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"Fugma, quelqu'un demande à vous voir." Le soldat baisse les yeux et se gratte l'arrière du crane, gêné."Quelqu'un et... une boite."

Le leader des ganshous en sortant de sa demeure présidentielle pourrait en effet voir sur le parvis une femme magma d'un âge mûr, élégante, attendre seule... avec à son côté un énorme cube fermé. Un cadeau ? Un piège ? Un artefact magique ?
Ce cube mesurait peut-être deux mètres, en pierre noire. Il semblait peser plusieurs tonnes... Comment cette femme l'avait apporté ici ? Même cent hommes ne le bougerait pas d'un pouce.

La femme fit une révérence et se redressa, digne. Son corps athlétique laissait supposer que malgré son âge elle était une combattante hors pair. Ses vêtements étaient riches mais étudier pour être pratique et Fugma pourrait sans doute reconnaître le blason brodé, armoiries d'une famille noble et discrète de la planète.
Une famille sans nom, mais de toute façon la nomenclature familiale magmienne n'était pas une tradition. Une famille sans adresse non plus, car assimilé à des ninjas, ils ne se montraient que lorsqu'ils avaient à se battre ou à négocier.
Aujourd'hui venaient-ils à lui pour se battre ou pour parler ?

Quand Fugma approcherait, quatre soldats sortirent de derrière la boite. Il se portèrent autour de la dame et du cube.

"Fugma, c'est un honneur." Dit la dame d'une voix ferme. "Je m'excuse par avance... Mais, je n'ai pas le choix. Notre famille vous a désigné comme la personne la plus apte à réussir là où nous échouons. Nous avons besoin de vous."

Les quatre soldats se postèrent au quatre coins de la boite et d'un même geste synchronisé ils déverrouillèrent le cube.

"Un fardeau que nous avons porté pour vous ces dernières années : l'ironie veut que la pierre Kanja vous revienne."

Elle leva un bras et tous les soldats encerclèrent la femme à genoux : ils posèrent chacun une main sur elle. D'un air hautain elle regarda une dernière fois Fugma avant de disparaître, téléportant du même coup tous les sbires. Il ne resta que le cube devant le Ganshou, dont un côté semblait pouvoir s'ouvrir...