Mon cheval pour un royaume!

Shinrei se baladait dans les pièces du palais, auscultant chaque mur de haut en bas, marmonnant dans sa barbe:

"Alors, ici je mettrai quelques posters... oh, ces tapisseries c'est super laid, je vais les virer... y'a pas photo, je me sentirai super bien ici...je me demande s'ils ont une bonne sélection de viande et fromage à la cuisine?"

Il s'affala sur une chaise, et ses épaules s'effondrèrent de dépit pendant qu'il frottait sa nuque.

"Bon c'est bien beau de vouloir prendre ce palais et tout mais genre... ils sont OU les gens à qui je dois demander de me le refiler? j'ai envie de l'avoir rien qu'à moi, oh! Y'A QUELQU'UUUUUN?"

Sa demande échoa dans les halls du palais, et il espérait qu'elle arriverait aux oreilles des personnes concernées.

"Pas la peine de gueuler, tu te fais déjà remarqué avec ton horrrrrrrible visage intrus !" Kefka marcha vers le visiteur, agacé : il avait vraiment autre-chose en tête que de botter le cul à un autre débile venu voir ce que ça faisait de se suicider en venant chez lui. "Les gardes laissent entrer les types avec un minimum d'audace lorsque je suis présent : c'est à moi et non à eux de décider qui est digne de venir dans MA demeure."

Kefka semblait plus concerné par un faux pli sur son habit multicolore que par la présence du terrien : il s'énerva même en pestant sur un maudit ruban qui ne tenait pas en place. Après tout son style était son seul signe distinctif, il avait refusé de porter la couronne de Darkus, ne voulant pas marcher dans les pas de ce rustre gorille libidineux et alcoolique. La Terre méritait un bien meilleur dirigeant et Kefka espérait bientôt mettre ses plans à exécution pour le prouver... enfin dès que ce gamin en bleu se serait cassé fissa.
"Allez, raconte moi qui tu es et ce que tu viens foutre ici que je me dépêche de te foutre dehors à coup de pied au cul." dit-il las et pressé.

Shinrei venait de voir arriver un individu quelque peu...

*Excentrique serait le mot. Il est particulier ce type avec ses couleurs flashy*

"Yo! Si tu pouvais éviter de menacer les gens comme ça, charlotte aux fraises, on pourrait au moins parler correctement, non?
Quant au pourquoi de ma présence ici... Il s'avère que j'ai dormi trop longtemps, je me retrouve dans ce monde qui a trop changé en quelques petites années, et du coup j'ai plus vraiment de maison.
Je tombe sur ce palais,et je me disais qu'il me conviendrait pour y vivre...

Et vu qu'il y a un trône, je me suis toujours dit que je ferai un super roi de l'univers. Mais bon, il semblerait que c'est occupé, donc..."

Il se leva, fit trois pas, puis se laissa tomber allongé sur le trône, de biais, la tête sur un accoudoir, l'arrière de ses genoux posés l'autre, et fit apparaître un verre dans sa main, qui se remplit d'eau doucement, avant de le boire cul-sec, comme un ivrogne s'occuperait d'un verre de malt.

"On dit quoi? 50/50? Une colocation? tu cuisines, je lave la vaisselle, et je dors ici puis prends deux trois décisions sur les sujets du royaume? Deal Deluxe Valentine?"

Le petit ruban multicolore qui voulait absolument se mettre de traviole allait devoir attendre attendre. Kefka regarda le machin qui venait de se poser sur SON trône et lui proposer une coloc. Il ne réagit pas, le laissant faire, sans doute trop choquée et surpris pour l'interrompre... si ce n'était par fascination, quelque part. Cette même fascination qui nous hypnotise quand on regarde un moustique se poser sur notre peau, croyant que personne ne l'ait vu, et se régalant par avance du festin alors qu'il est sur le point de se faire écrabouiller.

