Oxymore # Mon existence même n'a pas de sens. 100%

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"Autrefois, il existait un peuple... Ce peuple était surnommé les enfants des esprits, car ils n'avaient pas d'âme et étaient maudits à jamais. Ces jeunes gens, avaient, disait-on, les cheveux bleus et les yeux azur, leur peau était pâle, froide, glaciale. Ces jeunes gens au physique des plus parfaits, étaient déstinés à aimer des personnes de cette même race, dans le cas contraire, ils disparaissaient. C'est pour cela que..."

" Non papa ! Change d'histoire ! Elle est trop nulle celle là, elle finit trop mal !"

L'homme eut un léger sourire, passant ses longs doigts sur son menton mal rasé. " Tu ne l'aimes plus ..?" La petite croisa les bras sur son torse, fronçant les sourcils ce qui lui donna un air faussement énervé alors qu'elle voulait simplement montrer un peu de mécontentement. " Elle finit trop mal ! Qu'il n'y ait qu'une survivante, c'est triste... Tu ne trouves pas ..?" Le père déposa sa grande main sur la frêle tête de sa petite, caressant de son pouce la joue de la demoiselle. Ce fut sa réponse. Il ferma par la suite le livre, déclarant que la fillette devait aller se coucher, qu'il avait encore des objets à nettoyer et que les recherches n'attendaient pas. La petite réclama sa mère qui vint déposer un baiser sur son front, puis elle s'endormit avec l'image de ses parents en tête.

"Oxymore ! Viens ! Nous l'avons enfin trouvée !" La femme courrait, un grand sourire pendant à ses lèvres tandis qu'elle tenait la main d'une fillette de 9 ans au regard effacé. " Je m'en fou ! " et la jeune Oxymore fut en bas en quelques secondes, pieds nus dans l'herbe encore mouillée par l'orage de l'autre jour, elle croisait les bras, faisant toujours cette moue faussement agacée qu'elle abordait lors de jours nuageux. La femme passa ses mains sur les épaules de la jeune nouvelle au teint pâle et aux cheveux océan, à ce moment là, on se demandait vraiment qui était l'enfant dans l'histoire... " La dernière survivante ! Elle était au fond des ruines que nous avons explorées avec ton père ! C'est la dernière fille des esprits..." Oui. Cela était dur à avaler. Enfin... Pour vous, lecteurs, pas pour Oxymore. La petite avait été conditionnée pour y croire, car ses parents, depuis toujours, recherchaient ces êtres magiques pour enfin pouvoir percer dans le domaine des pensées. L'un êtant médecin et l'autre achéologue, il n'y avait pas à dire, ces deux là se complétaient totalement. " Elle est secouée... Laisson la se reposer, la petite Ambre..."

"Oxy... Oxygène ! Ouais ! C'est cool comme surnom ça ! - Et Ambre... Amb...Ambalashou ! - T'es nulle ça veut rien dire ! - Bah si ! - Ah ? Et quoi donc ? - Ca veut dire que je t'aime ! " La petite aux cheveux azur étouffa un léger rire, déposant son index sur ses lèvres. " Ne dis pas ça ! "
Elles avaient 15 ans. Oui. Elles étaient assez gamines, mais c'était la simple insouciance qu'elles pouvaient avoir lorsqu'elles étaient entre elles. " Oui, je sais..." Déclara Oxymore, baissant la tête, lachant un long soupir, las, arrachant l'herbe sous ses doigts bien qu'elle trouvait que la terre était bien plus laide. " Enfin ..." Oxymore releva la tête. " Je t... - Non ! Je ne veux pas que tu disparaisses. - Oui ..." Et un long soupir sortit des lèvres carmines de la jeune fille, passant ses doigts sur sa frange de vagues océaniques.

"C'est un sentiment, lancinant, intense, meurtrissant, déboussolant, inconscient, qui nous pousse, qui nous épuise, on se pose tant de questions, on se tourmente, on ne pense qu'à ça, qu'à cet être, cette personne, ce mortel, ce quiconque, ce elle, ce il, cette chose, qui reste, qui s'agrippe, qui ne vous quitte pas. On la repousse, on essaye, désespérément, mais on n'y arrive pas, on ne peut pas, c'est trop dur, bouleversant, déprimant, déchirant, de l'oublier. On ne peut pas, ça nous rend maussade, grincheux, hargneux, insipide, mélancolique, nostalgique, on ne peut pas.

C'est un sentiment, lancinant, intense, meurtrissant, déboussolant, inconscient... C'est un sentiment. C'est ce qui coupe mon souffle quand je te vois. C'est l'amour que j'ai pour toi."

Ne rien lui dire. Ne pas pouvoir le lui prouver. Tout ce qu'elle ressentait, tout ce qu'elle pouvait éprouver, le contenir, pendant des années. C'était trop. Trop pour Amber, destinée à mourir, mourir d'amour ou mourir de tristesse. " Si je dois choisir, alors... - Non ! Je ne peux pas, vivre sans toi.... - Mais..." Et une fois de plus, elle se résigna. Mais... Le jour de ses 18ans, entrée vers la majoritée, ce jour là, elle avait décidé de le lui avouer.

