Ça vous arrive d’envoyer un gigantesque message et de recevoir un “ok” ? Très bien, c’est mieux que de se faire ignorer et laisser sur “vu”, mais sur une échelle de dix, un “un” c’est pas tant plus fun qu’un zéro. Après son speech plein d’émotions et d’explications, il s’était fait traiter de type paumé. Heureusement que son portable s’était mis à vibrer à ce moment-là. Qui sait quel type de silence embarassant se serait installé dans la pièce après un commentaire si petit de la part de l’auditeur du grand dialogue. Hé, Marcos, pourquoi tu ne parles jamais de toi, hein ? Qu’est-ce qui t’anime ? Qu’est-ce qui te motive ? As-tu des soucis dans la vie ? Pourquoi tu tentes jamais de t’ouvrir aux autres ? Parce qu’à chaque fois c’est cette même merde qui se produit ! “Oh ben alors t’es un peu bizarre”. Baise ta mère ! Baisez tous vos putes de daronnes !
L’eau bouillante maintenue avec difficulté contre son plexus venait d’être refroidie avec la soudaine surprise.
”Mais je croyais que Bray Wyatt c’était un clown ! Avec les nez rouges et les moqueries là ! Genre il apparaît au milieu de nulle part il casse les couilles avec des tartes à la crème il disparaît comme un putain de Pennywise et après il fait des discours à la télé sur la société ! Il est pas censé être musclé et - et adorable comme un papa Noël, là !”
C’était à ce moment là que Garou fit une petite tirade, présumant le Mothman comme étant destiné à se faire rattrapper par la réalité avant de refuser poliment une offre du nounours à la chevelure excentrique, préférant dire deux trois mots à Monsieur Auros avant de se faire exécuter… probablement. Ah, peut-être qu’il avait affaire à un combattant de la liberté blamé pour les mauvaises choses ? En fait, il avait aucune idée de ce qui se passait. Bray n’était pas un clown, Garou n’était pas un dangereux psychopathe. Quoi de plus ? Ah, ce premier lui parlait à nouveau. Il souhaitait le connaître davantage ? Car il savait qu’il n’était pas un véritable monstre ?
"Écoute, gars, t’as loupé le grand discours où j’essaie de m’ouvrir - heiiin ?! - avant de me faire rejeter. Je ne suis pas forcément méga chaud pour reparler de ma philosophie.”
Quelque chose lui disait qu’il n’écoutait pas forcément tout ce que lui disait le pépère derrière l’écran. Boh, après, ça devait être une menace de mort ou deux de plus. Qu’ils y viennent ! Il était bien plus détendu à l’idée d'affronter ce dangereux Bray si c’était un “simple” type musclé un peu dégénéré dans la tête. Tout le monde était ravagé du bulbe dans cette pièce. Le jeune qui fait des coups de pieds tornades quand il était surchargé d’électricité, le gros qui changeait d’intonation toute les deux phrases et le tas de plumes qui voulait se suicider glorieusement.
"Ah par contre, si tu restes sur la ligne, il faut que je branche mon téléphone parce que tu me pompes de la batterie, Bray - U-une seconde.”
L’immense forme d’ombre et de plumes se déplaça dans l’espace clos, ouvrant à nouveau sa malette. Deux de ses doigts ignobles mélangeant tarse et serre agrippèrent délicatement le fil d’un chargeur qui fut rapidement branché au téléphone, révélant aux deux zguegues que la valise pouvait également servir de batterie portable. Le téléphone fut placé dos contre le toit du compartiment avant de glisser. Il fut remis en place avant de s’écrouler à nouveau. Après trois essais, il parvint à rester posé en diagonale, laissant ce présentateur excentrique visible des autres gens dans la pièce. Les deux phares carmins se posèrent alors sur Garou.
"Avant de partir, on attend ma pote. Elle s’appelle Ciara - c’est elle qu’est morte huit fois. Elle est forte en math et en boniments donc c’est elle qui s’occupe de gérer tout ce qui est récolte des primes. C’est aussi une sadiste autiste qui a une traînée de fumée liquide bizarre noire à la place de la tête. Je sais pas si c’est un résultat de résurrection constante ou si c’est dû à un événement extérieur.”
À l’extérieur, la pluie était toujours en train de tomber. Un éclair passa derrière l’abject représentant de la malchance, un instant pour que Garou puisse voir que ses plaies refermées devenaient déjà des cicatrices sous la fourrure et les plumes.
"Mais cette CONNASSE a décidé de dormir jusqu’à sept heures parce qu’elle est trop handicapée de la tête pour ne pas suivre son TOC de mes deux. “Eugneugneu mon horloge biologique faut que je fasse du vingt-deux heure sept-heure tous les jours” - qu’elle baise sa mère, là !”
Il s’était un peu agité durant cette dernière suite de phrase. Reprenant son calme, il renifla un instant tout en reprenant une allure ballante et tranquille.
"Mais c’est ma partenaire de business et elle peut faire passer une prime de cinq cent zénies à sept cent cinquante plus les frais donc chuis prêt à l’attendre. En plus elle a une super bagnole qui nous évite de nous cogner les files d’attente aux bases de lancement.”
Il se trouva un bloc de béton sur lequel s'asseoir, devenant le troisième angle du triangle de détraqués, faisant face au téléphone sur sa droite et au garçon sur sa gauche.
"En gros, on a pas grand chose à faire pendant quelques heures, et j’ai plus mon portable pour m’occuper. J’ai l’impression de prendre une série en route à son quinzième épisode.”
Il arma ses indexes, se préparant à pointer les gens tout en posant des questions. Garou fut le premier ciblé.
”Toi, comment est-ce que tu le connais ?”
Bray fut la seconde victime de sa rafale de doigts.
”Toi, c’est quoi ton délire, pourquoi les gens disent que t’es un clown ?”
Il écarta enfin les bras.
”Et franchement, les gars, c’est quoi le délire avec Auros, c’est qui ce type et qu’est-ce qu’il fait ?”
Garou
Terrien
Age : 24 Date d'inscription : 26/04/2019 Nombre de messages : 161Bon ou mauvais ? : Introspectif Zénies : 1000 Rang : -
Comme je pouvais m'y attendre, Bray décida de rester à mes côtés, jusqu'à mes "derniers instants". L'annonce de son incapacité à me venir en aide au moment critique m'arracha une grimace, me priver de son aide revenait à réduire mes chances de m'en sortir à... Très très basses. M'enfin, le destin et les conneries qui s'en rapprochent avaient peut-être encore d'autres tours dans leurs poches. Le plus étrange dans l'histoire, c'était de constater que celui qui allait me livrer semblait totalement désintéressé désormais, et discutait avec moi comme si nous étions potes. Pire, il semblait presque m'en vouloir de ne pas avoir plus réagit que ça à tout son charabia au sujet de son parcours. Si cet esprit totalement paradoxal avait, en temps normal, le don de m'énerver, il semblait que je devenais moi-même plus tolérant à ce genre de comportements. Je haussais les épaules, esquissant un sourire en coin lorsqu'il me reprocha entre deux explications de n'avoir pas participé davantage à sa psychanalyse.
