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 Forgiveness [PV]

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Boss Stinger
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Terrien
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MessageSujet: Forgiveness [PV]   Forgiveness [PV] ClockVen 5 Jan 2018 - 1:28
Le fou, l'amoureux et le poète sont tous faits d'imagination.






Ni en enfer, ni au paradis. Ni jugé, pour ses actions, ni autorisé à revenir parmi les vivant. La mort avait frappé Stinger. Les ombres s’étendaient, la lueur solaire prenait des teintes rougeatres en tombant à l’horizon. Gilean avançait sur le flan cette montagne qu’ils n’avaient jamais fréquenté, dans ce lieu qu’ils n’avaient jamais vus ensemble. Pourtant, c’était à cet endroit précis qu’il voulait se retrouver. Il n’arrivait pas a distinguer si ses poumons brûlaient plus que son coeur, si la poussière ou l’émotion provoquaient ses larmes. Le vent faisait battre sa cape, sa pensée s’envolait au gré des feuilles autour de lui. Il avait trop hurlé, il s’était déjà trop battu. Ou était il ? Ou est ce que son esprit se retrouvait aujourd’hui ? Il semblait que ces pieds avaient foulé toute la surface de sa planète natale des années, comme perdu dans un monde ou personne n’était plus la. Aucun communicateur à sa ceinture, aucune échappatoire à ce qui ressemblait à une condition impossible à résoudre. Il ne savait plus quand il était arrivé la, il ne savait plus quand avait commencé ce long périple. Le sable sous ses bottes se transformait rapidement en pierre et la végétation jusque là rare a cause de l’aridité du sol semblait se densifier. Avant, son monde était peuplé de bruits, de conseillers lui chuchotant à l’oreille, d’alertes quand au marché et autres régalias offrant à son roi un pouvoir tout puissant sur l’industrie tout entière. Mais quand il n’y avait plus d’empire à gouverner, plus d’hommes ou de femmes a qui donner des indications, que restait il au grand Boss Stinger ? Sur la montagne Kahk’la, nommé ainsi après les actions d’un grand héros natif de la planète, Stinger n’était plus Stinger, il n’était même plus Gilean Higginbotham. La haut, non loin du pic de la montagne, il n’avait plus de masque, plus de sensations, plus rien.

“Kym, si tu savais comme je suis trop con...” dit-il en un souffle, alors qu’il tentait de reprendre une respiration contrôlée. Il lui parlait comme si elle était la, il le faisait depuis qu’il était seul. Il voyait en elle le visage quasi divin de sa santé mentale. Quelle ironie, elle qui était une sociopathe accompli sans aucun sens de la mesure.

Il avait parlé milles fois ainsi, chaque jour comme une prière. Et plus le temps passait, plus les soleils effectuaient leur révolution autour de la planète, plus les messages étaient concis et simples. Avec le temps, il arrivait à l’essence même de ce qui était en lui, de la puissance réelle que son coeur donnait à tout cela. Le trentième jour, il s’était écorché les genoux en courant, hurlant et en se débattant contre ses démons. Le soixante dix neuvième jour, il avait tenté de sauter depuis l'abîme des quatres vent, sans réussir quoi que ce soit. Le trois cent vingtième jour, il avait tenté de se noyer. La douleur, oui il sentait la douleur de tout ces gestes. Mais ni son corps, ni son costume ne semblait être touché par tout cela. Il se relevait, sans un seul bleu, sans un seul accroc à sa tenue. Alors il marchait, il pensait à tout ce qu’il était, a tout ce qu’il aurait voulu devenir, a tout ce qu’il avait pu être, et tout revenait toujours a elle. Elle avait été aussi éphémère que la lumière verte au coucher du soleil, aussi subtil, pourtant elle lui avait donné quelque chose d’unique. Il regardait le ciel, les étoiles qui apparaissent les unes après les autres dans le ciel virant du bleu au noir.

“On peut dire que j’en ai fait des conneries, ca oui ! J’avoue que le coup de me jeter depuis le sas de la Flèche d’Argent, c’était plutôt pas mal.” énonçait il tout haut en riant. Il laissait tout artifice au placard, il avait abandonné tout masques avant de monter en haut, tout en haut de cette montagne. Jeune, avec d’autres enfants, il faisaient la course au sommet, partant tôt le matin et revenant tard dans l’après midi. A ce moment la, c’était encore un volcan en fin de vie, les rivières de lave coulant au long de sa surface. Au sommet, pourtant, sur un flanc en particulier, le ciel et la disposition naturel des montagnes offrait un alignement parfait avec les astres. Une chaîne de montagnes et volcans formant une ligne divine montant jusqu’au soleils. Enfant, ils avaient posé ici une pierre à chaque passage, puis avaient décidé de fabriquer une petite maison tant ils revenaient souvent ici. Le dernier jour, avant le matin ou il était parti, Gilean était revenu ici, observer le ciel pour une toute dernière fois. Et aujourd’hui, dans ce monde fou, ce monde qui n’avait aucun sens, il était revenu une fois de plus, une dernière fois, comme pour saluer un vieil ami. Il n’allait pas rester, il n’allait pas tarder, mais alors qu’il était bloqué ici depuis si longtemps, il ne pouvait pas ignorer ce lieu si mythique.

