Avant de lire je dois vous préciser que ce long récit n'est pas rédigé par moi seul mais en partie, en effet c'est un RP/FIC que je réalise avec mes camarades sur un autre forum. Je signalerais le pseudo des auteurs des chapitres avant que ceci ne commence. Enjoy !
Thalion
Chapitre Premier: La séparation
En route vers les Landes d'Etten, le groupe de Dùnedains traversait Gortië, un village ravagé par la peste et la famine. L'apparition de Rôdeurs du Nord n'avait rien pour réjouir les survivants. Epuisé par les assauts incessants des Gobelins, ils voyaient d'un très mauvais oeil les Rôdeurs qui n'étaient pas venu à temps. En tête du groupe de Dùnedains chevauchait le chef de compagnie Thingol, emmitouflé dans son manteau de couleur verte et encapuchonné. La couronne blanche qu'il arborait discrètement sur son porte-étendards révélaient son appartenance au rare cercle des officiers Dùnedains, qui arborait encore les couleurs du royaume déchu d'Arnor. Sa cape grisâtre mais toujours dans les tons verts étaient fermée par une broche en acier à l'effigie elle aussi de la couronne des rois de jadis. Car les Rôdeurs s'estimaient comme les protecteurs de leurs anciens royaumes et faisait tout pour empêcher les ombres du Nord de soumettre définitivement leurs dominations sur l'Eriador.
La plupart des autres Dùnedains arboraient la même tenu que Thingol mais avec des signes distinctifs beaucoup moins rutilants et un équipement beaucoup plus sobre. Le Chef lança un coup d'oeil à son compagnon. Les deux hommes semblaient sortis du même moule, avec leurs profils de faucon et leurs barbes si répandues parmi les Rôdeurs. Le visage de Thingol, marqué par les années, affichait une certaine humanité. L'autre homme, âgé d'une trentaine d'années croyait qu'il allait bientôt changer le monde. Eathor était le neveu de Thingol et de sang moindre royal. L'arrogance qui le caractérisait indiquait qu'il se voyait déjà comme un grand seigneur débarrassant les Ombres d'Angmar. Le jeune homme imaginait que les Rôdeurs triompheraient parce que leur cause était juste. Thingol savait que ce n'était pas toujours le cas.
« Rirniel !, appela-t-il. Approche ! »
Thalion regarda son voisin répondre à l'appel. Si Thingol voulait lui parler, quelque chose se tramait. Thalion ôta son capuchon pour mieux observer son supérieur, bien que sa barbe n'était pas aussi imposante que celle de Thingol ou Eathor, elle renforçait sa dignité naturelle. Il remarqua l'aspect misérable des femmes et des enfants du village. Même sa broche, moins resplendissante que celle de Thingol, semblait être de l'or comparée aux loques des villageois. Thalion voulut donner son sac de baies à un enfant.
« Hey Toi ! Avance ! Grogna le rôdeur placé juste derrière lui »Thalion se ressaisit. Comme le prônait les autres Dùnedains, ce genre de largesse était à proscrire en temps de conflit. Pourtant chez lui la générosité était une force irrésistible. *Un autre signe de mon inadéquation* songea t-il. Il se demanda comment son volontariat dans les compagnies de Rôdeurs avait pu être acceptée. Ses pensées furent interrompues par Rirniel. Comme Thalion, le vieux Dùnedain portait une lance dont les symboles indiquaient son appartenance aux Piquiers Chasseurs de Trolls. Mais lui avait des années d'expérience...
« Gaënor, Thalion, Nimrod... ! Cria Rirniel, en citant huit noms en tout. Vous quittez la compagnie pour faire une patrouille. » L'officier était un stratège de haut niveau. Au combat, on ne pouvait espérer meilleur chef. Pourtant, sa présence glaçait toujours le sang de Thalion.
« Le Chef, nous envoie fouiller les bois au sud. Ils abritent peut-être des gobelins, ou des orques. Nous rejoindrons la compagnie avant la tombée de la nuit. Il ne faudrait pas se trouver de nuit si près des Landes d'Etten. Compris ? »Les rôdeurs acquiescèrent tous en silence et prirent les quelques chevaux. Rirniel tourna bride et leurs indiqua le chemin à suivre. En quelques minutes, ils furent loin de Gortië. Le feu avait ravagé la forêt où ils s'étaient enfoncés. Rien ne pousserait plus avant des années. *Tout est parfois si vain* pensa Thalion. Où était les Valars ? L'Edain se demanda pourquoi les puissants permettait ces horreurs. Entre les mains des servants de Sauron, l'Arda pourrait bientôt ressembler à cet endroit, vu la tournure sinistre que prenaient les choses sur le continent. Cette forêt était une victime de plus de la guerre entre les peuples libres et les alliés du Mordor qui ébranlait l'Eriador. Les formes étranges des arbres calcinés conféraient aux lieux un aspect maléfique qui rendait la patrouille plus nerveuse qu'à l'ordinaire. Thalion serra plus fort la garde de sa lance. Un mouvement avait attiré son attention. Un loup ? Mais comment aurait-il survécu dans cette forêt désolée ? Rirniel ordonna une halte.
« Déployez vous. Vous quatre à ma droite. (Il désigna Thalion et trois autres rôdeurs.) Les autres à ma gauche. »Il leva sa lance ; une fois les Dùnedains en position, il leur fit signe d'avancer. Devant eux s'élevait une des rares collines de la région. S'il y avait des gobelins ou des orques dans le coin, ils se seraient tapis derrière. Rirniel désigna le compagnon de Thalion et l'envoya en éclaireur. Le reste de la patrouille attendrait ici. L'homme descendit de cheval et se fraya un chemin jusqu'au sommet de la butte. Puis il retourna vers ses camarades.
« Hey bien ? Demanda Rirniel »
« Une vingtaine de gobelins. Des maraudeurs. »
« Rien que nous ne puissions affronter, dit Rirniel satisfait. » Il désigna l'éclaireur, Thalion et deux autres rôdeurs. « Vous, à droite ! Les autres prendront le flanc gauche. Quand vous entendrez une chouette. Vous chargerez. Thalion tu seras le chef de ton groupe. »Thalion se mit alors en route.
Quels que soient leurs sentiments, les Rôdeurs avaient reçu un ordre et ils obéiraient. Quand ils furent en vue du camp, Huma mit pied à terre pour observer les gobelins. La plupart portaient des haches ; deux avaient même des arbalètes primitives. Leurs armures étaient un mélange hétéroclite de tout ce qu'ils récupéraient sur des champs de batailles.
Sous l'oeil de Thalion, un gobelin se précipita vers le monstre qui semblait être le chef du groupe et lui murmura quelque chose. Le chef se raidit et aboya des ordres. A l'évidence, le garde avait repéré Rirniel et ses hommes. En un éclair, les gobelins furent en formation, résolus à surprendre les rôdeurs et à les abattre.
