Es-tu un ange ? [PV: Karifu]

Encore une belle journée ensoleillée qui démarrait sur Satan-City. Après, on a beau parler de beau temps ici, c'est aussi l’éternelle saison du banditisme occasionnel, pire encore que le grand banditisme.
Depuis que j'avais décidé de prêter assistance à la police locale, j'avais eu à de maintes reprises l'occasion de pouvoir me rendre utile, mais aussi de pouvoir parcourir la ville et ses environs en long en large et en travers. Limite si je ne pourrais pas tracer un plan de la ville hyper précis, à la ruelle près, après avoir passé plusieurs mois à circuler un peu partout à gauche à droite.

Effectivement, après avoir passé toute mon enfance dans un village du mont Paozu, m'être entraîné comme une diablesse au seul dojo des environs, j'avais fini par sauter le pas et m'installer dans la grande ville de Satan-City, où j'avais entendu parler de la forte criminalité de la zone. L'occasion en or de me rendre utile et d'apporter paix et justice aux gens me tendait royalement les mains et je n'allais aucunement la refuser!

En tout cas, pour aujourd'hui, c'est une journée de patrouille bien tranquille, sans histoire quelconque. Il n'y a pas de vol à la tire, de braquages, de sirènes d'alarme quelconque. La ville est étonnamment calme, ce qui m'inquiète tout autant.
Mes pas me portent, après deux heures de patrouille infructueuses, à la base de lancement de la ville. Après un petit temps de réflexion, j'entre dans la zone d'accueil et de transit des passagers, choisissant de rester sur place, afin de poser quelques questions à gauche à droite, voir s'il n'y a pas quelques ragots intéressants.

En passant devant une carte regroupant les diverses planètes du système, je ne pouvais m'empêcher d'être rêveuse. Je n'avais jamais quitté la Terre, trop occupée à m'entraîner comme une acharnée ou à mes divers patrouilles. J'avais parfois entendu des rumeurs, des conversations tournant autour d'une planète ou d'une autre. Une autre race sur une planète, une guerre sur une autre planète, des alliances livrant bataille ou protégeant une planète entière. Tellement de récits fantastiques qui pouvaient sérieusement donner la bougeotte et donner envie de sauter dans la première capsule venue... mais je reste finalement toujours sur place, à aider le maximum de gens possibles, laissant tout ça sous formes de rêves illusoires...

Perdue dans mes pensées devant cette carte, j'entends alors un petit cri dans mon dos. Tournant la tête, je vois une femme reculer de plusieurs pas, une expression de pure terreur sur son visage, alors qu'elle semblait observer... un homme blessé?!? Et sérieusement en plus!
Je m'approche de lui sur le coté gauche et l'entends marmonner quelques mots en se relevant avec difficulté. Heureusement, je m'étais approché suffisamment, pour pouvoir le soutenir au dernier moment, alors qu'il tombait dans les pommes.

"Monsieur, que s'est-il passé?!? Vous vous êtes blessés comment?!? Monsieur? Monsieur, vous m'entendez?!?"

Tapotant un moment ses joues, je ne peux que constater qu'il s'est bien évanoui... et ses blessures qui saignent abondamment...

Je lève la tête vers un employé, me rappelant les propos de l'inconnu:

"Soyez vigilants et n'hésitez pas à renforcer les contrôles sur les nouveaux arrivants! Cet homme semble avoir été agressé et son assaillant le poursuit peut-être! N'hésitez pas à appeler la police en renfort!"

Sur ces mots, sans donner d'avantage d'explications, je pose la main droite sur le torse de l'homme évanoui et le place l'index et le majeur gauche sur mon front, usant de la Téléportation instantanée, pour me téléporter avec le blessé à l'hôpital central, que je connaissais bien, que ce soit pour y avoir été patiente ou aussi pour avoir ramené quelques blessés.

