Alors que Cabba fouillait le contenu de la sacoche qu’il transportait à sa ceinture pour vérifier qu’il n’ait rien perdu durant leurs péripéties, Caulifla proposa une solution étonnante au problème qu’il avait énoncé peu de temps avant : repérer la direction dans laquelle le vent s'engouffrait parmi les galeries souterraines, même à la profondeur où ils se situaient.
"Il suffisait d’entrer dans chacun des couloirs et de vérifier s’il y avait de l’air. Légèrement mouiller son doigt me permettait de ressentir plus facilement de l’air. J’ai pu dégager cinq passages."
Il fit un bond en la voyant rassembler son énergie en une nuée de rayons, avant de les lancer l’un après l’autre tels des fusées de détresse. De faibles détonations retentirent alors dans les couloirs, créant de légères secousses. N’avait-elle pas peur d’alerter d’autres créatures ?
"En tendant l’oreille et en tirant un fin kikoha, je peux voir s’il y a un fond en entendant une explosion." expliqua-t-elle. "S’il y a une explosion, c’est qu’il n’y a pas de fond. Avec un petit kikoha, il y a peu de dégâts et du coup, je ne nous mets pas dans la merde avec du sable qui peut nous étouffer. Si je n’entends pas d’explosion, c’est que le chemin est le bon."
Enfin, elle semblait savoir ce qu’elle faisait. Il en déduisit qu’elle possédait quelques notions de base en survie, sans quoi elle n’aurait sans doute pas décidé de se débrouiller seule et de vivre l'aventure par elle-même. Tout de même, la planète regorgeait de territoires hostiles, même pour un saiyan entrainé au combat et à la survie. Était-elle à la recherche de sensations fortes ? Ou d’un moyen de prouver sa valeur ? Il existait des façons de le faire sans pour autant se mettre en danger…
"Faisons ainsi." acquiesa-t-il en se tournant vers elle.
"Celui-là est le bon." lui indiqua-t-elle en le conduisant vers le troisième couloir.
"Je te suis !"
Leur traversée se fit ensuite dans la plus grande prudence, à la lueur de leurs auras. Les sens de Cabba étaient en alerte afin de les prévenir de la moindre rencontre, tandis que Caulifla poursuivait ses recherches avec une grande perspicacité, s’égarant de moins en moins souvent sur la bonne direction à prendre.
''Par contre, je veux savoir ton sixième sens.'' finit-elle par lui demander après quelques temps.
Il parut surpris par sa question, ne sachant que répondre au premier abord.
"Mon sixième sens ?"
La confusion se dessina quelques secondes sur son visage, avant qu’il ne se reprenne aussitôt :
"Ah, tu veux dire, comment est-ce que je ressens les autres énergies autour de nous ?"
Ce qui était devenu tout à fait acquis chez lui ne semblait pas l’être pour elle, mais il n’en avait strictement aucune idée.
"Je pensais que c’était avec ça que tu m’avais senti arriver, tout à l’heure. Tu as dû avoir une sacrée intuition, si ce n’était pas le cas..."
Il ne voulait surtout pas qu’elle se mette en colère, alors il s’empressa de lui assurer qu’il n’était pas entrain de se moquer d’elle, ou même de sous-estimer ses capacités : bien au contraire, il était sincèrement impressionné qu’elle sache se repérer sans avoir recours à la perception des énergies vitales.
"Tous les saiyans sont capables de sentir et donner forme à leur propre énergie, comme tu le fais avec tes kikohas par exemple. Mais la nature possède aussi sa propre énergie, dans les cours d’eau, dans les branches des arbres, dans le vent, sur la terre, dans les autres êtres vivants, dans la lumière, dans la chaleur. Ressentir et discerner cette énergie est un des cours élémentaires que j’ai suivi lors de mes premières années dans l’armée. Cela fait partie de l’éducation martiale que tout protecteur doit avoir."
