Enfin, la guerre prend fin. Après tous ses efforts, après tant d’espérances, après tant de mort, après toutes ses souffrances... la fin de l'ingérence. Le conflit étant résolu, le dieu-empereur n'avait plus rien à faire dans ces territoires qu'il a trop longtemps occupé. Ramené sur le vaisseau mère de sa Flotte d'Invasion, le monarque s'avança vers la passerelle, sous le regard ébahi de ses officiers. Que faisait-il ici ? N'était-il pas censé combattre la menace qui s'en est pris à son univers ? La conspiration, avait-elle été déjouée ? Pourquoi Beerus et son ange était-ici ? Le félin, n'avait-il pas été tué ? Tant de questions qui demeuraient sans réponses... autant le dire maintenant, il était grand temps de rétablir la vérité. Interloqué, un homme équipé d'une armure dorée visiblement décorée s'avançait déjà vers le seigneur pour l'interroger. Le casque sous le bras, il exécuta un salut militaire avant de s'adresser directement à son altesse divine.
« Messire ?! Est-ce que c'est bien vous ? Excusez ma question mais... serait-ce bien le Seigneur Beerus à vos cotés ?»
« Les réponses attendront encore un peu, Lieutenant. Je vais m'adresser une dernière fois à l'univers alors tâchez de m'amener du personnel compétent. »
« A vos ordres. »
Il n'aura pas fallut compter plus d'une dizaine de minutes pour que tout soit en place. Quelle chance : c'était justement ce qu'il fallait à Auros pour couvrir ses blessures et de se faire à nouveau présentable avant qu'il ne puisse se lancer dans son prochain message. Dès lors que les préparatifs furent terminés, le trio fut escortés sur les lieux ou le précédent discours s'est déroulé. Tous purent apprécier la vue d'un amphithéâtre parfaitement entretenu. Pour un tel événement, lumières et projecteurs ont été préparés et nombre de passagers se sont déjà installés. Nombre d'entre-eux faisaient partie de l'armée d'invasion et il y avait fort à parier que le message qui suivrait n'apporterait autre chose que des réactions mitigés. Cependant, il fallait mettre un terme à tout ceci, sans quoi il n'aurait servi à rien de faire revenir ces mondes à la vie.
« Il est grand temps de mettre un point final à cette histoire. Vous n'êtes pas obligé de m'accompagner mais si vous avez quelque chose à leur dire alors c'est le moment. »
[Note HRP] : Cette partie du message peut est visionnée par vos personnages, ou qu'ils se trouvent.
Ces propos s'adressaient directement au matou divin. C'était pour lui l'occasion ou non de se faire connaître de ces populations qui jusqu'à récemment, ignoraient son existence. Quelque soit la réponse de son interlocuteur, le fils de Jarvis descendit les marches et se plaça dans la partie centrale de la pièce afin d'être vu et entendu par l'ensemble des personnes présentes sur les lieux. D'un geste de main levée, c'est sans un mot que le tyran ordonna le silence tandis que les lumières se sont éteintes au même instant. La seconde suivante, les projecteurs centraux se sont allumés, n'illuminant plus que la partie de l’amphithéâtre dans laquelle Auros se situait. Mains dans le dos, torse bombé, le revoilà de nouveau sur les écrans. A en juger par son regard toujours aussi sévère, il était aisé de s'imaginer que quelque chose d'abominable s'était encore produit. Pourtant, nous avions de justesse échappé au plus terrible dénouement.
« Peuple du septième univers, je m'adresse à vous une dernière fois aujourd'hui. »
Les yeux rivés sur l'objectif de la caméra, le dieu de la destruction et monarque du treizième univers improvisait ses propos de façon à être clair et concis. Noyer la populace sous une avalanche d'informations n'était clairement pas la meilleure chose à faire selon lui.
« Nous... non. J'ai été honteusement dupé par un habile stratagème et me suis laissé manipulé par des êtres plus perfides que nombre d'entre-vous n'auraient osé l'imaginer. Se faisant, je vous ai tous mis en danger alors permettez moi de vous présentez mes plus sincères excuses. »
Surprenant, non ? Et si on rembobinait un peu ? Auros, ne venait-il pas juste de présenter ses excuses au monde entier ?! Incroyable, pas vrai ? Pourtant, il s'agissait bien d'un discours officiel et diffusé en direct et non pas de la parodie d'un message modifié ou monté. Il n'y avait donc rien de factice là dedans, bien au contraire : tout était vrai.
« Je suis bien conscient d'une chose : aucun mot ne pourrait suffire à décrire les atrocités que j'ai commises au cours de mon séjour ici. Cependant, il n'est pas encore trop tard pour nous assurer un futur de paix et de prospérité. »
Jetant un bref coup d’œil en direction de son équivoque de l'Univers 7, le cyborg jaugeait brièvement les réactions de ce dernier pour adapter son discours en conséquence.
