« Je vous rassure, nous n'avons pas pour habitude de faire les choses à moitié. » répliqua Collie, les yeux rivés sur l'écran.
Et effectivement, même s'ils étaient limités dans leurs moyens - surtout humains -, les deux savants s'étaient efforcés de fournir le meilleur travail possible. Ça n'avait pas été facile au début, mais par chance, leur travail en était surtout un de reconstruction ; il s'agissait de revenir sur leurs pas pour comprendre à quel moment le projet avait échoué, et surtout pourquoi. Autant de choses qu'ils étaient désormais capables de faire grâce aux éléments de réponse qu'elle avait eu la gentillesse de leur apporter. Mis à part ça, ce n'était qu'une question d'entretien ; même avec la meilleure volonté du moment, ils auraient de toute façon difficilement pu faire plus sans une équipe au grand complet. Quant à savoir si leurs commanditaires avaient cru qu'ils s'en sortiraient ou s'ils pensaient depuis le début leur envoyer de l'aide... C'était une autre histoire. Mais même s'ils n'étaient plus en odeur de sainteté dans la communauté scientifique désormais - la rumeur de l'incident y avait veillé -, ils n'en restaient pas moins des sommités dans leur domaine. Jaguar s'était assuré de se payer le meilleur personnel possible pour arriver à ses fins - du moins, le meilleur qui soit prêt à accepter son argent et sa folie des grandeurs, mais une éthique discutable ne remettait pas nécessairement en cause leurs compétences également. D'ores et déjà, l'ordinateur s'employait à analyser le bras sectionné, des instruments chromés jaillissant du plateau où il l'avait déposé pour le passer au crible et récupérer ce qui avait besoin de l'être. C'était plus de matière qu'il n'en pouvait souhaiter, et il n'avait pas l'intention de la laisser tourner. Si la moindre seconde pouvait faire la différence, il n'y en avait pas une à perdre.
« Quelle vitalité remarquable ! » s'exclama-t-il alors que les premiers résultats commençaient à apparaître sur son écran. « On croirait que ce bras est encore attaché... »
Ce qui n'était pas très étonnant : ayant assisté aux enregistrements du Cell Game - Jaguar avait insisté pour qu'ils regardent toutes les représentations publiques de Monsieur Satan pour mieux trouver le moyen de le contrer -, il savait que cette créature était capable de se régénérer. Pour peu que ce second modèle - ? - ait quoi que ce soit à voir avec son prédécesseur, il pouvait s'estimer heureux que ce membre amputé ne lui ait pas sauté à la gorge quand il était allé le ramasser.
De son côté, Nain n'était toujours pas rassurée à l'idée que qui que ce soit puisse approcher de l'île. Bien sûr, ils avaient mieux à faire que de surveiller le trafic maritime : des bateaux de plaisance passaient peut-être tous les jours à proximité de l'île sans qu'ils n'en sachent rien. Cela ne voulait pas dire qu'ils comptaient accoster - et au vu de l'aspect qu'avaient conservé les lieux, l'on ne pouvait pas dire qu'ils en donnent envie. Malgré tout, elle redoutait que qui que ce soit vienne mettre le nez dans leurs affaires, et plus encore depuis qu'ils avaient reçu leurs nouvelles consignes. Cela allait déjà être assez difficile sans intervention extérieure ; s'ils pouvaient s'épargner la visite de curieux à la recherche de sensations fortes... Elle tâcha de se convaincre que ce n'était sans doute rien, et que même si quelqu'un avait l'idée saugrenue de venir jusqu'à eux, la vue de l'homme-insecte - homme était un bien grand mot - les ferait repartir aussi vite qu'ils seraient arrivés.
« Monsieur Jaguar était notre ancien employeur. » répondit-elle à leur nouvelle collaboratrice, profitant de la question pour se changer les idées. « C'est quelqu'un d'assez excentrique. C'est à lui qu'appartenait cette île, même si je suppose qu'il a dû en perdre le titre de propriété après ce qu'il s'y est passé. C'est aussi à lui que nous devons le lancement de ce projet, à l'origine. Il voulait que nous créions un combattant capable de vaincre le champion du monde d'arts martiaux. »
Tout ça pour que leur Bio-Guerrier - ou plutôt la créature qu'il était devenu - n'ait même pas l'occasion d'affronter le tenant du titre en personne, celui-ci ayant préféré laisser la vedette à ses disciples. Ceux-ci ayant réussi à en venir à bout sans même demander son aide, à quel point l'homme qui les avait entraînés pouvait-il être fort ? Cela dépassait l'entendement... Mais elle avait bon espoir qu'une fois perfectionné et en pleine possession de ses moyens - surtout psychologiques -, leur Broly puisse au moins rivaliser avec ces apprentis. Ce serait déjà un bon début.
« Qu'est-ce que... ?! » s'exclama soudain Collie à mesure que des données supplémentaires défilaient sur l'écran, les instruments s'employant à disséquer le bras généreusement offert et, avec lui, les secrets qu'il contenait. « Mais enfin ! Comment peut-il y avoir autant de choses là-dedans ?! »
Plus les scalpels, pinces et autres outils pénétraient dans la chair de ce fragment organique et plus le scanner relevait d'ADNs différents, aliens pour la plupart. Certains correspondaient à ces Saiyans ; d'autres étaient plus singuliers encore. Si ce n'était pas leur priorité - ils allaient déjà avoir assez fort à faire sans se laisser distraire -, le chercheur ne pouvait que se demander d'où venaient ces autres échantillons et, surtout, comment ils avaient pu être combinés en un seul et même être ! Même pour lui, cela relevait de la science-fiction. Une telle technologie devait avoir des années d'avance, peut-être même des décennies. Ébahi, il se retourna vers C-21 :
« Dites-moi, où est-ce que- »
Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase : de nouveaux visiteurs firent irruption dans la pièce. À leur dégaine, il paraissait clair que ce n'étaient pas touristes, ou même des chercheurs. Le premier était une sorte de samouraï des temps modernes, ou quelque chose dans ce goût-là ; l'autre une jeune femme qui, malgré sa frêle carrure, n'en portait pas moins ce que l'on pouvait clairement identifier comme un équipement tactique. Voilà qui n'augurait rien de bon. S'il était difficile de déterminer lequel des deux était censé être à la tête de leur petite équipe, ils y allèrent chacun de leurs réclamations, se comportant comme s'ils étaient en terrain conquis. Collie aurait pu s'en insurger s'il n'avait pas été aussi terrifié : était-ce la fin ?
Quant à savoir qui était censé être en charge... Nain et lui échangèrent un regard désemparé. Si tenté qu'il soit de lui rejeter la faute et de partir se cacher sous un meuble, une fierté purement masculine lui interdit. Aussi s'avança-t-il précautionneusement, laissant derrière lui l'ordinateur en plein travail. On ne leur avait pas interdit de bouger, et considérant son gabarit, il osait croire que personne ne verrait en lui une menace qu'il n'était pas.
« Et bien, euh... Je suppose que c'est moi... » Il se frotta les mains nerveusement, ne pouvant que constater la moiteur de celle-ci. « Je, hum, je peux essayer de contacter mon employeur si vous le désirez ! Tout ça n'est sûrement qu'un malentendu... »
Le gouvernement ? Qu'avaient-ils bien pu faire pour que le gouvernement en personne vienne fouiller dans leurs locaux ? Le peu d'informations qu'ils avaient récolté sur l'extérieur depuis leur arrivée ici avait bien fait mention d'un durcissement de la loi sur un certain nombre de points, mais il n'avait pas pensé que cela les concernait en quoi que ce soit - la politique ne l'avait jamais intéressé, de toute manière. C'est notamment pour cela qu'il était bien content de travailler pour Jaguar en son temps : celui-ci était trop idiot pour se soucier de quoi que ce soit d'autre que sa seule personne, ce qui était relativement rare pour quelqu'un avec son compte en banque. Mais tout portait à croire que malgré son désintérêt pour la chose, ladite politique l'avait finalement rattrapé... Et ne comptait pas le faire de la plus douce des manières, à en juger par leur équipement. Qu'était-il censé faire ? Détruire le matériel ? S'assurer qu'ils n'accèdent pas à leur base de données ? Pour l'heure, il préférait attendre d'en savoir plus avant de prendre une décision. La suppression pleine et entière d'années de travail ne se décidait pas à la légère...
Soudain, un craquement se fit entendre. Le craquement... D'une paroi en verre ; celle du caisson contenant le projet 13, le long duquel courait désormais une fissure de belle taille. Par celle-ci s'échappait quelques filets du fameux Bouillon de Culture lui ayant servi de liquide amniotique - qui, au contact du sol, émit une fumée mortifère. Bio-Broly ne s'était pas rendormi. Au contraire, après cette nouvelle intrusion, il semblait plus réveillé que jamais. Pour lui qui avait passé ces derniers mois à n'être entouré que des deux mêmes personnes - ses tuteurs, pourrait-on dire -, toutes ces nouvelles têtes étaient autant d'éléments perturbateurs. Les éclats de voix n'arrangeaient rien. Bien que sa conscience ne soit pas encore parfaitement formée, il en possédait déjà suffisamment pour savoir qu'il n'aimait pas ça. Et de toute évidence, ce mécontentement avait suffi à ébrécher son tube de confinement. Cela relevait davantage de l'instinct que de la pensée construite, de la même manière qu'un nouveau-né n'apprécie pas les bruits forts - mais c'était déjà plus qu'il n'en faut pour que ses poings se serrent et que son regard devienne hostile.
« Oh non... » gémit Nain, la terreur dans la voix.
Affolée, elle regarda tour à tour les agents du gouvernement - supposait-elle - et la cuve fissurée... Puis décida de se rendre auprès de cette dernière, sautant comme elle le pouvait au-dessus des flaques de liquide en priant pour que celles-ci arrêtent de s'étendre. Si ça devait lui valoir une balle dans le dos, et bien soit : ce serait sans doute un meilleur sort que ce qui l'attendrait s'il devait perdre le contrôle une nouvelle fois.
