun sont malheureusement impuissant. Sauf s’ils ont “la chance” de crouler sous l’argent et de s’acheter des dispositifs pour rivaliser avec les êtres dotés de capacité destructrices.
“ Kefka… “ Ses muscles se contractèrent rien que d’imaginer le visage de ce bouffon charismatique. Rien que d’avouer qu’il l’était lui retournait l’estomac. “ Saches que lui et moi nous ne pouvons pas nous sentir. C’est le membre que je hais le plus… à mes yeux, il ne fait que se cacher dans l’ombre de SK pour mieux lui voler sa place à l’avenir. Le pire est le fait qu’il ne considère pas la vie de ses pairs… Il semble dénué de bons sentiments. Si je le pouvais, je l’étranglerais de mes propres mains pour lui faire payer ses actes envers les terriens. Mais je garde mes rancœurs pour moi. C’est à SK de le juger. Et puis nous sommes une alliance après tout, nous devrions être…. “ Un pic douloureux la toucha en pleine poitrine. Ce qu’elle allait dire ne s’appliquait pas pour eux, même si elle voulait y croire. “ ... une famille… ” Expirait-elle avec souffrance. Un silence de plusieurs secondes s’installa, alors que l’alpha passa l’une de ses mains sur son visage chagriné comme pour chasser le mal de sa tête. “ J’ai suivi SK parce qu’il voulait rendre les choses meilleures. Il a prit la Terre aux mains du dernier Roi qui restait passif ces dernières années. Le peuple n’en était pas satisfait. Nous leur avons apporté plus. J’ai passé ces dernières années à consacrer tout mon temps aux terriens pour qu’ils soient plus… heureux, satisfait, qu’ils se sentent en sécurité, écouté et épanouis. Comme je te l’ai dis, SK ne m’a jamais ordonné de faire quoi que ce soit contre le peuple. Il m’encourage même à continuer à les chérir comme ma propre famille. Et pour te répondre: si je n’avais aucun pouvoir, je ferais en sorte de réunir mes semblables. Créer un groupe unis. Puis je réunirais des fonds pour aller demander de l’aide à d’autres peuples, ou à des mercenaires… je tenterais de me battre jusqu’au bout, même si c’est vain. Tout ceci paraît bien utopiste, je sais bien… “ Elle ricana doucement, consciente que c’était plus facile à dire qu’à faire, mais…” Je servirais d’exemple s’il le faut… Dans un passé lointain, j’ai déjà servi d’exemple pour ma cause. “
En effet, Narumi avait déjà été largement punie lorsqu’elle fut esclave pour son esprit de rébellion. C’était une très vieille histoire, et il était inutile de s’étendre plus sur le sujet… du moins, pour l’heure.
Le saiyan se mit à parler à nouveau de sa perception des races, notamment démons et saiyans. Il disait avoir été un démon auparavant, et Narumi comprit évidemment le sens figuré évident à cette phrase. Cette dernière se disait qu’il n’avait pas totalement tort dans sa manière de voir les choses. Il énonçait des points clés inhérent à chaque race. Même si tout ceci n’était qu’un ramassis de généralités, la louve comprenait bien le message.
Un autre pic vint transpercer son coeur lorsqu’il parla de sa manière de voir Seishiro. Son mécanisme de défense naturel la fit grogner, et en un clin d’oeil Narumi venait de prendre son apparence bestiale, ce qui l’obligea à se lever de la chaise, bien trop large sous sa forme de loup-garou pour s’asseoir sur du mobilier aussi raffiné. Le loup-garou respirait fort. La louve tentait de contenir sa colère, son sang-chaud caractéristique. Elle évitait le regard du saiyen.
Le mastodonte de plus de deux mètres en lequel elle venait de se changer s’asseya au sol, à côté de la chaise, tentant de contenir ses pulsions meurtrières… parce qu’elles n’étaient pas si justifiées que cela. C’était surtout une habitude que de défendre SK de la sorte. La louve se sentait mal de base, mais là c’était la cerise sur le gâteau. Entendre quelqu’un parler comme ça de SK la touchait énormément, et en même temps… il y avait quelque chose qui sonnait… vrai. Son visage s’abaissa vers le sol et sa posture semblait plus voûtée, témoignant de sa fragilité, malgré son apparence monstrueuse.
Il ne comprenait pas pourquoi elle se laissait tenir en laisse de la sorte malgré sa gentillesse innée. Oui, cette bienveillance était l’un des traits ineffaçable de sa personnalité. Malgré son sang chaud et son côté têtue, Narumi n’était qu’une grosse bestiole pleine d’affection, prête à mourir pour ses pairs. Avoir un rôle de bourreau n’était pas fait pour quelqu’un de son étoffe.
“ ... L’amour est une drogue. L’amour permet de tout pardonner… Et s’en détacher, c’est accepter de perdre une partie de soi… ” Fut les seuls murmures qu’eut le guerrier en gage de réponse.
La louve retenait son souffle. Et en même temps, ses larmes. Que quelqu’un… non, une personne qui sente comme l’un des siens… non, l’un des siens, la mette en porte-à-faux de la sorte, après toutes ces années de service auprès de Seishiro… après tout ce qu’ils avaient vécu, après toute cette dévotion qu’elle avait mise à son service sans jamais questionner ses ordres… après… après qu’elle ait accouché d’une portée de leurs petits…
La main gauche de l’alpha serrait l’une des poches de la veste qu’elle portait. à l’intérieur, une photo de ses enfants. Une progéniture dont SK ne voulait pas, des petits que Narumi avait élevé seule… Enfin, non. Sa famille, son peuple était là pour elle. Les loup-garou marchent comme une grande famille, chacun épaule son voisin… Ils avaient tout fait pour que ses enfants grandissent sans manquer de rien malgré l’absence et l’indifférence de leur géniteur.
