[UNIVERS 6] L'entraînement des six mois... Chez Champa ?

La première journée d’entraînement s'était enfin terminée. Celle-ci était certes rude mais elle n'aurait jamais pu l'être autant que la seconde. A vrai dire, je savais bien que la torture du premier jour n'était qu'un avant-goût de l’entraînement qui nous a été donné et je ne cherchais en aucun cas à me rassurer. Durant le repas, j'ai décidé de m'isoler du reste de groupe. Non pas par manque de sociabilité ou de politesse mais simplement parce qu'un sentiment d'insécurité me guettait. C'était une impression que ne me mentais jamais, quelque chose ou quelqu'un m'en voulait particulièrement ; je pensais bien sur au dieu de la destruction, Champa mais je n’omettais tout de même pas l'éventualité qu'un nouvel ennemi se présenterait. Si ce moment devait arriver, je me devais d'être préparé. Passons, les soleils se sont couchés depuis déjà un long moment et j'ai donc pris la liberté d'aller dormir en dehors du temple soit dans la forêt. Effectivement, je ne voulais ni imposer ma présence au seigneur Champa, ni prendre de risques inutiles en présence d'inconnus. Ce fut donc pour cette raison que je m'en suis allé dans un recoin reculé pour me préparer à la prochaine journée.

« Ah, vous étiez donc là, Hit. Dépêchez-vous l’entraînement va bientôt commencer ! »

Au final, c'est le seigneur Vados qui m'a retrouvé et ce, avec beaucoup de facticité. Je ne pouvais ni prédire ses méthodes ni ses agissements mais son étonnante capacité à voir au travers de tous les camouflages était pour le moins époustouflante. Par la suite, nous sommes tous partis à l’entraînement qui, comme je le pensais, s'est montré relativement plus difficile que le précédent. Cette fois, nous portions des cubes forgés d'un métal très lourd dont l'existence et la composition m'étaient encore inconnues en plus de ses tenues encombrantes. Encore une fois, l’entraînement nous faisait souffrir mais la route était bien plus ardue qu'avant. Non pas que la trajectoire était différente, elle restait même identique à la précédente sauf que cette fois-ci, le chemin que l'on parcourait s'effaçait de petit à petit jusqu'à ne plus exister. Cet entrainnement était une condamnation à mort pour las plus faibles d’entre-nous. Personne n'avait le droit d'être fatigué, de tomber ou de se reposer. Ici, s'arrêter venait à rencontrer quelque chose d'équivalent à une mort certaine et pourtant, personne ne semblait s'en soucier.

« ... »

Ce jeune homme m'adressait encore une fois la parole, n'avait-il donc pas compris la première fois que je ne voulais aucunement être dérangé durant mon entraînement ? Quoi qu'il en soit, je ne tenais pas à bavarder durant mes exercices. Les propos de ce jeune homme ne devaient pas me déconcentrer, je me devais de resté focaliser sur mes objectifs. C'était du moins ce que je pensais lorsque j'ai entendu ce jeune homme prononcer le nom de ma cible. Il était donc allé sur Namek ? Mais quand ? Aux dernières nouvelles, il me semblait que cette planète se soulageait des blessures causées par les fracas d'une guerre récente. S'il était là-bas, alors il était inévitable que j'allais venir à sa rencontre mais l'instant présent n'était pas le bon et puis de toute façon, le Seigneur Vados était bien plus à même de localiser ma cible, elle plus que n'importe-qui ici. Le nom de ce démon du froid m'était famille, il me tardait vraiment d'aller lui rendre visite... et l'abattre pour me soustraire d'un contrat.

« Il s'appelle Frystia. »

C'est tout, je n'ai rien dit de plus. Je n'avais guerre l’habitude de faire causette et encore moins lorsque je m'appliquais dans mon travail. Si l'un des initiés du dieu de la destruction souhaitaient parler ou débattre avec moi, le moment était mal choisit car je n'avais certainement pas l'intention de gaspiller ma salive durant des moments nécessitants autant de rigueur que de concentration.. C'est donc en silence que j'ai laissé les autres disciples débattre de la fine différence séparait la vengeance de la justice. Dans tous les cas, le demi-sayen pouvait dire ce qu'il voulait mais il se mentait à lui même. Il était évident qu'il voulait prendre sa revanche sur un ancien adversaire qui l'avait sans doute vaincu par le passé. C'était en parti cette évidence qui me faisait douter de la légitimité de ce jeune homme en tant que Shinjin. Pourtant, j'ai préféré ne rien dire, le silence était d'or et je ne voulais pas me mêler des affaires divines qui ne me regardaient pas. Une nouvelle fois, la marche devenait de plus en plus dur et notre sueur coulait en même temps que le chemin s'effaçait. Nous souffrions énormément mais ce mal nous était bénéfique, nous avions au fond de nous que de risquer ainsi nos vies était en vérité la clef de notre réussite.

Comme je le pensais, nous n’étions qu'au début de nos souffrances. Alors que nous continuions de nous soumettre à cet entraînement comparable aux pires traitements de l'enfer, la brise légère qui nous rafraîchissait s'est très rapidement changée en une épouvantable tempête de neige qui nous privait d'un champ de vision adéquat. En vérité, je savais que la difficulté des exercices allait être poussée à l’extrême mais je me rendais compte seulement à ce moment que le seigneur Champa prenait un malin plaisir à détruire ses disciples. Ce dieu félin... il avait vraiment l'intention de détruire le demi-sayen s'il ne le touchait pas avant le troisième jour du moi de mai ? Autant dire que la folie des grandeurs le gagnait de jour en jour et il en allait de même pour son disciple. Quel imbécile accepterait de telles conditions ? Peut-être qu'il ne le savait pas encore mais la survie de ce jeune homme reposait maintenant sur l'unique volonté du dieu de la destruction.