“Pourtant, je sais que notre histoire n’a jamais été une connerie à mes yeux. O combien tu as rendu mes derniers mois en tant qu’être vivant intéressant, palpitant, méritant enfin d’être contés. Les grands vaisseaux, les batailles spatiales, les histoires de guerres et de trahisons, quel banalité… Ta douceur me manque ma Kym.” dit il, les yeux mis clos, les mains ballantes contre son corps. Commes des milliards de chevaux noirs au galops, les ombres des montagnes se ruaient pour recouvrir la planète d’un voile nocturne. Il reprit alors qu’il rouvrit les yeux, le visage fouetté par le vent, les larmes s’écrasant contre la pierre sèche tout autour de lui. Il tentait de sourire, comme pour se donner bonne figure

“Mais j’ai tout foiré, j’ai pas été à la hauteur. Je t’ai laissé la bas, seul, à affronter ce monde qui n’est rien. Je n’ai plus rien ici, je ne suis plus personne… En réalité, je n’ai jamais été personne sans toi, rien qu’une coquille vide, un ersatz de business man, de héros à la petite semaine. Merde, pourquoi on se rend compte que le ciel était beau qu’au coucher du soleil ?” disait il, calmement, les poing serré. 

“Je brille vraiment seulement si je suis avec toi…” finit-il, calmement, posément. Il repensait à cette complicité dès le premier instant, les sentiments à fleur de peau, la puissance si unique qu’il ressentait alors et qu’il pouvait toujours atteindre du bout des doigts. Ses yeux étaient toujours aussi bleu, touché par la puissance de l’épice, mais il n’avait aucun contrôle sur le temps, il ne pouvait plus sonder autour de lui pour savoir ou elle pouvait être en ce moment même. Les premiers jours, il avait cherché à construire un émetteur, il avait atteint des baraques de mécanicien et monté des outils rudimentaires. Pourtant, rien n’y faisait, personne dans le plus profond de l’espace ne répondait. La réalité fatale ne voulait pas l’atteindre, ou lui ne voulait pas l’admettre. Ce n’est qu’après s’être noyé et en être ressorti vivant qu’il avait enfin laissé la vérité le saisir à la gorge. Il semblait bloqué dans un rêve infini, un état entre la vie et la mort causé probablement par sa consommation d’épice. Mais alors, pourquoi n’était il pas avec ses ancêtres ? Pourquoi ne les avait il pas rejoint ? Ici, rien que le sable, des oiseaux, les soleils, la nature. Il la voulait elle, il ne voulait plus rien d’autre qu’elle. Dans cette douleur si puissance, il avait perdu la raison les premiers jours. Kym était partout, son odeur imprégné dans la moindre parcelle de son être. Il pouvait encore sentir la douceur de son corps, la légèreté de ces cheveux, la délicatesse de son sourire, si innocent malgré ce masque de tueur. 

Le rayon vert frappa l’horizon, marquant la fin du coucher de soleil et le début réel de la nuit. Il partit chercher du bois sec et des pierres pour faire un feu près de la hutte en pierre. Moins d’une heure après, des braises s’envolaient dans les air, formant une danse au gré des courants. Ici, les heures semblaient des jours, les jours des mois, les mois des années. Une aiguille cassé sur le cadran du temps, un voyage interminable dans le présent, retournant toujours à la même seconde, encore et encore, alors que la nature semblait suivre son cours, que les hommes et les femmes avaient disparus. Quand allait il trouver enfin la paix ? Quand allait il enfin pouvoir dormir et s’enfuir loin de cette mascarade ? Il ne pouvait plus abandonner le visage de celle qu’il aimait, elle revenait aussitôt à la charge, comme si elle était devenu incontournable.

Pourtant, elle n’était pas la, elle ne serait jamais dans ce monde qui allait encore peut être durer une éternité. Il ne savait plus quoi faire, il ne savait plus quoi dire ni penser. Il ne pouvait l’oublier, il ne pouvait la rejoindre, il était dans un monde flou où la frontière du réel était aussi mince qu’une feuille de papier. Il fallait marcher, il fallait avancer, même sans but. Il savait que ces pas seraient guidé par elle, mais il savait aussi qu’il allait s'habituer un jour ou l’autre. Il allait survivre dans cet environnement ainsi, main dans la main avec celle qui était pour lui un tout imparable. Allongé, près du feu, cherchant à rassembler les constellations qu’il connaissait de ce cadran de la galaxie, il ferma les yeux. Derrière ses paupières, comme tout les soirs, son visage apparaissait.

“J’en ai ma claque que tout soit toujours compliqué, Kym. On aurait pas simplement pu se dire je t’aime et partir loin de toute cette merde ? On était vraiment obligé d’endurer tout ça ? Putain, comment est ce que c’est possible que je t’aime toujours autant...” dit il, toujours souriant. Il n'avait plus la force, il était si fatigué.

Et le sommeil le gagna, dans un monde ou ils étaient à nouveau réunis. Le sommeil était devenu un refuge pour lui. Shaekespeare disait un jour : Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil. Mais si le songe est déjà le rêve, est ce que le rêve ne serait pas une petite réalité ? Gilean s’accrochait à cela, c’était, en ce quatre centième jour de solitude, son dernier refuge.