Le silence commençait à la peser, mais sa gorge était coincée et il lui était impossible de piper mot. Fort heureusement, le saiyen engagea la suite de leur discussion.
Il se confia sur son passé. Un vécu lourd et à la fois sous les bonnes étoiles puisqu’une louve l’eut recueilli et élevé aux prémices de sa vie. Cette révélation fit relever la tête de Narumi qui, les yeux légèrement plissé et bordé de larmes, focalisa toute son attention sur l’intrus. Ses sens sur-développés lui révélaient qu’il ne mentait pas. Son rythme cardiaque était… serein, comme l’énergie étrange qui ne cessait de se dégager de cet homme.
Intéressée par ces révélations, l’apha semblait touchée par son histoire. Personne ne connaît une vie facile et heureuse tout du long, certes. Mais c’était là le récit de quelqu’un de son peuple. Il avait été élevé par les loups, il ne faisait donc plus aucun doute qu’il était un membre à part entière de la grande famille que forment les loups et les loups-garou, peu importe sa race de naissance.
Un frisson désagréable lui provoqua des sueurs froides lorsque ce dernier insista sur le mot sanglant. Non seulement, Narumi se disait qu’elle avait été chanceuse de ne pas être sur la route de ce type à cette époque, mais en plus, ce mot lui rappelait… un acte ignoble qu’elle avait commis pour Seishiro… Son regard se figea dans ceux de Tentra, l’air apeuré clairement visible pour une fois. Mais cette faiblesse ne dura que quelques secondes, et le fait qu’il émettait la possibilité que des membres de la meute avec qui il vécut jadis soient toujours en vie changea les idées sombres de l’alpha.
L’homme lui faisait dos. Les yeux de la louve, captivés par sa longue chevelure à la couleur éclatante, admirait la vue de tranquillité que ce cadre lui offrait. Ce saiyan musculeux devant la grande fenêtre donnant sur le jardin, zen et illuminé là, dehors… anesthésiait son esprit d’une manière doucereuse inexplicable.
Quelque chose d’étrange les liaient depuis le début de cette conversation. Difficile d’expliquer ou de mettre le doigt dessus. C’était bien entendu provoqué par le fait qu’il était issu de la grande famille dont elle faisait partie, mais il y avait aussi… autre chose. Comme si cet homme au passé tumultueux comprenait ce qu’elle ressentait sans la juger.
“ Ils sont toujours là… ta meute. Notre famille. Vivant, ou non, je peux les trouver pour toi... Les loups ne meurent jamais vraiment. Lorsque nous “mourrons”, nos esprits peuvent toujours être invoqués par nos semblables lors de certaines célébrations. Nous faisons cela pour discuter avec les anciens de nos problèmes et écouter leurs sages paroles pour nous guider, mais aussi pour honorer leurs mémoires… et leur faire rencontrer leurs descendants. Nous avons ce lien spirituel unique et très fort entre nous tous que même la mort ne peut pas briser. Tu es l’un des nôtres, peu importe ton origine de naissance. Alors si un jour tu es seul ou perdu, tu sais que ton peuple t’accueillera. “ Répondit-elle avec sincérité, comme pour rassurer le saiyen mais également s’apaiser soi.
Dans ce moment de vulnérabilité que venait de créer Tentra, les défenses naturelles de la louve semblait être pratiquement mise en échec par ce dernier. Mais… il recommença à parler de Seishiro en remettant en question ses actes. La louve commença à se crisper de nouveau.
Son invité se retourna vers elle et lui proposa de les rejoindre. Alors, le regard de la bête, à la fois hostile et en retrait, croisa le sien. Il lui tendit la main sans crainte, malgré son apparence et l’atmosphère tendue. La bête ne baissa pas pavillon. Ses pupilles rétrécies, signifiant qu’elle était prête à lui bondir dessus à tout moment, ne quittait pas Tentra du regard, à l’affût de ses moindres faits et gestes. La méfiance semblait avoir reprit le dessus à ce moment même. Il lui servait des paroles mielleuses qui renforçait le scepticisme de la louve.
La gueule un poil ouverte, assez pour dévoiler ses crocs acérés, l’énorme bête grognait. Un sorte de ronronnement menaçant destiné à Tentra malgré le fait qu’il tentait de montrer sa bonne foi. Narumi ne perdait pas la face. Être dirigeante de la Terre ne l'appâtait nullement, au contraire. Cela ne fit qu’allourdir son regard plein de soupçons envers l’homme à la magnifique chevelure colorée.
Le saiyen rappelait la bête à la raison, lui disant de penser à ceux qu’elle voulait protéger tout en dénigrant son chef d’alliance. L’intrus affirma à son tour qu’il ne prendrait pas plaisir à se lancer dans un combat qui les opposerait, mais qu’à l’instar de Narumi, il suivrait le devoir qui lui incombait si tel était le cas.
Le monstre ne tourna pas la tête, mais ses yeux regardèrent en direction du mur, là où l’aura d’un des dirigeants saiyen déambulait. Il avait raison, alors… pour la paix, ce n’était pas très bien engagé…Non… les civils, ses amis, son peuple…Le chef saiyen semblait évacuer le château de ces gens-là… est-ce que les saiyens comptaient réellement ne faire aucune victime ou était-ce seulement pour bien paraître devant les médias…. ?
