Quand la douceur prend la forme d'une vie.

Enfant unique, j'ai conduit ma mère a la mort pour me donner la vie. J'ai donc grandit avec mon père, en lisière de foret, ni vraiment avec les Gahbas, mais pas d'avantage avec les Sakhra. Née entre deux factions d'un peuple qui préférait se déchirer, ma venue au monde a été célébré comme il se doit. Une fille, une précieuse fille. Ni vraiment esclave, ni parfaitement libre, je n'ai eu pour moi, que ma beauté et ma douceur. La déesse Sabia se pencha très tôt sur moi, faisant de moi sa championne, a son image. J'ai grandit avec pour toute richesse celle de l'amour que mon père avait pour moi, et si j'ai connue la faim, je n'ai jamais manquée ni d'attention, ni de bienveillance. 

Mon adolescence fut plus facile, j'étais une femelle, belle, rare, exotique, et même si plus jeune ont me dénigrait, me mettait a l'écart... l'age fit son oeuvre et les mâles se pavanait devant moi pour un sourire de ma part. Inutile de dire que je ne fit jamais dont du moindre intéret a tout ceux qui m'avait jadis traitée comme une chose impie. J'étais difforme a une époque, des ailes trop grande, une queue trop petite, une peau trop pâle et trop colorée a la fois... rien n'allait! Et maintenant j'étais un diamant brute que le temps et la nature avait rendue éclatant... un peu trop facile de revenir sur ses paroles maintenant, non?

Protégée par mon peuple, j'ai eu la chance d'être une guérisseuse élevée dans l'amour de ma déesse, oisive et pourtant indispensable. Je soignait les plaies, soulageait les maux et veillait au bien être de mon peuple tout en cherchant a faire changer les esprits. Peine perdue! Le cœur sombre des gens eurent raison de moi, et c'est de force, baillonée et attachée que j'ai quittée ma planète d’origine dans une cale sale et froide d'un vaisseau. Quand je suis enfin sortie de ma prison, ce fut pour être vendue comme esclave, objet de curiosité. 

C'est un homme a l'air suffisant et porcin avec sa peau rosâtre, qui remporta l'enchère. Et le calvaire recommença, on m'enferma a nouveau dans une cage, comme un oiseau, me laissant conduire la ou il jugerai bon... mon destin est ainsi fait... ma liberté est un souvenir. C'est donc les yeux clos, que je me mit a chanter mon désespoir.