« Je suis là, tu m'entends ? » s'adressa-t-elle au clone, lequel restait résolument focalisé sur les deux individus. « Tout va bien ! Calme-toi ! Ces gens ne te veulent pas de mal ! »
Elle jeta un regard derrière elle, comme pour s'enquérir de la véracité de ce qu'elle venait d'affirmer. La vérité, c'était qu'elle n'en avait aucune idée - et avait peur d'être fixée.
C-21
Majin
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« Votre employeur devait être sacrément ambitieux. » commenta la cyborg.
Oh, ça oui... dilapider ainsi sa fortune pour régler une affaire personnelle avec Mr. Satan, il fallait oser. Malheureusement pour ce pauvre Jaguar, c'est son désir de vengeance qui l'avait mené jusqu'à la ruine. Ce mauvais bougre devait croupir au fond de sa cellule au moment même ou les deux jeunes femmes étaient en train de discuter entre elles. Réalisait-il que sa seule rancœur avait en un seul jour menacé la Terre entière ? C'était difficile à croire en effet mais l'argent permet de donner vie à de nombreux projets, qu'ils soient bons ou mauvais. Celui-ci en l’occurrence n'était autre que le plus terrifiant d'entre-tous, celui pour lequel les scientifiques se sont tant acharnés afin d'obtenir le résultat attendu. Au lieu de cela, ils ont créée un monstre qu'ils gardaient difficilement sous leur contrôle... mais pour combien de temps encore ?
« Mmh ? »
Alors que le docteur Collie, fasciné par l'ensemble des informations dont le bras de Cell regorgeait, s’apprêtait à bombarder l'arrivante de questions, un duo singulier fit son apparition, retenant de ce fait l'attention des trois chercheurs.
« Qu'est-ce que... ?! »
Étonnée par cette intrusion qui n'aurait normalement pas eut lieu d'être, la dame en blouse blanche eut quelques sueurs froides en voyant ces inconnus ainsi débarquer. Mais que faisait sa créature ? N'était-elle pas sensée les chasser de ces lieux si ce n'était pire ? Ou alors...
*Ils l'auraient vaincu ?*
L'homme aux nombreuses améliorations cybernétiques fut le premier à prendre la parole. Son ton enjoué ne cachait rien même s'il pouvait s'en donner l'air. Il leur voulait quelque chose et il suffisait d'un regard pour affirmer qu'il était déterminé à l'avoir. Outre son commentaire sur ces ruines pour faire preuve d'un semblant de politesse, son insouciance Ces équipements n'avaient rien de rassurant pour notre trio. Les bras croisés, C-21 resta sur la défensive. Leurs regards se croisèrent finalement et alors que le samouraï demanda à parler à un responsable, ce fut l'ancien qui prit l'initiative. Il fallait beaucoup de courage pour se présenter ainsi, vulnérable et à la merci d'un être capable de vous ôter la vie en un mouvement d'épée mais... que pouvait-il faire d'autre ? Il n'y avait nulle part ou se cacher.
« Et vous êtes ? »demanda la brune, méfiante.
Il était clair qu'elle ne se laisserait pas intimider par deux inconnus qui débarquent ainsi à l'improviste sans même prendre la peine de se présenter. Toutefois, ses yeux s'écarquillèrent lorsque le mot « gouvernement » arriva à ses oreilles. Se pourrait-il que le chef de l'état était déjà au courant de leurs activités ? Et depuis quand ?! Ils ne pouvaient pas être au courant de tout, ça ne pouvait juste pas être possible, du moins elle préférait le croire. Serait-il possible qu'ils aient découvert l'existence de sa machine à voyager dans le temps ? Ses informations étaient bien trop précieuses pour être cédée à la première menace. Sourcils froncés, l'épouse du docteur Gero redressa ses lunettes et jeta un regard noir à l'élyséenne. Il était maintenant évident que ces fauteurs de troubles étaient là pour leur voler ce projet et très probablement doute les prochains.
Spoiler:
« Qu'avez vous fait de ma créature ? »
Drrrrrrrrrrr... Drrrrrrrrrrr...
Tandis que la savante s’apprêtait à se lancer dans les hostilités qui semblaient cette fois-ci inévitable, son attention fut retenue par le vibreur de son téléphone. Pestant intérieurement, elle se jurait d'envoyer bouler l'éventuel colporteur qui la dérangeait en cet instant. Ne prenant même pas la peine de demander l'autorisation de qui que ce soit, elle lança un regard noir envers les mercenaires puis plongea sa main dans la poche de sa blouse pour en sortir un téléphone muni d'une coque rouge sur laquelle on pouvait reconnaître des autocollants de bonbons et de macarons. « Numéro Inconnu », affichait l'écran de l'appareil mais tout le monde ici savait très bien que cela ne pouvait pas être une coïncidence. Prenant soin d'activer le haut parleur, elle décrocha avec hardiesse avant que se firent entendre les paroles d'un parfait inconnu.
« Passez-les moi. »
*Ils se sont tous donné mon numéro ou quoi ?!*
Il s'agissait de la voix d'un homme. Cette fois-ci, elle sonnait différemment de celle du Sergent Chef Orange. Les chances qu'il s'agisse de l'un ses pairs étaient très probables. Sans poser trop de questions mais à contrecœur tout de même, la chercheuse s'avança vers l’épéiste et lui céda son téléphone portable.
« C'est pour vous. »annonça t-elle, sans le quitter des yeux.
Quand ce dernier le portera à son oreille, en supposant qu'il daigne le faire, ce mystérieux interlocuteur se présentera sous un nom qui ne pouvait nullement leur être inconnu.
« Carmine à l'appareil. Je parle au nom du CEO de Red Pharmaceuticals. Nous vous demandons de cessez ce que vous êtes en train de faire, immédiatement. »
Il ne manquait pas de toupet pour parler ainsi à un agent du gouvernement mais il allait falloir se montrer plus convainquant pour arrêter ces deux là alors qu'ils étaient en pleine mission pour prendre le contrôle de leur gigantesque organisation.
« Vous n'êtes pas sans savoir que vos prochaines décisions auront de nombreuses conséquences et ce que notre conglomérat représente à l'échelle mondiale. Nous avons déjà le système sanitaire entre nos mains, ne l'oubliez pas. »
Voila un conflit qui ne se réglera pas par la puissance... le Général Copper et ses hommes avaient plus d'un tour dans leur sac et ceux là n'hésiteront pas à utiliser toutes les cartes dans leur manche pour conserver le contrôle sur la situation. C'était bien là les façons d'agir de l'Armée du Ruban Rouge.
« Cependant, nous n'appelons pas simplement pour vous avertir. Vous menacez actuellement l'un de nos projets alors que vous pourriez être de ceux qui bénéficieront de son bon déroulement. Le Ruban Rouge est prêt à accepter une alliance avec l’État mais il serait hors de question de parler de soumission avec nous. Est-ce bien clair ? »
Évidemment, après toutes ces années ils cherchaient encore à avoir la mainmise sur la Terre entière. Voila pourquoi ces gens là ne plieraient pas l'échine, même s'il devait en résulter un conflit qui mèneraient à la perte de nombreuses vies humaines.
« Je ne veux pas vous déranger mais là j'ai un souci plus important à gérer ! »
Accourant vers Nain, C-21 découvrit avec effroi l'état du sujet de test. La colère était palpable sur son visage et de toute évidence, il avait envie d'en découdre avec cette paire d'intrus qui troublait son sommeil. Se pourrait-il qu'il ait atteint un niveau de conscience suffisamment élevé pour comprendre la situation ou du moins en partie ? Quand cette pensée traversa l'esprit de la femme aux cheveux en bataille, son inquiétude se changea en assurance. Peut-être que finalement elle pourrait tirer profit de la situation, si tant est qu'elle ne risquait pas de l'empirer. Ce n'était certes pas la bonne mais au moins elle avait trouvée une solution au problème qui s'imposait. Voyons maintenant comme elle comptait gérer ça.
« Éloignez-vous, Nain. Je crains que nous ne pourrons pas le calmer... »
A chaque seconde passée dans cette cage de verre, la colère du sujet ne faisait plus que s'accentuer. Ce n'était pas tant sa condition qui avait l'air de le contrarier mais plutôt la situation qui se présentait à l'instant T. S'il était bien une copie de l'originale, même imparfaite, il allait sans dire qu'il ne ferait qu'une bouchée de ceux qui ont été payés pour le soumettre, lui et les trois autres. Plaçant sa main sur l'épaule de sa collègue, c'est sur un ton se voulant rassurant qu'elle lui demanda de s'éloigner.
« Allez donc vous mettre à l'abri Collie et vous, je m'occupe de ça. »
Son sourire ne pouvait masquer sa peur bien que ce n'était pas pour sa propre vie qu'elle avait des inquiétudes. Elle savait ce qu'elle faisait mais pas ce qu'il en résulterait. Malgré tout, c'est dans un élan de folie que la chercheuse s'y essaya afin de chasser d'ici ses gêneurs et protéger ses nouveaux collègues. La seconde suivante, elle redirigea son regard vers l'homme qui tenait son téléphone entre les mains. D'un geste de crochet du doigt, elle attira le petit objet jusqu'à sa main, s'en emparant alors que la communication n'était pas encore terminée. Cela fait, elle porta le gadget jusqu'à ses lèvre puis glissa quelques mots au secrétaire qui attendait à l'autre bout du fil.