Kefka profita donc du spectacle, une bonne poignée de secondes. Et enfin le naturel revint au galop :

"... ah haahhaaahah haha a HAHAHAAHHHAHAHAHAA !" Kefka se torda de rire et se pencha même en avant, tapant du pied, hilare. "Tu es toujours endormi mon grand, parce que TU RÊVES !" Kefka redoubla de fou rire, fier de sa propre réplique. Il avança vers le trône et regarda d'un coup sérieusement l'opportuniste et pris une voix beaucoup plus grave et froide. "Primo c'est MOI qui donne des surnom aux gens, BLEUSAILLE ! Secundo, je ne me rappelle pas avoir posté d'annonce pour une coloc, tertio-" Kefka leva un index et le verre du bonhomme fut chargé d'un courant électrique qui picota fortement le petit impertinent. "Je suis Kefka Palazzo, ton roi, alors dégage de mon trône avant que je ne te fasse cuire comme une vulgaire dinde !!!"

En réalité, la charlotte aux fraises susnommée était contrariée : elle trouvait le style du gamin vraiment plaisant, mais bien trop proche du sien ! Un alter égo bleu venant défié l'arlequin rouge ? Un mago de flotte qui vient titiller son rival aux pouvoirs électriques ? Un élémentariste à la grande gueule qui donne des surnom ? Mais quoi encore, la place du beau gosse était déjà prise ! Dommage parce que sans ça cet usurpateur avait sans doute de quoi être un bon bras droit... Et après le comportement décevant de Stanley, le Roi au service de la plume noire se demandait si l'heure était au recrutement ou à la boucherie.

"Mon roi? paaAAArdon, votre Altesse, je ne fais que protéger votre royal séant, qui ne saurait que s'aplatir sur le trône, je fais cela pour vous."

Après ce trait de cynisme, il créa un fin fil d'eau de son verre de glace à la cheville de l'arlequin pour lui rendre sa petite décharge, et pris un ton plus sérieux et profond

"Et puis bon, je sais ce qu'est être roi. Des paperasses administratives, des lourdaux qui te réquisitionnent sans cesse parce que "tel pays nous menace" ou "tel mec pêche dans mon étang" ... Oui, tu as du pouvoir, mais à quoi bon si tout le monde te prend pour un bénévole? et tu sais ce qu'on dit, tout bon roi a une personne qui le contrôle plus ou mois.

N'est-ce pas le meilleur rôle? Au lieu d'être cette figure publique qui certes prend des décision, mais se retrouve harcelée de requêtes, que tout le monde connait... être une personne prenant des décisions mais à son aise, dans les ombres, n'étant jamais celle critiquée pour les actes vu qu'ils seraient pris par ladite figure publique..."

Il sourit, et pointa vers Kefka puis vers lui-même, en disant ces mots:

"Je te propose que TOI tu deviennes cette figure, et que MOI je sois la figure publique. Après tout on y gagne... Moi j'ai un endroit ou dormir, et j'ai un minimum de pouvoir ainsi qu'une réputation pour pouvoir....envoyer un message à quelqu'un."

*Ajito, Raneas, êtes vous encore vivant? si vous l'êtes, retrouvez moi*

"Et toi...toi, je te regarde. Tu m'as l'air du genre à justement détester interagir avec les gens si tu n'en es pas l'instigateur. Et la diplomatie doit t'ennuyer. Je ne te connais certes pas, mais c'est l'idée que je me fais de toi. Et surtout... "

Avec un petit sourire, Shinrei appuya sur ses propos pour bien capter l'attention de l'individu

"Si jamais des incidents fâcheux ont lieu avec des individus qui te déplaisent ou t'ont manqué de respeect par le passé... ce ne serait pas toi qui les punirait, mais le roi, à savoir moi, et tu serais donc ...totalement... hors... de... menace.

Tout ce qu'on a à dire, c'est diffuser l'information que tu m'aurais vendu grassement le trône et est parti avec l'argent faire x ou y chose que tu ferais habituellement... alors qu'en vérité tu serais le palpatine de mon doku. J'ai ton attention?"

"Je pose votre prix ici ? Voulez-vous exposer votre trophée dans la salle principale ?"
Le jeune garçon de 13 ans regarde sans sourire le cylindre de métal. Son domestique semble fier à sa place. "Votre père serait fier de vous ! Vous êtes un véritable génie des affaires, dommage que vous ne soyez pas allé à la cérémonie, j'aurais bien voulu voir la tête de ces gros bonnet s'il avait vu que celui qui raflait le prix du meilleur chef d'entreprise allait à une adolescent. Huhu." Kefka hausse les épaules. Sebastian, sachant que son petit patron n'était pas très expressif se contente de sourire à sa place. Il est habitué à parler seul devant Kefka. "Toute l'entreprise est fière de travailler pour vous, monsieur."
Le jeune Kefka, dans son uniforme gris se leva pour donner des documents à poster à son fidèle et vieil homme de main. "Et mettez ce prix où vous voulez. Ce n'est qu'un morceau de ferraille."