« Tenez-vous prêts ! Chuchota Thalion en se remettant en selle. (Il brandit sa lance.) Allons-y ! »
« Maintenant ? S'étonna un rôdeur. »N'ayant pas de temps à perdre en tergiversations, Thalion lança sa monture en criant : « Elendil ! » Son courage le surprit, mais pas autant que les gobelins, qui pivotèrent pour faire face à cette menace inattendue. Galopant à travers le camp, Thalion coupa la gorge d'un premier gobelin d'un mouvement habile de sa lance. Son seul but était d'éliminer le plus possible de monstres pour laisser une chance à Rirniel et ses compagnons. Les gobelins se ruèrent vers lui en brandissant des piques et des épées de fortune. Thalion entendit des cris derrière lui ; ses compagnons se joignaient à la mélée ! Retrouvant l'espoir, le jeune homme redoubla d'efforts. Les gobelins reculèrent et se regroupèrent.
Rirniel et les rôdeurs restant les prirent à revers. Les gobelins qui fuyaient périrent sous les sabots des destriers. Rirniel tua les deux qui tentèrent de lui tenir tête puis talonna sa monture. Un rôdeur fut désarçonné ; une hache s'abattit sur son crâne avant qu'il ait pu faire un seul geste. Thalion galopa vers l'assassin ; d'un puissant coup de sabot, son cheval lui fracassa le crâne dans un bruit sourd. Se sachant perdus, les gobelins luttèrent avec une détermination farouche. Soudain un grognement déchira l'air. Un Warg albinos, très rare et très gros, bondit sur le destrier de Thalion qui ne le vit que au dernier moment. Ses longs crocs jaunes semblaient aussi tranchant que des rasoirs. Paniqué, le cheval de Thalion se cabra et s'élança vers la forêt. Derrière lui, le monstre grogna. Le cheval fou s'enfonça dans les bois, son cavalier serrant les rênes à s'en faire blanchir les jointures. Puis le sol se déroba sous les pattes de l'étalon...
Chapitre deuxième: La naissance d'une compagnie.Quand Thalion reprit connaissance, il faisait nuit. Retrouvant ses esprits, il découvrit que son cheval gisait sous lui, le cou brisé. La masse de sa monture lui avait sûrement évité une mort certaine. Thalion tenta de se lever... et faillit s'évanouir. La chute l'avait sonné. Le temps que le vertige se calme, il regarda autour de lui. Il était dans une rivière asséchée au lit profondément encaissé. A en juger par l'état de la sécheresse des plantes bordant les rives, il n'y avait plus eu d'eau depuis quelques années déjà. Prenant soin de ne pas trop remuer la tête, Thalion réalisa qu'il était seul dans un territoire hostile. Ses compagnons devaient le croire mort. Ou peut-être le prendraient-ils pour un déserteur... Une brume glaciale couvrit peu à peu le ravin. Etait-il préférable d'attendre le lever du jour pour se mettre en route ? Thalion risquerait alors de tomber sur une autre patrouille de gobelins... Non il voyagerait de nuit, espérant que les Wargs et autres créatures seraient aussi aveuglées que lui par le brouillard. Aucune de ces perspectives l'emballait mais il n'avait pas le choix. Sa tête étant moins douloureuse, il entreprit de rechercher sa lance et la retrouva intacte. Il n'en allait pas de même pour son paquetage, enseveli sous le cheval.
Thalion se contenta de récupérer des rations de nourriture, un briquet à silex et quelques affaires personnels tombés du sac pendant la chute. Le rôdeur n'aimait pas voyager de nuit, mais il appréciait encore moins de marcher à découvert en plein jour. Sa lance en main, il sortit du ravin. La brume serait moins dense en hauteur et le chemin moins ardu. Du moins Thalion l’espérait-il... Dans la forêt , le brouillard était tout aussi épais. Si Thalion distinguait les étoiles, au niveau du sol, la visibilité était de quelques pieds... Sa lance était prête à frapper, mais il n'avait pas retrouvé son bouclier. Cela lui rappela le faciès démoniaque qu'il avait aperçu avant que son cheval ne s'emballe. Si des créatures de ce genre rôdaient par ici... Une heure plus tard, il entendit des voix stridents. Des gobelins ! Thalion se dissimula derrière un arbre. Une centaine de pied plus loin, quatre gobelins se moquaient d'un prisonnier. Bien que Thalion eût envie de fuir, sa conscience le poussait à intervenir. Il approcha et tendit l'oreille.
« Le seigneur nous donnera une belle récompense, dit une voix grinçante. J'aimerais être celui qui égorgera vif ce chien ! Il a tué Guiver. »
« Tu n'as jamais aimé Guiver »
« Il me devait de l'argent ! Maintenant, je ne les reverrai plus! »Thalion entendit le raclement d'un couteau aiguisé sur une pierre, puis un cliquetis de chaînes.
« Il est réveillé, dit un gobelin. »« Prenons du bon temps ! Proposa un autre »Une voix puissante retentit :
« Donnez moi une arme et laissez moi me battre ! »« Crétin ! Siffla un gobelin. Tu aimerais ça n'est-ce pas ? Mais nous ne sommes pas stupides ! »
Les chaînes cliquetèrent comme si le prisonnier essayait de les briser. Concentré sur les gobelins, Thalion faillit ne pas s'apercevoir qu'un garde approchait derrière lui. Par bonheur, la brume le dissimulait. Mais quelques pas de plus, et le monstre serait assez près pour le distinguer. Thalion s'écarta, laissa passer le garde et lui emboîta le pas discrètement. Soudain, un nouveau grondement monta du camp. Surpris, le gobelin pivota et se retrouva face au rôdeur... qui fut le premier à réagir. Transpercé, le garde s'écroula, mais pas sans avoir laissé s'échapper un cri.
« Porc Vaillant ? »Thalion s'éloigna vivement du cadavre. Les gobelins avaient abandonné le prisonnier et ils se précipitaient à la recherche de leur camarade.
« Porc Vaillant ! »Thalion approcha du camp. Dans l'obscurité, il distingua une imposante silhouette couchée sur le sol, un casque à pointe sur la tête. Mais le brouillard lui donnait un aspect curieux pour un homme... Un gobelin faisait les cent pas devant le feu de camp. Malgré la pénombre, le rôdeur avait de d'espoir de se faufiler derrière le monstre sans être vu. Il ramassa des cailloux et les lança dans la direction opposée au prisonnier. Le gobelin eut la réaction attendue. Tandis qu'il se précipitait pour découvrir la cause du bruit. Thalion ramassa une autre poignée de cailloux et se dirigea vers le prisonnier. A mi-chemin, il lança ses pierres encore plus loin. Puis, le cœur battant, il approcha du feu.
