L’air sifflait dans les oreils d’un Sima qui sentait sa conscience glisser tout doucement quand Zhuge lui rendit son nom. Ajito… Ajito car c’était qui il était à nouveau ferma les yeux. Il n’était pas certain d’apprécier le poid de ce nom à nouveau sur lui. Il ne s’était jamais rendus compte de combien ce simple prénom était douloureux. Ajito… Le prénom d’une monstruosité mi-ange mi-démon, cette identité qui avait fait de lui un fuyard, qui avait attiré Stinger a lui, qui lui avait fait perdre ce qu’il avait de plus chère… Ajito, le prénom du maître des flux énergétique, identité qui avait attiré à lui la mort, qui avait attiré à sa soeur la folie et l’amnésie qui apportèrent tant de douleurs, qui lui avait fait perdre sa soeur une seconde fois… Ajito, le prénom du Guide de Métamol, identité qui lui avait fait perdre ces pouvoirs et le seul objet le liant encore à sa soeur.
Il se souvenait de ce que lui avait dit Zhuge. Il lui resterait le privilège de rester Sima jusqu’à la fin des temps s’il le voulait. Il pouvait ne jamais redevenir Ajito. Il pouvait jeter cette malédiction dans l’oubli. Il sentait des larmes perler sur le bord de ces yeux. Oublier la douleur, oublier le nom, oublier le passé. La douleur et la perte de ces sens se mélangeait dans sa tête en une fièvre puissante augmenté par le choix. Il pouvait voir la fuite, il pouvait voir son abandon. Le monde n’avait pas besoin d’Ajito… Il n’en avait jamais eu besoin. Pour être exact, le monde avait toujours essayé de le jeter, de le cacher sous une sorte de tapis cosmique. Il était un gêne, un embarras, il était de trop. Alors que Sima… Sima lui avait un avenir puissant, Sima n’avait besoin que de la nature… Fuir le monde des humains ne serait pas un problème.
Pourquoi ? S’il savait cette solution si plaisante, Pourquoi alors pleurait-il ? Pourquoi alors sentait-il une part de lui en désaccord profond ? qu’est-ce qui pourrait bien le pousser à vouloir rester Ajito ? D’où venait ce poid, comme une pierre logé dans ces entrailles ? Il pouvait n’être que Sima alors pourquoi ?! Pourquoi se sentait-il piégé ? pourquoi ce refus d’une part toujours plus étouffante de son être ? D’ou venait se refus de l’abandon ?
Il amena machinalement sa main sur sa plaie sanglante. Il était encore allongé par terre sur la mousse quand ces sens lui revinrent et quand les soins de Zhuge lui permirent de revenir à lui même. Il ramena sa main à son front, il était encore trop faible. Il était encore bien trop faible. Peut être était-ce là la vrais raison. Surement la pensée secrète qui l'empêchait de renoncer à Ajito résidait ici. Il se sentait cassé. Tout ce qu’il avait refoulé, toutes ces pensées qu’il avait rejeté à demain parce qu’il y avait plus urgent, parce que SK était sur Métamol, parce qu’il devait être fort, parce qu’il devait recouvrer ces pouvoirs. Toutes ces choses auxquels il n’avait pas pensées depuis sa résurrection, tout ce qu’il avait bloqué au frontière de sa conscience revenait tel un torrent alors qu’il lui était rendus son nom. Nom qu’il n’avait au fond jamais perdus.
Il leva son poing rouge sang vers le ciel alors et hurla dans sa propre tête.
*Je suis Ajito ! tu ne te débarrassera jamais de moi monde ! vous ne vous débarrasserez jamais de moi Anges ! Vous ne vous débarrasserez jamais de moi Dieux ! Je suis Ajito ! Je serait fort ! J’aurais plus de pouvoirs que vous tous ! Je n’abandonnerais jamais !*
Il laissa son poing chuter sur la mousse et rit de bon coeur, il était Ajito. Il ne cesserai jamais de l’être. Il était celui qui allait s’élever ou bien chuter puisque c’était la même chose. Il serait un guide, il serait un conseillé, il serait une inspiration, il serait un messager. Il serait Ajito. Pour toujours. Ajito n’était pas prêt. Il se sentait encore trop faible. Il n’avait même pas encore conscience du chemin qu’il voulait emprunter. Mais au moins était il certain désormais d’au moins une chose. Alors qu’il se redressait toujours avec des doutes. Toujours trop faible. Toujours frustré. Au moins avait-il fait la paix avec lui même et avec qui il était.