Le souffle lourd du loup-garou faisait trembler ses babines à chaque expiration. Ses yeux de prédateur fixaient maintenant la main tendue en sa direction. Et si l’histoire de Tyr se répétait ? Le loup géant qui demande, en gage de bonne foi, que le Dieu Tyr place sa main dans sa gueule. Si Tyr est sincère, le loup ne lui arrachera pas le bras. Si Tyr et ses pairs mentent, alors le bras de Tyr lui sera arraché…
Lui… c’est un membre de son peuple. Il doit être préservé, protégé. Son instinct lui dit de faire barrière de sa propre vie pour… cet homme mystique… ? Mais qu’est-ce qui se passe dans cette tornade de sentiments entremêlés… ? !.... Et Seishiro… son amour, le père de ses enfants, celui qui l’avait…guidé… ?... manipulé… ?
Lentement, très lentement, le loup-garou assis se redressait sur ses pattes arrières. La bestiole se mit, un genou à terre, le torse bombé et tendu, ses pattes pleines de griffes sur ses cuisses. Sa gueule se rapprochait à mesure qu’elle se repositionnait, en douceur, de la main du saiyen. Une pression des plus étouffantes s’était créé entre-eux. La bête n’avait même pas daigné répondre encore à son interlocuteur, trop occupé à dévisager Tentra pour le jauger.
Le temps semblait s’écouler au ralenti. La bête féroce s’approchait toujours un peu plus de la main tendue vers elle, ses grognements n’ayant pas cessé. Son regard analysait son invité avec grand soin. Le loup-garou était sur le qui-vive, prêt à arracher au moins le bras de Tentra au vue de leur proximité de plus en plus rapprochée, s’il tentait de l’agresser.
Visiblement, Narumi cherchait effectivement à savoir s’il était bel et bien sincère ou s’il tentait de l’amadouer. Malgré ses sens développés à souhait, certaines personnes étaient tellement bonne pour manipuler les autres qu’elles sont capable de contrôler leur rythme cardiaque ou les tressaillements de leurs muscles quand elles mentent…
C’est alors que le front du loup-garou entra en contacte avec la main tendue. Tentra ne s’attendait certainement pas à ça, mais à une bonne poignée de main, de base. Mais ce lien était bien plus fort qu’une poignée de main, c’était un signe de respect propre à leur race. Si un loup-garou vient vers vous et pose son front comme votre main, c’est qu’il vous fait entièrement confiance. Un lien de famille se crée alors entre vous, que vous soyez un loup-garou ou non. Le loup-garou vous sera alors toujours fidèle, tant que vous serez aussi sincère, protecteur et aimant que lui.
La fourrure frontale de la bête se frotta en douceur contre la main tendue. Le monstre ferma les yeux, et ses muscles se décontractèrent, comme si un contrat venait d’être signé entre les deux parti. Un contrat qui lui assurait qu’il était digne de confiance.
à ce moment là, toute l’hostilité que dégageait Narumi s’évapora. La bête tendit sa joue, la collant contre la paume de main du saiyen. La chaleur sincère qui s’en dégageait sembla émouvoir la bête, qui malgré cette apparence peu engageante, avait les yeux noyés dans du liquide lacrymal.
Lorsque le monstre rouvrit les yeux, ses pupilles étaient maintenant dilatées. Phénomène qui se déroule lorsqu’on se sent bien ou en confiance avec autrui lorsqu’on est un animal.
Peu à peu, sa forme bestiale laissa place à nouveau à sa forme humaine. La main de Tentra sentait maintenant le contacte d’une peau humaine, et non plus de la fourrure de la bête. La main droite de Narumi se posa par dessus celle du membre de sa grande famille, du tout que formait les loup-garou. Lentement, la jeune femme se redressa, ne lâchant pas la main qu’il avait osé lui tendre et qu’à présent, elle tenait dans la sienne avec beaucoup d’attention et de tendresse.
Narumi s’était redressée de tout son long devant lui. Ils étaient maintenant à peine à quelques centimètres d’écart l’un de l’autre. Sa respiration était redevenue normale, sereine, comme lui. Son visage faisait face aux pectoraux de Tentra, qui faisait deux bonnes têtes de plus que l’alpha au vue du mètre 85 du saiyen. Celle-ci releva son visage alors vers lui afin de rencontrer à nouveau ses yeux. Chaleureuse, toute trace de sa méfiance semblait réellement s’être dissipée. Le moment qu’ils venaient de vivre était extrêmement fort. Une symbolique importante et sacrée pour son peuple.
“ Il y a encore un an… j’aurais tenté de t’ôter la vie pour Seishiro. Mais… je ne suis plus le toutou aimant et obéissant que je fus jadis, quand je croyais encore qu’il… ” Le mot clé ne pouvait pas sortir de sa gorge malgré ses efforts. Mais cette fois, son regard, malgré la tristesse qui planait à l’intérieur, ne se détourna pas des yeux du saiyen. “ ... Et je te le dis aujourd’hui: dans un avenir proche, il me tuera pour ce que je viens de faire, Tentra. Mais... je n’ai pas peur… Et ce sera mérité. “ Cela faisait des mois que l’étincelle de vie dans ses yeux s’étaient envolés… et maintenant, elle commençait à naître à nouveau au fond de son regard, à mesure qu’elle parlait à cet homme inconnu qui était pourtant de sa famille. “ Je veux laver mon âme de ce que j’ai fait en son nom… j’ai…été jusqu’à dénicher et …. tuer ces pauvres femmes qui… portaient ses enfants et voulaient lui faire un procès, salir son nom…mon amour pour lui m’a transformé en ce monstre nourrit par la noirceur en chacun, cette même partie sombre dont tu parlais tout à l’heure… Mais je ne remettrais pas la faute sur lui: il n’est pas responsable de mes sentiments… moi non plus, au final… l’amour ne se choisit pas…Mais par delà tout ce que j’ai pu faire pour sa cause, c’est ce geste inhumain qui me dévore le plus. Je ne sais pas comment je peux me laver d’une telle horreur, mais j’ai la sincère volonté de le faire. “
Malgré la peine, la déchirure évidente bouleversant son être entier, Narumi se mit à sourire avec toute la douceur du monde… Une telle bienveillance émanait d’elle que c’en était puissamment poignant. D’ailleurs, la louve ne lâchait toujours pas la main du serein. En faite, elle déposa sa seconde main dans l’autre main libre de Tentra, lui tenant donc les deux mains affectueusement.