« Temps écoulé, je vais régler ça moi même. »
Cette dernière affirmation n'avait rien de très rassurant et comme vous vous en doutez déjà, la suite l'était encore moins. Peu après avoir rangé le téléphone dans la poche de sa blouse, l'insolente fit quelques pas vers l'autre cyborg et dévoila un Savory Slicer tout juste préparé dans sa main droite avant de s'élancer vers lui. Optant pour une attaque en taille, elle cherchait aussi bien à tester sa résistance face aux attaques tranchantes que les réflexes de cette demi-machine. Dans cette même lancée, elle déploya son aura puis s'écria :
« VA S'Y BROLY ! »
Rosemary
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Que ce soit par la présence de souffre dans l’air ou par l’intense tension qui planait dans la pièce, l’atmosphère semblait irrespirable. Un oxygène suffisamment impur pour que le prétendu propriétaire des lieux ne fût en mesure de s’exprimer clairement. Ce nabot prit la parole, si petit et miteux qu’il mettait en valeur quiconque à ses côtés. Et il n’était pas que minus de taille, il était également semble-t-il un très mauvais orateur, peinant ne serait-ce qu’à s’imaginer maître des lieux. Qui qu’il soit, ce justificateur patibulaire ne pouvait être le réel et seul responsable de ce site.
Navalrexia, ou plutôt Rosemary, observait la gesticulation de ce matheux avec une certaine appréhension, remarquant sans mal qu’il improvisait une situation qui ne semblait claire pour personne. Néanmoins, il parvint à préciser qu’il avait un responsable et qu’il comptait l’appeler au plus vite.
« Vous feriez mieux de vous dépêcher. »
Le pressât-elle d’un air nonchalant.
Mais le vieil homme ne fut pas en mesure de s’en plaindre, car un craquement grossier résonna dans le laboratoire. Un bruit strident, suffisamment aigu et énervant pour que nul ne puisse l’ignorer. Et ce fut ce simple événement qui fit prendre conscience au duo gouvernemental des réalités de leur mission. Il était là, en cage, presque identique à l’original : Broly. Oui, il était connu de tous depuis qu’il s’était affirmé comme Roi d’un petit empire galactique. Mais que faisait-il dans le plus simple appareil ? L’Elyséenne eut un soudain mouvement de recul en constatant l’énervement manifeste de l’être encapsulé. Sam quant à lui semblait plutôt amusé de cette découverte, visiblement satisfait de cet élément pimenté. Il fit quelques pas vers la vitre marquée d’une profonde rayure.
« C’est donc ça… Vous vous êtes arrangés pour le mener ici et l’emprisonner. »
Pour Jetstream, la disparition du colosse millénaire et l’apparition de ce clone parfait n’était pas un hasard. Il imaginait que le Ruban Rouge été parvenu à piéger le souverain des guerriers de l’espace afin de l’utiliser comme sujet d’expérience.
Son analyse ne fut pas poussée plus loin, une des scientifiques, une grande rousse à lunette, fit irruption pour demander aux inconnus de se présenter. Rosemary s’avança vers elle pour lui apporter quelques réponses.
« Je m’appelle Rosemary, lui, c’est Sam. Nous travaillons sous les ordres directs du premier ministre. »
Mais cela ne semblait être suffisant, la docteure fulminait la perte tragique de sa « créature ». Certainement Cell, l’étrange insecte que le samouraï n’eut aucun mal à éliminer. Était-elle attachée à cette bête ? En tout cas, elle en semblait la malheureuse créatrice, peut-être que d’autres monstres de ce genre rodaient dans les parages. Le meneur de l’opération spéciale n’allait certainement pas se laisser faire.
« Plutôt ce qu’elle a tentée de nous faire. »
Rétorquât-il d’un ton moins doucereux en faisant volte-face vers la demoiselle. Il fit quelques pas vers elle, sa démarche était lourde, presque autant que son armure ou son humour. Quoi qu’il en soit, il demeurait relativement impressionnant.
« Je suis curieux de savoir quels ordres vous lui avez donné. « Aucun témoin », « pas de prisonnier » ? J’en ai un meilleur : « Bon appétit ». »
Puis un téléphone vibra, l’inconnue décrocha et transmis la communication à Sam qui vint saisir le petit appareil.
« Allo ? »
Le cyborg écouta son interlocuteur, visiblement le CEO de Red pharmaceuticals, le géant du domaine médical. Cette firme internationale disposait d’installation sur la Terre entière, un véritable conglomérat, un monopole comme on en voit rarement. Il n’était pas un mercenaire stupide, il avait parfaitement conscience des réalités de la politique : Argent, pouvoir, influence, l’éthique n’avait pas sa place ici. Jetstream ne fut donc pas étonné d’apprendre qu’une grande entreprise civile puisse avoir l’idée de s’approprier un Broly esclave. D’un autre côté, il était étonné d’apprendre que Red pharmaceuticals n’était pas déjà en collaboration avec le gouvernement de Scalio. Ça ne pouvait pas être un hasard, ils cherchaient d’une manière ou d’une autre à s’imposer face à la présidence autoritaire de Draven.
Le PDG expliqua être en position de force pour négocier, ajoutant qu’il était possible que le Ruban Rouge coopère avec l’état Terrien.
« Hahahaha ! Tiens, vous ne vous cachez même plus. »
Il ricana franchement ; il était rare de voir un politicien faire tomber la langue de bois aussi rapidement.
En parallèle de cette bribe d’échange, Rosemary s’approcha de Nain, la jeune scientifique qui se trouvait aux côtés du vieil homme. La biologiste s’évertuait à calmer le monstre en cuve, des efforts vains. Mais ce n’étaient pas les gesticulations de la demoiselle qui l’inquiétait, c’était plutôt les flaques verte dévorant lentement le ciment aux pieds du containeur. Broly beignait dans ce liquide ? Une sorte d’acide puant détruisant tout ce qu’il touche ? C’était irréaliste, aucun être normalement constitué, même saiyan, ne pouvait vivre dans de telles conditions ! Elle fronça son regard, comprenant l’imminence du danger.
Elle se tourna vers Jetstream pour l’avertir, légèrement affolée par la nécessité de ne pas prendre ce géant d’Adam à la légère.
« Sam ! Ce n’est pas simplement Broly, il est différent ! »
Le samouraï zieuta derechef la cuve, remarquant le liquide radioactif et l’entêtement du locataire saiyan à observer les deux intrus, non sans une certaine animosité. Mais au même instant, il se fit chiper le téléphone. La scientifique rousse semblait prendre ses aises, expliquant qu’elle allait s’occuper elle-même de la situation. Cependant, il n’en fut rien, elle s’approcha de Sam après avoir sommé ses collègues de se mettre à l’abri. Alerte, l’épéiste se préparait mentalement à bondir en arrière afin d’éluder une éventuelle attaque.
« On dirait que vous non plus, vous ne cachez plus rien. »
S’enthousiasma-t-il en anticipation de ce combat inévitable.
La docteure s’élança vers lui, dégageant alors une grande quantité de Ki. Sam bondit en arrière, évitant de justesse la technique de tranche énergétique de son interlocutrice. Il avait évité l’attaque, mais étant donné qu’il n’avait pas coopéré avec Rosemary, cette dernière s’était rapidement interposée entre lui et la représentante du Ruban Rouge.
Pour parer le savory slicer, l’Elyséenne en armure avait instinctivement fait apparaitre sa Keyblade. Cette épée était une sorte de gigantesque clef de la taille d’une claymore, l’absence d’une lame fine et coupante en faisant néanmoins une redoutable arme contendante. Car en plus d’être composée d’un alliage magique, elle dégageait une certaine aura qui supposait qu’elle était plus puissante qu’une flamberge classique. Ça, C-21 put le sentir lorsqu’elle se trouva bloquée par le fer enchanté, suffisamment pour l’empêcher de passer.
« Quel dommage, vous ne passiez pas à grand-chose d’une vie tranquille. »
Une main sur la poignée, l’autre sur l’acier, la tueuse-à-gage repoussa durablement l’assaut de l’androïde et brandit sa clef en direction de cette dernière.
« Je n’ai aucun ordre visant à te ramener vivante. Fais tes prières ! »
La compétence de bretteuse de la promise de Gero fut mise à rude épreuve dans un affrontement au corps à corps. Se ruant au contact dans ce lieu relativement exigu, la combattante Elyséenne réalisa un estoc visant à percuter l’abdomen de sa cible, puis de deux tailles en « X » contre le torse. Pour déstabiliser sa proie, elle vint lui infliger une balayette sournoise puis en profitera pour porter un coup lourd vertical haut-vers-bas en direction du visage de l’insolente.
Mais au même moment, Sam était confronté à un défi bien plus corsé. Initialement paré à prendre part au combat contre C-21, il fut capté par l’explosion de la cuve contenant l’orageux Broly. Quand ce désastre eut lieu, il fit face, dégainant son katana électrique rougeâtre. Bien sûr, il eut l’intelligence de se placer à quelques mètres du containeur, assez pour ne pas être éclaboussé d’acide. Cependant, les divers ordinateurs et équipements alentours n’eurent pas cette chance, et beaucoup furent victimes collatérales de la rage du guerrier millénaire. Quelle conséquence cela allait avoir sur le reste du laboratoire ? Jetstream n’en avait que faire, il avait sous les yeux un magnifique défi.
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Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Dim 2 Oct 2022 - 1:28
« Non, attendez ! Il n'est pas encore... » « Venez, Nain. » la coupa Collie en l'attrapant par le bras. « Allons nous mettre à l'abri. » La voyant hésiter, il ajouta : « Il n'y a rien que nous puissions faire. Laissons-les régler ça entre eux. »
Il avait raison, bien sûr : en combat, ils n'étaient ni l'un ni l'autre d'aucune utilité. S'ils s'obstinaient à rester au milieu de ce qui allait très bientôt devenir un champ de bataille, ils ne réussiraient qu'à se faire tuer. Inutile de dire que ce n'était pas dans les projets du vieux chercheur, et qu'il serait préférable de se mettre en sûreté jusqu'à ce que tout soit terminé, d'une manière ou d'une autre.
