Enivrante compagnie.

Enki se posa avec Valh devant la porte du bar : l'enseigne était charmante et des lettres plutôt élégante dessinait le nom du café. "Chez Tonton Enki". Comme promis lorsqu'ils étaient dans le vaisseau de Tytoon, face au "neveu" du démon, le petit Anko. Enki regardait son établissement avec fierté, il était clair que ce commerce était sa plus grande joie, sa demeure et qu'il y tenait énormément.
Il regarda Valh ensuite et toujours souriant mis ses mains sur ses hanches.

"Bienvenue chez Tonton Enki ! Lieu parfait pour découvrir les meilleurs cocktails et pâtisseries du monde -hormis les chouquettes terriennes bien entendu-" Il sortit les clefs de sa veste et commença à ouvrir la porte : la petite sonnette de l'encadrement de la porte sonna comme un les vieux films et Valh put découvrir l'intérieur du bar : à gauche un comptoir ordonné mais orné de jolies décorations tendait les bras aux habitués potentiels. Les tabourets y étaient classiques, colorés et dépareillés. Derrière des multitudes d'étagère montraient différentes bouteilles et aliments, tous bien classés et propres. Il n'y avait parfois aucune étiquette, laissant supposer que le démon avait l'habitude et même sans doute créer lui-même des mixtures. Une ardoise avec des âneries et certains nom de cocktails annonçait les spécialités du jour : il semblait qu'il était effacé en partie, laissant deviné qu'Enki n'avait pas remis sa carte à jour depuis des lustres.

A droite, la salle : bien lumineuse elle était plus épurée. Des chaises confortables et dépareillées aussi entouraient des tables rondes. Contre les murs des banquettes permettaient plus de confort et de convivialité. Dans un coin sur un mur une télé était éteinte. Il y avait aussi un système de jukebox moderne, pour diffuser les musiques au gré des envies des visiteurs. Une pré-sélection du patron étaient suggéré pour l'ambiance musicale.

Ce n'était pas un grand établissement mais il y avait de quoi accueillir énormément de monde tout de même : un commerce qui avait dû bien marché, bien qu'Enki n'avait pas ouvert au public depuis un an.

Le démon fit entrer son amie et inspira, satisfait. Il sortit sa petite fiole de liqueur de sa poche et la posa sur le comptoir avant de passer derrière. Il y avait un peu plus loin derrière le patron un petit couloir qui donnait sur un escalier : là-haut les appartements du patron, et sous l'escalier une mini cuisine et un accès vers une micro-cave.

Il avait l'air ravi de pouvoir partager son domaine avec une personne et tout excité, il remuait beaucoup : "Voici donc la salle où j'aime accueillir mes hôtes. Je travaille tout seul ici, mais avec tous les visages que je rencontre, je ne suis jamais vraiment en solo. Hop, je vais te faire rapidement la visite..." Il marcha ensuite un peu partout pour inviter Valh à découvrir la salle puis se dirigea vers le petit escalier : il commença par lui montrer la petite cuisine qui se trouvait derrière deux battants de porte façon western. "La petite cuisine... et là-haut mes appartements. Si tu as besoin d'une salle de bain, c'est à l'étage." Il n'osa la faire monter, déjà parce que montrer son appartement à une jolie demoiselle était un peu connoté mais aussi parce que Gohen dans un corps d'enfant était toujours endormi dans sa chambre. Il aurait bien été le saluer comme il en avait l'habitude -il avait veillé sur lui pendant un an avant de se décider à quitter le bar pour suivre Wiliam- mais il irait un peu plus tard : d'abord il avait une invité à chouchouter.

Valh avait fait tout le voyage pour lui et son bar, il fallait en être digne. Il lui montra un siège au bar et lui s'accouda devant elle de l'autre côté.

" Merci d'être venue, cela me fais toujours plaisir d'avoir de la visite -c'est ma vocation en même temps d'accueillir les gens- fais comme chez toi. D'ailleurs, je te sers quelque chose ? " il avait le regard malicieux qui trahissait qu'il mourrait d'envie de faire preuve de son art : il saisit un shaker et divers liquide, visiblement très inspiré. Il se tourna vers Valh, pensif, comme pour chercher l'inspiration et d'un coup satisfait de son idée commença à faire des mélanges. Il servit alors deux grand verre d'un cocktail coloré et en tendit un devant Valh.
" Ils ne sont pas très forts : J'ai du travail pour toi après, je ne rigolais pas ! " dit-il en pensant à ce qu'il avait à faire aux fourneaux après. Il proposa de trinquer et gouta alors son oeuvre : sucré mais pas trop, un peu citronné et pétillant. Il y avait un fond de divers saveurs exotiques, difficiles à reconnaitre car venant de toute la galaxie : des épices, des fruits importées et distillés. C'était doux mais avec un peu de pep's, assez raffiné et mystérieux... A l'image de Valh.
Enki ne faisait que rarement des mélanges de se genre, préférant des mixtures douces et très sucrées... mais il se rendit compte que cela lui plaisait beaucoup aussi. Il sourit et reposa son verre, les yeux rivés sur la belle.

