Je me prénomme Radomir, pour vous servir...

Sur sa planète natale, Mandurugo, Radomir est Comte. Comte de quoi pouvez-vous penser? Eh bien, comme le Roi règne désormais en maitre sur le peuple tout entier, il est Comte... De rien. Ce titre, acquis par sa famille il y a fort longtemps, n'est plus qu'honorifique. Cependant, ce statut lui apporte des revenus mensuels payés par la couronne et une place permanente à la cour du Roi, et donc un accès aisée aux intrigues de l'aristocratie.

Dès sa jeunesse, Radomir a montré une attention toute particulière pour les arts et la politique. Liant parfois, les deux, il est parfois à l'origine, sous couvert d'anonymat, de plusieurs pamphlets narguant ses adversaires politiques. Il est aussi l'un des architectes principaux de la capitale, élevant de nombreux bâtiments et sculptures à la gloire de son peuple. Aussi, il a un amour tout particulier pour la peinture, usant de Ki extrait de ses victimes pour en faire de sublimes toiles aux couleurs chatoyantes.

Charmeur et poétique, il eut de nombreuses conquêtes amoureuses à travers son existence et ce même si ce n'est pas vraiment quelque chose activement, pensant souvent que l'amour et ses déboires pouvaient l'empêcher de réaliser son prochain chef-d’œuvre, ou prochain coup bas.

Vous comprenez donc que Radomir est un être assez important dans la noblesse. Cependant, il n'a cesse de chercher la proximité du peuple. Aimant voir la plèbe se délecter de ses œuvres, l'applaudir pour ses gestes de charité. Bien que tout cela soit fait pour sa propre satisfaction, il ne peut nier l'attachement qu'il a pour ses pairs. C'est pourquoi, lors de la grande sécheresse de l'énergie, quand Sigismund annonça qu'il comptait sacrifier le petit peuple pour la survie de sa cour et des proches, il ne put se résoudre à faire comme les autres, à mentir pour sa propre survie. Tentant d'avertir le peuple à sa manière, via l'art, ses manigances furent découvertes.

Sigismund, furieux de voir l'un de ses plus proches conseillers tenter de le doubler, le condamna à l'un des pires supplices possibles : le supplice de la crypte. Une torture pour un être de son espèce. Son énergie volée, lui restant tout juste assez pour maintenir son corps, il fut enfermé dans un caveau destiné à le maintenir en vie pour l'éternité, sans possibilité de pouvoir en sortir. Un châtiment par la non-mort. Radomir était condamné à ne pas vivre parmi la cour dorénavant sauvée mais aussi interdit de la délivrance du repos final.


Les siècles passèrent et de joyeux pilleurs de tombes finirent par libérer le vampire de son supplice. Se délectant de leur Ki, tel un homme trouvant un point d'eau en plein désert, il récupéra tout juste assez de force pour quitter sa planète, aujourd'hui devenu un vaste tombeau. Étrangement, le plan de Sa Majesté n'avait pas fonctionné. Tout le monde semblait mort ou en stase.

Radomir n'avait maintenant plus qu'un seul but, faire revenir son peuple d'entre les morts et le mener à nouveau à la gloire, non pas en tant que Roi mais en tant que Messie.