Chrono-bidouillage

A travers le voile obscur pailleté, un immense vaisseau cargo fuse à vitesse subluminique vers une destination connue d’uniquement des plus hautes autorités de l’armée Cold. Rellum est l’un de ces heureux élus. Il est si enthousiaste qu’il se permet à chaque seconde qui passe d’optimiser la trajectoire du navire stellaire pour qu’il se rendre le plus vite possible sur les lieux. Les astéroïdes aléatoires, les probables pirates spatiaux, les points de surveillances adverses, tout est esquivé avec succès sans laisser de traces. Ce qui est sur le point d’être découvert ne doit pas tomber dans les mains d’êtres inférieurs, seul ceux qui souhaite sauver la galaxie doivent mettre la main sur cette ressource de luxe !
 
Après une journée de voyage discrète et soutenue, le véhicule arriva enfin à son salut : la planète naine de Couquiz. Dans les archives datant de plusieurs siècles, il s’agit d’un vaste caillou à la terre rocailleuse brunâtre parsemé de multitudes de cratères. Malgré une présence d’atmosphère respirable et une vie autochtone primitive, l’armée du seigneur Freezer ne s’est jamais donné la peine de la coloniser car très pauvre en valeur minières et trop compliquée à rentabiliser. Statistiquement, Cette situation ne semble pas avoir évolué dernièrement.
 
*Excellent, cela nous met à l’abris de bien des imprévus.*
 
Le cargo entama l’approche planétaire et alla se poser aux plus proches de la volonté du chef de projet, c’est-à-dire à une dizaine de mètres de l’objet de convoitise qui se situe elle-même en plein creux d’un cratère d’un kilomètre de diamètres. L’atterrissage se fit sans encombre permettant à l’expédition de se mettre immédiatement au travail.
 
Les cinq soldats d’élites firent le guet tout autour de la cuvette. De temps en temps ils usèrent d’ondes sonores pour faire fuir les créatures intelligentes locales : des sortes de scarabées quadrupèdes atteignant à peine le mètre de hauteur. Heureusement leur stade primitif et leur intelligence limité ne posèrent aucuns problèmes. Néanmoins ceux qui furent déjà présent dans le périmètre de sécurité furent proprement exterminés, que soit par les blaster ioniques des troupes ou bien sous les sabots d’onyx du maître d’investigation.
 
Ce dernier ainsi que ses cinq savants se regroupèrent autour du sujet principal, une anomalie spatio-temporelle. En effet, au centre de cette terre concave se trouve une matière unique en son genre. D’un point de vue lambda, c’est comme si l’air se déforme de manière erratique dans une sphère de la taille d’un ballon de football, le tout dans une sombre aura à peine discernable. Quelle est la cause d’une telle chose ? Rellum ne peut qu’émettre soupçons et supposition. Est-ce qu’elle est exploitable ? Sans aucun doute !
 
Les esprits trop étroits n’y verront qu’un moyen absurde de voyager dans le temps. Bien heureusement, le docteur d’acier sait que les chrono-aventures sont tous sauf une bonne idée. Les univers alternatifs peuvent être aussi bien sources de riches rencontres que de mauvaises. Les silhouettes de Mira et Towa laissent encore un frisson binaire dans l’échine mécanique du cyborg. Non, il y a autre chose à en tirer.
 
Plusieurs heures furent nécessaires pour assembler une énorme machine aux multitudes diodes électroluminescentes et écran aux valeurs infinies. A son extrémité, une étrange seringue est pointée à, à peine, dix centimètres de la déformation spatiale. Celle-ci, après une action de levier et des vrombissement rutilants, alla s’engouffrer dans ce qui ne devrait être. Comme prévu, la pique n’est point affectée par la distorsion et débute son rôle de sussions. Goutte par goutte, cette matière sans état précis est aspirée puis condensée dans une fiole. Ce n’est qu’après plusieurs minutes qu’une perle de liquide temporel commence à s’y faire voir. Ce maigre nouveau ravi tous les scientifiques présents sur les lieux de travail. A l’exception d’un seul qui se pressa pour faire un rapport d’urgence au chef de projet qui jeta un œil carmin interrogateur.
 
"Que se passe-t-il ? Y-a-t-il un dysfonctionnement matériel ?"
 
"Non, rien de cela docteur Rellum, l’extraction se déroule sans aucun problème. C’est à propos de la faille en elle-même, bien que cela semble mineure il semblerait que notre opération puisse causer des dommages dans une autre phase."
 
Interloqués, le colosse mécanique prit la tablette de son sujet et analysa les nombreuses variables. Mais bien vite son inquiétude se transforma en indifférence.
 
"Vous avez vu juste, mais le défaut que nous causons est extrêmement bénin si ce n’est à peine notable. Vous pouvez continuer sans retenue."
 
"A vos ordres."
 
Inspiré par l’assurance du géant de carbone, le sbire s’attela à la tâche. L’automate n’a aucun mouron à se faire, son exploitation est bien trop simplette pour attirer l’attention de la fausse chrono-gardienne à la peau azurée, en admettant que celle-ci ait survécu. Et puis ce n’est pas comme si une patrouille temporelle allait débarquer pour lui passer les menottes. En vérité l’existence d’une telle brigade parait complétement improbable vu le nombre de cafouillage spatio-temporelle il y à déjà eut. De toute manière, si tel est le cas, le temps lui-même ne stoppera la vision de Rellum. Un futur de perfection !