Spoiler:
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MessageSujet: Re: Forgiveness [PV]   Forgiveness [PV] ClockVen 5 Jan 2018 - 17:52
L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'imagination





La fumée de la flambée nocturne d’hier piqua le nez de Gilean, qui ouvrit lentement les yeux. La nuit avait été si étrange, peuplé d’un monde de rêves plus fantasques les uns que les autres. Pourtant, dans le flot interminable d’absurdités qu’avait fabriqué son esprit assoupi, une des images lui était resté comme marqué d’un sens qu’il devait comprendre. Non loin de la mer, une cabane faite de bois et de feuilles, entièrement équipé par un naufragé inconnu. Quand Gilean entrait, un des murs était entièrement recouvert de flammes abondantes, la fournaise étouffant son corps petit à petit. Il avait beau arroser la zone sinistrée, tout faire pour endiguer la catastrophe, rien n’y faisait, tout brulait comme jamais. Mais alors qu’il se retournait, cherchant une nouvelle façon de lutter contre ces éléments, le feu avait disparu, laissant tout ce qui avait été brûlé comme neuf, sans aucune marque. Les murs transformé en braises rougeoyante se trouvait frais, légèrement humide par la houle matinale. Avant qu’il n’eut le temps de comprendre d'enquêter plus en profondeur, la fumée de son feux de camp avait réveillé Gilean. La faim ne tiraillait pas ses sens, pas plus que la soif ou un quelconque besoin naturel autre que dormir. Il dispersa les cendres au vent, enterra les braises encore brulante pour éviter que son rêve ne devienne réalité et pris le chemin de la côte, non loin de la. Si son rêve n’avait donné que des questions, il avait reconnu le lieu que son esprit avait matérialisé. Il devait compter six heures de marche, heureusement son planning s’était rapidement vidé à sa mort. Il se mit donc en route, sans attendre, sans poser de questions. Comme chaque matin, il se rappelait de son rêve avec Kym. Comme chaque matin, il voyait le regard qu’elle lui portait. Comme chaque matin, il avait soupiré en comprenant que tout cela n’avait été que le songe d’une nuit d’été.

“Je me réveille chaque matin frappé par la fatigue. Je me retrouve chaque soir inondé de doutes. Ou es tu ? Bordel, ou es tu mon amour ?” dit-il, sans conviction. Tout cela était une litanie qu’il avait l’habitude de se réciter avant de se lancer à l’aventure de l’inconnu. Il savait maintenant qu’elle n’était pas la, il savait que rien ne l’amènerait dans ce pays que personne ne peut rejoindre. Pourtant, il espérait encore et encore, comme si un jour il ouvrirait les yeux et il allait la voir près de lui, lascivement couché et les yeux clos. Si les souvenirs qu’il avait avec elle devenait de plus en plus fondu avec le passé, rien n’arrêtait ce qu’il pouvait ressentir. Il ne croyait plus à la rédemption, il vivait désormais avec ce vide constant. Il n’était plus triste, son monde était simplement moins heureux.

Il avança sur le sentier qu’il avait pris à l’aller après avoir déposé une pierre sur l’édifice qu’ils avaient autrefois construit avec ses amis d’enfance. Les oiseaux semblait chanter sur la haute cime des arbres, le chemin en pente était jonché de feuilles mortes et d’aiguilles d’arbres semblables au pins sur Terre. La mélodie de la nature enchanteresse apaisait son esprit tourmenté, laissait ses pensées voler au loin. L’esprit d’un homme était sa dernière demeure, la plus sacré de ses possessions. Il souriait, il pouvait presque sentir la présence de la femme qu’il aimait. Elle était partout, comme si elle passait d’arbre en arbre, veillant sur lui comme un ange veillant sur les pauvres âmes mortelles. Le bruissement dans les feuilles jaunies des immenses arbres provoquait un sifflement distinctif, si doux au oreilles de Gilean. Les grands jardins de la Flèche d’argent avait récupéré des graines de ces arbres et avait provoqué une croissance accéléré pour leur permettre d’être, à bord du vaisseau cité, à leur taille maximale. Au centre d’une des forêts, une petite maison avait été installé, invisible aux yeux de tous, permettant au grand Boss Stinger de profiter de la délicatesse de la nature, même au confins de l’univers. Mais jamais il n’avait voulu y aller, jamais il n’avait voulu profiter de cet eden totalement faux. Si la nature pouvait être dompté, elle perdait son essence par la même occasion. C’était l’entropie des choses, l’exact inadéquation des évènements et des actions qui offrait au monde son piquant. Un flash devant le regard de Gilean, Kym apparaissait comme par magie. Quelle représentation parfaite de tout cela, le léopard qu’il n’attraperait peut être jamais, l’ame dont la sienne avait besoin, l’unique personne ayant sur lui tous pouvoirs… Il détourna le regard, une fois de plus, cherchant à ignorer et éviter ce qu’il ne pouvait pas toucher. Une nouvelle fatigue le gagna, un nouveau soupir, son sourire disparaissant à nouveau au prix de la neutralité sur son visage.

“Tu te souviens, la dernière fois ou nous nous sommes quitté, la douceur de notre étreinte, éprise d’amour et de désespoir ? Syd nous séparait, tu avait décidé que Syd nous séparait. Tu aurait pu ne jamais partir, ne jamais me laisser seul a bord de la flèche d’Argent. Reviens moi je t’en supplie…” avait il dit, pour lui, le chuchotement couvert par le bruit du vent et le sifflement dans les arbres. Il était égoïste, il savait que cela n’était pas aussi simple, que rien n’était jamais aussi simple que cela. Pourtant, une mais saisit son menton, le souleva. Les yeux dans les yeux, Kym était la, le regard ancré comme jamais en lui, les yeux dans les yeux, les âmes liés une fois de plus. Il pouvait sentir sa chaleur, le poid de sa douceur