« ... »

Comme à mon habitude, je gardais le silence. La chaleur dégagée par nos efforts se faisait rapidement balayer par les bourrasques et la basse température qui jouait en notre défaveur. Je n'arrivais pas tellement à comprendre pourquoi est-ce que la jeune Tsuful prenait les devants puisque son pouvoir sur la glace n'allait en rien la sauver d'une chute mortelle et ce, surtout avec ses innombrables crevasses. Malheureusement pour nous, le temps nous était précieux et je n'avais pas l'intention de gaspiller le mien, ni celui des autres initiés. C'est donc en prenant une grande bouffée d'air que j'ai recommencé à me concentrer sur ma perception de l’environnement, celle là même qui me permettait de me repérer sur les chemin sinueux ainsi que dans les lieux les plus dangereux. On pouvait bien ramener cela à de la déduction ou à de l'intuition mais je ne m'en souciais guère car j'avais suffisamment confiance en mes instincts pour être persuadé que j'allais emprunter le bon chemin.

« Ce pont... »

Ils ne s'en rendaient pas forcément compte mais le pont sur lequel nous étions tombé était un véritable piège : si tout le monde circulait dessus en même temps, il pouvait s'écrouler en un rien de temps, si nous passions à la chaîne, notre sort risquait d'être le même et si nous passions un par un... le dernier risquait de tomber et ce parce que le terrain disparaissait derrière nous. C'était cruel mais aussi un véritable coup de maître. Le seigneur Vados savait sûrement très bien ce qu'elle faisait au moment même ou elle a matérialisé cela mais j'avais gardé l'éventualité d'un piège aussi fourbe dans un coin de ma tête. C'est donc sans hésiter que j'ai décidé de stopper le temps durant l'espace d'un instant pour traverser le pont sans que personne ne puisse le remarquer. Ne voulant pas révéler cette capacité trop vite, j'ai pris soin de me camoufler dans le manteau blanc que m'offrait la tempête de neige. De cette manière, j'avais donc fait en sorte de passer devant sans que personne ne s'en aperçoive en m'aidant du faible champ de vision du terrain. Peut-être que certain d'entre-eux allaient s'apercevoir de ma disparition à l'arrière et s'en inquiéter mais cela n'allait rien changer car personne n'avait le droit de s'arrêter de toute façon.

« J'ai intérêt de faire plus attention à présent. »

Je soliloquais en me demandant comment je devais procéder. Évidemment, quitter la file pour partir en éclaireur sans même prévenir qui que ce soit était assez dangereux. A vrai dire, j'avais tout intérêt à redoubler de vigilance et d'efforts pour m'en sortir vivant dans ce vaste lieu qui devenait de plus en plus glissant mais je ne regrettais pas mon choix. Rester à l'arrière de la file équivalait à m'exposer à de plus grands risques et cela m'était bien trop contraignant. Je continuais alors ma longe marche en vérifiant la stabilité de la voie qui se dressait devant moi et prenait soin d'appuyer sur mes pieds afin que les suiveurs soient en mesure de me pister aux traces de pas. Autant dire qu'ils avaient tout intérêt à me rattraper rapidement ou plutôt avant que la neige n'efface mes traces puisque dans le cas contraire... non, il n'y avait pas à s'en faire tant qu'il restait la jeune fille qui jusque là nous avait guidés.

Les autres initiés n'étaient pas très loin et ceux-ci n'avaient pas tardé à me rattraper. C'était une bonne chose car je craignais que certains d'entre eux ne survivent que très peu de temps face aux innombrables pièges qui nous attendaient mais tout se déroulait visiblement bien de ce coté là... pour l'instant. Alors que nous continuions encore à marcher dans le froid des plus insoutenables, toujours en portant ses tenues ainsi que ses cubes de poids, nous avions finit par découvrir une toute autre facette du terrain. C'était l'opposé même de ce que nous avions traversé jusque là. Après avoir affronté la tempête de neige, nous étions confrontés à un simili-désert piégé par d'innombrables créatures souterraines. Cet entraînement tournait vraiment au sadisme. Combien d'initiés comptait donc tuer Vados ? L’entraînement était déjà assez essoufflant comme ça... s'il fallait rajouter des créatures carnivores pour dévorer les personnes désireuses de s'entrainner alors je craignais qu'à la fin il ne resterait plus personne. Assez parlé du négatif, malgré tout on pouvait y percevoir une aubaine pour améliorer ses capacités mentales et physiques... à condition de survivre, bien entendu.

« Méfiez-vous des vibrations, sans cela vous vous ferez surprendre ! » m'exclamais-je en m'arrêtant sur le champ.

Soudainement, une créature des plus hideuses a surgie juste sous mes yeux, ce fut le demi-sayen qui eut la première réaction en l'attaquant dès la première opportunité. On pouvait affirmé que celui-ci avait de bons réflexes, chose absolument nécessaire s'il voulait pouvoir toucher Champa le jour J bien que cela n'allait sûrement pas être suffisant. Non, il lui fallait plus de mouvements tactiques. J'ai vu de nombreux guerriers sayens se battre par le passé et je peux vous affirmer par expérience qu'une grande majorité d'entre eux se font vaincre à cause d'un style de combat trop bourrin. Il était certes vrai que leur force était leur atout le plus mis en avant mais c'est justement celle-ci qui a forgée l'orgueil de leur peuple au point d'en faire des combattants trop sur d'eux pour la plupart. Revenons-en a l’entraînement, les créatures arrivaient de tous les cotés.

« … d'autres arrivent. » prévenais-je en accélérant ma cadence de marche.