« Reste calme, murmura-t-il au captif »Celui-ci frémit sans répondre. Il avait les bras enchaînée et les pieds attachés avec une corde. Thalion sortit son coutelas de sa ceinture. Au loin, les gobelins poussèrent un cri d'horreur en découvrant leur camarade mort.
« Coupe tes liens et cours ! Je vais faire de mon mieux pour t'en laisser le temps. »Un vrai rôdeur se devait de risquer sa vie pour sauver celle des autres. Thalion se releva au moment où le garde revenait. Avec la brume, il prit d'abord Thalion pour un de ses congénères. Très vite, il comprit son erreur et brandit sa hache. Esquivant le coup, le jeune homme le blessa au bas. Le gobelin appela à l'aide. Puis il attaqua et Thalion para ses coups maladroits sans grande peine. Les autres monstres entrèrent dans le camp.
« L'ours est parti ! S'exclama le chef »Thalion se demanda ce qu'il avait bien pu libérer. Soudain l'imposante créature se campa devant Thalion. Le gobelin lâcha sa hache et s'écroula. Thalion découvrit l'être qu'il avait libéré : un Béornide ! Un garde trop téméraire tournait dans les airs au dessus de la tête de la créature. Paniqués les autres reculèrent. Ignorant quelle attitude adopter, Thalion resta immobile. Le Béornide lança l’infortuné gobelin vers son plus proche camarade. Tous deux s'écroulèrent, raides morts. Le dernier monstre n'eut pas le temps de réagir : le Béornide le déchiqueta de ses puissantes griffes et le décapita l'instant suivant. Thalion observa la créature qui mesurait plus de deux fois sa taille et était quatre à cinq fois plus large. Alors qu'il reprenait forme humaine (gardant une apparence de géant), le géant se tourna vers son sauveur.
« Tu as toute ma gratitude, Rôdeur du Nord, dit-il d'une voix profonde. Je te dois la vie. Une dette que je m'efforcerai d'honorer jusqu'à mon dernier souffle, s'il le faut. »
« Tu ne me dois rien, assura Thalion. N'importe qui aurait agi comme moi. »
« Crois-tu ? Ricana le géant. »Il avança vers Thalion. La curiosité naturelle de Thalion était piquée au vif. Dans la région, peu d'êtres pouvaient se vanter d'avoir croisé ces créatures, dont la terre natale était loin à l'est. Thalion se souvînt des histoires qui circulaient sur cette race et leva sa lance.
« A l'inverse des gobelins, qui ont toujours besoin d'être six fois plus nombreux que leurs adversaires pour attaquer, même seul, tu as l'avantage sur moi... Et je suis sûr que tu sais manier cette arme. »
« C'est exact... Que fais-tu ici ? Pourquoi les gobelins te retenaient-ils ? »
« Je n'aime pas les gobelins... »
« Ca n'explique pas pourquoi ils te retenaient, insista Thalion. »Le Béornide baissa les bras.
« J'ai tué leur capitaine, humain. Je lui ai éclaté le crâne d'un coup de poing, à ce fichu semi-troll. »Le mot semi-troll consterna Thalion qui n'aurait jamais pu en vaincre un même avec sa lance.
« Tu l'as tué ? Demanda Thalion. »
« Pourquoi, tu apprécies les trolls ? Grâce à moi, aucune vie ne sera plus volée par sa masse et il était doué crois-moi. Quand je l'ai découvert penché sur les cadavres de vieillards et d'enfants, j'ai fait ce que je croyais juste. Il n'y a pas d'honneur à tuer les faibles et les jeunes, du moins pas à nos yeux. Il en va sûrement de même pour vous Rôdeurs. Mais je me trompe peut être... »Thalion hésita. Pouvait-il faire confiance à cet... homme ? Les béornides avaient la réputation d'être honorables, mais ils étaient brutaux et sauvages. Le Béornide attendit patiemment la mort ou la délivrance. Le calme dont il faisait preuve impressiona Thalion. Lentement, il baissa sa lance.
« J'honorerai mon serment. Il ne sera pas dit que Kaz a fait moins bien que ses ancêtres. »
« Peux-tu marcher ? »
« Un instant, demanda Kaz en regardant autour de lui. Il faudrait trouver un abri pour cette nuit. »
« Contre quoi ? S'étonna Thalion. »Il n'imaginait pas qui oserait s'attaquer à un tel adversaire.
« Le capitaine était un des favoris du seigneur expliqua-t-il. Je crains qu'il n'ait lancé ses sbires à mes trousses... »
Il avisa une hache.
« Parfait ! Dit-il en la prenant. Au fait, dans quelle direction vas-tu ? »
« Au sud. »
« En Arthedain ? »
« Oui, en Arthedain, répondit-il enfin. J'espère rejoindre mes camarades. »Le béornide plaça la hache dans le fourreau pendu à son épaule.
« Je crains que ce ne soit pas très prudent, dit Kaz mais je n'essaierai pas de t'en dissuader. »
« Tu peux m'accompagner ou partir de ton côté Kaz, c'est comme tu le souhaite. »
« Je vois très bien nos nombreuses divergences Rôdeur. Pourtant j'ai une dette envers toi et je préfère affronter la mort plutôt que de retourner d'où je viens. »Au loin un hurlement déchira la nuit.
« On ferait mieux d'y aller, décida Kaz. Ce n'est pas un endroit où traîner la nuit. L'odeur du sang attirera les prédateurs. »Le jeune homme se sentit soudain réconforté par la présence du minotaure.
« D'accord, dit-il, une main tendue. Je m'appelle Thalion Eressëa. »
« Thalion... murmura Kaz en lui serrant vigoureusement la main. C'est un nom de guerrier. »
Mal à l'aise, le rôdeur ramassa son sac. Si le béornide avait su combien il se trompait ! Un guerrier, lui ! Sous son armure Thalion frissonna. Il imagina Rirniel agir à sa place, tel un rôdeur né pour commander. Absurde ! Jamais Rirniel ne se serait retrouvé dans un telle situation. Ils quittèrent le camp et prirent la direction choisie par Thalion. Pour des raisons différentes, ils ne dirent plus un mot. Quelques minutes plus tard, les histoires et mauvaises blagues fusaient dans la nuit. Une amitié avait été forgée...