“ Je suis désolée de ne pas être la réponse à la paix… Même si SK met tout le monde à contribution dans son alliance, c’est un homme puissant, très malin et fier. Ma présence dans les négociations ne ferait que précipiter la guerre... Si je me présente à Seishiro en étant dans votre camp, il va paraître anéantis et va me faire me sentir coupable à un point… Je ne sais pas si j’arriverais à ne pas perdre la face… j’aurais peur qu’il éveil mes instincts primaires et que je me transforme en ce monstre protecteur, sa bête à lui, celle qui le défend et qui prend le contrôle sur ma conscience... Il a un pouvoir de contrôle sur moi… très difficile à comprendre pour les autres, mais qui subsiste à cause de mes propres sentiments. “ Cette dernière faisait une tête peinée, mais pour autant elle semblait faire confiance à Tentra à présent. De ce fait, elle se sentait rassurée malgré son désarroi. “ Je voulais te dire: je ne crois pas que je ferais une bonne dirigeante de la Terre. “ Elle se mit à rougir, visiblement inconfortable à l’idée qu’on puisse vouloir l’élire. “ ... alors si la population veut de moi… Maintenant que nous sommes liés... et si les choses vont dans mon sens à ce niveau, j’aimerais que tu m’éclaires de ta bonté pour m’aider dans cette tâche… Enfin !! Rien n’est fait bien sûr !... “ Ses joues se mirent à virer au rouge vif. Une chose rare pour Narumi que de rougir. ça se voyait qu’elle se sentait gênée autant par cette insinuation d’être dirigeante de la Terre que par ses joues rosies. “ ... Tu m’as compris, c’est l’important… “ Finit-elle par lâchée, détournant le regard pour relâcher la pression quelques instants. “ Je ne sais pas comment ça va se dérouler… Mais je vais tout faire pour protéger mon peuple. Et par “mon peuple” j’entends évidemment l’ensemble des terriens. Je ne crois pas qu’il soit judicieux que je me batte si la guerre se déclare, justement pour montrer que mon allégeance va au peuple et non à l’alliance à présent... Je pense qu’il est plus sage de ma part d’assumer ma position en retournant à mon poste de chef des armées… Pour protéger et aider la population. “
L’alpha était terrifiée au fond, cela se ressentait. Mais la présence rassurante de ce loup-saiyen, ce membre de sa fratrie, le lien le plus probant, important pour les siens, la faisait tenir sur ses jambes tremblantes. Elle avait enfin osé… s’affirmer et libérer ce qu’elle avait sur le coeur… même si…Seishiro était l’homme qu’elle aimait, et qu’au fond, cela resterait quelque part… même si ses enfants étaient nés de leur union… ce n’était pas les siens, mais seulement ceux d’une mère qui a accouchée dans une profonde douleur, cachant sa grossesse à celui qu’elle aime par peur de sa réaction… personne ne devrait vivre ce qu’elle avait vécu… la solitude et l’indifférence d’un conjoint qui n’a d’yeux que pour vos compétences à le servir.
“ ... Merci Tentra. “ Murmurait-elle à demie-voix.
L’alpha relâcha enfin les mains du saiyen qu’elle tenait soigneusement dans les siennes jusqu’ici. à la place… la louve l’enlaça. à ce moment précis, elle se laissa enfin aller à pleurer. Pleurer pour tout ce qu’elle avait enduré par amour, toutes les choses immondes qu’elle avait commis en ce même nom, mais aussi pour ce qui l’attendait et qui ne serait pas des moindres: le désarroi de Seishiro, sa haine, et la mort inévitable qu’il lui donnerait en guise de réponse à sa trahison. Les larmes d’une jeune femme pleine d’amour. Les larmes d’une mère solitaire. Les larmes d’une âme blessée et usée par ses propres sentiments. Ce n’était pas la faute de Seishiro s’il avait une telle emprise sur elle. Ce n’était pas sa faute si elle l’aimait non plus… Mais tout ceci ne pouvait pas durer plus longtemps. Tentra avait été l’élément déclencheur de tout ce qu’elle retenait dans son coeur depuis longtemps. Elle s’était forcée à ignorer que son âme se sentait au plus mal à cause de ses agissements, par amour une fois encore. La plus puissante de toutes les armes…
Ses mains s'accrochaient avec ardeur dans le dos de celui qui était, il y a peu, un opposant, un inconnu… Et son front se déposa contre le torse de ce même homme dont l’âme, l’esprit et le coeur appartenaient à la Nature, tout comme elle.
L'un de mes postes avec Hidan dans le RP Flashback Enki/Hidan:
Cette douceur fondante et festive est du miel pour les yeux et les oreilles. C’est ce qu’il pense, observant du coin de l’oeil la moindre réaction de sa proie en guimauve. Ce doucereux nounours en chocolat, le plus savoureux de ce marché. Que dis-je ? De tous les marchés de Noël du monde ! Même quand Hidan se tournait gaiement pour saluer d’autres individus qui le reconnaissaient, il guettait subrepticement celui qui attirait toute son attention. Les autres, le reste, tout ceci n’était que superflu à ces yeux et en cet instant. - bien qu’Hidan aimait à s’occuper correctement d’autrui. Il devait être franc avec lui-même: seul Enki avait ce pouvoir d’attraction sur lui. Si puissant qu’il faisait passer le reste du monde pour des décorations placé ici et là pour agrémenter le lieu de leur nouvelle rencontre.