Mine de rien, la solitude devait véritablement poser sur ses épaules, puisqu'il décida également de garder en ligne notre bon ami Bray. Après avoir maladroitement positionné celui-ci dans un coin de la pièce, il daigna enfin me répondre quant aux raisons qui nous poussaient à poiroter dans ce coin moisi plus longtemps. Une "amie", étonnamment, était responsable du délai qui nous séparait du départ. Bon, après tout, je n'étais pas si pressé que ça de me rendre sur l'échafaud. La question restait de savoir si rester en compagnie de tout ce beau monde était un meilleur plan que la mort elle-même. Moins étonnant, la manière dont parlait Marcos de ladite Ciara était tout le contraire de la description d'une amie. Pourtant, l'envie de moquerie se fit bien vite la mal dans mon esprit, alors que je comprenais que c'était bien là le signe d'à quel point il tenait à elle. Avant Bray, je n'avais eu personne que je pouvais considérer comme un ami, personne de qui parler de cette façon faussement dégradante. Je m'étais rendu compte que la créature infernale qui m'accompagnait depuis ma première mort avait la même place dans mon entourage que cette Ciara pour Marcos. Un être que l'on s'efforce de critiquer pour ses innombrables défauts, et sur qui on compte pourtant le plus au monde. Alors non, il n'était pas question de rire, au contraire. Une fois de plus, je me rendais compte des similarités que j'entretenais avec la créature en quête de reconnaissance, et ça me rassurait. C'en était dégoûtant.
"Bon. De toutes manières, au point où j'en suis, c'est pas quelques heures de plus à vous supporter qui vont me coûter quoi que ce soit."
Lançais-je alors en reposant à nouveau mon crâne contre le mur qui soutenait déjà mon dos. Alors, les questions de la chimère ne tardèrent pas à pleuvoir, envoyés dans une quantité suffisante à occuper les premières minutes du temps avant le départ. J'inspirais longuement, avant de soupirer en jetant un regard las au téléphone qui affichait toujours l'image de mon compagnon maudit.
"Au début je pensais l'avoir rencontré par pur hasard, juste après ma première résurrection. Mais en fait, c'était plus une sorte de contrat qui nous liait, malencontreusement passé alors que j'm'étais retrouvé dans le monde des damnés. Ce type et moi sommes aussi différents que nous partageons de choses en communs, lui est un monstre brisé aux pouvoirs aberrants, qui pourtant semble lié par des entraves dont je parviens à peine à comprendre la nature, là où je suis un humain qui a lamentablement échoué sa carrière monstrueuse. Et jusqu'à ce que je tombe sur toi le gros insecte, j'avais jamais été aussi libre."
Je poussais sur mes jambes pour me redresser, mon dos commençant à glisser contre la paroi qui m'aidait à supporter ma carcasse brisée.
"Au sujet d'Auros j'en sais franchement pas grand chose, si ce n'est qu'il est assez puissant pour prendre le contrôle d'une planète et visiblement au-delà. J'ai vraiment pas tous capté à son histoire, mais je crois savoir pourquoi il en a après moi. J'ai foutu le giga zbeul dans son royaume avec un connard de guerrier intergalactique que je supportais pas. C'est d'ailleurs le même type qui m'a buté la première fois qui est responsable de notre débarquement. Si tu veux mon avis, ça sent vraiment le plan foireux, impliquant des dieux et des machins du même acabit. Enfin, ça me regarde plus, j'me suis assez frotté à ces connards comme ça et j'aurais bien aimé la paix... Mais c'était sans compter notre star de la soirée, pas vrai ?"
Mon regard ambré se posa sur la silhouette monstrueuse éclairé par à-coups par l'orage, y cherchant les deux loupiottes rougeâtres qui lui servaient d'yeux. Mes canines apparurent dans le même temps, alors qu'un sourire taquin venait fendre mon visage.
Bray Wyatt
Terrien
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Sujet: Re: Une averse Ven 19 Fév 2021 - 12:31
La créature titanesque sembla soudainement se rappeler du nom de Bray Wyatt. Un petit sourire se forma sur le visage du présentateur de la Firefly Funhouse alors que l'homme-papillon commença à insulter indirectement le mangeur de monstre en disant qu'il était comme un clown... non, il était un clown dans le sens le plus littéral du terme. Jeter des tartes avec un nez rouge arrondi avant de disparaître comme un monstre de cinéma. Il finit par éclater de rire à la façon dont il le décrivait maintenant en tant que l'ami de tous.
“Oooooh, tu parles du mangeur de mondes ? Autant je suis d’accord qu’il était un naze incompétent, pas foutu de finir le travail et d’imposer son idéologie au monde, il était loin d’être un clown. Les tartes qui balançaient étaient suffisamment puissantes pour tuer une envoyée des dieux, même s’il a pleuré la mort de cette dernière.”
Il se redressa avant de regarder directement dans la caméra avec ses yeux qui pouvaient percer l'âme de quelconque êtres, mortels ou divins.
“LUI, par contre, le Fiend, ne te pardonnera pas l’insulte que tu viens de lui faire.”
La créature folklorique commença ensuite à raconter sa vie entre lui et sa partenaire dans le monde merveilleux du mercenariat, en train de gueuler à quel point elle la déteste, mais rester quand même pour des raisons relativement valides dans le monde de l'argent, même s'ils étaient pitoyablement communs aux yeux de l'excentrique au pull rouge. À vrai dire, bien qu'il avait stoppé son regard persécutant envers la bestiole et avait repris son sourire charismatique, sa gestuelle montrait un certain agacement aux gémissements de son interlocuteur. C'est ainsi que le papillon de nuit commença à demander des informations à Garou et à Bray, comprenant parfaitement qu'il était un cheveu dans la soupe dans l'histoire que les deux monstres entretenaient. Garou répondit calmement à sa question sur leur rencontre avant de complimenter son ancien collège sur sa puissance. Ce dernier faisait genre qu'il était gêné en faisant un geste de la main et un sourire approprié pour ces louanges.
“Il ne raconte pas toute l’histoire, mais il dit la vérité. Je pourrais t’en dire plus concernant notre relation, maaaaaaaaaaaaaaaais…”
“Pourquoi s’attarder sur une personne suffisamment folle pour s’attirer les feux infernales du Fiend ?”
La caméra se mit soudainement à avoir des interférences avec laquelle des images du clown destructeur de mondes apparaissaient. Le mercenaire anormalement grand lui posa une question sur pourquoi les gens pensent que c’était un clown.
“Ooooooh, ça dépend duquel de Bray Wyatt tu parles. Si tu parles du loser qu'était le chef de la Wyatt Family, c’est que c’est un perdant, mais j’en ai déjà parlé et il ne mérite pas autant de temps à l’antenne.”
Puis une transition se fit à l'aide d'un symbole de pentagramme noir qui entra dans le champ de vision avant qu'on voie le présentateur avec un nez rouge, un peu de penture sur le visage et un gigantesque marteau digne d'un cirque démoniaque. Il se mit à rire bêtement avant de poser l'arme massive sur le sol avant de reprendre son discours.
Pour mieux se le représenter:
"Quant à moi, c’est que j’inspire autant la joie et l’amitié…”
“... que la peur. La peur est la plus puissante des armes après tout !”
“Et puis… tu as LUI…”
La caméra se coupa soudainement et l'écran du téléphone de la brute commença à afficher des images peu accueillantes. Ça commençait tranquillement, avec la tombe de Claire représentée par l'épée enfoncée dans le sol avec ses épaulettes à côté, puis les choses devenaient... sanglantes. L'apparition du Fiend qui tua d'un seul coup de point une saiyan qui lui avait pourtant envoyé son attaque la plus puissante, la mort d'une demi-saiyan par étouffement à cause de la main du monstre s'enfonçant dans son gosier et enfin, le craquement de cou sur Garou pour le sauver... malheureusement temporairement.