Les deux compagnons se dirigèrent lentement vers le sud, mais les compagnons de Thalion avaient, comme bien souvent les rôdeurs le font, disparus sans laisser aucune trace. Ils continuèrent donc leurs routes vers le sud pour se rendre à Bree car leurs amitié devenu très forte les poussa à ne pas se quitter et à s'employer quelques années au service de la petite cité comme Mercenaires pour la défendre, c'est dans ces années que Thalion étendit son savoir sur le maniement de la lance et qu'il abandonna le port de son habit de rôdeur pour porter une armure somptueuse qu'il acheta sans peine à l'aide des gains amassé avec l'aide de Kaz. Mais quelques années avant la guerre de l'anneau, les deux amis ressentirent le besoin de créer leur propre Compagnie afin de protéger les faibles tout en continuant leurs activités dans le but de gagner de l'argent. Ils nommèrent conjointement leur groupe, la Compagnie des Braves. Attiré par la popularité du Lancedragon et de la Bête du Nord, de nombreux hommes rejoignirent leurs causes, que ce soit des vétérans ou des novices. Le nombre étant croissant, pour mieux abriter leurs troupes, les deux chefs décidèrent d'installer un Avant-poste dans la vallée situé entre l'Ered Nimrais et le Ras Morthil. S'offrant ainsi un péage pour passer rapidement du Sud vers l'Eriador et s'offrant également deux points d'entrée clés en cas de contrats. Bientôt le bruit couru en Gondor et en Eriador qu'une nouvelle grosse troupes de Mercenaires étendaient son influence pour le plaisir des uns et le malheur des autres.
Pallando
Chapitre 3: L'Istar Bleu, Pallando«Tu es sûr que c’est lui?»Gelu était assis à la table à manger. Il mangeait du poulet avec quelques légumes,
«Aucun doute, ça corresponds parfaitement à la description que tu m’as donné. Notre réseau de mendiants à travers toute la Terre-du-Milieu ne se trompe jamais. Mais ils ont précisé qu’il faut aller le chercher car maintenant il est en prison là-bas.»Pendant de longues minutes Pallando réfléchissait, «Bien je n’ai pas d’autre choix. Cette amulette de la famille Charon est très importante pour moi. Il me la faut à tout prit.»
Notre Istar quitta la pièce afin de se rendre dans ses appartements. À l’entrée, sur une étagère, on pouvait remarquer cinq boites en verre. La première comprenait une bague qui avait appartenu à Kaveh le déchu, les quatre autres boites étaient encore vide. Pallando admira longuement les boites,
«Il est temps pour moi de faire mes bagages. De toute façon il fallait que je passe par Dùnlenville en premier.»
Le trajet fut long, mais Pallando arriva enfin dans la cité promise. La nuit était déjà tombé depuis un moment sur la ville. Ne perdant pas de temps il se rendit immédiatement au palais royal. Les citoyens de la ville le regardaient bizarrement. Les Dùnedains ne sont pas connu pour être des gens agréables et chaleureux, mais ils avaient une certaine crainte de l’Istar et n’oseraient pas faire quelque chose de suicidaire contre lui. Pour le reste, les rues de la ville étaient un intéressant mélange de boue, de cochon en liberté, de soûlards qui n’avaient pas encore décuvé ou encore de prostituées de toutes âges. Arrivant devant les portes du palais royal un garde demanda,
«Tu n’es pas la bienvenue ici Istar. Que veux-tu?»Froidement, Pallando répondu,
«Êtes-vous inquiet ? Je ne suis qu’un vieille homme qui vient consulter les livres de votre bibliothèques. Je ne suis en quête que de savoir.»Le garde restait toujours méfiant. Ne sachant pas trop quoi faire, il se retourna afin de consulter son collègue. Ce dernier, qui était un peu flemmard, approuva juste par un geste de la tête le garde. L’homme se retourna vers l’Istar,
«Très bien papy, laisse ton sabre ici ainsi que ton matériel. Nous sommes la pour la nuit de toute façon. Je te laisse ton bâton sinon tu vas t’écrouler sur le sol comme un vieux cochon pas frais.»D’un simple sourire Pallando s’exécuta. C’est ainsi que les portes du palais royal s’ouvrirent. Notre Istar amena son cheval aux écuries, ces dernières étaient assez vide et on ne pouvait compter que 3 chevaux en plus de celui de Pallando. L’Ermite se mit donc en route pour la bibliothèque, les couloires du palais étaient vides. Mise à part quelques gardes, les gens dormaient profondément. En chemin, notre Istar décida de faire un petit détour par la prison. Avant d’aller chercher des informations à la bibliothèque, notre Ermite voulait à tout prit aller délivrer l’homme dont il allait avoir besoin dans le futur. Le garde des cellules s’était endormi sur la table à manger. Très discrètement Pallando récupéra les clés sur la ceinture du garde et se dirigea vers les cellules. Un long couloir noir, très humide et froid séparait les cellules deux. L’Ermite avança lentement et regarda les cellules une à une … jusqu’à qu’enfin, il arriva à la dernière d’entre elles … il avait enfin trouver l’aide dont il avait besoin, un pirate du nom de Cirion …
Dans les rues sombres de la ville, deux hommes marchaient lentement. L'un d'entre eux, celui marchait devant, était très charismatique et avait un physique imposant, bien plus important que les hommes normaux. Dans son armure, il arrivait même, alors que nous sommes dans la nuit, à être un poil scintillant. L’homme était armé lourdement et se dirigeait vers les deux gardes du palais royal. Dans sa main il tenait un papier,
Mon ami,
Je sais que vous ne me connaissez pas et qu’il vous sera bien difficile à croire en mon histoire, mais j’ai besoin de votre aide. Quelque chose m’a été volé et j’ai bien l’intention de le récupérer. C’est un bien familiale qui se transmet entre les membres de ma famille depuis des générations et je ne peux pas accepter de mourir sans l’avoir transmis auparavant. Je ne suis qu’un simple vieillard fatigué par l’âge et j’ai donc besoin d’aide. Bien évidemment je connais le langage commun à toutes les races qui peuple cette belle terre. Il va donc de soit que si vous m’aidez, vous trouverez à la fin de notre voyage des richesse qui dépasseront votre entente et votre imagination. Je vous prie de faire appel à votre bon sens mon ami et de ne pas laisser passer cette occasion. Je vous donne rendez-vous à Dùnlenville, devant les portes du palais royal, en pleine nuit, le neuvième jour après que vous ayez lu cette lettre. Vous me reconnaîtrez rapidement, j’en suis sûr. J’espère vous voir là-bas. Je ne doute pas que votre soif de célébrité et d’argent ne manque pas.
P.S : Ne venait pas plus de deux personnes. Il serait aussi important pour nous que vous vous occupiez des deux gardes qui surveillent l'entrée du palais ...
CordialementEn-dehors de la ville, dans l’obscurité la plus totale … près d’un arbre, un homme mystérieux observe avec patience les portes d’entrée de la cité. La nuit empêche toute description de l’homme, mais on peut noter qu’il fume une pipe. Soudain les cloches de la ville résonnent et l’homme eu un petit sourire moqueur sur son visage …
Thalion
Chapitre 4: Il faut sauver le soldat inconnu, wut?Trois jours plus tôt...
