Zann

C’est dans une contrée pauvre et délaissée par les pouvoirs publics terriens que naquît Zann. On sait que peu de temps après sa naissance, ses parents ont perdu la vie dans une fusillade dans laquelle ils n’avaient rien à voir – une histoire de mafia paraît-il – et que par conséquent le jeune garçon fut placé dans un orphelinat. Un événement hasardeux qui ne rendit pas la vie facile à Zann. Grandissant dans la pauvreté et dans l’exclusion sociale au sein d’un orphelinat manquant cruellement de moyens, il dût se débrouiller tout seul pour survivre et s’assurer un avenir un minimum décent : arrivé à l’adolescence, il commença à gagner de façon autonome de l’argent en faisant des larcins, des arnaques ou en cambriolant des maisons. Ce mode de vie basé sur le vol, lui assurant une indépendance financière, était la seule solution pour pouvoir s’émanciper de l’orphelinat qu’il considérait comme une prison qu’on lui avait imposé dès son plus jeune âge.  

Bien que n’ayant pas eu la chance d’aller à l’école comme tous les autres enfants et même si il avait quand même eu une instruction primaire à l’orphelinat, il était loin de manquer d’intelligence : il comprenait vite comment les choses fonctionnaient dans la vie et avait un esprit logique. Ses décisions débouchaient rarement sur des problèmes. Il savait comment gérer son argent, ses relations, savait comment tirer profit de son entourage mais il avait bien conscience qu’au fur et à mesure du temps, vivre des larcins et de la délinquance ne lui permettrait pas de construire quoi que ce soit dans sa vie. L’endroit où il habitait avait toujours été – même bien avant sa naissance – un coin criminogène. Les organisations criminelles sont déjà bien en place et un voleur solitaire sans aucunes relations comme lui n’avait aucune chance de rester en vie longtemps dans ce milieu.
C’est pour cette raison qu’il reprit l’école durant son adolescence. Malgré son retard scolaire de plusieurs années, il réussira à obtenir des notes dans la moyenne lui permettant à chaque fois de monter dans la classe supérieure. Il logeait tout seul, payant le loyer et tout ce qui allait avec grâce à ses trafics extra-scolaires juteux dont il espérait tout de même pouvoir se débarrasser le plus vite possible, avant que la faucheuse locale n’ai l’occasion de lui rendre visite.
Les années passèrent et Zann était devenu un adulte autonome maintenant loin de sa contrée de naissance. Il avait trouvé un logement à Satan City et avait décroché des diplômes dans le domaine de l’économie et de la gestion financière. Bien que la maîtrise du Ki et de l’énergie ne l’intéressaient pas énormément, il apprit les rudiments auprès de plusieurs maîtres installés dans la ville – l’enseignement de la maîtrise du Ki n’étant pas une discipline inaccessible si on ne se met pas en tête comme objectif de devenir aussi fort que des saiyens, ou des larbins de Freezer –.
 Lui qui avait appris très jeune à gagner et gérer son argent sans l’aide de personne, il allait maintenant pouvoir construire quelque chose. Zann était obsédé par l’argent, un vilain défaut qu’il tire de son enfance difficile où l’argent ne lui était accessible qu’au prix de risques pour sa vie. Il ne voulait pas se contenter d’une simple paye lui permettant d’aller en vacances quelques semaines durant l’année, d’acheter une nouvelle maison ou une nouvelle voiture : il voulait être dans l’opulence. Il avait déjà réalisé une ascension sociale phénoménale, mais rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Se poser tranquillement dans la société le mettait mal à l’aise, malgré ses efforts pour devenir quelqu’un de « normal ».
Il créa son entreprise, Zann Corporation. Une entreprise fourre-tout, dont les activités restaient floues pour les autorités terriennes. En réalité, personne ne savait exactement quelles étaient les activités de cette entreprise, hormis Zann lui-même. Les rumeurs racontaient que cette entreprise pouvait faire des prêts à des taux d’intérêt proche de 0% en toute discrétion, d’autres rumeurs disaient que l’entreprise récupérait les créances douteuses ou encore qu’elle permettait de blanchir de grosses sommes d’argent. La réalité n’était pas si éloignée de ces rumeurs. L’entreprise de Zann servait d’intermédiaire entre différentes organisations criminelles sur la planète Terre. Il blanchissait leur argent et finançait leur activité illégale via des prêts d’argents sans contrat et des manipulations financières douteuses. Mais personne ne s’en doutait, Zann n’était pas connu comme un malfrat. Il était connu comme étant un détenteur de prestigieux diplômes en économie, un homme intelligent qui s’est construit tout seul et qui a créé tout seul son ascension sociale. Comment pourrait-on penser un seul instant qu’il serait prêt à s’abaisser à des pratiques commerciales douteuses uniquement pour son enrichissement personnel ?
Les années passèrent, il avait la vingtaine. Les autorités terriennes s’intéressèrent de plus en plus à ses activités : scrutant tous ses déplacements d’argent, ils tombèrent un jour – par hasard d’ailleurs – sur une commande au nom de sa société à destination de la planète Végéta. Un élément intrigant les autorités, qui se demandaient quel était l’intérêt d’une commande à destination d’une planète comme la planète Végéta.
Un vaisseau commercial de l’industrie de Zann fut arrêté à la base de lancement peu de temps après cette découverte hasardeuse : il venait justement de la planète Végéta. Les autorités douanières fouillèrent l’engin spatial et ils firent une découverte surprenante : le vaisseau transportait des centaines d’armures saiyens. Une telle commande par une organisation dont les activités restaient toujours floues poussa les autorités à émettre un mandat d’arrêt contre Zann. On pouvait juger que cette décision d’arrêter un individu en raison de manœuvres financières suspectes était excessive, mais bien d’autres éléments concernant son entreprise intriguaient les autorités. Cette commande d’armures saiyens était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase : il y avait fort à parier pour les enquêteurs que ces armures étaient à destination de groupes criminels, qui pourraient ainsi accroître leur puissance dans diverses régions de la planète grâce à cet équipement extra-terrestre de qualité. On avait en effet noté un accroissement inquiétant ces dernières années de la puissance des organisations criminelles, qui n’hésitaient plus à attaquer la police dans des régions pourtant habituellement connues comme étant pacifiées.
Toute les activités de Zann furent mises à nu.
 Blanchiment d’argent, commerce illégal d’équipement extra-terrestre en relation avec des associations de malfaiteurs, fraude fiscale, trafic d’influence, corruption, tels étaient les chefs d’accusations.
Zann risquait la prison à perpétuité. Son important réseau de connaissances, allant jusqu’à certaines sphères de la justice, le mit au courant de ce risque. D’ailleurs, au même moment où on l’en informait, la police était déjà en route pour s’occuper de lui. Mais il était plus rusé et ne pouvait pas tolérer que tout ce qu’il avait fait jusque-là n’avait servi qu’à l’envoyer au trou. Dès lors, il quitta sans problème la planète Terre à l’aide d’un vaisseau de commerce au nom d’une autre société – qui évidemment, lui appartenait -. Ses avoirs bancaires ont été néanmoins gelés, il ne lui restait que 50 000 zéniths en poche. « Que » était en effet un mot qui pouvait faire rire car très peu de gens dans l’univers peuvent se vanter d’avoir 50 000 zéniths en poche.
A l’aide de plusieurs acolytes, il étendit son trafic à plusieurs planètes : Freezer, Kanasa et même Namek étaient devenu ses terrains de jeu. Il discutait avec les uns et négociait avec les autres pour conclure de bonnes affaires. Les hommes de main de Freezer le prenaient de haut à chaque négociation, ne voyant en lui qu’un humain faible juste utile pour vendre de l’équipement. Les habitants de Kanasa, plus réservés, comprirent après quelques discussions qu’il était un homme malhonnête uniquement là pour s’enrichir. A cause de ses problèmes relationnels, il ne resta jamais très longtemps sur la même planète, de peur d’y laisser sa vie.
 
