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Techniques Techniques illimitées : They are no redemption Techniques 3/combat : for those Techniques 1/combat : who shatter time
Sujet: Lost In Time Mar 20 Fév 2018 - 20:23
Le fou, l'amoureux et le poète sont tous faits d'imagination.
A nouveau, il était en vie
Une grande bouffée d'air, ses poumons brûlaient. Une pensée traversant son esprit, son crâne tambourinait comme jamais. Ses implants sensé l'aider à préparer sa journée ainsi qu’à se réveiller étaient éteints ou avait été détruit par le froid infini de l'espace. Il ouvrait les yeux, laissant la blancheur rétro-éclairé guider son âme vers la réalité. Était-ce la réalité ? Était-ce encore une vision offerte par ses ancêtres ? Il toussa, la respiration difficile et sifflante. Le regard perdu, la pensée perdue, il était déboussolé, gelé et en même temps brûlant, affamé et rassasié. Son corps entier ne savait plus quoi faire. Son dernier souvenir avait été la mort, le linceul gelé de l'espace. A la différence du monde qu'il avait arpenté, à la différence de la métamol imaginaire que son cerveau avait créé, il ressentait ici la douleur corporelle. Et bon dieu il avait mal absolument partout. Courbatures, crampes d'estomac, migraine, mal au coeur, douleur au reins… Si il était vivant et que ses implants ne fonctionnait pas, il avait été sauvé par quelqu'un, ou quelque chose, qui n'était pas son entreprise. Mais qui avait un tel pouvoir ? Qui aurait su réveiller Stinger de sa cryogenie sauvage ? Un rapide état des lieux lui fit comprendre que la combinaison avait dû ralentir le refroidissement du corps assez pour causer une hypothermie semi-contrôlé, l'énergie tiré de la nébuleuse non loin. Mais maîtriser la sortie de cryogenie, voilà quelque chose qu'il pensait impossible, une chose que seul son entreprise avait mené à bien dans cet état. Mais où était il alors ? Qui lui avait porté secours ? Qui lui avait donné les moyens d'être ici en ce moment ? Kym… ou était Kym…
Il tenta de basculer du lit ou il était pour passer à la verticale, sans succès les trois premiers essai. Tremblant comme un vieillard, il arriva grâce à toute sa force à se tenir droit, nu, pour observer les alentours. Une petite pièce, il la reconnaissait. Cette architecture, cet ouvrage… Il était sur Léto. De plus en plus perdu, comme plongé dans un monde alternatif, il relança les systèmes primaires implanté dans son cerveau. La date n'était pas bonne mais il arrivait à localiser l'endroit. Il chercha à entrer en contact avec le réseau, sans succès. Il tentait les commandes vocale de la pièce qui fonctionnait pour les accès de base, mais il était enregistré comme invité. Il ne possédait pas les autorisations qu'un White devait recevoir de base. Il se mit à s'éclaircir la voix pour lui rendre la limpidité qu'il pouvait avoir avant toute cette histoire.
“Ordinateur, demande de prise de contrôle 14-B Zeta 45. Je suis prêt pour analyse”
Il avait appris l'existence de ce pouvoir en entrant dans ses fonctions en tant que Boss Stinger. Victor White, soucieux que ses employés se mutine et réduise tout ses droits à néant avait inclu une sous routine discrète, permettant à n'importe quel porteur du sang White de s'accorder un accès quasi illimité, suffisamment puissant pour reprendre le contrôle de la station. Il se rapproche d'un des terminaux servant à la fermeture de la porte et scanna son avant bras. Que s'était il passé depuis sa mort ? Son empire avait il été renversé et servait il de monnaie d'échange ? Peu probable, les vaisseaux de Stinger Industry était protégé par un système de protection inviolable et les comptes en banque était reparti dans des milliards d'adresses à travers la galaxie. Non, il devait y avoir quelque chose. Son coeur battait la chamade, il espérait de tout son coeur que Kym allait bien. Il n'était pas revenu d'entre les morts pour jouer une reprise de Roméo et Juliette, il l'espérait plus que tout au monde.