On ne pouvait pas les détecter à l’œil nu mais les vibrations souterraines et les mouvements du sable restaient des indices très importants pour la localisation des congénères de la première bestiole. Celles-ci étant dépourvues d'appareils visuels, elle devait inévitablement se repérer grâce aux vibrations du sol générées par nos pas. En autres termes, il nous suffisait de prendre notre temps tout en faisant attention à garder un rythme assez constant pour ne pas finir rattrapez par le chemin qui s'effaçait de lui même. Comme on le dit souvent, prudence est mère de sûreté et nous avions tout intérêt à en faire preuve durant cette dernière ligne droite. Notre séparation forcée avec els autres initiés devait sûrement mettre à l'épreuve l'autonomie de chacun et cela tombait bien car je me débrouillait très bien en solitaire. C'est toujours avec ce même esprit de vigilance que j'ai donc traversé la zone d'un rythme discret et régulier afin d'éviter de me faire repérer par les bêtes mangeuses de chair.

« C'est terminé. » soufflais-je à moi même.

Enfin, nous en avions terminé avec ce terrain et ses nombreux obstacles difficilement surmontables mais cette épreuve nous a tous rendu meilleurs. A ma grande surprise, personne n'est tombé en chemin et aucun d'entre-eux ne semblaient perplexe quand aux dangerosités à laquelle nous avions fait face. Évidemment, beaucoup de personnes auraient été terrorisées et marqués en revenant d'un exercice de trois jours aussi laborieux et dangereux mais aucun d'entre eux n'a manifesté le moindre signe de terreur durant cette épreuve ; signe de leur habitude à être confronté à la mort au quotidien. Tout comme moi, le demi-shinjin semblait aussi rassuré de s'en être sorti en un seul morceau et il avait bien raison, je ne m'attendais aucunement à ce que des créatures soient relâchées durant cet entraînement et puis d’où venait-elle d'ailleurs ?

« Je vais bien, les créatures se tenaient correctement lorsque nous limitions les bruits. » répondais-je à Kaito sur un ton neutre.

Effectivement, la discrétion pouvait être un atout majeur contre des choses démunies d'yeux. Soulagé d'avoir terminé cet exercice et d'être débarrassé de cet équipement relativement lourd, je me sentais tout léger, bien plus qu'avant le début de cet entraînement malgré le fait que mes muscles n'allaient pas supporter ce genre d'efforts très longtemps. Après-tout, aucun être vivant n'est capable d'accumuler des efforts aussi considérables de manière constante. Peu importe la force d'un individu, le corps avait besoin de se régénérer sans quoi la vie d'une personne abusant de ses forces seraient très vite écourtée. Fort heureusement, nous n'en étions pas là ou du moins pas encore. Plus intéressant, Kaito m'avait finalement dit ce qu'il avait en tête. C'était un combat qu'il souhaitait ? Eh bien il n'allait pas être déçu car certaines de mes techniques reposaient beaucoup sur la force utilisée par mon adversaire et je me demandais s'il avait assez de jugeote pour adapter ses mouvements en conséquences. Aussi parlait-il de Frystia, je ne pouvais pas me permettre de divulguer quoi que ce soit en son sujet en temps normal mais je me suis parmi d'enfreindre cette règle puis-ce que nous étions dans le domaine des dieux. En autres termes, je lui ai clairement dit ce que je réservais pour lui.

« J'accepte ton défi, pour ce qu'il en est de Frystia. Il n'est ni mon ami, ni mon ennemi... c'est ma cible. »

Ma cible, il me tardait de venir à sa rencontre mais il me fallait bien plus de préparation pour parvenir à cet objectif d’annihilation. Je disposais peut-être du matériel nécessaire mais un seul faux pas suffisait à tout gâcher et je ne voulais pas en arriver là. Sachant que Vados me retrouverait le lendemain si je m'aventurais une nouvelle fois en forêt, j'ai décidé de me rendre au temple moi aussi. L'idée de me retrouver un peu plus proche du seigneur Champa ne me plaisait pas tant que ça et je restais méfiant durant la nuit à venir. Après-tout, c'est l'unique volonté du maître Zen-Oh qui m'a permis d'éviter son courroux et il était donc inutile de vous préciser que je ne dormais que d'un œil. La nuit passait lentement et l'aube d'un nouveau jour se préparait, qu'allait-donc être la prochaine étape de notre entraînement ?

La nuit a été drôlement longue et je devais cela aux douleurs causées par mes nombreuses courbatures de la veille. Mon corps me réclamait visiblement plus de ressources que d'habitude et j'avais tout intérêt à satisfaire mes besoins pour continuer de m’entraîner dans de telles conditions. C'est donc en me levant en avance que j'ai discrètement refait le lit qui me fut attribué avant de me retirer comme si je n'avais jamais pénétré la pièce. Étant minimaliste, j'avais horreur de laisser traîner mes affaires au sol et ce, en sachant qu'elles m'étaient surtout aussi précieuses qu'indispensables. C'est donc d'une méthode assez furtive que je me suis permis d'aller jusqu'en cuisine afin de prendre quelques fruits et les manger à l’extérieur avant que d'autres n'arrivent. Pendant ce petit moment de calme matinal, j'ai bien sur profité de l'absence d'autrui pour contempler mon journal de missions holographiques mais personne ne recourrait encore à mes besoins... comme je l'imaginais.

« Frystia... » murmurais-je à moi même

Je voyais le nom de mon unique cible et ses images défiler au dessus du petit appareil plat et cubique qui tenait dans le creux de ma main. Il me tardait d'aller à sa rencontre et d'accomplir ma mission afin d'augmenter de manière exorbitante le taux de demandes qui ne décollait pas du tout ces derniers temps. Il fallait dire que quitter l'Univers 6 était un choix sérieux, je ne pouvais y retourner (du moins pas dans les mondes inférieurs) avant de recouvrir ma puissance d'antan sans quoi ma réputation aurait été souillée et mon bizness serait complètement détruit. Autant dire que je n'avais pas d'autres choix que de me risquer à changer d'univers et le septième était pour moi une seconde chance, celle qui pouvait me permettre de franchir un nouveau cap en repartant de rien. A partir de cet instant, je savais alors qu'il me fallait saisir la meilleur des opportunités lorsqu'elle se présentait à moi et c'est ce qui est arrivé quand la famille Cold a fait appel à mes services.