Il s’étonna que Caulifla, qui était pourtant la sœur de l’un des plus célèbres capitaines des Forces de Défense, n’ait pas été formée à la perception et à la reconnaissance du ki. Elle avait sans doute dû se montrer indisciplinée face à la concentration nécessaire. Mais il pouvait voir qu’elle désirait vraiment faire sien ce pouvoir qui était inné à leur peuple et qui permettait d’assurer leur survie depuis des millénaires.
"Je suis surpris que maitre Renso ne t’ai pas appris à le faire, même si tu n’as pas été enrôlée dans l’armée."
Hors de question de remettre en question les décisions de son mentor. Pour autant, il ne parvenait pas à figurer pourquoi la rebelle n’en était pas capable, si ce n’était pas en raison de son impatience ou de son refus d’une quelconque autorité.
Une idée se forma alors dans son esprit. Mais il n’osait pas lui en faire part tout de suite, car il était incertain de la réaction qu’elle pourrait avoir. Caulifla était une personne très orgueilleuse, qui ne comptait que sur elle-même pour réussir tout ce qu’elle faisait. S’il prenait seulement le risque de lui proposer ce à quoi il pensait, elle le prendrait sans doute mal.
"Est-ce que…"
Mais alors, pourquoi lui demandait-elle à lui, après toutes les insultes et toutes les moqueries qu’elle avait pu lui dire, et à personne d’autre ? Si elle avait décidé qu’il était digne de sa confiance, il ne pouvait pas se permettre de la décevoir… Mais en même temps, il ne voulait pas faire preuve de maladresse et la blesser dans sa fierté.
Cabba prit une profonde inspiration, légèrement embarrassé par son propre manque d'assurance.
"Est-ce que tu voudrais que je t’apprenne comment ressentir le ki ?"
Non pas qu’il doutait de ses propres capacités à expliquer les choses, mais ses instructeurs sauraient bien mieux trouver les bons mots qu’il ne pourrait jamais le faire. Sans compter son maitre, auprès de qui il avait perfectionné son apprentissage jusqu’à devenir aussi instinctif que de respirer, de sentir ou de voler. Malgré son expérience sur le terrain qui se faisait de plus en plus remarquable et malgré son entrainement sans relâche, il avait encore beaucoup à apprendre et il lui faudra encore quelques années avant d’être reconnu comme un protecteur digne de ce nom.
Caulifla acceptera-t-elle qu’un simple soldat comme lui puisse lui enseigner quoi que ce soit ?
Caulifla
Saiyan
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"Tous les saiyans sont capables de sentir et donner forme à leur propre énergie, comme tu le fais avec tes kikohas par exemple. Mais la nature possède aussi sa propre énergie, dans les cours d’eau, dans les branches des arbres, dans le vent, sur la terre, dans les autres êtres vivants, dans la lumière, dans la chaleur. Ressentir et discerner cette énergie est un des cours élémentaires que j’ai suivi lors de mes premières années dans l’armée. Cela fait partie de l’éducation martiale que tout protecteur doit avoir."
Son intuition était donc correcte ! Si elle avait continué l’armée, elle aurait certainement appris à faire cela. Mais ce qu’elle n’arrivait pas à comprendre, c’était pourquoi Renso ne le lui avait pas appris. Après tout, il était haut gradé. Alors, il était évident qu’elle saurait comment faire. Cabba eut la même réflexion qu’elle justement : "Je suis surpris que maitre Renso ne t’ai pas appris à le faire, même si tu n’as pas été enrôlée dans l’armée."
‘’Mon frère est très protecteur, il doit avoir ses raisons.’’ Répondit-elle en haussant les épaules.
Elle reprit son ascension pour atteindre la sortie lorsqu’elle entendit la proposition du soldat qui la suivait : "Est-ce que tu voudrais que je t’apprenne comment ressentir le ki ?"
