Sujet: Re: Le Texas les retient Sam 14 Juil 2018 - 18:09
La situation était tendue, et particulièrement difficile pour Martis qui devait faire face non pas à un mais bel et bien à deux adversaires en même temps. Une perte de temps considérable à quelques dizaines de minutes seulement de la métamorphose, mais surtout, un grand péril pour leur mission qui consistait à trouver un moyen de lever cette malédiction qui pesait sur eux. Son secret, leur secret, avait été dévoilé, et si l'information se répandait à travers la société humaine, ils pourraient avoir de graves ennuis, et cela leur ferait perdre encore plus de temps avant de pouvoir enfin se désunir et retourner régner sur leurs sept royaumes infernaux.
Martis aurait vraiment aimé que cette rencontre se fasse avec un autre de ses frères et sœurs. D'ailleurs, il réfléchissait à comment les autres auraient pu régler la situation. Solis aurait certainement eu le charisme nécessaire pour se faire apprécier des deux individus et se les mettre dans sa poche, et ce malgré leurs préjugés. Martis n'avait pas cette chance, bien qu'il parlait avec une certaine éloquence, il n'était pas aussi doué que son frère orgueilleux pour rallier les gens à sa cause. Si ça avait été Saturnis, la situation aurait déjà dégénéré depuis longtemps, et le combat qui aurait suivi aurait peut-être même fait des dizaines de morts, dont éventuellement Williams. Avec Lunae aux commandes, nul doute qu'elle aurait également su régler le problème... à sa manière. Rares étaient les mortels capables de résister à ses charmes. Veneris n'aurait même pas cherché à y réfléchir. Quant à Mercurii et Jovis, Martis ne savait pas vraiment comment ils auraient réagi, mais ils auraient certainement eu tout autant de mal que lui.
Alors qu'il essayait de justifier les actes qu'il avait commis par le passé et que l'on qualifiait de maléfiques, ses interlocuteurs ne partageaient pas son avis sur le partage et la générosité qui, selon lui, conduisaient les gens à l'oisiveté et à l'assistanat social. Mais avant cela, la lame bavarde et particulièrement agaçante du point de vue du démon aux yeux jaunes, s'en alla de sa petite réflexion sur ce qui pouvait, peut-être, représenter une erreur de formulation, que l'on pouvait sans doute mettre sur le dos de l'agacement de la situation et du manque de préparation de discours en amont, puisque, pris au dépourvu par Auguste qui avait dévoilé son secret, l'avare n'avait nul autre choix que d'improviser. Et lorsque l'on improvise une longue tirade pour justifier le bienfait de ce que 90% des mortels considéraient comme un défaut, il peut y avoir quelques erreurs de formulation, aussi éloquent puisse t-on être. C'était d'ailleurs pour cela que les politiciens n'improvisaient jamais leurs discours et les faisaient préparés bien à l'avance par des experts de la communication.
"Je parlais d'améliorer les hommes, bien entendu, pas leurs défauts. J'ai peut-être fait un raccourci de formulation qui a pu conduire à une mauvaise interprétation de mes paroles. Mais si l'on commence à se reprendre mutuellement, à chacune de nos petites erreurs de formulation, on va y passer la nuit." répondit-il, juste pour mettre les choses au clair.
Et quoique, améliorer un défaut, peut-être que ça pouvait aussi prendre le sens de "corriger un défaut", après tout. Un peu comme améliorer un point faible pour en faire un point fort. Bon, on ne va pas passer non plus trois paragraphes sur cette erreur de formulation qui n'est, à la base, même pas due à Martis mais à son narrateur qui est incapable de parler de façon aussi éloquente que son propre personnage et qui tente de justifier cela de façon tordue.
Revenons à l'important, à savoir, les véritables réponses de ses deux interlocuteurs suite à la longue tirade de Martis sur pourquoi l'avarice, c'est bien, et la générosité, c'est mal, #LesRepublicains. Je caricature, bien entendu, mieux vaut éviter de lier politique et RP, puisque la politique est le meilleur moyen de se faire des ennemis. En tout cas, on sait pour qui Martis aurait voté aux dernières élections, emplois fictifs ou non.
L'un d'eux prétendit qu'il ne voyait que des conflits à l'intérieur du casino, puis prit l'exemple des ouvriers et autres prolétaires qui, pauvres malheureux qu'ils étaient, passaient tout leur temps à travailler pour gagner à peine de quoi nourrir leurs gosses. Ben oui, ben oui, et bien ils n'avaient qu'à se bouger un peu plus, prendre des risques et des responsabilités et entreprendre, s'ils voulaient se sortir de leur misère, rien ne les en empêchait, selon Martis. L'autre affirma que le monde serait beaucoup mieux sans l'avarice, car le système capitaliste actuel, que Martis avait contribué à mettre en place - indirectement, puisqu'il n'était pas intervenu dans le monde des hommes depuis très longtemps et n'avait fait que corrompre leurs ancêtres aux prémisses des sociétés, le reste s'étant fait tout seul parla descendance - le système capitaliste actuel, donc, était discriminant pour les malchanceux et les handicapés qui ne pouvaient espérer devenir riche. Foutaises, encore des foutaises, du point de vue de Martis. Le genre d'arguments de coco-gauchos qu'il avait entendus des millions de fois et qui l'agaçaient au plus haut point. Puis Auguste prit l'exemple des Nameks, un peuple respectable selon lui, dépourvu de toute avarice, et qui vivait dans des taudis, d'une agriculture qui ne demandait qu'à être optimisée et industrialisée à grande échelle. Oui, les Nameks, Mammon s'en souvenait très bien. Malgré tous les efforts des sept démons des pêchés, ces espèces de plantes humanoïdes à tête de limace étaient restés quasiment incorruptibles. Quasiment, car certains des Sept étaient quand même parvenus à y planter quelques petites graines qui, après plusieurs générations, avaient pu éclore au sein de deux Nameks. Un dénommé Slugh, et un autre qui avait été contraint de séparer sa partie maléfique sur Terre, créant ainsi un double maléfique du nom de Piccolo Daïmao. Ce qui prouvait bien que même eux, pacifiques et respectables Nameks, n'étaient pas à l'abri de la corruption démoniaque. Même eux pouvaient sombrer dans le vice et le péché.
Après ces deux interventions qui contredisaient en tout point la façon de penser de Mammon, l'agacement de ce dernier était à son paroxysme. Mais il n'allait pas hurler et péter un câble comme l'aurait fait Saturnis, oh non. Au lieu de cela, il soupira longuement du nez, baissa la tête, et se frotta les creux des yeux avec l'index et le pouce de la main droite.
*Bon, ça va être compliqué... Évidemment, il fallait que je tombe sur des sales gauchistes de base, partisans de l'assistanat social.*
Il releva la tête et baissa la main avant de s'exclamer d'un air faussement affolé :
"Mon Dieu, mais vous avez raison ! Je suis à moi seul responsable de toute la misère du monde car j'ai fait en sorte de pourrir le cœur des hommes avec l'argent ! Qu'ai-je fait, bon sang, qu'ai-je fait ?!"
Il marqua une courte pause et prit un air plus sérieux :
"... C'est la réaction que vous espériez ? Pitié, épargnez-moi vos vieux discours moralisateurs à deux sous, j'ai l'impression d'assister à un meeting de la Lutte Ouvrière. La société humaine se porte très bien sans vos grands principes communistes complétement utopiques. Vous me rappelez l'un de mes frères, et son idée stupide de revenu universel afin que les gens n'aient plus à travailler pour vivre. Je vous laisse deviner de quel péché capital il s'agit."
Il passa rapidement la main droite dans ses cheveux, avant de reprendre.
"Si les ouvriers sont insatisfaits de leur situation, ils n'ont qu'à faire en sorte de la changer. Comme je vous l'ai déjà dit, Monsieur Auguste, la chance, ça se provoque. Tout le monde peut réussir, il suffit de s'en donner les moyens. Même les handicapés peuvent se rendre utiles à la société et devenir riches. Quand on veut, on peut, voilà tout. Votre discours, c'est celui des envieux et des fainéants, qui se plaignent de leur situation et qui accusent les gens fortunés de leur misère, alors qu'ils n'ont pas le courage de faire quoique ce soit pour améliorer leur niveau de vie. Vous avez la chance de vivre dans la société terrienne, là où n'importe qui peut fonder sa propre entreprise et devenir riche. Beaucoup d'humains sont partis de rien, ont fait de grandes choses, et ont pu entrer dans la plus haute classe sociale grâce à leur dur labeur. Et lorsque l'on y parvient, il n'y a aucun mal à vouloir conserver ce que l'on a si durement acquis, si chèrement payé ! Quel intérêt y aurait-il à s'enrichir s'il fallait dilapider notre argent et distribuer tous nos biens à des pauvres qui ne font rien pour le mériter, à des parasites d'assistés qui ne vivent qu'en comptant sur les autres ?!"
Son ton s'était durcit sur ses dernières paroles, et même si sa colère était loin d'égaler celle de Satan, on pouvait nettement deviner que les points de vue du guerrier et de l'humain l'agaçaient fortement.
Puis Martis regarda sa montre. Et oui, le temps pressait, et ce n'était vraiment pas le moment de faire un débat sur le capitalisme, les inégalités sociales et la société de consommation en général. C'était le genre de débats pour lesquels il était impossible de mettre tout le monde d'accord, et qui pouvait s'éterniser des heures et des heures. Mammon existait depuis des milliards d'années, et il avait passé énormément de temps à corrompre la plupart des races mortelles avec l'avarice, à travers toutes les galaxies. Depuis des milliards d'années, il avait gardé le même état d'esprit, la même vision des choses sur son péché - péché qui était appelé ainsi uniquement parce que le Dieu des Anges l'en avait décidé, mais qui n'était absolument pas mauvais du point de vue du démon de la fortune. Comment un simple humain peureux et l'arme maudite d'un être belliqueux pouvaient-ils espérer convaincre Mammon de ses méfaits en seulement quelques minutes, alors que des milliards d'années passées à voyager à travers les sociétés et à les observer n'avaient pas suffit ?