Kefka vit que la bleusaille dévia son éclair pour lui rendre. L'arlequin suivit le chemin de l'eau jusqu'à sa cheville et laissa l'éclair le toucher. Il releva la tête vers le mec sur le trône en haussant un sourcil. Bien sûr que l'électricité ne faisait à rien à Kefka, c'était son élément chéri ! Et puis s'il faillait il pouvait arrêter sa propre technique et stopper l'éclair, la pseudo-tentative du  bonhomme était vraiment vaine. "T'essaie de faire quoi, m'éclabousser les pieds ?"

Alors, comme inspirer le mec commença un petit laïus sur la difficulté et l'ingrate situation d'être gérant d'un peuple. Que tout roi a un marionnettiste dans l'ombre, que la paperasse c'est chiant bla bla bla. Kefka se grattait l'oreille pendant ce petit discours et après que l'albinos ait fini il mit quelques longues secondes à répondre.

"Oups, pardon, tu as fini là ?"

Kefka pris alors une inspiration, comme pour rester calme et déclama : "Tu ne me connais pas, alors tes suppositions sur ma personnalité je m'en bats l'oeil. Tu sais quoi ? La paperasse j'adore ça. Organiser un groupe de personne, gérer l'équilibre d'une société est mon hobby depuis que je suis gosse. Alors ne crois pas m'apprendre quoique ce soit !" Kefka s'arrêta. Il était vraiment agacé, de plus en plus. Ses lèvres se crispèrent jusqu'à laisser ses dents apparaître, dans une grimace de frustration. Il ne savait pas si le mec devant lui était bon à jeter aux ordures ou un allié précieux, et ça l'énervait !! D'une part il semblait intelligent et doué mais de l'autre... CE N'ETAIT QU'UN PETIT CON PRÉTENTIEUX QUI LE PRENAIT DE HAUT !! Kefka reprit donc, entre ses dents :
"Mais je n'ai rien contre m'entourer de gens adroits, intelligent et digne : s'il y a une chose que cette CHIENNE de vie m'a appris c'est que régner seul est dangereux. J'ai appris à m'entourer et à déléguer du pouvoir, mais je ne partage pas avec n'importe qui." Il leva un bras vers l'étendard de la plume noir au dessus d'eux. "Tu demandes MON poste, bleusaille. Je suis déjà la figure qui prends les coups pendant qu'un autre Roi tire les ficelles dans l'ombre.... C'est moche hhEiN ?!" Sur ce le magicien en rouge tapa du pied et une onde de choc surprit Shinrei qui put sentir Kefka le saisir pour le propulser d'un coup sec à l'autre bout de la salle du trone. "Mais si tu veux juste le pouvoir pour envoyer un message, LAISSE MOI T'AIDER ! JE SUIS TRÈS BON POUR EXXXXPÉDIER !"
Le trône à présent vide Kefka ne s'y assit pas et resta devant. "Si tu veux de l'aide demande-le intelligemment en me donnant au moins ton nom, IMPOLI ! Une tel requête comme le trône se fait par diplomatie, ou par la force." Sur ce Kefka illumina ses mains d'énergie. "Alors choisi : tu te calmes et t'exprimes avec respect et esprit, ou alors je vais devoir te faire boire la tasse élémentariste HAHA !"

Shinrei s'effondra dans la poussière et se releva aussitôt.