Elle mit un petit temps avant de lui répondre. En réalité, elle réflechissait. Son orgueil lui disait clairement de refuser et de l’apprendre toute seule. Mais au fond, était-ce le bon choix ? le soldat ne l’avait fait que l’aider et il était plutôt proche de Renso. Voire très proche, de ce qu’elle avait vu. Elle pouvait donc lui faire confiance et accepter son aide…Mais même si elle se forçait, elle n’arrivait pas à en ressentir l’envie. Si elle avait fugué, c’était parce qu’elle voulait devenir indépendante et non vivre sous la charge de son frère Renso. Mais en continuant ainsi, elle pouvait passer à côté de plein de choses. Comme maintenant, à cet instant précis. Et au final, n’était-elle pas dépendante un minimum ? Après tout, elle souhaitait former un gang. Mais former un gang nécessitait une solidarité. Une solidarité impliquait une interdépendance donc.
Par chance, à force d’avancer, ils arrivèrent enfin à la sortie et Caulifla ne put s’empêcher de soupirer de soulagement en constatant qu’il faisait encore plus sombre que lorsqu’ils étaient descendus. Son ventre se mit brusquement à gronder. Elle avait toujours faim, et elle n’avait pas pu dévorer un crabe géant. Finalement, elle répondit enfin à Cabba :
‘’J’accepte volontiers ! Mais pas aujourd’hui…J’ai faim. Et puis, il faut que je rassure mon imbécile de frère aussi.’’
Elle venait de dire qu’elle allait rassurer son frère. La tâche initiale de Cabba avait donc été accomplie. Elle s’épousseta alors, retirant le sable collé à ses vêtements. Elle finit ensuite par s’ébouriffer les cheveux, pour retirer tout ce qui y collait. A force de s’ébouriffer, ses cheveux adoptèrent une coiffure sauvage, bien différente de la coiffure qu’elle arborait jusqu’alors. A travers le reflet de l’eau à côté d’elle et sourit alors en s’exclamant :
‘’Eh ! Cela me va bien, je trouve !’’
De toute façon, c'était bien mieux que la coiffure de fille adorable qu'elle avait jusqu'alors. Hors de question pour elle de changer cela, elle était satisfaite de son nouveau look. Une fois sa contemplation faite, elle se tourna alors vers Cabba, prenant la parole, d’un ton sarcastique bien que moins insultant par rapport au début :
‘’Alors, soldat, que pouvons-nous chasser qui est autorisé ici ?’’
Au moins, elle se montrait raisonnable désormais, prenant la peine de demander à Cabba la nourriture, là où au début, elle insistait pour dévorer les deux animaux protégés.
Dernière édition par Caulifla le Mer 16 Mar 2022 - 9:05, édité 1 fois
Cabba
Saiyan
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Sujet: Re: Rencontre...Inoubliable ? [Sadala U6] Mar 25 Jan 2022 - 23:45
Cabba était soulagé d’entendre que Caulifla ne se sente pas vexée suite à sa proposition. Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle accepta qu’il lui apprenne les bases de la maitrise du ki. Cependant, son enthousiasme fut rapidement amoindri lorsqu’elle déclara vouloir remettre ça à un autre jour. Se reverront-ils bientôt, au moins ? Sûrement, si son mentor Renso acceptait qu’il se rende à leur domicile durant son temps de permission.
"Et puis, il faut que je rassure mon imbécile de frère aussi."
A ces mots, il réalisa que partir à sa recherche n’avait pas été en vain. Si elle avait bien l’intention d’engager le dialogue avec Renso, alors sa mission avait été accomplie. Il se félicita intérieurement d’avoir en partie contribué à améliorer la situation, même s’il avait pris des risques inconsidérés. Ils auraient pu rester ensevelis sous le désert, après tout ! Au bout d’une vingtaine de minutes, la galerie qu’ils étaient en train de traverser ne les menait plus nulle part. Cela semblait fou. Avoir parcouru autant de distance pour échouer dans les derniers mètres.
"Je crois que nous devrions changer de direction... Par là !"