“Je ne t’ai jamais abandonné, je suis toujours près de toi, mon Gilean” dit-elle, sa voix si douce résonnant partout autour de lui et en lui. Le choc lui fit immédiatement monter les larmes aux yeux, et il se réveilla. La fumée de la flambée nocturne d’hier piqua le nez de Gilean, qui ouvrit lentement les yeux. Il était à nouveau en haut de cette montagne, au même endroit ou il pensait s’être levé quelques heures plus tôt. Une sensation étrange, celle d’un rêve dans un rêve. Il pleuvait, le ciel s’était vite couvert de nuages noirs. Les premières gouttes avait touché Gilean. Il se releva rapidement, éparpilla les cendres, prépara son départ. La colère le gagnait, elle envahissait tout son corps. Il pris un pas déterminé, plus rapide qu’auparavant, en direction de ce qui était alors le lieu qu’il avait vu dans son rêve, ce premier rêve au bord de la mer. Cette fois ci, la douceur du climat ne l’accompagnait pas, non. Le tonnerre grondait au loin, comme d’immenses lions rugissant dans le ciel gris, entièrement gris. Il n’écoutait plus rien autour de lui, il ne voulait plus l’écouter elle. Ces yeux était embrumé de larmes et envahi par la pluie. Mais il ne dit rien, terré dans un mutisme qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Il en voulait au monde entier, il ne l’aurait jamais dit tout haut, il savait que tout cela n’était pas une réaction pragmatique, mais c’était ainsi qu’il se sentait. Elle disait être la, mais cela faisait des mois maintenant qu’il n’avait pas vu son vrai visage. Elle lui apparaissait ainsi, source de désir ou source de manque, mais jamais comme elle l’avait pu être il y a si longtemps. la voix qu’elle avait pris dans son rêve, les yeux qu’elle lui avait donné, tout cela avait réveillé cette fureur qui l'habitait le soir de son suicide, une douleur au coeur qui brûle sans ménagement.



Il courait désormais, il laissait son âme guider ses pas, il laisser son cœur refermé plus que jamais. Pourtant, il n’avait plus la force, il ne voulait pas donner de crédit a toute cette souffrance idiote et sans aucune vraie valeur. Il était fou, il était amoureux, il était perdu. Mais alors qu’il courait, ne regardant plus les feuilles a ses pieds, n’écoutant plus le sifflement dans ses oreilles, celui que les pins de Métamol pouvait émettre, il ferma les yeux. Au moment ou l’obscurité envahit son champ de vision, elle était la, ignorante, lointaine. Elle souriait a un autre homme, elle donnait ce sourire qu’il voulait absolument revoir a quelqu’un d’autre, à celui qu’il n’était pas, à cet être qu’il ne serait jamais.
Un cri, une falaise, une chute. Il tomba, lentement, comme si rien n’existait autour de lui. Il était fatigué de ces errances sur cette planète solitaire, il ne voulait plus laisser le monde lui dicter sa conduite. Un sursaut, une montagne, un réveil. Encore un songe dans un songe, encore une lubie folle de son esprit. La tempête bat violemment son visage, l’âtre du feu n’est qu’une bouillie noire de cendres et de bûches a moitiés brulés. Un éclair zèbre le ciel, s'abat sur la petite hutte qu’ils ont fabriqués, lui et ses amis. Le bruit assourdi, la lumière l’aveugle. Gilean part précipitamment, il ne pense plus a rien. Rien dans son esprit semble troubler la peur instillé par tout cela. Est il encore en train de rêver ? Sortira t il un jour de cette boucle infernal ?

Il courait dans la foret sombre désormais, la terre semblant vrombir sous les éclair et le volcan d’ou le coeur magmatique semblait exploser. Il savait ce que cela signifiait, le volcan reprenait ses droits sur cette montagne qu’il n’était pas prêt à céder à la nature. La mort, le feu, toujours opposé à la vie, l’eau. Une bataille incessante, deux entités parfaitement opposés, l’intensité de leur ballets a jamais contés dans les plus grands combats. Et dans l’immensité de tout cela, il y avait Stinger, seul, sans aucun gadget ni aucune aide. Et dans ce bordel innommable, il était devenu fou à lier.

“Je te hais ! Tu m’entends Kym, je te hais ! Je n’aurais jamais du prendre d’épice, je n’aurais jamais du te rencontrer ! Je vous hais tous, tous autant que vous êtes qui avez brisé le calme de ma vie ! Et par dessus tout, par dessus tout cela, je me hais plus que tout putain, d’accepter cela sans broncher, de laisser le monde me rouler dessus”

Un éclair zébra le ciel, dévoilant un homme hurlant, s’époumonnant, stoppé net au milieux d’arbres en feu.

“Mais plus jamais je ne te laisserais me faire de mal, tu m’entends, plus jamais je ne veux être sensible à ce que tu es ! Tu ne veux pas de moi, tu préfère ton cher Syd perdu ? Tu veux retrouver ce passé qui n’existe que dans des fantaisies ? Eh biens cours ! Cours pour rattraper un passé qui n’existera plus jamais ! Je te hais ciel ! Je te hais Terre !” hurla t’il dans la pénombre de la tempête. La lutte d’un présent qui ne rachète pas le passé, la solitude, voilà ce qui frappait le plus fortement Gilean en cet instant. Il n’avait besoin de personne d’autre que d’elle, plus rien d’autre que celle qui donnait un sens à ses jours.



A nouveau, il se réveilla, calmement, comme si jamais rien de tout cela ne s’était passé. La seule preuve de ces événements était son cœur qui battait la chamade, comme si tout avait été ressenti, que tout avait existé un moment, un bref instant. Une larme roulait sur sa joue, il cherchait a comprendre ou il était. Le ciel était différent, il n’y avait pas de feu près de lui. Il était au bord d’une plage, près d’un récif, ou les vagues s'abattait pour former un bruit si distinctif qu’ils avaient presque une valeur divine. Lentement, il se leva, le visage neutre, la pensée vidée de toute émotion, fatigué au réveil comme si jamais il n’avait dormi. En face de lui, deux hommes au traits anciens, une cabane en bois.