« ... »

En entendant les premiers bruits de pas résonnant de l'intérieur du temple de Champa jusqu'à son extérieur, j'ai pris soin de dissimuler mon énergie tout en rangeant mon appareil holographique dans ma poche. Connaissant le maître de ses lieux, il ne m'aurait pas étonné que celui-ci m'accuse de complot en me voyant équipé d'un appareil de transmission à longue distance. Il voulait me détruire de toute façon, ça se voyait dans son regard et il n'était qu'une question de temps avant qu'il ne s'occupe de moi … ou plutôt avant que le seigneur Zen'Oh ne se lance dans une nouvelle folie. Cette idée que Son Gokû lui a donné en parlant des tournois me semblait très mauvaise, non pas que l'intérêt d'une confrontation soit stupide mais la simple idée qu'un être capable de mettre fin au cours de l'histoire puisse se servir d'un tournois à des fins sombre et mauvaises... cela ne me rassurait en rien.

« Je ne vais pas me retenir Champa-sama. » entendais-je depuis l'ombre d'un arbre.

Cet apprenti comptait déjà remettre son défi sur la table ? Il est vrai que si j'avais misé ma vie, j'aurais mis du cœur à la tâche mais peut-être pas autant. Cela ne faisait que trois jours entre ce moment et son dernier défi contre le dieu de la destruction. Kaito ne craignait-il pas que ses forces le lâche en continuant de se pousser à bout comme cela ? Évidemment, ce problème n'était pas le mien et je ne comptait surtout pas m'en mêler mais si ce jeune homme tenait réellement à vivre longtemps, il avait tout intérêt à avoir de quoi tenir le coup s'il voulait continuer ainsi sans réduire son espérance de vie. Le combat avait commencé depuis déjà un petit moment et j'avais commencé à observé les deux personnages qui se sont lancés dans cette confrontation des plus violente. Le style de combat du demi-sayen semblait différent et plus hésitant que celui-qu'il avait employé contre les créatures d'hier mais sa transformation était des plus étonnantes bien que son choix restait décevant ; l'apprenti kaïoshin compensait sa perte de vitesse de sa nouvelle forme en usant de la technique semblable à celle qu’utilisait Son Gôku lors de mon premier combat contre-lui mais seulement voilà...

« Je ne comprends pas, pourquoi compenser une perte de vitesse alors qu'il faut tout miser là dessus ? » me demandais-je à vois haute.

Effectivement, je ne comprenais pas pourquoi le garçon n'avait pas pensé à une stratégie qui offrait beaucoup plus de vitesses et ce au détriment de sa force de frappe car il fallait bien savoir que son but n'était non pas de vaincre Champa mais de le toucher. En autres termes, une simple piqûre de moustique lui suffisait à remporter ce défi colossal et il avait donc nullement besoin d'augmenter sa force brute pour toucher son adversaire. Non, ce qu'il lui fallait, c'était un avantage en vitesse. Que se soit le temps, la surprise ou la fourberie... tout était permis dans ce genre de combat puisqu'il lui suffisait de ne le toucher qu'une seule fois. Intéressé par le déroulement de ce combat, je fixais inlassablement la déroulement de la scène qui se déroulait sous nos yeux tout en prenant le temps d'analyser chaque parcelles des mouvements de ces deux combattants. Malheureusement pour le demi-sayen, l'évidence a eut raison de lui et c'est Champa qui l'a acculé jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se relever. Mains en poches, je suis reparti seul de mon coté en étudiant avec assiduité les mouvements que j'aurais secrètement étudiés pour mieux les adapter à ma façon de combattre. Après tout, diversifier mes attaques me permettait justement de mieux m'adapter aux situations à venir et de développer certains effets de surprise.

Étrange, le combat opposant Champa contre Kaito s'était terminé assez récemment et voilà que l'apprenti était déjà remis sur pied ? C'était assez étonnant voir même bluffant... les capacités régénératrices de ce garçon pouvait réellement allez aussi loin que cela ? Son visage ne mentait pas mais je gardais tout de même le sentiment que ce brundinet cachait quelque chose. Pas à moi, non mais à tout le monde ici. Pour être franc, j'étais bien curieux de savoir ce que le jeune homme pouvait cacher mais c'est avant de le questionner sur ce point que celui-ci me rappelait le défi qu'il m'avait proposé l'autre fois. C'était donc ça qui le motivait à ce point ? Soit, je n'avais malheureusement pas le niveau de puissance nécessaire pour rivaliser avec lui et je devais donc redoubler de vigilance une nouvelle fois si je ne voulais pas me faire lamentablement rétamer.

« Fais comme tu veux mais reste sérieux... je ne voudrais pas te tuer. »

Si le demi-sayen ne comptait pas faire usage de ses transformations, cela ne regardait que lui et puis d'un certain point de vue, je trouvais qu'il était raisonnable de conserver ses forces au début d'un combat afin de mieux analyser de quoi est capable la personne qui se trouve en face. A vrai dire, je tirais l'avantage de connaître une partie du schéma de combat de mon adversaire, s'il comptait se battre de la même manière qu'il a fait contre le dieu de la destruction, alors je n'avais qu'à analyser et prédire la suite de ses mouvements pour adapter mes postures et mes gestes aux situations qui me seront imposées. Contre toute attente, cet adversaire utilisait une posture de combat totalement différente de celle qu'il avait utilisée tout à l'heure. La position de ses membres avait tendance à me rappeler le style de combat de Cabe, le participant qui jouait à mon équipe lors du tournois opposant mon univers au septième.

