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Sujet: Impétueusement vôtre, forban délétère! [PV Edouard] Mar 7 Mai 2019 - 20:53
« Entends-tu seulement les murmures sibyllins qui s’échappent librement depuis les Cascades tropicales? Il est vrai que cette chanson est insondable pour vous. Vos oreilles conditionnées à une petite gamme d’ondes ne peuvent aller ni plus hauts, ni plus bas que cette morne…réalité. Une réalité humaine oui, limitée dans sa compréhension du Monde. Ces hautes tourelles et ces anciens murs dignes d’un temple, désormais abandonnés mais toujours sculptés en fines arabesques, en auraient certainement intimidés plus d’une âme. Mais ici-même, j’ai décidé d’y trouver ma place. »
Amaryllis n’avait jamais marché sans garder ses objectifs en ligne de mire. Ses pas l’avaient toujours mené là où ses désirs avaient été comblés. Et aujourd'hui n'était point une exception. Ses semelles soulevaient dorénavant un sable moins sec que les dunes des grands Déserts. Au milieu de cette cour et en petit rang, le trajet de sa lame avait été encouragé par un milliers de souffles coupés d'enfants soldats, assurément trop jeunes pour prendre part au feu de la guerre. Le bruit du fer qui s'entrechoquait laissait entrapercevoir qu'au centre de cette cour, on se bat. Mais on ne se bat parce qu'on a la Rage: cela, seuls les chiens de guerre peuvent y prétendre pour défendre leur gamelle. Ici, aux Cascades, on se prenait au jeu des défis pour obtenir la pierre précieuse, l'objectif, le met qu'on désirait percevoir comme butin. Alors on se battait jusqu'à la fin, comme maintenant. Mais pourquoi la Fin? Affirmons simplement que chaque oreille ici-présente avait pu entendre la dernière note d'un conflit: une danse effectuée pour la victoire. Un saut dans les airs, un ennemi pris sur le fait, et l'épaule fut tranchée. Une ronde criarde vibra dans les airs ; tel un cri d'effroi. Ou plutôt, le cri d’un soldat de Freezer qui venait tout juste de ployer le genou sous le regard sévère de la Dame. Ce dernier haletait et pestait en effet dans sa barbe quelques mots indéchiffrables. L’instructeur défait avait une sale mine, ainsi amoché sous le regard effrayé d’un bon nombre d’enfants, dont au moins un quart avait été martyrisé et battus par ses poings. Ses pognes tâchées de sang, au sens propre, comme au figuré…Quand son corps croula enfin à terre, l’ancien inspecteur chargea son regard avec tout le fiel qu’il avait pu réunir en la direction de ces jeunes âmes innocentes qui frémirent et prirent un recul par automatisme, toutes intimidées par feu leur esclavagiste…Jusqu’à ce qu’une botte victorieuse n’aille s’écraser de tout son poids sur le dos désormais endolori du grand perdant de ce défi. Un perdant oui, qui voyait la Fleur devenir maîtresse du sort de l’ensemble de ces vies étrangères...
« Sale garce ! Quel intérêt de s’emparer de la Cascade et de cette tourelle à ma place ? C'est une perte de temps! Freezer te fera payer pour ça. -Si c’est moi qui m’en charge, le petit faux dieu n’y verra certainement aucun inconvénient. Au mieux, tu étais faible. Mes enseignements porteront leur fruit ici, mieux que si tu t'en chargeais toi-même. Ces enfants ne seront pas des âmes complètement brisées, j’y veillerais personnellement. Et puis...J'aime cet endroit. Je compte bien l'aménager pour exploiter le meilleur qu'on puisse m'offrir. Va-t'en maintenant. »
Ses lèvres ne purent voiler l’expression particulièrement mutine qui lui rongeait les joues. Nul besoin d'être devin pour déceler ses plus sincères intentions durant cette traversée de ruines; des ruines qui ne se dressaient plus qu'en terrains d'entraînements ou proches bâtisses de petits villages subsistants. La mélancolie atmosphérique qui s'y dégageait était regrettable, mais tout ceci deviendrait néanmoins plus beau lorsque la main experte du Lion Rouge aura enfin fait son office. Comme pour confirmer cette tendre promesse, ses doigts effleurèrent une feuille morte, pour la voir étirer ses nervures et reprendre vie. Un sourire d'amour-propre. Amaryllis aimait cette sensation regagnée.
La Fierté.
Comme une onde propagée par un mouvement porté avec la délicatesse la plus exquise, là, sur une surface plane et aquatique, le petit cœur inexpérimenté de ces enfants regagnait cette confiance qui les avait quittés depuis trop longtemps. Ô, cette assurance était la bienvenue, malgré le désintérêt pour la paix et justice de leur actuelle Sauveuse: tout n'était qu'écrasante volonté d'amour-propre, et voir leur criminel se faire rabaisser de la sorte était la Catharsis inaccomplie de leurs songes interdits. Néanmoins, l’appréhension ne les quitterait pas de sitôt. "Ca prenait longtemps, à panser les plaies d'une enfance meurtrie.", disait-on trop souvent lors d'une conversation anodine, autour d'un café. Mais il n'est nul café et nul thé dans le quotidien d'un enfant soldat. Aussi, se prirent-ils les mains en une démonstration digne d’une piqûre de frayeur. Lorsqu’ils virent cette étrange Dame à la peau d'albâtre poser son regard azuré vers eux, ils se détendirent tous, sans pour autant relâcher cette pression qui freinait leur geste et les rendait muets. Ce premier contact était si étrange. Sans pouvoir l'expliquer, les futurs guerriers ne pouvaient que sentir qu’il y avait quelque chose d’anormal, d’infiniment plus ancien et puissant en cette femme écarlate…
« A partir d’aujourd’hui, l'instructeur qui gardera votre main change. A partir d'aujourd’hui oui, je me chargerais de votre formation. Et une formation digne de ce nom exige des conditions respectables. Moi, Amaryllis, Fleur divine de la Fierté et porteuse de la Voix du petit dieu d’Héra jusqu’à nouvel ordre, je déclare que vous n’aurez plus jamais faim, que votre entraînement ne se limitera pas qu’à quelques poings à la puissance misérable. Je valoriserai vos talents dans la dignité, que ce soit pour vous même ou pour cet Empire. »
Non loin d’elle, Eva, sa Seconde, l’observait avec un regard brillant. En silence. L’Elite qu’elle servait portait des mots confiants et n’en faisait décidément qu’à sa tête -comme tous le peuple d'Héra au final-. Oh, qu’on ne s’y méprenne pas, une telle volonté était plaisante à voir chez une Elite de Freezer. Plaisante, mais marginale. Alors que chacun d’entre eux apportait généralement la Terreur en leur sillage, la Fleur Écarlate prenait un malin plaisir à naviguer entre deux eaux, en particulier lorsque la minute hurlait « décision ». Cruelle était la Nature, Maternelle envers les jeunes promesses pouvait-Elle se montrer également...Bien que fière, le portrait que la Belle dépeignait ne la rendait pas particulièrement rabaissante, bien au contraire. Mais il était Temps. Temps d’imposer sa volonté le faux-couvert.
Amaryllis ajusta sa manche, se pencha pour rattraper la poignée de son arme blanche. Puis, sans aucune hésitation, sa main planta la lame dans le sol, tout en concentrant son Ki tout autour d’elle. De là, plusieurs racines se répandirent et balayèrent docilement la poussière et la rare litière feuillue du sol. Des ornements floraux de diverses couleurs et de différentes formes prirent possession de ces murs ébréchés prêts à tomber au sol à tout instant, jusqu'à ces pierres craquelées par l’usure du Temps. Les arbres, quant à eux, gagnèrent en vigueur et la vigne, un goût jusque-là inconnu sur Héra. Jamais la végétation n’avait semblé plus vivante et riche qu’en cet instant. Le Temple et la Cour étaient désormais animés par la vie. Cela gagna précisément l’attention d’Eva. Cette démonstration lui avait fait entendre une chose que son cerveau avait toujours omis. Amaryllis ne cessait véritablement de porter la Voix de Celle-qu’elle-représentait selon sa propre logique et ce cycle dont Amaryllis parlait presque avec obsession faisait désormais sens. Ils étaient désormais témoin du miracle. L’effroyable solstice qui la contraignait à faire le Mal la rendait bonne le reste de l’année. Le Lion Rouge tenait sa puissance de ces sacrifices et pouvait ainsi alléger le quotidien des innocents condamnés par les lois du Tyran. Ce que cette femme ne manqua pas de clarifier quelques secondes plus tard, en prenant un ton sibyllin.
« Prenez ces pommes, ces raisins ou ces poires. Percevez la chance que vous avez de vous trouver ici-même. Contemplez l’étendue des vivres, désormais infinis. La Vie n’est pas là pour vous faucher dans la fleur de l’âge, enfants d’Héra. Elle est là pour être éprouvée, vécue et bravée par ceux qui osent. Votre entraînement est mauvais car la conviction ne repose ni dans votre cœur, ni dans votre tête, ni dans vos membres. Ici-même, au creux de ces cascades, vous êtes sous la juridiction de Freezer, mais plus encore, de cet espace infini. »
Tout en invitant les jeunes recrues à se servir de cet espoir qu'elle avait matérialisé dans la Cour, et telle une prêtresse portant les desseins venus de Partout et Nul part à la fois, Amaryllis s’assit sur un vieux tronc d’arbre ce qui eut le mérite de lui conférer une hauteur similaire à cette petite population bleutée, abandonnant son imposante épée qui trônait fermement au milieu de la cour, fermement lié à la Terre.