“Il est temps pour nous de parler Gilean”

Les reflux de la mer, l’odeur iodée, la fatigue, Higginbotham ne comprenait pas. Pourtant, comme chaque matin : “Je me réveille chaque matin frappé par la fatigue. Je me retrouve chaque soir inondé de doutes. Ou es tu ? Bordel, ou es tu mon amour ?”
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MessageSujet: Re: Forgiveness [PV]   Forgiveness [PV] ClockDim 7 Jan 2018 - 1:19
Ar tegi, pîn i pîn, an cuia
Ar cuil, ar elei, ar sîdh
Ar aphad chín imrath ar men gleina ned mín estel


Tu avance, petit à petit, pour vivre enfin
La vie que tu rêve d'avoir, la paix retrouvé
Tu trace ton chemin pendant que nous tournons tous en rond









Les vagues frappaient la plage de galets, la terre grondait au loin. Comment était il arrivé ici ? Comment avait il réussi à atteindre aussi vite ce cabanon qu’il avait vu en rêve ? Il ne savait plus ce qui était réel ou non. Perdu, esseulé, Gilean ne disait plus rien, les yeux perdu dans le vide. L’horizon était la seule limite que ses yeux souhaitait atteindre, son coeur était si loin. Séparé, divisé, arraché. A ses cotés, un vieil homme qu’il reconnaissait, un homme qui lui avait tant appris. Au loin, sur un rocking chair, un autre homme fumant la pipe. Il devinait la présence d’un troisième et dernier homme dans la cabane, probablement attelé a une tâche particulière tel que préparer un repas. Etonnament, au contraire des centaines de jours déjà passés jusque là, son estomac criait famine. Cet endroit, ce lieu, tout ce qui existait ici sortait du temps. Il y avait cet endroit si incroyable, ce lieu si spécial ou toute la dynastie pouvait se retrouver, ou tout les hommes White se retrouvait après avoir effectué leur tâche dans le monde des vivants. Gilean était si jeune par rapport a toute ces figures anciennes. Il regarda ses mains, toucha son visage, rien n’avait changé. Il était toujours le Gilean que tout le monde avait connu, de son grand costume blanc à ces yeux bleu perçant. Il prit une pierre sur le rivage, assez longue et assez plate, et tenta de l’envoyer au loin, faisant des ricochets sur la surface agitée de l’eau. Le galet s’arreta à la première vague, s'enfonçant dans l’abysse bleutée. La douleur le frappa immédiatement, comme si ce qu’il venait de faire avait un sens bien plus poussé que ce qu’il acceptait.

“ Tu aura beau jeter la pierre aussi bien que tu le souhaite, le galet aura beau être aussi parfait que possible, tu ne contrôle pas la mer fils. ” dit le vieil homme au cigare, calmement, une main jouant lentement avec sa barbe. Son costume noir et son ventre imposant trahissait l’apparence paisible de l’homme. Il suffisait de quelques secondes pour se rendre compte qu’il avait en face de lui Robert White, le précédent Boss Stinger

“ Je suis Gilean Higginbotham, je controle le temps et l’empire le plus florissant de cette galaxie. Je n’ai aucun ordre a recevoir de la nature, je ne laisserais pas mon destin dicté par quelqu’un d’autre que moi ” rétorqua t il, lançant à nouveau une pierre dans la mer. Même résultat, encore et encore. Il observa la mer, étudia le rythme des vagues, compris la force du vent et des courant agissant sur cette petite portion de terrain. Une nouvelle pierre, le bras tendu, les muscles bandés.

“ Gilean, jamais le rocher ira plus loin qu’une vague ” dit le vieillard, l’air triste. Il n’eut pour seul réponse que son fils qui tenta le coup, une dernière fois. Le mouvement était aussi précis que possible, le galet aussi rond et plat qu’il avait besoin de l’être. Mais alors qu’il s'élança dans les airs, une bourrasque vint casser sa trajectoire, le faire se retourner, et le caillou finit dans un plouf quasiment à ses pieds. Le silence, le vent, les vagues, tout cela accompagna alors les minutes suivantes. Le nouveau Stinger observait la mer, immobile, sans chercher à dire un seul mot. Il comprenait le point de Robert, il savait ce qui se passait ici, il était parfaitement conscient de ce que tout cela pouvait signifier. Mais il en avait assez.

“ Je sais ce que tu ressent fils, je sais ce que tu vis. Ici, nous l’avons tous vécu, nous avons tous été frappé d’un amour qui était impossible. Ta mère et moi avons eu… nos différents, mon père perdit sa femme dans une navette au confins de l’univers, et quand à ton arrière grand-père, eh bien disons que l’amour qu’il vivait n’était pas accepté à son époque. Nous avons tous vu notre monde s'effondrer à un moment ou à un autre… “ commença t’il, aussi doucement que possible.

“ Mais elle m’aime, père “ le coupa Gilean, la voix tristement sombre. C’est alors que l’homme au ventre imposant se mit a rire.

“ Bien sur qu’elle t’aime ! Aussi fort qu’il est possible d’aimer, aussi intensément que le soleil brûle, que la lune brille, que l’espace est infini, que le monde tourne invariablement. Elle t’aime de toute son âme et serait prête à mourir pour toi, mon fils. L’amour que vous vous portez est si unique que la douleur vous frappe si la séparation devient trop longue. Vous aurez beau gérer cette situation différemment, vous ne pouvez pas vivre l’un sans l’autre. Pourtant, même si tout ca est vrai, personne n’est prêt à abandonner qui il est, pas même pour la plus brillante des étoiles, pas même pour le plus rare des moments ” répondis Robert, une main sur l’épaule du dernier des Stinger. Sa voix était elle aussi douloureuse, il repensait quand à lui a Jade, a ce qu’elle avait été pour lui, ce qu’elle lui avait donné, ce fils que jamais il ne voulait plus quitter.