Plus loin dans le sud, dans une vallée non loin de Pinnath-Gelin et du Gondor. Thalion et sa Compagnie s'abreuvait et fêtait une nouvelle victoire et pour des mercenaires. Qui dit nouvelle victoire, dit argent, beaucoup d'argent même... les choppes de bière se remplissait régulièrement à raison de 10 minutes d'intervalles et on festoyait comme on le pouvait en jouant à des jeux divers comme les dés, les fléchettes ou même des bastons à mains nues avec paris. Bien entendu, Thalion plus sérieux et désireux de vouloir conserver quand même une image de leader restait à l'écart de ces idioties préférant supporter amicalement Kaz qui restait invaincue dans la dernière épreuve cité. Le secret de ce dernier était d'ailleurs jalousement gardé par le Dùnedain pour éviter l'affolement de la Compagnie et profitant de cela et de la consistance musculaire du Béornide, Thalion enchaînait les paris sur lui, faisant lourdement augmenter la taille de sa bourse et ramassant par la même occasion les gains « partagé » avec les compagnons. Au milieu de la cohue, un homme beaucoup plus maigre et voûté que les autres s'approcha du Maître des lieux un parchemin à la main.
« Maître Thalion... , dit le manant en s'inclinant le plus bas possible, une missive pour votre honneur. »
« Merci Scribnus, lui répondit sèchement l'Edain en lui prenant le papier des mains. »Il lut lentement la lettre en essayant de faire abstraction du bruit présent dans la salle qui ne permettait pas du tout de se concentrer. Un trésor ? A récupérer au pays de Dùn. Ces vieux paysans n'étaient pas plus dangereux que des écureuils... La compagnie n'en ferait qu'une bouchée. Enfin ça c'était ce que se disait Thalion avant de voir le post scriptum. Deux hommes ? Cet « ami » devait être un fou mais si on y pense mendiant et fou c'est du pareil au même. Mais on ferait n'importe quoi pour de l'argent. Se levant rapidement et fourrant la lettre dans le plis de sa tunique en cuir, l'homme alla chercher son plus fidèle guerrier, bien entendu nous parlons de ce cher Kaz.
« Kaz ! On a du boulot, arrête tout de suite tes conneries et viens ! »«
Pas avant d'avoir fini ce combat l'ami. Répliqua le Béornide tout sourire et les poings brandit vers son adversaire. »
N'ayant pas de temps à perdre, Thalion enjamba les barrières de fortune et alla planter directement son poing dans la tempe du mercenaire s'opposant à Kaz, l'assommant par la même occasion. Il tourna alors le dos à l'assemblée et il se dirigea vers la sortie en compagnie de son compagnon, surpris.
« Et nettoyez moi ce bordel ! Dit-il avant de disparaître dans le corridor du châtelet. » Les deux amis se dirigèrent alors vers les écuries pendant que Thalion expliquait calmement la situation et le contrat à Kaz. Le fait qu'il ne soit que deux ne semblait pas trop affoler l'Ours qui n'était nul part plus heureux qu'au cœur d'un combat. Le fait d'aller botter des culs lui procurait toujours un plaisir malicieux mais couper des têtes on pouvait dire que c'était l'extase pour la Bête du Nord.
Avant de monter à cheval, les guerriers s'armèrent pour le voyage, s'armer dans une écurie ? On n'a pas toujours la place d’entreposer des tonnes d'armes autre part que sur du foin vous savez... Thalion choisit de porter son armure de plate habituelle et il emporta en plus de cela un bouclier rond qu'il accrocha avec des sangles à son destrier, sa lance fétiche, son épée numénoréene et bien entendu son coutelas d'Amon Sûl en cas d'extrême d'urgence. Kaz choisit pour sa part, une armure en cuir et un casque en acier à corne. Ainsi qu'une hache à deux main gigantesque également doté d'une double lame.
« Dépêchons Kaz ! Si je calcule bien en ne se reposant que 4 heures par nuit on devrait y être dans 3 jours. »
« Se priver de sommeil ? Bordel... »
En ce moment...
Thalion et Kaz marchait lentement et calmement au milieu de Dùlenville, un peu plus tôt, il avait attaché leurs chevaux à l'écurie de la ville. Depuis leur entrée dans la cité, les Hommes de Dùn les regardaient froidement et avec mépris. Les étrangers n'avaient pas l'air bienvenue ici... mais l'armure imposante de l'un et la force apparente de l'autre les empêchait pour l'instant de passer à l'assaut.
Pour ne pas faire une erreur idiote, le Lancedragon ressortit la lettre et se confirma bien qu'il fallait se diriger vers le Palais Royal. Se débarrasser des deux gardes habituelle de l'entrée et se préparer à en accueillir d'autres bien sûr. Le palais était en vue, les deux gardes aussi, mais avant de risquer un affrontement direct, Thalion voulait vérifier si le passage leur était réellement coupé et s'il n'y avait pas un meilleur point d'entrée. Mais en relevant le nez de sa lettre, il vit que les deux gardes s'approchait déjà d'eux. Finalement, autant éviter les discussions inutiles. Laissant parler le fer de ses armes et son sang guerrier, en une fraction de seconde plus ou moins, Thalion brandit sa lance et son bouclier.
Prêt à en découdre avec les gardes royaux, ceux-ci comprenant bien assez vite la situation chargèrent ce qui leurs semblaient être des assaillants tout en hurlant aux intrus. Voulant attendre l'opportunité d'effectuer une contre-attaque, Thalion patienta et laissa son opposant charger à toute vitesse, quand il jugea la portée propice au coup, il envoya la tranche de son bouclier fracasser le casque d'acier du Dùnlendig, le choc le jeta au sol et le lancier n'eut plus qu'à enfoncer sa lance dans la gorge de son adversaire d'un geste sec et précis. Kaz lui avait opter pour une méthode beaucoup plus brutal en fendant le crâne de l'homme avec sa hache.
Voulant éviter d'être confronter dans un endroit trop ouvert à une ribambelles d'ennemis. Les mercenaires se dirigèrent rapidement vers la porte du palais et y pénétrèrent, non sans fracasser la tête du portier contre la serrure. Mais à peine eurent-ils le temps de pénétrer à l'intérieur qu'ils tombèrent nez à nez avec une bonne dizaine de gardes royaux. N'ayant pas eut le temps de se mettre correctement en place, un coup d'épée alla se loger dans les plaques métalliques de l'armure de Thalion au niveau de la clavicule.
Pris de court, il sortit rapidement de son ceinturon son coutelas d'Amon-Sûl et dirigea l'attaque vers le casque de l'ennemi qui fut percé sans aucune peine par la force de pénétration exceptionnelle de l'arme couplé à la force du Dùnedain. Le Dunlendig tomba raide mort, puis dans une tentative d'obtenir plus de liberté le Roc de la vallée abandonna sa lance en embrochant un autre garde et il dégaina rapidement son épée en combattant vaillamment aux côtés de son ami qui avait déjà tuer 2 ennemis également. Mais bientôt le double d'ennemi viendrait à la rencontre des guerriers. Le vieux avait intérêt à savoir ce qu'il faisait...