Une infirmière à proximité voit de suite les blessures de l'homme et s'empresse de ramener une civière. Je n'attends pas d'avantage et soulève l'homme comme une plume et le dépose sur la civière:

"Il est arrivé dans une capsule dans cet état. Je crois qu'il a plusieurs cotes cassées, alors manipulez-le prudemment."

Je suivais l'infirmière, qui fonçait à travers les couloirs avec le patient. J'imagine qu'elle a compris tout autant que moi la gravité des ses blessures et elle s'engouffre rapidement dans une partie réservée au personnel médical, me laissant seule devant la porte qui se refermait...
Soupirant profondément, épongeant la sueur qui perlait sur mon front, je me laisse tomber sur une chaise, face à deux trois personnes qui me dévisageaient, un peu surpris... En baissant la tête, je constate que j'ai du sang qui macule partiellement ma veste blanche. Je la retire, la roule en boule et la place sur mes genoux, restant en débardeur noir, choisissant d'attendre, afin d'avoir quelques précisions sur cet inconnu.

Installée en salle d'attente, mon esprit allait et venait, bouillonnait d'activité. La vision de cet homme couvert de sang qui s'effondrait limite dans mes bras... Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ce genre de choses, mais pourtant, ça impressionne toujours un peu. Cependant, je dois vraiment apprendre à camoufler ma surprise et même ma frayeur, comme j'apprends à le faire depuis des mois et même des années. Rester pétrifiée d'horreur ou même hésiter face à la violence, c'est le meilleur moyen de me faire tuer. Il est fort possible que l'ennemi face à moi n'ait pas d'instant d'hésitation, contrairement à moi, si je me retrouve bloquée mentalement...

Pour me changer les idées, estimant que l'opération de cet homme va prendre du temps, je me téléporte au centre-ville, histoire de chercher une laverie automatique, histoire de nettoyer ma veste couverte de sang (tant pis pour les regards en biais sur ma tenue).
En deux heures, l'affaire est pliée, la veste lavée et séchée et de retour sur mes épaules. Nickel!

Une fois cette bricole faite, je pars vers l'hôpital, en volant cette fois-ci. Je retourne à la salle d'attente, après avoir demandé des nouvelles de l'homme que j'ai ramené, apprenant qu'il est encore en soins intensifs.
Je crois les bras sur ma chaise, laissant ma tête doucement aller en arrière, choisissant de me laisser aller à la somnolence un temps. Dormir m'évitera de laisser mon esprit vagabonder et tourner en rond à dix mille à l'heure; je l'espère en tout cas.

Après une micro-sieste de je ne sais combien de temps, je me fais réveiller par une infirmière, qui m'informe que l'inconnu est tiré d'affaire.
Assez curieuse sur l'instant, je demande quelle était l'importance des blessures de cet homme... Comment ça, il aurait reçu autant de blessures avec un seul impact?!? Tant de cotes brisées avec un seul coup?!?
Bon, les combats finis en un coup, pour en avoir donnés quelques uns et en avoir subis quelque autres, je ne devrais pas vraiment m'étonner, mais ça reste pourtant assez impressionnant, et inquiétant dans un sens.

Les puissances écrasantes de ce genre, ça ne court pas tellement les rues, sans compter que cet homme semble venir d'une autre planète, pour l'avoir trouvé à l'accueil de la base de lancement. Après, je dis ça, mais je n'ai pas pu évaluer correctement sa puissance non plus, vu qu'il était déjà affaibli. Difficile d'avoir une estimation valide de la personne qui l'a blessé...

Je demande finalement la permission de rester au chevet de cet homme, ayant envie d'en savoir plus sur cette histoire.
Je suis conduite à sa chambre, pour constater qu'il a les yeux ouverts, même si j'apprends de l'infirmière qu'il est encore bien affaibli et incapable de bouger correctement. Du moment qu'il peut parler et réfléchir convenablement, ça me va.