« En restant ici, en mangeant ces fruits, vous ne connaîtrez plus jamais la Faim, et ne serez plus jamais une Proie. Si certains l’ignorent, là n’est pas mon intention. »
Tous les regards étaient rivés pour l’heure sur la silhouette altière de la Belle. L'environnement proprement fleuri passaient aux oubliettes l'ancienne insalubrité de ces vestiges. C'était un Vestige fait par la Fleur de la Fierté, pour la demoiselle. D'ores et déjà moins exténué par le climat étouffant de la planète, Amaryllis reprenait à vue d'oeil un teint moins blafard ainsi qu’un air plus jovial. On lui prêta désormais une démarche plus assurée et plus vigoureuse à mesure qu’elle s’infiltrait dans cette foule de jeunes adultes comme d’enfants pour en passer le pas de la porte. Et, pendue à ses lèvres, chacun aspirait les paroles de cette Dame qui venait d’exécuter un véritable miracle ; une bénédiction presque divine.
« Les paroles de vos anciens instructeurs n’ont désormais plus aucune signification, sous l’œil de la nature. La forêt mérite une attention toute particulière malgré l’Oubli qui la prédate en tout instant…Elle n’attend rien. Rien de vous. Rien de moi. Il est facile d’avoir peur de l’Inconnu, plus encore du Prévisible. Mais je ne ferais pas de vous des Héras craignant la Vie. »
Sa voix vibrait telle une promesse; un timbre qu’il eut été plaisant à entendre et qui, pourtant, lui conférait désormais une lourde tâche à accomplir. Ces enfants seraient mieux nourris, plus forts, et plus grands que ceux des autres secteurs. Et plus loyaux, mieux savants et plus redevables, de cela, Amaryllis s’en assurerait. A voir ses prunelles bleutées défiler d'enfant à enfant, on la voyait déjà songer aux moultes entraînements auxquels elle les soumettrait, à l’avenir. Sa tête pivota par-dessus son épaule avec un sourire et l'essence florale la rejoignit, une certaine forme de gaieté dans le cœur.
« Eva... Un plaisir de te revoir. - Vous de même. Vous avez l’air plus en forme que la dernière fois que je vous ai vu. Et puis, si je peux me permettre, vous lui avez drôlement botter les fesses à ce petit lieutenant ! - Il fallait bien...Laissez leur un secteur et ils se croient tout permis. - Peut-être!... Qu’est-ce qui vous pousse à sauver ces âmes ? - J’ai un faible pour les jeunes pousses. Leur sort me préoccupe sur Héra. Je pense vraiment que Freezer devrait revoir ses méthodes d’apprentissage. Un enfant heureux et confiant, fier et valorisé est plus efficace qu’une âme qui survit sans goût. Je leur laisse un simple souvenir indélébile de la valeur de la Vie. Seule. Elle devrait être priée par leur soin et cela me donnerait du courage par la même occasion. Et, si je puis me permettre, j'aimerais que vous restiez ici. - Pardon?
Une pointe d'incompréhension ponctua le ton de la Voix de la Seconde. Elle ne comprenait pas, n'entendait pas la décision d'Amaryllis. Était-elle réellement sérieuse quand elle affirmait s'occuper de cette île? Lui remettait-elle le bâton pour prendre les décisions ici-même? Joignant ses deux mains ensemble, l'attente lui sembla interminable et le sourire vague et affirmé de sa congénère, plus confiant encore. Cette dernière éclaircit doucement sa gorge avant d'exprimer le fond de ses pensées.
- Tu m'as entendu. Freezer a besoin de ses hommes sur l'ensemble du territoire, mais je passerai de temps en temps par ici pour leur inculquer certaines choses. Le nécessaire pour un futur homme d'Héra. Le nécessaire pour croire à ce qui les aideront vraiment. - Je ne vous songeais pas aussi impliquée que cela, Amaryllis.
Un silence pour seule réponse. Mais la concernée savait qu'elle agissait de manière à répandre la Fierté et la voix de la véritable sources de toute chose à petites graines. - …Et as-tu eu plus d’informations au sujet de l’homme que je cherchais ? - Oui et non. Il semblerait que l’individu soit terré sur une planète dominée par l’actuel souverain, Majin Vegeta. Je vous en informerai quand on sera… « en privé ». - Bien sûr, répondit simplement la rousse, ses yeux océan se portant sur l’immensité végétale qui recouvraient les lieux pendant qu’un petit groupe picoraient quelques baies çà et là.
Oui, il valait mieux que la Vie s’impose en maître ici-même, quand le Solstice n’était pas. A l'aube du lendemain, tout aurait changé près des grandes falaises. On longera différemment les saillies rocheuses, les renfoncements inaccessibles, les criques invisibles, les cavités et les failles qui forment la capricieuse frontière entre la terre ferme et l'océan L’humidité et les couleurs chaleureuses de toute une végétation venaient désormais trancher ce qu’Amaryllis avait toujours haïs sur Héra. Outre le lieu d'entraînement qui ne changerait hélas jamais de vocation, ces Cascades étaient devenues un véritable Havre de Paix en apparence, et quiconque pénétrerait en ces lieux percevraient les pollens flottant dans les airs et les fleurs qui fleurissait à vitesse grand V, telle une oriflamme dont seule la Fleur divine pouvait prétendre en être la Gardienne. Sous les ordres de Freezer, ces enfants ne seraient pas libres, mais à défaut d’être un bétail prêt à passer à l’abattoir, ils deviendront des Lions. Des élèves aux gestes rappelant ceux du fragment divin de la Fierté de la Nature.
Quelques précisions:
Un Océan, le seul à dire vrai, encadre les Cascades tropicales. Quelques petits villages entourent l'endroit où se trouve Amaryllis actuellement. S'agissant d'anciens vestiges où étaient entraînés certains enfants non loin de là dans des bases dans de mauvaises conditions, Amaryllis a défait une bonne partie de la troupe en affrontant directement le chef chargé de l'entraînement des enfants/adolescents arrachés à leurs parents. Je suppose que Beelax pourra entendre parler d'une femme venue apporter une étonnante prospérité et un florilège presque illimité de vivres naturels alors qu'ils se faisaient littéralement piller avec une mesure de Freezer. On pourra aussi se montrer plus avare de compliments, puisque certains soldats savent pertinemment qu'Amaryllis a aussi instauré le Solstice. En tous les cas, la végétation est tout de même surréaliste et le sera davantage en s'approchant de là où Amaryllis est. On se croirait sur Terre et même Edouard pourrait s'en inquiéter. (ou s'en sentir soulagé) Quant à Amaryllis, elle s'est terrée dans les restes de la plus grosse mosquée en ruine
Dernière édition par Amaryllis le Mar 14 Mai 2019 - 0:41, édité 1 fois
Edouard le Bel-Ami
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Sujet: Re: Impétueusement vôtre, forban délétère! [PV Edouard] Jeu 9 Mai 2019 - 0:31
La vie est une chose éphémère, mais elle peut parfois disparaître et réapparaître de longues années après. Edouard en était la preuve vivante, il renaissait tel un Phoenix renaissait de ses cendres. Pouvoir observer de véritables mains au lieu de pinces et tentacules ou encore sentir l'air chaud caresser sa peau était des sensations qu'il n'avait pas ressenti depuis des siècles. La Malédiction d'une vie prenait fin... Le mercenaire ne dégoûterait plus les personnes qu'il rencontrera, ou du moins par son apparence. Il pourrait probablement goûter au délice qu'offrait une relation sexuelle ou tout simplement être désiré. Des choses qu'il n'avait plus connu le jour où ce maudit Legion était apparu sur son bateau et avait massacré ses compères et surtout, l'avait maudit. En ce jour, il était réapparu mais pas pour les mêmes raisons. Il avait besoin du pirate pour agrandir son armée ; il combattait pour lui en échange de son humanité et ses marins. Il ne put se résoudre à renoncer à ses privilèges alors il avait accepté. Il avait une seule pensée en tête : un jour, les rôles s'inverseront.
Edouard quittait les devants du Palais d'Or après avoir montré un passage menant au cœur de la Forteresse Cold, ce fut sa première mission pour le spectre. Désormais, il souhaitait s'isoler pour profiter de son humanité naissante dans un endroit où la vie rayonnait : les Cascades tropicales. Ce lieu était réputé pour être terrorisé par un instructeur qui formait les enfants soldats de l'Empire. Apparemment, c'était l'un des plus beaux endroits de la planète, malgré les exploitations des enfants venant entacher la beauté de ce lieu. Il y avait quelques habitations par ci par là, entouré par l'unique océan de la planète.
Bel-ami se hissa en haut d'une falaise, surplombant la Cour où s'entraînait les mineurs maltraités. Le bruit des lames s'entrechoquant berçait les pensées du corsaire qui observait les combats défilés. Les moments où il restait là, à ne rien, étaient rare. Le fait qu'il retrouvait forme humaine y jouait beaucoup. Il prenait un petit moment pour mettre ses idées au clair, avant de reprendre ses activités de mercenaire, avant de se salir à nouveau. Alors qu'il observait le chef des lieux beugler sur ses élèves, une femme fit son apparition et flanqua une humiliation cuisante au barbu, qui risquait pas de l'oublier. La Dame venait d'imposer son autorité en se déclarant nouvelle maîtresse des lieux. Edouard l'observait faire d'un regard étonné. Pour faire part de son pouvoir, la Fleur fit naître de la végétation à l'intérieur même de la Cour.
"Putain..."