En effet, des parois adjacentes remontaient droit vers la surface : mais il leur faudra s’envoler, à moins ce qu’ils ne veuillent passer la prochaine demi-heure à tout escalader. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent enfin à la surface, ressortant non loin de l’endroit où Caulifla s’était abritée lors de leur rencontre. Il s’assura qu’aucune présence dangereuse ne soit enfouie sous le sable, puis il lui indiqua qu’ils pouvaient sortir en toute sécurité.
Il bailla, étirant ses bras en l'air. Il faisait nuit et le vent était frais. C'était une de ces soirées idéales, avec un ciel clair, des étoiles brillantes parfaitement disposées et la lueur argentée des deux lunes au-dessus de sa tête. En regardant l'écran de son émetteur-récepteur, il réalisa qu’il se faisait déja très tard et qu’il avait échappé à la vigilance de ses lieutenants depuis trop longtemps. Cela lui vaudra très probablement quelques remontrances, mais au fond, il savait qu’il avait fait une bonne action. Il était trop tard pour regretter sa décision, quoiqu’il en soit.
"Alors, soldat, que pouvons-nous chasser qui est autorisé ici ?"
Sa camarade devait être affamée, depuis le temps. Mais après avoir failli enfreindre les lois de la protection de la flore et de la flore sadalienne, il valait mieux pour eux qu’ils ne risquent pas une bonne fois pour toutes de se faire repérer. A cette heure, les patrouilleurs de nuit avaient déjà commencé leur ronde.
"Nous ne pouvons pas nous permettre de tuer des créatures sans risquer des sanctions. Elles ne font que suivre leur nature ! Nous devrions retourner à la capitale, je prendrai sur mes économies personnelles pour nous trouver un bon repas."
Ainsi, cela lui laisserait un peu de temps avant qu’elle ne retourne voir son frère. Mais aussitôt, il prit conscience que sa proposition était insensée : la rebelle était recherchée pour ses larcins dans quelques villages alentours. C’était comme ça qu’il avait pu retrouver sa trace, après tout…
"Désolé, j’oubliais que tu as des ennuis avec les forces de l’ordre."
Quel maladroit il faisait ! Il n’avait pourtant pas l’impression d’avoir affaire à une criminelle. A leurs âges, quelques jeunes saiyans possédaient un caractère impudent, parfois malhonnête, et ce malgré leur éducation sociale et martiale.
Son estomac se mit alors à gronder comme le tonnerre. C’était à son tour d’avoir faim, et pour tout avouer, il n’avait rien consommé de bien consistant lorsqu’il était à la brasserie en compagnie de son escouade. Un peu gêné, il tourna vivement la tête pour ne pas qu’elle remarque son embarras.
"Je dois avoir des rations sur moi… Trouvons un endroit où nous poser et je les ferai réchauffer. Qu’en dis-tu ?"
Il lui proposa alors de se mettre sur les rochers les plus en hauteur, afin de ne pas être dérangés et de voir d'éventuels prédateurs au loin. Une fois bien installé, il fouilla dans sa sacoche et en sorti les quelques provisions qu’il devait utiliser dans le cas où. Le moment idéal de les utiliser était venu ! Quelques secondes plus tard, il embrasa à l’aide de son ki le réchaud miniature qu’il transportait parmi ses affaires. Contenus dans des petites boites en métal, les ingrédients se mirent à cuire tout doucement.
"Est-ce que tu aimes la viande blanche ? J’ai des légumes frits et des céréales brunes, aussi, si… si tu veux bien."
Un modeste repas, mais suffisamment riche pour leur garantir la satiété jusqu’au lendemain. Il espérait simplement que les goûts de Caulifla en matière de nourriture ne soient pas aussi difficiles que son mauvais caractère.