Je prends une chaise et m'installe sur la droite du lit médical, penchant la tête vers l'homme:

"Hum... Bonjour monsieur. Vous allez mieux depuis votre arrivée sur Terre? Pourriez-vous m'expliquer ce qu'il vous est arrivés, pour vous mettre dans cet état préoccupant?"

Soit cet homme est assez déboussolé, soit il est très taciturne, à voir sa manière de fixer le plafond, comme s'il cherchait à fuir mon regard. J'ai l'habitude de tout observer à gauche à droite, ce qui correspond plutôt bien à mon caractère réservé et distant, peu enclin à engager les conversations. Pour cette conversation, les choses sont assez différentes cependant. Je cherchais, avant toute chose, à réunir des informations sur cet homme et les circonstances qui l'ont amenés à arriver à Satan City dans cet état pitoyable.

"Je me nomme Karifu."

Pas de noms de famille à communiquer. J'ai bien le nom de famille de la famille humaine qui m'a accueilli à la mort de mes parents, mais j'ai choisi de l'abandonner il y a trois quatre ans, choisissant de renouer un tant soit peu avec mes origines Sayan.

J'écoute attentivement l'histoire du dénommé Caesar. Elle était vraiment singulière, bourrée d'étranges rencontres et d'une fin absolument atroce et qui me faisait frémir à de nombreuses reprises. Je tiquais un temps sur cette fameuse "bulle de savon" qui lui servait de capsule... C'est un bien étrange pouvoir...
Freezer, Démon de froid, Végéta... Tellement de mots qui me semblaient flous, mais aussi familiers.
Mes parents biologiques n'ont pas eus le temps de me raconter l'histoire des Sayans et j'ai dû apprendre l'histoire de ma race toute seule, en posant des questions à gauche à droite et en recoupant les informations.
"Freezer" était surtout évoqué comme étant un personne tyrannique et obsédé par l'extermination des Sayans, mais là, j’apprenais qu'une planète entière portait son nom, ce qui ne me rassurait guère concernant la population de cet endroit, à savoir les fameux "Démons de Froid". Pour "Végéta", c'était évidement le monde d'origine des Sayans, la planète d'origine de ma race. Mais, j'avais bien peu d'informations sur tout ça et j'avais fini par abandonner les recherches, jusqu'à il y a quelques semaines...

Je redresse une mèche de cheveux partie devant mes yeux, observant Caesar droit dans les yeux:

"Concernant les circonstances de votre arrivée ici, je vous ai trouvé dans le hall d'accueil de la base de lancement de la Terre. J'ai tout juste eu le temps de vous rattraper, lorsque vous sombriez dans l'inconscience. Je vous ai ensuite téléporté jusqu'à cet hôpital et les médecins vous ont pris en charge de suite.
Après, pour votre histoire, je la trouve terrifiante sur de nombreux points et je comprends que vous ayez envie de venger les nombreuses victimes... Mais vous ne devriez pas prendre du recul et préparer attentivement votre futur combat, plutôt que de laisser la haine vous emporter, jusqu'à la mort? De ce que m'ont expliqués les médecins, c'est un miracle que vous ayez survécus à vos blessures..."

Inspirant profondément, je me décide à poser la question à Caesar:

"Mais... dites-moi... Ce Démon du froid... Est-ce que... vous avez pu voir le genre de blessures qu'il infligeait aux Sayans? Vous avez son nom? Il était vraiment si sadique que vous le dites? S'il-vous-plaît, j'ai besoin de savoir..."

Ma voix était tremblante sur la fin et elle a fini par se briser complètement, m'empêchant de finir ma phrase... Sur le coup, je ne savais pas si c'était l'impatience, la terreur, la tristesse, trop de mauvais souvenirs qui remontaient dans la gorge... Mais je devais savoir...

Je secoue rapidement la tête, suite aux rapides excuses du dénommé Caesar, lui adressant un léger sourire en coin, que je voulais réconfortant.:

"Oh, ne vous en faites pas. Cela me fait plaisir d'avoir pu vous aider et vous ne m'avez aucunement dérangés.
Je suis juste ravie d'avoir pu aider mon prochain."