Cette femme inspirait le respect des sujets de l'Empire de par sa prestance. Pour avoir une attitude aussi confiante, cette magicienne devait sûrement provenir du gouvernement en place, se croyant tout permis. Cela ne posait aucun problème au mercenaire qui se fichait complètement de la politique de son patron, il ne cherchait que les pièces d'or. Cependant, ce genre de personne l'intéressait, elle avait de la ressource. La voyant s'éloigner, il fit un grand bond pourquoi atterrir au milieu des enfants sous le choc. Edouard ne fit pas attention à ces moins que rien et rejoignit la Fleur divine à travers les ruines d'une mosquée. Les lois du Seigneur Freezer interdisant tout acte de religion, ce monument a dû être détruit par l'armée. Il était désormais à côté d'Amaryllis, ne se présentant d'aucunement.
"Tu bosses pour un enfoiré et tu agis comme héroïne souhaitant libérer les esclaves de l'Empire."
Elle devait avoir des affinités avec le tyran pour oser battre des soldats de son armée.
"J'espère que le Doré t'apprécie, après ce que tu viens de faire."
En soit, le pirate aussi avait de l'audace pour se présenter ainsi à une personne haute gradé de cet Empire. Mais le capitaine n'avait peur de rien, il suivait son propre dicton. S'il exécutait des ordres quelconques, c'était dans son propre intérêt. Il allait peut-être s'écorcher avec les Épines de la Rose, à ses risques et périls...
Amaryllis
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Sujet: Re: Impétueusement vôtre, forban délétère! [PV Edouard] Ven 10 Mai 2019 - 15:58
Le silence de ces ruines confortait Amaryllis. Elle continuait à avancer, à pas réguliers. Sans aucune once d'hésitation. Rien ne pouvait la perturber après cette démonstration de force. Les acclamations de ces enfants qui résonnaient depuis la cour étaient un moteur de confiance pour la Fierté incarnée; un met de choix. Son œil se perdait sur les piliers cruciformes et les arcs persans qui prouvaient la richesse de feu le sultan. Cette contemplation, aussi brève fut-elle, la ramenait à une bien triste réalité: tout pouvoir avait une fin. Car le futur avait été predit d'avance par les Tisseuses... Et ainsi, l'argent, l'architecture, voire même la renommée n'avaient aucune importance dans le cycle de la Vie. Mais n'était-ce pas une bonne chose, que de savoir que la Vie continuait malgré la révélation de bien des destinées écourtées? La Nature était imperturbable. Ses desseins étaient inévitables. La voix de sa messagère fredonna une étrange chanson, dont le refrain révélait la jovialité qui naissait en bourgeons dans ses gestes comme dans ses expressions, ces derniers temps...
"Hmm..."
A chaque seconde, son avancée. Et à chaque avancée, son pétale. Plus la Belle s'approchait de l'autel, plus ses ailes s'agrandissaient et s'étiraient avec légèreté. Par cette marche, un œil averti pouvait clairement déceler la sérénité qui opérait dans le cœur de cette créature florale. La paix. Une fantaisie. Un pétale ailé, dont la douceur ne faisait pour autant aucun doute. Le charme opéra, certes, mais il n'opérerait pour autant que dans ce lieu. Bientôt, ses ailes se feraient cortège de pétales; elles caresseraient le marbre blanc du sol telle la traîne d'un paon. Là où son oreille n'était habituée qu'à capter cris ou sanglots d'hommes contrits, il y avait désormais le plaisir d'embrasser le silence, seule, dans ses vestiges..Héra était une planète éreintante, toutefois la créature ailée avait désormais la certitude que les Cascades étaient une bouchée d'air frais. Quand Amaryllis atteignit enfin le fond de la mosquée, elle dressa une chaise, comme un trône en bois. Des branchages fins, bien plus fins que l'écorce en planche qui vinrent ornementer la sobriété du meuble en divers entrelacs rappelant les offices celtiques. Il en allait sans dire que cette diversité jurait avec l'atmosphère profondément orientale qui régissait le quotidien de chaque homme d'Héra. Une culture d'un autre temps, telle une invasion. Cette chaise lui servirait plus tard, à elle comme à ses hommes ici-présents. Cherchant à se réfugier dans les murmures de la planète, ses ailes rougeâtres drapèrent son bras gauche comme son bras droit et Amaryllis ferma les yeux...Pour ne les rouvrir que lorsqu'un homme osa s'approcher d'elle et prononcer quelques mots...
Des mots fort peu avisés.
Aucune présentation, aucune formalité...Était-ce une provocation ouverte?
"Allez savoir, petite chose. Même ce que vous appelez un "Enfoiré" a la puissance pour régner. Mais l'Orgueil possède cet homme, je reconnais mes sujets entre mille et...Je sème où il fauche. C'est déjà pas trop mal. Quant à savoir si je fais bien de me prêter au jeu de cet "bonhomme"...Eh bien...C'est une question épineuse."
Sa main se porta sur la bague à ses doigts, comme elle avait l'habitude de le faire lorsque le scepticisme la gagnait; une touche d'espoir dans son désarroi. Sacrifier ces hommes pour gagner de la puissance, pour satisfaire ses envies était une chose. Mais depuis sa rencontre avec les deux Kaioshins, Amaryllis ne savait plus vraiment si s'affilier à Freezer était une bonne idée...Son visage se rembrunit aussitôt cette pensée survenue. Harassante en tout point. Et puis, cette proximité familière l'agaçait quelque peu. La Fleur prit un pas en avant, puis se retourna pour faire face au marin. En prenant cette fois-ci le temps de savoir à qui elle avait affaire, ses yeux océan s'écarquillèrent et se figèrent dans la surprise, comme si cette dernière s'attendait à voir quelqu'un d'autre. Une autre apparence. Quelqu'un d'autre, oui. L'odeur marine tout droit venu des abysses qui l'entourait lui avait laissé entrevoir que...Peut-être...Enfin non. La Rousse se recomposa et redressa une de ses mèches de feu. Un parfum capiteux et floral suivit ses mouvements, indiquant son allégeance certaine à la Vie : mieux valait ne pas être allergique auprès de cette Dame. En particulier quand Edouard lui adressait de tels avertissements.
"Ce petit faux Dieu n'en aura que faire.", souffla-t-elle avec certitude. Une pause. "Ce petit faux Dieu ne réfléchit que selon la loi du plus Fort. Ce n'est pas plus mal, la Nature elle-même ne la connait que trop bien...Je suis dans tous mes droits de reprendre les rênes des mains d'un lâche et d'un faible."
C'était une évidence. Un axiome parmi tant d'autres. Une fois que la nervosité et l'égocentrisme de Freezer avaient été vécu personnellement, aucune graine du Doute ne venait apporter des sordides conceptions. Ainsi, la Lionne rouge réprima de justesse un haussement d'épaule trop humain, synonyme de tout son mépris. Car Amaryllis n'en avait cure, de l'avis de Freezer. Toutefois, la violence sur ces jeunes pousses la préoccupait, comme une mère. Prise d'une pointe de mélancolie, elle prit un ton moins véhément, dont la douceur se faisait chose rare en cette fierté incarnée sur Terre. Elle-même, ne comprenait que trop bien l'ironie d'une destinée toute tracée et le poids qui pouvait reposer sur leurs épaules...
"Je ne peux pas défaire leur malédiction. Vois-tu, ils sont voués à devenir soldats tant que Freezer régnera. Mais je peux leur donner les outils pour qu'ils deviennent forts. Bien plus forts et bien plus fiers que tous les autres. Et ceux-là auront espoir en un vrai Dieu, sans pour autant en avoir été explicitement poussé à cela."
Ses prunelles semblèrent briller à cette idée. Une idée bien loin d'être aussi néfaste que la cruauté de Freezer, bien plus radicale dans son dicton. "La fin justifie les moyens". Une absurdité pour Amaryllis qui percevait dans cette mosquée toute la motivation du monde à façonner les moyens. Peut-être que ce pirate était du même acabit? Peut-être privilégiait-il bien plus les moyens que la finalité? C'était une énigme que sa nature florale ne répondait qu'un moitié. Attachée à la fragrance de chacun de ses sujets, le forban fut bien vite le centre d'attention de la Demoiselle. Ses sourcils froncés ainsi que son air concerné et un brin sinistre terminèrent de révéler la nature de son inquiétude. Cet homme avait l'odeur de la Mort sur lui. Une messagère de la Vie ne pouvait que la reconnaître.
"Tu sens la malédiction toi aussi. Ca continue de te coller à la peau, mais ce n'est qu'un parfum. Une fragrance..."
Amaryllis ne parlait pas des effluves nauséabondes que pouvaient ramener tout capitaine. Elle voyait plus loin et surtout, dans l'âme.
"Tu devrais faire attention à respecter d'avantage ceux que tu croises, vis-à-vis de qui tu t'adresses...Certains n'auront pas la même délicatesse que moi de te rappeler qu'Héra est parfois une planète dangereuse, peuplé d'une multitude d'individus. A titre personnelle, ça m'a coûté autant que ça m'a fait gagné en notoriété. Je suis peut-être clémente avec les enfants...Les adultes, c'est autre chose."