Après avoir donné l'ordre à Martis de ne pas bouger, l'épéiste demanda à Williams s'il pouvait toucher à nouveau le démon afin d'en apprendre davantage sur lui. Il voulait savoir s'il pouvait changer et si l'on pouvait le tuer. Toucher à nouveau le démon n'allait probablement pas enchanter Williams. C'était également très dangereux : qui sait de quoi le démon était réellement capable ? Il pourrait en profiter pour prendre l'humain en otage, ou pire encore le tuer. Il pourrait aussi en profiter pour lui voler une quantité importante de chance, afin de maximiser ses propres chances de fuite. Tant d'options, tant d'opportunités. Mais un énorme risque aussi, celui de devoir affronter un guerrier extra-terrestre dont il ne connaissait rien, alors même que, enfermé dans ce corps humain, il n'avait pas accès à tous ses pouvoirs. Il restait bien supérieur à la plupart des humains ordinaires, malgré les apparences, mais il n'avait aucune certitude que cela suffirait pour venir à bout d'un guerrier expérimenté qui portait une armure à la technologie avancée. Surtout, il n'aurait très certainement pas le temps de le tuer avant la métamorphose. Mieux valait ne pas se lancer dans un combat maintenant. Imaginons qu'il le fasse, et que Mercurii apparaisse en plein milieu du combat. Puisque aucun échange d'informations seraient possibles entre elle et Martis, elle se retrouverait là, en train de se faire tabasser par un guerrier extraterrestre, sans même savoir pourquoi. En outre, si une telle chose se produisait, le prédateur pourrait profiter de la métamorphose pour avoir une bonne ouverture d'attaque et les blesser grièvement, puisque leur corps serait vulnérable durant toute l'étape de métamorphose, qui durait plusieurs dizaines de secondes. Il fallait donc éviter coûte que coûte le combat, ce n'était vraiment pas le moment.
Et si, plutôt que d'utiliser la manière forte, on utilisait la manière douce ? Plutôt que de les considérer comme des ennemis, pourquoi ne pas les voir comme de potentiels alliés ? Peut-être un bon investissement ? Bien entendu, leurs idées politiques étaient trop différentes pour qu'ils puissent devenir amis, mais peut-être était-il possible de trouver un terrain d'entente ? De conclure un marché ? Cela ne coûtait rien d'essayer, et c'était moins risqué que de se battre.
Il reprit donc la parole, après qu'Hish-Qu-Ten eût demandé à Williams de toucher à nouveau le démon.
"Laissez-moi vous épargner cette peine, cela nous fera gagner du temps. Écoute-moi bien, guerrier. J'existe depuis bien avant la création de cette petite planète bleue, j'ai parcouru les diverses galaxies du monde des mortels, j'ai côtoyé le Paradis, et l'Enfer est ma demeure. Alors il serait plutôt prétentieux de croire qu'un être tel que toi puisse mettre fin à mon existence. Pour tout vous dire, la mort n'est qu'un simple changement d'état et de lieux. Tu peux détruire cette enveloppe charnelle si tu le souhaites, et me renvoyer dans mon royaume, en Enfer. Mais cela ne serait qu'une perte de temps : je reviendrais dans ce même corps au bout de sept jours à cause de la même malédiction qui fait que je perds mon temps dans ce bas-monde au lieu de nager dans ma piscine d'or en Enfer. En outre, si tu lançais un combat contre moi ici, pense aux nombreux innocents qui pourraient périr dans la bataille, juste pour gagner sept malheureux jours."
Au point où il en était, il n'avait plus rien à cacher, puisque Auguste savait déjà pratiquement tout et qu'il pouvait le révéler à Hish-Qu-Ten. Il croisa les bras, avala sa salive, et reprit :
"A présent, faisons baisser la tension qu'il y a entre nous depuis quelques minutes, et discutons bien tranquillement pour tenter de sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Car sachez que je n'ai aucune envie de vous tuer, mais il serait trop dangereux pour moi de vous laisser partir en possession des informations me concernant. Alors laissez-moi m'expliquer et voyons si nous pouvons trouver un terrain d'entente malgré nos divergences d'opinion."
Il but la dernière gorgée de sa coupe de champagne puis se raclât la gorge avant de commencer, une fois de plus, un long discours. Pour le coup, il n'était pas avare en paroles, mais c'était bien parce qu'il avait quelque chose à y gagner. "Si je suis devant vous ce soir, ce n'est pas de gaieté de cœur. Jadis, je voyageais à travers les étoiles pour répandre ce que vous appelez péché chez les différents peuples. Mais je ne fais plus cela aujourd'hui. Nos péchés, à moi et mes six frères et sœurs, sont bien implantés dans le cœur des mortels, et n'ont pas besoin de nous pour subsister à travers les âges. Depuis lors, je suis l'un des Princes de l'Enfer, et mon devoir est de régner sur une partie du royaume des morts, où j'accueille les âmes les plus avares de tout l'univers. Toutefois, suite à une volonté d'expansion de la part de mon frère de l'Orgueil, Lucifer, dont vous avez certainement déjà entendu parler, nous nous sommes frotté à la mauvaise personne, un puissant sorcier démoniaque que nous avions sous-estimé, et qui est parvenu à nous lancer une malédiction. Depuis, nous sommes condamnés à errer dans ce monde, en partageant un seul et même corps, laissant ainsi nos royaumes infernaux à l'abandon. Bon, voilà où je veux en venir : vous ne voulez pas de nous ici, car évidemment nous représentons une menace. Si je fais des efforts pour me tenir à carreaux dans votre monde, ce n'est pas le cas de certains d'entre nous. Vous m'accusez des pires maux de la Terre, mais attendez un peu de voir Satan, vous n'êtes pas au bout de vos peines. Bref, vous ne voulez pas de nous, et je le conçois tout-à-fait. Mais justement, nous ne voulons pas être ici, nous non plus. Nous cherchons un moyen de lever cette malédiction, afin de nous séparer et de retourner en Enfer définitivement. Nous avons donc un objectif commun, vous et moi, ou plutôt devrais-je dire vous et nous. Alors peut-être pouvons-nous mettre de côté nos divergences d'opinion, éviter de perdre du temps et des vies, et œuvrer ensemble pour réaliser notre but commun ? Un puissant guerrier et un être capable d'apprendre les passés des gens ne seraient pas de trop dans notre quête. Ce que vous avez à y gagner est évident : sur le long terme, vous serez définitivement débarrassés de nous dans le monde des mortels. Sur le court terme, nous n'aurons pas à nous affronter inutilement, ce qui pourra épargner la vie de nombreux innocents qui pourraient être tués durant la bataille. En outre, si vous voyagez à nos côtés pour nous aider, vous pourrez également nous surveiller, et empêcher mes frères et sœurs de faire des choses regrettables."
*Ce marché risque de ne pas plaire à tout le monde... Mais au moins, ça nous permettra aussi de les garder à l’œil et les empêcher de révéler nos informations à toute la planète. Et si les six autres ne sont pas contents, ils n'auront qu'à gérer cela eux-mêmes, j'essaye de faire au mieux !*
Quel retournement de situation ! Mais Hish-Qu-Ten et Williams Auguste allaient-ils accepter de passer un pacte avec l'un des diables ? Une chose était certaine : après ce long discours, Martis avait soif. Heureusement que Jovis n'était pas à sa place !
Williams Auguste
Terrien
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Sujet: Re: Le Texas les retient Lun 16 Juil 2018 - 21:31
Parler directement de la condition humaine à la personnification même de l'avarice en compagnie d’un garde du corps plus baraqué qu’un catcheur. Beaucoup seraient prêts à tuer pour une occasion en or comme celle-ci mais pas Williams, à l’instant-même, il aurait préféré rester chez lui loin de ses conflits et surtout, loin de cette situation pour le moins périlleuse pour sa vie. On est d’accord, ce n’est qu’un humain lambda sans aucun pouvoir en dehors de celui d’un toucher des plus révélateurs, mais l'adrénaline ne devrait-elle pas le prendre, à ce point ? Je suis vraiment tombé sur le dernier des poltrons, ce n’est pas possible...
Néanmoins, il pouvait se réjouir que le géant soit toujours de son côté non seulement pour vaincre le démon, mais également sur le plan idéologique. C’est fou à quel point les idéaux peuvent former des alliances inattendues. C’était d’autant plus surprenant qu’une dague possédée ait un avis aussi tranché sur ce genre de problème. Peut être était-elle humaine avant de devenir une arme ? Ne serait-il pas intéressant d’en apprendre plus son existence ? Enfin, je suis certain que l’homme encapuchonné ne soit pas intéressé par la perspective de repartir dans un voyage loufoque aussi rapidement après avoir vu la vie d’un démon un poil trop amoureux des biens personnels. Tiens, parlons-en de ce dernier, lui qui se montrait clairement exaspéré par les discours réunis de ses deux interlocuteurs. Et j’ai fait cette observation avant qu’il ne commence à agir sarcastiquement en faisant semblant d’avoir été convaincu et paniqué par cette fausse réalisation. Ça me fait bien marrer de mon côté de le voir agir ainsi, quel talent ! Mais le terrien ne semblait pas être autant amusé par la performance théâtrale de Mammon, au vu de l’air blasé qu’il a prit durant ce cirque. Il avait certainement oublié pendant une seconde à qui il avait affaire.
Enfin, ce fut après une courte pause que le sérieux de Martis revint et que l’expression du moins-que-rien devint plus… sévère envers lui. Le fervent défenseur de la monnaie montra encore une fois sa vision extrême concernant celle-ci, accusant ses deux adversaires d’avoir des convictions irréalistes mais également d’être des victimes de la paresse. Cette dernière remarque ne fut pas ignorée par le détenteur de la pierre verdâtre, et entre nous, c’est certainement parce que c’était vrai pour ce dernier. Dans un monde dirigé par les duels, il préférait rester en figurant inutile : si ce n’est pas un signe de manque d’ambition, je sais pas ce que c’est. Et puis, le démon exposa davantage sa façon de voir les choses, disant que si les ouvriers en avaient marre de leur condition, ils n’avaient qu’à agir pour la changer.
*Vu la popularité des gens qui se lèvent contre le gouvernement ces derniers temps sur les réseaux sociaux, comme ce Bray Wyatt, je pense que ça ne devrait pas tarder… et j’ai bien peur ça finisse dans le sang et les larmes. Il n’y a pas de révolution sans que la mort ne suive derrière. Si seulement c’était aussi simple qu’il le laissait paraître…”
Il a beau être idéaliste de temps en temps, il savait être réaliste au moins, c’est déjà ça. Martis continua sa tirade en prenant l’exemple des “self-made men” pour montrer que n’importe qui pouvait devenir quelque chose avec suffisamment d’efforts. Je vais vous éviter la pensée de Williams à ce propos car elle durerait des plombes mais je peux résumer cela en une seule phrase : “si seulement c’était aussi simple qu’il le laisse paraître”. Il finit son monologue avec un ton largement plus agressif en questionnant directement l’intérêt d’aider les plus démunis. Ce changement soudain de ton suffit pour intimider davantage le peureux. Il n’avait aucune réponse cette fois-ci, certainement par peur d’un revers de la main auquel il ne survivrait pas.