Cependant, malgré l'air détaché que je voulais me redonner, j'étais bourrée d'appréhension et de nervosité à l'intérieur... même si une point d'impatience triturait mon cerveau... De ce que j'en sais, les Sayan peuvent être assez "dingues de combat" et je ne savais pas si c'était l'idée de pouvoir peut-être avoir l'identité d'une "certaine personne" d'une seconde à l'autre qui me rend dans un tel état...

Finalement, la vérité tombe, comme un violent coup de marteau sur le sommet de mon crâne, me laissant muette de stupeur quelques secondes qui semblaient être une éternité...
Des corps transpercés d'un coup de poing ou étranglés... Des rayons oculaires également?
J'avais fini par interroger le médecin légiste qui avait autopsié le corps de mes parents Sayans... et il y avait pas mal de choses qui semblaient coïncider avec ce que me disait Caesar... Mais... S'il s'avère que c'était vraiment ça, que c'était vraiment ce "Wulhut" qui avait ruiné ma vie?
Que devrais-je faire de tout ça? Si ce Caesar a frôlé la mort, qu'en serait-il de moi, si je venais à me ruer à l'assaut de cet homme, pour venger mes parents? Est-ce que je mourais?

Les secondes défilent peu à peu, finissant par faire une minute, deux minutes, pendant lesquelles je suis penchée en avant sur ma chaise, les bras croisés, la tête baissée... avant qu'un long frisson parcourt mon corps entier.
Je secoue vivement la tête, massant vivement mes temps, le cœur battant à tout rompre... Non, je dois me calmer... Me concentrer et rester calme...

J'inspire profondément, avant de reprendre la conversation, avec un ton de voix malgré tout tremblotant, reprenant les paroles de mon sensei du dojo d'arts martiaux, mais qui m'avait marqué profondément:

"Ne vous isolez pas comme ça dans votre apparente "faiblesse". On l'est tous plus ou moins. C'est juste à nous de trouver la force nécessaire pour couvrir ces faiblesses et aller de l'avant...
Croyez-moi, je sais ce que c'est de se sentir écrasé, tout petit face à une montagne d’apparence infranchissable... On tombe, encore et toujours, mais on s'acharne, on trouve le moyen de grimper, peut-être sur un autre versant, d'un autre manière et on se dit qu'on pourra y arriver...
Monsieur Caesar... Je pense que j'aurais dû vous dire ça dés l'instant où vous en avez parlé... Et vu que vous avez été francs avec moi, j'imagine que je devrais l'être aussi avec vous..."

J'inspire de nouveau profondément, posant la main sur mon cœur qui battait à tout rompre. Je finis par me calmer d'avantage et reprend:

"Je suis une Sayan et... je crois que ce "Wulhut" dont vous me parlez... il pourrait bien avoir tué mes parents il y a six ans de cela... De ce que vous m'avez décrit, les blessures que ce Wulhut a infligé aux Sayans... je sais qu'elles se sont aussi retrouvés sur mes parents...
C'est pour ça que j'ai de sérieux soupçons sur cet homme... et que... si jamais vous êtes amenés à vous retrouver face à lui, encore une fois..."

Je me gifle soudainement, en ayant assez de bafouiller et d'hésiter tous les deux mots, regardant Caesar droit dans les yeux:

"Je serais à vos cotés cette fois-ci! Je dois être sûre et certaine de son implication dans la mort de mes parents!"

Sur le coup, c'était bien moi qui en avait trop dis, mais c'était aussi un trop-plein d'émotions qui se devait de sortir... Cela faisait des années que je menais l'enquête de mon coté, pour élucider ce mystère autour de la mort de mes parents et je n'avais que des pistes très floues et inabouties... Et là, j'ai l'impression d'avoir enfin une vraie piste sérieuse!