Avec cette démarche assurée qu’arborait Hidan, il invitait son précieux à monter à ses côtés dans cette étrange calèche digne d’un conte pour gosses. Un sourire satisfait s’installa sur son visage en découvrant la réaction de son compagnon. Ce dernier semblait d’ailleurs tout à fait à l’aise avec les créatures, à tel point qu’il les salua et les flatta. Ces dernières répondirent avec des roucoulements qui étira encore plus le sourire de l’ange déchu, lui faisant tirer à nouveau cette réflexion qu’il s’était déjà fait la première fois que celui-ci avait eu la chance de croiser le chemin d’Enki: il était né démon, mais la pureté de ses réactions étaient bien plus vraies que celles de tous les anges.
Son agréable compagnon accepta la main qui lui était tendu. La manière dont la figure d’Enki transmettait ses émotions serrait le coeur du grand dadais qu’étais Hidan. Son sourire arrogant se transformait en un sourire bienveillant lorsqu’il posait les yeux sur lui. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir envie de le cajoler, de le protéger, comme si Enki avait été façonné dans la plus pure des magies et le plus scintillant des cristals. C’était un ressenti difficile à expliquer, mais nul doute qu’il tordait le coeur d’Hidan dans des positions jusqu’ici inconnue.
Impossible de cesser de sourire en si bonne compagnie. La gratitude d’Enki était touchante, et Hidan se sentait en quelques sortes… nu. Parce qu’il se sentait lui aussi comme un jeune adolescent. Un jeune homme qui tente d’appréhender ce qui se trame dans son coeur, avec cette infatigable envie de le tendre à cette personne si spéciale… en organisant maladroitement un rencard. Lui qui était d’habitude si confiant se sentait intimidé et un peu bête dans son fort intérieur. Mais il ne voulait rien laisser transparaître. Il ne voulait pas briser l’image qu’on se faisait de lui, qu’Enki se faisait de lui, de peur de le décevoir. Il trinqua donc avec son invité en levant également sa tasse gaiement.
“ Aux miracles de Noël alors ! Et à nos retrouvailles ! “
Si le véritable ange entre les deux avait un véritable chocolat dans sa tasse, l’autre avait un chocolat-alcoolisé. évidemment. Le whisky se mélange bien avec tout, et c’est une touche primordiale pour un tisseur comme Hidan.
Son invité fit arrêter le carrosse et se précipita en dehors, vers un magasin de sucreries visiblement. Le SM ne le quittait pas des yeux, même lorsqu’Enki commanda au comptoir du magasin. Depuis l’extérieur, toujours lové dans sa calèche, Hidan se mit à penser d’une manière… dont il n’avait jamais envisagé les choses auparavant. Et si…
Et si c’était ça le bonheur ? Juste le voir, lui, un sourire aux lèvres. Excité comme une puce par les surprises qu’Hidan s’était fait un plaisir de préparer pour ce dernier. Sentir sa joie communicative l’envahir et ses yeux pétillants se plonger dans les siens… et si, en réalité, l’ultime bonheur que chacun tente d’atteindre dans sa vie serait pour la star de vivre afin de voir ce sourire angélique sur les lèvres d’Enki pour toujours ?
Le temps de cette réflexion, le temps, justement, lui-même semblait s’être arrêté. Mais bien vite, le joyeux patron du bar le plus populaire du coin était revenu dans la calèche, tirant Hidan de ses rêvasseries.
L’attentionné petit ange avait ramené des churros caramélisé. Hidan s’en pourlèche d’avance les babines !
“ Une idée excellente, je n’en attendais pas moins d’un pro des sucreries héhé ! “ commentait-il en guise de remerciements.
L’explosion de saveur brutale qui se créa dans sa bouche au moment où il imita Enki ravit Hidan, dont les joues devinrent rosies par le plaisir. “ Hmpf ! Un déliche purée ! “ s’exclamait-il la bouffe à moitié pleine, penchant sa tête vers l’arrière en savourant sa bouchée.
Son compagnon exprima d’autant plus sa gaieté en affirmant que tout ici lui donnait une impression de paradis, et ce encore plus durant les fêtes. Hidan comprenait ce qu’il voulait dire. La magie est dans l’air, les lumières, les illuminations, les odeurs alléchantes, les costumes, les cadeaux, les sapins… tout ça appel au sourire et à la générosité. Par ailleurs, Noël est une fête bien utile quand on souhaite conquérir le coeur ou le corps de quelqu’un… à n’en point douter, la star en savait quelque chose. Mais... Enki n’était certainement pas une de ses conquêtes. C’était plutôt Hidan qui était vaincu et conquis d’avance.
Sa remarque sur le paradis en tant que tel rappela forcément des souvenirs enfouies à Hidan. Tout le monde pense que le monde des anges, c’est comme le paradis. Ce n’est qu’une expression comme une autre, il serait bête d’en vouloir à Enki ou à ceux qui imaginent du bien d’un tel endroit… après tout, c’est censé être un lieu de paix…
“ J’apprécie aussi Dösatz. C’est riche en diversité, c’est ça qui fait à mes yeux le véritable charme de la planète. Les conflits entre personnes célèbres et les assassinats me font me sentir presque comme chez moi aussi… haha ! “ ajoutait-il sur un ton sarcastique, noyant le chagrin derrière l’humour en buvant une nouvelle salve du contenu de sa tasse.