Caulifla
Saiyan
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Caulifla suivait tranquillement son partenaire de fortune à travers les dédales de sable. Elle était zen, ne pensant même pas à un possible danger. Elle savait que ça se passerait bien dans tout les cas, si jamais il y a un problème quelconque. Aussi, lorsque Cabba leur dit qu’il fallait changer de direction, elle se contenta simplement d’hausser les épaules avant de le suivre en volant afin de ne pas se compliquer la vie. Elle aurait certainement pu escalader la paroi afin de s’entrainer un minimum mais elle ne voulait pas perdre son temps inutilement actuellement. Peut-être le refera-t’elle plus tard, qui sait ? Au bout d’un certain temps, ils arrivèrent sur la terre ferme et le soldat indiqua qu’ils pouvaient sortir.
En sortant donc, elle ne put empêcher un sourire naitre sur ses lèvres lorsqu’elle sentit l’air frais fouetter ses cheveux. Ils étaient proche du lieu où elle s’était réfugiée au tout début, ce qui l’arrangeait un peu pour la nuit. Voyant qu’il s’étirait les bras, elle s’approcha de lui et demanda : "Alors, soldat, que pouvons-nous chasser qui est autorisé ici ?"
La réponse qu’elle reçut la déçut quelque peu. Cabba lui annonça qu’il n’était pas autorisé de chasser dans les environs sans être sanctionné. Néanmoins, il lui annonça qu’ils allaient chercher à manger en ville. A ses mots, elle poussa un petit soupir, ne voulant pas aller aussi loin pour aller manger. Elle haussa même un sourcil, ce qui sembla être mal interprété par son interlocuteur. Celui-ci s’excusa en prétextant avoir oublié qu’elle avait des ennuis avec des forces de l’ordre. En réalité, elle se moquait totalement des forces de l’ordre, alors elle n’en avait rien à faire.
Elle s’apprêta à ouvrir la bouche, décidant de rectifier la situation mais n’en eut pas vraiment le loisir. Cabba annonça qu’il devait avoir des rations sur lui. L’appel de la faim était beaucoup trop fort pour qu’elle puisse y résister. Elle était affamée depuis là tantôt et n’hésiterait pas à manger un animal non-comestible juste pour étancher sa faim.
Elle le suivit alors calmement jusqu’à des rochers sur les hauteurs. Tandis que Cabba prépara le repas, elle observa les environs afin de s’assurer qu’aucun prédateur n’approcherait. En réalité, elle espérait qu’un prédateur apparaisse. Elle le tuerait par légitime défense et le boufferait tout cru. A ce moment-là, une odeur arriva à son nez, la faisant saliver tandis que le soldat lui demanda si elle appréciait la viande blanche. Elle lui répondit rapidement :
‘’Au point où on en est, n’importe quoi m’irait !’’
Elle s’assit alors par terre, quelque peu déçue de ne pas trouver de prédateur et attendit impatiemment que la nourriture soit prête.
Cabba
Saiyan
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Quand bien même elle remuait d’impatience, Caulifla avait fini par s’asseoir près de lui, visiblement intéressée par le contenu du réchaud qui était entrain de mijoter à petit feu.
"Au point où on en est, n’importe quoi m’irait !" déclara-t-elle alors, aussi affamée que lui.
Ils restèrent quelques instants ainsi, en silence, à surveiller la cuisson de la viande. Cabba n’était pas un fin cuisinier, mais il s’était si souvent retrouvé de corvée durant son service dans les Forces de Défense qu’il était capable de préparer différents repas à partir de produits frais ou conservés. Et même s’il venait à ne transporter aucune ration sur lui, il connaissait suffisamment la flore et la faune de Sadala pour débusquer des plantes aromatiques, fouiller le sol à la recherche de racines ou encore chasser la viande des espèces sauvages les plus répandues. Heureusement, chaque sortie en territoire lointain était longuement planifiée à l’avance afin d’assurer la survie de tous les militaires, patrouilleurs volontaires ou chercheurs aguerris : ce n’était pas pour rien qu’il transportait toujours sur lui le strict minimum en la matière.
"Tiens, fais attention à ne pas te brûler."