"Ah? Tu es déja le bouc émissaire d'un autre souverain? Je ne savais pas, comme dit, j'ai dormi longtemps, très longtemps, et c'est pour ça que j'aimerais devenir souverain, pouvoir envoyer une sorte de message à l'encontre de ceux qui m'ont connu avant. Qu'ils viennent a ma rencontre. Donc tu devrais me faire un topo de la situation depuis les 6 dernières années, et voire t'aider à t'approprier vraiment le trône"


il marcha jusque vers le trône

"Et pour le reste... déjà j'ai évité de te faire l'affront de garder ma façade de boulet blagueur, et je te parle depuis avant de pair à pair, tu pourrais au moins apprécier ça. Mais si tu t'attends à du respect de ma part, désolé, mon respect se gagne. Et sans doute que si tu continues a me taper dessus tu aurais ma peur, ou ma colère selon la situation, mais ce n'est pas comme ça que tu auras mon respect United Colours of Benneton, désolé. Et de l'esprit, seul celui qui en manque assurerait en avoir. Et pour finir, c'est vrai que j'avais oublié. "

Un poing formé d'eau apparut et se déplaça vers Kefka, et une fois face à lui, s'ouvrit, comme pour demander de serrer sa main.

"Je m'appelle Shinrei. Tu m'excuseras de pas serrer la main directement, je te fais pas assez confiance pour le faire encore, je m'attend à moitié qu'il y ait un buzzer éléctrique comme un clown des années 80"

"Ah? Tu es déjà le bouc émissaire d'un autre souverain? Je ne savais pas, comme dit, j'ai dormi longtemps, très longtemps, et c'est pour ça que j'aimerais devenir souverain, pouvoir envoyer une sorte de message à l'encontre de ceux qui m'ont connu avant. Qu'ils viennent a ma rencontre. Donc tu devrais me faire un topo de la situation depuis les 6 dernières années, et voire t'aider à t'approprier vraiment le trône"
"On dit s'il te plait." s'agaça Kefka qui perdait à présent vraiment patience. Voir le mec se manger le mur lui avait fait plus de bien que prévu... Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas frappé quelqu'un, il fallait croire que c'était vraiment un manque.

"Le respect ? C'est toi mécréant qui t'invite chez moi, ne se présente pas, s'assoit sur mon trône, m'insulte d'associable en manque d'esprit et m'ordonne de te faire confiance et de t'accorder mon job ? Tu veux quoi avec ça, une tasse de thé ?!" Il regarda la main translucide qui lévitait devant lui. Il leva la sienne et en fit sortir une orbe de feu qui vint faire s'évaporer celle de Shinrei. "Je me trouve déjà plutôt patient de t'avoir regardé faire ton petit numéro sans te broyer les os." Il y a quelques années de cela Shinrei n'aurait même pas pu finir ses premières phrases. Kefka avait beaucoup changé depuis qu'il avait poussé la porte des Black Feather, comprenant que l'union fait la force et attendant de savoir avant de détruire s'il y avait quelque chose à tirer de ses rencontres. De ce rustre, la seule chose qu'il aura gagné était une humeur massacrante et une perte de temps.

"Si tu tiens tant à envoyer un message écrit une chanson, un poème ! Pas besoin de me casser les pieds !! ARRRRGH!" Il avait toujours la main tendue devant lui et une deuxième orbe de feu fut lancée pour atterrir devant Shinrei. "Tu veux un résumé des 6 dernières années, et bien soit..." Kefka s'avançait vers Shinrei continuant de lancer des orbes à chacune de ses fins de phrases. "J'ai connu l'enfer, la déchéance, et à présent j'ai enfin trouvé des alliés de confiance qui m'aideront à propager ma vision du monde... Les Black Feather ont conquis la Terre et je suis fier d'être le pantin du marionnettiste..." Des flammes entourèrent Kefka, faisant dessinant des ombres cauchemardesques sur son maquillage clownesque. "Regarde moi, ne trouves-tu pas que j'avais la gueule de l'emploi ? Pantin désarticulé et fou que je suis ! HAHAHA !" Kefka avait l'air d'un coup d'excellente humeur. "Oh, tu m'as tellement énervé gamin, TELLEMENT !! Laisse-moi te faire ressentir mes six dernières années de souffrance mentales pour te mettre à jour ! HAHAhaahHAHAHAHAHAHAHAHAaAAA !!!" Sur ce Kefka projeta Shinrei à travers une vitre pour le mener en dehors du château. Bien qu'il n'y ai plus de mur pour arrêter le corps du terrien il se heurta sur une sorte d'iceberg flottant. Kefka qui s'attendait à ce que SHinrei le transforme en eau gelait non stop son oeuvre en prévision. "C'est toi qui m'a mis l'eau à la bouche avec tes conneries HAHAHAHAAHHA !"