Il détourna son regard vers la sortie du casino, sa seule issue de secours vers un endroit plus sûr, mais l’arrière-pensée que l’avarice ne lui laisse pas cette chance le hantait. Le seul moyen qu’il avait de fuir était que les deux autres commencent à se battrent et qu’il profite de la diversion ainsi créée : je pourrais ainsi le faire sortir de cette situation immédiatement, mais je veux connaitre ses réactions dans un situation qui dégénère véritablement avant que je me manifeste auprès de lui.
Le géant ordonna à Martis de rester immobile avant de se retourner vers le trouillard en lui demandant si il était prêt à le toucher une seconde fois pour plus d’informations. Williams se gela à l’idée de s’approcher une nouvelle fois près de Sins, comme d’habitude. Après tout, maintenant qu’ils connaissaient chacun les secrets de l’autre, rien ne l’empêcherait de le tuer alors qu’il est sur le point de le toucher. Surtout avec sa position au niveau du balcon, il lui serait facile de le saisir et de l’envoyer tête la première vers le sol plus bas. Il ravala sa salive et recula de quelques pas encore une fois, les mains levées au niveau du torse. Mais avant qu’il ait le temps de répondre au puissant guerrier extraterrestre, le charismatique démon se mit à parler et à exposer tout ce qu’il y avait à savoir le concernant : et quand je dis “tout”, je dis bien la totalité. Il commença par vouloir calmer le jeu en précisant que peu importe s’ils parvenaient à le tuer avant la fin de la soirée, il reviendrait quoiqu’il en soit au bout d’une semaine dans le monde des vivants. Telle était une partie de sa malédiction. Il devait bien s’entendre avec la faucheuse dans ce cas, sauf si cette dernière haïssait son job : alors là, Martis et ses frères devraient être une véritable purge. Néanmoins, pour le terrien aux visions du passé des autres, il ne semblait pas voir un seul moment auquel Mammon mourut dans ce corps terrestre. Sa vision se limitait à la personne qu’il touchait malheureusement, pas au corps même. Il n’avait vu que le passé de l’avarice mais en aucun cas celui de l'orgueil, de la paresse ou encore de la luxure, encore heureux dans ce dernier cas. S’il y avait eu conversation entre les princes et princesses de l’enfer concernant cela, il ne s’en souvenait plus et je ne peux pas lui en vouloir. Nous parlons de plusieurs millénaires qui se déroulent devant le regard effrayé d’un humain lambda avec des capacités mémorielles grandes, certes, mais loin d’être illimitées.
Sins poursuivit ses révélations, faut dire dans l’impasse dans laquelle il était, il n’avait pas d’autre choix que de maintenir le dialogue, et admit de ne pas vouloir en venir au meurtre mais qu’il le pouvait se permettre de laisser ses deux orateurs se balader librement avec ce genre d’informations à son propos sous la main. Dans son cas, je serais plus détendu. Qui croirait un type qui ressemble à un addict, un alien avec un problème d’élocution et une lame excentrique ? Peu de personnes, soyons réalistes. Mais bon, faut dire que tant que Monsieur Auguste arrive à prouver sa capacité à voir dans le passé, il avait un argument de taille… pourquoi je suis tombé sur lui et pas sur un type plus costaud ?
Pour rendre le monologue plus court, je vais vous résumer ce que le magnifique ténébreux aux yeux d’or venait de dire : il était ici à contre coeur et a fait de son mieux pour passer inaperçu. Son seul souhait était de rentrer en enfer en se débarrassant une bonne fois pour toutes de sa malédiction. Et son offre serait que Hish-Qu-Ten et Williams le rejoigne dans sa quête pour défaire son maléfice. Il pourrait, également, être surveillé par eux afin d’être sûr qu’il ne fasse rien d’immoral. En voilà une offre pour le moins intrigante. J’ai déjà mon opinion dessus, mais qu’en est-il du protagoniste paresseux ?
Un court moment de silence s’imposa, il croisa ses bras tremblants et baissa sa tête, dissimulant son visage dans l’ombre créée par sa casquette et sa capuche. Il ressemblait à ces rappeurs qui attendaient le début du “beat”. Tellement à réfléchir, tellement de questions morales, tant d’engagements personnels…
“Non.”
Je te demande pardon ?
“Premièrement, je tiens à te signaler que durant mon voyage dans son passé, je l’ai vu en aucun cas mourir et je me rappelle pas d’une quelconque discussion entre lui et ses frères concernant cela, donc il peut très bien bluffer. En dehors de cela, il dit la vérité sur toute la ligne. Néanmoins, j’ai vu ce que lui et Satan ont fait des enfers, ils avaient des rêves expansionnistes démesurés et je suis convaincu qu’ils n’hésiteront pas un instant à s’y remettre dès qu’ils en auraient l’occasion. Je pars dans une pure hypothèse mais je pense que c’est dans cette enveloppe humaine que vous serez le moins susceptible de faire du mal à autrui. Je ne vous aiderai pas dans votre quête ! Par contre, vous surveillez…”
Un élan de courage suivit d’une autre pause : tu tentes d’être quoi, dramatique ? Ça n’aidera pas au fait que tu n’es en aucun cas ap…
“Hish-Qu-Ten, tu en penses quoi ?”
Ouais, lui par contre, il est apte à le maîtriser en cas de soucis. Encore faut-il qu’il accepte la dure mission de garder à l’oeil les personnifications des septs péchés capitaux. Une lourde tâche, à coup sûr. Mais peut-être qu’il a une meilleure alternative à cela. Après tout… on ne sait pas réellement s’ils sont immortels.
Hish-Qu-Ten
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Sujet: Re: Le Texas les retient Lun 30 Juil 2018 - 23:24
"Oh mais je vais me le faire ! Oh mais je vais lui casser la figure !..."
Il n’était pas nécessaire d’être un psychiatre pour devenir à quel point le couteau bavard était fâché de la continuation du discours. Il s’agitait dans la main du colosse, qui lui gardait les bras croisés, laissant Peine à découvert. Les mains d’ombre sortant de la dague maudite s’étendaient, sans pourtant réussir à parcourir les vingt mètres qui séparaient le guerrier du démon. Elles voulaient probablement le frapper ou l’étrangler, mais Hish-Qu-Ten ne pouvait aisément être amené vers sa cible par l’engouement de son meilleur ami. Ainsi, il restait de marbre alors que son camarade ne pouvait s’empêcher d’exprimer à voix haute son statut de dague en colère. Le Yautja pensait surtout à la démonstration des talents d’acteurs inexistants de la part de Mammon il y a de cela quelques minutes. C’était un personnage fort ridicule que voilà, pour qu’un être peu habitué aux expressions faciales des membres de son espèce puisse reconnaître à quel point il était incapable de jouer un autre personnage que le sien. Le prédateur avait vu des catcheurs de Samoa parvenir à vendre davantage leurs dialogues. Mais il ne fut pas distrait par la chose. Après tout, cela faisait peut-être partie du plan de l’ennemi. Tenter d'apaiser la vigilance de ses opposants à travers la stupidité et le manque de charisme. Ainsi, on pouvait déjà observer que l’être aux yeux d’or pouvait sacrifier sa propre dignité. Effaçons donc l’idée qu’il puisse se battre avec honneur, ou respecter celui de l’autre. Il fallait donc être méfiant.
Un regard passager sur la montre. Le personnage bien habillé était donc inquiet du temps qui passait. Mais une pensée revint alors dans l’esprit du guerrier. Auguste avait précisé que le démon changeait de corps avec l’un de ses frères et soeurs vers minuit. Une métamorphose qui n’en était que bien peu appréciée, probablement. Quel était le sentiment provoqué par cet état ? Celui de perdre tous ses pouvoirs, et le reste de son enveloppe corporelle à son insu. Terrible malédiction, en effet. Qu’est-ce que cela pouvait provoquer comme sensation ? Un instant, le chasseur songea. Peine pouvait-il faire de même ? Entrer dans le corps du guerrier et soudainement prendre possession de ses moyens ? Sous la plaque protectrice du coeur du guerrier se trouvait la trace du démon enfermé de son libre-arbitre dans la dague. Ce qui ressemblait à une sale infection était l’aide apportée à l’organe vital par le couteau bavard. Un début d’amitié qui commença par la victoire d’un combattant presque lambda face à un seigneur absolu des ténèbres ainsi que ses acolytes. Et alors qu’il aurait dû périr de ses blessures, le miracle se produisit. Une créature mythique vint à son aide, et ainsi ils se retrouvèrent à poursuivre les sensations fortes… et au passage tenter d’aider les pauvres indigènes qui risquaient de se retrouver face à de vils êtres aux pouvoirs surdimensionnés.
Non, non… Reprenons la réflexion. Il n’était pas temps de se focaliser sur autre chose. Il était temps de réfléchir à comment neutraliser le démon aux yeux d’or. Basilique au regard perçant et à la chance improbable, que caches-tu dans ta manche ? Il fallait faire attention. Donc, il était forcé de changer d’apparence et de corps. Pouvons-nous donc penser qu’il s’agissait d’un seul individu ? Ou bien chaque personnage avait son unique personnalité ? Qui pouvait donc paraître passé minuit ? Chaque être devait probablement retenir dans son caractère le péché qu’il représentait. Il serait possible de s’occuper aisément de la Paresse, et de la transporter autrepart. La Luxure pouvait également être aisément manipulable… pour peu que le chasseur soit assez à son goût pour faire appât. Ou bien pouvait-il se servir d’Auguste ? Les critères de beauté terriens ne sont pas faciles à définir… L’Envie pouvait peut-être être également attirée par ses possessions. Mais… Peine ne jouerait certainement pas le jeu. Peut-être la collection de trophées dans le vaisseau du chasseur serait suffisante ? L’Avarice était bien intelligente. Il ne faudrait pas prendre les autres pour des imbéciles. N’y avait-il pas la Colère, de même ? Il serait facile de simplement lui casser la figure… Mais il faudrait pour cela connaître l’étendue de ses capacités. Un être difficile à contrôler serait apte à fuir et à détruire les environs. Quand bien même on pouvait entendre les bruits d’autorités entourant la zone et faisant évacuer les habitants des alentours, des dégâts collatéraux pourraient se propager bien trop aisément. La Gourmandise ? Il fallait espérer grandement avoir affaire à un simple ventre à pattes que l’on pourrait faire rouler jusqu’à un lieu sûr. Et l’Orgueil devait probablement être vaincu au plus vite. Ou bien que l’on puisse lui prouve qu’il n’était pas aussi grandiose qu’il puisse le croire. Enfin, cela serait bien difficile.
"Hé, j’ai l’impression de parler à un mur de briques ! “Ils peuvent gagner leur vie mieux s’ils bossent plus”. Ben, non ! Ils peuvent pas bosser plus, ils en sont incapables dans la limite du possible physique ainsi que dans la mesure où ils doivent également se reposer pour être un minimum en forme. “Ben si”. Mais franchement, on dirait une cave vide ! J’ai l’impression de me faire une conversation tout seul avec une parodie d’opposant ! Il est basique ! Il est tellement basique !... Désolé… Je m’énerve."
