Sujet: It's Always Sunny In Boeotia Mar 22 Jan 2019 - 23:12
Épisode I : http://www.rpgdbz.com/t17561-amour-gloire-et-promethee
Parmi les figures emblématiques du panthéon olympique, il est des divinités dont on ignore l'intérêt réel, hormis celui de faire acte de présence, voir d'existence. Autant le dire franchement, Dionysos fait partie de ces dieux qui à l’œil de notre société actuelle font montre d'une certaine exhalaison de loose.
Il est alors de mon devoir d’helléniste approximatif de redorer autant que faire se peut le blason du dieu qui nous couvrit tous de disgrâce et de vice lorsqu'il élu un jour notre modératrice Claire comme intermédiaire direct de ses sombres desseins.
Hors donc, notre histoire, comme bien trop souvent dans les tragédies Grecques, commence à Thèbes. Et comme bien trop souvent dans les tragédies Grecques, notre nouvel épisode du Soap Opéra olympien s'ouvre sur les coups de reins frénétiques du mieux montés des étalons helléniques : Zeus.
Ce soir là, le dieu des dieux avide de chair fraîche, chut âprement des cieux et s'écrasa par pur hasard dans la couche de Sémélé, la (trop ) jeune fille du roi local. Ni une ni deux, point le temps de se travestir en animal, la foudre s’abattit et repartit aussitôt*.
Les écrits d'Euripide nous rapportent que Zeus n'était très certainement pas au meilleur de sa forme cette nuit là, sa divine vigueur probablement compromise par son passage chez Alcmène.*²
Seulement Héra, déesse du mariage et du voyeurisme outrancier et il faut le dire, maintes fois outragée, invectiva de la plus rude des rancœurs son coquin de mari et le somma d'aller prestement nettoyer son affront. Le dieu de la foudre laissa les mois passer, et vint le jour où son flegme ineffable fut brisé par les intempéries matrimoniales.
Contraint d'appliquer les demandes vindicatives de sa douce, Zeus fut frappé de nouveau par lamalchance lors de sa redescente sur Thèbes puisqu'il retomba malencontreusement entre les jambes de Sélémé. Le dieu des dieux étant tenu de connaître les secrets du kaïros, il accepta à contrecœur de saisir l'opportunité et de finir en vitesse d'honorer pareilles courbes juvéniles.
Hop, hop, hop ; Il conclut une fois de plus avec la célérité de la cautère céleste et se mit au travail. D'une volée de son "petit-tonnerre", il mit fin aux jours de la princesse, qui s'éteint sous les ricanements contentés d'Hera et les vagissements... Les vagissements d'un nourrisson ? Μὰ τὸν Δία ! La gourgandine avait un polichinelle dans le tiroir ! Le dieu, qui avait bien plus la fibre parentale que matrimoniale ôta manuellement son fils du ventre de sa mère carbonisée avec le doigté qui lui valait d'être connu par toutes les matrones de l'attique.
Après tout, Hera n'avait jamais mentionné d'effacer aussi l'éventuelle progéniture. Cependant l'enfant n'était pas tout à fait prêt à vivre alors il s'arracha un pan entier de la cuisse, prit soin d'en extraire ses quadriceps galbés pour faire place et y cousit le prématuré marqué par la foudre de sorte à mener sa gestation à terme.
Comble du malheur pour Hera, qui en plus d'avoir été encore une fois trompée, se retrouvait de surcroît avec un énième enfant illégitime sur les bras. Le pire étant qu'elle ne pouvait se plaindre des travers de son mari puisqu'il avait respecté sa parole. Autrement dit : elle fermait sa race.
Mais Zeus n'en menait pas large pour autant auprès de ses confrères olympiens pour autant ; En effet, le dieu du ciel fut contraint de se pavaner avec un fœtus grillé cousu à sa cuisse décrépie tout en continuant évidemment ses escapades libertines nocturnes. Le bambin arrivé à terme, Dionysos était né. Zeus prit le soin de le jeter des cieux direction la Lydie où le jeune dieu y passa une enfance heureuse quoique mouvementée. De fait, puisque l'enfant y sera adoré et vénéré. Il en viendra même à s'entourer d'un cortège de femmes qui lui étaient totalement dévouées, les bien-nommées Bacchantes.
A sa majorité révolue, Dionysos retourna dans sa ville natale, Thèbes, sous les traits d'un étranger encapuchonné suivie de sa troupe de gows sûres. Seulement le retour de l'enfant prodigue ne se fait pas voir d'un bon œil par sa famille et il se heurta au mépris de son cousin Penthée, lui-même fils d'Agavé, la sœur éplorée de Sémélé.
Nul Thébain n'admit sa parenté et la cité refusa la pratique de son culte païen. Pire encore, son propre cousin Penthée contesta son statut de divinité et de l'honorer comme tel. Néanmoins Dionysos n'était pas n'importe qui : déité du théâtre, des spiritueux et de la démence, il décida de plonger TOUTES les femmes de la cité dans la folie.
L'intégralité des dames Thébaines rejoignirent alors la procession de bacchantes et le nouveau dieu les mena à l'orée de la sylve locale afin de se livrer à son culte : le culte orgiaque de Dionysos. Nul ne sait vraiment à quoi s'adonnaient les femmes lors de ces orgies. (ce qui n'est pas vraiment étonnant puisque la pratique de la plupart des cultes relèvent du secret absolu chez les Grecs) Une chose était sûre : l'honneur et la chastété de ces dames était fortement compromise. En d'autres termes, elles prenaient sacrément cher et on soupçonne la présence de satires lors des festivités.