« Les dieux protecteurs de vôtre univers n'ont jamais cherché à anéantir notre foyer. A l'inverse, ils s'en sont tous tenus éloignés. »
Doucement mais sûrement, le mensonge de la diablesse était en train de s'écrouler, tout comme ce plan minutieusement préparé. Voila quelque chose qu'elle allait avoir du mal à digérer.
« Sachez que je livre ce message de bonne foi. Aussi je tiens à ajouter que la vérité n'aurait pu être rétablie sans l'intervention des valeureux guerriers qui ont offert jusqu'à leur propre vie pour m'arrêter dans cette folie... »
D'un simple regard, l'observateur examinait avec précisions les réactions suscités par ce discours. Comme il pouvait s'y attendre, les avis étaient plus que mitigées, négatives même. Comment le peuple d'Élyséa pouvait accepter que leur dieu-empereur ait commis une erreur ? Pour un Empire dont les origines remontent jusqu'à une ancienne théocratie, vieille de plusieurs dizaines de millions d'années, de telles paroles risquaient fortement de chambouler beaucoup de chose et remettre en cause la foi envers le dieu dont il était question. Conscient des risques pour les habitants de son univers et en dépit de l'opinion publique, il continua malgré tout, quitte à anéantir la légende qui s'est construite sur les exploits et miracles de son paternel. Même pour un homme de son acabit, il fallait beaucoup de courage pour faire passer un tel message à son audience mais au delà de ça, il conservait un semblant d'ère de prospérité au prix de son image aux yeux du monde entier.
« … mais nos véritables ennemis courent encore et ils ne sont pas ceux que nous nous sommes imaginés. Ces faquins courent encore en liberté. »
Rien de tout cela n'était vrai. Depuis le début de cette triste histoire, Auros combattait un ennemi fictif, faisant de lui l'antagoniste principal de cette horrible tragédie. Toutefois, ses paroles qui autrefois ne traduisaient rien d'autre que sa colère, révélaient aujourd'hui une part de lucidité.
« Cela n'a rien à voir avec les partisans du Roi dément des saiyans, d'Hyperion ou encore de l'Alliance Maléfique. Non, je fais allusion à une menace dont nous aurions tous dû nous méfiez plus tôt. »
Laissant quelques secondes à ceux qui l'écoutaient pour ingérer ses informations, le dictateur accentua son air grave pour reprendre, quelques secondes plus tard.
« Ce dont je vous parle, c'est de cette organisation de couards qui tirent les ficelles dans l'ombre, ces êtres abominables qui s'imaginent changer le monde en nous montant les uns contre les autres. »
Un soupçon de colère ressortait dans le timbre de sa voix. Autant il était certain d'avoir eut sa dose d'émotion pour la journée, autant il était motivé à se rendre justice... mais pas aujourd'hui.
« Pour cela, j'offre la grâce à la globalité des membres de la Patrouille Temporelle qui, malgré ce qu'il s'est passé, ont fait tout leur possible pour mettre fin à ce conflit. Il en va de même pour les individus dont l'esprit et le corps ont été manipulés dans le seul but de s'en prendre à notre foyer. »
Attendez, est-ce bien ce qu'il a dit ?
« En clair, ces trois individus que l'on nomme Garou, Bardock et Scalio n'ont jamais cherché à provoquer cette guerre. Pour cette raison... je tiens à les innocenter tous les trois ! »
C'était une certitude désormais : Aucun de ceux là n'avaient de choses à se reprocher, pas concernant l'Univers 13 en tout cas. En dépit des nombreux dégâts qu'il aura causé au château de la Terre, nul ne pourra prouver la culpabilité de Garou et de ses complices, sous prétexte que personne ne sait vraiment s'ils étaient eux aussi corrompus. Une chose était sûre néanmoins, c’était la fin de la cavale et tout le monde allait pouvoir reprendre une vie... normale ? Voila qui était dur à dire. Après tout ce qu'il s'est passé, même en réparant les pots cassés, rien ne sera plus jamais comme avant et les traces d'un tel événement ne sauraient s'effacer avant longtemps.
« Je ne compte ni le nombre de vies, ni le nombre de planètes qui ont été détruite sur mon sillage. Néanmoins, je peux vous assurer ceci : nous vous les avons toutes rendues, à une exception près. »
L'omission au sujet de la décision de Vegeto était clairement volontaire. Le dieu-empereur voyait en elle un élément idéal pour apaiser les tensions entre ces deux peuples qui n'auraient jamais dû se rencontrer.