“Non, quarantaine annulé. Donnez au nouveau White un pouvoir total sur la station. Confirmation double, Robert et Catleia White”
“Message compris, Catleia”
Devant la porte qui venait de s'ouvrir, il sentait que ces jambes l'avait porté jusque là grâce à l'adrénaline. Il s'effondra au sol, l'esprit enfumé, la pensée lointaine. Plus rien n'était logique, même les White en lui, pourtant si bavards d'habitude, ne disait rien. Il devait être dans un univers alternatif, un univers où son père et sa tante avait survécu, ou la découverte de sa honte n'avait pas tué Robert. Mais elle paraissait si jeune, elle avec qui il avait combattu au confins de l'univers. Était il réellement dans le passé ? A quel époque était il retourné et comment ? Le technologie du voyage temporel n'était pas encore inventé à ce moment là et il était absolument interdit pour son entreprise de changer le passé. Est ce qu'ils l'avaient ramené du futur ? Est ce que son père, de sa jeunesse, l'avait sauvé des griffes de ses tourments ? Il voulait dire milles choses et milles autres, mais rien ne sortait, il restait la, bouche bée. Il savait comment elle mourrait, il savait comment son père mourrait, il pourrait ici régler tout les problèmes qui lui arriverais dans le futur, il pouvait sauver son père, sauver tout ceux qui allait mourrir pour lui… Mais en lui, il n'y avait que Kym. Il pouvait tous les sauver, tous les aider, mais il ne voulais que…
“Kym…”
“Elle a besoin de toi, elle va mourrir si tu ne l'aide pas”
Il était au sol, il ne pouvait pas tomber plus bas. Voir Kym ? La retrouver après tant de temps ? Est ce qu'il était prêt ? Elle avait besoin de lui, elle était en danger. Sans se contrôler, sans hoquet ni gorge nouée, les larmes se mettaient à couler toute seule. Il rêvait tant de la revoir, de la retrouver après tout ce temps, que cela était devenu impossible dans son esprit qu'ils soient à nouveau réunis. Il avait accepté son destin, la fatalité qui lui incombait, la douleur constante que son esprit vivait loin d'elle. Être à nouveau éveillé, sentir à nouveau son coeur battre dans sa poitrine… Il était la pour une raison, il revenait ici pour une raison. Et si le désespoir gagnait son coeur, c'est la fureur ardente qui pris le dessus en quelques secondes, une fureur triste, embrasé par l'amour et une haine envers lui même. Sur ses joues, les larmes tièdes creusait des sillons brillants. Sur les genoux, les paumes vers le haut, la tête penché en avant, il n'était plus rien. Son coeur brûlait tant, comme quand les mains gelés passent sous l'eau froide.
“Elle… je…”
Il l'avait abandonné, il l'avait laissé seule dans ce monde terrible. Il n'avait pensé qu'à lui, il n'avais même pas cherché à se mettre à la place de celle qu'il aimait par dessus tout. Il se détestait, il se haïssait d'être un pareil monstre. En cet instant, il voulait retourner à la terre, ne plus rien être, mort de honte et de désespoir. Mais il n'était pas l'heure de geindre ni de s'abaisser à la peur, Kym était en danger. En cet instant précis, en cette seconde de réalisation, il comprenait que la douleur qu'il ressentait ne provenait pas de la résurrection mais de l'implant en connexion avec Kym. Comment, par le ciel, pouvait il diffuser dans cette temporalité des informations si particulières alors qu'il l'avait désactivé il y a un moment de cela ? Quelques secondes avant, il luttait pour rester debout. Maintenant, alors que son corps était emporté dans un torrent d'émotions, il était debout, le regard bleu brillant comme jamais. Il l'aimait, elle rendait sa vie palpitante, elle lui donnait le sentiment d'être important, d'être autre chose qu'un simple idiot dans un bureau au fin fond de l'espace. Elle était son phare, elle l'avait toujours été. Lui, le simple humain, la chaire la plus fragile de l'univers, il était prêt à soulever des montagnes. Pour une fois, pour la première fois dans cette relation si difficile, il allait pouvoir agir pour leur bien à tout les deux. Il pris une voix grave, serra les poings.