Cirion
Chapitre 5: Mais... Pourquoi on est là?Si jamais, il avait voulu connaître la gloire, il aurait sans nul doute, été connu partout en Terre du Milieu, mais il préférait l'ombre pour agir, car cela augmenter sa marge de manœuvre. Il regarda en dessous pour voir les idiotes créatures se battre entre elles. Fort heureusement, il ne s'était pas fais repéré car c'était la des bêtes solides et fortes. Et si ils avaient d'autres préoccupations que de s'affronter pour un minuscule lambeau de chère. Le combat cessa. Il semblait que l'un d'entre eux était plus fort, et qu'il s'était imposé en respect comme nouveau chef. Sans commune mesure, il avala la parcelle d'un reste humain. Le festin avait du être important, car de nombreux ossements gisaient là et pourtant, les ossements étaient humains, et les humains n'étaient pas de faibles combattants. Au contraire, nombre d'entre eux étaient fidèle, vaillant, et fort. C'était d'ailleurs la raison, de la présence de cet homme. Il vérifiait, si les dires étaient vrais. Si ce qu'il avait appris, contenait un morceau de vérité, rien qu'un petit. Et puis, pourquoi se fier, aux conseils d'un autre orque, pour ce qui était d'en espionner d'autres ? Tout cela était aberrant mais un homme en quête de réponse, examine toutes les possibilités. Cet orque ? C'était Malrek, un solide Uruk-aïe d'Isengard, et ses nouvelles étaient terribles. Il l'avait rencontré quelques semaines auparavant, et l'avait même affronté, enfin, il avait plus affronté son compagnon que lui d'ailleurs. Il l'avait rencontré dans les terres désolées du nord, aux ruines de Carn-Dûm. C'était la, après sa longue traversée, qu'il s'était rendu. Il voulait explorer, savoir, et en tombant sur les ruines, il avait découvert deux orques. Enfin, un au début, qu'il avait immédiatement abattu à l'aide d'une flèche, puis l'autre et dans des circonstances bien moins favorable. Il était en effet, entrain de faire les poches à son camarade, quand Malrek était apparu. Puis un solide affrontement de regard s'en était suivi. Mais les représentants des deux races ne s'étaient pas battu. Premièrement, car Malrek était fort, et Cirion aussi. Ainsi, aucun des deux ne ressortirait vivant de ce combat, sans de lourds dommages. Secondement, car Malrek se présentait comme une véritable source d'information. C'était la une occasion inespérée, de découvrir beaucoup, en peu de temps et il n'avait pas été déçu, si ce n'était par la qualité des nouvelles. Toutes sentaient le merdier à plein nez. A ces dires, un nouvel empire se serait formé au sud, et serait commandé par l'Istari blanc, Saroumane. Saroumane le traître. Ces nouvelles étaient importantes, mais n'étaient pas vraiment de bonne augure, et après avoir mûrement réfléchi, Cirion avait décidé d'en savoir plus. Il s'était séparé de Malrek, qui ne lui en aurait d'ailleurs pas dis plus, et devait à présent connaître la véridicité de ces propos. C'est pourquoi, il entreprit un long périple vers le sud. Le Rohan était sa destination. Son voyage fut long, et pour cause, il croisait souvent un groupe d'orque, d'une force incroyable, et avait du les massacrer, pour pas qu'ils ne sachent la mort de leur confrère plus au nord, qui aurait attiré méfiance. Ce n'était pas la une bonne idée, car au lieu de rester dans l'anonymat, sa réputation ne fit que croître. Il ignorait d'où cela venait, car il ne laissait jamais de survivant croyait t-il, mais le fait été là. La rumeur d'un tueur d'orque redoutable s'était rependue en Rohan, et au Pays de Dun. L'Arc d'Argent. C'est comme ça qu'on le nommait. On ne savait rien de lui. Ce qui l'apercevait, ignorait qu'il s'agissait là de la légende, et par conséquent n'associaient pas l'Arc d'Argent au jeune homme, mais en revanche, on savait quelque chose de ses méthodes. Car ceux ayant aperçu les massacres des orques, et qui en avaient réchappé miraculeusement pour rependre la légende, ne voyait que des traits argentés siffler au dessus du sol. Nuls n'en savait plus, car cette simple vision les faisaient fuir. Par conséquent, nul ne le voyait descendre, et ramasser une à une ces flèches si précieuses...
Ce long périple vers le sud, l'avait mené la ou il l'espérait, enfin presque, il était désormais en Pays de Dun, à quelques lieux d'Isengard, ou il espérait trouver ses réponses, et face à un nouveau massacre. En dessous de lui, les voies commencèrent à s'élever. Des voies rauques, ignobles, qui étaient de très loin déplaisantes. Pour des oreilles fines, cela n'aurait été qu'un simple et pur gâchis. Un mélange ignoble de restes dont personne n'aurait voulu, mais pour la racaille d'orque, c'était la leur langage commun.
"Nous ne devrions pas traîner ici. Les nouvelles ne sont pas bonnes, et le tueur est prêt. Son dernier massacre n'est qu'un peu plus au nord, et qui nous dis qu'il ne se trouve pas parmi nous ? Il nous aura, il nous aura si nous restons immobiles, il faut partir !"Cette déclaration fut suivie, de quelques réactions. La plus pars des orques se levèrent, et adressèrent aux bois, un regard soupçonneux. D'autres réunissaient leur frêle paquetage et s'apprêtaient à partir, mais leur nouveau chef n'esquissa geste. Il ne fit que de se lever, et de s'adresser à ses subalternes.
"Qui c'est qui commande ici ? Je vous dis qu'il ne s'aventurera pas plus loin, nous sommes trop au sud, trop près des territoires qui lui sont mauvais, et il n'osera pas venir. Les ordres du maîtres sont les ordres, et on ne partira que lorsque j'en aurais décidé ainsi."De toutes évidences, il souhaitait tester son autorité et elle semblait avoir un petit impact, car plusieurs se rassirent et attendirent. D'autres par contre, restaient debout, marmonnant des paroles inaudibles, et mauvaises. Bon, au moins il avait trouvé ses cibles prioritaires. Le chef semblait avoir une autorité suffisante, pour tenir la plus pars des orques tant qu'il serait en vie. Donc, il fallait le tuer en dernier. Quatre d'entre eux ne lui accordait cependant pas confiance, et il valait mieux les exécuter au plus tôt. Quant aux autres, ils étaient des cibles banales, sans grand intérêt. Il tira de son carquois, une fine flèche d'argent, et banda son arc. On commence ?
"Kerlam, Rekmal, allait chercher du bois. On va se faire un feu pour se tenir chaud. L'Hiver arrive, et ça ne s'améliorera pas quand nous irons au nord."