L’image revint directement sur la tête de l’ami de tous après ses images horrifiques, maintenant intimidant et sans nez de clown dessus. Son visage passait entre celui du présentateur et de l’Homme des bois alors qu’il disait ces derniers mots tout en ignorant la dernière question de l’insecte.
“Tu peux éviter tout cela. Laisse Garou partir en toute liberté. Ou IL… viendra pour toi !”
Marcos Smith
Autres Races
Age : 24 Date d'inscription : 03/10/2020 Nombre de messages : 122Rang : -
Oh, rebonjour. On est un peu perdu, pas vrai ? Trois neuneus dans une pièce et personne ne possède un QI dépassant quarante. Techniquement, deux et un troisième qui est devant sa caméra, envoyé dans la conv discord. Trois abrutis boostés à l’adrénaline, convaincu que l’hormone secrétée par la violence qui réduisait la douleur physique pouvait aussi adoucir la douleur mentale. Mais ça continuait à faire mal à l’intérieur, si ce n’est à l’extérieur. Hashtag poésie. Enfin, qui était sûr qu’il n’était pas juste en train de projeter ? Garou lui ressemblait de façon troublante, ça c’était sûr. Et si Bray traînait avec le “tueur de héros”, c’est qu’il devait lui ressembler un minimum. Même s’il semblait y avoir une différence d’âge entre le nounours et le louloup, une relation maître/élève forçait les comportements à se mélanger. Même en culbutant le pommier, la pomme tombe pas loin de l’arbre. Métaphore, métaphore. Bray, lui, avait enchaîné sur, un, euh, “mangeur de monde” ? Un type qui était naze et incompétent et incapable de forcer son idéologie ? Est-ce qu’il y avait deux Bray Wyatt ? Et après il y a des tartes et des envoyés de dieux et du regret de les buter ???
”Je suis confus, j’ai pas le contexte… Bref ! Ecoute, gars -...”
Ah, on arrivait dans une phrase du poste précédent. Marcos avait rétroactivement et impoliment interrompu Bray tout en deviant son regard du sien. Il n’était pas terrifié par l’intensité de ce genre de regards, non, pire que ça… Mais avançons un petit peu dans le temps. Une remarque désobligeante de Garou suivant le tumulte d’insultes (méritées) envers la moult morte retardataire fit une excellente liaison avec le retour dans le présent. Nous revoilà à la réponse un, posée au jeune con et à ses poignets de Tyrannosaure. Garou et Bray s’étaient rencontré dans le monde des damnés, un monde qui était probablement les enfers - Marcos savait qu’il y en avait trois, de monde des morts. Et “damné” était pas synonyme de “mec tranquille au paradis”. De ce qu’il avait compris, Bray était un monstre prisonnier dans une forme humaine, et Garou un humain qui avait tenté d’être un monstre. Tout le monde dans la pièce avait un délire bizarre avec l’humanité et la monstruosité, semblait-il. Un peu de mélancolie sur la liberté de la part du joueur japonais soudainement taclé par le plus viril des trois qui contrasta sa barbe avec une mimique embarrassée. Ce n’était pas toute la vérité sur leur relation - Un gros bonhomme et un jeune élancé, on pouvait deviner le reste - mais c’était suffisant. Il parla alors d’un “Finndeuh”. Cela lui disait quelque chose… Après le défilement de quelques images monstrueuses, un plus un fit finalement deux dans sa tête.
”Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! D’accoooord !”
Il fit un mouvement de tête vers le ciel, avant de placer ses mains en remontant l’arrière de son crâne suivant le deuxième mot. Il se cogna contre le mur et ne le remarqua même pas. C’était “Fiend” à l’anglaise ! Et c’était, genre, une autre personnalité, ou un truc du genre. Probablement pas le résultat de harcèlement sexuel durant l’enfance, comme d’autres. Vu ce qu’avait dit Garou, c’était probablement un démon dans un corps d’humain. Bien plus droit qu’avant, il laissa son cerveau digérer sa réflexion avant de poser sa deuxième question.
Bray Wyatt parla d’un autre type du même nom, dont il avait supposément déjà parlé. Le dévoreur de monde d’il y a quelques minutes, peut-être ? Dans tous les cas, c’était le chef d’une Family, un loser et il méritait d’être oublié. Ensuite Bray sortit un gros marteau et un nez rouge grâce à un pentagramme, un équipement qu’il abandonna rapidement. Il se mit à dire qu’il représentait la joie, l’amitié, la peur, puis il se fit interrompre par d’autres images assez troublantes avec un type qui avait un masque… de ouf… Genre vraiment cool… Garou était dans les images, à un moment ? Peut-être ? Ca avait défilé trop vite. Le présentateur fit une voix très… virile et intense.
”Ouais, laisse moi y réfléchir un moment.”
Fut la réponse quant aux menaces qui terminèrent ce montage, quelque peu distrait par ce qu’il devait déjà absorber. Troisième question, à laquelle Bray ne répondit pas. L’unique version fut celle de Garou : Auros était genre un mec très très fort et Garou l’a fait chier en cassant sa barraque. Il affrontait un guerrier intergalactique qui l’avait tué la première fois ? Ensuite, il annonça qu’il y avait des dieux dans l’affaire, puis qu’il avait abandonné l’affaire jusqu’à ce qu’il se fasse chopper par la star de la soirée. Les deux yeux rouges dans l’obscurité s’étaient froncés tandis que son tas de traumatismes crâniens tentait désespérément de concevoir des débris de réflexion.
”Okay...”
Il pointa son indexe et majeur rivé l’un sur l’autre vers le téléphone.
”Tu étais Bray Wyatt de la Wyatt Family, ça sent le culte. Tu voulais contrôler le monde en invoquant un démon, et ce démon t’as possédé. Tes racines d’orateur se sont métamorphosés en hôte de télévision, et le démon est devenu le Fiend. Et en partageant ton corps avec un démon...”
Sa forme de main pointa vers Garou.
”Tu t'approprias le Bitchboy ici présent. Tu l’as fait revivre, puis tu l’as buté, puis tu l’as refait revivre. Ou alors l’image dans ton montage était faux et il est mort qu’une fois. Mais il a fait chier un type qui veut sa mort pour vandalisme. Et je me dis...”
Il reposa ses mains contre les parties de ses ailes qui enveloppaient ses genoux.
”Il y a aucun problème, en fait !”
Il leva les paumes ouvertes au niveau de ses épaules en élargissant ses yeux déjà bien ronds.
”Pensez-y, si je donne Garou à Auros, tout le monde y gagne.”
Il pointa ses mains vers Garou.
”Je te donne à Auros, il te bute, t’es déjà mort deux fois, tu vas juste faire le même trajet qu’avant avant de revenir terminer ta vie, si ton pote le démon te fais pas revivre. Tu reviens, t’as plus Auros derrière, tu peux recommencer ta vie avec ta liberté et tout et tout. Tout le monde sera sûr à cent pourcent que t’es mort, plus personne te poursuivra, tu recommences à zéro.”
Il se tourna alors vers Bray.
”T’as très clairement besoin de parler à ton pote Garou, donc une discussion dans l’autre-monde ça peut que vous faire du bien.”
Ses mains pointèrent alors vers son propre torse.
”Moi, je gagne cinq cent zénies et je peux me payer l’électricité pendant pas mal de mois. Je me rapproche d’un type qui a l’air très fort et je pourrais jauger de si je peux lui casser la gueule ou pas encore. Et si non, ça me fera un possible employeur.”