Il ne s’était pas passé beaucoup de temps durant cette réflexion. Le colosse décroise les bras pour tapoter sur le haut du manche de l’arme, geste le plus proche d’une accolade amicale entre un géant de deux mètres vingt et une dague ensorcelée. L’oeil exorbité présent sur la lame énervée se calma finalement pour devenir demi-clos. Peine avait été “corrompu” par la gentillesse et l’empathie innée du guerrier. Cela offrait un certain mix, une fois couplées à son tempérament énergétique. Il était capable d’exploser là où son porteur se tairait, et cela permettait au guerrier d’affronter sa timidité à travers le proxy. Et en échange, le combattant offrait le calme nécessaire à la réflexion. On pourrait croire à un duo cerveau et muscles en les voyant, mais il n’en était malheureusement rien. Hish-Qu-Ten ne faisait qu’utiliser tous les moyens à sa disposition, tandis que le monstre dans l’arme doté d’un regard ne faisait qu’offrir les pouvoirs nécessaires à la traque des ennemis trop puissants pour le frêle corps de base du chasseur. Et il permettait également au taciturne Yautja de faire la conversation et ne pas perdre sa santé mentale dans la solitude et le désarroi. Il était au moins bon d’avoir un ami. Le couteau se contenta de se calmer.
Sa demande envers Auguste n’eut cependant jamais de réponse, car le démon aux yeux d’or préféra expliquer lui-même sa condition. Comme tout bonne crapule en col blanc, il fallait peut-être éviter de le croire automatiquement, mais son récit était tel : il était un être des “enfers”, conçu pour voyager et propager le vice dans l’univers. Un bien mauvais personnage. Mais il fut ensuite enfermé dans un corps humain qui le ramènerait supposément à la vie à chaque “mort” physique. C’était un phénomène bien proche de “l’immortalité” qu’offrait la lame qui parle au géant bien moins bavard. Mais, cependant, il fallait faire attention : Hish-Qu-Ten y parvenait à travers le présent de son ami, tandis que c’était une véritable malédiction qui s’abattait sur Mammon et ses compères. Il réclama alors l’aide du colosse ainsi que de l’être humain pour pouvoir parvenir à sa quête. Un “non” fulgurant ressortit alors de la bouche du second, qui lui expliqua que jamais le corps des septs frères et soeurs ne fut véritablement détruit, mais confirma le reste du récit comme étant vrai. Un claquement de dents se fit entendre sous le masque du chasseur, et il planta Peine sur une table, avant de s’approcher lentement du démon.
”M-m-mais… les morrrrts des enf-f-fers… ne le mérrrrritent-t-t-ils pas ?...”
La lame sembla confuse, suivant de l’oeil le géant bègue alors que ce dernier entamait une marche lente vers l'être aux yeux dorés. Les mains levées, d’un pas lent, il montrait qu’il n’était plus apte à se défendre. Et alors que le couteau était bouche bée et qu’Auguste devait certainement sentir la terreur l’envahir, le Yautja s’approchait, délicatement, sans aucune once d’aggréssivité dans sa marche. Il pouvait même dégager une aura d’amitié. Une envie de se laisser approcher par ces mains puissantes et pourtant précises et agiles. Oui, il n’inspirait plus du tout la hargne. Seulement la volonté d’aider un oiseau hors du nid.
”J-je… peux vous zzzzz’aider… dans v-v-v-votre mis...sion.”
Il s’arrêta à un mètre du démon. Il était si serein. Son masque qui cherchait à cacher son visage ne pouvait empêcher de laisser irradier cette tranquillité de l’âme. Un sentiment de protection ne pouvait que se répandre dans la pièce. Ou bien c’était une sensation d’incrédulité face à cette approche soudaine ? Avec prudence, il posa sa main sur l’épaule de Mammon. En guise d’amitié. Cela commença par un bras qui se tendit lentement, avant d'atterrir à côté de son cou. Il resta un instant comme ceci, pour montrer qu’il n’était pas dangereux. Un geste d’amitié. De paix.
"Hish ! Il s'enfuit !"
Il semblerait qu’Hish n’ait pu user de son calme habituel pour calmer une cible potentielle. Alors qu’un bruit d’explosion se fit entendre au loin, les quadriceps du chasseur se contractèrent. Inarrêtable mastodonte, il se lança à la poursuite de Mammon, qui venait de bondir en arrière. Il n’était pas question de laisser un personnage responsable de perpétuelles souffrances s’en tirer comme cela. Quand bien même le chasseur n’était pas un homme de Dieu, il connaissait le bien et le mal. Et il savait très bien qu’un immortel laissé ainsi dans la nature ne ferait que causer davantage de problèmes. Ses pieds décollèrent du sol, laissant les marques de leurs appuis. Sa Force Supérieure ne s’appliquait pas uniquement à ses bras mais également à ses jambes, lui assurant un saut incroyable. Il put donc aisément ratrraper le démon en plein vol, une de ses mains vers l’avant et son regard centré vers lui. La chasse était ouverte.
Sa main s’accrocha alors à la gorge de l’infernal avec la rapidité d’un croiseur spatial, alors qu’une aura étrange l’envahit. Ses yeux brillèrent au vert, et il se mit à tourner, défiant toute gravité. Des éclairs sortirent de son corps, alors qu’il se préparait à faire sa technique de finition… au début d’un potentiel combat. La toupie vira alors sur le côté, et une énergie violette sembla sortir de ses veines. L’Envoi en Enfer. Une concentration massive d’énergie pour une attaque, qui pouvait très bien être une prise. C’était ainsi que le Yautja profitait de la force gargantuesque qui lui était offerte par son camarade d’origine tout aussi démoniaque que leur opposant. Le tourbillon se rapprochait davantage d’un trou noir qu’autre chose. Un trou noir qui n’absorbait rien. Et finalement, arriva le clou du spectacle. Après douze secondes d’intense rotation, le pauvre Mammon fut plaqué au sol et une énorme onde de choc se fit ressentir, brisant les vitres des bâtiments aux alentours. Ainsi, l’être infernal était encastré dans le trottoir. S’il avait sûrement une colonne vertébrale en miette et un esprit dans l’inconscience, le sociopathe était apte à survivre. Le guerrier resta à genoux, une main posée contre le plexus solaire de celui qui devait voir des oiseaux tourner autour de sa tête, et l’autre sur son bracelet, tapotant deux trois informations sur les touches présentes dessus. Le nombre de combinaisons possibles avec trois touches était incroyable. Il fallait juste se rappeler qu’est-ce qui correspondait à quoi.
Le chasseur leva alors la tête. Il était devenu bien silencieux, avant de se lever, solennellement. Dans le reflet de son masque se trouvait un spectacle fortement attristant. Une tour terminant sa chute vers l’arrière. Un bâtiment rempli de gens. Personne ne pouvait survivre à une chute comme celle qui séparait le troisième étage du sol. Le bâtiment s’éclata sur le goudron de la route qui se tenait derrière. Par chance, les gens avaient pensé à fuir la scène. Mais les habitants du tas de briques et de béton, eux, ne pouvaient s’en sortir. Peut-être que le guerrier aurait pu tenter quelque chose ? Mais disposait-il de pouvoirs capables d’empêcher un tel phénomène de se produire ? Non. Non, il n’aurait rien pu faire…
"C’est pas grave, Hish. Il pourra plus jamais faire la même chose, ainsi."
Peine s’était rapproché de la scène, créant de multiples mains d’ombres pour rejoindre son meilleur ami en rampant sur le mur tel un mille-pattes. Mais le guerrier ne se retourna pas. Il semblait… vide. Il n’y eut plus de voix dans les ruines. Il n’y eut plus rien hormis des restes de flammes dans les débris.
[Message édité, comme demandé.]
Dernière édition par Hish-Qu-Ten le Jeu 2 Aoû 2018 - 13:59, édité 1 fois
Seven Deadly Sins
Démon
Age : 47 Date d'inscription : 28/11/2017 Nombre de messages : 216Bon ou mauvais ? : Individualiste Zénies : 1663 Rang : -
Sujet: Re: Le Texas les retient Mar 31 Juil 2018 - 22:08
Bien. À présent, si vous le permettez, nous allons revenir quelques minutes en arrière. Car beaucoup de choses se sont passées en un seul post, ou plutôt sont supposées s'être passé. En effet, comme nous le savons tous, un post ne décrit pas vraiment les évènements tels qu'ils se sont produits, mais plutôt les intentions de son auteur. Ce n'est qu'une fois que chaque intervenant s'est accordé sur une version commune de l'histoire que nous obtenons la version définitive du récit, qui peut être similaire à la version d'intention si tout se déroule comme prévu. Malheureusement, dans notre cas, attention, alerte spoiler, les choses ne se sont pas passé exactement comme prévu pour le prédateur, et nous allons voir pourquoi tout-à-l'heure. Mais avant cela, il nous faut remonter le temps de quelques instants, car nous allons encore devoir faire un voyage dans la tête du démon de l'avarice, afin de connaître sa réaction face aux réponses de ses interlocuteurs.