Les deux intéressés se levèrent et s'enfoncèrent dans les bois. Tiens donc ? Des proies faciles. Il se leva, et suivit ses deux futures victimes, en sautant délicatement de branches en branches. Par chance, ses aventures lui avait transmis une certaine délicatesse dans ses gestes, et il ne faisait de bruit. Les deux orques continuèrent leur route, rentrant de plus en plus dans les bois. On n'entendait même plus les discussions du campement qui pourtant avaient atteint un volume élevée. Allaient t-ils continuer longtemps ainsi ?? Comme si ils avaient entendu ses pensées, les deux créatures se stoppèrent et commencèrent à ramasser du bois sec tout en discutant.
"Tu y crois toi, à l'Arc d'Argent ? Je veux dire, tu crois qu'il est par ici, près à nous tuer comme il l'a fais pour les autres ? Les rumeurs qui nous sont parvenues sont vagues, et viennent de ces idiots d'humains."
"Ces idiots d'humains sont les alliés de la Main Blanche, gronda l'autre. Par conséquent nous leur faisons confiance. Quant aux rumeurs, elles stipulent, qu'un ennemi à tuer trois détachements. Rien de plus, rien de moins. On sait de lui que c'est un archer, mais il a jusqu'à maintenant toujours frappé en montagne, donc nous n'avons rien à craindre."
"Pourtant, il se dirige toujours vers le sud, et peut être que si il a toujours frappé en montagne, c'est uniquement parce qu'il y en avait. Si jamais il sort de l'abri des Monts Brumeux car il souhaite continuer d'aller au sud, il pourrait très bien changer de milieu d'attaque. D'ailleurs, ça étonne que les gobelins ne l'aie pas encore trouver. On ne peut donc rien leur confier. Leur mission est de trouver un homme, et en un mois ils n'ont trouver que deux vagabonds errants !!"
"C'est parce qu'eux aussi ont subis des pertes, et ont été touchés. Il a décimé trois de leur régiment, aussi. Et/"Il se tu la, car il ne pouvait en dire plus. Comme le disait la légende, un trait sortit de nul pars, et transperça sa gorge, comme si il ne s'agissait la qu'un vulgaire rouleau de parchemin. Le deuxième eu à peine le temps d'agir, et il eu juste le temps de voir l'ombre de son meurtrier, avant de s'écrouler raide mort.
Puis, l'homme quitta l'abri sûr, que lui offraient les feuillages épais d'un arbres, pour mettre pied à terre. Il était grand, mais fin. Pourtant, son corps était musclé. Ses bras solides, étaient ornés de deux grosses vagues de muscles, et son torse possédait de nombreux reliefs avantageux. Mais il était de carrure légère, et cela lui permettait de grimper facilement. Il arborait une simple tunique d'un émeraude terne, et une cape de voyage usée. A sa ceinture pendait un carquois, éclairés par le reflet de treize flèches argentées. Mais pendaient également le dos de sa ceinture, cachés par la cape, deux poignards finement ouvragés. On aurait surement qualifier cela d'équipement léger, si une épée magnifique, ne pendait pas à son coté droit. Il ramassa ses deux flèches qui avaient transpercer l'ennemi avant de s'enfoncer dans le sol, et les essuya avec un morceau de tissu blanc et rouge. Puis il les rangea dans son carquois, et tourna son regard vers le campement. Plus que treize. Il grimpa agilement alors à l'arbre, et passa d'un arbre à l'autre, avec une souplesse féline. A ce rythme, d'ailleurs, il atteignit le campement à une vitesse remarquable, bien moins de temps qu'il ne lui en avait fallu pour l'allé, ou il avait été ralenti par le pas lent et traînant des deux monstres. Les discussions étaient toujours les mêmes, et nuls n'avaient fais geste, à l'exception du chef, qui scrutait la forêt avec méfiance, et du groupe de rebelle, qui s'était rassis. Ils étaient quatre dans ce groupe, et treize au total. Pourquoi pas ? Il avait repéré plus haut, un arbre plus grand qui offrait un meilleur champs de vision. Sans hésiter, il se lança dans l'escalade. Ses mains étaient rappés par l'écorce du tronc, et sèches. Asséchées presque. Mais cela ne le décourageait pas le moins du monde, et ne le dérangeait pas dans ses méthodes animales. Sans grandes peines, il parvint à atteindre l'emplacement souhaité, qui se révélait être encore mieux que prévu, et trouva sa première cible. Il tendit son arc, et tira. Un orque en moins. Répétant éternellement ces gestes, il descendit ainsi deux, puis trois, puis quatre puis cinq créatures sans le moindre mal, car il tirait à l'arc depuis tout petit, et avait acquis une fluidité dans le geste, qui rivalisait avec celle des elfes. Ce ne fut qu'au cinquième décès, que les orques se firent plus inquiétant. Tous avaient pu se redresser et s'équiper de leurs armes, et cherchaient à présent la source de cette pluie de flèche. Trois avaient voulu s'enfuir, mais leur chef les avait rappelé à l'ordre. Trois flèches de plus, et trois nouveaux décès. Les cris et les ordres, fusaient de toutes pars sans jamais être écouté, mais ils avaient repérés leur adversaire, et trois traits s'enfoncèrent dans la branche sur laquelle Cirion se tenait. Zut, il avait méprisait les archers. Tandis que d'autres flèches fusaient autour de lui, il sauta sur la branche d'en dessous, puis sur l'arbre d'a coté, afin d'éviter les projectiles ennemis, et décocha lui même deux flèches de plus sur les deux archers qu'il y avait. Il ne restait plus que trois orques dont le chef. Mais le combat n'était pas gagné. Car l'un d'entre eux avait pris une flèche d'argent, et fuyait à présent. Le but des deux autres étaient sans doute de retenir Cirion. Chose inutile. L'amiral tira une flèche sur le premier qui venait, et au moment ou le chef, dernier survivant, venait de grimper, et se trouvait sur la branche sur qui servait à son vis à vis d'emplacement de tir, celui-ci bondit de plus belle sur l'arbre voisin et l’atteignit sans mal. L'uruk eu alors la stupide idée de faire de même, mais rata la branche et se brisa la nuque au sol. Pourtant la victoire demeurait incomplète, car un idiot fuyait avec sa flèche. Il ramassa rapidement les douze autres, qui étaient présentes sur les cadavres ou figées au sol, et se mit à courir. Il ne lui fallu que peu de temps pour rattraper la vermine qui fuyait comme si le diable le pourchassait. Mais c'était pire que le diable, c'était l'Arc d'Argent, et une fois de plus, il frappa juste. L'orque qui se trouvait à une trentaine de mètre devant lui s'écroula, touché mortellement au dos.