Alors Zhuge prit la parole et Ajito l’écouta, non plus comme un élève qui écoute son maître, mais comme un être humain qui écoute quelqu’un qu’il respecte. Comme un ami écoutant un amis. Zhuge devint un lion. Ajito ne s’en montra pas surpris, après tout, après l’ours et l’oiseau, pourquoi pas. Ce dernier le déclara roi des druide et lui offrit un collier avec une pierre précieuse comme régalia affilié à cette fonction. Ajito regarda longtemps le regalia comme si une idée germait dans sa tête. Une idée folle. Il soupesait mentalement le pouvoir symbolique d’un tel objet. Rapidement il le mit autour de son cou.
Puis Zhuge annonça officiellement la fin de l'entraînement ajoutant que Sima pouvait demeurer au profit d’Ajito. Il lui précisa qu’il s’agissait là de son droit. D’un privilège accordé aux Druide. Ajito demeura pensif. Il ne voulait pas abandonner son nom. Il savait qu’il était Ajito, et qu’il ne cesserait jamais de l’être. Cependant Ajto, en bâtard qu’il était n’avait jamais reçus de nom de famille puisqu’il n’avait jamais reçu de famille. Alors, encore pensif, il finit par user de son privilège pour réclamer ce qui lui avait toujours été refusé. Il finit par dire :
“Je suis Ajito… Ajito Sima.”
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Sujet: Re: Vieux Amis Sam 18 Mar 2017 - 19:27
Le désert semblait bien plus accueillant désormais, pulsant au rythme de l’élève et de son maître. Tous les deux s’étaient dépassé, tous deux avaient réussi à aller si loin en cet instants. Quelques jours auparavant, ils étaient presque devenu deux anonymes, laissant disparaître une amitié qui les avait lié si fortement. Peu après le départ de Raneas d’un monde lointain à celui ci, un monde qui avait su l’accueillir sous le nom de Ranas, il s’était retrouvé perdu sur la planète Terre. Mais en Ajito il avait pu voir un ami, un camarade de combat et d’aventures. Malheureusement, leurs chemins s’étaient séparé bien trop vite, bousculé par leurs plans et désirs respectifs. Le polyformiste avait pu retrouver en partie cette amitié en Gin, mais il ne savait pas où il était désormais. Il était la clé de voûte pour réformer l’ordre perdu des rois et reines de Baelfire. Même si leurs terres n’existait plus, détruite par une catastrophe terrible, il savait qu’il serait possible de la retrouver un jour, il y croyait dur comme fer. C’était pour cela qu’il avait voulu partir à la recherche des Dragon Ball, des artefacts à la puissance incommensurable, infini. Mais des évènements en entraînant d’autres, il n’avait pas pu faire cela. Il était cependant parti éliminer la menace qui avait en premier lieu détruit leur maison. Désormais, la magie n’était pas la seule alternative pour réformer Baelfire, Higginbotham lui avait promis d’étudier sérieusement la question. Mais une telle technologie était si incroyable, si poussé, si inimaginable… Un jour, Stinger et ces inventions deviendrait elles une sorte de Shenron, capable d’exaucer n’importe quel souhait ? Cela ne paraissait pas aberrant, il étaient actuellement bien capable de voyager dans le temps et les univers, rien n’est désormais impossible. Raneas regardait en direction du ciel, la flèche d’argent était toujours en orbite, la haut. Mais sur Métamol, les deux colliers royaux Baeleriens brillait de la même intensité que l’immense ville spatiale.