“Cat, il me faut un bloc de données sur l'état de la situation ici, de l'époque où nous sommes et de ce qui a pu se passer en mon absence.”
Elle ne répondait pas, le visage entièrement rouge pivoine. Gilean venait de comprendre qu'il était toujours nu, dans une pose semi-héroïque devant sa tante qui ne devait pas avoir plus que son âge
“Et j'ai besoin de vêtements, assez vite s'il te plait...”
Moins de vingt minutes après, il avait téléchargé toute les information dans son esprit, les passant en revue une par une. Ils étaient à une époque bien particulière sur Leto, un moment où son père et sa mère s'étaient rencontrés, ou ils avaient célébrés leur amour par sa naissance. Il avait tant de choses qu'il pouvait faire, mais il n'y avait qu'elle qui importait. A cette époque, personne ne le connaissait, personne ne lui donnait d'importance. Pour une seconde, pour un instant unique, il sentait avec plaisir le sentiment d'être invisible, de pouvoir avoir une vie simple. Une vie simple avec Kym, voilà ce dont il rêvait. Parcourir les coursives de la station avec elle à son bras, insouciant, idiots, amoureux… Il allait la revoir très bientôt, mais dans quel état allait elle être ? Un monstre avait attaqué la flèche d’Argent, réduisant l'immense vaisseau cité à néant. Les comptes en banques avaient été tous vidés, les chaînes de production détruites, la majeure partie des employés tués. La ou il allait, il n'avait plus rien, plus rien qu'elle. Sa bague n'avait plus aucune signification, son empire avait été brisé. Ellias était mort, Raneas était mort, le comédien aussi… Plus personne à part elle. Ses alliés étaient en guerre, les hommes et les femmes s’entretuaient toujours plus, mais il n'y avait qu'elle, elle et rien d'autre. Jamais il n'aurait du abandonner celle qu'il aimait, jamais il n'aurait du la laisser seule dans cette galaxie si violente. Si il avait été la... Son sang ne faisait qu'un tour en pensant qu'il l'avait abandonné, qu'elle n'avait même pas été aidé par son idiot de Sid. Lui aurait eu les moyens de la libérer, lui aurait pu l'aider. Mais le destin en avait décidé autrement, le destin avait choisi de le faire revenir à la vie, de le rapprocher d'elle. Et c'est presque en courant qu'il avait rejoind une salle désaffecté à qu'on époque, aujourd'hui empli par une machine bien particulière, une machine à voyager dans le temps. Au loin, au commandes, un homme qu'il reconnaissait à peine, un homme qu'il n'avait jamais vu ainsi.
“Père…”
L'homme se retourna, le regard d'abord perdu puis amusé.