« Les individus dont les intentions sont mauvaises ne seront pas ramenés à la vie. Leur existence perdurera, en enfer, jusqu'à ce que leurs âmes soient lavées de tout péchés. »
L'ordre et la foi par la terreur... voilà qui ressemblait à ses manières. Tout portait à croire que lui aussi était destiné à cet enfer qu'il mentionnait.
« En ce qui concerne les défenseurs de cet Univers, plus précisément ceux qui n'ont agit autrement que dans l'intérêt de préserver la paix et leurs libertés, vous méritez d'être récompensés. »
Même si le regard de l'Aigle Impérial semblait toujours aussi froid qu'intimidant, son seul œil visible semblait avouer un semblant de gratitude, à peine masqué par son orgueil.
« A vous qui avez donné jusqu'à vos vies pour tous nous libérer, merci. Sans votre intervention, nos deux univers, si ce n'est plus, seraient tombés entre les mains de perfides entités dont les intentions nous échappent encore. »
Sur ce point là, beaucoup de mystères n'ont pas encore été résolus mais ce n'était clairement pas le moment d'admettre une perte d'espoir ou de confiance. Au contraire, il était temps de mettre le doigt sur le véritable problème et en arracher les racines.
« Je passerais bientôt vous rendre visite pour vous amener vos récompenses en mains propres. Après quoi, la Flotte d'Invasion d'Elyséa quittera le territoire et les gouvernements de vos galaxies seront libérés de ma supervision. »
Une bonne nouvelle de plus. Jamais plus personne n'allait avoir à vider leurs coffres pour payer le tribut imposé par les inquisiteurs élyséens. L'espoir revenait peu à peu, mais comme l'avait prédit ce dieu, le cycle de la haine allait perdurer. Sans un ennemi commun autour duquel gravitait un intérêt à même de rallier tous les peuples contre ses ambitions, la paix fragile qui avait été instaurée par son arrivée allait se fracturer jusqu'à se briser complètement. Il fallait bien l'admettre, ce qu'il redoutait est arrivé plus vite qu'il ne l'aurait imaginé. En pariant sur l’éventuel trépas du conquérant, certaines factions ont d'ores et déjà recommencées à se livrer des guerres dont le but, aussi futile puisse t-il être, ne leur apporteraient rien d'autres que quelques toits supplémentaires ainsi que les miettes de ce qui a été pillé par la colonisation... mais tel était le cycle. Tout allait recommencer.
« Une dernière chose aussi. »
Tiens, ce n'était toujours pas terminé ? A en juger de par son regard enflammé de haine et d'exaltation, il fallait croire que non. Néanmoins, cette partie du discours allait nous apporter bien d'avantage d'informations.
« Misha... non. Towa, c'est à toi que je m'adresse aujourd'hui. Ou que tu puisses être en ce bas monde, je sais que tu es là, quelque part, à te rire de mes méfaits et de mes dires. »
Quelque soient les intentions de la démone, elle avait depuis trop longtemps franchie la barrière du raisonnable. Peut-être n'allait-elle pas prendre les paroles qui lui furent adressés sérieusement, mais si une chose était certaine, c'est que ce despote ne se donnerait de répit qu'après avoir réalisé son nouvel objectif.
« Ou que tu sois, là ou tu te caches, je finirais par te débusquer un jour ou l'autre. Quand ce jour arrivera, je m’assurerai personnellement que tu ne puisses plus nuire à qui que ce soit. »
Les muscles de son visage se crispèrent derrière son masque de mental mais ses veines ne mentaient pas. Il n'existait aucun mot capable de décrire son degré de colère à l'heure actuel. Chaque seconde passée lui donnait un peu plus l'envie hurler.
« Gausses t-en autant que tu pourras car tu n'y échapperas pas. »
Sur ces propos, le dieu de la destruction du treizième univers jeta une seconde fois un œil à son équivoque, avisant par ses réactions s'il allait profiter de la la possibilité d'ajouter quelque chose ou non à son discours. Quelque soit la décision du Sphynx, le Grand Destructeur claqua des doigts à l'attention des techniciens en charge des micros et des caméras au moment ou il jugea que son interlocuteur n'avait plus la nécessité de rajouter quoi que ce soit. Sans tarder, ils coupèrent la transmission et les services de radio, holo et TV ont tous été rétablis dans le même instant.
Évidemment, une telle quantité d'informations, ainsi révélée, risquait bien de rendre les citoyens d'élyséa dubitatifs quand à la véracité de cette histoire ou encore des intentions de ce qu'il qualifiait comme leur guide mais il s'agissait là d'un bien maigre sacrifice pour parvenir à une meilleure fin. S'éloignant du entre de la pièce, Auros incita ses invités à le suivre d'un signe de main alors que les lumières regagnaient la grande salle envahie par un brouhaha assourdissant. S'éloignant vers la passerelle pour y retrouver un soupçon de tranquillité, le guerroyeur espérait avoir donné un message au moins passable pour le reste de l'univers.