Gilean comprenait, son père avait plus que raison. Il luttait, il se battait contre lui même espérant un jour revoir Kym et qu’elle devienne sien, qu’elle soit prête à vivre à jamais avec lui. Mais elle n’était pas comme ca, elle ne serait jamais comme ca, pas avec lui en tout cas. Ils étaient trop différents, deux coeurs battant au même rythme mais provenant de contrées si lointaines, deux elfes de deux mondes si différents. Ils s’aimaient, ils s’aimaient tant que cela en devenait était douloureux, au point ou ca en devient ridicule, ou on en ris en pensant que cela n’existe que dans les livres. Gilean faisait il partie d’une fiction ridicule, d’un amour idiot et romancée ? La situation aurait été si simple si c’était cela. Il suffirait alors qu’il réécrive la réalité, qu’il reprennent le monde qu’il connaissait et qu’il le modèle a sa facon. Il pensait cela, puis tout son contraire en un instant. Il savait qu’il ne pourrait jamais modifier celle qu’il aimait, qu’il ne pourrait jamais altérer le cours des évènement ainsi, pour son propre bien. Egoïste, il se sentait égoïste d’avoir pensé cela possible. Il s’en voulait, il se détestait, bon dieu qu’il se détestait...

“ Le monde n’est jamais simple, qu’on soit pleins au as, maître de la galaxie ou même doté des plus grands pouvoirs. Ton épée aura beau frapper l’onde de l’eau, tu aura beau soudoyer la nature, rien n’y fera, les vagues viendront toujours faire couler le galet que tu lance. Nous avons bâti un empire en pensant que cela nous donnerait ce dont nous avons toujours manqué. Nous pensions que nous gagnerons l’amour et l’attention dont nous avons toujours cherché. Nous l’avons eu, d’une certaine manière, mais jamais exactement comme nous le cherchions. L’amour des autres n’est rien sans l’amour de celle que nous aimons. ” dit alors Robert White, prenant à son tour un rocher, le jetant contre la surface de l’eau agitée. Comme pour son fils, il s'arrêta au vagues déferlantes. Il se mit à sourire et repris. Sa voix avait tellement pris en âge, elle était presque devenue chevrotante

“ Tu es encore si jeune Gilean, tu es encore un enfant au yeux de nous tous. Pourtant, tu as souffert probablement autant que nous dans la totalité de nos vies. Une enfance difficile, une adolescence difficile, une vie d'adulte aussi terrible. Rien n'est juste, rien ne le sera jamais…”

“ Fermez la, père… ” le coupa sèchement Stinger. Il en avait assez des beaux discours de son père, de sa façon grandiloquente de décrire les choses simples de la vie. Il avait beau avoir raison, il ne voulais pas entendre un mot de plus. Putain, il savait tout ça, il savait tout ce qu'avait dit son père, il était déjà tombé dans des pièges auparavant. Pourtant, ici, il était prêt à tomber dans le piège volontairement, il était prêt à se jeter dedans. Pourquoi elle n’était pas la, pourquoi il ne pouvait pas a nouveau enfouir son visage au creux de ces seins, pourquoi ne pouvait elle plus le protéger du monde extérieur… Le calme, il voulait retrouver le calme, et surtout elle.

“ Je suis plus d'humeur pour le sketch du beau parleur, je n'ai plus la force de supporter cette merde. Vous savez ce que je vis ? Vous pensez pouvoir m'aider avec toute ces conneries que vous racontez ? Réfléchissez un peu, Robert, est ce que ça vous aurait aidé ce genre de paroles ? J'ai pas besoin de vous, j'ai besoin d'elle… ”

“ Et tu ne l'aura jamais fiston ” avait dit une voix derrière son père. Une cigarette porté au lèvres, un costume tout aussi bien taillé que Robert. L’homme n’était autre que Victor, son grand père et le plus grand dirigeant de l’entreprise. Si son père a lui, Salaazar, avait créé la compagnie, c’était lui qui l’avait rendu aussi florissante. Gilean pris un air glacial

“ Je ne t'ai pas… ”

“ Mais ferme la putain ! Tu crois réellement que tu fais quoi que ce soit de bien la, Roméo ? Ton père ta dis qu'on a tous vécu ça, il t'explique poliment que t’es qu’un parmi nous tous. Flash news petit con : tu es comme tout le monde. Maintenant, si tu veux bien arrêter ton baratin de petit coeur qui souffre, relève toi, regarde droit dans le yeux le destin qui veux te péter en deux et fous lui en une. Tu ne peux pas être avec elle ? Très bien, arrête de lutter pour tout ça, arrête de te casser le cul. Souvent, l'amour est incompatible avec la vie commune gamin. Souvent, les hommes et les femmes ressente des choses qu'ils ne peuvent pas vivre. Alors on tombe, on souffre, on hurle et on se relève. C'est ça être humain, c'est ça être vivant. On est pas dans un compte de fée, on n’est pas dans un monde qu’on peut changer en faisant des voeux a la con avec un dragon ”

“ Mais elle… ” voulut reprendre le dernier des Stinger

“ Je te dirais quand tu peux parler, pauvre merde ! Je parie que tu lui en veut même de cette situation, que tu considère que c’est la méchante dans l’histoire ! C’est plus facile comme ca hein ? C’est plus facile de voir les gens comme un personnage monochromatique ! Tu dois te dire que je suis le père Victor, l’enculé de la famille sans respect amour ! Avoue que ton petit esprit étriqué a pensé comme ca, comme tu as du te dire que cousin Abraham était juste le plus gros batard que tu ai croisé, avoue. ”

