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 |  Sujet: La créature du Solomonologue (FINIE)  Mer 23 Sep 2020 - 19:02 Nossingue Adol Nossingue ne sait pas d’où vient son apparence. Pourquoi une forme humanoïde ? Pourquoi une forme féminine ? Pourquoi des cheveux ? Elle ne se souvient pas de ça.
Il y a longtemps, elle ne portait pas de vêtements. Malheureusement pour les gynophiles de toutes les époques, la vue n’était pas belle : un corps à mi-décharné, mi-déchiré, avec de formes que la colonne vertébrale qui dépassait du dos. La seule chose qu’on aurait pu qualifier de beau, de gracieux, auraient été ses très longs cheveux qui de nos jours continuent de descendre jusqu’à ses talons. Et il n’y avait de source à ça que le fait qu’ils flottaient, car parfois on croit y voir des yeux. En fait, personne n’est vraiment sûr que ce soit ses cheveux ou bien le “matériau” dont elle est conçue qui s’évapore en permanence. On peut voir sur sa peau un grand nombre de blessures colorées de couleur qui changent selon le temps, en fonction de l’aspect qu’elle incarne. Le violet présent sur l’avatar est celui de la Plume, mais il finit par être remplacé par d’autres couleurs en fonction du temps. Son nombre d’yeux est généralement de trois, mais parfois il change. Sinon, elle avait des grandes jambes, des grands bras, et des doigts pointus. Pas assez grands pour arrêter d’être pratiques, mais assez pour gêner.
Elle se souvient d’un invocateur qui l’avait affublé d’un manteau rouge, probablement par dégoût, mais peut-être aussi parce que les femmes nues étaient partout dans les films et que ça ne terrifiait plus autant qu’avant. Elle ne sait toujours pas pourquoi elle a des écrous sur les épaules ou pourquoi la fermeture est cousue, mais il elle pense s’y être attaché au fil du temps. Malgré les dégâts qu’il prend, ce manteau revient toujours à chaque invocation et réincarnation. Il devait être abîmé avant de lui être donné quand on voyait les quelques trous et pansements ici et là. Un autre invocateur plus tard lui donna un mini short (que l’on ne voit pas dans l’angle de l’avatar mais il est là, croyez-moi), trop troublé par la rangée de dents inférieure visible dès que Nossingue sautait trop haut. Enfin, un dernier lui donna des grosses bottes à semelles d’acier, qui devinrent très utiles pour écraser les têtes et rapidement mettre fin aux souffrances d’une victime. Elle a aussi un gros couteau datant des premiers sacrifices servant à l’invoquer (sacrifices inutiles, à présent, vu que n’importe quel idiot avec le Solomonologue peut la ramener dans sa dimension). Cette lame s’infuse des pouvoirs des aspects quand il est temps de se battre, et est toujours taché du sang du premier sacrifice. Avec l’évolution de la technologie et la popularisation des dagues chez toutes les tueuses ravagées du bulbe, elle aimerait bien changer pour une arme à feu, mais bon, les rites antiques restent antiques…
(L’image a été à l’origine dessinée par un artiste du nom de Ryuusei et découpé par SirVerite sur le discord du forum) Le bien et le mal sont des concepts modulables à guise. La médecine se base sur l’expérimentation sur les autres espèces pour inhiber la souffrance elle-même. Nos plus grandes nations ont injustement conquis leurs fondements et recouvert de ciment la propriété des autres. Les héros de notre histoire ont volé leurs trouvailles et ont réécrit le passé selon leurs désirs. Juger hier depuis le confort d’aujourd’hui armé d’un ton moralisateur est une mode qui se développe plus que jamais à chaque seconde qui passe. Ce qui était bon il y a 100 ans est mauvais maintenant. Ce qui est mauvais maintenant changera quand les temps deviendront durs. En tant que créatures intelligentes, nous avons tout inventé. Notre survie suivant la poursuite de l’intelligence trouva son âme-soeur dans un code moral justifiant notre survie. Vous lisez ce texte car votre désir de continuer à exister vous a conduit ici, et dans le temps qui vous fut donné il fut au moins un instant où vous cherchiez à expliquer pourquoi. Qu’est-ce que votre vie ? Quel est son but ? Combler la solitude avec ses hormones ne créera que des enfants. 50% de vous. Ses enfants feront 25%. Ils n’hériteront probablement que de ce que vous détestez le plus en vous-même. Et bientôt, il n’y aura qu’un gène isolé, le nom derrière un portrait, et, si vous êtes chanceux, des morceaux d’histoire remplissant le livre d’un enfant fatigué. Vos créations resteront dans votre tête pour la plupart. Un enfant est une plaie. Une découverte, inatteignable. Des codes philosophiques, des fictions jamais posées sur papier et un passé qui revient tous les soirs. Cela devient barbant, à un moment. Il faudrait quelqu’un pour initier un changement, peut-être. Un antagoniste. Un méchant.