Martis avait proposé un marché à ses deux interlocuteurs qui redoublaient d'efforts pour lui mettre des bâtons dans les roues, alors même qu'il s'était tenu à carreaux. C'était tout de même incroyable. Le démon avait simplement voulu passer une soirée tranquille et en profiter pour s'enrichir un peu en jouant de sa chance incroyable, sans provoquer la moindre embrouille, sans faire le moindre faux pas. Il n'avait rien fait, ce jour-là, qui puisse justifier qu'on veuille le mettre hors d'état de nuire, à part gagner au Poker en utilisant son pouvoir pour tricher un peu. Il n'avait blessé, insulté ni tué personne, et même lorsqu'un membre de la mafia l'avait menacé, il était resté passif alors qu'il aurait pu le tuer d'un claquement de doigt. Martis avait passé une journée comme un être humain normal, qui ne cherche pas les ennuis. Des sept démons, il était certainement l'un des plus calmes et l'un de ceux créant le moins de problèmes, avec Solis et Veneris. Mais il avait fallu qu'un être humain possédant un pouvoir hors du commun et à la curiosité un peu trop exacerbée s'intéresse de trop près à lui et se mêle de ce qui ne le regardait pas, pour que tout parte de travers. Si l'on ne prenait en compte que les actions récentes, on pouvait légitimement se demander qui étaient les gentils et les méchants. Le mec qui n'avait causé de tord à personne - à part en gagnant à une partie de Poker, dont tous les joueurs connaissent les risques - et qui voulait tranquillement profiter de sa soirée dans le luxe, ou bien les deux autres qui s'acharnaient sur lui pour lui gâcher sa soirée et qui le menaçaient de le tuer, essentiellement parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec ses idéaux économiques ? Ce n'était pas comme si le tuer allait changer quoique ce soit à l'état dans lequel se trouvait l'univers. Même s'ils en étaient capables, cela ne ferait pas disparaître l'avarice qui rongeait le cœur de la plupart des races. Mais malgré cela, face à deux personnes qui s'acharnaient sur lui alors qu'il n'avait rien demandé à personne, face à deux êtres en total désaccord sur ses convictions personnelles, face à deux mortels qui n'avaient pas vécu le millième de son existence et qui étaient complétement insignifiants de son point de vue, Martis restait courtois, poli, arrangeant, et prenait même soin de leur proposer un marché qu'ils ne pouvaient pas refuser. C'était une chance inouïe pour eux, une chance de sauver des vies, et pas uniquement les leurs. Une chance pour tout arranger calmement, entre adultes respectables et raisonnables, sans violence, sans effusion de sang. Il était prêt à troquer un peu de sa liberté contre la protection d'un guerrier et le pouvoir rarissime de connaître les passés des gens, ce qui lui paraissait être un bon investissement, au final. Mais malgré tous ses efforts pour garder la situation sous contrôle et éviter que les choses ne dérapent et qu'il y ait des morts inutiles, le jeune humain qui avait tout déclenché initialement refusa sa proposition, d'un simple "Non" qui ne se fit pas attendre, et qui arriva comme une claque que Martis se prit en pleine face.
Le démon aux yeux dorés était interloqué. Il n'en croyait pas ses oreilles. Comment un humain insignifiant qui n'existait que depuis une vingtaine d'années pouvait-il refuser la gracieuse proposition d'un Prince de l'Enfer ? Est-ce qu'il se rendait compte de ce qu'il venait de refuser, et par la même occasion de déclencher ? Avait-il la moindre idée du nombre très restreint de personnes à qui Mammon avait fait une telle faveur ? Ce n'était pas donné à tout le monde de passer un contrat avec l'Avarice en personne ! Comment pouvait-il ne pas saisir une telle opportunité ?
*Et après, ça s'étonne de pourrir dans la misère...* pensa t-il après la réponse négative d'Auguste.
S'il était incapable de prendre les bonnes opportunités lorsqu'elles se présentaient à lui, ce n'était pas étonnant qu'il n'élève pas son rang social et reste bloqué en bas de l'échelle. Mais Martis était tout de même bien forcé de reconnaître le courage de ce jeune homme qui paraissait si peureux au premier abord. Car Williams ne se contenta pas de refuser la proposition plus qu'alléchante et particulièrement exceptionnelle du démon. Non, en plus de cela, il évoqua l'idée de quand même les surveiller, sans pour autant les aider ! Quel toupet ! Quelle témérité ! Bien entendu, il était hors de question pour Mammon d'accepter cela. S'ils passaient un marché, ce devait être donnant-donnant. Mais s'ils voulaient juste le surveiller sans pour autant l'aider, alors le démon serait obligé de se défendre.
Auguste demanda son avis à Hish-Qu-Ten, concernant la possibilité de surveiller les sept démons. Cela ne sentait pas bon pour Martis qui songeait déjà à un moyen de fuir, puisque visiblement il ne parviendrait pas à les convaincre, et qu'entamer un combat était une très mauvaise idée compte tenu de l'arrivée imminente de Mercurii qui ne comprendrait rien à ce qu'il se passe.
Mais contre toute attente, le prédateur se montra moins tranchant sur la question. Il semblait hésiter, demandant si les âmes qui se trouvaient en Enfer ne méritaient-elles pas de souffrir, auquel cas Mammon, Satan et les autres ne faisaient que leur boulot, à savoir punir les âmes de ceux qui, du point de vue des anges et d'Enma, n'avaient guère le droit d'accéder au Paradis à cause de la vie peu vertueuse qu'ils avaient mené. Puis l'extra-terrestre planta son épée dans une table - notons que nous étions toujours sur la terrasse extérieure du casino depuis le début de cette petite histoire, et que Martis était toujours adossé à la barrière du balcon, alors que le vide derrière lui représentait sa seule échappatoire. Le prédateur s'approcha ensuite lentement de Mammon, avec des intentions qui semblaient pacifiques.
Grave erreur que de penser que Martis allait se laisser approcher de la sorte par un guerrier dont il ne connaissait rien. Des sept démons, il était sans doute le plus prudent, et le plus méfiant, ça allait peut-être de pair avec son esprit calculateur et organisé. Durant ses milliards d'années d'existence, il avait appris à se méfier de tout le monde, et n'allait certainement pas accorder sa confiance au premier venu. Il était bien placé pour savoir que l'on ne pouvait faire confiance à personne dans ce bas-monde, lui-même n'étant pas digne de confiance. Et il se méfiait en particulier des anges ou de ceux qui s'approchaient avec des intentions trop amicales, car cela cachait toujours quelque chose. En outre, son avarice le rendait quelque peu paranoïaque, comme on avait d'ailleurs pu le voir au début de notre histoire, puisqu'il craignait une simple poignée de mains avec un être humain ordinaire, par peur qu'on lui vole l'un de ses biens, qu'il s'agisse d'une montre, d'une bague ou encore d'un porte-feuille. Finalement, c'était son passé qui lui avait été volé, comme quoi il avait eu raison de se méfier de lui en premier lieu. Et il continuait de se méfier de Hish-Qu-Ten également, quels que soient ses mouvements pacifiques ou une quelconque pureté émanant de son aura, peu importe qu'il ait un jeu d'acteur hors du commun et particulièrement étonnant pour un membre de son espèce. Mammon pourrait faire face à un ange d'une pureté immaculée qu'il s'en méfierait quand même. "Ne t'approche pas davantage." affirma t-il au prédateur alors que ce dernier avait entamé une lente marche dans sa direction, les mains levées.
Le prédateur affirma qu'il pouvait les aider dans leur mission, tout en continuant de s'approcher de lui, ignorant ce qui était un premier avertissement. Martis plissa des yeux, et répondit d'un ton sec :
"Si tu veux m'aider, commence par rester où tu es. Je ne me répéterai pas."
Non, Mammon n'avait aucune intention de laisser High-Qu-Ten s'approcher de lui encore un peu plus, et encore moins de se laisser toucher - d'autant plus qu'il détestait qu'on le touche. Malheureusement, le prédateur ne l'écouta pas, une fois de plus, et continua de s'approcher. Martis soupira.
"Tant pis pour vous." Il n'avait finalement plus le choix. Puisque le prédateur continuait de s'approcher de lui, faisant mine d'ignorer l'ordre de Martis, ce dernier se devait d'agir. Il était bien obligé de mettre ses menaces à exécution. L'erreur du prédateur avait été de sous-estimer Martis. Ce n'était pas parce qu'il avait une apparence humaine aux allures de trader, et qu'il faisait tout son possible pour éviter les confrontations physiques, qu'il n'était pas capable de se défendre. L'habit ne fait pas le moine. Bien que ses pouvoirs étaient grandement diminués dans ce corps humain, Martis avait quand même une puissance largement supérieure aux autres êtres humains. Il était même capable de rivaliser avec les Saiyans de bas rang, même s'il était loin de pouvoir égaler le niveau d'un Super Saiyan. Si Martis essayait d'éviter les confrontations, ce n'était pas par faiblesse, ni même par manque de courage. C'était tout simplement parce qu'il considérait cela comme une perte de temps. C'était bien simple, un homme mort était un homme qui ne pouvait plus rien lui apporter - sauf dans son royaume en Enfer s'il parvenait à récolter l'âme de l'homme mort. Donc il ne voyait pas d'intérêt à tuer les gens, et se battre était une perte de temps puisqu'il n'y gagnait rien. Et s'il y avait bien une chose qui l'insupportait, c'était de perdre son temps. Voilà pourquoi il évitait les conflits, bien qu'il avait la capacité de se défendre contre de redoutables menaces. C'était pour toutes ces raisons qu'il n'était pas du tout enjoué par ce qu'il allait être obligé de faire incessamment sous peu, mais il n'avait guère le choix.
Par conséquent, dés que le prédateur fit un pas de plus après la dernière mise-en-garde de Martis, et bien avant qu'il ne soit assez près pour pouvoir le toucher, le démon effectua un grand bond en arrière pour passer par-dessus la balustrade, tout en claquant des doigts avec sa main droite. Au même moment, une puissante déflagration ravala les deux premiers étages, le rez-de-chaussée et le sous-sol d'un grand immeuble situé en face du casino, de l'autre côté du boulevard. Si la police venait tout juste d'arriver sur les lieux et commençait à peine à établir un périmètre de sécurité, il était encore bien trop tôt pour qu'elle ait pu faire évacuer les citoyens alentours. Hors, l'immeuble d'une trentaine d'étages qui faisait face au casino abritait plus de cent personnes. D'un simple claquement de doigts qui passait presque inaperçu, en utilisant sa puissante technique Free-Fire qu'il pouvait utiliser trois fois par jour, Martis avait déclenché instantanément un gigantesque incendie sur quatre étages : le sous-sol, le rez-de-chaussée, le premier et le deuxième étage. D'un seul coup, le feu s'était propagé à travers ces différents étages, très rapidement, réduisant en cendres une dizaine d'innocents, en quelques secondes. Félicitations, Hiqh-Qu-Ten, tu es responsable de la mort de plusieurs innocents. Ce n'est pas comme si on ne t'avait pas prévenu. Voilà ce qu'il se passe, quand on joue avec le feu...
Mais la dizaine de personnes réduits en tas de cendres n'était qu'un début, car le feu allait continuer à se propager dans les étages supérieurs assez rapidement. Mais le pire était encore à venir. La chaleur était si intense qu'elle affaiblissait les fondations de l'immeuble au sous-sol, et d'ici quelques minutes, il y avait de fortes probabilités pour que les fondations lâchent, et que l'immeuble s'effondre sur lui-même. Façon World Trade Center. Emportant avec lui plus d'une centaine d'innocents qui n'auraient pas eu le temps de fuir, sauf en sautant par les fenêtres pour s'écraser lamentablement au sol et connaître une mort peut-être plus rapide. Et connaissant la chance inouïe de Martis, quand il y avait une "forte probabilité", ça voulait dire que ça allait forcément arriver.
