[Mission] Traque ! Elle est où la poulette ?

[HRP : Kaamelott meilleure série ! Il faudrait beaucoup plus de missions qui y fassent références !]

Satan-City, 10h.

Vous vous souvenez d'Alibaba ? Non ? En tout cas, il est de retour, et plus en forme que jamais ! Il s'est essentiellement entraîné à maintenir son Djinn Equip ces derniers mois. Ainsi, il pourra tenir de longs combats désormais ! Mais il lui fallait être financièrement large pour vivre correctement. C'est pourquoi le blondinet avait fait un tour à la maison des missions. Il voulait commencer sur du simple. Une des affiches classées en facile demandait de retrouver une poulette appartenant à un certain Cadoc. En effet, l’intéressé attendait patiemment sa poulette sur un banc, avec de gros morceaux de pain et de la charcuterie pour s’occuper. Il était avec ce qui semblait être son frère. Les deux semblaient… Quelque peu en surpoids. Mais ce n’est pas important. Lorsqu’il vit Alibaba prendre la mission, le frère se présenta sous le nom de Caradoc, et l’avertit d’avance que la mission n’allait pas être de tout repos. Il ajouta ensuite qu'ils étaient des chevaliers réputés de la Table Ronde -l'ex-prince n'y connaissait rien mais ne le fit pas remarquer- c’est lui qui parlait et non Cadoc lui-même car il était bien plus intelligent que ce dernier. Vu qu’il avait vraiment un air abruti, mieux valait ne pas imaginer le quotient intellectuel de l’autre. Alibaba répondit néanmoins amicalement et chaleureusement en se présentant à son tour puis leur garantit que sa mission serait un succès.

Chercher une poulette dans l’immense Satan-City… Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais grâce à sa rencontre avec Alexandriel et leur passage chez les loups-garou, Alibaba n’était plus déboussolé par son propre anachronisme. Après dix minutes de marche, il aperçut, dans une ruelle, une cocotte. Il la confondit avec une poulette. Il voulut donc l’attraper, mais la cocotte prit la fuite à sa vue. Après divers stratagèmes avec des tentatives d’affaiblissement ou encore de petits coups de pied pour la faire avancer dans tel ou tel cul-de-sac et tenter vainement de l’attraper, ou encore de l’appâter avec un peu n’importe quoi de comestible comme les pigeons, la cocotte perdit patience à l’idée d’être chahutée à ce point par un grand machin blanc, et jaune sur le dessus, moche qui plus est. Elle poussa donc un grand cri. Ah, et inutile de préciser que les passants étaient interloqués depuis tout ce temps ! Alibaba crut que c’était un cri de tristesse ou je ne sais quoi, et culpabilisa de cette espèce de maltraitance dont il avait fait preuve. Mais en réalité, ce cri n’était pas pour exprimer un malheur… En effet, si vous avez déjà mis une tunique verte et des collants pour aller sauver une belle blonde des griffes d’un homme vert dans un château, vous devriez vous douter que la rigolade était finie. Une armée de cocottes surgit de toutes parts pour foncer droit sur Alibaba afin de lui faire la peau. Les passants proches fuyaient, horrifiés, tandis que les policiers proches commençaient à gueuler. L’ancien prince courut aussi vite qu’il pouvait, tandis que ces mêmes quelques flics essayaient d’arrêter les cocottes enragées.

Dans sa fuite, Alibaba vit autre chose, qui pouvait davantage ressembler à une poulette. Nan parce que oui, un homme sympathique qui le voyait courir lui avait dit dans sa course qu’il allait devoir redoubler de ruse pour échapper aux « cocottes ». Ainsi, voyant que les cocottes ne ressemblaient pas trop à cette poule, il décida de l’embarquer avec lui dans sa fuite. Prenant un itinéraire incompréhensible pour égarer les cocottes, Alibaba, une fois arrivé, passa en vitesse la porte de la maison des missions. Cette fois, cela devrait être bon : La poulette ne s'était pas vraiment défendue, donc il était déjà plus plausible que ce soit elle...

"Caradoc ! Est-ce bien celle-ci ?"

"Oui. Ça paraît évident. Y a pas quarante poulettes qui se baladent dans une ville comme ça !"

"...C'est pas faux."

Oui, Caradoc venait de dire un truc sensé. Oui, c'est totalement out of character.

"Tenez, voilà la somme, et merci encore. Passez à Camelot un de ces jours ! Allez Cadoc, il est l'heure d'y aller, maintenant."

Mais soudainement, Cadoc, jusque-là resté inexpressif et silencieux, se mit à crier :

"LES POISSOOOOOOONS ! LES PETITS POISSOOOOOOOOOOOONS !"

Sous le regard déconcerté d'Alibaba, et même des autres personnes présentes en ces lieux, Caradoc ajouta à leur attention :

"J'vous avais bien dit que c'était moi la lumière."

"Je... Je veux bien vous croire..."

Sur ces mots, le chevalier partit en traînant plus ou moins son frère quelque peu particulier. Alors qu'Alibaba comptait sortir à son tour, un gros "nuage" blanc parsemé de rouge semblait soudainement l'attendre devant la porte...