Nossingue finit généralement par être ce personnage dans votre histoire. C’est plus excitant de l’avoir elle qu’un parti politique, un parent, ou vous-même. Elle ne s'appellerait pas comme tel, cependant. De même, un héros déteste être nommé héros. Elle a simplement fait paix depuis un moment avec le fait que ceux mettant la main sur le Solomonologue finissent par avoir l’esprit bien perdu. Elle est invoquée, mène plusieurs fois sa tâche à bien et retourne sommeiller tandis que les proches de ses victimes dédient leur vie à la retrouver et lui faire payer. Pour une antagoniste, un changement dans la vie des autres, elle n’est pas très passionnée. Elle apprécie le combat et la violence à un certain degré, comme certains vivants luttent contre leurs remords avec des émotions inappropriées. Cela fait partie du boulot. Elle préfère sa vie comme ça. Obéir pendant un certains de jours, mois, voir années, puis repartir dans son sommeil. Touchez l’arrière de votre tête, un instant. Vous sentez le passage où le crâne semble s’arrêter ? C’est plus ou moins la position de votre moelle allongée. Un coup de poignard suffisamment puissant dans ce lieu conduit à 10 petites secondes de conscience douloureuse, suivie d’une mort très rapide. C’est ce qu’elle vise. La souffrance inutile ne fait pas partie de ses standards. Ni le viol. Ni la torture. Ni l’esclavagisme. Malheureusement, avec l’évolution des techniques de combat depuis l’antiquité et les manifestations de plus en plus nombreuses de ce que vous appelez “ki”, atténuer les souffrance le plus rapidement possible devint de plus en plus difficile, car rares sont ceux prédisposés à mourir avant l’heure.
Nossingue est quelqu’un de très désagréable. C’est probablement son attribut le plus notable et le ennuyeux. Ce n’est pas dû à son immortalité ou son grand âge. En fait, elle oublie presque tout de chaque escapade. Pourriez-vous raconter précisément ce qui s’est passé mercredi il y a un mois de cela ? Exactement. C’est un être à réflexion plus logique qu’émotive, lui permettant d’agir comme si elle était plus intelligente que vous. Elle grince ses ongles sur le tableau de tous, y compris de ses maîtres. Elle y éprouve un certain plaisir, que certains de ses aspects accentuent radicalement. Cela permet de passer les combats beaucoup plus rapidement, et de fatiguer les adversaires aussi. Et si un invocateur la trouve insupportable, il songera à deux fois avant de la déranger avec une nouvelle mission. Elle a un sale sens de l'humour mais ne rigolera presque pas, hormis si elle parvient vraiment à toucher la fierté ou l'égo de sa cible.
Elle est, sinon, calme et difficile à énerver. Cela ne l’empêche pas de lever la voix ou de s’affirmer avec franchise. Sa tête finit par être parfaitement neutre alors qu’elle vous informe d’un hurlement que votre mère est une catin ivrogne et que l’alcool bu durant sa grossesse semble avoir des répercussions sur votre réflexion actuelle. Elle trouve juste ça drôle, de vous voir harnacher votre égo par le rire, ou la colère, ou une réponse. C’est juste vous, qui défendez le vous qui vous plaît le plus. La vision de vous que vous préférez, qu’importe si votre mère descendait vraiment un shot de vodka après chaque pipe de sa clientèle adorée.
Calmement hostile, comme une jeune adulte. Ou une vieille adulte.
Pour une raison ou pour une autre, elle garde une connaissance particulière de la culture populaire, et des évènements récents comme historique. Je doute qu’elle puisse regarder des films à l’intérieur de son livre. Assumons donc qu’elle aspire un petit bout de mémoire commune à chaque invocation. Son manque de tact adore puiser dans ce genre de connaissance. Et si ce n’est pas son attitude hostile plutôt juvénile qui contraste son grand âge et son “professionnalisme”, alors ce seront ces références embarrassantes qu’elle ne devrait même pas reconnaître.
En tant que vaisseau pour les aspects de l’Académie, la personnalité de Nossingue peut varier en fonction de quel individu fondamentalement supérieur décide de lui accorder un brin de ses capacités.
Influencé par l’aspect du Tambour, Nossingue est légèrement moins calme qu’à son habitude. Elle est un peu plus investie, un peu plus motivée, mais toujours aussi chiante. Avec beaucoup d’effort et de travail de votre part, vous pouvez presque la faire rire.