( j'ai tenté de résister à l'envie, mais l'instinct destructeur de Kefka est plus fort que moi :/ )

Shinrei sentit une douleur sèche dans son dos, et eut à peine le temps de s'y accrocher.

*Non il n'a quand même pas...*

Et si, l'objet était un iceberg. Shinrei se rendit compte que Kefka semblait lui tendre une perche. Contrôlant le morceau de glace, il le fit traverser la fenêtre dans le sens inverse, pour revenir dans la salle, lui toujours accroché à celui-ci.

"Bon, tant mieux, t'es patriote, t'es content, t'as des amis. Tant mieux pour toi, je voulais juste un endroit ou loger, un moyen d'attirer l'attention, et te proposer un pacte qui je pense t'avantage... mais bon puisque monsieur ne veut plus parler et ose me traiter d'irrespectueux comme si le respect était une chose qu'on pouvait donner à un inconnu"

Shinrei se retira de l'iceberg mais le fit continuer sa course, à une vitesse assez lente pour être sur que Kefka puisse le stopper et détruire, comme une tentative de lui faire comprendre qu'il était prêt à argumenter ou discuter encore, mais sans volonté de se laisser marcher sur les pieds

En effet, Kefka qui avait peur que l'iceberg abîme la salle du trône : il le vit donc s'évaporer d'un coup. Shinrei ne contre-attaqua pas, désireux de continuer à quémander une collocation pour envoyer un message... non mais comment avait-il pu tenir aussi longtemps avant de l'attaquer, rien n'avait de sens !!

"Tu veux simplement me faire perdre mon temps et la boule c'est pas possible autrement..." Kefka qui volait dans les airs resta en dehors du château. "Sors de là que je te casse les dents sans détruire mon palais !" Il éclata de rire. "Dents, palais... HAHAHAHAHA !" Son rire ressemblait presque à des pleurs : il était à bout de nerf, et ne savait plus quoi faire de ce mec. "Bordel..." Kefka utilisa à nouveau son éclair Zap-Trap, cette fois pour aveugler Shinrei. Alors que la lumière le camouflait, Kefka lança sur son opposant son arme, le kurasigama : la hachette fit le tour de Shinrei et la chaîne à son extrémité entoura le prisonnier qui fut tiré d'un coup sec hors du château, telle une proie dans les filet du magicien. Alors qu'il le tirait vers lui, le Roi de la Terre attendait le gros poisson qu'il venait de ferrer avec une autre décharge électrique qui électrocuta tous les maillons jusqu'au corps de la victime. Le clown ne s'arrêta pas là et le propulsa une nouvelle fois, vers le sol ce coup-ci, pour l’assommer un peu. "CASSEUH-TOI DE-CHEZ-MOI ! GNIIIIIIIIIH !"

Shinrei quand il sentit la chaîne s'enrouler autour de son corps, eut le réflexe de creer une pellicule d'eau autour de son corps puis un mince vide entre sa peau et la pellicule pour servir d'espace de protection et ainsi éviter la moindre décharge. Pour autant, il fit mine de s'évanouir suite à la décharge, et resta ainsi, yeux fermés, pendant qu'il se servait de ses pouvoir d'aquamancie pour détecter ou dans l'espace se situait kefka, et il tendait l'oreille.

Discuter ne servirait apparemment à rien, il allait devoir se battre. Tant pis. Il avait, après tout, jamais eu la chance de découvrir l'enfer, dans quelle que soit l'issue du combat, il allait gagner au change.

Shinrei était inconscient au sol dans les jardin. Le choc avait soulevé la terre et détruit quelques massifs, et les employés et quelques résidents s'inquiétèrent en voyant le Roi en pleins combat. Des gardes se précipitèrent à l'intérieur et d'autres commencèrent à encercler le corps inanimé de l'aquamantien, tandis que Kefka était toujours dans les airs. La chaîne s'était détendu et il commença à la retirer pour libérer son prisonnier.

"Majesté !"