Il tourna la tête vers la droite, puis la gauche, fier de sa trouvaille.
”Alors, hein ? Heiiiin ?! C’est pas un bon plan ça ?”
Il frappa ses mains ensembles avant de le frotter un instant.
”Ou alors on fait équipe, on lui casse la gueule, Bray regagne l’amour de ses “sponsors”, Garou fait sa rédemption, je récolte mon oseille sur son corps végétatif et on a tous les trois la street cred d’avoir annihilé un choppe-planète. Deux bons plans, j’trouve.”
Garou
Terrien
Age : 24 Date d'inscription : 26/04/2019 Nombre de messages : 161Bon ou mauvais ? : Introspectif Zénies : 1000 Rang : -
Bray ne pouvait s'empêcher de faire son cirque, il était définitivement trop fou pour ça. Si ce n'était pas le monde réel qui se pliait à ses mises en scènes grotesques, l'écran du téléphone fut bien victime du sombre manège et des apparitions type screamers à répétition. Ca couplé à toutes les infos délirantes qu'on venait de lui balancer, je n'aurais pas été étonné si notre ami le papillon-géant ne bite que la moitié de ce qu'on lui avait raconté. Sa façon de se frotter les tempes confirmait ma pensée, heh, mais c'est lui qui l'avait cherché. Enfin, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'il résuma le tout d'une manière relativement complète, et qu'il en tira une conclusion aussi exaspérante que drôlement vraie. L'idée de me vendre à Auros pour payer ma dette, tandis que l'insecte faisait son beurre sur ma vie et que Bray puisse en profiter pour remettre la main sur moi, semblait la solution toute trouvée à nos problèmes... Si seulement j'avais pas mon mot à dire.
"H'm. Ouais alors déjà j'aimerais bien éviter de crever une nouvelle fois, revenir m'est pas garantie et je suis pas encore assez fou pour confier mon existence entre les griffes de Bray, maintenant qu'on est plus lié par notre pacte à la con."
Je jetais un oeil au téléphone, le regard livide, pensif, avant de reprendre.
"Et pour ta gouverne il s'avère que ma précédente mort avait été ordonnée par Auros, il devrait être pleinement conscient que j'suis plus de ce monde, mais est-ce que tu crois qu'un type comme lui en a quelque chose à faire d'informer le monde de ma mort ? Que je vive ou non, y'aura toujours des connards dans ton genre pour me courir après. Si je veux qu'il me lâche les basques, faudrait réussir à le déloger. Plus d'Auros, plus de d'argent à toucher sur ma gueule."
A l'instant où je finissais ma phrase, feignant un éclair de génie, Marcos joignit ses mains et se mit à les frotter à la manière d'un trafquant flairant une bonne affaire. Abasourdi par le délire du colosse à plume, j'écarquillais les yeux de stupeur en constatant que son esprit malade lui permettait de basculer entre deux idées complètement différentes, dont l'une à la limite de l'insensée, et de réussir à les définir toutes deux comme de "bonnes idées". Je craquais, laissant exploser un rire sincère qui réveilla les douleurs de mon corps meurtri et me tira dans le même temps quelques grimaces.
"Aïe... Oh bordel... Qu'est-ce que j'vais devenir avec vous deux. T'es bien conscient que ce type est à la tête du monde, si ce n'est de l'univers, en ce moment ? Et tu parles de lui régler son compte ? Si c'est pas un vieux piège mal ficelé pour tenter de m'amadouer, alors t'es juste un énième taré qui vient s'ajouter à la liste de mes connaissances."
J'essuyais d'un revers du poignet l'une des larmes qui avait perlée au coin de mon oeil.
"Aaah... Bon, quoi qu'il en soit je te suis. Si ça tourne mal j'aurais pas d'autre choix que de lui régler son compte de toutes manières, tu choisiras ton camp à ce moment là monsieur le héros."
J'avais décidément le chic pour me retrouver entraîné dans des merdiers pas possible, entouré de gus' tous aussi fous les uns que les autres. Mais je devais l'avouer, ça m'occupais bien l'esprit.
Bray Wyatt
Terrien
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Sujet: Re: Une averse Ven 26 Fév 2021 - 20:01
“Mais ceci n’est qu’une théorie.”
Dit l’ami de presque tout le monde sur un ton moqueur avant de se retenir de rire à sa propre blague. Le type dont le Fiend allait détruire était vraiment un cas social. Il ne semblait pas comprendre ce que Auros était et qui il était ! Alors que l’insecte continuait ses plans bancales, l’expression de Bray Wyatt passait d'amusé à agacé. Au revoir le sourire qu’il avait pu avoir après avoir contrer ces théories foireuses et bonjour le regard perçant et jugueur qui s'amplifiait à chaque syllabe prononcé par cet abruti fini. Puis Garou fut la voix de la raison en envoyant les plans de Marcos dans le vent, mais en refusant de s’associer à son ancien ami maintenant que le pacte avec Légion était rompu.
“Oh, maintenant, le pacte de Légion ne peut plus te sauver et je ne peux pas le renouveler. Si tu meurs, je ne peux pas te garantir que tu ne reviendras pas, mais je peux t’affirmer que ça ne sera pas à son château !”
Puis vint la seconde tirade de Garou qui se lamentait de se retrouver dans cette situation avec l’idiot et le génie. Néanmoins, il annonça qu’il désirait rencontrer Auros pour l’affronter directement si c’était sa seule solution pour être libre et en avoir fini avec les mercenaires et les chasseurs de prime qui le poursuivait.
“No Way, Jose ! Je pense qu’il est temps de vous apprendre une leçon ! TRANSITION !”
Encore une fois, une transition avec l'infâme pentagramme se fit pour voir Bray Wyatt portant une blouse blanche, des lunettes avec un tableau derrière lui avec des illustrations fait à la craie assez enfantin, mais qui représentait clairement Auros, Beerus, Marcos Smith et Garou.
“Vous voyez ces deux dessins ? Ils représentent les Dieux de la Destruction qui ont pour mission de réglementer la vie dans leurs univers respectifs et les deux abusent ce pouvoir de façon exponentielle."
“Comme vous pouvez le voir marquer sur ce tableau, le chat s’en servait pour recevoir des tributs des planètes qu’il visitait, principalement de la nourriture. Au contraire, il supprimait la planète sans aucune chance de retour.”
“Maintenant, nous avons Auros qui est une terreur provenant d’un autre univers et qui tout simplement un coléreux qui détruit tout ce qui ne colle pas avec sa vision du totalitarisme et qui a pour but de supprimer définitivement Garou.”
Chacune de ses paroles étaient accompagnés de coup de règle sur le tableau noir d’écolier. Le professeur ajusta ses lunettes avec de mettre sa baguette improvisée sur le mot “SUPPRIMER”.
“Ce mot est très important. Par supprimer, j’entends vraiment la disparition de la chair, de la terre, de l’âme, ect… si toi, Marcos Smith, amène Garou à Auros, tu condamnes une personne à pire que la mort ! Tu le condamnes à ne plus exister tout simplement.”
“Et après un tel acte, comment Auros va te récompenser ? Potentiellement avec de l'argent… ou il pourra te supprimer également due de ton comportement déplorable dans un coup de colère.”
“Es-tu vraiment sûr de vouloir prendre le risque de ramener ta proie à ce dieu ? Même LUI ne pourrait pas faire pire que ce qu’il est capable.”
C’était les derniers mots de l’animateur avant qu’il balance sa blouse et ses lunettes hors de la scène. Il posa violemment ses mains contre la table en face de lui avant de regarder droit dans la caméra, le regard de plus en plus haineux, destiné au papillon de nuit.