« Oh, je vois. »

La posture du jeune homme avait quelques similarités avec celle de l'autre sayen bien que certains éléments qui n'étaient en fait que de petits détails, divergeaient quand même assez de ce dont je me souvenais. En y réfléchissant plus attentivement, ses gestes étaient bien plus semblables à ceux de Vegeta l'adversaire que j'ai affronté il y a bien longtemps. S'il comptait utiliser un style aussi bourrin pour m'attaquer, alors j'avais tout intérêt de jouer la carte de l'illusion ou de la tromperie pour m'en sortir indemne... ou presque. C'est donc les mains en poche que je me suis en allez plus loin, en direction d'un terrain plus vaste et éloigné du temple de Champa. Si nous avions eut le malheur de réveiller le dieu de la destruction durant son sommeil, nous n'en aurions pas réchappé indemnes voire pas du tout et nous avions donc fort à faire pour limiter les dégâts à moins que nous nous battions plus loin.

« ... »

C'était toujours en silence que j'observais, immobile, mon adversaire qui entamait le combat. Tout comme moi, il avait trouvé une manière de dissimuler son KI et nous ne pouvions donc pas nous repérer par la sensibilité énergétique. Autant dire que le combat allait durer peut-être un peu plus longtemps si nous n'utilisions pas ce genre de repères pour trouver l'adversaire mais je me devais de tirer avantage de cette situation qui s'imposait à moi. Le demi-shinjin s'envola donc, prenant de la hauteur et moi je restais au sol, toujours immobiles et mains en poche pour mieux observer les méthodes de mon mon opposant... enfin ce n'était pas vraiment moi, juste une image. Une simple illusion d'optique faite pour tromper les yeux de ceux qui ne peuvent percevoir le mensonge en travers ce reflet de lumière. En vérité, je me trouvais juste un peu plus loin ; derrière un rocher qui n'a malheureusement pas tardé à se retrouvé transformé en... un bonhomme fait de pain d'épices suite à une seconde attaque dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

« Après une attaque destructrice, un sortilège ? » lui demandais-je, intrigué.

Il est vrai que c'était une bonne idée de masquer une attaque avec une autre cependant, attaquer deux fois dans la même direction alors qu'un adversaire avait la possibilité d'esquiver me semblait un peu trop prématuré. Maintenant, je savais que mon adversaire savait faire usage de fourberies en combinant ses attaques et qu'il faisait usage de techniques Kaïoshins et par conséquent, une variante d'attaques bien différente de celle des sayens tels que Cabe et Vegeta. En autre termes, je devais me méfier de cet initié qui avait appris des techniques bien différentes de celles auxquels je pouvais m'attendre. Ma couverture étant transformée en sucrerie, il ne me restait plus qu'à l'examiner... avant de la manger parce qu’il ne fallait quand même pas se priver (et aussi parce que la règle des 3 secondes me le permettait). A restait tout de même fort étrange de la part d'un guerrier sayen d'avoir un tel panel de techniques, peut-être que je devais finalement imposer ma stratégie à la sienne ?

*Crunch*  « ... je n'y crois pas, ça en a le goût en plus. »

Bon, retour aux choses sérieuses ! Je n'avais pas intérêt à rester sans rien faire depuis que j'étais à découvert puisque le garçon enchaînait déjà en créant diverses mur de métal autour de moi. Il comptait me piéger dans un labyrinthe en faisant usage de magie de création ? Construire un tel casse tête avec autant de précision devait lui demander de nombreux efforts mentaux et physique mais celui-ci semblait bien déterminé à essayer de nouvelles créations sur moi ? Je devais être comme son cobaye ? Son mannequin d’entraînement ? Quelle drôle de blague mais je prenais toujours plaisir à voir un adversaire innover surtout lorsqu'il s'agissait de mes cibles mais nous n'en étions pas à là... ou du moins pas encore. Par la suite, le sayen ne tarda pas à foncer sur moi à toute vitesse. Il voulait déjà m’enchaîner après nous avoir enfermés ? L'idée me plaisait mais ces attaques directes n'allaient pas jouer en sa faveur.

« Que... ?! »

En feintant la surprise, je n'aurais pas tarder à utiliser mon Tokitobashi une première fois contre lui pour gagner un dixième de seconde. Cela pouvait paraître insignifiant mais durant les combats tels que celui-ci, le moindre gain de temps était un avantage crucial. Ce fut donc pendant un très cours laps de temps que tout ce qui nous entourait s'était gelé, tout était comme cristallisé. Là ou tout s'était arrêté, j'étais le seul à ne pas subir les effets de l'arrêt complet du temps. Je profitais donc de cette technique fortement utile pour placer judicieusement un coup-critique sur Kaito. J'avais directement frappé la partie appelée Kyosen, soit le plexus solaire de ma cible ( voir image ). Étant donné que l'écart de force ne donnait que très peu de puissance à mon attaque, je profitais de l'élan de mon adversaire pour renforcer l'impact et donc combler l'écart physique qui nous séparait. Une telle attaque était capable de causer des évanouissements chez les adversaires non préparés mais je doutais fortement qu'une seul attaque dans son point vital allait le faire lâcher prise.

« Tu changes de stratégie ? » lui demandais-je lorsqu'il s'était éloigné de moi.

J'ai remarqué un premier filet de sang sortir de sa bouche mais cela me laissait perplexe, je ne pensais pas avoir frappé assez fort pour mettre mon adversaire dans un tel état. Au pire des cas, il aurait été évanouit mais pas blessé de l'intérieur. Malgré ce que je venais d'entrevoir, je restais tout de même sur mes gardes, il n'était pas question de rester les mains en poches face au petit jeu dans lequel le shinjin se lançait. J'entendais diverses bruits de murs autour de moi et je remarquais très clairement que l'opposant voulait que je rentre dans son jeu en m'aventurant dans ce piège qui était peut-être sans fin. Bien sur, je n'avais d'autres choix que de me lancer dedans lorsque celui-ci multipliait les murs à chaque fois que je me rapprochait de la sortie. J'ai donc usé de mon Tokitobashi au fur et à mesure que je tombais sur les nombreux pièges de ce donjon improvisé. Le temps étant mon allié le plus précieux, aucune de ces embûches ne pouvait m'atteindre en moins d'un dixième de secondes. Si mon adversaire comptait vraiment me toucher de la sorte, il avait tout intérêt à faire preuve de plus de considérations envers  ses adversaires.