Kefka était tremblant. Que devait-il faire ? Laisser ses gardes raccompagner cet intrus à l'entrée ou le tuer ? Le détruire ?!

"Voulez-vous que l'on chasse cet hom-"
"DISPARAIIISSEZ !" Kefka venait d'hurler, et sa voix était parti dans les aigus le temps d'une syllabe. Il était crispé, et s'être arrêté pendant son assaut pour se poser ce genre de question lui était si insupportable ! "DISPARAISSEZ OU VOUS SEREZ GRILLÉS !! HAHAHAHA !" Sur ce Kefka qui avait à nouveau sa hache et la chaine en main lança un déflagration de feu sur le corps à terre. "AU FEU AU FEU LES POMPIERS ! Où sont les tuyaux ?! Nous avons besoin d'eau !" Kefka avait un oeil qui palpitait, ivre de cette envie de détruire, d'écraser, anéantir ! Ce mec n'avait aucun savoir vire et l'avait poussé à bout, alors qu'il s'était contrôlé tout ce temps ! Il serait un parfait défouloir pour le pantin de rouge. La fin d'une chose était toujours un moment de soulagement pour le fou qui ne pouvait concevoir la vie comme une lutte vaine contre l'inéluctable fin... Shinrei serait simplement la démonstration de la fatalité, de l'horrible réalité des mortels.
Les fleurs alentours se calcinaient, l'herbe se consumaient et les insectes fuyaient dans toutes les direction pour échapper à la fournaise. Kefka d'un geste précis intercepta un papillon qui passa à ses côtés, déchirant ses ailes avec son ongle d'un revers de la main.

Le roi ne quittait pas des yeux son ennemi, attendant qu'il se relève ou expire... Admirant au passage son oeuvre, ce mini tableau apocalyptique.

Shinrei avait eu de la chance. La pellicule d'eau éteignait toute flamme tentant de le lécher de trop près, et l espace de vide entre l'eau et son corps servant d'isolant thermique, il pouvait donc rester ainsi, immobile. Il faisait bien le mort. Mais cela ne suffisait pas...Et s'il faisait semblant d'avoir une technique qui s'activait à sa mort qui venait d'arriver à l'instant?

Pour ce faire, il profita de l'évidente inattention du clown pour former des petites sphères d'eau autour de lui, dans les airs, avec l'humidité de l'air. une fois cela fait, et avant que Kefka ne puisse s'en apercevoir, chaque boule, 4, devinrent des dragons d'eau.

Chacun fonça sur un membre différent de Kefka, leurs crocs et écailles durs comme le diamant, par la fortification des cristaux de la planète de l'eau, venant griffer, mordre, déchirer la peau de Kefka, pendant que Shinrei restait immobile, comme pour prétendre qu'ils étaient mûs par le hasard et un piège posthume.

"Oh mon pauvre petit, regarde ta main..." Une maman attrapa la paume blessée d'un petit garçon blond. Ce dernier fixe la blessure sans broncher, comme il admirerait un insecte. "On va nettoyer tout ça et mettre un pansement." Le  garçon se laisse faire et regarde attentivement la femme réparer cette petite main. "Mère ?" Il semble toujours sérieux, il n'a jamais changer d'expression durant le soin : sa mère ne semble pas prêter attention à son faciès inexpressif et sourit pour deux. "Oui mon trésor ?"
"Suis-je fragile ?"
"Tu es comme tout le monde... Tu te blesses il faut faire attention c'est tout. Mais le corps humain est très fort tu sais, il se répare tout seul : dans quelques jours tu n'aurais plus rien !"
Kefka resta silencieux et pensif. La maman rangea la trousse de soin et sentit un picotement sur son mollet : son fils avec les ciseaux venait de lui faire une cicatrice.
"Kefka !"
"... Tu es fragile. Nous sommes fragile tous les deux."