Nain aussi en avait parfaitement conscience ; néanmoins, elle n'était pas sereine à l'idée que sa créature soit forcée de prendre part aux affrontements - ce qui, là encore, se comprenait, compte tenu de la manière dont s'était soldée sa dernière performance. D'autant qu'ils n'avaient pas encore pu commencer le traitement qui lui aurait assuré une meilleure stabilité génétique... Tant pis : ils n'avaient pas d'autre choix que de voir ce que cela pourrait donner en situation réelle encore une fois. Ne restait qu'à croiser les doigts. Avec un dernier regard anxieux sur la scène - et sa création en particulier -, elle se laissa donc entraîner par son collègue et, de la moins scientifique des manières, s'en remit à Dieu, à supposer qui en ait un. Peut-être y aurait-il réfléchi à deux fois si elle avait été mieux renseignée à ce sujet.
Comme s'il n'avait attendu que leur départ, et bien qu'il n'ait tourné la tête dans leur direction à aucun moment, entièrement concentré sur ce qu'il avait devant lui, c'est alors que Broly fit exploser sa cuve. Et tandis que le bouillon de culture s'attaquait déjà à tout ce qu'il avait aspergé, corrosif au possible, le clone, lui, se jeta sur sa seule et unique cible. Il n'avait pas la moindre idée de qui était cet homme ou de ce que l'objet qu'il tenait pouvait bien être - ou de quoi que ce soit d'autre, en vérité : tout ce qu'il savait, c'était qu'il voulait lui causer du tort. Il ne lui en fallait pas davantage pour vouloir s'en débarrasser.
Mu par ce seul instinct de survie - celui qui, poussé à l'extrême, avait fait des Saiyans le peuple brutal qu'ils étaient aujourd'hui -, il se propulsa donc dans sa direction et tenta immédiatement de l'attraper par le crâne pour l'encastrer dans le sol et le traîner sur plusieurs mètres. Sans même prendre le temps de vérifier s'il avait effectivement agrippé quoi que ce soit, il ouvrit la bouche en grand - autant qu'il le pouvait - et vomit à son intention un déluge d'énergie verte, pulvérisant tout ce qui se trouvait sur son passage. Ce même pouvoir se concentra ensuite dans l'une de ses mains, gagnant paradoxalement en intensité à mesure qu'il se comprimait, projetant des reflets émeraudes sur les murs de la pièce - jusqu'à ce qu'il se décide à le lancer vers l'endroit où il avait aperçu son agresseur pour la dernière fois, provoquant une violente déflagration lors de l'impact. Les forces qu'il maniait n'étaient définitivement pas faites pour être utilisées en intérieur...
Grondant comme une bête sauvage, le corps encore trempé des fluides dans lesquels il baignait il y a peu, il se redressa de toute sa hauteur, en parfait équilibre cette fois. Seule la fumée de la destruction qu'il avait lui-même causé lui permettait de garder un semblant de pudeur, non qu'il en fasse grand cas. Déployée de toute sa longueur, sa queue simiesque fouettait l'air à intervalles réguliers, témoignant d'un état d'énervement qui n'était pas près de s'arranger.
Miraculeusement, malgré les dégâts considérables que venaient de subir les installations - ou la faible portion de celles-ci qui fonctionnaient encore -, l'ordinateur en charge de décortiquer l'ADN de Cell était encore intact et poursuivait scrupuleusement son travail tant qu'il le pouvait encore. Entièrement nu, le clone scruta les parages à la recherche de son adversaire, conscient même sans savoir pourquoi - la notion de « ki » lui étant bien évidemment étrangère - qu'il n'avait pas encore succombé à ses attaques. Sans doute serait-il dans l'intérêt de la doctoresse de ne pas rester trop près de lui ; à voir l'air mauvais dont il considérait son environnement rien ne permettait d'affirmer qu'il ne la traiterait pas en ennemie également...
Chance dans leur malheur, aussi courroucé soit-il d'avoir été dérangé dans sa « sieste », il n'était semble-t-il pas - encore - assez poussé à bout pour atteindre le summum de son pouvoir. Contrairement à sa précédente sortie, il n'y avait rien ni personne pour évoquer chez lui un lointain traumatisme, quand bien même le simple fait d'être nimbé de sa propre puissance suffisait à faire danser des nuances de bleu dans le noir de jais de sa chevelure. À intervalles réguliers, ses mèches semblaient vouloir se dresser sans y parvenir, comme s'il était à l'orée d'une nouvelle puissance sans réussir tout à fait à en franchir le seuil. Son regard - autrement plus vif que toutes les œillades hagardes qu'il avait adressé à l'équipe de chercheur - brillait d'une lucidité nouvelle, oscillant entre l'ombre et l'azur.
« Bro... Ly ?... » Il desserra le poing pour observer sa main, semblant soudain investi d'une conscience de lui-même plus prononcée. « Est-ce... Est-ce que c'est... Mon nom ?... »
C-21
Majin
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Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Jeu 6 Oct 2022 - 21:30
« Tsh. »
*Il est vif.*
Une microseconde de plus aurait suffit à taillader l'épéiste, dommage que celui-ci soit doté de bons réflexes. Comprenant assez rapidement que la tâche serait plus qu'elle n'osait l'imaginer, voilà que la scientifique se retrouvait confronter à la jeune femme qui l'accompagnait. Écarquillant les yeux à la vue d'une arme atypique, curieux mélange d'épée et de clef, voilà que la cyborg se retrouvait à croiser le fer avec la mercenaire élyséenne. Étouffant un grognement, la rousse essaya de prendre le dessus en y mettant davantage de force. Elle espérait visiblement briser sa garde et la forcer à exposer une ouverture mais son adversaire tenait bon. Visiblement entraînée, cette guerrière n'avait rien à voir avec les terriens et sa puissance avait don de susciter la plus grande vigilance. Ne pouvant prendre le dessus dans ce rapport de force, la savante se contenta de bondir de quatre en arrière et de dissiper sa technique tranchante afin de mieux préparer sa prochaine offensive.
« Vous n'avez aucune idée de l'ennemi que vous venez de vous faire. »déclara t-elle, révoltée.
Ces propos sonnaient plus comme un fait que d'une menace : la machine était déjà lancée après tout. Quelque soit l'issu de ce combat, il allait sans dire que le Ruban Rouge n'accepterait jamais de se laisser marcher dessus ou dominé par le chantage. Cette organisation avait bien plus d'une tête et les ressources nécessaires pour faire basculer la balance politique en leur faveur, le tout en dépit de la puissance des plus grands dirigeants. Si le gouvernement actuel avait bien pour but de les rallier de gré ou de force alors ces représentants risquaient aussi bien de se retrouver avec de mauvaises surprises, sans compter les traîtres dans leur rang. Revenons en à nos combattantes, alors que Rosemary déclarait n'avoir aucune obligation de ramener les gêneurs en vie, la brune dirigea son arme vers sa cible à blouse blanche avant de se ruer sur cette dernière.
*C'est ça, approche...*
C-21 n'avait aucune idée du fonctionnement de la Keyblade ou de son maniement. Tout ce qu'elle pouvait supposer à ce moment était que sa porteuse allait l'utiliser comme une épée tout à fait classique mais surtout qu'elle s'en servirait de toute façon. Utilisant le peu d'informations qu'elle avait à son avantage, la savante se concentra sur cette lame-clef bien étrange et attendit que l'on vienne lui porter le coup d'estoc afin de réutiliser son Savory Slicer pour la dévier avec la paume de sa main droite tout en effectuant un pas rapide sur le coté gauche pour la contourner. C'était un pari risqué mais il fallait oser. Profitant de ce simple mouvement de base d'Aïkido, elle dissipa une seconde fois sa technique de tranche alors qu'elle avait encore la main posée sur l'arme. Cela fait, elle pointa son index sur ladite épée et l'ensorcela en un battement de sourcil avec Sweet Tooth. A partir de cet instant, cette clef aux proportions grotesques en n'était plus qu'un sucre d'orge, difficile à manier.
*Touché.*
Mais alors qu'elle la pensait désarmée, la chercheuse se rendit compte à ses dépends que l'arme enchantée n'avait pas perdue de sa solidité. Reculant de façon à ne pas trop s'exposer, elle plaça ses bras en avant, de façon à encaisser les attaques tout en protégeant son buste, attendant patiemment que la femme aux yeux orangés ne se fatiguent pour riposter. C'était sans compter sur la fourberie qui s'ensuivit. Déstabilisée par cette balayette, la dame perdit l'équilibre et tomba sur le dos avant qu'un coup puissant ne s’abatte sur elle. La surprise étant si grande, elle eut à peine le temps d'esquiver cette attaque et la reçue en plein dans l'épaule gauche alors qu'elle roulait à même le sol pour se dégager de cette trajectoire. Un « clac » se fit entendre bruyamment alors qu'en râle de douleur étouffé s'échappait d'entre les dents de la cible de l'élyséenne. Il était clair qu'elle n'en démordrait pas avant de l'avoir tuée.
« Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! »crachat-elle, dos au sol.
Profitant de sa condition d'être artificielle, la scientifique déclencha son Android Barrier pour expulser son adversaire et la maintenir à distance, comme elle le fit pour C-19 au cours de son excursion temporelle. Profita de ce très bref moment de répit, l'épouse de Gero en profita pour se relever tout en remboîtant son épaule. Un second claquement se fit entendre quand la concernée relâcha un gémissement de douleur mais le son de sa voix fut couvert par un bruit assourdissant : celui d'une cage de vert volant en éclats. Stupéfaite, la rousse découvrit en même temps que tous les autres que ce monstre avait répondu à son appel. Sorti de la machine qui stabilisait son état physique, il libéra sa colère et déploya sa puissance, suscitant l'attention de ceux qui avaient raison de s'en inquiéter.