Son charmant acolyte le questionnait, alors qu’Hidan savourait un autre churros qu’il arrivait à engloutir presque en entier dans sa bouche en une seule fois. wink wink.
“ Hmmm, je parcours le monde comme un fantôme errant sans but… Mais je t’ai retrouvé, alors tout d’un coup tout va mieux ! héhé. “ Hidan donna un petit coup de coude à Enki d’un air complice. “ Je passe mon temps à travailler pour être franc. Je gère une affaire sur Terre, un strip-club qui s’appelle l’Antéchrist et ça tourne du feu d’un Dieu ! Celui que tu veux ! N’empêche que mon associée et moi, on brasse des thunes grâce à ça. Je participe moi-même à quelques shows de temps en temps, si ça t’intéresse… “ un petit clin d’oeil bien placé pour agrémenter sa proposition, et hop, le tour est joué, héhé. “ Je travail pour d’autres personnes également et ça occupe bien mon temps. Je reste un guerrier, donc tu te doutes que j’accepte aussi des…”contrats” qui collent à cette vocation, disons. Autrement, ce sont mes filles…” Sa gorge se contracta d’un coup. Le fait qu’il soit si détendu auprès d’Enki lui retirait donc tout ses filtres ? Quelle bourde… Enfin, c’était Enki, lui dire ne serait pas si grave… mais… la protection de ses filles était primordial. “J-je veux dire mes animaux de compagnies, j’ai des chats et des chiens partout héhéhé, donc c’est comme les gosses t-tu vois, ça demande toujours de l’attention ! Donc, hmm, voilà, comme tu peux le voir je cours partout ! Mais bon, j’ai choisi cette vie au lieu de celle que l’ancêtre m’avait offert à ma naissance. Jashin l’ange de la mort ! Tu parles d’un travail à la con ! héhéhéhé… hem. “
Le SM calma sa nervosité induite par sa boulette en dirigeant son regard vers l’extérieur. Heureusement, ils étaient arrivé à destination, ce qui allait lui sauver la mise.
“ Bien ! Nous sommes arrivé à bon port ! “ S’empressait-il de dire, dépliant son grand corps de sa position assise pour se relever et sortir de la calèche en premier. Il tendit sa main comme un parfait gentleman pour faire descendre Enki à son tour.
La vue n’était qu’autre qu’une large patinoire en extérieur. Des tribunes étaient dressé le long de cette dernière. Elles auraient pu être vide si Hidan l’avait voulu: après tout, s’ils étaient ici et que personne ne patinait actuellement, c’était bien parce qu’il avait réservé le lieu. Mais le public réuni aujourd’hui, qu’il aurait donc pu faire partir à sa guise, n’était pas là par hasard. Tous ces gens, tous ces curieux qui étaient venu à la patinoire en sachant qu’Hidan y serait allaient être des outils utile pour faire comprendre à Enki à quel point il était spécial.
Un sourire confiant sur le visage, Hidan passa l’un de ses bras autours des épaules d’Enki une fois qu’il fut sorti de l’atypique moyen locomotion.
“ Détends-toi, ils sont tous là par admiration et par amour. Il se pourrait que j’ai envoyé quelques-uns de mes agents faire la promotion de ton bar et de ton stand pendant qu’on faisait la route jusqu’ici… et puis c’est vrai que je suis une star, donc ça amène du peuple ! héhé ! Mais ça ne t’enlève pas la vedette, parce que crois-moi, aujourd’hui c’est toi qui est à l’honneur. “ Lui murmurait-il d’une manière réconfortante alors que tous deux arrivèrent dans “l’arène”.
Il fallait s’imaginer une sorte de grande arène en effet, avec de grandes portes pour l’entrée aux tribunes, et une grande porte principale menant à la patinoire, au centre de tout ceci. C’était bien sûr cette entrée que les deux protagonistes avaient prit. Ils se retrouvaient maintenant au milieu de la foule et de ses hurlements de joie en voyant le duo débarqué. Comme si cet évènement surprise avait été prévu depuis des mois et des mois !
“ Messieurs, vos patins. “
L’un des hommes d’Hidan débarqua vers les deux compères, des paires de patin à la main. Tout autours de la patinoire, des hommes employés par la star surveillait les tribunes pour qu’il n’y ait pas de débordement. Une scène était montée tout au fond de la patinoire, où un groupe attendait patiemment que les deux starlettes montent sur leur terrain glacé pour offrir un spectacle mémorable au public.
Avec son sourire suffisant, Hidan fit de grands gestes pour saluer ceux qui s’impatientaient dans les tribunes. Il lança un regard à son protégé pour l’inviter à faire de même. Le bar chez Tonton Enki était extrêmement populaire, mais avait-il déjà connu une telle célébrité qu'aujourd'hui auparavant ? C’était le but de la surprise, le faire se sentir important. Car, ô combien il l’est…
Une des employé demanda poliment à Enki de s’asseoir afin de lui installer ses patins, trouver la bonne paire en sa compagnie. Hidan en enfila une paire de son côté, visiblement déjà habitué à ce genre de sport. Y avait-il seulement un art que le SM n’avait jamais pratiqué ? Il ne les aimait pas tous, mais il s’intéressait de près à la peinture et la danse majoritairement. Et faire du patin, c’est allié la grâce du danseur avec la créativité du peintre.