Quatre sphères se mirent à léviter autour de lui alors qu'en bas le "cadavre" était intacte. Kefka souriait : A quoi bon faire le mort si on continue le combat, continue l’offensive ? Bien qu'ayant évité les brûlures Shinrei s'était... grillé ! Mais pour l'heure le Roi voulait savoir quel type de pouvoir avait ce simulateur : Les quatre sphères lui saisirent les membres et commencèrent à le lacérer : sans plus attendre, ayant eu sa réponse, Kefka fit émaner des feux follet partout pour évaporer les dragons d'eau, après quelques égratignures. Ses vêtements étaient déchirés depuis son épaule gauche, découvrant de nombreuses cicatrices du passé sur le bras pâle et maigre du roi. Ce combat d'élémentariste pouvait durer longtemps... Eau qui s'évapore, eau qui éteint le feu, ils tournaient en rond : il était temps de passer la vitesse supérieure !
Si Shinrei voulait rester pour mort tant mieux, de toute façon il le serait bientôt : Kefka utilisa les éclairs Zap Trap pour s'entourer lui-même et briller jusqu'à être impossible à fixer du regard. Choix étrange puisque Shinrei l'avait localiser en gardant les yeux fermés... Ensuite Kefka utilisa ses feux follets pour rayonner aussi : il élargissait le rayon d'air chaud autour de lui à plusieurs dizaines de mètres et fonça vers le sol à l'intérieur de son aire de jeu. Il lança sur le corps de Shinrei sa chaine pour prévenir toute fuite et plongea les jambes devant pour enfoncer ses talons dans la poitrine de l'homme. Simultanément il se servirait de son arme pour tenter de lui lacérer la gorge, ou à défaut le visage ou le torse.

Kefka après ce bref contact fit un bond en arrière pour atterrir plus loin en une pirouette colorée lui donnant des allures de poupée de chiffon. Un fois que ses talons eurent claqué sur un muret de pierre, il tendit sa chaîne devant lui.

"... Si tu faisais moins le mort tes amis t'auraient peut-être contacté eux-même ? A moins que tu ne veules prouver à tes anciens ennemis que maintenant tu as une couronne et que tu es populaire pour qu'ils se mordent les doigts ?" Kefka s'entoura d'un mur de feu. "On ne peut aspirer à devenir roi pour des raisons aussi égoïstes. Être Roi c'est gérer un peuple, un monde, une planète. C'est porter le poids d'une responsabilité. C'est souffrir seul en encaissant les coups dur et en passant pour le fou tout en étant la tour et le chevalier en même temps. Ce n'est pas avoir plus de pouvoir, c'est être le pouvoir de son étendard." Le mur s'éleva pour être encore plus haut. On ne voyait plus Kefka, et seul son rire trahissait sa présence. Le jardin lui, continuait d'en prendre un vilain coup. "HAaaaAahahhahahHAAHAHHHAHA !" L'instant d'après un Ultima s'abattait sur Shinrei, venant de ciel. "ALORS LAISSE-MOI TE MONTRER LE POUVOIR QUE LA TERRE A REÇU LE JOUR DE MON COURONNEMENT ! HIHOUHOU !!"

Mais après la tempête d'attaques du Roi, le calme se fit. Kefka, toujours flottant dans les airs grimaça. Shinrei était-il mort ? Peut-être qu'il ne faisait pas semblant depuis le début alors ? Quel insecte méprisable ! Il avait perdu son temps et avait été interrompu pour... ça ?!!!

"Je suis désapointé... Et je DETESTE être désapointé !!!!"
"Majesté !"

Un soldat à un balcon avait fait son apparition alors que Kefka s'apprêtait à donner un coup de grâce... juste au cas où... Mais surtout pour se défouler.
"Une urgence votre grandeur. Cela concerne votre alliance... Les Black Feather."
Kefka grogna lança une dernière orbe d'énergie sencée défigurer le cadavre de Shinrei. Il se posa ensuite sur le dit balcon pour mettre une claque au soldat.
"NOOOTRE alliance mon grand. Vous en êtes aussi vermisseau."
"Oui, notre alliance, mon seigneur, je suis désolée mon seigneur !!!"

Kefka avança vers une femme soldat qui lui tendit sans mot dire un écran. Le roi sembla dépité et hésita un instant. "C'est vraiment pas le moment..." La femme le regarda compréensif. Il ajouta : "Mais au moins je vais pouvoir me défouler, j'espère !" Il se calma, regardant les employés qui avaient fini de ranger une nième fois la salle du trône.

Le Roi pensif et calme soupira nerveusement et prit la direction d'un escalier en colimaçon qui menait au rez-de-chaussée.