[PV?] Vous me faites me sentir comme si j'étais Halloween

( bouh )

Le prêtre fit un signe en levant ses deux mains : toutes l'assemblée se leva, à quelques exceptions près. Quelques infirmes, et autres vieillards demeurèrent vissés à leur banc. Certains répondirent à l'invitation de chant religieux du prêtre qui rendait hommage à une défunte, gisant non-loin de lui dans une boîte en bois.

Kefka était au fond de l'église, adossée sur la pierre froide. L'expression de dégoût sur son visage était déformée par une colère manifeste. Il attendait quelque-chose. Son corps entier avait hâte de bondir ailleurs. Et plus l'attente pesait, plus Palazzo avait de mépris pour le spectacle imposé devant lui :
Des mortels venant rendre un dernier hommage à un macchabée. Un cercueil. Plutôt une boîte remplie d'un corps vide, pleuré par des corps tout aussi vides, en sursis. Voilà où tous finiront, dans une boîte, grande ou petite. La condition des mortels étaient si minables qu'insuppportable pour Kefka qui finit par rompre ce pitoyable spectacle d'hommage vide et boiteux en claquant des doigts.
En un instant plusieurs soldats du Ruban Rouge entrèrent alors que Kefka sortit attendre à côté de la grande croix qui ornait, tel un échafaud, le parvis de l'église. Quelques cris et mouvements de paniques plus tard, le prêtre fut amené au Fou de la plume noire. Le prêtre tremblant devint aussi pâle que la vieille dont il faisait l'hommage quand il reconnut celui qui fut le Roi de la Terre jadis.

"Vous...."
Kefka lui fit un petit sourire agacé, avant qu'une soldates du double R empale le vieil homme. Rapidement, le corps saignant et encore chaud fut hissé sur la croix, crucifié. On apporta à Kefka alors ce qui serait la dernière touche : le fou vola pour déposé, sur la tête grimaçante du feu-représentant de Dieu une citrouille vidé, scarifiée d'un visage effrayant.
Tout avait été extrêmement rapide... Un braquage de banque bien répété, une chorégraphie bien huilée. En réalité, ils n'en étaient pas à leur première représentation... Et dans plusieurs dizaines d'églises ce matin-là, la même œuvre d'art fut montée, un prêtre montré sur croix avec pour couvre-chef un visage gravé sur une citrouille.

Bientôt les autorités de plusieurs villes, puis de plusieurs pays se mobilisèrent.
La presse, choquée et choquante vomissait de l'encre pour inonder les médias de cette horrible mais opportune série de meurtre d'halloween. Le malheur des uns feraient vendre des journaux à d'autres.

Mais c'est un dirigeable du Ruban Rouge qui arriva avant la presse à la destination finale, pour le dernier acte de cette matinée bien remplie de Palazzo. Le Fou sortit de son bâtiment volant sur la grande place du Vatican. Des soldats papaux encerclèrent l'ancien Roi terrien, qui ne sembla pas impressionné pour un sou. Il fit une courbette de salutation.

"Merci de votre accueil, je suis venu ici pour parler à votre chef. Le vieux, vous voyez ?"
Les soldats restèrent en joue, et Kefka soupira.
"Quoi vous n'en avez pas assez ?! Rooh, gourmands !" Kefka fit signe à son équipe et son assistante lui répondit d'un pouce en l'air. "Bon voilà, j'ai envoyé mes milices pour faire d'autres prêtres d'halloween. Combien de paroisses décorées pour la saison faudra-t-il encore avant quePapeMan n'arrive dans sa Papomobile ?!"
Après un instant de flottements malaisants, une escorte de vieux mecs blancs en robe se frayèrent un chemin jusqu'à eux. Le Pape était avec eux, mais resta en retrait.
"Ah oui, l'élu de Dieu, le plus courageux et fougueux de tous !" Applaudit Kefka qui clopina jusqu'à eux.
"Que voulez-vous ?" reussit à souffler le croulant, dans un souffle ou dans un pet nerveux.

Kefka pris un air grave, presque triste. Un air faux et théâtral, bien évidemment. " Il est dur d'attirer l'attention de vous savez qui" -dit-il en montrant le ciel de son index- "Vous savez, je prie votre patron depuis si longtemps, et je n'ai jamais eu de réponse... C'est à cause de Lui que je suis obligé de faire ce genre de brouhaha pour me faire entendre !" Sans répondant, les hommes du Vatican restèrent muet à attendre la suite. Kefka, un peu déçu de ne pas avoir plus de réaction de son auditoire, continua. "Bref j'ai une demande à faire passer à celui que vous appelez Dieu...."
Kefka se rapprocha du Pape et finit par le saisir par le col. Le vieil homme, pas loin de d'évanouir, réussi à articuler :
"Quelle demande ...?"
"MAIS N'EST-CE PAS ÉVIDENT ?!" Hurla Kefka d'un coup, en écartant les bras, vers le ciel :

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