Une ombre se dessina sur les murs. A vue d’œil, elle grandissait. Comme enfermé et enchaîné dans un Autre Monde qui ne saurait épouser le nôtre, ses ailes couleur d'encre et sa crinière intangible semblèrent s'étirer sur la pierre et prendre une bonne partie de la mosquée. Si elle avait été palpable, matérialisée, cette créature aurait plié la volonté d'un bon nombre de personnes. Etait-ce un démon, un ange? Rien de tout cela. Juste un fragment divin; ce qu'il restait d'un ancien dieu et qui menait sa petite vie. Bien que l'apparence de la Belle ne changea pas, la présence devint très intimidante tant la mosquée s'obscurcissait à la vue du jour. Ce fut suite à un charmant sourire sur les lèvres rosées de la jeune femme que la silhouette indescriptible disparut totalement du champ de mire d'Edouard. L'atmosphère, quant à elle, s'était faite plus froide même après sa disparition, prêtant les degrés qui pourraient faire frissonner à ceux de l'hiver. Tout comme l'Amaryllis. Après tout, n'était-elle pas une fleur de Décembre?
"Je ne saurais dire si tu as prêté allégeance ou non au jeune Cold, mais en ce qui me concerne, et malgré toutes les choses que je t'ai dit et qu'il sait déjà, j'ai fait une promesse, et celle-ci devrait tenir jusqu'à ma mort ou la sienne."
Malgré toute la réticence qu'elle éprouvait envers le Tyran doré, leur pacte de sang et ces offrandes dignes des plus grandes tauroboles la renforçait chaque jour, comme une Fierté cultivée par d'innombrables compliments. Parfois, Amaryllis se disait que les affaires des terrestres la désintéressait plus que tout autre chose. Elle haïssait la brutalité de Freezer et préférait sentir ses sujets aussi fiers qu'elle pouvait l'être. D'autres fois, la Fierté incarnée se sentait furieusement concernée par ces enjeux de conquête et lorsque c'était le cas, ses actions se faisaient aussi héroïques qu'ambitieuses. "...Une chance que je sois scellée partiellement et ivre d'histoires en tout genre. A défaut de me décliner ton identité, vu que ça t'amuse, et bien cela m'amuse moi aussi. Qu'est-ce qui te mène ici, après avoir survécu à cette "malédiction"?"
Amuse-moi, donne-moi de l'espoir et un peu de joie, petite Chose. Une fleur en a grandement besoin, quand bien même cette dernière n'aura pour toi aucun nom.
Comme un chat qui jouait avec sa souris...
Dernière édition par Amaryllis le Jeu 6 Juin 2019 - 13:51, édité 2 fois
Edouard le Bel-Ami
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Sujet: Re: Impétueusement vôtre, forban délétère! [PV Edouard] Dim 2 Juin 2019 - 21:37
Il la suivait à travers les ruines, cette femme dont le pouvoir était de donner une seconde vie à toute chose de vivant. On s'imaginait mal qu'une porteuse de Vie puisse être au service du plus grand tyran de la galaxie. Edouard était intrigué par la Rouge ; une étrange coïncidence s'offrait à lui. Alors qu’il retrouvait à peine la vie, il rencontrait une femme offrant la vie à quiconque le méritait. En l’occurrence, elle fit renaître la faune des lieux, rendant le paysage encore plus paradisiaque. Le pirate avançait jusqu’à un trône conçu par la douce Amaryllis. L’homme qui se présentait à la femme paraissait ne pas avoir de nom, ni forme de politesse mais cela ne dérouta pas cette dernière. Il écouta sa réponse qui rappela la puissance divine du Seigneur Freezer. Le corsaire n’avait jamais rencontré son patron et il préférait éviter, ayant entendu de nombreux ragots à son sujet. Prendre le risque de voir sa tête sur un pique sur un simple coup de tête de l'empereur de sable n’était pas vraiment envisageable pour le Capitaine du Georges Duroy. Il semblerait que la Fleur soit une rescapé de leur rendez-vous, il devait l’apprécier pour la laisser aussi libre qu'elle l'est. Elle devait être une haut placée de la hiérarchie, mais dans quel but ? Le Pouvoir ? Probablement pas.
"J'imagine que c’est pas l’argent ou le pouvoir qui te pousse à faire ce que tu fais, alors quoi donc ?"
Était-elle l'ange gardienne chargée de veiller sur lui et atténuer ses envies meurtrières ? La mission n’était pas aisée, vu les atrocités qu'avait commises le tyran. La déesse florale semblait se poser des questions quant à son allégeance au Seigneur, et c'était justifié. Quiconque désirait vivre douterait du tyran. Néanmoins, elle continuait toujours à le défendre, justifiant son règne par sa puissance… seulement sa puissance.
"Il en a la puissance, certes, mais en a-t-il la raison nécessaire ? Si tu crois que tu pourras masquer tous ses faits et gestes en semant tes petites graines d'amour, tu te trompes."
Les actes de Freezer faisaient le tour du monde, tout le monde était au courant de qui il était et il ne le cachait pas.
"Un jour un peuple guerrier débarquera et c’est pas tes fleurs et tes lianes qui empêcheront ça, ils viendront pour venger toutes les victimes de notre cher Empereur. Et toi comme moi, on devra se tuer au combat pour qu'il ait une chance de survivre, telle est notre destiné dans l’Empire."
Le Cold n'avait pas d'alliés, que des esclaves et ça, beaucoup de ses sujets l’oubliait. Amaryllis semblait s'en rendre compte petit à petit, mais elle s'était engagée et devait tenir certaines promesses. Depuis le début de l'entrevue, elle était dos à son interlocuteur ; jusqu'au moment où elle décida de faire face au pirate, les yeux dans les yeux. Son visage se décomposa à la vue d'Edouard, ce qui fit sourire ce dernier. Il savait que l'essence énergétique qu'il dégageait était maudite, on y ressentait la Mort. Mais lorsqu'on le regardait, on y voyait un homme, pas une créature maudite. La femme liée à la nature répondait au corsaire en rappelant que le Démon du Froid ne régissait que par la loi du plus fort, les faibles n'ayant pas leur place dans sa société. Il était vrai que ce qu'elle disait était sensé, c'était en effet comme cela que Freezer fonctionnait, tel un barbare.
"Alors il en sera fini de toi quand tu tomberas sur quelqu’un de plus fort que toi, il te jettera comme une merde."
Il lâcha un rire, c’était le cycle de la Vie. Tu tue plus faible que toi et plus fort que toi te tue. Il fallait donc devenir le plus fort et le plus cruel pour survivre dans ce monde, c'était une sorte de malédiction. La Rouge avait pour but de faire de ses enfants les meilleurs soldats de l'armée, grâce à son apprentissage. Ils étaient destinés depuis leur naissance à combattre et tuer pour leur empereur. Edouard trouvait son objectif noble, mais était-il réalisable ? Ils croiront être les plus forts grâce à elle jusqu'à ce qu'ils tombent sur quelqu'un encore plus fort qu'eux.
"Pourquoi ne pas demander à Freezer d’arrêter de faire combattre les enfants ? Il a l'air de t’écouter, toi. Croire en un Dieu est une aberration, surtout si on parle de l'empereur doré. Si une sorte de Dieu existe, c'est une sombre merde. Il ne fait rien pour empêcher la dégradation de notre univers et tant mieux, je suis libre de faire ce que je veux. Il y a tant de malédictions auquel il n'en a rien foutre."
Il avait prié Dieu il y a de cela des siècles pour que sa malédiction prenne fin et rien n'avait changé. Il avait fallut attendre des décennies pour rencontrer celui qui l'avait maudit pour retrouver son humanité éteinte. La Fleur le dévisageait comme si elle tentait de déceler un secret encré profondément en lui. Elle sentait bien que Bel-Ami n’était pas normal et lorsqu'elle fit le constat de son vice, les yeux du pirate s’assombrirent, repensant à toutes ses années où il était perçu comme un monstre.
"Ce parfum que tu sens est celui de la Mort. Je suis maudit jusqu'à la moelle de mes os pour probablement l'éternité. J'ai retrouvé une part d'humanité mais la malédiction est toujours présente en moi."
C'était une marque qui restera gravé à jamais, telle une cicatrice. Lorsque tu étais maudit, tu l'étais à vie. Même si parfois on prétendait le contraire, laissant de quelconques espoirs. La jeune femme reprit la parole en le prévenant que sa manière d'aborder les gens n’était pas bonne et qu’il avait eut de la chance de tomber sur elle. Le Capitaine fronça les sourcils, n'appréciant pas vraiment la démarche.
"Est-ce des menaces ?"
L'ambiance était devenue froide tandis qu'une ombre inquiétante se dessina sur le mur en face du mercenaire. Elle désirait peut-être l’impressionner ? Un sourire narquois prit place sur le visage du Capitaine du Georges Duroy. Il s’avança un peu vers Amaryllis, pour n’être qu'à quelques centimètres d’elle.
"Tu crois m’intimider ? Sérieusement ? Agrandir ton ombre ne me fait rien de plus que de l'air frais."
Quand l'ombre disparut totalement, il recula de quelques mètres et écouta son interlocutrice émettre des doutes quant à son allégeance au fils d’Artic.
"J'ai plutôt prêté allégeance à l’or qu'il possède dans son palais."
L’argent que Freezer pouvait lui rapporter était la seule raison pour laquelle il pouvait compter Edouard le Bel-Ami dans ses rangs. Lui, il ignorait pourquoi la jeune femme aux cheveux de Feu avait prêté serment à un être tel que lui, étant donné qu'elle semblait vouloir que le bien.
"Et toi, qu'a-t-il fait pour t’avoir à ses côtés ?"
Il devait lui avoir promis un beau présent pour qu'elle daigne suivre ses ordres, mais en même temps Freezer pouvait s’offrir tout ce qu’il souhaitait ! La Rousse rappela le fait qu’il n’avait toujours pas décliner son identité depuis le début de leur discussion. Curieuse, elle souhaitait savoir ce qu'il était venu faire ici.