En même temps qu’il reposait les rations au milieu, il tendit une cuillère à sa camarade, dont le fond était relativement large pour accueillir les morceaux de viande et de légumes les plus épais. Il l’encouragea ensuite à se servir sans retenue : après tout, ces portions de nourriture lui avaient été distribuées en début de journée et il était autorisé à en disposer comme il le souhaitait. Il lui arrivait même de les partager ou de les donner en constatant qu’un autre en avait plus besoin que lui.
"Bon appétit, Caulifla !" s’exclama-t-il en s’inclinant poliment, avant de se mettre à manger à son tour.
Pour un saiyan, rien de tel qu’un bon repas pour se remettre de ses efforts ou de ses émotions… et après les péripéties qu’ils venaient de vivre, ils en avaient bien besoin. C’était dans ces moments-là que Cabba appréciait la voie qu’il avait choisi : être au service des Forces de Défense lui apportait toujours de nombreuses expériences, positives comme négatives, et il n’échangerait cette vie contre aucune autre même s’il lui arrivait de voir des choses qui le choquaient ou qui dépassaient son entendement. Au contraire, cela lui donnait encore plus de détermination pour protéger les siens, aider à faire de sa planète une terre où chacun serait en sécurité et où chacun pourrait mener une vie paisible. Bien sûr, personne ne pouvait échapper éternellement aux tensions politiques, qu’elles soient intergalactiques ou intérieures, mais il espérait sincèrement que ses bonnes actions en tant que défenseur pourraient un jour faire la différence.
Cabba se demanda ce que la sœur de son mentor pensait de tout cela, au fond. Elle semblait encore entrain de chercher sa voie, ce qui était la cause de leurs disputes. Renso n’était pas quelqu’un d’intolérant, mais son statut de capitaine lui conférait une certaine autorité à laquelle sa plus jeune sœur n’hésitait pas à se confronter dès qu’elle en avait l’opportunité. En dehors des quelques aventures qu’ils avaient vécu jusqu’à maintenant, il ne la connaissait pas très bien, mais il se doutait bien que son caractère détonnant n’était pas conforme à la discipline attendue dans l’armée de Sadala. Pourtant, elle lui avait prouvé qu’elle en avait dans le ventre, en plus d’avoir un instinct particulièrement développé : deux qualités indispensables en situation de conflit ou de survie.
Il n’osait pas la questionner sur ses possibles expériences passées, car il ne voulait surtout pas la mettre en colère et perdre sa confiance. Mais d’un autre côté, il sentait qu’elle pourrait avoir besoin de parler de ce qu’elle avait sur le cœur. Il se trompait sans doute, mais derrière son assurance, elle semblait soucieuse de sa relation fraternelle avec le capitaine. Il comprenait ce sentiment. C’était sa famille, avant tout… Par quoi devait-il commencer ? Comment devait-il s’y prendre ? Dans la vie de tous les jours, Cabba n’était pas du genre à se confier. Par pudeur, surtout, mais aussi parfois par honte, non pas parce qu’il avait peur d’être vu comme vulnérable mais plutôt parce qu’il ne réussissait pas toujours à mettre les bons mots sur ce qu’il ressentait… et qu’il ne voulait pas risquer un malentendu. Mais pour Caulifla, il consentait à engager la discussion sur des sujets délicats et lui montrer qu’il n’était pas son ennemi.
"Je suis désolé d’avoir réagi comme je l’ai fait tout à l’heure, lorsque tu m’as dit que je déshonorais le Capitaine."
Ses émotions l’avaient immédiatement emporté sur sa raison, ce qui l’avait amené à perdre son calme. Il n’avait de cesse de repenser à ce moment et même s’il pensait sincèrement ce qu’il avait dit, il regrettait de ne pas avoir su faire preuve de plus de contrôle sur soi.
"Je me suis énervé parce que je refusais de te laisser penser une telle chose. Mais il m’arrive parfois d’avoir des doutes sur ce que le Capitaine pense de mes actes et mes décisions."