Influencé par l’aspect de la Bouche, Nossingue fait enfin preuve de faim. Elle mange pour le plaisir et parfois laisse son regard se perdre sur les mortels les plus adorables. Sous ses commentaires habituels se cachent des sous-entendus gênants. Ils dégoulinent de malaise.
Influencé par l’aspect du Portrait, Nossingue devient quasiment muette. Elle reste silencieuse la majorité du temps, préférant lancer des regards noirs et jeter des froids. Elle finit par devenir angoissante, à simplement regarder sans rien faire d’autre.
Influencé par l’aspect du Marteau, Nossingue devient plus tactile, poussant, voir gifflant ceux qui l’agacent. Son vocabulaire se remplit de menaces de violences, certaines plus colorées que d’autres. Elle n’est pas plus facile à énerver qu’habituellement, mais on pourrait le croire.
Influencé par l’aspect du Verre, Nossingue laisse s’échapper à haute voix des réflexions inutiles. Elle ne perd pas la tête, sa langue est simplement beaucoup plus déliée. Ses positions durant les conversations surprennent, car elle est toujours derrière vous.
Influencé par l’aspect de la Plume, Nossingue gagne des connaissances sans y faire vraiment attention. Elle gagne des informations diverses mais généralement inutiles et ses commentaires frôlent dangereusement le quatrième mur sans qu’elle ne s’en rende compte.
À l’attention de son futur “maître” : Nossingue n’obéira pas à tout. Elle peut vous parler. Elle peut se battre pour vous. Mais elle n’est pas votre esclave. Vous découvrirez cela tout seul. Nossingue n’a pas vraiment d’histoire à elle-même. Elle n’a pas vraiment idée de comment elle fut créée ni de pourquoi. Elle aime dormir et n’aime pas être réveillée, comme toutes les créatures ancestrales. Elle n’est qu’une très puissante invocation et un vaisseau pour les six aspects décrits par le Solomonologue :
Le Tambour est l’aspect de la vie, du mouvement, du rythme, du tonnerre qui résonne dans les nuages et de l’électricité dans vos nerfs et neurones, des jambes qui courent vers les problèmes et qui les fuit, de la peur qui conduisit à votre survie, de votre coeur qui bat et de votre bonheur qui chante. La danse est éphémère. Un art physique, même enregistré, ne peut durer longtemps. C’est pour cela que chaque performance se doit d’être le paroxysme, le crescendo, et le climax doré. L’optimisme est une masse qui écrase les problèmes ! Le sourire est un bélier qui enfonce toutes les portes ! Vous êtes toujours vivant, pas vrai ? Temps d’en profiter. On ne vous offrira rien hormis votre vitalité. Soyez heureux, avant de ne plus l’être.
La Bouche est l’aspect de la faim, du désir, de la sensualité, de la langue qui lèche, des lèvres qui embrassent, des dents qui croquent, et de la gorge dont s’échappent les soupirs et les mots doux. Elle conduit chacun d’entre vous de son rouge éclatant, votre motivation la plus infime dépendant du besoin qu’elle vous apporte. Elle est la raison de votre vie, de votre survie. Elle gobe et avale et se tourne vers une autre proie, un autre désir. Une cavité à combler le plus rapidement possible et un plaisir qui se doit de rester pendant un maximum de temps. Votre tête réfléchit en fonction de ce qui entre en elle. Vos jambes n’avancent qu’à cause de ce qu’elles entourent. Toute vos émotions se basent sur l’obtention de ce que vous voulez.
Le Portrait est l’aspect de la mort, de la beauté, du calme, des chaussures abandonnées sur le toit d’un immeuble, des corps photographiés avant leur décomposition, de l’eau qui coule et qui se cogne doucement contre les rochers. La dernière peinture d’un artiste envoyé dans une fosse commune, d’un bleu d’acceptation, de tristesse et de tranquillité. C’est ce qui vous attend tous, à un moment où à un autre. La terrifiante et pourtant habituelle fin de tous, qui n’importe que quand elle se rapproche de vous ou de vos proches. Que laisserez-vous derrière vous hormis une semaine de sanglots ? Cela arrivera à un moment ou à un autre. Courir ne fait qu’accentuer les chances de tomber et de s’écrouler. Fermez les yeux. Acceptez-le.
Le Marteau est l’aspect de la violence, de la destruction, de la création, qui s’enfonce dans les crânes et qui enfonce les clous dans le cercueil, qui bat les ouvriers et bâtit les fondements, qui brisa les pierres pour en faire du ciment. Tout gain revient d’une perte. Par le travail, vous transformez plusieurs heures de votre vie en monnaie. Cette monnaie est transformée en loisirs ou en subsistance. Vos efforts physiques se deviennent des muscles accrus ou un plaisir momentané. Pour réparer, il faut briser. Pour obtenir plus d’argent, la vie d’un autre doit y passer. Le forgeron n’aiguisera pas sa lame par des caresses dans l'orange de ses flammes.