Alors que son compagnon enfilait la paire de patins appropriée à sa pointure, le SM ne se fit pas prié. Il posa un pied sur la patinoire, sous les cri hystériques des fans, et s’élança pour exécuter une vrille élégante. Il atterrit au milieu de la patinoire sous l’applaudissement général, effectuant des courbettes pour remercier le public. Il se redressa, riant aux éclats devant cette foule agitée et admirative. Là, il était parfaitement dans son élément.
Ce dernier s’approcha du bord de la patinoire, à l’endroit où il avait laissé son invité le temps qu’il puisse enfiler la bonne paire de patin. Hidan effectua quelques zig-zag sur la piste, visiblement plus qu’à l’aise. Celui-ci tourna son visage un instant vers la scène au loin, faisant signe aux musiciens de débuter leur musique.
Un peu rétro comme musique. Inattendue peut-être: tant mieux.
Avec un grand sourire, il tendit ses longs bras vers Enki sur le bord de la piste. Ses larges mains saisirent chacunes d’un côté la taille du plus bel ange de l’univers; le levant dans les airs avec une aisance déconcertante. Hidan le fit tournoyer dans les airs en le tenant fermement dans ses mains, l’emportant sur la piste glacée en sa compagnie.
Le SM souriait. De ce sourire unique qui ne pouvait qu’être voué au patron du bar de renom dösatzien. Après cette entrée gracieuse, les mains puissantes de l’ange déchu propulsèrent Enki dans les airs en le faisant tournoyer. Si, par malchance, le pauvre tonton Enki n’était pas à l’aise avec ce qui se déroulait actuellement, il devait serrer les fesses à cet instant précis…
… Mais il retomba telle la parfaite princesse destinée à son très cher prince dans les bras accueillants d’Hidan. Telle une mariée. Le SM lui fit un clin d’oeil, toujours le sourire et le rire pendu à ses lèvres.
“ Je baptiste officiellement cette journée comme étant la nôtre. “ chuchotait-il à son acolyte, laissant les pieds de son partenaire toucher le sol alors qu’Enki était toujours incliné vers le vide, soutenu par l’un des bras saillants de son hôte. Ainsi penché au-dessus de son ange démoniaque bien-aimé, Hidan le dévorait des yeux avec un appétit non dissimulé. Mais ce n’était pas un appétit bestial et sans vergogne. C’était un appétit passionné.
L’instant d’après, l’ange déchu aida sa victime à se redresser, l’entraînant alors dans une danse endiablée sur ce sol gelé. Hidan, galant et assuré sur un tel terrain, saurait rattraper la situation si Enki manquait de tomber d’une manière élégante afin de faire passer cela pour l’une des figures du spectacle.
Les gémissements de la foule en délire accompagnait le moindre de leur geste. Les photos fusaient, et ils passaient d’ores et déjà à la télévision. Les commentaires élogieux comme détestables allaient eux aussi se bousculer au portillon, mais c’était le quotidien de n’importe qui, connu ou non. La plupart des gens se permettent de juger la vie des autres sans même être à leur place, ressentir ce qu’ils éprouvent et voir le monde à leur manière. Du coup, qu’importe ! Une chose est certaine: Hidan et son regard brûlant n’ont d’intérêt que pour les beaux yeux d’Enki.
Alors allez tous au diable ! Haha ! J’ai même hâte de lire les articles sulfureux que vous écrirez sur ma possible relation avec Enki ! pensait l’ange déchu, riant aux éclats alors qu’il tenait son partenaire par les mains, virevoltants au milieu de la piste en tournant sur eux-même... Un moment gravé à jamais dans sa mémoire.
Claire tes rps, ils sont compréhensible par une personne non initié au forum ?
Sac : clef maison Magma, livre magma objet : Radar Metamol, Senzu 2, capsule téléportation, Dragon Radar, Capsule poison hallucinogène, Téléporteur, Naginata de Kanasa Vaisseau 10 places : l'Ange de feu
Claire
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Age : 34 Date d'inscription : 12/08/2008 Nombre de messages : 22927Bon ou mauvais ? : Do you have the valor necessary to purge this realm of evil ? Zénies : 3610
@Fugma: à mon sens c'est lisible sans avoir l'histoire globale ces passages de RP. Après je pense que Darkus va relire les RPs proposés avant de les mettre dans le book afin de s'en assurer. Mais oui, d'après moi la lecture se fait même pour un inconnu. J'espère ne pas me tromper, d'où mon questionnement sur la possible éligibilité de mes propositions tout de même. ^^'
Gervais participe avec ce RP (je poste à sa place car il ne retrouve pas son mdp xD) :
Un écrit sur Broly:
Au fin fond d’une nébuleuse stellaire lointaine, vaste et paisible filament de gaz pastel abritant en son sein chaleureux nombre d’étoiles naissantes, fébriles flammèches tout juste embrasées rappelant tout autant de chiots se pressant contre leur mère, ondoyait un objet futile dont la singulière petitesse contrastait avec l’envergure titanesque des astres supposément nouveau-nés (quelques milliers d’années à peine). Cette chose était happée par le champ gravitationnel d’un astre massif, triste roi mourant entouré d’une lointaine portée qu’il était destiné à emmener avec lui au pinacle de son agonie, lorsque même l’une des forces fondamentales de l’univers ne saura retenir plus longtemps les volutes de gaz incandescents. Fait étonnant, la chose s’avérait être de nature organique, le spectacle était d’autant plus surprenant d’ailleurs car, dérivant au beau milieu d’une pouponnière d’étoiles, là où les desseins flamboyants de l’univers prennent vie, l’être gardait en lui une faible étincelle de vitalité qui menaçait de s’éteindre à chaque instant mais qui demeurait néanmoins, dans l’endroit le plus hostile s’il en est à la vie. Mais dans la finalité froide et calculée de l’univers, cet évènement inaccoutumé n’allait rien troubler, la forme de vie étant de toute façon déterminée à mourir d’asphyxie, si elle n’était pas d’abord purement et simplement irradiée à mort par le soleil agonisant. L’œil avisé, s’il prenait le temps de s’abaisser à l’échelle négligeable du corpuscule, aurait remarqué qu’il s’agissait d’un être humain ou d’un cousin plus ou moins lointain apparenté au règne simiesque.