“Ajito l’élève, voilà un choix de nom bien étrange pour un roi : ce titre porte une charge importante en son sein. Rares sont les druides ayant le courage et la force de porter un mot en Moeba dans leurs noms. Serais tu devenu plus humble, mon vieil ami ?”
Raneas souriait. Dans la langue des Druides, il était impossible de mentir, impossible de se détourner de la vérité la plus pure. Les plus grandes déclarations étaient faites dans cette langue pour prévenir toute fourberie et toute déclaration porté par la vanité ou l’enrichissement personnel. Se prénommer Sima portait un double sens sur Baelfire : Premièrement, le porteur de ce nom était parfaitement conscient qu’il y aurait toujours une personne plus puissante que lui, un maître qui dépasserait sa condition d’élève. Mais aussi, cela signifiait qu’il était toujours prêt à apprendre et à connaître encore plus, toujours repousser les limites de la connaissances pour posséder des arcanes toujours plus imparables, toujours plus mortelles. Certains grands mages avaient ainsi renié leur nom de famille pour posséder ce titre, une marque d’abnégation totale à la recherche et au développement de soi. La pierre qu’avait Ajito autour du cou lui allait bien, Raneas savait qu’il avait fait le bon choix en lui laissant la possibilité d’être un druide, en le couronnant roi d’un peuple qui n’attendait qu’à être reveillé. Si les Moojuu et les Polyformistes étaient une race parfaitement défini, les druides pouvait être toute créature pensante ayant une affinité avec la terre mère. Si il était impossible de perdurer sa race, Raneas savait que les Druides pouvaient regagner leur force d'antan en peu de temps. Tout cela dépendait désormais d’Ajito, son vieil ami. Autour d'eux, les dunes qui avaient accueilli leur champ de bataille s’était transformée : si habituellement les lieux ressortait détruit des combats les plus violents, la nature semblait pourtant avoir repris ses droits ici, donnant de nouvelle couleurs à ce lieu si unique. La mousse au sol semblait avoir créé aussi un parterre de végétation unique, humidifiant ce lieu, laissant apparaître au fond du cratère qui s’était creusé un écoulement d’eau de plus en plus important. Il semblerait qu’avec le temps, cet endroit se transformerait en une oasis de la même forme que celle qui avait su voir grandir les pouvoirs d’Ajito. L’immensité de ce lieu effacerait leur traces quelques jours après leur départs, seul les créations de la nature se batteraient pour rester prédominante, cherchant à s'étendre le plus possible. Si Métamol s'appelait la Belle de Vert, ce n’était pas pour rien : la nature était ici la plus puissante par rapport à toute cette galaxie. Seul Baelfire semblait avoir un rapprochement à la nature plus fort encore. Raneas fit un signe à Ajito de le suivre pour retourner à leur campement. Sur la route, il se retourna vers son élève, désignant l’endroit où devait se trouver précédemment son bras
“Tu sais, tu as désormais le pouvoir de parler à la nature. Tu aurait parfaitement la possibilité de lui laisser t’offrir un bras. Certes, il ne serait pas de chair, mais il serait tout aussi efficace que le précédent, même peut être plus !”
Il lui laissa le temps de répondre. Quand ils arrivèrent à leur campement, Raneas eu une drôle d’impression, comme si cela faisait plus de trois jours que les deux compagnons étaient ici, comme si ce campement avait été une pause dans cette vie si palpitante. Ils avaient tout les deux vécu selon les préceptes de la nature, quelque chose qu’il n’avait pas pu ou eu le temps de partager avec qui que ce soit. A force de vivre cela seul, il s’était senti plus perdu que jamais. Mais maintenant, il savait qu’Ajito partageait la même connexion, qu’ils étaient tout les deux attaché à la même force, au même dieu. Le polyformiste se dirigea vers la cabane qui lui avait été construit par son élève et se saisit des quelques possessions qu’il avait entreposé là. Il laissa le livre pour apprendre de Moeba à son Sima et repris son bâton de marche ainsi que son immense cape cachant son visage.