« Je commence à être agacé de ce petit jeu ridicule. » affirmais-je avec une pointe d'énervement.

Après un long moment a avoir « triché » avec le temps pour éviter des pièges en tout genre, dignes des temples et autres lieux sacrés des anciennes civilisations... j'avais enfin eut le privilège de sortir de ce trou pour revoir la lumière du jour. Je faisais actuellement comme si rien ne m'était arrivé mais je devais tout de même avouer que la dernière flèche du labyrinthe m'avait éraflé la joue gauche, laissant ainsi un petit filet de sang violacé couler lentement sur ma peau. A force de me méfier de ce qu'il se passait devant, je n'avais pas suffisamment pris garde à ce qu'il pouvait arriver derrière. Non, ne sortez pas mes propos de leur contexte. Quoi qu'il en soit, la capacité créatrice de ce garçon aurait pu être une abomination pour un ennemi plus... simplet.

« ... »

Il était maintenant à mon tour d'attaquer, je me suis donc envolé à la hauteur du demi sayen et puis j'ai entamé ma riposte en fonçant droit sur lui pour me téléporter au dernier instant et finalement réapparaître derrière lui afin d'assener un second coup critique au niveau des ses cervicales cette fois. Je n'avais pas l'intention de le tuer, seulement de l’assommer et par conséquent j'ai attaqué avec suffisamment de précisons pour que ma main à plat puisse entrer en contact avec sa nuque sans pour autant mettre ses jours en danger car même s'il était rudement plus fort, je me devais d'assurer l'utilisation adéquate de mes techniques d'assassinat qui, je dois l'avouer, n'allaient pas toujours de pairs avec les techniques martiales bien qu'au fond de moi, je savais que le demi-sayen n'allait pas tomber malgré la violence de mes attaques, il ne demandait que ça.

Quel entêtement... après avoir autant fait usage de la magie de création, mon adversaire s'était mis à changer de stratégie ou de pose tout du moins. Pendant ce court laps de temps, j'en profitais pour balayer la petite traînée de sang qui découlait de ma joue à l'aide de mon pouce. Inutile de préciser que de sentir mon sang violacé perler sur mon visage n'avait d'autre effet que de me déconcentrer et j'avais justement besoins de mettre toutes les chances e mon coté pour vaincre cet opposant déterminé. Ce Coup-Critique bien placé n'a pas eut l'effet de l’assommer comme je le redoutais mais je sentais bien que l'avantage était de mon coté... encore fallait-il le conserver, cet avantage. Passons, je n'avais pas le temps d'y penser car le demi-sayen venait de reprendre du poil de la bête. Après avoir déployée sa divine aura, celui-ci fonça sur moi à toute vitesse pour me décocher une gauche que je n'allais pas tarder à parer sauf que...

« … ! »

L'effet de surprise, c'était tout bête, simplet et vieux comme le monde mais je suis tout de même tombé dans le panneau. N'ayant pas redouté les effets d'un simple coup de poing, j'ai profité de l'occasion ou il fonçait sur moi pour lui assener un second Coup-Critique en plein milieux des abdominaux cette fois. Le seul problème, c'est que je n'ai pas été assez rapide et attentif pour esquiver la patate de guerrier qui m'envoya voler plusieurs mettre plus loin avant que je ne puisse enfin me redresser dans cette expérience de vol assez peu fructueuse à mon goût. Pour être honnête, j'étais quelque peu sonné par cette attaque mais elle ne restait qu'un coup de poing, c'est après m'être remis les idées en place, mains hors des poches pour changer, que je faisais craquer mon coup tout en m'avançant vers ce terrible opposant.

« C'est la première fois depuis bien longtemps que je n'ai pas été sur- »

Dommage, je n'ai pas eut le temps de terminer ma phrase car le demi-shinjin avait déjà enchaîné par une autre attaque. Peut-être que j’exagérais mais je voyais une multitude de lances énergétiques se pointer vers moi. Elles étaient par milliers, toutes prêtes à me transpercer de chaque coté. L'usage de cette technique me rappelait vaguement quelque chose même si je n'arrivais pas totalement à définir ou est-ce que j'ai vu quelque chose de similaire pour la dernière fois. Peu importe, je ne devais pas perdre mon temps à ressasser le passé ou à tergiverser. Il fallait que j'agisse rapidement et dès maintenant ! Alors que les innombrables lances luminescentes s'étaient abattues sur moi, je me suis résolu à utiliser ma technique de rempart ou celle qui consistait à effectuer une parade par excellence. En emmagasinant du KI à l'intérieur de mes deux poignets, j'étais alors capable de créer un bouclier invisible, capable de pétrifier littéralement les attaques adverse avant de les faire disparaître dans une dimension qui n'était pas la nôtre.

« Tu es vraiment entêté. » déclarais-je à cet adversaire qui fonçait aveuglément sur moi.

Ni une, ni deux. J'ai réutilisé mon Tokitobashi pour me décaler de deux mètres tout en laissant au shinjin la liberté de foncer tout droit dans les nuages. Ils semblaient encore plus déterminé qu'en début de combat mais je comptais bien lui faire regretter de m'affronter les yeux fermés. Puisque celui-ci comptait rajouter de la difficulté, je comptais bien lui en servir en lui envoyant tout ce à quoi il ne pouvait pas s'attendre mais alors que je chargeais mon énergie, mon adversaire était réapparu sur ma droite pour m’assener un coup direct. J'ai alors cherché à l'esquivé en me téléportant derrière lui, c'était le premier réflexe que j'ai eut mais sa feinte avait encore une fois eut raison de moi ; j'ai alors faillit prendre un coup direct dans les côtes et je me devais d'avouer que les choses se seraient mal passée si je n'avaient pas effectué un blocage avec mon coude au tout dernier moment.