Si ce même œil avisé prenait le temps d’omettre les incommensurables luminaires qui l’entouraient, il aurait pu facilement admettre que l’homme, puisque c’en était un, arborait une stature plus qu’imposante, qui était mise en valeur par un halo bleu qui l’enveloppait. Sa musculature noueuse était si fournie qu’elle en était grotesque, son dos était armé d’abondantes aspérités, comme autant de racines multiples aux nodosités marquées et il en était de même pour la moindre partie de son corps, qui était honteusement galbée à outrance. Les racines dorsales remontaient vers un cou de bœuf, comme si elles furetaient le liquide providentiel à travers la peau du jeune homme. De ces filaments émergeait une abondante crinière émeraude, dardant à la manière des protubérances des astres environnants. Son visage était figé dans une torsion grimaçante. De sa gueule béante s’écoulait une écume profuse maculant un carcan d’or rehaussé d’une gemme bleu azur : probablement le plus coûteux des saphirs ou des aigues-marines. De sa bouche s’échappait une longue plainte inaudible, (car comme l’a dit un jour un illustre cracheur de feu dans les Ultimes Super Frères qui se Tapent, dans l’espace, personne ne vous entendra crier) plainte qui, dieu seul sait, concernait une profonde vindicte envers quelconque tubercule ?
Avec ce cri arraché par la douleur s’écroule le tableau précédemment dépeint de l’Apollon : son corps était certes aussi vigoureux qu’il fut alors décrit, mais ce portrait valorisant occulte une grande partie de la réalité ; l’homme avait la peau quelque peu gonflée par la pression différentielle et cyanosée par le manque d’oxygène, pour le peu de peau qui demeurait d’ailleurs, puisqu’une grande partie du cuir qui recouvrait son torse avait été calciné au vingt-huitième degré et il ne restait qu’un magma fumant de peaux amalgamés dans des nerfs rougeoyants. L’intégralité de son corps semblait d’ailleurs rongée par le halo bleuté qui le bordait. Ses yeux maintenus ouverts par la douleur étaient plongés dans le vide, injectés d’une teinte écarlate, les capillaires optiques ayant cédé avec la pression, son sang commençait également à bouillir pour les mêmes raisons, puisque son circuit sanguin était découvert au vide absolu. Sa bouche spumescente découvrait des crocs acérés et laissait échapper les dernières bribes d’air du malheureux. C’en était fini de lui, le carbone allait redevenir carbone. Dans moins d’une pauvre minute son cerveau allait définitivement s’éteindre, dans quelques heures à peine l’effet de marée de l’étoile supermassive allait disloquer ses membres bovins comme si de rien n’était, et pour finir, ses restes seront consumés par ce même soleil, et les dernières poussières finiront leur course inerte aux abords du globe étincelant. La dernière braise de vie s’était éteinte, et il n’y avait rien pour l’attiser…
Contre toute attente, son torse s’anima pour recouvrer le va-et-vient respiratoire, sa queue duveteuse alors enroulée autour de son bassin sculpté dans la plus adamantine des roches s’ébouriffa et ses muscles galvanisés se contractèrent si intensément que ses tissus rompirent sur le champ. Transcendant toute logique, le guerrier aux cheveux celadons avait été réanimé par sa fureur seule. D’un geste ample de son bras robuste il dissipa le faisceau frénétique céruléen qui l’avait arraché de la surface de sa planète. Et puisque l’heure semblait être à la contestation de tout bon sens, il contracta une nouvelle fois ses muscles déchirés pour cette fois dresser une formidable égide sphérique vert jade tout autour de lui. Tout son corps se contracta en une impulsion brève, de l’ordre du reflex, et tous ses poils se dressèrent sous la chaleur qui regagnait son corps, pour briller d’une forte lueur verte. La température propagée était telle que l’hydrogène, majoritaire dans la nébuleuse, s’embrasa au point de rupture thermique pour se condenser en orage verdoyant de plasma exalté.
KAKAROTTO !
Il n’y avait eu aucun moment d’hésitation dans ce cri, comme si sa rage envers cette personne, cette chose, ce concept était inscrit dans son code génétique. Avant même qu’il ne se rappelle pourquoi, il avait hurlé à s’en briser les tympans ce mot. Il suintait de tous les pores de sa peau la haine profonde envers celui-ci, le mot même étant source de colère. Le hurlement tintinnabula à travers la bulle énergétique, accompagnant un spectacle formidable : le gaz de chacune des étoiles de la nébuleuse convergeait vers le guerrier, celui-ci se « nourrissant » dans la forge stellaire pour regagner ses forces. Ses blessures se résorbèrent au fur et à mesure que le guerrier s’époumonait, défiant l’espace tout entier d’oser lui tenir tête. Il se souvenait de tout maintenant : son traître de père, cette mauviette de Végéta et surtout...
KAKAROTTO !
Alors le guerrier s’élança à toute vitesse à travers l’orage de jade, consumé par sa transe rageuse, ne prêtant même plus attention au torrent de bave qui exsudait entre ses dents, un orbe d’énergie ardent dans chacune de ses paumes, prêt à balayer la moindre planète d’un revers de la main.