Nul ne peut échapper au pouvoir du Côté Obscur

Il n'y a pas si longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Le double-sas de protection s'ouvrit dans un petit sifflement mécanique. Dés que le son de l'ouverture s'estompa, un autre son caractèristique se fit entendre. Une longue et profonde inspiration, qui semblait provenir du plus profond des ténèbres qui enveloppaient le Seigneur Vador, fut suivie d'une expiration tout aussi longue et sereine. Le son si caractèristique de sa respiration calme résonnait dans toute la salle, et c'était bien le seul son que l'on pouvait entendre, au milieu du silence respectueux qui accompagnait l'arrivée de l'Empereur et de ses gardes impériaux.

Les deux gardes en rouge furent les premiers à passer le seuil du sas de protection pour s'aventurer dans le cockpit, suivis de très près par l'Empereur et son fidèle apprenti, le Seigneur Vador. Comme à l'accoutumée, il portait son masque qui suscitait la terreur à la fois chez les ennemis de l'Empire, mais également chez ses fidèles. De tous les soldats impériaux, qu'il s'agît des Stormtroopers ou des plus haut gradés qui commandaient les Destroyers Stellaires, aucun ne restait de marbre face à Dark Vador. Chacun ressentait ce petit malaise en sa présence, comme si, subitement, leur vie ne tenait plus qu'à un fil. Le commandant Toma n'en laissait toutefois rien paraître. Mais au fond de lui, il savait que la moindre erreur pouvait être fatale. Il savait qu'il pouvait connaître le même sort que son prédécesseur et mourir étranglé de la main de Vador. Ou plutôt, par la Force qu'utiliserait Vador pour l'étrangler à distance, comme il avait l'habitude de le faire. Une seule petite erreur, et le commandant Toma périrait, il en était parfaitement conscience. Et les visites de l'Empereur Palpatine ou du Seigneur Vador étaient toujours de grands moments de pression.

Mais ces derniers temps, l'Empereur était de bonne humeur. Quelques années plus tôt, il avait éradiqué la majeure partie des Jedis lors des redoutables batailles qui avaient permis aux Siths de prendre leur revanche. Ce fut à cette époque que le jeune Anakin Skywalker succomba au pouvoir du côté obscur, et devint le terrifiant et légendaire Dark Vador. Une transformation qui fut notammant marquée par la perte de ses deux jambes et d'un bras, ainsi que de brûlures au troisième degré sur toute la surface de son corps. Une transformation qui l'avait condamné à porter un masque qui comportait une assistance respiratoire, ainsi que des membres robotiques. Désormais, Vador tenait plus de la machine que de l'homme. Une redoutable machine à tuer fidèle à l'Empereur et qui semait la terreur à travers toute la galaxie, poursuivant les derniers Jedis qui étaient parvenus à s'échapper afin de les massacrer les uns après les autres.
Désormais, tout allait pour le mieux. L'Empereur n'avait jamais été aussi puissant, Vador avait personnellement éradiqué la plupart des menaces même si certains ennemis tels que Yoda ou Oby-Wan Kenobi demeuraient introuvables. L'Etoile de la Mort était dans un état de construction bien avancé et les délais devraient être respectés. Une rebellion se fomentait petit à petit, mais la puissance dévastatrice de l'Empire n'aurait aucun mal à les écraser. Il était donc temps, pour l'Empereur, d'agrandir son empire. Une galaxie ne suffisait pas, il fallait en conquérir d'autres. C'était donc dans cette optique que l'Empereur avait ordonné la création d'un nouveau type de Destroyeur Stellaire, capable de voyager à une vitesse faramineuse, de voyager au travers même des dimensions.

Et ils étaient enfin arrivés à destination, face à une planète bleue semblable à Alderaan, la planète sur laquelle vivaient Bail Organa et sa fille adoptive, la princesse Leïa, qui était en réalité la fille de Vador sans que ce dernier, ni même l'Empereur, ne fussent au courant.

Les deux Siths contemplaient leur prochaine cible, et l'Empereur éclata d'un rire sardonique. Vador resta calme, silencieux. Rire ? Il n'en était plus capable. Il y avait trop de malheur en lui, trop de haine, trop de souffrance. Et son état physique qui le rapprochait d'une machine, ainsi que ses difficultés respiratoires, lui interdisaient de rire, quand bien même il en aurait eu envie.


« La Force est puissante ici, Seigneur Vador. »


Le Seigneur Vador se contenta de tourner la tête vers son Maître, sans dire un mot, sa respiration bruyante se suffisant à elle-même.

« Nous approchons du but, qu’importe ce qu’il se dressera sur cette planète, ils ne pourront rien face au côté obscur, ils se plieront à notre volonté et notre Empire ne sera que plus grand. »

Cette fois, Dark Vador répondit. La voix grave et sombre qui émanait de son casque résonna dans tout le cockpit.

« Oui, mon Maître. Je ressens de grands potentiels sur cette planète, peut-être pourrons-nous les guider sur le chemin du Côté Obscur. »