" Tu avais l'air hésitante... Dösatz n'est pas en effet la planète la plus proche ni la plus calme. Le tournois attire beaucoup de combattant mais ici j'ai tenté créer un endroit où les convives respectent les trêves. "Tonton Enki" s'était un voeu pour faire de cet endroit une halte réconfortante pour n'importe qui, qu'importe le camp. Je suis fier de cet établissement. J'y ai passé beaucoup de bons moments." Il repensa à toutes les fois où il avait accueillit des amis, et eut un regard sur une plante qui trônait sur son comptoir. Un cadeau d'une amie lors de l'ouverture... "Ce n'est pas toujours la planète la plus facile à côtoyer, mais maintenant je m'y sens comme chez moi. Tu y étais déjà venu ? " demanda-t'il.

Faire la conversation à Valh était une chose qui paraissait si naturelle maintenant... Il avait eu beaucoup de mal à engager la discussion, à "apprivoiser" la jolie guerrière, mais cela avait valut le coup : comme il l'avait parié la terrienne était une personne formidable, et c'est le sourire jusqu'au oreille qu'il l’écoutait lui parler, qu'il la regardait, qu'il se laissait enivrer par sa présence douce et mystérieuse.
"Non, je me plais à gérer ce café, ce n'est pas une corvée. J'imagine que partager la gestion serait super intéressant et me plairait beaucoup mais j’éprouve un certain plaisir à être le patron en attendant !" sourit-il en réponse à la demande de Valh qui demandait si être seul ici n'était pas trop difficile.

Il lui servit un verre et elle avait eu l'air d'apprécier. Enki la regardait comme s'il était en quête de la moindre expression de la belle, du moindre sourire. C'était presque magique de la voir évoluer, respirer, vivre devant lui. Elle était si fascinante... et il buvait la moindre de ses paroles : elle était venue autrefois sur cette planète mais restait vague, et Enki n'ayant pas envie de lui faire perdre son air paisible ne posa pas de question, laissant le rythme naturel de la conversation se faire. Sans forcer...
Après tout, le passé était du passé, il n'avait pas spécialement envie non plus de parler du sien. Ce qui comptait était le présent, celui où elle et lui était ensemble, à profiter du calme, à simplement se laisser vivre.

Elle se leva et monta à l'étage. Enki se rendit compte qu'il l'avait suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

Il se retrouve alors seul, et se demandait ce qui lui arrivait : Il se sentait complètement accro à la présence de Valh, comme happé... Quel maléfice était-ce ? Dans tout les cas il se sentait de très bonne humeur et par la vitrine il regarda son reflet, pour se recoiffer un peu.

*A quoi joues-tu Tonton Enki ?... Le coeur de Valh semble déjà pris. Et puis, est-ce raisonnable dans tous les cas ?* Il pensait à son célibat endurcit par ses craintes les plus profondes de se dévoiler, et était sur le point de se dire qu'il devait se reprendre quand la jeune femme refit son apparition.

Elle avait changé de tenue. Comme foudroyé sur place Enki ne bougeait plus, admirant la belle dans un autre vêtement comme on admire un paysage changé par une saison nouvelle.

"Alors, quel est le programme ?"

Enki reprit son souffle, et reprit ses esprits après avoir un instant perdu le fil de ses pensées.

"Jolie tenue." sourit-il calmement. Et comme pour briser le petit flottement qui pourrait naitre il frappa alors dans ses mains. "... Tenue parfaite pour le programme en effet !" Il s'activa et d'un bond disparut à son tour dans l'arrière cuisine. Il ouvrit les placards, le congélateur, et dans un plateau, cherchant l'inspiration, il déposa un assortiment d'ingrédients. Il revint sur le comptoir avec tout ça, installa un espace de travail pour elle et pour lui sur le zinc.
Devant elle il déposa des pommes, des poires et un couteau. Il avait également apporté de quoi faire de la pâte manifestement et un plat. "Ta mission, si tu l'acceptes, est d'éplucher et de couper en dès ces fruits. Moi je m'occupe du reste." Il enfila son petit tablier autour de sa taille et en proposa un à Valh : en fait il ne lui demanda pas son avis et passa derrière elle pourr nouer dans son dos le tissus qui protègerait la belle.
Il remonta ses manches et joyeux il commença à mélanger sucre beurre et farine dans un plat avant de s'expliquer.