Cela fait maintenant une semaine que l’équipe expéditionnaire est en train de pomper l’étrange essence de l’anomalie spatio-temporelle. Personne n’a fait preuve d’oisiveté, que ce soient les soldats qui veillent jour et nuit pour un clame et une sécurité maximale, ou bien les scientifiques qui optimisent à chaque instant le taux d’extraction de l’immense machine. En même temps la simple présence de Rellum, alias le boucher d’Héra ou le savant bras droit du seigneur Freezer, suffit à instaurer une ambiance assidue. Et contrairement à beaucoup d’hypocrite, celui-ci ne rechigne pas à la tâche qu’il s’est imposé et montre ainsi un exemple qui force le respect. Il n’y eut que le repos minimum requis. Et ce n’est qu’à l’épuisement de fa faille, et sa soudaine dissipation, que tous purent soupirer.
 
Bref, au bout de ces sept longues et ardues journées, et malgré la quantité astronomique de réglage effectuée, seulement une vingtaine de millilitre n’a pu être raffiné. Heureusement par ailleurs que tout s’est bien passé, le colosse d’acier à presque honte d’avoir supputer l’existence d’une quelconque brigade du temps. Quelle stupide théorie ! Ce liquide verdâtre légèrement visqueux fut équitablement répartie dans deux flacons en verre ultra résistant par la suite hermétiquement bouchonné. Le premier tube fut remis à l’un des savants et l’autre fut tout simplement conservé par le docteur de titane en toute discrétion, celui-ci s’empressa par ailleurs de le ranger à l’intérieur de sa carcasse pour une protection optimale.
 
L’armée du seigneur Freezer est désormais en possession de fluide temporel, ce qui lui offre une multitude de possibilité d’amélioration. Chrono-booster les gardes d’élites, afin de les rendre bien plus véloce, semble être une approche intéressante. Mais bien que sa dévotion pour l’empire ne fasse que grandir, Rellum songe tout à coup à un petit projet personnel. Une idée qui nécessiterait l’utilisation de son éprouvette et qui permettrait de montrer la véracité de son utopie à tout les réfractaires, et qu’ils sont nombreux. Le géant de carbone se pencha vers ses sbires.
 
"Retournez sur la planète Freezer puis débutez les analyses sur notre précieuse essence."
 
"Vous ne nous accompagnez pas ?"
 
"Effectivement, j’ai quelques obligations que je dois régler. Je vais emprunter le pod de secours du cargo. Ne perdons pas notre précieux temps, dans les deux sens du terme. Exécution."
 
Ainsi les différents larbins embarquèrent à bord du vaisseau principal qui fusa vers la planète de glace, tandis que le fils spirituel du docteur Willow monta dans une petit navette auxiliaire qui prit la direction de … la Terre.

Toriel se sentit rassurée par la réponse du Saïyan, car en plus de lui garantir une certaine sécurité, il était toujours rassurant d'avoir une présence alliée a ses cotés lorsqu'on s'aventurait en terrain hostile. Pour une raison qu'elle ne pourrait expliquer, Bardock lui inspirait confiance, sans doute car elle avait toujours eu une image positive des Saïyan, ayant quelques amis partageant cette origine. D’ailleurs, elle ne manqua pas de remarquer le léger sourire de son partenaire jusqu’à présent impassible, alors qu'ils franchirent le portail vers le lieu de la mission

" Ca te va plutôt bien de sourire. Tu devrais le faire plus souvent"  

Le taquina-elle gentiment avant de sourire brièvement a son tour. En arrivant sur les lieux du délit, Bardock pu aisément se débarrasser des gardes, dont un qui lui servirai de "guide". Elle s'approcha alors de ce dernier pour s'adresser a lui calmement:

" Je ne vous ferai aucun mal, nous venons pour des raisons confidentiels de la part du Docteur Rellum qui nous a confier le lieu de ses recherches ainsi que les code pour y accéder. Il faut également refermer le vortex"

Elle n'avait a aucun moment parler de la Time Patrol étant donné l'annonce d'Auros et il y avait une grosse part de vérité dans ces dires, puisque Rellum lui même avait fait ces révélations au moment ou il s'était rendu.

Toriel se laissa donc guidé par le soldat rendu docile par Bardock, rendant les choses beaucoup plus simple


" sous-base FZ-84 secteur 1337 chambre D-D... "

Marmonna-elle en arrivant sur le lieu indiqué, la ou se trouvait le coffre-fort.

" code de libération... Savonnette du fromage"

Une fois le coffre ouvert, elle prit les fioles a l’intérieur et se tourna vers son partenaire, lui montrant le butin

" Je les ait! le portail maintenant, ensuite, on rentre. Je n'aime pas du tout cet endroit"

Toujours guidé par le soldat, ils se rendirent ensuite a l'emplacement ou se trouvait le portail et Toriel ordonna a leur guide forcé:

" faites le guet je vous prie. Que personne ne rentre ici avant la fin de la procédure"

Elle se mit alors au travail, utilisant sa magie de feu sur le portail qui au bout de plusieurs minutes disparut dans une onde de choc qui projeta la dame chèvre droit sur Bardock, a défaut de lui faire heurter le mur de plein fouet

" Désolé... c'est bon, on peut y aller. Soldat, vous pouvez disposer"

Il ne restait plus qu'a retourner a Coton-City avec les fioles qu'elle gardait précieusement sur elle