Le Verre est l’aspect de la passion, de la furtivité, de la folie, des moineaux qui se cognent contre la vitre, de la dernière rasade qui est suivie d’une autre, du grincement au milieu de la nuit dans le noir absolu. Regarde derrière toi. Regarde derrière toi ! Pourquoi t’es-tu retourné ? Il n’y avait rien. Idiot, va. N’y avait-il vraiment rien ? Un verre vert rempli de vers décrit par des vers. La jalousie devient paranoïa. On compense le manque avec l’idée que l’on possède trop. Son oeil est sur toi. Elle n’est déjà plus là. Cette réflexion n’a rien de logique et pourtant elle passe par ta tête. Des pensées malsaines cachées derrière un sourire amical. Tes forces deviennent tes faiblesses. Je n’ai jamais été là. J’ai quitté avant même d'entrer. Reste attentif !
La Plume est l’aspect de l’Histoire réelle et imaginaire, des documents censurés ou réécrits par les vainqueurs, des découvertes volées quand personne ne regardait, de l’aile de l’oiseau qui échappe au monotone et au banal, de l’encre posée sur le papier de votre roman préféré. Son violet est royal, aussi important que votre imaginaire et vos débats contre le miroir et la pomme de douche. Il est aussi confortable que la fausse réalité qui vous entoure. Elle écrivit ce qui vous plaît le plus. Les erreurs dans l’oeuvre sont d’origine humaine. Changer votre perception revient à découvrir qu’elle n’était pas l’auteur de tel. Toute bonne fiction est la sienne, jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus. Votre distraction est sa raison d’être ou ne pas être.
Le Solomonologue est un grimoire illisible écrit dans une langue oubliée. Ce que vous avez lu avant n’est que la traduction de la traduction des notes contenues dans les marges de plusieurs pages. On raconte qu’un philosophe antique fut pris de folie, ou de clarté, et engagea sept scribes pour prendre notes de son interminable tirade. Il parla sans cesse pendant sept jours et sept nuits, tandis que ses acolytes prenaient note à tour de rôle. Il mourut de fatigue après avoir terminé sa leçon et l’encre de ses disciples ne quitta jamais le papier initial. Du papier, précédant le deuxième siècle ! Cette civilisation perdue devait être bien avancée.
Ensuite, beaucoup de vide. Beaucoup de questions posées, sans réponses. Pourquoi était-elle une femme, par exemple ? Est-ce que c’était une subversion des attentes des puissants de l’époque, tous terriblement masculins et viriles ? Leur assassin finissait par être une assassine. Quel retournement de situation incroyable.
C’était toujours la même chose. Le désespoir d’un homme le conduisait au livre et avec le livre il invoquait Nossingue. Et généralement elle servit de muscle pendant une certaine durée de temps, jusqu’à ce qu’elle soit renvoyée dans le grimoire. Les cibles devinrent malheureusement de plus en plus puissantes, avec différentes sources de pouvoir. Ce que l’on appelle maintenant “ki”, était avant une matérialisation de la foi des croisés, du patriotisme des militaires. Inconsciemment, ils devenaient des surhommes. Et ne parlons pas de ceux qui avaient quelques connaissances en sorcellerie. Traverser la mauvaise ligne de craie avait annihilé son corps plus d’une fois. Mais tout allait bien. Le Solomonologue, pour une raison ou pour une autre, était invincible. Elle ne l’était pas, mais elle y retournait à chaque fois qu’elle crevait.
Elle était censé être un vaisseau pour six aspects, six éléments qui n’avaient de nom pour leur groupe “qu’Académie”. Chacun leur tour, ils offraient des pouvoirs et influençaient sa personnalité. Elle ne les avait jamais rencontré. C’est ça d’être un pion dans l’ordre hiérarchique.
Je me demande qui sera le prochain à trouver le grimoire, d'ailleurs ? Avec tout ce qui se passe sur terre en ce moment, n’importe quel crétin chanceux ou malchanceux peut tomber sur un objet qui changera le restant de ses jours. L’invocation est toute prête au milieu du Solomonologue. C’est même pas si dur à lire. Qui ne tenterait pas, pour l’expérience ? EtoileO
Dernière édition par Nossingue Adol le Lun 28 Sep 2020 - 13:14, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: La créature du Solomonologue (FINIE) Ven 25 Sep 2020 - 18:15 Bienvenue. 
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