Gilean ne savait plus quoi dire ni quoi faire. Il sentait le poids du regard de son grand père sur lui, l’intensité unique qu’il n’avais pas vu souvent en dehors de l’armée. Que cet homme lui adresse la parole ainsi, il n’avait plus eu l’habitude depuis longtemps. Il bomba le torse, pris un air dégouté, tenta une contre attaque

“ Allez y, défendez moi donc que le mal qu’il a fait a Sobek était justifié, je vous écoute. Dites moi franchement que ce robot méritait les coups qu’il a pris ”

“ Ce robot est le plus humain d’entre nous tous, plus loin que n’importe quel IA qu’on ai pu concevoir à ce jour, tu le sais, tu as vu les rapports, je les ai vu par tes yeux. Tu crois que le monde est composé de gentils et de méchants ? Qu’il y a les agneaux et les loups ? Les poissons et les requins ? Les riches et les pauvres ? Non, loin de la, tu es loin du compte et ton père le savait, ton père l’avait compris. Il n’y a que des humains pitoyable, nous sommes tous pitoyable. Tu veux rendre un robot humain ? Fait lui comprendre la pitié, la vraie ”

A nouveau, il regardait la mer, il écoutait et il la voyait elle. Il tremblait, inspirait a fond le plus souvent possible, ces yeux s'embrument de larmes. Victor arreta son discours ici, Robert avait saisi son bras, lui avait silencieusement fait comprendre qu’il n'avait pas besoin d’insister plus. Les deux hommes s’éloignèrent, laissant Stinger seul, seul devant la mer et ses problèmes. Pour la première fois depuis un long moment, il pleura, il pleura bruyamment, sans retenue ni aucune volonté de se cacher. Le bruit de la mer, les embruns venant délicatement toucher son visage, l’image de Kym, impérissable dans son esprit… Il la voyait, elle, nez contre nez, regard plongé l’un dans l’autre, un sourire si délicat sur le visage qu’il arrachait tout mal à ce monde… Il pleurait encore plus fort, il n’était plus que la tristesse qui l’habitait. Son image a elle le hantait, tous les moments qu’ils avaient pu partager, toute les fois ou ils avaient pu s’unir l’un à l’autre… Les “je t’aime”, les coeurs qui battent ensemble, les mains jointes, les corps collés, les cheveux entremêlées, la chaleur… Gilean hurlait, Gilean frappait le sol, il jetait tel un enfant des marrée de cailloux dans la mer, aussi loin qu’il le pouvait. La douleur était telle qu’il avait réellement mal au coeur, que son âme entière s’arrachait à ce qu’il était, qu’il voulait cracher tout ce qu’il était, qu’il voulait ne plus être rien. Il voulait etre la, avec elle, l’ombre de son ombre, l’ombre de sa main, l’ombre de son rien… Il voulait tout d’elle, il voulait rien d’elle, il voulait sa chaleur. Il s’étouffait, il avait froid, tellement froid loin d’elle. Il voulait la serrer près d’elle, une fois de plus. Un nouveau hurlement, une haine sans nom contre le monde entier, contre lui, contre ce destin qui avait décidé de le frapper. A genoux, au bord de la plage qui venait tremper son costume, les mains posé au sol, la tête abaissé, il était perdu, au confins de l’univers, dans un lieu impossible à trouver, impossible a violer. Elle n’était pas la, elle ne serait jamais la comme il le souhaitait. Ils seraient toujours loin l’un de l’autre, toujours innacessible, jamais ensemble. Il réalisait, maintenant, souriait tout en gémissant : ils se collaient ainsi l’un l’autre parce qu’a ce moment la, a ce moment précis, ils n’étaient réellement qu’un, il n’y avait plus aucune considération extérieure. Leurs corps l’un contre l’autre, l’un dans l’autre, il n’y avait plus un métamol et une moojuu, il n’y avait plus que le ballets délicat des ames. Ces pensée arrachait son esprit en deux, entre la douleur et la beauté. Il voulait un peu de calme, un peu de calme, je vous en supplie, laissez moi un peu de calme…

Des minutes passèrent, des heures même. Le soleil s’était couché, il était tard, le ciel dégagé laissait voir les étoiles magnifiques, éclairant la surface de l’eau. Ici, pas de lune, pas de lumière ni de marée. Sur le ponton de la maison en bois, des lanternes éclairait de façon lointaine. Sur les marches de la terrasse, Robert et Victor semblaient parler. Ils avaient tous les quatre mangé plus tôt, peu de temps après que Gilean était rentré, les yeux rougis, dans cette maison qui contenait plus de chambres qu’il ne fallait. Assis sur la plage de galets, Stinger gardait le silence. Des pas lents, trois pieds, deux naturels et une canne. Il savait qui cela pouvait être, un seul des trois anciens avait besoin d’une canne et s’en servait pour l’apparat. A sa bouche, la pipe rougeoyait doucement. A ses pieds, un animal étrange dont il n’avait jamais entendu parler, entre le chien et le lézard, le regard vif et doux. L’animal semblait comprendre tout ce qui se passait autour de lui

“ Gilean… ” commença alors Salaazar, la voix si ancienne et si douce que le métamol eu la gorge nouée. Les articulation du vieil homme craquaient alors qu’il venait s’asseoir, côte à côte. Ils restèrent tout les deux ainsi pendant un moment, savourant l’instant d’un arrière petit fils près de son arrière grand père. Ils ne s’étaient pas connus, pourtant il se dégageait de se vieil homme un calme et une attention singulière, touchante. Il repris