Mais pourquoi s'attaquer à des innocents gratuitement, me demanderez-vous ? Et bien, c'était assez simple. Pour Martis, c'était un moyen de gagner du temps. L'extra-terrestre ne pourrait à la fois le poursuivre et aider les gens pris au piège dans l'incendie, il allait devoir faire un choix. Et Martis pariait sur le fait qu'il allait vouloir sauver les innocents plutôt que le pourchasser, puisqu'il était sensé être gentil. Il aurait pu s'attaquer directement à Hish-Qu-Ten, mais il ne connaissait pas ses capacités, alors peut-être que le prédateur aurait trouvé un moyen de contrer sa technique et que cela aurait été une perte de temps et d'énergie. Il aurait également pu s'attaquer à Williams, mais il ne l'avait pas fait pour deux raisons. Premièrement, il pouvait encore servir. Deuxièmement, mathématiquement, il valait mieux exterminer 10 personnes et en mettre 100 en danger, que mettre en danger une seule personne. Si Hish-Qu-Ten n'avait qu'une seule personne à aider plutôt que plus d'une centaine, il y avait plus de chances pour qu'il choisisse de la sacrifier et qu'il se mette à la poursuite du démon. Mais là, avec plus de 100 vies en jeu, il y réfléchira à deux fois. Martis était désormais all-in. Son adversaire allait-il le suivre, ou se coucher ?
Alors que le corps du business-man venait de passer par dessus le garde-corps du balcon et qu'une déflagration avait complétement ravagé la partie basse d'un immeuble de logements situé face au casino, et ce quasiment instantanément, l'extra-terrestre n'avait quelques millisecondes pour réagir et prendre une décision. Poursuivre Martis, ou bien foncer vers l'immeuble et essayer de sauver le plus de gens possibles avec ses super-pouvoirs de gentil héros ? Il était si pressé par le temps qu'il devait quasiment agir à l'instinct, en effet il n'avait guère le temps de se poser des tonnes de questions et de réfléchir à tous les dénouements possibles. Mammon espérait donc qu'en tant que soi-disant héros et protecteur des innocents, son adversaire choisirait d'aider plutôt que de détruire. Mauvais calcul.
Contre toute attente, le prédateur se rua sur le démon aux yeux d'or, sans perdre une seule demi-seconde. Le corps humain de Mammon avait à peine commencé à chuter que la poigne du géant en armure se serra autour de sa gorge. Une expression d'étonnement caractérisée par un écarquillement des yeux put se lire sur l'avare. Il avait, semble t-il, fait une petite erreur de calcul. Peut-être avait-il sur-estimé la bonté de son ennemi. Ou bien sa capacité à pouvoir aider les innocents en danger. Ou encore sa capacité à réfléchir rapidement pour pouvoir trouver une solution lui permettant de sauver le plus de monde en un temps record. Martis avait tenté le tout pour le tout, avec ce qu'il pensait être une bonne main. Mais la main de son adversaire était plus forte encore, il ne s'était pas couché, il l'avait suivi, et désormais cette puissante main l'empoignait à la gorge et bloquait sa circulation sanguine ! La suite se passa très rapidement, et pour tout vous dire, même Mammon ne comprit pas grand chose à ce qu'il se passait. Il se mit à tournoyer très rapidement sur lui-même jusqu'à ne plus savoir où il était, puis soudain il ressentit une très grande douleur sur la totalité du corps, vers l'arrière, alors qu'il venait de s'encastrer dans le sol, allongé sur le dos.
*Okay, ce gars-là est costaud. J'avais raison d'éviter la confrontation.* pensa t-il alors qu'il venait de s'encastrer et que la main du Yautja était posée contre son torse pour l'empêcher de se relever, au cas où.
Mais comment cela se faisait-il que Martis était encore capable de penser de façon raisonnée ? Ne devait-il pas être inconscient après un tel choc qui avait consumé la majeure partie de l'énergie de son ennemi ? Ce combat n'aurait-il pas dû toucher à sa fin avant même d'avoir véritablement commencé ? Non, certainement pas. Car Martis avait bien le droit à une Dernière Chance. La Dernière Chance, la seule et l'unique. Un atout qui lui garantissait de survivre à n'importe quelle attaque et de se rétablir aussitôt, comme si cette dernière attaque n'avait tout simplement pas eu lieu. Toutes les blessures provoquées par la dernière offensive étaient instantanément guéries. Une technique de dernier recours, une technique ultime faite pour contrer les plus puissantes attaques de ses adversaires. En contrepartie, il ne pouvait l'utiliser qu'une seule fois dans un combat, car même si la technique lui permettait de se soigner physiquement (et de ne soigner que les blessures infligées par la dernière technique adverse, et non pas celles antérieures bien que dans notre cas présent il n'y en avait pas), il devait consommer une très grande partie de son énergie pour y avoir recours, ce qui expliquait pourquoi il ne pouvait pas l'utiliser deux fois de suite. Il avait rarement eu besoin de recourir à la Dernière Chance, mais c'était bien la première fois qu'il était obligé de l'utiliser dés le début du combat. A croire que son adversaire voulait terminer cela de façon très expéditive.
Bien, maintenant que les deux protagonistes avaient utilisé leurs ultimes pour que l'une annule l'autre, de façon totalement imprévisible bien entendu, ce n'était pas comme si c'était ce qui se passait dans quasiment tous les combats du forum, nous allons pouvoir véritablement commencer ce combat. Ainsi, les deux personnages allaient pouvoir s'échanger leurs x3 pour les annuler mutuellement puis s'enchaîner des illimitées jusqu'à ce que l'un des deux décide d'en avoir marre et de laisser gagner l'autre, dans le meilleur des cas.
Les deux adversaires étaient donc à égalité, à ceci près que Martis était encastré dans le sol bien qu'il n'avait aucune séquelle, et le Prédateur le maintenait contre le sol, la main posée contre le torse du premier sus-cité. Mais les deux êtres avaient tous deux dû consommer une très grande quantité d'énergie, l'un pour infliger son coup le plus puissant, l'autre pour y survivre et en guérir, autrement dit pour l'annuler mais en deux temps au lieu d'un seul temps. En effet, la différence entre la Dernière Chance et une technique d'annulation pure et simple d'ultime, c'était que Martis se prenait bel et bien l'attaque dans un premier temps, donc il souffrait terriblement durant quelques secondes grand maximum, tout en étant sûr d'y survivre et en étant soigné aussitôt. Une technique d'annulation pouvait donner l'impression à l'assaillant que son adversaire était invincible puisque sa technique ne faisait aucun dégât. Dans le cas de Martis, cela donnait plutôt une impression de quasi-immortalité : son corps était cassable, mais il pouvait le soigner presque complétement. Cela pouvait avoir un certain impact sur le moral de l'adversaire. Imaginez-vous en train de lancer votre plus puissante attaque - et donc de perdre une grosse partie de votre énergie par la même occasion - et de constater que votre adversaire en est sorti indemne ou a pu complétement en guérir. Cela a de quoi démoraliser. D'autant plus que l'attaquant ne pouvait pas savoir que la technique utilisée pour encaisser son attaque était à usage unique. En d'autres termes, si Hish-Qu-Ten se rendait compte que Martis n'avait subi aucun dégât - ou tout du moins qu'il s'était complétement rétabli en très peu de temps - il pourrait penser que le démon serait capable de se soigner encore et encore, après chaque assaut, d'autant plus qu'il avait pu le faire après sa plus puissante attaque. Mais Martis était dans le même cas. Il ignorait qu'Hish-Qu-Ten avait utilisé sa plus puissante attaque, par contre il savait bien que lui-même ne pourrait plus utiliser la Dernière Chance par la suite. Il se disait donc que si son ennemi refaisait la même attaque, il allait être en très grande difficulté. Par conséquent, pour lui, il fallait trouver un moyen de fuir le plus vite possible, mais d'abord il fallait faire croire à l'adversaire qu'il avait été très affaibli par son attaque.
Ce fut la raison pour laquelle Martis resta immobile, allongé, toujours encastré, n'essayant pas de se dégager de la prise du prédateur qui le maintenait au sol. Après tout, sa guérison n'était pas si flagrante que ça dans le cas présent. Ce n'était pas comme s'il avait eu un membre arraché qui aurait repoussé instantanément. Non, dans le cas présent, ça avait juste été quelques os brisés, notamment la colonne vertébrale. Mais on ne pouvait pas vraiment savoir si elle était cassée ou non juste en le voyant de l'extérieur, sauf si on l'analysait avec une vision aux rayons X pour voir son squelette par exemple. C'était tout-à-fait envisageable étant donné qu'il possédait un casque doté d'une grande technologie. Mais dans le doute, autant faire semblant d'avoir mal et d'être neutralisé, jusqu'à attendre une bonne opportunité pour agir. Cela n'allait d'ailleurs pas tarder à se produire.
En effet, cela faisait pas mal de temps déjà que l'extra-terrestre avait un contact physique avec le démon de la fortune, des richesses et de la chance. Martis avait donc eu tout le loisir de lui absorber une importante quantité de chance. Autant dire qu'il était gonflé à blocs. Laissez-moi vous expliquer ce que cela signifiait. Dans l'état actuel, Martis pourrait jouer avec n'importe quelle machine à sous, il était sûr de toucher le Jackpot plusieurs fois de suite. Il allait certainement devoir payer le prix fort pour cela, dans un futur à moyen terme, et allait sans doute le regretter, puisqu'il venait de déséquilibrer complétement l'ordre naturel de la chance. Mais une chose était sûre : vu la quantité de chance qu'il avait emmagasinée, il était à l'abri du mauvais sort jusqu'à sa métamorphose. Le malheureux Hish ne pouvait pas en dire autant, mais il pouvait se réconforter dans sa malchance. Si ça avait été un simple humain à la place du prédateur, avec son niveau actuel de chance, particulièrement bas, il aurait 99% de chances de connaître une mort complétement improbable, à chaque minute qui s'écoulait. Martis était capable de tuer des êtres lambdas facilement avec cette technique illimitée, il lui suffisait d'absorber une grande partie de la chance d'une personne pour que celle-ci trouve la mort dans les minutes qui suivent, dans des circonstances que personne n'aurait pu prédire. Mais Hish-Qu-Ten n'était pas une personne lambda, il n'était pas un PNJ que n'importe qui peut tuer du petit doigt, il était un personnage important, ce qui lui conférait une grande résistance. En d'autres termes, il n'aurait aucun mal à survivre à tous les éventuels malheurs qui allaient pouvoir s'abattre sur lui dans les prochaines minutes de façon complétement improbable.