“Adieu la popularité, le fric et l'électricité pendant plusieurs mois et bonjour l’obscurité… pour toujours sans l’opportunité de revenir d’entre les morts comme moi ou Garou ont eu la chance auparavant !”
Marcos Smith
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Age : 24 Date d'inscription : 03/10/2020 Nombre de messages : 122Rang : -
De toutes les personnes qu’il avait rencontré jusque là, il n’aurait jamais associé cette blague de merde à un gros nounours possédé qui s’infiltrait dans son téléphone. Mais le pouvoir de dire de la merde était enfoui en chacun de nous. Une profonde puissance de comique raté lavé à la bière pas chère et à la fatigue post-partie de smash de quatre heures d’affilée. Garou se mit à éclater de rire après la tirade du papillon de nuit, avant de lui offrir davantage de détails : Auros était à la tête de la Terre, possiblement de l’univers. Pensait-il le terrifier ? Parce qu’un mec comme ça, totalitaire à excès, qui tenait le monde entier dans sa main… c’était le genre de cible à abattre. C’était son boss final. Sa proie. Son combat. Il pourrait l’humilier en public et périr de son attaque la plus puissance, disparaissant en héros devant de milliers de téléspectateurs… Garou serait de la partie. Peut-être que Bray aussi ? Certes, il devait avoir de la puissance, mais tout le monde s’étouffe une fois entassé par trop d’adversaires. Un type qui n’a deux bras ne peut pas étrangler trois adversaires. Ouiii.
Mais avant cela, le pugiliste n’était pas trop motivé. Il ne voulait pas remourir. Peut-être la douleur ou peut-être qu’il y avait un sentiment externe à la sortie de l’esprit de son enveloppe corporelle. Comme… naître à nouveau ? Mais avec une mémoire bien construite ? Métaphore, inconfort, vie et mort, bla bla… blor… Garou n’était plus lié à Bray et avait déjà été exécuté une fois par Auros. Puis il y eut la mention d’un pacte avec une “Légion”, qui avait un château dans l’autre-monde ? Ça devait être une nana n’ayant pas dépassé l’adolescence et ayant obtenu de la… nécromancie ou une merde du genre.
Putain de merde, qui s’appelle Légion, sérieusement ?
se demandait encore Marcos dans le présent. Au moins, le robot de Mass Effect avait une raison de prendre un nom de merde. Qu’importe. Il était de bonne humeur. On allait écraser cet Auros spécifiquement parce qu’il était super puissant. Ça allait être génial. Puis Bray se transforma en professeur et il n’y eut aucun commentaire à faire sur l’allure qu’il avait avec des lunettes et une blouse blanche. L’hideux colosse s’était retourné vers l’écran. Quatre petits gribouillis représentaient des personnages connus et inconnus. Regardez le petit Mothman ! Comme il est chou !
Il y avait un chat et un cyborg à côté de MiniMarcos et de MiniGarou. Ces deux individus sont des dieux de la destruction, qui servent à réguler la vie dans l’univers et qui sont des gros connards. Le premier voulait bouffer et était prêt à détruire des planètes si on ne respectait pas son caca nerveux. Auros, avec son masque débile, viendrait d’un autre univers - bonjour l’existentialisme - et chercherait à imposer une vision totalitaire. Une dictature parce qu’il a la capacité de tout anéantir. Il voudrait supprimer définitivement Garou. Et Bray se mit à tapoter avec sa baguette sur le “supprimer” susnommé. Cela conduirait le jeune vandale à disparaître, sans aucune possibilité d’atteindre l’autre-monde, perdant son corps et son esprit. Il ne resterait absolument rien… sauf, peut-être, les souvenirs des autres. Il y eut quelques menaces, après ça. Marcos pourrait être supprimé de même. Mais cela ne sembla plus trop le toucher.
”...”
Il était silencieux. Très silencieux. Qu’est-ce qui se passait dans sa tête pour qu’il se taise ainsi. Il semblait que ses seuls mouvements soient ceux de ses paupières. La seule marque physique de sa réflexion interne. La forme s’avança alors mollement de Garou, faisant résonner ses pieds dans la pièce. Boum. Boum. Boum. Boum. Ses immenses yeux rouges descendèrent vers ceux de Garou.
”Quand tu y penses, c’est pas forcément plus mal. Si tu n’as plus d’âme. Tu n’as plus moyen de penser à ta souffrance. Aucun traumatisme qui te suit dans l’autre monde. J’ai appris récemment que les suicidés avaient leur propre dimension, sans corps ni activité. Imagine, ceux qui ont des problèmes mentaux, des sources de souffrance qu’ils ne contrôlent pas, qui veulent en finir, et qui au final se retrouvent pour l’éternité coincés avec eux-mêmes. Pourquoi ne pas simplement les supprimer ? Leur offrir la paix qu’ils veulent ? Ou peut-être les “réparer”, tout simplement. Mais bon, les dieux qui utilisent leurs pouvoirs pour conquérir c’est probablement les mêmes qui créent des foyers à traumatisme. Alors Garou, prêt pour ne plus rien être ?”
Avant que Garou puisse répondre, il sentit une lourde douleur au niveau des poignets.
”J’déconne.”
Garou avait ses mains de nouveau remises en place. Il n’était plus lié à quoi que ce soit. L’immense figure du Mothman s’éloigna de lui.
”J’doute que tu mérites ce genre de merde pour un simple vandalisme. Félicitations, tu peux te tirer.”
Il attrapa le téléphone.
”Désolé, Bray, mon chou, mais je dois envoyer un SMS, j’espère que tu peux survivre à l’arrière-plan une petite seconde.”
Contacts, SMS, ENCULAYYYY… “Laissé Garou partir au final lol. Jte raconterais plus tard. Tu peux dormir fdp.”
”Tu l’as dit toi-même, Garou. T’es officiellement mon prisonnier. Les gens vont considéré que j’t’ai donné à Auros et que t’auras canné. J’te conseille de te raser les cheveux, laisser pousser ta barbe, porter autre chose que des survêtements. Normalement, personne te reconnaîtra tant que tu fous pas la merde. Change de nom, aussi.”
Il remit l’application LETMEIN.apk en avant-plan, avant de remettre l’écran à sa place initiale. Il se retourna vers le plus jeune des trois avec un regard sympathique. Authentiquement sympathique.
”T’es libre. Félicitations.”
Ce ton de voix… il semblait heureux.
”J’peux pas le laisser foutre le zbeul dans l’univers, par contre. Faut que quelqu’un l’empêche de détruire plus de gens. J’pense que c’est lui ma cible. C’est lui que je veux dégommer. Vous, euh, vous faites ce que vous voulez.”
Garou
Terrien
Age : 24 Date d'inscription : 26/04/2019 Nombre de messages : 161Bon ou mauvais ? : Introspectif Zénies : 1000 Rang : -
Je m'étais pourtant résolu à l'idée d'aller à la rencontre d'Auros, la folie de Marcos m'avait peut-être un peu trop marqué l'esprit, mais cette idée ne me déplaisait plus tant que ça. Du moins, avant que Bray ne vienne calmer nos ardeurs, sortant la blouse et les lunettes pour nous donner une petite leçon sur ce que nous nous apprêtions à affronter. Un "dieu" de la destruction, hein ? Allons-bon. Ca a l'air fun comme job. Etonnant qu'avec un blaze pareil il ait pas kiffé la petite sauterie au sein de son palais. Apparemment, ceux-là n'étaient pas affilié aux démons, mais évidemment leur pouvoir leur montait à la tête. En fait, il s'agissait de pauvre gus' à qui on avait donné un pouvoir bien trop grand pour eux, et qui pétaient tout bonnement des câbles en complexant sur leur supériorité. Pas grand chose de différent entre eux et nous quoi. M'enfin, le monde est injuste. Toute ces pensées se bousculaient dans mon crâne alors que je regardais l'écran du téléphone l'air béat, beaucoup de questions trouvais leurs réponses dans les explications de Bray, mais de nouvelles étaient alors soulevées.