« J'ai restauré la vérité... mais qu'en est-il de la paix ? »
Tourné vers les étoiles, c'est face aux vitres renforcés de son vaisseau que le guerrier à demi-masquait contemplait l'immensité de cette galaxie dans laquelle ses yeux se perdaient.
« Nous en avons terminé ici de toute façon. Je vous suis. »
Il est déjà l'heure de partir. Pour ceux qui défendent l'avenir, Il a beaucoup à offrir.
Beerus & Whis
PNJ
Age : 18 Date d'inscription : 28/10/2016 Nombre de messages : 135Rang : -
C’est grâce aux actions courageuses des protecteurs de l’univers 7 qu’un si paisible dénouement fut possible. Aujourd’hui, Auros avait saisi toute la gravité de ses actes, associant son rôle d’empereur à sa responsabilité tyrannique. Ce mélange dangereux offrait à son peuple un discours en semi-teinte qui laissèrent de nombre d’entre eux dans le mécontentement le plus total. La stabilité de l’univers 13 avait indubitablement était fragilisée par ces sombres événements. L’ensemble de ce monde spécial portait désormais la réputation d’une union belliqueuse menée par un dictateur fou.
Mais l’idée d’affronter cet avenir difficile n’effrayait pas le fils de Jarvis. Fidèle modèle d’autorité de son père, l’Elyséen gardait une droiture militaire lui assurant le soutien de ses plus proches partisans advita eternam. Était-ce là les bases d’une hypothétique guerre civile qui se construisait ? Non pas d’une immédiate révolte, mais bien de la formation des premiers mécontents de ce vaste empire ? Non, ils ne seraient pas les premiers, mais certainement les plus organisés.
Quoi qu’il en soit, cette humiliation publique était nécessaire, Auros s’était excusé et avait réparé une grande partie du mal qu’il avait causé. Évidemment, Misha fut mentionné en fin de discours de la plus franche des manières. Une chose était sûre, la vengeance du seigneur galactique ne se faisait pas attendre, l’empereur allait tout mettre en œuvre pour la retrouver et lui faire payer ses crimes. Des paroles rassurantes pour les membres des différentes partis fascistes ou militaires pro-conflits : L’industrie de guerre n’allait pas s’arrêter.
Lavé de ses pêché, l’hakaishin retourna auprès de son collègue de l’univers 7 et son ange, tous les trois dans les coulisses. Perturbé par l’enchainement incontrôlable des événements, l’Elyséen espérait avoir convaincu son peuple. Beerus observait avec un certain intéressement cette situation exceptionnelle. Par le passé, d’autres dieux de la destruction furent victimes de conflits similaires. Ainsi, ce n’était pas le premier discours de ce genre que le frère de Champa avait entendu au cours de sa longue vie. Le matou pourpre disposait en conséquence d’un certain recul qui lui permettait de rassurer son équivoque du 13ème monde.
« La paix viendra naturellement, tu n’es pas le premier à devoir t’excuser devant un peuple en colère. Ton autorité ne s’arrête pas à la conquête ; rappelle-toi le prestige que ta lignée t’assure. »
Auros ne partait pas avec des points en moins, son père était une légende et jusqu’à maintenant il avait fait de même. Cette ombre au tableau n’était qu’une marque noire sur le tableau de sa fulgurante réussite.
« Mais tu te doutes que ça aura des répercussions sur les mouvements d’opposition qui existent chez toi. »
Continua le félin en mentionnant l’univers de son ancien adversaire. « Avec cette affaire, ils auront du grain à moudre et risquent de te causer des ennuis. »
Encore une fois, c’est l’expérience de Beerus qui parlait, Sidra était constamment en guerre contre de nombreux groupes rebelles.
« Mais t’avais cas pas être con, aussi ! »
Termina le matou en braillant sans grande compassion avant de jeter un bref regard à son ange ; quel était la prochaine destination ? Toujours aussi souriant, Whis agita son sceptre, illuminant celui-ci au cours du mouvement. Une petite sphère de lumière se constitua face aux deux hakaishin, laquelle fit apparaitre le visage d’une gamine qui lui était totalement inconnue. Cette jeune femme aux cheveux mauves et à l’aspect terrien était en fait l’une des plus puissantes combattantes de la Terre. « Voici Yukko, cet artiste martiale a vaincue Freezer à l’aide de ses camarades. Son implication dans cette bataille est indissociable de la victoire qui a suivie. Elle mérite vos remerciements. »
Une proposition naturelle, c’était la prochaine destination du trio : Direction la planète bleue.