“Eh bien, il semblerait que j'ai bon goût sur le nom : Gilean…”
L'un et l'autre se rapprochèrent, le même regard, le même air déterminé. Robert semblait si innocent, si loin de tout ce qu'il avait connu… Ils se ressemblaient tous les deux, Gilean comprenait que son père n'avait pas encore subi le choc qui allait lui faire perdre la mémoire et la raison. Encore une fois, il voulais parler de tant de choses, il pouvait tant aider son père, lui permettre d'éviter les pièges que le futur lui réservait. Mais il ne devais rien faire ici, rien influencer. Le moindre changement, la moindre dérivation au plan original pouvait causer des conséquences catastrophiques sur le futur. Alors il de dit rien, il serra les dents, l'esprit entièrement tourné vers la seule chose qui faisait qu'il était la, que ces histoires pouvaient se conter en ce moment même. Il regarda les consoles, déjà calibré sur une prison de haute sécurité, sa prison. Son ancienne prison. Une image gresillante, une image qui lui retourna le coeur : elle était en piteux état, torturé encore et encore par un idiot qui n'avais pas eu son quota de violence. L'adrénaline monta immédiatement alors qu'il serrait les poings. Alors qu'il allait ouvrir ce qui semblait être le portail, il fut interrompu par Robert
“Dis, on t'a pas sauvé pour que tu crève bêtement la bas. On a beau être juste derrière le portail à t’attendre, on sais pas ce qui va t’arriver la bas. On ne peux pas t’aider, il faut que tu fasse face à tout ca tout seul. Va voir sur la table, on t'a dégoté un truc qui devrait te plaire.”
Sans attendre, il se précipita la bas pour trouver un simple blaster accompagné d'une petite fiole au liquide doré.
“Tu te souviens que j'ai, dans le futur, détruit tout les stock d'épice que j'ai pu trouver ? Ouais bah avec une machine à voyager dans le temps, c'est simple d'être là avant que tout ça arrive.”
Gilean était en train de comprendre ce que lui donnait son père, le plus beau cadeau qu'il puisse bénéficier en cet instant : avec l'épice pur, non modifié, il pouvait voir le temps sans contrecoup, il pouvait tuer sans limites, il pouvait réellement la sauver. Il rangea le blaster dans un holster qu'il accrocha à sa ceinture et pris dans sa main droite le flacon. Derrière lui, le portail s'ouvrait dans un fracas innommable, un bruit presque terrifiant. La lumière de la pièce se tamisa, laissant place à celle présente à sa destination. Caché par un champ d'invisibilité puissant, personne ne pouvait voir l'immense trou qui s'était formé dans le temps. Pourtant, dans la cellule ou il allait arriver, dans ce lieu de mort ou il allait pénétrer, un homme fixait droit dans sa direction. Un mauvais pressentiment, personne d'autre ne le voyait.
Mais il la voyait elle. Il était à quelques mètres, il pouvait tendre la main pour sentir sa fourrure à nouveau. Il la voulait, il la voulait tant qu'il ne se rendait pas compte que les larmes coulaient à nouveau, son corps pris d'un soubresaut puissant en voyant l'état dans lequel elle était. Il était sonné, désarçonné. Elle était tout pour lui, elle le serait toujours. Jamais il ne mourrais avant de savoir que Kym était en sécurité, jamais cela n'allait arriver. Il but alors la fiole dorée. Le liquide au goût de cannelle réchauffe doucement son estomac. Alors, il vit ce que jamais il ne vit auparavant, un danger si grand que rien ne pouvait l’égaler. Pour lui et pour elle, cette épreuve serait leur ultime épreuve. Gilean n'avais pas peur de la mort tant qu'elle serait près de lui.
Alors il avança, un pas après l'autre, chaque instant bercé par une multitude de souvenirs, vu par l’épice, vécu par le corps. La douceur de son rire, la douceur d’un rire cristallin, la façon qu’elle avait de changer de voix quand elle était avec lui. Leurs douches, leurs amours, la façon qu’ils avaient d’envahir l’espace pour s’aimer n’importe où, n’importe quand. Il aimait les regards, il aimait les doutes, il aimait la douceur de son âme caché sous ses aires bestiaux. Il était le seul a la dévoiler ainsi, le seul à montrer au monde qui elle était réellement. Elle le faisait briller, elle lui donnait une force surhumaine. Il l’a voulait, il l’a voulait tant, il l’a voulait tant qu’il était prêt à affronter le courroux d’un dieu.
Il entra dans le portail. Il allait la sauver. Quoi qui lui en coute.