Cirion était inquiet. Oui, il était inquiet, car il avait du quitter l'obscurité des bois pour rechercher sa dernière flèche, et par conséquent, il craignait d'avoir été vu. D'autant plus qu'une ville était ancrée non loin de là, et qu'il était obligé d'y faire un tour pour se ré approvisionner. Grâce à ses combats, il avait de nombreux castarin à dépenser, mais peu de vivres et son équipement était usé. Il ne se séparerait ni de sa cape, ni de sa tunique. Mais affûterait volontiers ses lames, et achèterait sûrement une nouvelle gourde, ainsi que des bottes et un carquois. Le reste suffirait, et il devait en avoir surement pour cent castarin, si il prenait en compte les herbes guérisseuses qu'il souhaitait acquérir chez un herboriste. Il ne pouvait se passer de cette escale, alors il devrait doubler les rumeurs. Il reprit sa route, d'un pas vif, et rapide. Prochaine étape, Dunlenville.
Il marcha pendant quelques temps, une journée, et finit par passer les portes de bois, dont la solidité avait été renforcée par quelques fils de fer (c'est de là que doit venir le béton armée :3). Par chance, il était tombé le bon jour, car les rues pleines d'ivrognes et de boues, étaient aujourd'hui agitées par un petit marché. Il n'eu cependant le temps de se procurer tout ce don il eu besoin. En réalité, il ne pu se procurer les herbes espérées, car la garde le retrouva. Sa rumeur l'avait précédée. Et de peu apparemment, sinon il aurait été arrêté immédiatement lors de son entrée en ville. Son arrestation avait d'ailleurs créer une forte agitation dans la foule. Tout le monde scrutait la scène, et observait Cirion avec crainte. De là, le jeune homme examina la situation. Aucun endroit n'était une bonne planque. Les toits étaient en pailles, et on ne pouvait monter dessus. La forteresse était loin, et la palissade de même. Il se trouvait au cœur de la ville et par conséquent, avait une marge de manœuvre insuffisante. Cirion jura intérieurement. Que lui voulaient-ils ? Pourquoi le roi des hommes du Pays de Dun l'arrêtaient ils alors qu'il n'avait jamais touché à son peuple. Il se remémora alors, les paroles qu'une de ses victimes du jour précédant avait énoncé. "Ces idiots d'humains sont les alliés de la Main Blanche". Tout s'éclairait donc, il y avait en effet dans le sud, un ordre nouveau. Qui avait réussi à unir les orques et les hommes, et pour accomplir un tel exploit, il fallait être doté d'une magie très puissante. Saroumane ? Oui, c'est ce que lui avait dis Malrek, bien qu'il ne l'eu cru sur le moment, et d'ailleurs présentement même, il n'était pas sur qu'il s'agissait la du magicien blanc. et donc ignorait si oui ou non, l'Istari était coupable de trahison. Cette expédition lui avait coûté cher, il avait été trop curieux et il allait le payer de sa vie. Cependant, il existait une chance, aussi infime soit elle, pour qu'il puisse s'enfuir, donc il ne mettrait pas immédiatement sa vie en danger. Surtout qu'il y avait la une cinquantaine de garde, et qu'il n'avait plus l'avantage de la surprise. Il n'avait guère le choix, seule la édition lui offrait une perspective de revanche. Les fers se serrèrent autour de ses poignets, ses flèches, ses dagues, son épée, et son arc lui furent confisqués, et il fut mener au palais. Quelle chance !! Songea t-il ironiquement. Sans doute n'avait il jamais connu une humiliation si féroce, et dans son orgueil, jura la perte de ce roi maudit. Il fut jeter en prison, et solidement gardé. Le lendemain, le roi lui rendit visite. Ses paroles n'intéressaient guère Cirion, mais lui furent imposées de force. Il apparut qu'il ne serait pas tout de suite exécuté, car le maître allait venir pour lui parler. Une offre apparemment, mais son ego refuserait de toutes manières, de se soumettre à celui qui avait ordonné son arrestation, et il préférait de loin pendre au bout d'une corde en restant digne, plutôt que de rester libre avec un honneur sali. Il fut séquestré tout un mois, sans aucune rencontre. Ses visites n'étaient effectuées que par la garde qui se moquait continuellement de lui ou par le roi, qui le menait aussitôt dans une salle spéciale ou il était brûlé, fouetté, saigné et entaillé de partout. La raison que le roi évoquait à ces actes que l'on appelle tortures, était qu'il devait paillé pour chaque orque tué, et que comme il en avait décimé soixante au total, il subirait soixante coup de fouet, soixante brûlure au fer rouge, et soixante entailles, mais il dépassa rapidement ce chiffre, car le roi était quelqu'un de malveillant et qu'il se plaisait à torturer Cirion. Sans doute pensait il que tels supplices rendraient fou le jeune pirate mais il se trompait, et ses actions n'évoquaient à son prisonnier, qu'une haine renforcée. Mais il ne pouvait rien faire, et au bout de ce long mois, il eu une visite peu attendue. Il était alors dans un sale état. Maigre, et affaibli, il ressemblait à un cadavre, que l'on aurait laissé pourrir la pendant des jours entiers. Pourtant, des fois, il bougeait, car il voulait conserver sa force au cas ou l'occasion lui était offerte d'assassiner son ravisseur. Au bout de ces trois mois donc, le roi revint le voir un sourire plus machiavélique qu'à l'accoutumée. Les pires tortures devaient sans doute l'attendre, mais cette fois, le roi ne fit que lui parler. A vrai dire, il lui dit juste une chose :
"Le Maître arrive demain ..."Cette perspective ne réjouissait pas le moins du monde le jeune homme, car au vue du sourire que lui avait adressé son détenteur, il ne pouvait s'agir là que d'un être plus cruel encore, mais qu'avait il encore, qu'il n'avait déjà perdu... Rien. Il n'avait rien à perdre. Pourtant ce soir là était spéciale. En effet, la garde des prisons étaient faites de telle sorte, qu'elle était effectuée par les mêmes hommes pendant un mois entier avant qu'ils ne soient relevés, et comme cela faisait exactement un mois qu'il était prisonnier, et que par chance, son emprisonnement avait eu lieu le jour même de la relève, ses gardiens étaient épuisés. Sans doute, si la relève avait eu lieu un jour plutôt, les choses auraient tourner autrement, mais ce qui devait arriver arriva. Alors qu'un soir de plus, le jeune homme resté agenouillé, les bras tendus en arrière, retenus par les chaînes de fer, et que sa tête et son torse, étaient penchés en avant. Alors qu'il contemplait le sol rocailleux et dur qui lui servait de plancher. Alors qu'il rêvait une fois de plus, de l'océan qu'il avait quitté depuis plus de deux mois. Des bruits de pas se firent entendre. Sans grand espoir, Cirion releva la tête. Devant sa cellule, de l'autre coté des grilles, un homme était là. Il ne l'avait jamais vu auparavant, ni même croisait semblable personnage car émanait de ce vieillard, une force inimaginable, et derrière cette cape bleu, se cachait un homme qui avait vu passer bien des années en ce monde...
"Qui es tu ?"