Spoiler:
En guise de vindicte, Dionysos les avait plongées dans la mania. Scolie de circonstance : Ce n'est point de la déesse dont il est ici question mais du mal qui frappe les bacchantes. Sachez que la folie était nonobstant bien vue chez le peuple hellénique ; La raison étant la force suprême des hommes mais aussi la barrière qui les empêches de contempler pleinement les dieux. Dès lors, le fou est celui qui parvient à s'émanciper des chaines de la raison pour mieux voir les dieux.
La mania les invita alors à un comportement démesurément bestial et primitif, pour se rapprocher du divin. D'où la nécessité de l'excursion en forêt, puisque la nature est le lieu de prédilection pour le contact avec le divin.
Les épouses ayant déserté les cuisines et les chambres à coucher, c'était la débandade à Thèbes, et afin de sauver l'honneur et l'intérêt de sa famille le roi Cadmos autorisa le culte Dionysiaque.
Mais son petit-fils Penthée, consterné que sa mère et sa sœur se fassent trousser sauvagement dans les fougères par des boucs ivres à deux pattes habillés en métèques, se fit attribuer les droits de régence par Cadmos et fit enfermer l'étranger qui se laisse étrangement bien volontiers mettre les fers. Le calme revint un temps à Thèbes.
Mais le dieu n'appréciant pas vraiment ses conditions carcérales, il rendit ses adoratrices folles furieuses d'un claquement de doigt nonchalant qui en moins de temps qu'il n'en fallut les bacchanyes mirent à sac Thèbes et afin de libérer l'étranger.
Les femmes repartirent alors dans la forêt festoyer avec l'étranger. Mais Penthée, résolu à sauver l'honneur d'Agavé sa mère et de sa sœur, saisit les sous-vêtements usagés de sa sœurette et courut habillé en petite fille dans les bois, ses attributs encombrants valsant au vent au rythme de sa détermination se sentant fort de constater par lui-même la nature des orgies.
Pas de chance pour lui, observer cette procession relevait du crime religieux. Alors Dionysos fit preuve de clémence et invita sa troupe de bad bitchs à le réduire en charpie ; Penthée tenta d'échapper à l'horreur lubrique qui fut offerte à sa vue de mortel avant d'être décapité et très certainement abusé par une horde d'hystériques dénudées et couvertes de fluides caprins sortant du mont Cithéron, menées par Agavé et sa fille.
La horde des répudiées de Freud revint alors à Thèbes, ou plutôt ce qu'il en restait puisque leur récente évasion avait fait plus d'éclat que mentionné précédemment. Enjambant les cadavres fumants Thébains couverts de sécrétions féminines, ce n'est qu'au moment où Agavé déposa la tête de Penthée au pied du palais en guise de triomphe qu'elle s’aperçut avec horreur qu'elle eut malencontreusement raccourci et fourré son propre fils.
Dionysos surgit alors, triomphant, s'étant vengé à la fois de ceux qui niaient sa divinité et ceux qui ne l'acceptaient que par intérêt ou prudence. Et il fit la fête pendant des semaines, dans les larmes, le sang et le vin, ce qui lui offrit une place de choix en Olympe parmi ses pairs. À vous alors de décider si Dionysos remonte par conséquent dans votre estime.
*
On peut attribuer cette précocité au fait que Zeus est le dieu de la foudre ; Futilité, par archaïsme hellénique il est possible que Zeus se prononce normalement " Zdeus " ( Ζεύς ) un delta s'ajoutant par euphonie, ce qui correspondrait à sa nature de dieu de la foudre, par onomastique primaire. Or ce qui veut dire qu'on peut prononcer Zeus en zozottant mais surtout que son propre nom fait écho à son statut de précoce aussi rapide que l'éclair. Pas de chance mesdames, pas de chance...
*²
Lire " Amour, Gloire et Prométhée " pour plus amples références
Je ne ferais pas suite à ce post, je vous invite à commenter ¯\_(ツ)_/¯
Dernière édition par Pink Guy le Mer 23 Jan 2019 - 12:21, édité 1 fois
MαΓκ II
Autres Races
Age : 24 Date d'inscription : 31/12/2016 Nombre de messages : 465Bon ou mauvais ? : On sait pas trop Zénies : 1280 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Perce-Temps / Chrono-Bond / Kaboom ! Techniques 3/combat : Pose Dramatique / Temps Mort Techniques 1/combat : Coup en Traître
Sujet: Re: It's Always Sunny In Boeotia Mar 22 Jan 2019 - 23:27
Excellent, mais ça souffre de mots mal placés.
Riki
Saiyan
Age : 23 Date d'inscription : 22/12/2016 Nombre de messages : 310Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1375 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Ki Barrier; Image Rémanente; Dark Flasher Techniques 3/combat : Claymore de Ki; Tempête éclair Techniques 1/combat : Final Flasher
Sujet: Re: It's Always Sunny In Boeotia Mar 22 Jan 2019 - 23:27
Ce pimp
Shemesh Perditio
Autres Races
Age : 22 Date d'inscription : 07/05/2018 Nombre de messages : 261Bon ou mauvais ? : Gentille, si si, sérieux Zénies : 800 Rang : -