"Nous allons élaborer un petit assortiment à livrer à un homme qui le mérite bien. Non... Deux hommes en réalité." Mystérieux, Enki sourit en pensant aux fameux destinataires. Il avait déjà bien entamé la conception de la pâte et s'apprêtait à beurrer un plat pour accueillir les fruits de Valh avant de finir son crumble. Il regarda comment Valh s'en sortait et lui vola un dé de pomme pour l'avaler. "Superbe chère assistante ! Parfait !" Le patron s'affairait à préparer aussi d'autres petit échantillon de nourriture : un saucisson sec qui venait d'un commerce dösatzien, des biscuits secs, un pot de confiture... Il fit un bel emballage en carton pour tout ça et y rajouta même une bouteille de ce qui ressemblait à un poiret léger. "Il va falloir ruser pour que ça tienne le temps d'un voyage sur un autre planète... envoyer tout ça par colis ne sera pas commun." Alors que le four tournait avec le crumble réaliser avec l'aide de Valh, le patron passa une éponge pour nettoyer le plan de travail. Il restait un peu de farine et il trempa son doigt dedans.
"Merci Valh." Il déposa son doigt sur le nez de Valh pour lui blanchir de farine, d'humeur à être joueur. "J'adore faire des desserts, cela embaume les pièces d'une odeur irrésistible." Il s'assit, profitant du repos pendant la cuisson, près de son invité.

(pas très long mais je mets pas tout, je vais te laisser réagir.)

Enki souriait, en cuisinant : sentir la présence de Valh avec lui pour réaliser quelque-chose d'aussi simple qu'un petit dessert était un plaisir incommensurable. Presque un miracle ! Il ne pouvait s'empêcher de sourire comme un imbécile heureux, levant de temps à autre son regard plissé par la joie vers le visage de la belle qui s'appliquait comme elle pouvait pour honorer la tâche qu'il lui avait confié. Elle avait relevé ses cheveux et Enki la trouvait magnifique ainsi : des mèches autour de sa frange retombaient autour de son visage mais son cou était dénudé et pour il ne savait quel raison, il trouvait cela encore plus charmant. Sans doute car elle était d'une beauté divine et que chaque centimètre dévoilé était un cadeau des anges. D'ailleurs il priait intérieurement pour qu'elle remonte également la mèche qui cachait son regard, persuadé qu'elle serait encore plus belle si on voyait d'avantage ses yeux, mais la belle garda sa part de mystère.

Mais pas de regret : on était déjà loin de la guerrière froide rencontré plus tôt : elle était souriante, en tablier les cheveux relevés... Pas sûr à en croire ses récits que quiconque l'est déjà vu ainsi. Celle qui avait avoué avoir tué n'avait pas l'air en cet instant d'une menace mais d'une jeune femme ravissante et ordinaire.
Non, par ordinaire, tout sauf ordinaire. Elle était bien plus que ça.

Enki et elle avaient fini et nettoyer le plan de travail : l'odeur du crumble inondait la pièce et Valh regardait par la vitre du four, manifestement amusée. Elle parla du destinataire... Oui, il espérait qu'il serait content. Valh enchaina sur des compliments et Enki rougit un peu, ravi d'être bien considéré par la jolie.

" Faire plaisir aux autres c'est plutôt motivant, j'ai pas trop de mérite !" Il ajouta, après avoir changé un peu le thermostat du four. "Et puis la cuisine c'est un bon moyen de mettre tout le monde d'accord ! Haha." Il était plutôt évasif lui-aussi, mais ne voyait pas trop quoi dire de plus. Oui, bien entendu que les démon n'était pas de grand fan des viennoiseries, que c'était pas ses origines qui lui avait donné cette vocation... Mais ça Valh l'aurait deviné. Il finit d'empaqueter le reste et recopia une adresse écrite à côté de son téléphone sur le mur, imprimée sur une carte. Il changea le nom pour y mettre "Rapabienski". Un mot fut glissé dedans également. Il sortit ensuite le crumble du four et le coupa en deux : une partie -généreuse- alla dans un petit plat hermétique avec le reste et l'autre resta sortie. Le démon finit son emballage et demanda à Valh de mettre son doigt là où il voulait faire un noeud.
Un coursier appelé plus tôt passa alors près d'une fenêtre qui donnait vers la terrasse et Enki lui remit le paquet.

" Magma ? Oh, ça fait une trotte... "
"Oui, désolé, et merci d'avance... C'est assez fragile en plus."
"Pas de soucis, bonne journée Monsieur Dou."

Enki fit un signe de main au coursier qui le connaissait manifestement en guise d'encouragement : Le patron du café entretenait de bonne relation avec les commerçants dozätziens.

"J'espère que le destinataire prendra autant de plaisir à le manger que moi à le faire : je doute qu'il trouve aussi charmante compagnie que moi pour partager son régal néanmoins." En disant cela, Enki servit deux portions de crumble à Valh, toujours en arrière cuisine avec lui. Il espérait que Nate reviendrait pour profiter du paquet à temps, mais il n'y croyait pas trop : ce paquet était donc vraiment adressé à l'assistant du magma qui, il en était sûr, travaillait d'arrache-pied seul dans le labo pour aider Nate en son absence. Il n'était pas difficile d'imaginer que l'assistant devait manger n'importe comment.