« Il... Il parle ? »
Ça n'était pas une illusion, celui qui tantôt balbutiait encore parlait comme un Homme. Cette situation encore inexpliquée avait de quoi surprendre même les créateurs de ce clone mais si une chose était sûre, c'est que d'une manière ou d'une autre il était parvenu à se rapprocher de l'original. Mais si les mots lui vinrent naturellement, sa force véritable demeurait amoindrie, bloquée par un plafond invisible, rappelant aux témoins de son éveil qu'il reste encore une copie incomplète du véritable. En le voyant ainsi prêt au combat, la rousse ne perdit pas de temps s'adressa à lui directement en prenant le pari qu'il comprenne un dixième de ses phrases. Cette tentative était peut-être vaine mais elle se devait de capter son attention avant que la situation ne tourne en leur défaveur à tous les deux.
« Broly ! Tu m'entends ?! Ces gens n'hésiteront pas à nous tuer ! Éloigne-les des deux autres ou ils n'en feront qu'une bouchée ! »
Perdre les ordinateurs, c'était déjà une chose mais si les scientifiques devaient eux aussi y passer alors les jours de ce nouveau guerrier légendaire pourraient bien se compter sur les doigts d'une main. Afin qu'une telle tragédie ne puisse jamais arriver, elle lui fit cette demande sans pour autant avoir la seule garantie que le colosse ne lui obéisse. Cela dit, notre savante n'avait pas davantage de temps à lui accorder. Son opposante était toujours là et elle ne n'avait nullement l'intention de lui laisser le bénéfice de l'attaquer encore une fois. Prenant l'initiative cette fois-ci, C-21 se propulsa vers l’élyséenne et resserra ses deux bras contre elle afin de l'attraper complètement au niveau du torse. Cela fait, elle déploya son aura et s'envola à toute vitesse en hauteur, perçant le plafond par la même occasion. De toute évidence, elle cherchait à l'éloigner du laboratoire avant que les dommages ne soient trop importants.
« Je n'en ai pas encore fini avec toi ! »
Ce n'est qu'en arrivant à environ quatre kilomètres des nuages (soit 1000 mètres d'altitude) qu'elle daigna enfin relâcher son emprise sur elle, non sans envoyer un kikoha à bout portant, suivi d'une salve entière pour maintenir la distance. Désormais en zone aussi dégagée, la rousse ne craignait nullement de se battre avec la crainte de causer des dommages collatéraux. Ces deux femmes avaient tout le ciel surplombant l'île pour terrain de jeu et il était clair que l'une ne laisserait à l'autre la moindre chance de s'échapper. Gardant en tête que la friandise ridicule allait bientôt reprendre sa forme d'origine, elle concentra son ki dans sa main droite afin de reformer une nouvelle lame en prévention de la prochaine contre-attaque.
*Deux contre deux, faute de mieux.*
Rosemary
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Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Sam 8 Oct 2022 - 11:42
Que sa lame soit d’acier ou de cacao, Rose plaçait toujours autant de ferveur dans ses frappes, une agilité notable qui en faisait une redoutable adversaire à l’épée. Ça, C-21 ne tarda pas à le comprendre, elle était presque systématiquement acculée sur la défensive. Afin de se défaire de la mercenaire, la scientifique s’entoura d’un champ protecteur salvateur. Qui sait combien d’attaques Navalrexia aurait encore orchestrée si la cyborg n’avait pas eu la présence d’esprit de la repousser ? L’alliée de Sam glissa en arrière, constant la résilience de cette docteure à la chevelure auburn. Cette inconnue était totalement endoctrinée, incapable de concéder qu’une lutte ouverte contre la Terre entière n’était pas la meilleure solution. Qu’il en soit ainsi, l’agente de Scalio n’allait pas retenir ses coups en fonction du niveau de santé mentale de son opposant.
Puis l’explosion de la cuve vint couper les deux combattantes dans leur ébats : Broly était libre, libre de tout détruire autour de lui. Et comme le désirait C-21, la première cible du colosse ressuscité était le talentueux Sam. Ce double duel n’arrangeait pas l’Elyséenne qui aurait préférée observer son associé se battre. Dommage, elle n’aurait pas l’occasion d’analyser le style de combat de Jetstream. Mais le plus inquiétant était le potentiel de ce monstre légendaire, était-il aussi puissant que l’original ? Non, visiblement pas. Il dégageait quelque chose de différent, il semblait moins redoutable que ce que sa réputation laissait entendre. La question se posait : Était-il vraiment Broly ? Il avait l’air perdu et stupide, des facteurs en faveur de l’hypothèse du clone. C-21 l’interpela, elle lui somma d’éloigner l’homme au katana pour sauver ses collègues scientifiques. Quelle ironie, c’est elle qui avait provoquée les hostilités, elle l’avait déjà oublié ?
« Tu aurais pu coopérer, mais tu as choisi ta liberté par-dessus tout. Il est temps d’en assumer les conséquences. »
Vint l’invectiver l’Elyséenne en s’avançant, l’épée en sucre d’orge à la main.
Puis la cyborg se jeta sur elle à toute vitesse, Rosemary fut surprise et son arme en pain d’épice n’était pas très maniable. Elle fut donc emportée par la prise de son opposante et embarquée dans les hauteurs, traversant plusieurs douloureux plafonds pour atteindre l’extérieur, à plusieurs centaines de mètres de haut. C’est à cette altitude que l’agente parvint à se dégager à l’aide de quelques coups de coude bien placés. Le kikoha envoyé par l’androïde en représailles n’eut aucun succès, il avait été esquivé dans une habile voltige. Suite à cette manœuvre d’évasion, Navalrexia se positionna face à la promise du Docteur Gero, la transperçant d’un regard froid.
« Ces capacités et cette magie, tu n’es pas humaine. »
Elle la dévisagea de haut en bas.
« Pourtant, tu en as bien l’air. Tu sauvegarde les apparences ? Qu’est-ce que tu es réellement ? »
Une question de curiosité ? On pouvait le dire d’une certaine façon. Le fleuron de l’Humanité en matière de combat était représenté par des artistes martiaux. Des professionnels qui dédiaient leur vie dans le CQB. Cette inconnue qu’elle affrontait semblait être une scientifique, une magicienne et une combattante, un trio de spécialisations qui lui interdisait une origine banale. L’arme de Rosemary était redevenue une keyblade suite à une petite explosion rosâtre marquant la fin de ce premier interlude.
L’Elyséenne prit la garde de son arme à deux mains, la levant au-dessus de sa tête avant de la jeta vers C-21 avec une grande force. Elle avait balancé son épée comme une lance. La lame tournoya rapidement vers la cyborg et lorsqu’elle fut assez proche, Rosemary s’y téléporta et la vint la saisir pour porter un coup circulaire.
L’artefact était contendant, pas tranchant, le moindre coup subit n’était pas mortel.
Maintenant au contact, la belle leva son épée son débuter une frappe verticale haut vers bas à deux mains. Mais avant de toucher, l’arme disparue et l’Elyséenne en profita pour saisir les épaules de son opposante. Tout en maintenant une poigne ferme sur sa prise, elle enchaina plusieurs coups de genoux contre à l’abdomen avant de briser le contact en explosant la mâchoire de C-21 d’un crochet du droit.
Malheureusement cet éloignement n’était pas fait pour durer. La mercenaire s’était reculée pour mieux sauter, passant au-dessus de sa rivale. Un bond ponctué de galipettes et de cabrioles. Son visage fit face à celui de son adversaire au midi de son salto, un moment idéal duquel elle tira une vague déferlante à bout portant. Espérant être dans le dos de C-21, l’Elyséenne vint saisir l’un des coudes de cette dernière, qu’importe lequel, pour lui infliger une clef de bras. L’idée n’était pas d’en faire un otage, mais d’immédiatement le briser. Puis, elle changea sa prise pour ceinturer l’abdomen de sa cible serrant assez fort pour la contraindre à suivre son prochain mouvement. A l’aide son vol à pleine puissance, elle se rua vers le sol. La différence de taille des deux femmes faisait que l’androïde allait nécessairement prendre le choc comme la proue d’un navire.
Rosemary n’avait pas choisi un lieu d’atterrissage au hasard, elle s’était jetée vers les ruines du château, en contrebas de ce dernier, là où se trouvait normalement Cell. L’agente gouvernementale, si elle le pouvait, s’écrasa avec la docteure en plein milieu d’une forêt très dense, au bord d’une petite rivière. La guerrière en armure une fois atterrie, éloigna sa rivale d’un gros coup de pied, envoyant cette dernière contre un arbre proche.
C’était le second interlude qui s’imposait naturellement. L’épéiste insipide invoqua de nouveau sa keyblade, initiant une posture défensive. Elle n’avait pas idée du potentiel de sa concurrente, elle préférait jouer la sureté et s’assurer qu’elle s’était bel et bien débarrassée d’elle.
Pendant ce temps…
Plus rien ne séparait Broly de Sam, nul ne pouvait s’opposer à l’expression la plus honnête et pure de sa colère millénaire. Plus de cuve restrictive et plus de scientifiques ennuyeux, seule la rage et la destruction. Jetstram contemplait ce colosse comme une bête légendaire, un monstre à l’instinct animal. Et comme n’importe quel prédateur, il s’attaquait à tout agresseur sur son territoire, se jetant aussi vite que possible sur le ninja cybernétique. Malgré son gabarit et sa condition de sujet d’expérience, la réplique du fils de Paragus restait remarquablement véloce.
Fort heureusement, le mercenaire au service de Scalio était un spécialiste des opposants colossaux, il avait parfaitement conscience des points faibles de ce genre d’abominations. Sa lame haute fréquence dégageait un courant alternatif de 2 ampères, soit 1000 fois ce qu’il faut pour tuer un homme sur le coup, uniquement pas l’intensité du champ sans compter la coupure. Il n’en fit pas usage pour donner une frappe directe sur Broly, il l’enfonça dans le sol métallique, la traina un demi-mètre en avant et la ressortir brusquement, comme s’il donnait une tranche verticale dans le vide. Cette attaque dégagea des éclats de ferraille chargées de milliers de volts, mais aussi bouillants, vers le gigantesque clone.