"Si tu y tiens tellement je suis Edouard le Bel-Ami, Capitaine du Georges Duroy et mercenaire à la solde de Freezer. Satisfaite ? Je suis venu ici pour me ressourcer, je voulais retrouver les plaisirs qu'offrait un corps humain."
Il regarda autour de lui, constatant de nouveau la beauté des lieux.
"À vrai dire, je ne connais pas Hera alors pour mon boulot j'essaye de visiter un peu la planète, pour connaître un peu mon terrain de jeu."
Il devait connaître les lieux où pouvait se cacher les rebelles ou tout simplement des ennemis de Freezer.
"Je suis censé éliminer tous les opposants de Freezer, alors je me dois de connaître un minimum Hera."
Edouard se dirigea vers un bout de ruine en pierre qui lui servit de siège.
"Dis-moi, toi qui connaît Freezer, sais-tu s’il a prévu quelque chose prochainement ?"
Amaryllis
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Sujet: Re: Impétueusement vôtre, forban délétère! [PV Edouard] Ven 7 Juin 2019 - 2:22
Ses ongles vernis tapaient contre le surface boisée du trône. Leur bruit saccadé formait un arpège agressif, impatient, vague écho révélant les pernicieuses pensées qui se dressaient dans ses prunelles océan. Le tapotement valait le silence de la Régente. Et son silence traduisait son écoute. L'humanité avait toujours été étrange et peu logique pour la Fleur. Les paroles du Capitaine étaient intéressantes et tout à la fois, pleines de contradictions. Pour un esprit aussi hésitant que celui d’Amaryllis, leur vérité égalait néanmoins la saveur d’un pain béni. La Belle soupira. Freezer était un homme cruel, c’était vrai. Son Ego était faux et seule la victoire lui donnait légitimement ce titre de monarque. Alors, à quoi ressemblerait-il une fois à terre, quand sa bouche mangerait la poussière ? Resterait-il fier ? Ou serait-il aussi pitoyable que ce marin en quête d’affection, pleurnichant sur le sort que lui avait réservé un mortel ? Aux yeux de la femme à la crinière de feu, Edouard était incohérent. Tentait-il de la faire fuir en médisant cul sec sur son employeur ou embrassait-il l’idée de chasser les traîtres de l’Empire ?
« En effet ! Que ferais-je avec des pièces fictives ou un seul trône, hm ? Oh, je ne suis pas ce type de voleur…»
L'identité du nouvel hôte de ces lieux demeurait une question en suspens, mais Amaryllis ne put retenir un rictus amusé, lequel trancha sur sa peau d’albâtre. Ses lèvres avaient abandonné leur stoïcisme au profit d’un sourire mutin. L’idée d’être une opportuniste doublée d’une matérialiste aux yeux du brun matelot l’amusait. Terriblement. Ô, Edouard ne pouvait pas savoir le poids qui reposait sur ses épaules. Il ne pouvait pas deviner qu’elle était totalement, à moitié, comme pas du tout divine. Une minute de répit. Quelques secondes flottèrent dans les airs avant que la jeune femme ne terminât par répondre à la question du forban, sa main effaçant à son passage les premières poussières de son trône juvénile. Qu'est-ce que son cœur désirait, véritablement? Elle-même hésitait...
« Qu’un homme soit un démon ou un ange m’importait bien peu, il y a quelques mois de cela… »
Oui, avant son départ sur Terre et sa rencontre avec les deux Kaioshins, des dieux universels. Les leçons qu’elle en avait tiré resteraient ancrés dans sa mémoire à jamais. La Fierté ne faisait ‘peut-être’ pas tout dans ce monde… « Involontairement ou non, Freezer m’aide à regagner mes forces mieux que quiconque actuellement. Et, en regagnant mes forces, en gardant espoir et grâce à la Foi de tous, je suis à même d’aider la Forêt à se défendre par elle-même. Comme durant les premiers temps, elle peut vivre, s’étendre et se venger. Tant que je soufflerais, j’empêcherai également la réapparition de l’Epine sur Terre...Elle apportera discorde et destruction dans sa folie. J’en suis son dernier rempart avant la fin des temps. »
Toutefois…Plus le temps passait, et plus Amaryllis doutait sur l’identité de cette Epine. La Fin de son conte avait toujours été incertaine, mais les aiguilles du Temps continuaient à avancer et à présent, la Fleur de la Fierté pouvait entendre leur litanie. C’était inquiétant. D’une inquiétude qui l’avait poussé à demander à Zamasu de réagir et de mettre fin à son règne si jamais cette Epine n’était pas la Fourbe mais…elle-même ? Une main recoiffa une mèche rebelle machinalement, comme pour effacer cette pensée traîtresse. Ses actes ne seraient jamais maudits. Elle était Amaryllis, et juste Amaryllis. Peut-être qu'elle réfléchissait trop ces temps-ci, tout comme Edouard perdait sa salive en lui rappelant la véritable nature de Freezer. Inutile de lui redéfinir ce que la guerre signifiait. Ce Capitaine ne l’avait pas vu comme ses yeux avaient déchiffré la beauté d’un guerrier qui tombait sur un champ de combat. Durant la guerre, toute créature était égale. Là, gisait une éternelle quête de fierté. Les coups des adversaires glissaient sur leur peau comme des traits de pinceaux, parfaits, précis. Et, quand elle arrivait enfin, la victoire représentait l'esquisse, l’Eternité, si durement acquise à travers les Siècles. Cela, le Capitaine ne pouvait pas encore l’entendre. Avec politesse mais d’un ton sec, le Lion Rouge coupa court au laïus d'Edouard.
"Tu ne m'apprends rien."
Pauvre petite chose ignorée par les dieux. Il était aveugle. Ses yeux ne pouvaient déchiffrer l’énigme de leur présence. Pauvre chose, oui, qui n’entendait pas le dilemme des fautes humaines. Son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il évoqua le triste sort qui l’attendait.
« Réfléchis. Qui t'a condamné ? Un dieu, un homme ? Mon pauvre garçon…Ce ne sont pas les divinités que tu dois craindre, mais les humains. Ils aiment détruire autrui par pure plaisir et non par nécessité … Leurs idéaux dépassent parfois tout entendement. »
Pourquoi les accusait-on toujours des bêtises qu’ils n’avaient jamais commises ? Aux dernières nouvelles, l’Homme s’occupait très bien d’enterrer ses compères dans toute sorte de mauvais sortilèges pour s’ériger en maître suprême.
« Les fleurs l’ont appris à leur dépends et je porte en moi la malédiction des ambitions d’un scientifique. Ce n’était pas un dieu, si ce n’est celui de la Science…C’était…Ou plutôt c’est… un petit homme avec une espérance de vie de maximum cent ans, qui mange, qui dort et qui se réveille deux heures avant le lever du soleil en hiver. » Songeuse, Amaryllis vit défiler sa première année aux côtés du Joueur de Flûte, du temps où elle était aussi inoffensive, naïve et emprisonnée qu’une expérience surprotégée par son créateur. Même aujourd’hui, elle le connaissait par cœur, son tordu de parent humain… « J’ai réussi à m’échapper après avoir regagné ma mémoire, mais je suis emprisonnée et mêlée à une humaine désormais. A chacun sa sorcière n’est-ce pas ? Il y a toujours une pauvre âme pour rencontrer la mauvaise personne…Un peu comme l’un de vos contes… « La petite sirène », je crois. Tu m’excuseras, c’est parfois flou dans mes mémoires. Bien que je n’ai pas une queue de poisson ni aucun lien avec la mer, a priori. »
Entre inconnus, cette comparaison serait leur petit secret. Et puis, il ne manquerait plus qu’on ne l’associe à une femme-poisson ! Les enfants de cette île s’en chargeraient déjà bien assez tôt. Leur imagination était après tout redoutable. La Fierté avait appris à les craindre… Malgré leur divergence de pensées, l’hybride en ressortit détendue. La jeune femme espérait de tout cœur avoir raisonné cette colère infondée qui faisait flétrir les intentions positives du forban des mers.
« Souviens-toi que dans cet univers, tu n’es certainement pas seul, Capitaine. D’autres partagent ta malédiction en silence…Parce qu’ils sont fiers et qu’ils ne dépensent pas leur énergie à haïr une chose en aboyant seulement. Leur haine ne prendra forme que lorsqu’ils auront une épée pour broyer le corps de leur assassin. En cet instant seulement, ils seront légitimes pour tenter de les trépasser… » Encore fallait-il faire le tri entre une vengeance privée et un jugement nécessaire et abordable. Après tout, cette fille du Soleil était une femme d'action qui ne pouvait concevoir pareil laxisme. « Mais actuellement, ma mission est de pouvoir me redresser vers le haut pour guider la flore…Et peut-être même l’humanité toute entière, en les plaçant sous la main généreuse de leur véritable mère. »
Sa seule évocation illuminait le visage et les pensées d’Amaryllis. Seule la Nature pouvait se montrer à la fois généreuse et désintéressée en ce monde…Elle n’avait peur de personne. Jouant avec les racines de lierre qui prenaient possession des sols et des murs, Amaryllis fit bouger ses doigts dans son dos, telle une marionnettiste. Tout comme les araignées tissaient leur toile, la Fleur créait, créait et créait à n’en plus pouvoir depuis le début de cette conversation. Avait-elle eu la volonté de menacer son invité ? Calmement, quelques pas s'enchaînerent et la réponse fusa...