Bray s'arrêta soudainement dans son cours, insistant sur un mot en particuliers. "Supprimer" ? C'est si grave que ça ? Ca paraît moins douloureux que la mort... Mais j'ai pas tellement envie de disparaître à jamais moi. Quel merdier... Et ce type veut ma peau ? Bordel de cul. Et le voilà qui foutait un sacré coup de pression à notre bon ami Marcos, mais c'était bien moi qui venait de recevoir le plus gros choc. Quelques instants plus tôt, j'étais prêt à me rendre au casse-pipe, et aurait risqué l'annihilation pur et simple. Mais plus que ce funeste destin, l'exposé de mon pote le colosse venait de réveiller un instinct primaire, que j'avais délibérément endormi à l'issu de ma renaissance. Je tremblais, j'avais peur ? Non... C'était autre chose. A de nombreuses reprises, j'étais passé à quelques pas d'un sort pire que la mort, et encore aujourd'hui cette menace pèse sur moi. C'était... exaltant ?
Alors que je fixais le sol depuis tout à l'heure, l'imposante ombre du papillon vint cacher le peu de lumière qui m'éclairait, m'invitant à relever la tête pour écouter. Le voilà qui essayait de me convaincre que le sort qui m'attendait n'était pas si terrible, qu'il valait peut-être mieux pour moi de cesser d'exister plutôt que de risquer de payer pour mes crimes passés dans l'autre monde. Je déglutis, décollai les lèvres avant de serrer les dents en grimaçant soudainement. Il venait de me remettre les poignets en place, m'annonçant l'air de rien qu'il se résignait à ne pas me livrer, qu'il renonçait à sa prime. Je fronçais les sourcils, étonné par un telle décision, étonné que les avertissements de Bray aient pu le convaincre. Qu'est-ce qui lui prenait soudainement ?
"Qu'est-ce que ça veut dire, attends, t'es sérieux ?"
Je me redressais péniblement, m'étirant pour la première fois en profitant de pouvoir croiser mes doigts à nouveau. Marcos m'invitait maintenant à mener un vie de paria, à disparaître pour de bon en laissant comme dernières traces les informations qu'il avait diffusé massivement quant à ma capture. Les yeux écarquillés, parvenant difficilement à comprendre cette décisions soudaine, je fini par reprendre un air faussement fier.
"Me dis pas que t'as les chocottes ? Tu serais prêt à laisser filer ta paye sous prétexte de risquer ta vie, tu perds en crédibilité là mon gros."
Mais la vérité était toute autre. Bien au contraire, Marcos avait désormais trouvé un nouvel objectif, une nouvelle proie, plus attrayante encore que je ne l'étais. Un monstre à chasser bien supérieur à celui que j'avais feinté être, un ennemi imbattable qui lui promettait une mort glorieuse comme il l'avait cherché, un défi à sa hauteur. Ma mine se désagrégea progressivement, mon air hautain se transformant peu à peu en une figure trahissant la désolation qui étreignait mon coeur. Je fixais mes mains un long moment, sans un mot, celles-ci tremblaient toujours. Et alors, l'idée s'installant dans mon esprit, elles s'arrêtèrent. Je me mis à ricaner nerveusement, glissant mon bras autour des épaules du monstre tandis que l'index de mon autre main vient tapoter sur son torse.
"T'espères quand même pas que j'te laisse te tirer comme ça ? J'veux bien accepter ton aide pour régler son compte à cet enculé d'Auros, mais ensuite j'te fais ta fête."
Moi qui cherchait une nouvelle façon de mener mon existence, je réalisais moi aussi que c'était face aux dangers les plus grands que je prenais le plus mon pieds. Accompagner Marcos dans cette mission suicide était peut-être la meilleure option qui s'offrait à moi, qui me permettait de me sentir en vie, quand bien même le prix à payer était considérable. Ouais, ça valait le coup.
"T'en dis quoi Bray ? En souvenir du bon vieux temps."
Bray Wyatt
Terrien
Age : 37 Date d'inscription : 02/05/2018 Nombre de messages : 174Bon ou mauvais ? : Meurs pour moi, mon frère Zénies : 100 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Black Out / Uranage /. Remnants Of The Shattered Past Techniques 3/combat : Sister Abigail / Mandible Claw Techniques 1/combat : Mentally Unstable
Sujet: Re: Une averse Dim 7 Mar 2021 - 19:14
La question était maintenant de savoir si Bray Wyatt allait joindre l’effort de guerre avec un nuisible et son frère d’arme. L’ami de tous pencha vers l’avant, l’air pensif. Ses sponsors étaient contre une attaque directe contre Auros, ils voulaient certainement ne pas perdre leur célébrité la plus influente et de ne pas rendre de compte à leur futur dieu-empereur. Il se mit à regarder ses gants avant de retourner son regard vers la caméra et de se mettre à sourire.
“Vous savez quoi ? J’ai la solution à ce problème.”
Il posa ses deux mains sur ses oreilles et se mit à bouger dans les sens, des spasmes incontrôlables alors que les angles dans lequel il était filmé devenaient de plus en plus chaotiques avec quelques images du visage du Fiend au cas où. Il arrêta d’un coup avec le bruit d’une ampoule qui venait de s’allumer ! Il avait un grand sourire sur son visage et les yeux rayonnant de la magie d’un enfant le jour de Noël.
“J’ai trouvé un moyen de contourner mes sponsors. Ils ne veulent pas que je m’attaque directement à lui, mais contre son armée ou de me défendre s’il se décide à venir à moi, il n’y a pas de clause. Vous voyez ce que je veux dire ?”
Il se mit à rire alors qu’un téléviseur bleu et jaune descendit du plafond avec des images en direct du combat épique qui se déroulait sur Vegeta entre Auros, son frigidaire et l’Alliance Maléfique avant de faire énorme recul pour montrer l’état de la planète.
“Bon, comme vous pouvez le voir, le niveau de castagne est très élevé! Très, TRÈS haut! Au point que Vegeta, pas celui qui a rétamé Garou, risque d’exploser. C’est un dieu, il survivra à la destruction de la planète. Néanmoins, nous pouvons l’appâter à nous !”
L’image sur l’écran enfantin afficha une image statique du château du roi sur Terre.
“C’est ici que la majorité des forces de l’armée de la boule de nerfs colérique est présente. Une petite rencontre de ses fidèles serait suffisant pour qu’il se ramène à nous en blessant son ego et son contrôle sur notre planète.”
La télévision commença à remonter dans le plafond avant de s’écraser par terre en causant énormément de bruit au passage, de quoi faire hausser les épaules au présentateur avant de rire et claquait ses mains. Il reprit ensuite une posture et un air sérieux sur son visage.
“Garou, tu auras droit à ta rédemption pour nous l’avoir ramené dans notre univers. L’insecte géant, tu auras la gloire et l’argent qui vient avec…”
"Quant à moi…”
Il ressortit l’énorme marteau de clown qui était caché sous la table avant ricaner sinistrement, mais joyeusement.