Plusieurs fragments semblaient voir touché l’immense brute, une douleur intense devait s’en suivre et immobiliser le géant. Mais il n’en fut rien, Sam fut surpris de constater que cela n’avait eut aucun effet. Ce monstre ressentait-il la douleur ? Était-il trop enragé pour s’en accommoder ? Frustré par cette déconvenue, le samouraï ne distançait Broly que d’un petit mètre, pas assez pour manœuvrer. A défaut de mieux, il ragea le katana dans son étui afin de ne pas le perdre s’il venait à être projeté. Un geste salutaire : Sam fut presque immédiatement saisi par le crâne et écrasé au sol, puis trainé sur un bon mètre avant d’être jeté à l’autre bout du laboratoire. C’était douloureux, même équipé d’une armure futuriste.
« Gyahhh ! »
S’écria le malheureux lorsqu’il fut enfoncé dans l’acier composant la terre du bâtiment. Fort heureusement, Jetstream fut assez agile et alerte pour se réceptionner sur ses deux jambes lorsqu’il fut lancé, lui laissant assez de temps pour se préoccuper du kikoha infâme qui lui faisait face. A l’aide de sa technique de super vitesse, Sam vit le temps ralentir, assez pour qu’il puisse découper le projectile qui lui faisait face, comme tous les prochains. La finesse de sa Murasama HF lui permettait de trancher des éléments au stade moléculaire sans briser la structure des amas. En d’autres termes, il pouvait découper une boule de feu sans provoquer de réaction en chaine, ce qui lui permit de séparer chaque kikoha sur sa route sans être inquiété d’une explosion à l’impact. Broly ne pouvait pas s’en rendre compte, mais un tel geste témoignait d’une maîtrise absolument magistrale du katana. L’arme était indéniablement incroyable, mais la qualité des mouvements l’était tout autant.
Dominé par son intense colère, le clone de la légende constitua ce qui semblait être un eraser canon, son premier, peut être le dernier. L’obus d’énergie fusa vers Sam qui se doutait ne pas pouvoir le découper aussi facilement que les précédents projectiles. Il fit donc usage de sa perception améliorée et de sa grande agilité pour bondir sur un flanc, celui donnant vers la sortie. Il ne comptait pas fuir le combat, seulement s’abriter derrière l’un des épais murs du complexe.
La détonation provoquée par le kikoha fut démente, une grande partie des lieux fut ravagé, c’est-à-dire les trois quarts de la salle et tout ce qui se trouvait derrière. Le laboratoire avait été éventré, donnant sur le vide, la mer, les villages en contrebas, l’immense bois alentours. C’était un trou béant d’environ 5 mètres d’envergure à travers trois couches de béton renforcé. Les premiers rayons du soleil illuminaient Broly, peut-être était-ce l’un des éléments déclencheur de sa prise de conscience ? Il parlait ! Incroyable !
Sam sorti de son couvert, se plaçant dans l’alignement de l’astre solaire dans sa posture de garde.
« Broly… Le Roi des saiyans, le guerrier de la légende. »
Il confirmait les réflexions de son adversaire tout en ajoutant deux de ses plus éminents titres. Après tout, clone ou pas, le colosse d’Adam restait le digne héritier de ce palmarès unique.
« Mais ça n’a plus d’importance. Regarde-moi bien ! »
Lui ordonna-t-il.
« Je suis ton adversaire, je suis celui qui va t’éliminer, je vais te tuer, Broly. Bats-toi pour ta vie ! »
Il semblait de plus en plus évident l’individu qui lui faisait face n’était pas réellement un ennemi, mais il s’en fichait éperdument. « Que ce soit volontaire ou non, cette créature était dangereuse et risquait de ravager l’ile entière. » Cette explication était juste, mais elle n’était qu’un prétexte pour Sam. En réalité, il voulait surtout l’abattre comme un trophée de chasse. Quel lutteur pouvait affirmer avoir vaincu Broly ? Ce titre devait lui revenir !
« Meurs ! »
Le samouraï se mit à courir vers son rival en activant le plus haut niveau de soutien de son armure, gagnant de ce fait une hyper vitesse délirante, doublant voir triplant son allure. Une main sur l’étui, le mercenaire ne dégaina pas au contact mais glissant entre les jambes du géant pour lui infliger une coupe basse au niveau d’un talon du pied droit. Sam se redressa rapidement pour blesser le dos de Broly de deux tailles peu profondes. Le cyborg privilégiait des attaques rapides pour l’instant, le temps de jauger les failles de son immense adversaire.
L’épéiste recula de deux pas et reprit sa pose initiale, laissant son rival lui faire face.
« Approche ! »
Si le fils de Paragus avait le malheur de suivre ce bien mauvais conseil et de frapper, il serait surpris par la vélocité de JetStream. Le moindre crochet pouvait être la cible d’une parade critique, un contre-coup détonnant qui viendrait trancher le bras de l’assaillant au niveau du coude.
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Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Dim 16 Oct 2022 - 8:46
« Broly » - puisque c'était son nom, apparemment - n'avait aucune idée de ce qui était en train de se jouer. Les forces en présence, ce qu'impliquait cette intervention, rien de cela n'avait de sens à ses yeux, trop neufs pour saisir ce qu'il était en train d'observer. La seule chose dont il avait conscience, c'était qu'on lui voulait du mal, et il n'en fallait pas davantage pour qu'il se mobilise. Ne pas se rappeler de ce qu'il était ne l'empêchait pas de savoir, à un niveau subconscient, qu'il avait le potentiel d'un superprédateur - et n'était donc pas censé être menacé par qui que ce soit. Dont acte.
L'homme armé - d'où lui venait la notion de ce qu'était une « arme » ? - étant le seul à avoir voulu l'attaquer, cela ne fit que confirmer qu'il devait l'abattre en priorité. Si c'était un combat qu'il voulait, il allait l'avoir, mais peut-être allait-il regretter de s'en être pris à lui. Pour l'heure, cependant, il paraissait tout à fait capable de suivre le rythme imposé par le Saiyan - un « Saiyan », était-ce cela qu'il était ? -, en dépit de l'évidente supériorité physique de ce dernier ; ces étranges vêtements qu'il portait, apparemment faits de métal, l'emmenaient bien au-delà de ce dont un humain aurait dû être capable, le rendant capable de parier et dévier ses salves successives. Mais plutôt que d'en concevoir de la frustration, de s'irriter de n'arriver à rien, le clone parut plus curieux qu'autre chose, ne comprenant pas comment il pouvait être encore en vie. Malgré l'éclair de lucidité qui semblait l'avoir frappé - assez pour pouvoir s'exprimer -, la technologie restait un concept qui lui était entièrement étranger, en dépit du rôle capital qu'elle avait joué dans sa création.
Il tourna un œil hagard vers la femme rousse lorsqu'elle essaya de s'adresser à lui. Qu'il perçoive qu'on essayait de lui parler n'était déjà pas un mince exploit, considérant qu'ils n'avaient rien pu lui apprendre, mais n'ayant qu'à peine découvert - ou redécouvert - le sens des mots, déchiffre le message était hors de sa portée, surtout au milieu du vacarme. Ainsi n'eut-elle aucune indication d'avoir été comprise, le spécimen se contentant de l'observer platement alors qu'elle reprenait son propre « tête à tête ». Au moins ne semblait-il pas hostile à son égard ; c'était une petite victoire. Son attention alla ensuite vers la brèche qu'il avait lui-même créé dans le laboratoire - sans particulièrement le vouloir, mais la lumière qui en émanait, dans laquelle il baignait désormais lui fit penser qu'il aurait dû faire cela plus tôt. Voilà qui changeait agréablement de tout cet éclairage artificiel auquel il avait eu droit jusqu'à maintenant ! Il se sentit revigoré, galvanisé par les rayons de l'astre de jour, comme avaient dû l'être ses lointains ancêtres lorsqu'ils avaient rampé hors de leur grotte pour la première fois.
Hélas, ce moment de paix devait être de courte durée, puisque son adversaire se plaça entre lui et cette chaleur qu'il aimait déjà tant et ne demandait qu'à savourer plus longtemps. Son expression se renfrogna immédiatement. De toute évidence, il n'appréciait pas d'être privé de sa dernière trouvaille. Ne pouvait-on pas le laisser en paix une bonne fois pour toutes ?
« Je... Ne sais pas qui tu es. » ânonna-t-il laborieusement, encore peu à l'aise avec cette discipline complexe qu'était l'élocution pour un être aussi jeune que lui. Et s'il ne saisit là encore pas toute la teneur des paroles qu'on lui adressait, que ces provocations glissèrent sur lui sans vraiment réussir à l'atteindre, elles étaient néanmoins plus qu'il n'en faut pour le remettre en condition ; l'hostilité palpable émanant de son interlocuteur était déjà un message en soi. Une déclaration de guerre, en l'occurrence. « Tu me déranges. »
Hélas, cet énervement ne le rendit pas pour autant capable de suivre le rythme du mercenaire alors que celui-ci fusait dans sa direction, fort d'une célérité dont aucun terrien n'aurait dû être capable. Nu et sans protection, si ce n'est la simple dureté de sa peau, le projet numéro 13 ne fut évidemment pas capable d'opposer la moindre résistance lorsque sa lame le lacéra à trois reprises, une fois à la jambe et deux fois dans le dos. Il émit un grognement de douleur - sensation avec laquelle il renouait tout juste pour l'occasion, ne se rappelant pas l'avoir déjà éprouvée auparavant, et qu'il ne tenait définitivement pas à explorer plus avant.
