Fiche de Delara

Beaucoup connaissent l'armée du Ruban Rouge comme une bande de mercenaires sans foi ni loi, pillant, tuant et menaçant le monde entier. Moi, c'est différent. J'ai toujours vu cette bande comme .. Une famille. D'aussi loin que je me souvienne, j'étais avec eux. J'ai été entrainée personnellement par le Général Blue, que j'ai toujours vu comme un modèle. Il était si malin, si rusé, si respecté. Je m'étais toujours dis que je deviendrais comme lui plus tard. Puis tout arriva si vite. Un jour, Blue partit en mission pour trouver les Dragon Ball. Ce qui arriva par la suite, j'ai un peu de mal à m'en souvenir, tant les versions que j'ai entendu ont varié. Vaincu par un enfant, et en fuite par honte. Mort par un enfant. Mort par des pièges. Revenu et éxécuté. La plus fréquente, au QG, était celle selon laquelle il aurait été tué. J'ai toujours eu du mal à croire un enfant capable de vaincre mon maitre, même lorsque celui ci détruisit le QG quelques jours plus tard. 


Il passa par la suite de longues années. J'avais pu m'enfuir avec de nombreux soldats, et nous gagnions notre vie comme nous pouvions. Arrivé à un âge acceptable, j'avais proposé à mes compagnons d'infortune de me vendre pour subvenir à leurs besoins, mais ils refusèrent unanimement. En y repensant, je pense qu'ils étaient ce que j'avais de plus proche d'une vraie famille. Ce n'est que plus tard que la rumeur me fit partir. Ce n'était qu'une rumeur, mais je devais la vérifier. L'un des scientifiques du Ruban Rouge, un certain Gero, cherchait des volontaires afin de devenir plus forts, par le biais de ce qu'il appelait "l'Opération". Je ne savais pas encore ce que cela signifiait, cependant, je n'ai pas hésité bien longtemps. Il me plaça dans une capsule, alignée avec d'autres. Il me demanda mon nom. Aujourd'hui, je ne me souviens même pas de la réponse. Lorsque j'ai réouvert les yeux, ma capsule venait de s'ouvrir de nouveau. Et le laboratoire était en ruines. Et personne ne m'accueillait. Mes souvenirs étaient flous, beaucoup avaient disparus, remplacés par une soif de sang qui ne me ressemblait pas. Je n'avais pas cherché à lutter. Je me souviens parfaitement avoir pris appui sur mes jambes. M'être levée. Et avoir attaqué le village voisin. Les cris avaient immédiatement rempli les rues, et sans le moindre remord je continuais mon oeuvre de destruction. Ce n'est que lorsqu'un enfant trébucha dans la rue, et que ma main se baissa pour lui tirer dessus, qu'enfin je commençais à me débattre. Ce n'était pas moi. Je ne voulais pas cela. Je voulais juste aider le Ruban Rouge à renaitre. Mais j'avais échoué. Lorsque mes genoux cédèrent, et que je chutais au sol, les cris céssèrent. Bientôt, je fus encerclée par les villageois, effrayés mais unis. 



Deux ans ont passé par la suite. Deux ans durant lesquels j'ai tenté de me racheter auprès de ces gens. J'ai participé à la plupart des tâches du village, la reconstruction, les semis, les battues pour trouver les bêtes avoisinantes. Ne jamais se fatiguer est bien vite devenu un avantage majeur. Je découvrais petit à petit ce nouveau corps que l'on m'avait offert. Bien que certaines ... modifications, soient un peu inconfortables, il m'était plutôt utile. La politique n'avait que peu de portée dans ce village, pas plus que les diverses célébrations du monde extérieur. Ainsi, de Bûu, jamais je n'entendis parler. Pas plus que de Cell ou de tout autre réelle menace pour le monde. C'est en toute insouciance que je décidais, bien plus tard, de remplir mon paquetage et de partir, profitant du secret de la nuit pour ne déranger personne. Une vie sur la route valait probablement ce que j'avais vécu par le passé, non ? Et au pire, je trouverais bien quelque chose d'autre à faire.