“... pour le bon vieux temps.”
“Puis, Légion aimerait que je remets à sa place un dieu aussi mégalomaniaque !”
"Rendez-vous devant le château !”
La musique de la Firefly Funhouse se mit à jouer avant que l’écran du téléphone de Marcos s’éteigne deux secondes le temps que l'application de Bray disparaisse. La réunion allait se faire maintenant devant le château. Ils allaient bien s’amuser, oh que oui ! IL sera là pour le protéger, après tout.
Marcos Smith
Autres Races
Age : 24 Date d'inscription : 03/10/2020 Nombre de messages : 122Rang : -
Garou se mettait à papoter sans savoir ce dont il parlait. Il ne comprenait pas vraiment la situation dans laquelle il était. La liberté par la fuite n’était pas glorieuse mais franchement entre ça et l’annihilation totale, il y avait un choix à faire rapidement. Un discours plus tard, il avait enfin compris. La pièce devint finalement silencieuse, rythmée par les mains hideuses du Mothman plaçant correctement ses affaires dans sa valise, poussant le téléphone sur le côté sans pour autant déconnecter Bray de la conversation. Il y eut un certain poids qui s’écroula sur ses épaules. Un silence pesant comparable à celui d’un cimetière ou d’une conv discord composée de cassos. Les yeux rouges dans l’obscurité détestaient le vide sonore. Cela laissait trop de place à ce qui se passait dans sa tête. Et c’est là que Garou reprit la parole. Une question rhétorique et une affirmation qu’il l’aiderait à éclater Auros. Il s’était approché du Goliath pour lui parler avant de lui faire une attaque plus puissante que tout ce qu’il avait tenté de faire lors de leur combat : un enlacement mou de l’épaule et un tapotage de torse par le doigt.
C’était le premier geste d’affection physique qu’il venait de recevoir en trois ans.
”...”
Il n’avait rien dit à nouveau pour une raison très simple : il savait que sa voix craquerait, et il savait ô combien ce serait pitoyable. Il y avait un minimum de fierté à conserver. Un mythe à garder. Le fait qu’il avait tenté de s’ouvrir et de faire un speech dramatique il y a une demi-heure lui provoquait déjà une honte infâme dans l’estomac. Dans les deux bornes carmines apparurent des iris blancs l’espace d’un instant, avant de s’enfoncer à nouveau dans la lumière monstrueuse qui les camouflait habituellement. Plusieurs clignements d’yeux furent nécessaires pour se faire. Mais personne ne devrait voir quoi que ce soit, surtout que c’était Garou qui gardait l’attention focalisée sur lui-même. Continue de parler, petit con, reste tourné vers Bray et garde Bray tourné vers toi. Marcos allait juste, dans l’ombre, passer un petit coup de poignet sur ses yeux. Rien de bien visible.
Bref, donc, sinon, bon, hein ? Garou s’était mis dans la tête de convaincre son ami Bray, toujours enchaîné par les sponsors de les accompagner. Marcos n’avait pas consenti à être accompagné. Les tremblements dans son inaudible respiration lui affirmaient qu’il ne pouvait pas encore dire non. Il resta silencieux et le possédé dans le téléphone fit de même, regardant ses mains gantées avant de soudainement sourire. Un montage jumpscare lui fit apparaître une ampoule.
”Pff !”
Voir ce cinglé faire ce gag visuel vieux de cent ans après un choc émotionnel pathétique fut assez pour faire souffler le Mothman de rire. M. Wyatt semblait en être satisfait, mais plus satisfaisant encore était la nique qu’il allait faire à ses sponsors : il ne pouvait pas aller directement à l’encontre d’Auros et interrompre le dieu immature dans ses promos du totalitarisme. Cependant, il n’y avait rien dans son contrat avec les démons dans sa tête pour l’empêcher d’être la victime d’une attaque du cyborg au masque dégueulasse. Il fit apparaître un écran qui afficha une sorte de combat ? Probablement ? En 144p, on ne pouvait pas y voir grand chose. Il disait qu’il y avait un très grand niveau de bagarre, mais surtout que Végéta risquait d’y passer.
”La planète ?!”
Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non !
Bray avait simplement continué son discours en affichant une image du château. Ce serait la cible à toucher pour forcer Auros à se ramener. Mais Marcos avait du mal à avaler la première nouvelle. Il s’avança vers le téléphone d’un pas, appuyant de tout son poids sur la serre qui venait d’écraser le sol, provoquant un choc qui se fit ressentir dans toute la pièce jusqu’à faire s’ébranler le téléviseur du présentateur qui n’en eut pas grand chose à faire.
”T’es en train de me dire que cette ordure est en train de faire un autre putain d’hécatombe ?! Y en a - y en a pas eu assez pour une décennie ?”
Marcos venait de démontrer que sa voix pas si grave que ça pouvait monter assez haut dans les aigües. Garou gagnerait une rédemption pour l’avoir ramené dans l’univers ? Hein ? Garou serait la raison pour laquelle cette charogne dégénérée sucée goulument par la puissance. Bray avait continué de dire des trucs, mais Marcos n’en avait plus rien à faire. Un autre truc sur cette “Légion”. Cela devait être une meuf très charmante pour avoir autant séduit le type du téléviseur. Et ensuite, le silence.
Le silence. Rien de pire pour laisser les idées noires se développer qu’un vide auditif. L’application s’était effacée de son téléphone. Ses doigts tapotèrent un autre message, et puis l’effacèrent aussitôt. Il rangea ses affaires dans sa mallette. Tremblait-il ? C’était comme entendre tympans grincer directement dans sa tête. La rage. La haine. Sa main libre, hideuse, griffue, mélange de tarse et de serre. Il voulu s’arracher un oeil avant de frapper le mur.
BOUM !
”Je déconnais, putain !”
Il venait de pulvériser l’intégralité des fondations. Les décombres se brisaient sur son dos et ses épaules. Il ignorait ces pierres qui se fracassaient sur ses ailes pliées. Il s’attrapa le visage. Inspiration. Expiration. Il sentait sa respiration s'agrandir de plus en plus. Putain, pas à nouveau ! Ses yeux se mirent à cligner à nouveau. De la culpabilité redondante, en boucle. Pourquoi ça revenait maintenant ?! Il s'en était débarrassé ! Un débobinement de regards jugeurs. Un playback de critiques et d'insultes. Cerveau de merde ! Stress de merde !
C'est ma faute, hein ?! C'est ça ce qu'on veut me dire ?! C'est toujours de ma faute, après tout ! Le grand méchant Marcos !
”Okay. Okay. Calme. Calme.”
Ah, le mec qui contrôle la chance et la malchance voulait la disparition des Saiyen. Et il l’a eu ! Et maintenant il regrettait ? Roh, c’est beau. Mais c’est ça, son nouveau pouvoir. C’est ça, la maîtrise des circonstances. La créature des ponts détruits. Et maintenant, on inspire, et on respire, et on devient une pompe à air. La belle crise de panique ! Il pensait vraiment que flouter sa vision et aller jusqu’à deux-cent battements par minutes serait tout ce qu’il faudrait pour réparer sa faute.
Arrêtez de me juger, bande de merdes. Vous ne valez pas mieux que moi !
”Concentration... Il n’y absolument aucune possibilité que mes pouvoirs aient une telle ampleur. C’est juste, juste, juste une… une coïncidence.”