* * *
« Vous... Vous croyez qu'il a une chance de l'emporter ? » demanda une Nain incertaine. « Mieux vaut pour nous que ce soit le cas. » répondit Collie qui, dans une telle situation, estimait raisonnable de penser avant tout à sa propre préservation. « Je ne sais pas ce que ces gens nous veulent et je ne sais pas vous, mais je préférerais ne pas avoir à le découvrir. »
Aussi à l'abri qu'ils pouvaient l'être - c'est à dire pas beaucoup -, cachés derrière l'un des rares murs blindés à encore échapper aux tirs, ils observaient comme ils pouvaient le déroulement du combat. Du moins du seul sur lequel ils aient encore un visuel, C-21 et sa propre adversaire ayant préféré pour leur part continuer à l'extérieur. Ne restait donc que Broly et cet étrange samouraï surévolué. Ces deux-là n'avaient pas l'air commodes. D'après leur allure, le scientifique avait peine à croire qu'ils puissent agir sous les ordres du gouvernement. Et même si c'était le cas, il n'était pas sûr d'apprécier l'idée que celui-ci ait décidé de se pencher sur leurs cas. Ils n'étaient peut-être que des « employés » répondant aux besoins de leur supérieur, mais leur travail n'enfreignait pas moins quelques conventions sur le plan moral. En somme, c'était un coup à se retrouver en prison pour le restant de leurs jours si les autorités compétentes commençaient à y regarder d'un peu trop près - voire exécutés sommairement ; il imaginait mal ces curieux personnages s'encombrer de leur compagnie, fut-ce pour les ramener vers un quelconque site noir. Cette histoire sentait mauvais, et il avait du mal à lui voir une fin heureuse.
« En tout cas, c'est notre meilleur espoir. » convint-il. Après tout, ce n'était pas comme s'ils allaient prendre la relève s'il devait tomber au combat. « En revanche... Se dépenser autant ne peut que lui nuire dans son état. Il faut à tout prix que l'on récupère le sérum, ou il risque de ne pas survivre, même s'il gagne. »
Dans un même geste, ils portèrent tout deux leur attention sur l'ordinateur - toujours intact au milieu des ruines ; celles-ci devaient servir de bouclier - qui, semble-t-il, avait fini son analyse et entamé la préparation dudit médicament. Bien sûr, de l'autre côté du champ de bataille qu'était devenu le lieu de travail et qu'il leur faudrait donc traverser pour espérer l'atteindre...
* * *
Plutôt que de fuir le danger, il lui parut toutefois plus opportun de l'éliminer à la source, là encore suivant cette conviction profonde qu'il était censé se trouver au sommet de la chaîne alimentaire. Aussi se lança-t-il dans sa direction en hurlant, dans une cavalcade qui ressemblait moins à la course d'un homme qu'à la charge d'une bête enragée.
Ce que n'avait peut-être pas prévu l'épéiste, toutefois, c'était que son arme se mette à grésiller - à fumer, même, en partie rongée par ce qui ressemblait à de l'acide. C'était minime et loin d'être suffisant pour éroder son tranchants, les moyens investis dans un tel objet veillant à lui garantir une solidité exceptionnelle, mais il n'était tout de même pas fait pour être trempé dans un liquide aussi corrosif. Quand cela avait-il bien pu arriver ? Le plus préoccupant était peut-être encore que les traces de cette substance poisseuse se trouvaient là où il aurait pu jurer avoir vu le métal éclaboussé du sang de sa victime. Celle-là même qui se ruait vers lui en ce moment - et dont les plaies, aussi cruelles et profondes qu'elles aient pu être, étaient déjà en train de se refermer, scellées par cette matière indéfinissable. Toutefois, cette « régénération » absurde - depuis quand les Saiyans étaient-ils capable d'une telle prouesse ? - laissa une croûte verdâtre clairement apparente à l'endroit où son talon avait été tailladé.
Et s'il aurait été facile de croire qu'il se jetait dans la gueule du loup, prêt à s'empaler sur l'arme qui n'attendait que sa venue pour fendre l'air une fois encore... C'était loin d'être le cas en vérité, puisque son corps massif s'entoura d'une large sphère d'énergie, alors même que ses cheveux recommençaient à alterner entre leur couleur naturelle et un charron insolite. Dès avant qu'il puisse arriver au contact, cette bulle éclata, projetant en tous sens des rafales de lumière verte qui eurent tôt fait de mettre le laboratoire un peu plus à mal qu'il ne l'était déjà, causant explosions et pluies d'étincelles de toutes parts. À n'en pas douter une parfaite diversion pour qu'il puisse passer sous sa garde et tenter de le faucher d'un bras puissant en travers de l'abdomen afin de lui couper le souffle et ensuite abattre son coude sur son crâne - manifestement l'une des rares parties non protégées de son corps ; cela au moins, il était en mesure de le comprendre. Sans lui laisser le temps de contre-attaquer, il déploya une violente onde de choc, imposant une distance entre eux - suffisante, espérait-il, pour ne pas subir davantage de dommage.
« Tu m'as fait mal. » gronda-t-il d'ailleurs, ces quelques coups n'ayant apparemment pas réussi à le défouler autant qu'il aurait pu l'espérer. Si les violents éclairs qui décoraient les machines ravagées avaient de quoi être inquiétants, ceux qui se mirent à danser autour de lui l'étaient plus encore. En particulier lorsque ses mèches noires se dressèrent subitement sur son crâne et que son regard indolent se fit plus vif, plus perçant - plus clair, également. « Tu vas PAYER ! »
C-21
Majin
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Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Sam 22 Oct 2022 - 19:41
Mise en difficulté part les talents de ses adversaires, C-21 prit la folle décision de passer à l'offensive afin d'offrir une chance de prendre la fuite aux autres scientifiques. Pour tout vous dire, elle n'avait que peu d'assurance quand à ses chances de victoires et la défaite de Cell face à ces individus ne pouvaient que faire grandir ses inquiétudes. Cependant et même si elle ne voyait pas comment l'emporter, la cyborg s'efforçait de tenir bon. Consciente que prier sa bonne étoile ne changerait en rien le dénouement de ce combat, la jeune femme savait pertinemment qu'elle ne pouvait miser uniquement sur ses propres capacités pour échapper à la mort qui lui fut promise. Situées l'une face à l'autre dans le ciel, il n'y avait qu'une quasi-dizaine de mètres qui les séparait, au beau milieu des nuages. Non sans critiquer l'initiative de la chercheuse rebelle, Rosemary remarqua plutôt aisément que son opposante n'était pas aussi humaine qu'elle en avait l'air.
« Ça ne se voit pas ? Je suis une scientifique. »répondit-elle, le sourire en coin.
De part cette réponse, elle répondait à toutes les interrogations. D’où venait ce monstre qui les attendait à l'entrée ? La science. Comment ont-ils ramené Broly ? La science. D’où provenaient ces prodigieux pouvoir ? Toujours et encore la science. Ici dans ce domaine, le savoir était la réponse universelle et la paire de mercenaires n'allait pas tarder à le découvrir.
« Vous par contre, vous n'êtes clairement pas d'ici. »
Le hasard voulut que la perspicacité de l'une soit quasi-réciproque à celle de l'autre. Navalrexia n'était clairement pas dotés de capacités humaines. Non, ces pouvoirs allaient bien au delà de cela et ses yeux rayonnants d'une couleur flamboyante trahissaient également les apparences. Incapable de mettre le doigt sur ce que l'autre était réellement, la dame aux lunettes lança donc un défi inattendu :
« Rosemary, c'est bien ça ? Dis moi, que dirais-tu d'un petit pari ? »
Un pari ? Alors qu'elles étaient en plein milieu d'un combat ? Mais qu'avait-elle encore en tête ? Cherchait-elle simplement à faire gagner du temps à ceux qui essayaient de s'échapper ou bien avait-elle réellement un plan ?
« Si je tombe, je répondrais à toutes tes questions sans résister. Si c'est toi, en revanche... tu nous révélera tout ce que tu sais et qui t'a engagée. Ça ne doit pas te poser problème, toi qui semble si sûre de tes capacités. Hmm ? »
C'était quoi ça encore ? Un coup de bluff ? Une provocation ? Évidemment que celle qui ressortirait victorieuse de cet affrontement essaierait d'arracher des informations à la perdante. En quoi était-ce utile de le préciser ? N'était-ce pas encore une tentative pour faire gagner un peu de temps aux autres ? Cela n'avait que peu d'importance de toute façon, la guerrière aux cheveux bruns repassa à l'offensive en projetant son arme telle une lance avant de s'y téléporter.
*Elle est reliée à cette chose ?!*
C'est ce que la savante ne comprit que trop tardivement. Alors que l'élyséenne approchait pour se lancer dans un assaut au corps à corps, la terrienne eut le réflexe de voler vers l'arrière afin de conserver la distance et ce tout en projetant une volée de kikohas afin de ralentir la course de la porteuse. Malheureusement et comme on pouvait s'en douter, cette tentative était insuffisante face à cette opposante acharnée qui l'agrippa au niveau des épaules avant de lui assener une série de coups de genou dans l'abdomen puis la frappa en plein visage, lui arrachant un grognement par la même occasion. Déboussolée par cette série d'attaques qui semblait ne pas en finir, elle se mit en colère et brandit une fois encore sa lame énergétique sur chacune de ses mains et se mit à tourner sur elle même, formant un de part ce mouvement un tourbillon tranchant pour quiconque oserait s'approchait d'elle.
Si cette manœuvre de dégagement lui permettait d'échapper à la prise de son adversaire, cette dernière n'en démordait toujours pas et profita de la fin de son mouvement pour l’agripper au niveau du dos et la diriger comme bon lui semblerait en la transportant à pleine vitesse. Comprenant avec stupeur que la demoiselle cherchait à la faire s'écraser contre le sol, C-21 tenta bien que mal de voler vers la direction opposée afin de ralentir la chute et diminuer l'impact autant qu'elle le pouvait mais privée de tout mouvement, elle ne put user de son bouclier et son absence s'est bien fit ressentir au moment du choc.