Il tendit une assiette et une cuiller à Valh. "Merci à toi, il est excellent !" Il était appuyé sur le four pour manger. Il émit le souhait de pouvoir à nouveau partager ce genre de moment avec elle. Une fois. Ou deux. Ou plus... Oh il voulait la garder à jamais en réalité. Il s'empressa de reprendre une bouchée avant de dire encore un compliment, ayant peur d'en faire trop. Il posa sa main derrière lui pour s'appuyer un peu, et se brula, trop perdu dans ses pensées, sur la plaque encore brulante de la cuisinière. Retirant sa main rapidement il laissa s'échapper un petit gémissement de plainte, avant de regarder sa tranche de main rougie.

Il ne se brulait jamais. En cuisine il était un as, et ses gestes, cet endroits, son instinct les connaissait par coeur : comment avait-il put faire si peu attention ? Pensif, troublé, se disant qu'il n'était définitivement pas dans son état normal, il en oublia même de passer sa main sous l'eau froide alors qu'il y avait un évier juste à côté.

Au contact d’Enki, sans trop savoir pourquoi, Valhesenda agissait un peu différemment. Oh bien sûr elle avait été froide au départ, comme elle l’était toujours quand elle ne connaissait pas quelqu’un. Mais depuis qu’elle passait du temps avec Enki elle était beaucoup plus amicale qu’à l’accoutumer, sa joie de vivre semblait emporter Valhesenda avec lui. Il avait même réussit à lui faire oublier qu’elle était sur Dösatz, la planète où elle avait tuer Darth Jakar. Elle n’y pensait plus depuis qu’elle était descendue de la salle de bain, se concentrant sur ce qu’elle faisait et profitant de la présence du démon.

Pour elle c’était toujours un peu spécial de traîner avec un garçon, elle n’en n’avait connu que trois qui ont été assez proche d’elle et il en faisait partit. Il y avait eût Kirik, qui lui faisait un peu penser à Enki car tout d’eux avait cette énergie positive. Elle se souvenait de cette journée au zoo avec le dessinateur, qui avait fait un portrait de la belle, c’était romantique. En y repensant elle avait toujours ce dessin qu’il lui avait fait. Elle se demandait d‘ailleurs ce qu‘il était devenu… Bien sûr il y a eût aussi Lojza, encore un qui avait disparu sans qu‘elle ne sache comment ni pourquoi. Valh n’avait jamais vraiment réussit à le cerner, en fait il était un peu comme elle: froid et distant. Mais la jolie brunette l’aimait beaucoup, elle lui devait deux de ses techniques, et puis il avait aussi un charme particulier avec son côté mystérieux. Enki était une personne encore différente, plus enjoué que les deux autres même si Kirik avait un peu ce côté-là, et sur bien des points il semblait être l’opposé de Valh. A force de passer du temps avec lui, elle avait finit par nourrir quelques sentiments à son égard, ce fut pareil pour les deux autres, sans qu’elle ne comprenne vraiment de quoi il s’agissait. Là, à faire la cuisine avec le barman, dans une ambiance tout à fait ordinaire, elle se sentait vraiment bien. Lui sourire n’était plus difficile, ça devenait naturel, elle était vraiment contente d’être avec lui. A un telle point qu’elle s’était un peu interrogée, tout à l’heure, quand elle avait vu la photo d’une femme séduisante aux cheveux turquoise. Elle ressentait un sentiment qu’elle n’avait encore jamais vraiment connu et voulait savoir ce qu’il en était de cette femme. Mais elle avait un peu peur de connaître la réponse.

Valh essayait de faire la conversation, même si ce n’était pas son truc mais elle ne voulait pas que le démon la trouve ennuyeuse alors… Elle l’avait complimenter, comme souvent, elle le trouvait vraiment génial comme personne, en plus il restait modeste pour lui répondre. Enki disait ne pas avoir de mérite, mais Valh était persuadée du contraire, avoir autant de gentillesse chez un démon, c’était exceptionnel. Elle se contenta d’observer Enki pour préparer le colis, elle l’aida même en posant son doigt pour faire le nœud. Valh admirait Enki, c’était pourtant quelqu’un qui avait une activité ordinaire, barman ce n’était pas défenseur de la Terre par exemple. Mais justement, il représentait ce qu’elle avait toujours chercher: une vie normale. La jeune femme écouta la conversation avec le coursier charger de transmettre le colis au destinataire et elle s’amusa d’apprendre que le nom d’Enki était Dou, elle se permis alors de commenter.

"Dou ? Je n‘aurai jamais imaginé que tu t‘appelais comme ça. Mais c‘est vrai, ça te va si bien."

Lui avait-elle dit en souriant, pensant que Enki étant quelqu’un de doux, portait bien son nom. Ils allèrent ensuite en arrière cuisine pour goûter à ce crumble. Encore une fois il était très bon et la jeune femme savait très bien que ce n’était pas grâce à elle mais à Enki, même si ce dernier voulait lui faire croire. En quoi éplucher et couper changerait quelque chose par rapport à toute la préparation qu’il avait faite ? C’était ce qu’elle avait pensé, tournant sa tête de gauche à droite avec un demi-sourire pour montrer qu’elle n’était pas d’accord.