"Seulement si tu te sens menacé. Tu m'en verras navrée si l'idée t’ait traversé l’esprit...et que la peur te l'ait soufflé. Parfois, c'est le sentiment le plus rationnel qu'on puisse avoir."
Simple provocation. Mais la Fleur grinça des dents à l’écoute du franc parler que lui réserva cet ingrat d'homme vendu. Alors elle tiqua un instant, sa prestance se faisait sévère. Assurément, les corolles de la Dame n’étaient pas de celles à froisser à tout va. Stoïque, tout pouvait arriver, en vérité. Clairement, des baffes se perdaient mais l'heure n'était pas à l'irritation chronique. Cela attendrait plus tard. Une fois son chef-d’œuvre terminé, cette dernière se retourna et s’approcha de nouveau du Capitaine, avec la plus grande douceur du monde néanmoins. Son parfum changea quelque peu en un quelque chose de capiteux, sinon étrangement attirant. Bientôt, la jeune femme fut plutôt proche de son invité. En un geste presque maternel, cette dernière posa une main contre le front de l’homme, une caresse sans en être une. Malgré son ire, la Belle cachait bien son jeu.
La Belle cracha son venin autrement.
« Ton front n’est pas chaud et tu n’es pas souffrant. Ta langue ne devrait donc pas claquer autant par mon ombre. Tu risquerais de la perdre à force, en conséquence…Et ce serait dommage, non ? »
Le sous-entendu doucereux de la créature florale n’avait rien d’anodin. Qu’Edouard tienne compte de ses bonnes manières ou non ne tenait plus que de sa propre volonté. La prochaine fois, il était clair que ce ne serait pas une main tendre qui viendrait toucher son front, mais une baffe qui rencontrerait violemment sa joue pour l’humilier publiquement. Ce petit homme à la peau rose et aux désirs inassouvis devait le connaitre mieux que quiconque, ce dicton qu’on ne cessait de répéter en prenant possession des mouvements de son gouvernail. « Mieux valait ne pas réveiller l’eau qui dormait… »
« Ne frémis pas. Continue et tu serais honteux, en définitive. »
Amaryllis gardait sa droiture, mais elle n’était pas dupe. Les primates avaient toujours été très attiré par les choses de l’amour et, grand bien lui fasse, la Fierté n’avait que peu de rapport avec cette notion. Son seul dilemme à elle fut, qu’en ce monde, sa chevelure comme le rouge de ses boucles folles attirait nécessairement tous les regards. Un sourire contenu mais entendu ourlèrent ses lippes quand, enfin, le marin daigna décliner son identité.
« Enchanté Capitaine Edouard. C'est dommage, j'aimais bien notre jeu des inconnus. Suis-moi. », répondit-elle sèchement en coupant tout contact. « Satisfaite…Peut-être oui. Je n’ai aucun nom à te donner de mon côté, et mes titres sont trop longs et pompeux pour que j’y prenne désormais du plaisir à les citer. »
D’un mouvement de tête léger, la Lionne indiqua la sortie de la Mosquée nouvellement redécorée. Comparée à l’arrivée d’Edouard, l’édifice tenait désormais plus d’un monument européen qu’à un bâtiment religieux au service de la politique du sultan d’Héra. Les pas s’entassèrent sans mal et ils arrivèrent enfin au pas de la porte, là où le Soleil ne tarda pas à les accueillir de ses rayons…Avec fierté, la jeune femme contempla ces enfants qui venaient de gagner leur liberté et une journée complète à jouer dans la cour. Ces petits l’avaient bien mérité, après tout le mal qu’on avait bien pu leur faire. Le lendemain promettait néanmoins d’être pimenté et révélateur quand on contemplait toute la détermination de leur nouveau Professeur…
« Freezer ne m’écoutera pas. Pas pour cela. Et qu’aurais-je l’air d’être en brisant mes propres promesses ? » Son éducation la bloquait. Elle la bloquait pour faire d’elle le soldat parfait, tout comme le Joueur de Flûte l’avait étudié et gardé captive pour la modeler à l’image du guerrier idéal. « Je l’ai menacé dès notre première rencontre et je l’ai attaqué ouvertement, il y a quelques mois de cela. Je crois que mon insurrection lui a plût mais, face à sa puissance, la population m’a délaissé. Leur couardise m’a agacé et j’ai dû prêter allégeance pour éviter de mourir précocement. C’était ça, ou l’Epine revenait. Ca me pose souci actuellement, je crains froisser la confiance de ceux qui m’ont prêté leur amitié… »
Qu’il était difficile, de choisir entre le Devoir et son cœur. Mais était-elle seulement digne d’être idéalisée ainsi par cette femme dragon ? D’être, parfois, au centre des préoccupations du Divin argenté, et vice versa ? Ceux-là seraient ses ennemis de demain. Un ennemi qu’un Lion, fut-ce elle ou ses futurs protégés, devrait broyer de ses propres crocs pour protéger sa horde. Cette pensée lui déchira le cœur. Parfois, il lui arrivait de se demander ce qui serait advenue d’elle si elle avait échappé à toutes ces circonstances. Sa vie aurait certainement été moins compliquée... Amaryllis avait rencontré les mauvaises personnes, et s’embourbait dans leur malheur autant qu’une mouette salissait involontairement ses ailes dans le pétrole…Pourtant, il y avait encore de l’espoir et de la satisfaction, à forger les lames et les souvenirs de ces enfants… Déjà, ses yeux océans contemplaient le paysage ainsi qu’une file indienne d’un petit groupe de jeunes Héra.
« Pourquoi l’argent, Capitaine Edouard ? Il ne te servira à rien quand tu mourras, pas plus que cela n’aide ceux qui ont besoin de toi. Ce sont des éléments fictifs qui ne t’apporteront aucune gloire sur le long terme. L’argent, oui, te voue à être oublié et à te complaire dans un bien-être qui n’a pas lieu d’être. Cela te rendra lâche et faux à force d’en abuser. Et tu t’attireras des ennuis véreux...»
Amaryllis ne comprenait pas cet attachement pour des ronds épais et dorés. L'argent achetait la Peur. L'argent rejetait aussi souvent la Fierté, la vraie. Mais une chose était sûre : cette obsession était probablement à l’origine du Mal qui rongeait cette pauvre âme. Sa cupidité le corrompait à petit feu et l’odeur de la Mort ne trompait pas la Fleur.
« Peut-être que ta malédiction avait un sens ? Parfois, le plus petit plaisir se saisit tous les jours, quand on est capable d’y prendre du plaisir à chaque instant. Regarde donc ces enfants. Ils ont l’air heureux de retrouver la saveur d’un fruit. Ce souvenir restera gravé dans leur mémoire à tout jamais. Puisses-tu t’en rendre compte maintenant que tu as regagné ton humanité. Parfois, il y a du Beau dans le Laid… »
Il ne pourrait pas se défaire de la Fragrance de la Désossée. Amaryllis garda pour elle son honnêteté à dire vrai : son odeur lui donnait un haut le cœur et une partie d’elle avait bien envie de se tenir à l’écart de feu l’Homme Poulpe.
Edouard le Bel-Ami
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La femme qui lui faisait face n’était pas quelqu’un de commun, ses agissements étaient difficilement compréhensibles. Si elle ne faisait pas cela pour l’argent ou la gloire, pour quoi ? Le pirate ne cernait pas bien la Fleur, qui ne semblait n’avoir aucune raison valable pour servir le seigneur Freezer comme elle le faisait. Que s’était-il donc passé entre le Doré et la Rouge ? Cette histoire l’intriguait, une curiosité qu’il désirait rassasier. Ce rictus sur les lèvres de la libératrice du petit peuple énervait le pirate, se fichait-elle de lui ? Il gardait la silence, laissant Amaryllis reprendre d’elle-même. La réponse a ses questions n’allait pas tarder, la jeune pousse narra son histoire liée au perfide démon. Au fur et à mesure d’entendre sa justification, le capitaine déplorait l’ironie de ses propos. En quoi Freezer jouait un rôle sur la régénération de la plante enracinée entre les mauvaises herbes ? Lorsqu’elle eut fini, il lâcha à son tour un sourire narquois.
"Quelle ironie… Tu sème la vie sur ton sillage mais tu t’adosses à celui qui la détruit. Tu as l’air obsédée par cette Epine, qu’est-ce ?"
Le Capitaine rabâchait la vraie nature de l’empereur pour voir à quel point se portait l’allégeance qu’elle lui avait porté. Décidément, elle était inébranlable. Freezer avait une alliée de choix. Cependant, elle le savait tout ça, et pourtant… Rien n’y changeait. Les paroles du mercenaire étaient pleines de reproches, il dénonçait les croyances divines. La Fleur ne semblait pas du même avis. Néanmoins, elle était dans le faux concernant celui qui l’avait maudit. Le véritable menace n’était pas les humains comme elle le prétendait…
"Mon geôlier n’est ni un Humain ni un Dieu ; c’est la Mort. Au sens littéral, il règne sur les Champs Désolés. Je ne crains pas les Dieux, je ne compte simplement plus sur eux."
Comme Edouard autrefois, Amaryllis semblait être enfermé dans un corps qui n’était pas sien. De ce qu’il avait compris, le coupable de son mal-être était un simple Humain, sans capacités extraordinaires.
"A chacun ses problèmes, pendant des siècles j’ai rêvé de retrouver un corps Humain et toi, tu souhaites vraisemblablement t'en séparer."