L'immeuble s'était donc effondré dans un vacarme tonitruant, recouvrant de poussière tout ce qui se trouvait dans les alentours, y compris les corps de Martis et de Hiqh-Qu-Ten. C'était la panique dans les rues, les gens criaient, pleuraient, il y avait des sirènes de police, de pompier et d'ambulance partout, et évidemment, certains filmaient avec leurs smartphones. Afin d'augmenter ses chances de fuite et de sauver sa peau, Mammon n'avait pas hésité une seule seconde à sacrifier des centaines de vies. Et s'il n'en prenait aucun plaisir, il n'avait aucun regret non plus et n'en ressentait aucune peine. Qu'y avait-il de pire qu'un adversaire sans le moindre honneur qui n'hésite pas à mettre la vie d'innocents en danger pour sauver la sienne ? Car c'était bien ce que Mammon était, et c'était d'ailleurs un point qui le différenciait énormément de Solis, alias Lucifer. Même si Lucifer répugnait les humains tant il les trouvait pitoyables et indignes de respirer le même air que lui, jamais, ô grand jamais, il n'aurait sacrifié des vies innocentes pour se sauver lui-même. Il aurait combattu avec dignité, avec honneur, et avec fierté, sans utiliser le moindre coup bas. Mammon était différent. Moins orgueilleux, peut-être même plus malin, il ne s'encombrait pas de principes inutiles tel que l'honneur. Il était prêt à tout pour arriver à ses fins, même à passer pour un faible ou un lâche, cela ne le dérangeait pas. Malgré tous ses beaux discours éloquents sur la façon dont il avait amélioré l'univers en rendant les gens radins, malgré toute la volonté qu'il avait eue pour éviter le conflit, et alors même qu'il se pensait sincèrement moins dangereux que ses frères et sœurs et bien plus sociable que Satan, il n'était, au final, rien de moins que l'une des plus vieilles ordures de l'univers, et ça, Williams Auguste l'avait bien compris en se faisant spectateur de sa vie faite de corruption, de désastres et d'arnaques. Plus d'une centaine de personnes venaient de mourir pour rien, juste à cause d'un pari que Mammon avait fait, et qu'il avait perdu, de surcroît. Certes, mais ces gens seraient toujours en vie si Hish-Qu-Ten ne l'avait pas attaqué en premier lieu, ou plutôt s'il avait gardé ses distances et ne s'était pas approché davantage comme Martis le lui avait demandé. Le démon n'était donc pas seul responsable dans ce massacre, il avait allumé l'incendie, mais le prédateur avait déclenché l'étincelle, et Williams y avait contribué, d'abord en révélant à tous l'affreux passé du démon, puis ensuite en refusant sa proposition qui n'avait pour objectif que d'instaurer la paix entre eux. Mais seraient-ils seulement capables de voir leur propre responsabilité dans les agissements horribles de Martis ? Allaient-ils ressentir de la culpabilité, seraient-ils rongé par le remord ? Mammon l'espérait bien. Car rien de tout cela ne se serait produit sans eux. C'était là toute l'ironie de la chose.
Comme prévu, la chance sourit rapidement à Martis. Des forces de police ne tardèrent pas à repérer le prédateur plaquant un homme contre le sol. Un extra-terrestre dans une armure sophistiquée et particulièrement menaçante, qui venait de s'attaquer à un être humain fort bien habillé et qui le maintenait au sol. Il ne leur en faudrait pas plus pour l'accuser d'être à l'origine de la destruction de l'immeuble. Après tout, comment pouvait-on prouver que c'était Martis, un simple humain en apparence, qui avait pu déclencher un tel incendie à distance, et ce d'un simple claquement de doigts ? Aucun indice ne permettait de faire un tel rapprochement. En revanche, il était bien plus aisé de penser qu'un extra-terrestre dans une armure emplie de technologie pouvait être à l'origine d'une telle catastrophe, surtout lorsqu'on le retrouvait à proximité du lieu de destruction en train de menacer un simple humain ! Plusieurs policiers se regroupèrent donc autour de Martis et de Hish-Qu-Ten, qui se trouvaient désormais juste devant l'entrée du casino. Ils braquèrent leurs armes sur le prédateur.
"Éloigne-toi de lui ! Les mains au-dessus de la tête !"
Du coup, pour profiter de cette aubaine, Martis en rajouta une couche :
"Ai... Aidez-moi..."articula t-il en faisant semblant de souffrir.
L'un des flics porta une sorte de talkie-walkie à son visage.
"Demande de renforts au Casino Royale de Satan City, nous appréhendons un suspect potentiellement impliqué dans la destruction de la tour, demande intervention de l'unité AET, amenez des ambulances. Terminé."
Bon, en fait, de nombreux renforts étaient déjà en route étant donné que la destruction d'un bâtiment de trente étages en plein centre-ville n'était pas vraiment passé inaperçu. Mais c'était du renfort de renforts ! Et surtout, cette fois, il était question de faire intervenir l'unité AET, l'unité anti-extra-terrestre, des soldats d'élite spécialement entraînés pour contrer les menaces provenant d'autres planètes, tels que les Saiyans par exemple. Le plus ironique c'était qu'il y avait beaucoup d'extra-terrestres dans cette unité, puisqu'ils étaient généralement plus puissants que la plupart des humains. Ah, pendant que j'y pense, puisque j'avais oublié d'en parler dans un précédent post, mais le nom "Casino Royale" du casino n'était pas une faute linguistique, mais bel et bien le nom qu'avait pris le casino, et qui était écrit en grandes lettres lumineuses au-dessus de l'entrée, en référence au titre d'un film d'espionnage britannique. Visiblement, la lame bavarde ne semblait pas le connaître malgré sa grande connaissance des conditions de vie humaines.
Bon, qu'allait faire Hish-Qu-Ten face à ces nombreux policiers qui le considéraient comme le suspect n°1 dans la destruction de la tour ? En tout cas, il s'était certainement déjà rendu compte que quelque chose clochait avec la main qu'il avait posée sur le torse de l'Avarice. En effet, sa main s'était changée en or très rapidement, grâce à la technique "Golden Boy" de Martis. Cette technique permettait de changer n'importe quelle matière en or pour une durée de plusieurs minutes, par un simple contact physique, où qu'il soit. De quoi handicaper l'adversaire pour un futur combat puisque sa main était désormais figée, comme un morceau de statue dorée, il ne pouvait plus la bouger ni même plier les doigts jusqu'à ce que l'effet s'estompe.
*Allez, Dame Chance, sors-moi de là vite fait, bien fait.*
Martis n'avait plus qu'à attendre patiemment que le Prédateur se fasse appréhender par la police, et que lui-même soit envoyé à l'hôpital malgré son absence de blessures. Peut-être prendrait-il la poudre d'escampette avant même d'arriver sur la civière, il verrait en fonction de la situation. En tout cas, s'il continuait de jouer les blessés et se laissait aller dans l'ambulance, Mercurii se réveillerait sûrement sur la route à l'arrière de l'ambulance, ou bien à l'hôpital.
[HRP : Bon, les deux derniers posts sont un peu brouillons, désolé, j'espère que ça reste assez compréhensible pour tout le monde. ]
Hish-Qu-Ten
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Sujet: Re: Le Texas les retient Jeu 20 Sep 2018 - 23:44
"Hish, tirons-nous."
Habituellement, la destruction d’une tour et la présence d’un grand gaillard qui plaquait un mystérieux cadet au sol n’avaient pas de rapports immédiats, y compris aux yeux de la police. Ces derniers devaient d’ailleurs voir des dizaines de milliers d’aliens par jour et donc ne pas automatiquement supposer qu’un non-terrien soit un terroriste. Cela pouvait davantage ressembler à un racket qu’à autre chose. Mais visiblement, par un manque de chance considérable, le chasseur venait de tomber sur une patrouille qui n’avait pas oublié les bonnes valeurs de l’oncle Sam, quand bien même ce dernier avait probablement disparu. Pour peu que Hish-Qu-Ten soit un peu plus foncé de peau, il se serait fait tirer dessus à vue. Mais, fort heureusement, il était déjà bien résistant et toute attaque de la part de ces pauvres humains et de leurs armes pourtant mortelles sur d’autres espèces ne pourraient que l'effleurer. Et puis, il avait “un otage”. Les humains n’étaient pas des fous de la gâchette quand il y avait un tel potentiel de bavures policières. Ainsi, le mastodonte préféra simplement regarder son poignet droit afin de voir la position de son vaisseau. Ce dernier était à sa droite, à plusieurs centaines de mètres, derrière des dizaines de gardiens de la paix avec des réflexions faites un peu rapidement. N’étaient-ils pas censés avoir des mandats ?
”En fait, si je me rappelle bien ils ont des façons de faire différente dans chaque ville. C’est pour donner des sentiments pseudo-nationalistes ou des trucs comme ça. J’avais pas trop compris. Dans tous les cas, c’est la galère."
Hish-Qu-Ten ne lui faisait pas dire. Peine et lui partageaient un sentiment de fatigue intense à l’heure actuelle. Le démon avait l’air bien amoché. Il faudrait éviter de lui donner la mort qui pourrait supposément le guérir. Il existait une prison, sur une station spatiale peu connue qui permettait la cryogénisation des individus dangereux ou immortels. Ainsi, Mammon et ses compères seraient neutralisés pendant un moment important. Mais à l’heure actuelle s’entamait la marche inarrêtable du colosse. Il veillait à n’écraser aucun pied alors qu’il bousculait les hommes en bleu sombre qui tentaient de le maîtriser ou de lui hurler dessus. Il semblait que la malchance ait décidé de multiplier par deux le nombre de flics opérationnels peu avant minuit. C’était incroyable à quel point tout le monde avait décidé de faire la sieste afin d’être frais et dispo quelques dizaines de minutes avant l’heure du crime. Quelle poisse. Une poisse qui d’ailleurs ne fit que s’accentuer lorsqu’il marcha dans un piège à ours. Cela en devenait ridicule. En particulier quand une trappe de ce genre ne pouvait véritablement le blesser. “Humiliant” semblait être une meilleure appellation pour ce petit bijou de la technologie de chasse. En fait, il n’y avait aucune raison pour qu’elle se trouve sur son chemin. Quelque part, un dieu devait se moquer amplement de sa gueule.
”Ils sont plutôt persistants !"
Tel était ce qu’affirmait le couteau qui parle en voyant la dizaine de flics qui tentaient de tacler le colosse depuis la dernière minute. Mais le chasseur, lui, n’avait pas l’esprit à ce genre de choses. Le spectacle de l’immeuble qui s’écroule lui revenait à nouveau en mémoire, malgré ses tentatives de le dégager de son esprit. Des hurlements qui s’arrêtaient une demi-seconde après le fracas des vitres et du ciment contre le goudron et le gravier. Des restes de flammes qui tombaient sur le sol telles une pluie de météorites lors de l'armageddon. Du verre translucide et brillant comme les larmes du ciel. Il semblait avoir enregistré la totalité de l’évènement malgré lui. Malgré le ridicule des forces armées empilées sur lui pour tenter de le maîtriser pacifiquement sans pour autant parvenir à ralentir sa marche, il n’avait de pensées que pour la vie qui venait de disparaître par sa faute.