"Je n’ai pourtant rien fait. C‘est surtout toi qui l‘a réussit… Mais si tu veux, disons que c‘était un travail d‘équipe." Avait-elle répliquer en continuant de déguster le crumble, alors qu’Enki lui, se brûla par inadvertance en se mettant près du four. "Oh ! Attention à toi !"

Dit-elle en lâchant sa cuillère pour attraper le bras d’Enki et de l’amener vers l’évier pour le passer sous l’eau froide. Elle resta ainsi pendant quelques instants. Tout d’abord elle ne pensait à rien de spécial à part espérer qu’il ne se soit pas trop brûlé, mais d’être aussi proche de lui commençait à la faire rougir, elle ne s’était pas rendue compte de cette proximité au début. Elle le lâcha en le regardant comme pour lui dire de laisser encore un peu sa main sous l’eau. Valh était partie chercher des pansements, elle avait vu une boite à pharmacie près de la cuisine et revint pour faire un bandage à la main d'Enki. Cette situation lui paraissait encore étrange, s’occuper de lui comme ça c’était bizarre et sans qu’elle ne sache pourquoi, aussi peut-être pour faire la conversation, elle lui demanda innocemment.

"Tu as toujours vécu seul ici ? Non parce que j’ai vu cette photo tout à l’heure d’une femme… Je me demandais qui c‘était…"

Finalement elle avait réussit à aborder ce sujet qu’elle ne savait pas comment évoquer. C’était surtout pour faire abstraction du fait que ses mains était en contact direct avec celles d’Enki. Mais elle n’avait peut-être pas choisit un sujet facile, elle se dit d’ailleurs qu’elle aurait peut-être dû réfléchir avant de lui demander ça, après tout Enki avait dit qu’il vivait seul ici, alors cette femme…

Dou... S'était-il brulé en se perdant dans ses pensées à cause de ce nom ? Après tout, même s'il était habitué à le porter maintenant, il renvoyait le patron vers des souvenirs intenses. Dou...

"Ouais, ça sonne pas très démoniaque. Et pourtant..." déclara-t-il, sincère. Oui, pourtant ce nom était un diminutif d'un nom noble dans le monde des démons. Un nom d'emprunt, mais il savait que la personne à qui il l'avait emprunté lui aurait laissé volontiers.
Mais, penser à tout ça ne l’émouvait plus trop désormais. Ce n'était pas le sujet de la remarque de Valh qui l'avait laissé songeur jusqu'à ce qu'il se brule, c'était plutôt le fait qu'elle s'adresse à lui, simplement. Sur des choses un peu plus personnelles sans doute : peut-être parce que de cette manière il se sentait s'ouvrir à elle. Peut-être parce que de cette manière elle se rapprochait dangereusement de lui.

Au sens figuré, mais aussi au sens littéral : Enki sentit le corps de Valh se rapprocher et lui saisir la main, pour lui passer sous l'eau de l'évier. Il ne résista pas, trop abasourdi, et détourna son regard de sa brûlure pour contempler le visage qui était proche du sien. Les petites mèches sombres qui s'évadaient de la queue de cheval de la terrienne dansaient non loin des épaules d'Enki : la sensation de brulure n'était pas sur son doigt, elle était bien plus intense dans son coeur et dans ses entrailles en ce moment précis. Était-ce la même chose pour elle ? Enki se le demanda quand il la vit un peu timide le lâcher sans que ni l'un ni l'autre n'aient put dire un mot, et qu'elle alla attraper une boite de pansement qu'il avait laissé sortie depuis un entrainement. Elle prenait soin de lui.

Enki se sentait fondre en sentant qu'on veillait sur son bien-être. Un petit geste qui, quand on vient de passer un an en solitaire à veiller sur un autre qui ne donne pas signe de vie -Gohen dans le coma à l'étage, il avait complétement oublié qu'il voulait aller le saluer- compte énormément. Elle s'appliquait comme elle pouvait et Enki eut un petit sourire en regardant la belle qui avait sa main dans les siennes. Il n'osa parler, profitant de cette instant magique et précieux. Il n'avait pas besoin d'ajouter la moindre parole pour habiller l'instant : tout était là. L'univers entier était là.

Mais manifestement Valh n'était pas aussi à l'aise que lui et rompit le silence : il s'attendait à ce qu'elle parle du bandage, ou encore du four, et contre toute attente elle le questionna sur le cadre qui arborait le sourire de Bulma. Le démon, prit de surprise, releva sa tête vers elle puis vers le cadre (fictivement, d'où il était il ne pouvait le voir) et son cerveau se mit à s'activer à toute allure.