« Tu es fort, il n'en fait aucun doute, toutefois je peux déjà sentir la fatigue te gagner... »

Ce guerrier, il était bien plus pâle qu'en début de combat. Les légères traces rouges qui recouvraient ses manches indiquaient vraisemblablement qu'il avait essuyer son sang il y a peu de temps. Cependant, je n'oubliais pas la vive douleur qu'il venait d'infligé à mon bras droit. Si ce coup avait atteint mes côtes, je ne m'en serait pas aussi bien sorti. Dans tous les cas, j'avais tout intérêt à en finir rapidement, pas uniquement pour moi mais aussi pour lui puisqu'il était indéniable qu'il mettait ses jours en danger en poussant ainsi son corps à ses limites. De toute façon, j'avais chargé assez de KI pour l'utiliser. Oui, je comptais déjà mettre fin à ce combat pour notre bien à tous les deux. Je n'avais pas intérêt de rater mon coup sans quoi j'allais bien m'attirer les foudres des autres initiés et celles du Seigneur Champa. De toute évidence, il me fallait agir rapidement, efficacement et ce avec beaucoup de précision.

« … mais ça s'arrête là, ça vaux mieux pour nous deux. »

Je savais qu'il allait refuser de s'en arrêter là ; les sayens avaient rarement pour habitude de rester sur leur faim et un combat sans fin ne faisait certainement pas partie de leur quotidien. C'est donc sans la moindre once d'hésitation que j'ai fait usage de ma technique la plus puissante : La déferlente mortelle. Cette technique consistait a arrêter le temps durant une demi-seconde soit paralyser tout ce qui se trouvait autour de moi 5 fois plus longtemps qu'en utilisant un simple Tokitobashi. Autant dire que cette technique était imparable face à un adversaire relativement proche et malheureusement pour celui-ci, la distance qui nous séparait n'allait pas jouer en son avantage. J'ai commencé par lui assener un autre coup direct en plein milieu du ventre pour enchaîner par un autre coup de poing relativement moins puissant au niveau du front avant de me téléporter derrière lui pour effectuer un coup de masse au niveau de son dos afin de le faire chuter au niveau du sol, après quoi j'allais me téléporter à sa position pour vérifier son état.

*Halètements*  « Je pense que nous en avons terminé »

J'étais assez mal en point vis à vis de la quantité de KI utilisée. Est-ce que Kaito avait encore assez de pêche pour tenir debout lui aussi ? Si tel était le cas, alors il pouvait profiter de cette occasion pour m'attaquer sauvagement car je ne me sentais pas assez en forme pour réutiliser mes techniques temporelles durant un petit moment, j'avais de toute évidence besoin de récupérer un peu, tout comme lui. Quoi qu'il en soit, cela m'aurait fortement étonné si celui-ci se relevait de si tôt suite à cette dernière offensive mais je gardais tout de même cette éventualité dans un coin de ma tête puis-ce qu'après tout, les sayens sont des êtres capables des plus grandes surprises lorsqu'on s'y attends le moi. Seulement voilà, est-ce que Kaito était vraiment en mesure de se relever maintenant ? Cette question me taraudait l'esprit et je restais immobile tout en récupérant lentement pour savoir jusqu’où ce guerrier pouvait aller malgré le poids de la douleur et de l'épuisement.

Ce combat avait finalement prit fin. Je ne pouvais m'en cacher, j'étais incroyablement surpris par l'état de ce demi-sayen lorsque celui-ci s'était relevé juste devant moi. Alors qu'il tenait à peine debout, tremblant de toute part... celui-ici conservait encore son sourire ravageur avant de déchaîner une puissance insoupçonnée. Ses hurlements dont la voix semblait écorchée sous les effets de la douleur donnaient une part horrifique à cet événement qui se déroulait juste sous nos yeux. L'immense quantité d'énergie qui se déployait tout autour de nous était incroyablement puissante, était-ce là tous le potentiel que ce guerrier pouvait réveiller ?! Inutile de le préciser mais ce demi-dieu était de loin l'être le plus dangereux que j'ai rencontré en omettant les dieux de la destruction.

« Qu'est-ce-que... ?! »

Sa puissance ne cessait d'augmenter, c'était comme ci un ouragan était entrain de se déchaîner juste sous nos pieds. Tandis que le son des hurlements s'intensifiaient, l'apparence de Kaito se modifiait. Tel un monstre arpentant les enfers, le visage de ce jeune guerrier perdait de petit à petit son humanité pour révéler l'image d'un démon cruel, armé par sa colère. Je n'en croyais pas mes yeux, ce qu'il se passait devant moi me semblait invraisemblable et pourtant les images qui défilaient juste là étaient tout à fait réelles. Un demi-sayen cornu aux cheveux d'argents dont la puissance n'avait d'égale à sa prestance... c'était certainement la première et dernière fois que je pouvais contempler une chose pareille et cela valait mieux ainsi.

« Impossible, il était à bout de force ! » lançais-je, surprit par cette expérience des plus improbables.

L'instant d'après, tout s'est arrêté. Non, ce n'était pas du temps que je vous parle mais de ce surplus de puissance. Le garçon tomba a nouveau au sol, face contre-terre en crachant du sang une nouvelle fois. Quoi qu'on en dise, il était irrationnel de mettre autant sa vie en danger, surtout pour un match amical. De mon point de vue, le shinjin aurait dû se reposer un peu plus plutôt que de se laisser aller de la sorte car il en aurait été autrement si nous nous retrouvions en face à face dans un véritable combat, sans merci. Nous pouvions au moins nous contenter du fait que cet idiot n'avait pas perdu conscience, j'aurais eut de gros problème dans le cas contraire et lui aussi qui plus est. Ce match étant terminé, nous avions finalement pris le temps de discuter.