S’il y avait quelqu’un à blâmer, c’était ce p’tit con, là ! C’est lui qui a ramené Auros ! C’est à cause de lui, toute ce merde ! Je ne suis pas le méchant de l’histoire. Je l’ai arrêté. J’ai arrêté le fautif. Et je lui laisse un autre chance pour se racheter !
”Ça va passer… Un quart d’heure et ça va passer...”
Les belles excuses, il y en a des milliers. Il pensait avoir trouvé sa petite solution miracle, qui lui offrait de quoi avoir un impact dans l’histoire, de quoi accomplir quelque chose, et qui allait lui offrir la paix ? Qui allait lui filer un valhalla sur un plateau d’argent, aucun passage par ce Néant qui n’offrirait que du silence et de l’introspection. Mais on sait très bien qu’il finirait là-dedans. Un suicide assisté reste un suicide, après tout.
La paix, putain ! Foutez-moi la paix ! Je vous vois tous, je vois vos grosses têtes, vos regards dédaigneux. Je sais ce que vous pensez ! Je veux m’en battre les couilles ! Je veux progresser ! Mais vous ne pouvez pas me laisser tranquille !
”H-hé, Garou… On va faire son plan, hein ? On se retrouve au château… Comme il a dit… Hey, c’est pas… c’est pas ta faute s’il déverse sa rage sur Végéta, hein ? C’est pas ta faute...”
Trouillard qui tourne les talons et qui se tire sans demander son reste. Son thumbs-up est faux, on le sait tous. Il a tremblé de la voix, il a changé de ton dix fois, il a cassé un bâtiment d’un coup de poing branlant. Qu’est-ce qu’il cherchait à prouver, au juste ? Personne n’était dans sa tête. Personne ne savait ce qu’il avait vécu. S’il voulait tenter de démontrer quelque chose, quoi que ce soit en particulier… quelque chose comme “je vais bien, je ne suis pas cinglé, ce n’est pas ma faute”... il avait échoué.
Au bout d’un moment, Garou ne vit plus rien dans le noir et la flotte. Mais il entendit un autre bâtiment vide s’écrouler. Un hurlement dans la nuit. Et ensuite, simplement la pluie sur le goudron.
Garou
Terrien
Age : 24 Date d'inscription : 26/04/2019 Nombre de messages : 161Bon ou mauvais ? : Introspectif Zénies : 1000 Rang : -
Bray, oh Bray, je savais que tu finirais par craquer. Ce grand dadais ne réfléchi pas bien longtemps pour trouver une solution, un prétexte, pour prendre part à cette épopée qui nous ouvrait les bras. Ensuite, il nous montra des images mettant en scène notre cible face à différents personnages tous plus extravagants les uns que les autres, s'affrontant au centre d'un véritable cataclysme dans un endroit qui ne me disait rien. A en voir l'état du bled, si ça avait été notre planète, on aurait pu s'en apercevoir de n'importe quel endroit du globe. Je n'y comprenais pas grand chose, mais il s'agissait visiblement d'un autre monde que le notre, certainement du même genre que celui sur lequel j'avais rencontré notre bon seigneur masqué pour la première fois. J'haussais les sourcils, à la fois abasourdi par la violence totalement démesurée de l'affrontement tout comme mon désintérêt semblait étrangement important. Si il pouvait crever là-bas, ça m'arrangerait bien... Mais le bougre semblait vraiment capable de tout, puisque même le vide spatiale ne lui faisait pas peur d'après les dires de Bray. Ce dernier switcha d'ailleurs pour nous présenter un bâtiment qui m'était déjà plus familier, à savoir le château du roi terrien, qu'Auros s'était approprié en venant nous rendre visite. Son idée n'était pas idiote, vu le tempérament du bonhomme je ne doutais pas qu'il finisse par se pointer si on se décidait à foutre à nouveau le zbeul dans ses affaires.
"Et après une telle baston j'suis sûr qu'on aura encore plus de chances de lui faire la misère, j'crois bien que le moment est tout trouvé pour se joindre de nouveau à la fête."
Mes réjouissances furent balayés par le beuglement de notre colossal nouvel ami, qui semblait étrangement touché par le sort de la planète au nom de l'un de mes anciens adversaires. Je fronçais les sourcils d'incompréhension, qu'est-ce qu'il nous faisait là le Marcos ? Sans prendre compte des remarques du papillon, Bray s'éclipsa après nous avoir donné rendez-vous, laissant un silence pesant s'installer, dont seule la pluie déjà plus calme rythmait le fond sonore. L'énorme poing de mon nouveau pote s'abattit soudainement contre l'un des fragiles murs du bâtiment, entraînant évidemment un effondrement d'une importante partie. Grimaçant, j'échappais aux débris et à la poussière humide en me tortillant dans tous les sens, avant d'atterrir sur un ancien morceau de toiture pour jauger de plus haut la situation. Quelques gouttes vinrent aplatir ma crinière sur mon crâne, puis ruisselèrent le long de mon menton, tandis que j'inspectais d'un air grave la silhouette imposante de Marcos, se mouvant à nouveau entre les débris en baragouinant des phrases incompréhensibles. Il était sérieux, ça le touchait autant ? Bordel... Il était sérieux quand il parlait de héros. Je soupirais, bondissant d'un débris à l'autre pour rejoindre notre brave type aux idées noires.
"Te mets pas dans cet état mon vieux, on va lui faire sa fête à ce rigolo masqué."
Sa voix, fébrile, tremblante, s'adressa directement à moi. Il semblait d'accord pour suivre le plan de Bray, mais glissa maladroitement sur une tentative de déculpabilisation à mon égard. Je levais un sourcil, complètement sur le cul de le voir dans un tel état, de tenter pareilles futilités. Lui comme moi savions que j'avais ma part de responsabilité dans toute cette histoire, mais le truc c'est qu'il vivait cette vérité plus mal que moi. Je le laissais s'éloigner à son tour, immobile et silencieux tandis que sa silhouette disparaissais dans le brouillard formé par la pluie. Alors, quand il fut partie pour de bon, je laissais s'échapper un ricanement nerveux, qui se transforma rapidement en un éclat de rire déraisonné. Mon euphorie passée, je gardais la tête relevée, profitant de cet instant ultime de liberté, du ruissellement des gouttes contre mon visage. Une façon symbolique de me laver de mes pêchers, non ? Heh, ce s'rait trop facile. Mais très honnêtement, je n'éprouvais véritablement aucune peine, aucun fardeau pour ce qu'il pouvait arriver. C'était peut-être bien la preuve que j'étais incapable d'être un héros, que le mal ne me faisait plus rien, ni chaud, ni froid. J'en savais rien, Marcos avait l'air pas mal timbré aussi, le prendre pour exemple était sûrement pas une bonne idée... Mais quelque chose en lui m'inspirait une confiance déraisonnée. Il était taré, mais semblait aussi terriblement sincère.
"Pas de ma faute, hein..."
Je baissais la tête, fixant mes poings dont j'avais récupéré tout récemment l'usage, déjà marqués par le combat, imprégnés d'une nouvelle expérience et prêt à remettre le couvert à tout instant. Pas de ma faute. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire que ce soit de ma faute ? Ca le regardait peut-être ? Je serrais les poings, redressant mon regard pour sonder l'horizon. J'allais les rejoindre, j'allais régler son compte à Auros. Que cela m'octroie le pardon ou non, j'en avais rien à foutre, cet enculé allait juste payer pour toutes ces conneries et me laisser tranquille. Bientôt, ni héros monstrueux ni monstre raté n'allaient plus traîner dans ces ruines miteuses.