“ Je ne sais pas ce que t’on dit ces deux idiots là bas, probablement des choses très intéressante, quoique peut être blessante… Ils ont chacun pris des chemins différents pour oublier leurs… disons problèmes. Tu dois en avoir assez d’entendre des gens te dire quoi faire ou quoi dire. Je ne suis pas la pour te rabacher les oreilles avec quoi que ce soit. Contrairement au autres, je pense que tu trouvera en toi la solution pour traiter tout cela, pour gérer ce qui semble être pour toi une pente insurmontable. Pourtant, et c’est le pire dans tout ca, tu verra qu’elle est surmontable, que tu pourra un jour regarder en arrière en te disant que tu es sorti de cette chute grandi. Je sais que tu le peux, je le crois aujourd’hui. ”

Un ange passa. Gilean ne voulait rien ajouter. Quelques minutes plus tard, Salaazar se releva et repris la direction de la maison.

“ Oh, je voudrais ajouter une chose. Tu sais, les religieux savent parfaitement que dieu ne les entend pas quand ils prient. Mais adresser leur douleur, leur doutes et leur peine leur permet de les surmonter plus simplement. J’ai cru comprendre que tu faisais pareil avec Kym. Tu as pensé a lui adresser une vraie prière ? ”

Gilean n’était pas un Pretre, loin de la. Pourtant, l’idée ne lui semblait pas si absurde. Alors que le vieil homme s’éloignait, alors que les trois hommes Stinger partait pour rentrer dans la maison, qu’il se retrouvait seul dehors, les lumière éteinte, il posa un genoux au sol, les mains non pas jointes mais entourant le doigt ou devait se trouver la bague, celle que Kym portait désormais à chaque instant. Sa voix était calme, contrôlée mais empli de tristesse.

“Kym, je sais que tu ne peux pas entendre ce que je te dis ici, que tu ne l’entendra peut être jamais, mais j’espère sans savoir comment réussir à te passer ce message, ces quelques mots qui dépasse la structure même de notre monde… Nous nous sommes déjà tout dit, nos yeux ont parlés a notre place maintes et maintes fois. Mais je veux que tu m’écoute encore une fois, une dernière fois, car je pense a toi, je pense a toi constamment. Ce voyage que nous avons fait ensemble n’a pas été de tout repos, jamais. Quand on a été ensemble, on a vu à quel point la vie était belle, était si lumineuse que rien n’avait d’égal. Merde, ma Kym, si tu savait a quel point ce que nous sommes est la plus belle chose qui me soit arrivé…”

Il pris un moment pour regagner ses esprits, pour retrouver l’espace d’un instant un semblant de calme. Il inspira un grand coup et tendis la main dans le vide, cherchant a caresser la joue d’un visage qui n’existait pas

“ Je suis aujourd’hui dans une impasse, dans une situation ou nous ne pouvons pas ressortir vainqueur toi et moi. La mort nous sépare et nos convictions aussi. Je me le suis toujours caché, j’ai toujours fermé les yeux la dessus en voulant profiter de l’instant présent, mais je sais que le futur nous donnerait un jour tort, que le contrecoup allait être douloureux. Parce que nous nous sommes attaché de façon si belle, de façon si puissante… Ma vie à été entre mes mains, mon coeur et mon âme le sont toujours. J’ai besoin de toi, j’aurais toujours besoin de toi, mon âme a été scellé avec la tienne. Alors voilà, nous allons devoir nous éloigner pour notre bien, nous ne seront plus que des étrangers l’un pour l’autre. Chaque souvenir ensemble est autant un baume qu’une épine pour mon coeur, qui sait que nous n’auront plus jamais d’instant pareil. Jamais nous n’accepterons de changer l’un pour l’autre, même si cela met en péril le fondement même de notre relation. Jamais nous ne pourront passer réellement à autre chose, mais nous pourrons avancer séparément. Jamais je ne veux t’oublier, jamais je ne veux abandonner la seule qui m’ait jamais regardé comme tu l’a fait. Des femmes, il y en a plein l’univers, mais il n’y en a qu’une seule comme toi… ”

Les larmes roulaient sur ses joues. Il ne réagissait plus, plus rien n’était visible sur sur son visage que de la douleur renfermé derrière un masque inexpressif. Plus rien à part de la fatigue

“ Je sais que je pourrais trouver une femme qui me donnerait de la joie, un bonheur infini, des moments inoubliables, mais ils ne seront rien comparés à ce qu’on a pu vivre ensemble, à la beauté de ces jours passés en ta compagnie. Je n’oublierais jamais ta robe dorée, tes courbes délicates, ta façon si unique de m’embrasser. Mais il faut se faire une raison, il faut arrêter de se leurrer, nous devons agir pour notre bien a tout les deux. Si je n'étais pas parti, nous serions tout les deux allé sur les rails d’un train et nous nous serions adressé un dernier baiser avant de disparaître de la surface de cette planète. Je t’aime si fort, je t’aime si fort que je ne peux pas accepter que je puisse te faire souffrir ainsi… ”

Il était temps d’en finir

“ Melda tari, je t’en supplie, vis ta vie de la façon la plus belle qu’il soit jusqu'à ce que le temps soit écoulé. Je serais toujours là, d’une façon ou d’une autre, mais plus jamais je ne te ferais souffrir. A jamais lié, dans la vie comme dans la mort. ”

Il resta sans bouger pendant un moment, ramenant ces mains pour toucher la bague qui n’était pas la, pour ressentir le métal contre sa peau comme pour ressentir sa présence a elle.

Puis il se releva et partit en direction de la maison.

Dans le silence de la nuit.
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