Je comprenais bien la confusion de Caesar, par rapport à tout ce que j'avais dis. C'est vrai que le destin avait fait un bien drôle de caprice, en amenant cet homme jusqu'à moi, par la force des choses et un enchaînement assez étrange d’événements.
J'encaissais comme je pouvais les propos de l'homme, aussi bien sur ce dénommé Wulhut que que moi-même. Hum... S'il ne sent pas de force de combat chez moi, c'est surtout que je suis au "repos". Je ne vois pas l'intérêt de laisser éclater mon énergie si je dois faire des tâches du quotidien, je ne vois aucunement l'intérêt.
Pour ma part, je ne sens pas une très grande énergie en lui, mais c'est normal, vu qu'il revient d'un combat qui semble avoir été ardu.

Je passe la main dans ma longue chevelure blanche, réfléchissant un temps:

"J'entends bien ce que vous dites et je peux comprendre que vous refusiez de m'aider ou même que vous vouliez m'éviter de mourir trop jeune.
Après, je ne suis pas non plus idiote, encore moins trouillarde pour me planquer dans mon lit et laisser les autres se battre.
Au vu de ce que vous m'avez dis, j'imagine bien la puissance minimale de ce Wulhut, pour détruire une planète entière. Je doute sérieusement de mes capacités à combattre et même vaincre un tel adversaire.
Mais... de ce que vous m'avez expliqué et de ce que je peux conclure de mon propre coté, après des années de recherches infructueuses sur Terre, c'est que je dois peut-être chercher ailleurs le coupable."

La réflexion sur ma force de combat inexistante me vexait quelque peu. Je m'entraînais depuis pas mal d'années et j'estime avoir une expérience du combat assez équilibrée...

"Testez-moi au combat alors.
Lorsque vous serez remis de vos blessures, venez me retrouver et je vous montrerais l'étendue de mes capacités de combat.
Je refuse de vous laisser une fausse impression, si tant est qu'elle soit fausse bien sûr.
Dans tous les cas, ça vous permettra de maintenir votre corps en forme et on pourra tous deux jauger la puissance de l'autre, afin de voir qui sera le plus proche ou le plus loin de vaincre ou au moins tenir tête à ce Démon de froid."

J'imagine que les réflexions de Caesar auraient pu décourager quelques personnes, mais, pour ma part, après avoir eu enfin une lueur d'espoir, dans l'enquête sur la mort de mes parents, je me refusais à me laisser abattre par de simples mots!
D'un autre coté, un combat d'entraînement contre un nouveau partenaire pourrait m'être bénéfique: m'adapter à de nouvelles attaques, de nouvelles manières de combattre, de réfléchir, d'esquiver ou autre... La diversité est vraiment la meilleure chose à faire dans un entraînement au combat, pour être prêt à tout.

Heureusement, mes mots avaient finis par porter et Caesar accepta mon offre, à mon grand soulagement. Cela aurait été vraiment très contraignant de m'essuyer un refus catégorique, que ce soit pour les informations, le fait de l'accompagner ou même le simple fait de m’entraîner avec lui.

Je finis par faire un unique et simple acquiescement de la tête:

"Très bien."

Sur le coup, je ne voyais pas trop ce que je pourrais dire ou faire d'avantage. Concrètement, j'ai une séance d'entraînement qui m'attend, mon partenaire est pas mal amoché et devra sans doute se reposer un moment, avant d'être de nouveau opérationnel.
À partir de là, je ne peux rien faire de plus qu'attendre et laisser les médecins faire leur travail. Je n'aurais juste qu'à vaquer à mes occupations habituelles et à éventuellement rendre visite régulièrement à l'hôpital, afin d'être informée directement de l'état de santé de mon futur partenaire d'entraînement.

Sur ce, je décide de prendre congé, laissant Caesar se reposer tranquillement. Pour ma part, je prépare déjà le programme des prochains jours d'attente...

[...]