Soudainement, tous ces êtres aux mêmes habits se dégagèrent dans un brouhaha presque douloureux. D’un réflexe sensationnel, le Yautja attrapa une boule d’énergie à l’aide de sa main gauche qui venait d’être envoyé vers sa tête. Il observa d’où provenait le projectile et put voir qu’un canon fumant se trouvant à l’est de son crâne. L’arme, sur laquelle était marquée “AET”, n’avait rien pu faire contre lui au grand désarroi de ses utilisateurs. Il était certain que cela devait lui paralyser ses facultés motrices à travers un choc électrique. Ou alors ça devait tout simplement lui arracher la tête pour le tuer purement et simplement. Les doigts du guerrier se refermèrent sur la sphère destructrice pour l’annihiler complètement, faisant disparaître la lumière entre ses phalanges.
”Tu frimes un peu, là, non ?"
On avait bien entendu tenté de lui subtiliser Peine, mais ce dernier s’était simplement mis à flotter à côté du chasseur. Il était impossible de le séparer de son maître actuel sans le consentement de l’une des deux parties. C’était une règle de base de la lame enchantée. Mais alors que le couteau avec un oeil s’amusait à faire des remarques pour détendre l’atmosphère, le chasseur voyait simplement son vaisseau sortir de son invisibilité pour se poser devant lui. Mais quelque chose clochait.
Il regarda alors sa main droite. Elle était à présent recouverte d’or. Cela n’était pas bien problématique, car un mouvement de main lui permit de briser cette tentative de paralysie de ses mouvements bien fragile. Non, ce qui était véritablement préoccupant était la présence d’une seule et unique cravate à la place du démon. Alors que la dague s’était mise à regarder dans tous les sens dans l’espoir de retrouver l’exécrable fuyard, le chasseur n’eut qu’à regarder l’heure sur un panneau de pharmacie pas loin pour découvrir qu’il était minuit passé.
Peut-être qu’il aurait pu retourner voir Auguste pour en apprendre plus sur sa pierre. Peut-être qu’il aurait pu tenter de dialoguer avec les policiers ébahis par sa surpuissance et sa volonté de ne pas les blesser. Peut-être qu’il aurait pu chercher un être dont l’apparence et le comportement étaient bien différents dans cette marée d’êtres humains qui l’entourait. Mais il préféra pousser légèrement Peine à l’intérieur du vaisseau avant de fermer la porte et de laisser le véhicule s’envoler.
Quiconque connaissait la dureté de l’échec complet ne pouvait lui en vouloir.
[Williams ayant passé son tour, je fais un post plus court que la normale permettant à moi et Sins de séparer nos chemins.]
Seven Deadly Sins
Démon
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Sujet: Re: Le Texas les retient Sam 22 Sep 2018 - 17:12
Soyons clairs, l'homme le plus chanceux du monde n'était pas dans la meilleure des postures. Encastré dans le sol, allongé sur le dos, et plaqué par un extra-terrestre surpuissant qui aurait probablement pu lui donner des cours de self-défense s'il avait été de son côté. Et ce, à quelques minutes seulement de la transformation qui l'obligerait à rejoindre les limbes du cerveau de ce corps pour laisser sa place à la suivante sur la liste. Ce n'était pas vraiment comme ça qu'il avait eu l'intention de profiter de sa seule soirée de la semaine. Si le démon était tout de même bien plus fort et plus résistant qu'un être humain ordinaire, il était loin d'être un as du combat, contrairement à Solis. Martis n'avait aucune connaissance martiale. Et bien qu'il essayait d'éviter les conflits autant que possible, lorsqu'il n'avait pas d'autres choix que de se battre, il utilisait surtout sa chance et ses pouvoirs tels que la création et manipulation du feu. En terme d'aptitudes physiques pour le combat, la seule chose qu'il avait pour lui, c'était de savoir bien visé, que ce soit avec ses cartes tranchantes qu'il pouvait faire sortir de ses manches, ou bien son pistolet d'or qu'il pouvait matérialiser avec son énergie. Et encore, s'il visait si bien, c'était certainement grâce à sa chance, qui lui permettait de toucher sa cible sans essayer de faire de gros efforts de précision. Et encore une fois, c'était essentiellement sur la Dame de la Fortune qu'il comptait pour se sortir de cette situation.
Maintenu par la main du prédateur au niveau de son col, il était traîné sur le sol comme une simple valise que l'on ferait rouler. Et encore, Hish devait avoir bien plus de délicatesse avec ses bagages qu'avec le corps de Martis. Ce dernier n'avait de cesse de regarder autour de lui, balayant les environs proches du regard, analysant la situation, pour voir s'il pouvait trouver quelque chose d'utile qui lui permettrait de se sortir de là. Les policiers se ruaient sur l'extra-terrestre pour essayer de le tabasser à coups de matraques, ils s'accrochaient à ses bras et à ses jambes pour espérer le ralentir, mais ils étaient bien trop faibles pour être une menace. Même le piège à ours qui s'était retrouvé sur son chemin par le plus grand des hasards ne suffit pas à l'arrêter. L'homme aux yeux dorés vit le vaisseau du prédateur un peu plus loin.
*Il va m'embarquer là-dedans ?... C'est pas vrai !... Bon, à tous les coups, son vaisseau tombera en panne au moment où il voudra décoller, ça pourra peut-être me faire gagner du temps. Tiens ? Mais qu'est-ce que c'est que ça ?*
Dans la cohue, alors que Hiqh-Qu-Ten continuait d'avancer en traînant Martis derrière lui et en repoussant des dizaines de policiers qui s'accrochaient à lui avec le vain espoir de le clouer au sol, l'avare trouva un petit objet sur le sol, juste à côté de lui. C'était une capsule de la société Capsule Corp. qu'il s'empressa de ramasser sans qu'on ne le remarque. Elle était peut-être tombée de la poche d'un policier, quoiqu'il en soit la chance continuait de lui sourire.
*Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur... Mais vu mon taux de chance actuel, ça ne peut qu'être positif.*
Et pour couronner le tout, la cravate de Martis, à force d'être tirée par le prédateur, se desserra toute seule, et de détacha du corps du démon, juste après qu'il eut transformé la main de son agresseur en or.
*Parfait, c'est le moment ou jamais !*
Martis roula alors sur le côté pour s'éloigner, juste après avoir été libéré, tandis que la main dorée du prédateur ne tenait plus que la cravate noire. Au même moment, tous les policiers rués sur le prédateur se séparèrent également, car un agent de l'unité anti-extra-terrestre venait de lancer une boule d'énergie sur le guerrier.
*Voyons ce que cette capsule contient.* Il était 23:59, et l'aiguille des secondes allait bientôt terminer son tour. Martis appuya sur le bouton de la capsule qu'il venait de trouver. Il s'agissait d'une capsule "téléportation" qui lui permettait de se téléporter n'importe où. Pratique pour quitter un danger imminent, il n'aurait pas pu être plus chanceux ! Il l'actionna donc juste avant minuit, et se téléporta loin d'ici, quelques secondes seulement avant sa transformation. Dés qu'il serait transformé, la chance retrouverait son équilibre, et Hish-Qu-Ten ne serait donc plus affecté par la malchance, ce qui lui permettrait de quitter les lieux sans subir une panne de son vaisseau ni d'autres mésaventures.
[HRP : Et voilà, le sujet est terminé pour moi aussi.
La capsule de téléportation trouvée par hasard et utilisée à la fin est celle qui figurait dans mon inventaire et que j'avais gagnée à la loterie (c'était juste un moyen in RP d'expliquer son obtention). J'ai également donné mon objet "Cravate" à Hish, pour le fun. Mon inventaire est donc vide maintenant.
En tout cas, j'ai vraiment beaucoup aimé ce sujet, c'était super cool de RP avec vous !]
Williams Auguste
Terrien
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Sujet: Re: Le Texas les retient Lun 24 Sep 2018 - 18:39
Le surveiller sans pourtant l’aider dans sa quête et le proclamer à haute voix tout en cherchant le soutien d’un alien. En voilà une excellente idée, Williams, je suis certain que le démon avec la compétence de contrôler quelque chose d’aussi puissant que la chance va accepter ceci sans aucune condition. En plus d’un lâche, tu es complètement irréfléchi et je pèse lourdement mes mots. Et en plus, l’alien posa les bonnes questions en demandant si les gens qui sont en enfer ne méritent pas justement de subir les excentricités et les conquêtes de Mammon et de ses frères et de ses soeurs. Monsieur Auguste ne donna aucune réponse, préférant détourner le regard. Est-ce que les gens qui étaient envoyés en enfer le méritent-ils vraiment ? Maintenant qu’un être mortel comme lui savait qu’il y avait une vie après la mort et qu’il sera donc jugé pour ses actions… dans le cas de notre humain constamment encapuchonné, ceci soulevait beaucoup de questions auxquelles il n’aurait pas de réponses à moins de passer l’arme à gauche, et avec cela, une certaine crainte existentielle. Ça peut se comprendre mais je ne vais pas m’attarder sur ceci. Mais c’est plus par manque de temps que par manque d'intérêt pour la psyché fragile du joueur de cartes.
Hish-Qu-Ten avait apparemment comme idée d’aider les démons selon ses propres mots en se rapprochant lentement de Martis Sins qui ne semblait pas avoir envie de son offre. Un avertissement suivi d’un second. Et d’un saut par-dessus la balustrade et d’un simple claquement de doigts, un bruit d’explosion se fit entendre de l’autre côté de la rue. Alors que l’alien poursuivi instinctivement sa cible, l’humain accourut au niveau du balcon pour voir l’immeuble d’en face partir en flammes. Le feu englobait entièrement le bâtiment, consumant les pauvres gens à l’intérieur alors que certains sautaient par la fenêtre pour éviter une mort lente et douloureuse en faveur d’une potentiellement plus rapide. C’était la faute du démon. Malgré le corps d’humain et son pouvoir soit-disant réduit, il en avait encore dans le ventre, je dois adm…
*C’est ma faute…*
Pardon ?
*C’est ma faute ! *
À partir de ce moment-là, sa pensée fut complètement envahie par des sentiments de culpabilité et de peur. Le pauvre se considérait comme l'élément fautif de cette histoire. Bien qu’à mon point de vue, il est celui qui est le moins responsable. Il lâcha le bord du balcon, tremblant, et recula de quelques pas craintivement avant de détaler comme un voleur de la scène du crime. Il ne restait pas pour savoir qui entre le diable et le prédateur allait gagner la confrontation. Le casino est maintenant vide, les dernières choses qui touchèrent le sol étant des baskets de basse qualité et des… larmes ?