La jeune femme qui lui faisait face ne manquait d’ambition, c’est le moins qu’on puisse dire. Edouard n’était pas de son avis, il ne pensait pas que d’autres eurent la même malédiction que lui. Pour lui, il avait bien été choisi par le Maitre des Damnés. Ce genre de monstre ne frappait pas au hasard, à croire qu’il avait prédit qu’il se retrouverait et qu’il le soumettrait à ses ordres grâce à cette malédiction. Après tout, le pirate ignorait s’il avait frappé ailleurs que sa propre âme, mais il avait la certitude que Legion l’avait choisi lui pour une bonne raison.
"J’en doute ma belle, j’ai été maudit il y a de cela des siècles et j’ai toujours vécu jusqu’à en arriver là et j’ai jamais entendu parler d’un cas comme le mien, j’étais le seul et je suis le seul, mais serais-je le seul ?"
Apparemment la belle pétale rousse détestait qu’on la contredise ou qu’on ne soit pas d’accord a ce qu’elle dit. Jouant de l’obscurité et du derrière son dos, elle fit agrandir son nombre, histoire d’impressionner ou inquiété le pirate qui ne broncha pas. Il ne manqua pas comme à son habitude de lâcher une petite pique à son encontre. Elle semblait elle aussi s’abandonner à la provocation, pour le plus grand plaisir du corsaire. Cela promettait une discussion fort intéressante.
"La peur ? Je n’ai ressenti qu’une seule peur. L’unique fois où je fus prit par la peur, c’était le jour où un démon au masque a posé son sceau sur mon âme."
Se croyant menaçante ou intimidante, la libératrice s’approcha de lui en posant une main sur son front, comme si elle prenait sa température. Était-ce une provocation ? En tout cas, Edouard le prit comme tel. Il attrapa le bras de la jeune Fleur, avant de la regarder dans le blanc des yeux. Il ne fallait pas croire qu’il s’était adoucis en retrouvant une forme humaine non, il pouvait paraître plus calme mais c’est tout.
"Ne me touche pas comme si j’étais ta vulgaire chienne qui te suis partout comme celle qui attend dehors. Je suis pas non plus le soldat que t’as écrasé."
On pourrait croire que la simple discussion allait partir dans un combat dantesque, mais il n’en était rien, le Capitaine lâcha son bras et s’éloigna d’elle. Il daignait même décliner son identité devant la nouvelle maîtresse des lieux, qui fut reçu avec politesse de la part d’Amaryllis qui annonça qu’elle aimait tout de même leur petit jeu des inconnus. Bel-Ami la suivit comme elle le demanda, ils retournèrent à l’extérieur du monument où la vie avait reprit son cours. Tout paraissait plus joyeux ici depuis le passage de la libératrice, mais pour combien de temps ? Dans quelques semaines, ces enfants iraient se tuer au combat, c’était leur Destin. La jeune femme était étrange aux yeux du corsaire, elle répondait à ses questions dans le désordre. Cette question auquel elle répondait à l’instant avait été posée il y a quelques petites minutes mais bon, soit. Elle lui raconta son histoire avec le Seigneur Doré et il ne pouvait pas nier qu’elle avait de l’audace, contrairement à tous les habitants de cette petite planète.
"Et bien, faites dans son dos. D’après ce que j’entends vous ne manquez pas de courage et d’audace."
C’était un risque à prendre, mais si elle désirait vraiment sauver ces enfants, c’était nécessaire. Cependant, si Freezer l’apprenait elle était vouée à une mort certaine donc il était compréhensible qu’elle ne souhaite pas se mettre en danger.
"On est souvent contraint à laisser les choses se faire telles qu’elles doivent se faire, c’est ainsi. Des petits soldats comme nous n'y peuvent rien."
Après tout, ils étaient simplement l’épée qui lui permettait de tuer, ils n’étaient probablement pas assez haut placé pour donner leur envie ou du moins, en ce qui concerne Edouard. Ils marchaient dans la Cour et la Rousse aborda un sujet que chérissait tant les pirates ; et surtout Edouard. L’argent. Ces petites pièces qui pouvaient offrir tant de choses, donner accès à tant de choses mais ça, la petite de l'Empire ne le comprenait pas. L’ancien maudit lâcha un petit rire gras quand elle parlait de sa mort, elle ne se doutait pas.
"Mais je ne mourrais pas ma chérie, je suis immortel. L’argent ne disparaîtra jamais, tout comme moi. Tu sais, l’argent t’offre toute sorte de chose, des choses dont tu ne te doutes pas. Tu peux négocier avec, aller là où tu ne pourrais pas sans payer et j’en passe…"
De nos jours, on ne pouvait plus vivre sans zenies, a moins de s’appeler Majin Vegeta ou Freezer, et encore… Sa malédiction avait-elle un sens ? Probablement. Le Maître des Damnés le destiné à quelque chose, mais la rouge ne devait pas penser au même sens. A l’entendre, on croirait que le corsaire avait mérité ces siècles de malédiction.
"Elle en avait un, elle a toujours un et elle aura toujours un. Je suis encore maudit dans les tréfonds de mon âme, mais on m’a offert forme humaine au lieu de ces tentacules visqueuses qui dégoutaient tout le monde. »
Il n’avait rencontré qu’une personne ayant apprécié ses tentacules mais il ne l’avait pas revu depuis ce temps… Il ne se doutait pas qu’elle était devenue aussi dure que la pierre, enfermé avec celui qu’elle aimait.
"Mais tu semble toi aussi être maudite, peut-être que cela a un sens ?"
Des pas résonnèrent dans son dos, se dirigeant vers les deux protagonistes. Edouard se retourna et vit un homme, sûrement un soldat de Freezer.
"Excusez moi, Freezer vous demande. On prépare une attaque sur la planète Freezer, il convoque tout l'Empire."
Une attaque ? C’était si soudain, il s’était probablement passé quelque chose au sein du Palais d'Or pour que le Doré décide soudainement d’attaquer Freezer, sa planète natale. Le pirate commença à tourner les talons pour rentrer au palais.
"Je suis désolé ma chérie, mais le devoir nous appelle, notre discussion était passionnante. On dirait bien que notre destinée dont je t'ai parlé tout a l’heure va se réaliser."
Puis il s’en va, rejoignant le commandant Suprême.
Amaryllis
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Age : 27 Date d'inscription : 06/05/2017 Nombre de messages : 455Bon ou mauvais ? : mdr Zénies : 1000 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Vines and Thorns/Petals Clones/Force d'expérience Techniques 3/combat : Bee Howling/Cursing seeds Techniques 1/combat : Great Whirlwind
Soudain, un rire éclata. Il n'était pas bruyant, ni même particulièrement réducteur. Non, c'était une véritable symphonie cristalline. A peine sortie de ce Temple tout juste rénové par ses soins, les froides hostilités revenaient au galop. Ô, La Dame était assurément amusée par le comportement et les provocations ouvertes du Pirate. Malheureusement, cet amusement en devenait hautain. Des lors que ce dernier eu saisit son bras, le regard de la Belle se fit noir et elle sut que leur entente ne serait pas toujours au rendez-vous. Ainsi, le ton envoûtant et les vibrations féminines de ce rire firent trembler inconsciemment leurs heureux auditeurs, un long frisson descendant le long de leur échine...Le phénomène ne trahissait pourtant pas la peur, mais bien de la familiarité. Vous en connaissez ses sonorités, depuis tout jeune. C'est indéniable, la voix de l'Ego vous a toujours accompagné. Souvenez-en, petits hommes. Alors, Edward pouvait bien parler et acclamer la brûlure d'un Ego criblé de balles que cela n'importuna pas le moins du Monde l'Incarnation vivante de la Fierté...Et quel dommage que ce Pirate en déforme ainsi sa volonté. Personne n'était le pantin de sa Notion. L'Homme en était simplement son vaisseau et un dieu, son vassal. Des explications s'imposaient certainement pour faire entrer Edward dans la Lumière et dans la Vérité. La Belle cessa alors de rire et se prononça.
"Sans me montrer aussi grossière, tu es déjà mon sujet sans le savoir, comme tout le monde, que tu sois mortel ou dieu importe peu pour moi. L'Ego est le propre de l'Homme, mais le plus ironique dans tout cela, c'est qu'ici-même, c'est elle qui me parle actuellement. Tes mots m'informent de sa présence. Serais-tu chatouiller par mes propos, hm?"
La silhouette du pirate se reflétait dans les yeux de Fleur. Malgré toute la rancune et le mépris que le criminel des mers éprouvait pour les dieux, Edward n'échapperait jamais véritablement à son Ego. Car le Monde s'abandonnait à la Fierté et à son envoûtante odeur. Ne le percevait-il pas, ce pauvre Capitaine perdue sur cette île? Ses ailes taillées pour voler dans les cieux distançaient déjà son être de ce primate terrestre. Quant à son parfum capiteux, cette fragrance de la Nature la plaçait suffisamment haut dans la Vie pour que son poing, déjà bien relevé, ne vienne achever et maudire à nouveau sa misérable âme damnée. Toutefois, elle suspendit son geste. Quelque chose empêcha Amaryllis de céder à pareille tentation. Son coup était comme bloqué par une force invisible qu'elle n'aurait pu expliquer autrement qu'en inventant des mots pour ce faire. Ce n'était pas son genre, de réfréner ses pulsions. Soit elle mordait, soit elle épargnait, il n'y avait jamais eu d'autres entre-deux dans les agissements de la Fleur. Sauf aujourd'hui. Car elle venait de se raviser en réfléchissant à son parcours et à ses actes manqués. Déclencher la moindre hostilité mènerait les deux jeunes gens à un point de non retour. Ce fut ainsi que leur différence les sauva certainement tout deux. La Fleur s'abandonnait à un espoir qui faisait désormais pétiller ses yeux d'autant d'étoiles que l'on aurait retrouvé dans la Galaxie. A la voir ainsi, Edward ne serait pas aveugle quant à ce qui animait la jeune femme en face de lui. Amaryllis avait forcément un but, un objectif plus innocent, personnel et doux que celui de libérer des enfants. Peut-être était-ce cette vision qui l'avait fait lâcher son emprise? Ô, ce devait être une fausse idée… Le visage de la Fleur demeura neutre. Sa Foi envers l'humanité n'avait pas été entièrement rétabli, mais elle avait désormais quelqu'un sur qui compter à l'avenir. Forte de cette espérance, la Fleur se rétracta et sourit d'un sourire tendre, prenant en pitié la créature qui lui faisait face.