C’était vrai. Le jeune sous-lieutenant cherchait toujours à donner le meilleur de lui-même mais il lui arrivait souvent d’en faire un peu trop, ce qui le conduisait à se précipiter dans ce qu’il voulait pourtant mener à bien. D’ailleurs, le lieutenant Esco n’avait pas hésité à le lui faire remarquer une fois de plus, lorsque lui et son escouade s’étaient réunis à la brasserie. Il allait lui falloir encore quelques années pour maturer et acquérir un peu plus de pondération.
"Le Capitaine ne m’a pas beaucoup parlé de toi. Il m’a dit qu’il avait une sœur plus jeune, au tempérament rebelle mais à qui il tenait beaucoup. Alors lorsque ma supérieure m’a dit que tu avais disparu, je me suis demandé ce qui avait bien pu causer cette séparation."
Il laissa passer une seconde de silence, le temps d’avaler une partie de son repas.
"Je me suis sans doute mêlé de ce qui ne me regardait pas..."
Puis une autre. Parce qu'il hésitait. Que se passerait-il s’il ne choisissait pas les bons mots ?
"Mais en tant que défenseur de notre peuple, je me devais de m’assurer que tu ailles bien, peu importe la décision que tu as prise. Tu es libre d’être qui tu veux être, je pense..."
Bien sûr, il ne se doutait pas que Caulifla envisageait réellement de prendre son indépendance en tant que marginale et mener la vie dure aux militaires dont les principes étaient si éloignés des siens. Mais tandis qu’il lui parlait à cœur ouvert, il espérait, au fond de lui, lui faire entendre raison.
Caulifla
Saiyan
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Sujet: Re: Rencontre...Inoubliable ? [Sadala U6] Mar 22 Mar 2022 - 14:49
Caulifla s’était faite silencieuse durant le temps de cuisson. En réalité, elle réfléchissait à cette journée qui avait été longue pour elle. Et cela lui avait confirmé une chose : elle allait devoir fonder un groupe si elle voulait survivre dehors. Aujourd’hui, elle avait eu l’aide de Cabba, bien qu’elle ne l’admettrait jamais. Mais qu’en serait-t’il des jours suivants ? Elle était beaucoup trop téméraire, elle s’en rendait bien compte. Mais c’était comme ça qu’elle était et elle ne voulait rien changer en elle. Elle devra simplement apprendre à calmer ses pulsions sinon cela se passera mal avec son futur groupe. Au final, elle était de plus en plus décidé à apprendre à travailler en équipe. "Tiens, fais attention à ne pas te brûler."
Elle sortit de ses pensées lorsque Cabba lui parla et s’avança vers lui, prenant alors la parole : ‘’Ah, c’est déjà prêt ? Rapide !’’ Humant l’air en sentant l’odeur, Caulifla en eut l’eau à la bouche. Cela avait l’air délicieux, elle avait hâte de goûter. Justement, Cabba l’invita à manger et elle ne se fit même pas prier pour dévorer ce repas qui l’attendait. ‘’Ouais, bonne app’ !’’ répondit-elle en commençant à manger.
Cabba semblait vouloir discuter du problème qu’il y avait eu entre eux plus tôt dans la soirée. Il avoua aussi qu’il lui arrivait de douter sur Renso et de ses décisions. Les deux connaissaient un Renso différent. Tandis qu’elle connaissait un frère, Cabba connaissait un Chef. Mais il arrivait parfois qu’elle fasse la rencontre du chef des soldats. C’était ce qui était arrivé la dernière fois.
Spoiler:
Il reprit alors :
‘’Je t’ai toujours soutenue, même quand tu dépassais les bornes ou que tu étais totalement en tort. Mais là, c’en est trop Caulifla ! Tu te plains de cela ? Mais je ne t’ai demandé qu’à avoir une bonne attitude ! Je n’ai fait que te guider car tu suivais une mauvaise route !’’