Pourquoi Valh le questionnait sur ce cadre ? Pour faire la conversation et évoquer poliment l'éventuelle compagne du patron ? Parce qu'elle redoutait qu'il soit en couple et l'oublie lui-même, ou au contraire parce qu'elle espérait qu'il ne l'était pas ? Enki ne comprenait plus se qu'il se passait, et avait l'impression que le moment lui échappait, comme si tout s'enchainait sans qu'il n'en ait le contrôle. Il y avait quelques heures, ils étaient des étrangers, et voilà qu'ils étaient l'un en face de l'autre, presque main dans la main, à évoquer leur éventuel célibat.

"Bulma... C'était ma meilleure amie du temps où j'ai ouvert cet établissement. Malheureusement nos mésaventures nous ont séparés." Il hésitait à se confier un peu plus. Il ne voulait pas l'inquiéter, et encore moins être plaintif. Mais il continua, gardant un fin sourire nostalgique pour ne pas avoir l'air trop triste : "... Elle est devenue amnésique, et ne se rappelle plus du temps où elle m'a soutenu ici. Heureusement elle n'a oublié ni ses enfants ni son mari : elle vit paisiblement sur Terre avec sa famille. On est toujours en contact mais je ne veut pas la mettre mal à l'aise en lui parlant de choses qu'elle ne se rappelle plus avoir connu. Le temps lui rendra peut-être cette partie d'histoire, laissons les choses se faire." sourit-il, sans regret. Pourtant, il avait mis deux années à se remettre de cet incident, ayant enquêté sur le responsable puis s'étant isolé pendant des mois dans son bar jusqu'à ce que Wiliam vienne chambouler tout.

Enki avait ainsi livré un petit peu de lui : Valh avait réussi à lui faire penser à Fred puis à Bulma, tout en pansant une blessure... Comme si elle avait le pouvoir de l'aider à tout cicatriser, à exorciser tout. Il était là face à elle, à se retenir de se blottir dans ses bras, pour qu'elle continue à prendre soin de lui : certes il avait énormément de gens bienveillants dans son entourage, mais Valh lui apportait un réconfort différent, plus tendre, plus féminin. Jamais Nate ou Hikari n'aurait pris la peine de lui passer la main sous l'eau (encore heureux cela aurait été bizarre !) mais ce genre d'attention était au final très agréable et ... reposante. Oui, Valh était une personne sur laquelle il sentait qu'il pouvait se reposer. Comme un gamin dans les jupons d'une femme, comme un ado en quête de réconfort. Lui qui avait veillé Tytoon, Yachiru, Bulma, Gohen... Depuis des mois, des années on n'avait pas veillé sur lui de façon aussi simple : Il avait presque envie d'aller à son tour se reposer, et que Valh s'installe à ses côtés en présence protectrice... D'un coup, par ce simple geste, de simples paroles de la belle, il se rendit compte du poids de tout ce qu'il portait et ressentait subitement toute la fatigue sentimentale qu'il avait accumulé depuis toujours : Il fixait Valh doucement, et n'avait plus qu'une envie, de se laisser tomber dans ses bras pour qu'elle soutienne un peu tout ceci avec lui.

Elle s'était donc inquiété de cette photo de Bulma... Si c'était un signe qu'elle avait été curieuse de sa situation sentimental, devait-il faire un pas en avant lui aussi ? Avait-il le droit de se permettre une relation ? Lui qui avait tant de secrets, lui qui ne pouvait offrir ce qu'un amant offrirait, lui qui ignorait ce que sont futur lui permettrait d'être. Tytoon avait sous-entendu que Valh était "prise" avant de les laisser... Qu'en était-il réellement ? Enki se rappela que l'ange avait parlé d'un certain "Lojza", et il se disait que c'était un bon moment de questionner Valh dans le même sens, en quête des mêmes indices. S'il faisait ça elle comprendrait qu'il est intéressé, l'était-il ? ... Avait-il envie de tenter sa chance ? Oser ? Ne pas oser ? Oser ?

"C'est important d'avoir des gens sur qui on peut compter, même s'ils sont loin." concluait-il. "Tytoon et toi avaient l'air de pouvoir compter l'une sur l'autre, malgré vos rythmes de vie mouvementés." Il passa sa main dans sa nuque, hésitant, se demandant comment enchainer... "Ce Lojza est celui qui vous a fait vous rencontrer, un ami commun ?" Enki se dit qu'il ne s'en sortait pas si mal, et que cette phrase était assez innocente pour être discrète. Peut-être même trop... Valh risquait de répondre sans lui donner l'indice qu'il voulait, et sans qu'elle ne comprenne les sous-entendus... Devait-il prendre un peu les devants ?... Il se contenta de lancer un regard un peu insistant, faussement concerné, pour se donner des airs de mecs qui à travers une question en pose un autre. Mais il ne savait pas du tout comment agir et soupira intérieurement, se trouvant minable et ridicule.