"Tu devrais te sentir honorée qu'on te porte autant d'intérêt malgré l'odeur qui plane autour de toi. Ce n'est pas tous les jours que l'on fait cet effort avec un forban maudit dans les mers… Il n'y a pas si longtemps, j'étais à ta place. Seule. Avec mes démons et la haine éprouvée par mon "créateur". Livrée à mes doutes et à mes incertitudes quant à l'avenir. Mais j'ai changé. Même si je venais à...admettons, échouer, je sais que j'aurais toujours quelque part où aller, quelqu'un à rencontrer pour passer mes derniers instants, sereine."
Ses mots n'auront probablement aucune signification dans l'oreille sourde du Forban. Hélas, la Fleur avait fini par comprendre que cet Edward était peut-être bien son exact Alter Ego inversé. Lâche, cupide, et profondément humain dans tous ses aspects. Discuter de tout ceci était alors voué à l'échec, car un être aussi attaché aux bases matérielles de sa société ne pouvait comprendre ses aspirations, ni même ce qui la motivait encore à se battre jusqu'à la fin de façon désintéressée. Bien sûr, elle était une guerrière combattant au nom de Freezer, dans les faits. Mais la Mort faisait partie du cycle de la Vie, et celle-ci ne pouvait être que vaincu par la Vie : tant que son regard ne se détournait pas des actions du petit Dieu doré d'Héra, alors elle avait toutes ses chances d'acclamer comme de tenter de mettre un terme au règne du faux dieu. La régence des Fleurs touchaient bientôt à son terme, il était donc de mise de prendre garde au futur menace qui ressurgeait sur Terre comme des fantômes. L'épine... Son visage ne s'inclina pas lorsqu'Amaryllis évoqua ce spectre.
"L'Epine est la fin des Temps, elle est l'incarnation de l'Amour dans mon pays natal, la plus fatale des assassins. Aucun être ne peut résister à son emprise, ni même se substituer à la sympathie qu'elle inspire. Vois-tu, les Hommes meurent pour elle. Littéralement. Elle est la catin de nos nuits."
Etrange coïncidence. Il y avait le meurtrier de son humanité et ses "Champs Désolés"- une inconnue, un lieu que la Fleur n'aurait pu décrire ou connaître, pas même de nom-, et cette créature perfide qui partageait pourtant le même sang qu'elle. L'Epine était une fleur bannie, une entité qui ne se relèverait que lorsque le Devoir et la Fierté auront céder leur place. Par chance, le Joueur de Flûte n'avait pas éveillé ni même retirer les sceaux qui maintenaient sa Sœur dans un sommeil profond. Muette comme une tombe, Amaryllis décida de ne pas approfondir le sujet. Parler de la Fleur traîtresse était de mauvaise augure et sa langue ne comptait pas invoquer le mauvais œil sur eux. Comme pour pousser la Fleur à aller de l'avant, le vent caressa ses joues alors même qu'elle contemplait le peloton d'enfants jouer dans la Cour, lui accordant alors sa bénédiction.
"J'ai vu un homme capable de détruire une âme sous mes yeux. Un billet est inflammable, pour autant, que ferait donc un immortel sans âme? Je crois que c'est le seul moyen de nous détruire. Prend garde à toi de ne pas tomber sur ce genre de prodige…"
A ces mots, ses mains allèrent recaler une mèche derrière son oreille. Il fallait vouloir mourir pour seulement désirer rencontrer à nouveau quelqu'un qui pouvait, à tout moment, mettre fin aux esprits immuables tels qu'eux, non? Là encore, ses lèvres rosées ne prirent pas la peine d'aller jusqu'au bout de sa pensée : Edward aurait sûrement vu en sa promesse faite avec Zamasu un suicide vain et stupide. Pourtant, il fallait au moins bien cela, pour ne serait-ce que se dresser à égalité face à Freezer. De l'audace ne suffirait pas face à un être qui n'aimait que lui-même. En cela, leur silence valait pourtant bien toute l'approbation du monde...
"Il faut bien les remettre à leur place de temps à autre, sinon ces petites choses tyranniques ne goûteraient jamais à la défaite et la vie ne serait plus aussi passionnante, sans tous ces rebondissements..."
D'un geste de la main, elle interpella les enfants afin que ceux-ci l'observent de nouveau, de leurs yeux innocents. Tout en hélant quelques brèves directives afin d'annoncer les heures de pointe qui régiraient leur quotidien, la Demoiselle Ecarlate vit leurs petits pas se pousser en la direction des loges qui leur permettaient de se restaurer et de gagner le sommeil.
"Je veux redevenir ce que j'étais avant. Une humaine, et une fleur, le tout dissocié. Un peu comme toi. Mon corps actuel n'a que 5 ans : c'est difficile d'en tirer des conclusions convaincantes, voire même de s'identifier en tant que quelqu'un en particulier. Par ailleurs, je n'ai littéralement pas d'autre nom que ce que je représente."
L'aveu n'avait rien de bien compliquer. Plus les années passaient, et moins la Fleur se sentait heureuse d'être en vie. D'être ainsi. Une fleur ne devrait pas subir le poids des émotions, et une humaine ne devrait pas endosser un rôle aussi important que celui d'être la Messagère, l'Incarnation même de la Nature. Une Nature qui, rappelons-le, était aujourd'hui une Dame opprimée et meurtrie, chérie et respectée à la fois. Alors Edward n'était pas le seul à vouloir redevenir humain. Une partie enfouie de la Fleur, une femme naguère respectable à Sandfall rêverait de pouvoir un jour se souvenir de son prénom, de son véritable prénom. D'être elle, et juste elle.
Amaryllis n'eut d'ailleurs pas le temps d'y songer davantage qu'une voix coupa court à ses pensées. En relevant ses prunelles cyans sur le nouveau venu, elle vit qu'il s'agissait là d'un soldat de Freezer placé sous ses directives. Le Héra s'inclina légèrement devant elle, courba son dos en tendant ses bras le long de son corps, et délivra alors le message qu'il venait de capter sur la radio de l'une des plateformes de conversations qui restait dans la petit tour de l'île. Ses sourcils se froncèrent automatiquement lorsqu'il prononça un mot tabou qu'elle n'avait pas vu venir : Attaque. Que désirait donc Freezer, cette fois-ci? Seul une réunion lui fournirait une réponse valant la peine d'être entendue…
Toutefois, le Temps pressait désormais et leur arrivée au Palais d'Or était désormais programmée, qu'ils soient consentants ou non n'avait aucune importance pour le petit dieu doré d'Héra. Soufflant une bonne, fois, l'Ecarlate rappela ses ailes de corolles, dont chaque pétale vint renforcer leurs structures et leur puissance. A ses côtés, Edward rappelait l'efficacité de ses mots. Toutefois, Amaryllis se garda bien de penser que sa Destinée à elle ne débuterait que lorsque son existence prendrait fin.
"En effet, il est fort probable que nous nous recroisons, nous sommes dans le même Empire, après tout....Mais ne m'appelle "ma chérie". Je n'aime pas ça.", avoua-t-elle sans aucun détour, adressant une dernière fois un regard légèrement désapprobateur mais neutre au corsaire. Pressentant la fin de leur conversation, ses talons pivotèrent également vers le messager de Freezer afin de lui faire part de sa réponse. "Bien, nous allons nous préparer, puis nous arriverons à la Capitale d'ici quelques heures."
Déjà, l'île fourmillait de quelques Héras qui déambulaient à pas rapides entre les différents locaux. Tous commençaient à se préparer pour une imminente bataille dont ils n'avait pour autant aucune réelle précision. L'imagination faisait néanmoins son office, car malgré le dynamisme qui se répandait tel un virus entre les hommes de main d'Amaryllis, ce fut bien l'inquiétude qui primait en maître. L'hybride initia alors ses premières directives en encourageant rapidement ses soldats à se réunir dans la Cour avant leur départ. Un debriefing s'imposait mais surtout, ses anciens camarades avaient besoin d'elle. Avant de s'éclipser, sa marche se stoppa non loin du capitaine. Etrangement, il révélèrent partiellement l'identité de la femme. "Tu peux m'appeler Amaryllis."
Sur ces mots, l'Expérience reprit ses contemplations, faisant éclater ses promesses en direction de l'horizon et de ce soleil ardent. Fièrement, elle avança vers ses loges personnels, là où ses derniers instants de paix lui seraient accordés. Dans combien de temps pourrait-elle de nouveau savourer et croquer à pleines dents une ère de négociation? Elle ne pouvait le savoir. Mais Amaryllis comptait bien profiter de chaque moments et de chaque souvenir de ses fantômes, ainsi que de son passé...