Elle était descendue, en bas de la petite maison, pieds nus dans l'herbe sèche du matin, liant ses deux mains derrière son dos, inspirant un grand coup pour emplir ses poumons d'oxygène. Puis quelqu'un vint derrière elle, passant ses bras autour de son cou pour se coller à elle. " C'est quiii ? - Oxygène ! " Elle souria, se tournant tandis que son amie la lâchait. Elle prit une grande inspiration. " Tu sais... J'ai beaucoup réfléchis..." Son amie haussa un sourcil, l'entendre prendre un ton aussi sérieux était assez étrange venant de sa part. " Oui ..? " La fille aux cheveux océan prit une grande inspiration à nouveau. " Je... Je ne veux pas mourir sans avoir vécu ou au moins prouvé à quel point j'ai aimé toute ma vie... - Am.... - Attends. Attends. Je resterais toujours avec toi, tu sais... Alors ne sois pas triste, après ça. Mais je dois... Je dois le faire... - Faire quoi ? - Ca..." Et elle lui prit son visage entre ses mains, la jeune brunette fut légèrement rétissante, reculant par réflex le visage. On lui souffla sur ses lèvres, une odeur enivrante lui donnant une légère nausée provoquée par son estomac, noué. Puis des lèvres, deux fines lèvres, friandises, sucrées, mielleuses, vinrent se déposer contre les siennes. Un mets tellement délicieux, qu'elle en eut des frissons... Mais le baiser fut court. Car Ambre n'avait plus le temps... Elle se sentait déjà, devenir poussière, mais avant cela, un autre baiser fut déposé à son oeil gauche, puis plus rien...

"Ne sois pas triste... Je suis toujours là... Ne pleures pas... Tu pourras voir, voir comme jamais, analyser comme jamais, contrôler, manipuler... Tu pourras te faire aimer ou haïr. Ne sois pas triste... Et ne m'oublies pas. Comme ça je serais toujours vivante, en toi."

L'eau. Calme, plate et puis de temps à autre, agitée, déroutante, affolante. La glace, froide, dur, imposante, rare. L'océan, grand, infini, fort... Tout cela. Tout cela réunit en un point, en un endroit... Ses yeux. Les yeux d'Oxymore sont le ciel et l'océan réunis en un point. Un lieu où l'on peut divaguer, voler, rêver... Ils font contraste avec ses cheveux noirs ayant quelques reflets bleutés de temps à autre, rares reflets apparaissant avec l'utilisation de ses pouvoirs.

Le froid. Voilà ce qu'exprime la demoiselle. Le froid, et on à du mal à apprécier son physique pour cela... Elle est trop spéciale, alors on ne l'apprécie pas, son teint trop pâle pour nous, son regard trop glaciale bien que ses sentiments sont vivaces, ses cheveux trop sombres... Mais on peut l'apprécier, la trouver justement unique, belle, et l'admirer pour avoir un tel physique, pour être aussi parfaite dans son imperfection, pour être aussi petite avec ses 1mètres68 mais être aussi imposante qu'un homme de 2mètres. On peut l'admirer pour sa grande force cachée par ses frêles bras.

Elle nous déstabilise, car on ne sait pas quel avis avoir. Est-elle belle ? Ou repoussante ? On ne sait pas... Mais elle reste appréciable dans sa globalité.

La petite a vécu avec ce nom, et l'a représenté. Elle a vécu son prénom, voilà ce qu'elle a fait. Elle parle et fait l'inverse, elle pense et dit l'inverse, c'est le bordel dans sa tête, voilà ce que c'est. Elle ne peut pas penser clairement ou s'exprimer directement, ou alors c'est qu'elle n'arrive pas à s'avouer tout ce qu'elle peut penser. Dans tous les cas, la jeune fille est compliquée, elle vous dira une fois ce qu'elle pense, une autre fois l'inverse, fera de l'humour là où il ne faut pas, sera sérieuse lorsqu'il faut rigoler. Oui, il est dur de la suivre, de la comprendre, de l'apprécier, en somme. On a du mal à suivre son rythme de vie aussi bordélique que son esprit, on a du mal à comprendre, à deviner quelles sont ses réelles intentions, alors on ne fait que la suivre sans rien dire, ayant peur soit de la vexer ou au contraire de trop s'attacher à elle. Car elle est attachante. Elle n'est pas le stéréotype de l'héroïne naïve, candide rêvant de son prince charmant, mais on l'aime tout de même. Elle peut être dynamique et puis ça peut être une bonne amie pour "matter les meufs wesh !" . Non. Oxymore est vraiment une fille à problèmes, mais trop attachante pour être oubliée, ignorée et laissée au bord de la route.