Très rapidement, Valh était allée prendre la main d’Enki pour la mettre sous l’eau, sans penser que ce genre de geste attentionner pouvait être assez intime. Après tout toucher la main de quelqu’un est parfois un contact étrange et lier à certaines émotions. Valhesenda agissait souvent par instinct, comme la jeune femme livrée à elle-même qu’elle avait été autrefois et qu’elle était toujours un peu. De ce fait elle ne réfléchissait pas forcément aux sens que pouvaient prendre certains gestes dans la société. Dans ce cas là le plus important pour elle était de soulager la douleur d’Enki qui, maladroitement s’était brûlé. Mais à quoi pensait-il ? Elle était loin de se douter que le démon était attiré par elle. Valh avait toujours été un peu naïve avec ce genre de choses, pensant souvent qu’on la draguait pour l’embêter. Cela lui était souvent arriver et ça l’énervait, aussi parce que souvent elle ne savait pas trop comment réagir. Mais là avec Enki c’était différent, il ne semblait pas tenter d’approches et pourtant tous deux s’étaient rapprochés depuis peu. Le fait de voyager ensemble avait sûrement dû y jouer, en plus ils s’étaient retrouvés seuls ensuite, au bar d’Enki.

Pas très à l’aise, la jeune femme avait fait un bandage très soigné à la main du démon mais semblait être gênée de cette proximité. Elle décida de poser hasardeusement une question, la première qui lui était venu à l’esprit. Sans trop savoir pourquoi c’est cette photo de cette femme qui suscitait les interrogations de la jolie Valh. Après avoir ouvert la bouche, elle se demanda si c’était bien le moment de poser des questions à ce sujet, surtout qu’elle aurait pu trouver quelque chose d’autre à dire. Elle se demanda même elle-même pourquoi cela l’intéressait. Peut-être que c’était juste pour connaître un peu plus Enki. Il est vrai que le démon était assez mystérieux, elle s’était embarquée avec lui sans trop le connaître mais étrangement elle avait rapidement eût le sentiment qu’elle pouvait lui faire confiance.
Malgré la question de la belle possiblement gênante pour le démon, ce dernier accepta d’y répondre en avouant que cette femme au cheveux turquoises, du nom de Bulma était sa meilleure amie du temps où il avait ouvert son bar. Il expliqua deux-trois autres choses à son sujet, faisant comprendre à Valh qu’elle ne faisait plus vraiment partit de sa vie désormais. Enki avait l’air triste en parlant de tout ça, ce qui laissa Valh pensé que cette Bulma avait beaucoup d’importance à ses yeux. Valh avait compris qu’elle avait touché un point sensible alors elle n’osa pas plus s’attarder sur ce sujet.

"Hum… Je vois. Mais au moins tu es là pour garder ces bons souvenirs."

La jeune femme ne savait pas trop quoi ajouter d’autre, le sujet était apparemment complexe et vouloir en savoir plus n’arrangerai pas les choses. Elle savait que cette histoire pouvait entamer le moral d’Enki, lui qui avait toujours le sourire aux lèvres, et ce n’était pas comme ça qu’elle voulait le voir. Valh avait compris qu’il cachait aussi une part de tristesse en lui, comme fatalement tout être vivant dans cet univers. Personne ne naît, ni ne vie, ni ne meurt sans avoir été au moins une fois malheureux. Paradoxalement c’est de voir Enki un peu triste qui fit comprendre à Valhesenda qu’il valait mieux aborder la vie de manière positive. Elle qui avait toujours vécue dans la solitude, commençait enfin à comprendre que le bonheur dépends aussi de la volonté qu’on met pour l’obtenir, et elle pensait que c’était comme ça que le démon voyait les choses.

Par ailleurs, Enki décida de poser à son tour certaines questions à Valh, mentionnant l’amitié entre Tytoon et la jeune femme aux jolis yeux bleus. Il était vrai que les deux filles pouvaient compter l’une sur l’autre, pourtant elles avaient souvent été séparés rapidement après leurs retrouvailles. Bien qu’amies, leur relation était limitée, pas aussi intime que l’aurait voulue Valh. Mais la terrienne avait énormément d’estime pour celle qu’elle voyait comme une grande sœur et allait avait déjà prouvée qu’elle était capable d’être là pour elle. Valhesenda fut ensuite surprise d’entendre Enki parler de Lojza, elle se demanda d’ailleurs pourquoi. Mais elle ne savait pas trop quoi dire au sujet de l’homme qui maîtrisait la glace, elle-même avait du mal à savoir ce qu’elle pensait de lui.

"Euh… Eh bien, euh… Non, j‘ai connu Lojza après avoir rencontré Tytoon. C‘est une longue histoire… Mais en effet, je pense pouvoir compter sur chacun d‘entre eux. Même si…" Valh baissa les yeux, l’air un peu inquiète. "Lojza a disparu peu après mon retour sur Terre, je n‘ai pas de nouvelles de lui. Nous avons passé un peu de temps ensemble, c‘était un peu comme un… Un ami, un très bon ami." Elle releva la tête avec un léger sourire. "Tu vois, tu n‘es pas le seul à perdre des gens de vu."