Trois jours passèrent, durant lesquels je vaquais à mes occupations habituelles, arrêtant quelques bandits de temps à autre et m'entraînant et méditant régulièrement. Les journées étaient chargées et je tâchais de prendre toujours du temps pour aller au chevet de Caesar, constatant à chaque fois un regain de puissance et d'énergie chez lui, ce qui est de plutôt bonne augure pour la suite des événements.

Finalement, mon futur partenaire d'entraînement sort de l'hôpital le troisième jour et s'annonce déjà bien disposé au combat.
Un toit? Sérieusement?

Je secoue la tête:

"Non, pas question d'utiliser un toit. Il y a trop de risques de laisser échapper un kikoha et de pulvériser un bâtiment habité.
J'ai un coin tranquille à l'extérieur de la ville, à quelques minutes de vol, à l’écart et inhabité. On sera tranquille là-bas."

Sur ces mots, je ne laisse pas Caesar réfléchir d'avantage et prend mon envol vers ma zone d'entraînement et de méditation habituelle.
C'était une zone rocheuse assez plane, avec quelques rochers de part et d'autre et avec une grotte qui me servait de logis improvisé, avec un confort sommaire pour se reposer et récupérer de l'entraînement. Cela faisait quelques mois que j'avais quitté mon dojo d'arts martiaux et je m'étais rapidement installé ici, jugeant l'endroit assez calme et plat pour pouvoir accueillir mon entraînement.

Une fois posée au sol, je commence rapidement mes étirements, faisant craquer mes jointures, observant mon partenaire d'entraînement. Sa puissance était assez impressionnante et ça pouvait présager pas mal de bonnes choses, en espérant que son expérience de combat suive sa puissance ressentie.

Je laisse éclater mon Ki dans une aura blanche autour de moi, me mettant de suite en position de combat:

"Je préfère te prévenir de suite. Ce n'est pas parce que c'est un entraînement que je vais y aller doucement et te ménager. J'y vais à fond dés le départ."

Posture de combat:

Je n'avais pas vraiment fais attention aux actions de Caesar, à partir du moment où je m'étais envolé en direction de la zone de combat.
Aussi, j'avais été assez surprise de le voir atterrir à ma suite, avec des bulles de savon sortant de ses mains. Quel était ce pouvoir donc et pourquoi l'avait-il utiliser en plein vol?
Bah, je verrais ça plus tard, concentrons-nous sur le combat.

De la posture que je pouvais voir et à l'attention portée de mon adversaire, je devinais déjà qu'il avait une certaine expérience du combat. Et le fait d'avoir vu ces étranges bulles tout-à-l'heure me dit que je dois rester vigilante et m'attendre à tout de sa part.
Faire comme si chaque coup de l'ennemi pouvait te tuer et ne rien laisser au hasard. Telles étaient les directives qui m'étaient habituellement données par mon sensei.

Je hausse un sourcil, en entendant sa réflexion:

"Honneur aux dames? Qu'est ce que ça? Cela veut dire quoi?"

Sérieusement, il sortait ça d'où, c'est bien la première fois que j'entends cette phrase...
Bah tant pis, je dois pas me laisser distraire!

Je charge mon énergie entre les mains, avant les tendre vers l'avant, projetant un rayon d'énergie violet sur l'adversaire:

"Canon Garric!"

Commençons déjà par évaluer la réactivité et la capacité d'esquive de l'adversaire, tout en gardant une certaine distance.
Les combats contre de parfaits inconnus étaient toujours les plus particuliers, tout autant que lorsque l'on affronte des personnes déjà combattues des dizaines de fois. On ne connaît rien de la personne en face de nous et tous nos sens sont encore plus en éveil que d'habitude, guettant chaque mouvement de l'adversaire. On tâche d'analyser rapidement sa manière de combattre, tout en veillant à ne pas se faire avoir par des attaques inconnues.
C'est stressant au possible, mais aussi très stimulant et bénéfique pour l'entraînement que d'affronter des ennemis variés.