Manipuler les chiffres était sa passion, mais ça ne servait pas à grand-chose dans certains endroits de la galaxie où certaines peuplades reculées ne savaient même pas compter. Il apprit néanmoins beaucoup de choses lors de ses voyages et de ses rencontres dans l’univers avec des races extra-terrestres, dont des techniques dans des domaines divers et variés. Grâce à ses talents de négociateur, il a également pu avoir accès à des technologies extra-terrestres difficiles d'accès.
Arrivé à la trentaine, ses affaires commencèrent à s’effriter. Ses acolytes de commerce le lâchèrent un par un, dont certains violemment – on raconte que lors d’une dispute, Zann aurait fait disparaître le bras d’un de ses acolytes à l’aide d’un fusil blaster acheté aux hommes de Freezer –, ce qui le poussa dans la solitude totale, assisté par ses troubles paranoïaques développés depuis le mandat d’arrêt émis contre lui. Plongé dans la clandestinité, impossible pour lui de revenir sur Terre et ayant perdu beaucoup d’argent de diverses façons, il n’a désormais plus aucun ami avec qui commercer. Son vaisseau de commerce ne fonctionnant même plus, ses zéniths n’étant plus une ressource abondante, il est désormais bloqué sur une planète dont il ne sait pas énormément de choses : Végéta II. Son seul espoir de survie désormais est de retrouver du lien social, pour évidemment refaire des affaires et retrouver son confort d’antan, qui lui fait désormais cruellement défaut.