« Que ce soit dans ta nature ou pas, ne recommence pas sinon tu mourras la prochaine fois. » insistais-je d'un ton fort mais toujours calme.

Je n'ai pas hésité un seul instant à appuyer les propos du Seigneur Vados. Comme je vous l'ai expliqué tout à l'heure, nous nous en étions sortis indemnes par-ce-que nous menions un match amical et non pas un combat à mort. Vous l'auriez sans doute deviné ; la différence entre ses deux choses n'est pas des plus subtiles et je ne pouvais permettre à un homme qui n'est pas l'une de mes cibles de mourir bêtement. Non, j'avais déjà trop vu d'hommes mourir, perdus par leur témérité envahissante. Si ce jeune savait très bien dévoiler son potentiel, il n'en demeurait pas aussi sage que puissant et cette flagrance était navrante. Je m'apprêtais à m'en aller en toute discrétion pour me soigner dans un coin lorsque soudainement, il a fallut que l'on me pose cette question :

« Joli combat, tu es incroyable... Quelle est donc cette technique que tu utilises ? Je ne te vois jamais bouger, mais je ressens tes mouvements. Aussi, j'aimerais te proposer quelque chose. Serais-tu intéresser à apprendre le Kaio-Ken ? Tu gagnerais énormément en vitesse et en puissance de frappe, encore plus que ce que tu as maintenant.»

Ce que je redoutais est arrivé, je ne pouvais en aucun cas dévoiler le secret qui m'a permis d'effectuer de nombreux assassinats jusqu'à présent. J'avais tout intérêt à garder certaines choses pour moi si je ne voulais pas que mes secrets se sachent jusqu'à l'autre bot de l'univers. Après tout, le Makaïoshin était présent et je ne doutais pas un seul instant que lui ou le Seigneur Champa ne se servent de mes secrets pour les retourner contre moi. De toute façon, il en était hors de question. Nous avions tous un secret que nous comptions garder dans la tombe et le Tokitobashi ne faisait pas exception... même si certains individus en connaissaient déjà l'existence. Ensuite m'est venu la proposition du Kaïoken, apprendre à utiliser cette technique pouvait se révéler intéressant mais je savais bien que cette technique était à double-tranchant alors...

« Je ne peux me permettre de révéler les secrets de mes techniques, pas à vous du moins... cependant je serais bien curieux d'en savoir plus sur cette technique nommée « Kaïoken ». » avouais-je, intéressé.

Le sayen qui répondait au nom de Son Gokû en avait déjà fait usage contre moi. Cette technique capable de décupler la puissance consommait une grande quantité d'énergie chez son utilisateur et c'était pour cela qu'il fallait l'utilisait avec parcimonie soit dans les cas de réelle nécessité. Passons, la discussion avait tourné sur le sujet d'un démon nommé Aragorth. Je ne savais pas de qui il s'agissait et ce nom ne m'était pas familier. C'est alors que Kaito m'a demandé de l'aide. Oui, de l'aide pour vaincre un démon. Ce n'était pas dans mes cordes mais je pouvais me charger de ce sale travail du temps que ma cible demeurait introuvable. Mes contacts auraient déjà dû me contacter à ce sujet mais le simple fait de ne pas recevoir leur réponse signifiait inéluctablement que le démon du froid restait encore caché quelque-part.

« Si j'ai le temps, je m'en occuperais. Voyez cela comme un service en échange du Kaïoken. »

Le contrat passe avant-tout mais je n'avais pas pour habitude de ne pas faire les choses dans l'ordre. En vérité, j'aurais aimé trouver Frystia avant l'autre démon mais il semblerait que cette succession d’événements ne ce soit pas déroulée comme je l'avais espéré. Travailler en groupe changeait aussi mon quotidien. Moi qui avait toujours eut pour habitude d'agir seul jusqu'à maintenant, voilà que je me retrouvais incrusté au plein milieu d'un groupe de divinité. C'est drôle quand on y repense, ce que le destin pouvait être blagueur... pour ceux qui y croyaient tout du moins. La discussion a ensuite virée sur le lieu du prochaine entraînement : une salle dont on ne m'avait pas encore parlé ni du nom et de l'apparence. Pourquoi est-ce que ses gens gardaient autant de mystère ? Qu'est-ce que cette salle pouvait avoir de si spéciale ?

« ... »

J'écoutais silencieusement ce que chacun avait à dire à son propos. Certain semblait la redouter et d'autre l'apprécier. Quoi qu'il en soit, je devais m'assurer de ne pas utiliser mon KI à l'intérieur de celle-ci même si j'en ignorais totalement les raisons. Il me fallait donc me préparer à entrer dans un lieu des plus dangereux très prochainement, peut-être que cela allait être pire que tout ce que nous avions eut à subir jusqu'à maintenant... ou pas mais quoi qu'il en soit, je me devais de rester vigilant : la perception des événements est un élément fondamental qui m'a permis de tenir jusque là, je ne devais pas l'oublier. J'allais de nouveau tracer mon chemin pour aller me soigner quand soudain...

« Gourmand ! »

C'était l'exclamation du jeune homme lorsque celui-ci vit ce qu'il restait du rôcher qu'il avait transformé en un vulgaire pain d'épice. Il aurait été dommage de gâcher une telle occasion et de le laisser pourrir en plein milieu du terrain mais je me devais d'avouer que ma curiosité quand aux effets de cette magie de transformation m'avaient interpellés... au point d'en dévorer le produit. Ce fut donc par un sourire que je n'avais pourtant pas l'habitude d'afficher que je suis reparti de mon coté pour finalement me soigner. Le mot de la fin ? Je peux vous affirmer que j'ai trouver ce garçon tout aussi fort et étrange que cette journée, qu'est-ce que l'avenir allait pouvoir lui réserver ?