A ce moment là, Valh pensait même que c’était l’une de ses spécialités, après Kirik ou encore Lojza, elle espérait que la liste s’arrête avant qu’elle ne perde Tytoon ou… Enki. La terrienne avait finit le bandage du démon et se releva, elle avait également terminé d’avaler son crumble. Elle s’approcha de nouveau vers le barman pour lui suggérer quelque chose.

"Comme tu connais bien Dösatz, que dirais-tu de me faire un peu visiter… Enfin si tu veux, les endroits que tu trouves sympa."

Valh était venue plusieurs fois sur cette planète, mais avec Darth Jakar la visite avait été brève au point que la terrienne ne connaissait pas vraiment cet endroit. Elle espérait aussi que de passer du bon temps ici avec Enki effacerait les mauvais moments qu’elle avait pu connaître.

Enki écouta Valh lui répondre au sujet du mystérieux Lojza : Il avait alors lui-aussi "disparu" du quotidien de Valh. Elle le qualifia de "très bon ami" et sans qu'il ne sut pourquoi, Enki qui jusque là écoutait sérieusement les confessions de Valh se mit à avoir un large sourire chaleureux. Les amis étaient une choses chère et tendre, même quand ils sont loin, et c'est sans doute ce qui donnait à sourire au démon. Très bon ami... Il souriait aussi pour camoufler sa crainte d'imaginer que ce titre camouflait une romance.
"On dirait que l'un comme l'autre avons le chic pour nous retrouver seuls à la fin des chapitres." Il leva son regard vers elle : ils avaient tous deux la même expression, celle de l'espoir que cette "malédiction" ne s'applique pas à leur toute nouvelle mais déjà si précieuse amitié. Finirait-il par elle aussi la perdre, à cause d'une amnésie, d'un coma, d'un voyage mystérieux, ou... pire ?
Valh avait fini son bandage et fut remercié par le patron avec un petit "merci" murmuré.
Que dire maintenant ? Il était à court d'idée, un peu paumé entre son envie de continuer à creuser le terrain pour tenter de découvrir encore les secrets et les délices que Valh cachait, ou bien devait-il s'abstenir pour leur bien commun ?

Cette fois-ci c'est elle qui prit les devant, proposant une visite de Dösatz. Il sourit. Oui, c'était un excellente idée.

"Avec plaisir ! ... Même si tu es déjà à l'endroit le plus sympa de cette planète haha ! Je vis sur Dözatz depuis 5 ans maintenant, et je m'y sens comme chez moi. C'est une planète principalement touristique, qui regorge de magasins, de centre de loisirs mais en tant que planète accueillant le tournois le plus populaire de la galaxie, ces services sont pas orientés pour servir les envies des guerriers de passage... Il y a un magnifique parc, mais il n'a pas grand chose de plus que les grandes étendues terriennes... " Il posa son index sur sa bouche, pensif, puis regardant par sa fenêtre, il prit sa décision.
"Mademoiselle, je connais notre prochaine destination !" Dit-il en se lavant rapidement les mains et ayant mit les deux couverts dans l'évier de la cuisine.

Il lui lança un regard malicieux et retourna dans la salle du bar, sachant qu'elle le suivrait. "J'ai juste besoin de prendre quelques affaires et on est partis !" Sur ce il monta deux par deux les marches de son escalier avec une aisance témoignant de son habitude, et se trouva nez à nez avec la porte où dormait le petit Gohen. Plus calme et avec une expression plus neutre -mais toujours détendue- il ouvrit la porte : il sembla tisser dans l'air une sorte de sort pour ne pas désarmer son sort de protection contre les intrus et alla voir si le petit allait bien : les appareils de monitoring étaient stable, et Gohen souriait toujours dans son sommeil, comme un enfant paisible en pleins rêve.
Les mois avaient passé et même si au début le serviteur n'osait pas avoir des gestes familiers avec son Roi, aujourd'hui il se permettait de lui caresser le front, bienveillant. Enki réajusta la couverture -malgré qu'il soit inconscient, Gohen avait le même comportement qu'un être endormi, et changeait très régulièrement de position, se tournant sans cesse- et borda le petit squatteur de longue date avant d'aller ouvrir son armoire et de prendre plusieurs choses qu'il mit dans un sac à bandoulière. De bonne humeur il quitta la chambre, posa sa main sur la porte pour sceller à nouveau le lieu, et descendit avec son butin : Il attrapa sur un buffet une paire de lunette de soleil et la posa sur le nez de la terrienne sur le chemin vers la porte d'entrée.

"Il fait beau, c'est le temps idéal !"

Le démon ouvrit la porte et invita Valh à sortir afin qu'il puisse fermer derrière eux.

"... idéal pour une petite virée à Tropicaland."

Sur ce il l'incita à le suivre en s'envolant dans les cieux.