Que faire maintenant ? Le programme était chargé
“Ajito, si nous voulons pouvoir agir tout les deux, il nous faut gagner en puissance, pour toi comme pour moi. La pierre qui orne ton cou à le pouvoir de contacter les autres pierres, liant ainsi les trois rois de Baelfire. Je vais devoir partir apprendre des techniques qui dépasse le cadre de la nature pour m’améliorer. Si j’ai pu perfectionner mes connaissances dans mon art, je n’ai jamais eu l’occasion d’étudier les forces présentes en ce monde, des pouvoirs qui auraient la capacité de décupler mes pouvoirs. J’aurais cependant toujours mon esprit tourné vers toi, mon ami. Quand tu te sentira réellement prêt, que tu saura que tu as dépassé le niveau que tu avait en étant le maître des flux énergétiques, contacte moi. Nous aurons alors tous les deux un pouvoir qui dépassera celui de n’importe quel ennemi. Il est temps pour Baelfire d’affirmer son pouvoir en ce monde.”
Les hommes et les femmes de cette galaxie parlaient de dieux aussi puissant que ceux de Baelfire, capable d’apprendre à décupler son énergie, à exploiter non plus exclusivement la nature mais la vie elle même, toute forme d’énergie et de flux. Il fallait que Raneas connaisse tout cela, il le fallait absolument pour la suite des évènements qui allaient arriver. Il y avait aussi une technique unique qui se trouvait sur Métamol elle même, il fallait que Raneas se l’approprie. Si il était capable de la maîtriser, elle serait un atout majeur, une carte que même les plus puissant de cette galaxie semblait avoir oublié. Après cela, il y avait une force encore plus grande, accessible uniquement au morts. Si Raneas n’avait jamais succombé, il n’avait jamais su l’existence de cette force. Cependant, pendant les recherches qu’il avait pu mener sur le Coeur de Fer, il lui était apparu qu’il avait la bas la capacité de développer des pouvoirs dépassant l’entendement. Il ferait donc ainsi, il rejoindrait le monde des morts pour revenir parmi les vivants encore plus fort, imbattable. Sa route s'achèvera par une dernière halte, une halte qu’il ne pouvait actuellement pas atteindre, qu’il ne pourrait peut être jamais atteindre. Il avait entendu parler d’un entraînement si intense, si éprouvant qu’il était impossible pour le commun des mortels de l’atteindre. Il devait y entrer, il devait développer ces pouvoirs aussi intensément que possible pour pouvoir faire cela. Il était prêt à étendre son pouvoir encore plus, même si il devait en souffrir. Il fallait que le pouvoir de Baelfire soit enfin reconnu. Il fallait que ces rois soient en mesure de reprendre le trône, qu’ils soient prêt à guider à nouveau leur peuple quand leur heure viendra. Alors il était temps de sortir de l’anonymat, de ne plus être le corbeau mais bel et bien raneas Swir’en ra à nouveau. Alors il était prêt à laisser à nouveau l’ours gardien s’emparer de lui. Il lui fallait pourrir pour atteindre ce maître qui décuplerait sa puissance, il mourrait donc avec panache, en montrant de quoi était capable le bouclier de la nature. Il n’était pas le plus puissant, mais il était probablement l’homme le plus capable de prendre les coups sans broncher. Il regardait Ajito, il savait qu’ils étaient capable de refaire la galaxie à leur image, qu’ils pouvaient façonner un futur plus juste, plus équitable pour tous. Jamais Raneas ne ferait pas de compromis, même devant l’apocalypse. Il regardait intensément Ajito, les yeux dans les yeux
“Eh bien voilà, c’est le moment de nous séparer Ajito.”
Le soleil brillait intensément mais ne les brûlait pas sous la protection de l’oasis. Raneas laissa sa capuche sur ses épaules, sans qu’elle recouvre son visage.
“Ce que tu as accompli en quelques jours est unique, et j’espère que tu te rend compte de cela. Nous nous reverrons bientôt tous les deux. J’espère que nous nous reverrons bientôt, mon vieil ami.”
Puis le polyformiste se transforma en corbeau, disparaissant loin dans le ciel de Métamol, en directions de nouvelles aventures, plus intenses que jamais.