Sheeri l'Indomptable

Sheeri est née lors d'une tempête tropicale féroce, un événement que les anciens et les chamans du clan interprétèrent comme un signe de puissance.

Sa naissance coïncidant avec un phénomène naturel rare, elle fut immédiatement considérée comme bénie par les esprits de la planète Banana. Dès son plus jeune âge, elle se démarquait par son regard perçant, capable de voir par “delà le voile” et sa force physique précoce. L’enfant voyait des réminiscences de vécu, des “traces du passé” et parfois même des esprits.

Issue d'une famille de guerriers classiques, la bananienne fut élevée selon les traditions les plus strictes de sa race. Ses parents, tous deux respectés pour leurs compétences martiales, l'entraînèrent dès son enfance aux arts de la guerre. Sa mère, Papaya, était une combattante renommée, connue pour sa férocité au combat et son rôle central dans les attaques menées contre les menaces du clan. Son père, Durian, était plus tacticien, un planificateur de batailles et un mentor pour de nombreux jeunes guerriers, on pouvait lui faire confiance pour ériger les défenses de la troupe - et il ne pouvait plus se permettre de combattre sur le front suite à une grave blessure handicapante à vie.

La petite grandit avec une soif de dépassement de soi et une détermination à prouver sa valeur. Elle participa dès l'âge de quatre ans à des combats d'entraînement avec les autres enfants, souvent surpassant ses adversaires non seulement par sa puissance, mais aussi par son instinct de survie exceptionnel. La sauvageonne n'était pas seulement forte ; elle avait un sens inné pour la stratégie, ce qui lui permettait de lire les mouvements de ses ennemis avant qu'ils ne les fassent.

L’enfant béni devint rapidement ami avec deux frères durant sa jeunesse : Roube et Arakuja. Ils jouaient, s’entraînaient et s’entraidaient (le duo étant des orphelins, la jeune fille leur apportait de quoi boire, manger et se distraire autant que possible).  


À l'adolescence, Sheeri traversa une période tumultueuse, marquée par une révolte contre l'autorité parentale comme la plupart des personnes à cet âge. L’enfant unique (pas par choix, mais sa mère ne fit que des fausses couches après avoir donné la vie à Sheeri) se montra désireux de sortir de l’ombre de ses parents, notamment de sa mère Papaya, qui avait une grande influence au sein du clan. Elle se lança dans des quêtes solitaires dangereuses à travers les forêts et montagnes de Banana, contre l'avis de ses aînés.

C’est lors de ces expéditions qu’elle découvrit le temple caché des anciens guerriers, une ruine oubliée où reposaient les âmes des plus grands guerriers de la tribu. La gamine passa plusieurs jours seule dans cet endroit sacré, méditant et communiant avec les esprits de la planète. Là-bas, la petite guerrière fit la découverte de sa connexion unique avec la nature sauvage de Banana et ses puissantes ressources naturelles. Celle-ci développa ses sens à un niveau surhumain, apprenant à canaliser ses émotions les plus destructrices pour mieux les relâcher au moment opportun lors d’un combat.

À partir de ce moment, Sheeri se mit à développer d’une part sa vision spectrale (sa capacité à voir les morts et des passages passés de ceux-ci dans des lieux, comme des flashback devant ses yeux) ainsi que sa maîtrise des flexions musculaires, un pouvoir unique permettant à ses muscles de changer de taille et de puissance en fonction de son état physique et mental. Ces dons la rendirent encore plus redoutable, mais également plus consciente de ses pouvoirs. L’enfant prodigue revint alors au clan, prête à prouver qu’elle n’était plus une simple adolescente rebelle, mais une vraie guerrière.


À l’âge de 18 ans, la jeune adulte fut appelée à prendre part à sa première grande bataille contre une tribu rivale, les Gor'kash, une sous-espèce également Saiyan mais encore plus brutale et bestiale. Pendant cette guerre sanglante, Sheeri fit preuve d’une détermination impitoyable. C’est dans le feu de l’action qu’elle se tailla une réputation de combattante implacable. Lors de l’assaut final contre leurs ennemis, elle fut gravement blessée, mais son désir de protéger son peuple et sa volonté de fer la firent continuer jusqu'à la victoire.

Cependant, cette victoire eut un coût élevé : sa mère trouva la mort au combat, sacrifiant sa vie pour sauver sa fille lors d’une embuscade ennemie. La perte de sa génitrice bouleversa profondément Sheeri. Cet événement la plongea dans un deuil douloureux et un sentiment de responsabilité. Elle se promit de porter l'héritage de Papaya et de devenir une cheffe respectée.

Sheeri entreprit alors un voyage spirituel pour honorer la mémoire de sa créatrice et renforcer encore davantage sa connexion avec les esprits de Banana. Cette dernière consulta de nombreux chamans, s’immergeant dans les anciens rituels et les savoirs ancestraux. Ces expériences la changèrent profondément, la rendant plus sage, mais aussi plus pragmatique face à la mort et aux défis de la guerre. Son plus proche ami chaman, Arakuja, prédit qu’elle deviendrait la cheffe de leur clan prochainement. Cette vérité renforca sa détermination à devenir une meilleure version d’elle-même. La saiyan revenait par intermittence auprès de ses siens pour partager ses aventures.


À 26 ans, Sheeri retourna définitivement auprès de son clan, décidée à prouver qu’elle était prête à prendre les rênes du pouvoir. Cependant, le chef en place, Mango, était un meneur vieillissant et autoritaire qui refusait de céder sa position, malgré les nombreuses faiblesses de son leadership. La jeune femme le défia sans l’ombre d’un doute quant à sa victoire, grâce aux prédictions d’Arakuja.

Ses compétences nouvellement acquises la distinguait de ses pairs au combat. Sauvage mais réfléchie, ses yeux étaient capables d’anticiper les mouvements des ennemis - et cela n’était pas inné chez les Sento. Cette dernière connaissait de nom et de réputation la majorité de ses adversaires que la combattante éliminait sans grande difficulté à cause de la prévisibilité des techniques de combat de ses semblables.

Elle était à deux doigts d’atteindre sa cible alors qu’il ne restait qu’elle et Daiō, un fils d’ancien chef, debout. Cet homme et sa famille étaient très populaires dans le clan. On le destinait naturellement à devenir le commandant de la troupe, parce que son père l’avait été jadis. Sheeri avait la boule au ventre à l’idée d’affronter ce mastodonte, dont la vie avait été dirigée dans cet unique but. C’était une bonne angoisse toutefois : elle rêvait de se mesurer aux plus forts ! C’était dans sa génétique, l’adoration de ce type de défi.

Le molosse vaincu (elle en fut si fort étonnée qu’elle inspecta ses mains ! Comment de si petites pognes avaient su venir à bout de ce géant ?) la jeune femme n’eut pas de difficulté à vaincre le vieux Mango. Une fois à la tête du clan, elle put se reposer et réfléchir à la suite. Quelques jours plus tard, celle-ci fit venir Daiō qu’elle nomma comme étant son garde du corps (officiellement pour honorer sa grande puissance, officieusement afin de garder un œil sur lui) et lui offrant une place de choix dans leur “armée” pour les batailles à venir. Sheeri n’oublia pas ses amis et fit mandater les deux frères : Roube et Arakuja. Le cadet fut nommé pour être l’éclaireur principal de leur colonie - l’aîné étant déjà le chaman phare de la troupe. Guave fut nommé tortionnaire en chef. Borys (surnommé Quouetche par les indigènes) devint la monture officielle de Sheeri.



Et c’est ici que débute réellement notre récit !