‘’Je préfère suivre une mauvaise route que j’aurai choisi de parcourir volontairement plutôt qu’une bonne route qu’on m’impose !’’ interrompit la jeune fille, soupirant doucement, main dans les poches.
Elle aurait certainement mieux fait de mesurer ses paroles. Renso fut très énervé par les paroles qu’elle venait de dire. Ne pouvait-elle pas comprendre ses erreurs un jour ? Ses paroles dépassant sa pensée, le frère de Caulifla cria d’un ton sec :
‘’Tant que tu vivras chez moi, tu prendras la bonne route, jeune fille ! Si tu veux prendre un autre chemin, fais-le en dehors de cette maison ! Tu ne m’as apporté que des ennuis, j’aurai voulu que tu ne naisses pas !’’
Caulifla ne répondit pas directement sur le coup, baissant plutôt la tête sous la violence. Après tout, c’était une menace claire et nette. Si Caulifla voulait continuer de vivre chez Renso, elle allait devoir l’écouter sinon, elle devra faire bagage. Celui-ci se rendit compte de la connerie qu’il avait dit sans même l’avoir pensé et tenta de rectifier le tir à ce moment-là, reprenant alors une voix un peu plus calme et douce :
‘’Caulifla, je…’’
‘’Ta Gueule, Renso.’’ Dit-elle en se relevant, d’un air calme.
Elle poussa un petit soupir avant d’enfin lui répondre, décidant d’être un minimum honnête avec lui. Il l’avait été, alors pourquoi ne le serait-elle pas ? Elle prit la parole, se livrant à son tour : ‘’Mon frère ne m’a pas vraiment laissé faire ce que je voulais, il a pris l’habitude avec votre armée et cela se ressent à la maison. A un moment donné, j’en ai eu marre et j’ai décidé de partir. De toute façon, je suis suffisamment grande pour vivre dehors, non ?’’
Elle n’attendait pas spécialement de réponse de la part de son interlocuteur, elle n’en avait pas besoin. Elle savait ce qu’elle valait et c’était le principal. Elle se releva en s’époussetant et observa l’horizon sans rien dire. Il n’y avait rien de spécial à observer, du sable et des dunes à perte de vue. Elle reprit ensuite la parole :
‘’Et puis, j’ai envie d’aventures ! La planète Sadala est grande, qui sait ce qu’elle peut offrir encore ! Rien qu’aujourd’hui, je me suis superbement bien amusée !’’
Même si cela avait sûrement dû être stressant pour Cabba, cette journée n’avait été rien d’autre qu’un plaisir pour Caulifla. Cette grotte et ce désert avait été une aventure mémorable pour elle et elle en voulait encore. Car c’était comme ça qu’elle imaginait sa vie. Elle s’écria alors :
‘’Même si vous faites souvent ce genre de choses, il est hors de question que je rejoigne l’armée ! Je veux être libre !’’
Elle poussa un petit soupir, s’arrêtant de parler tandis qu’elle toisait un petit moment Cabba du regard. Elle reprit ensuite : ‘’Au début, j’ai pensé que si Renso ne m’avait pas parlé de toi, c’était pour que je ne sois pas jalouse. Ensuite, j’ai pensé que c’était parce que tu étais un boulet pour lui et qu’il ne voulait même pas me parler de toi.’’
Elle ne dit rien ensuite, le toisant du regard, pensive avant de se demander : ‘’Mais en réalité, je me demande s’il ne m’avait pas déjà parlé de toi et que je n’ai même pas prêté attention à ce qu’il me disait, comme d’habitude. Je suis persuadé que mon frère te tient en haute estime. Crois-moi, je me serais souvenue si une personne était exécrable avec mon frère.’’ Elle marqua une petite pause et conclut alors :
‘’Mais en réalité, tu es une bonne personne. Si Renso te côtoie, alors tu l’es d’office pour moi ! Même si tu fais partie de l’armée, beurk.’’