« N-Noooon !!! »
L'impact raisonna bruyamment et un cratère se forma sur le lieu de leur duel. Alors que les volatiles apeurés prirent leurs envol, la savante, bien qu'en mauvais état, chercha vainement à se relever après les dégâts qu'elle venait tout juste d'encaisser mais c'était sans compter sur ce coup de pied farouche qui l'envoya valser contre un arbre. Salie aussi bien physiquement que dans son ego, l'épouse du docteur Gero crissa des dents tout en s'efforçant de se relever. Il fallait bien avouer qu'en dépit de ses capacités, elle n'était pas une combattante entraînée comme celle qui lui faisait face et encore moins un cyborg accompli. Pestant intérieurement, elle regrettait d'avoir autant compté sur la seule force de Cell.
*Bon sang... ou est-ce que t'es quand on a besoin de toi ?*
Est-ce que le dénouement aurait été différent si elle avait acquis les cellules de Majin Buu ? N'était-ce pas aussi pour ça qu'elle avait voyagé dans le temps, après-tout ? A quoi bon se poser la question ? La faucheuse se tenait juste en face d'elle et cette dernière ne lui semblait pas très patiente. Tant qu'à faire face à la mort, la docteure ôta sa blouse et retira lunettes maintenant tordues, constatant qu'elles ne feraient que les gêner.
« Ne... ne va pas t’imaginer que je lâcherais l'affaire aussi facilement ! » lança t-elle.
Spoiler:
« Je suis bien plus qu'une simple terrienne ! »
Il faut soit avoir beaucoup de courage, soit avoir perdu la raison pour envoyer une telle provocation compte tenu de son état. L'écart de force ne faisait plus aucun doute entre ces deux là et pourtant cette entêtée tenait bon. Le dernier choc, aurait-il eut raison de ses instincts de survie ou bien donnait-elle plus de valeurs à autre chose que sa propre existence ? Quoi qu'on en pense, la mercenaire avait raison d'être restée sur ses gardes. Refusant d'abandonner, la chercheuse réaffirma sa volonté d'en découdre en prenant une posture de combat qui ressemblait étrangement à celle d'un martialiste que nous ne connaissons que trop bien. Rapprochant ses mains contre son flanc droit, elle fit jaillir une lueur rosée contre ses paumes, ne laissant aucun doute sur la technique qu'elle s’apprêtait à utiliser.
« Kame... »
C'était bien ça, elle allait faire usage de la technique du maître des tortues... mais à quoi bon le faire maintenant cela dit ? Son adversaire était déjà en garde et avait toute les occasions de l'esquiver.
« … hame... »
Visiblement, cet état de fait n'avait pas l'air de la décourager. La lumière entre ses paumes se faisaient de plus en plus intense alors que le niveau de puissance de la cyborg montant jusqu'au maximum qu'elle pouvait encore atteindre. Lorsque la vague déferlante fut prête à l'emploi, la scientifique pivota habilement sur ses talons en faisant volte face, juste avant de relâcher la puissance de son Majin Kamehameha. Non sans dévaster une partie de la forêt en ligne droite, elle profita de la puissance de recul prodigué par cette technique pour se projeter vers son adversaire à pleine vitesse. N'ayant à peine qu'une demi-seconde pour enchaîner avec une nouvelle Android Barrier, C-21 se dépêcha de l’exécuter afin d'empêcher toute forme de contre-attaque alors qu'elle se transformait en un véritable boulet de canon.
« ... HAAAA !!! »
Si Rosemary disposait d'une technique qui lui permettrait d'éviter l'impact alors elle avait tout intérêt de l'utiliser maintenant, sans quoi elle risquerait bien d'encaisser l'équivalent de ce qu'est un camion allant à 100 km/h pour un terrien sans entrainement.
« C'est pas encore fini ! »
Brisant sa propre barrière après l'assaut, la dame à la chevelure auburn tenta le tout pour le tout en utilisant ce qui lui restait d'énergie pour faire usage de sa technique la plus dangereuse : Excellent Full Course. Sa vitesse de déplacement en fut instantanément décuplée tandis qu'elle réutilisa son Savory Slicer, illuminant le bout de son bras droit d'une lueur rougeâtre. Misant tout sur cette ultime tentative, elle fit un allée retour soudain alors que sa vitesse actuelle dépassait celle de son envol précédent. Plongeant vers la mercenaire, la chercheuse essaya de l’entailler de parts et d'autres en privilégiant les articulations. Répétant cette action à plusieurs reprises, ce n'est qu'au bout de cinq allée retour acharnés qu'elle se plaça juste au dessus de sa cible, libérant une sphère énergétique au bout de sa main libre pour enfin l'expulser jusqu'au sol avant que l'explosion ne se fasse entendre.
« Huff...Puff... »
Tombant à la ramasse, la femme aux boucles d'or manqua de tourner de l’œil tant l'effort lui fut coûteux. Elle n'avait clairement rien à voir avec l'ancienne génération d'êtres artificiels, ceux qui pouvaient se vanter de leur réserve infinie d'énergie. Se retourner de façon à être sur le dos lui semblait être un effort surhumain dont elle n'était même plus capable. Abandonnant cette idée, elle ne put que marmonner cette pensée :
« Est-ce que je l'ai eue... ? »
Dernière édition par C-21 le Dim 23 Oct 2022 - 16:28, édité 1 fois
Rosemary
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Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Dim 23 Oct 2022 - 15:37
L’air se chargeait d’une tension palpable. N’importe quel observateur le devinait, et ceux malgré les quelques échanges courtois entre l’une et l’autre des combattantes : le duel allait bientôt reprendre. Cependant, cet interstice permettait d’établir, plus ou moins, les origines du duo aux caractéristiques surnaturelles. La dérision de C-21 ne laissait aucune place au doute, elle ne faisait pas partie de la masse, elle profitait d’atouts évidents et en avait parfaitement conscience. Mais quel qu’il soit, ce pouvoir semblait avoir des limites, assez pour qu’elle préfère se focaliser sur la création d’une arme de destruction massive plutôt que sur son propre potentiel. Très bien, cela signifiait qu’elle ne disposait pas d’une marge d’évolution intéressante, elle était faible. C’était l’analyse qu’en tirait Rosemary, sur ses gardes et parée à poursuivre l’affrontement.
Néanmoins, la reprise du combat se faisait attendre. La scientifique retournait la remarque à son envoyeuse. Oui, cela sautait aux yeux que l’agente mercenaire n’était pas qu’une simple humaine. Mais ce qui la troubla d’avantage, c’est la tendance qu’avait C-21 à poursuivre le vouvoiement alors qu’ils étaient adversaires, à moins qu’elle doutait aussi des origines de Sam.
« Je ne suis pas terrienne, oui. »
Concédât-elle avec une certaine animosité, pour ne pas changer. Et alors qu’elle eut prestement répondue, son interlocutrice se montra d’avantage joueuse, proposant une sorte de deal, un pari. Interpelée, la tueuse à gage resta muette, écoutant la proposition de la rebelle. L’idée était de transformer le combat en match de lutte : la première tombée devait révéler tout ses secrets à l’autre. Si la proposition était audacieuse et originale, elle n’en restait pas moins adressée à une guerrière qui l’était beaucoup moins. En guise de réponse préliminaire, Rosemary agita lentement la tête, les yeux clos.
« Certainement pas. Je n’aurais pas besoin d’un jeu pour obtenir ce que je veux de toi. »
Elle vint raffermir sa posture, la reprise de l’affrontement était imminente.
« En garde ! »
S’ensuivit un court duel au corps à corps durant lequel l’alliée de Broly fut malmenée avant d’être invariablement envoyée au tapis. En soit, elle avait perdu le pari qu’elle avait proposé à peine une minute plus tôt, heureusement que sa rivale avait refusé le défi improvisé. Envoyée contre un arbre fort malheureux quelques secondes après sa chute, C21 semblait déjà défaite. Pourtant, elle s’accrochait au maigre espoir restant et retira sa blouse en guenilles et ses lunettes dévastées par le combat.
Quant à Rosemary, elle avait profité de sa vitesse et de son agressivité pour ne laisser aucune occasion d’attaquer à son adversaire. Elle n’avait presque subi aucun dommage dans cette courte escarmouche et s’en trouvait naturellement confiante. La mercenaire fit face à la résistante, parée à s’engager dans les derniers instants de cette confrontation.
« Alors approche ! Terrasse-moi ! »
Scanda la sans patrie quand C-21 eut l’audace d’affirmer qu’elle n’abandonnait pas sa lutte.
La réaction fut immédiate et explosive. Libérant une grande quantité d’énergie, la « simple scientifique » sembla changer de posture pour adopter un style proche de l’art martial. L’Elyséenne n’était pas d’ici, certes, mais elle savait reconnaître certains sports de combat, notamment ceux au corps à corps. Et bien qu’elle n’eût aucune idée de nom de l’école que sa rivale reproduisait, elle restait convaincue qu’il s’agissait d’une technique de duel traditionnelle. Cette chercheuse disposait donc d’un certain savoir martial ! Mais pourquoi n’en avait-elle pas fait usage plus tôt ?
La guerrière venue de l’univers 13 brandie son épée, mentalement focalisée sur de probables échanges en mêlée… Mais il n’en fut rien. C-21 mua sa pose en une autre, plus propice à la génération d’une vague déferlante. Encore une fois, Rosemary n’avait aucune connaissance liée au Kamé-style et n’était pas en mesure de saisir les subtilités de la technique de la tortue. Néanmoins, elle comprenait sans mal qu’il s’agissait d’un projectile à concentration continue, bleu de surcroit. Disposant d’importantes réserves de Ki, Navalrexia relâcha sa garde et généra à son tour, et bien plus rapidement, un kikoha destiné à pulvériser le rayon magique de son adversaire.
« Mauvaise idée ! »
S’écriât-elle en libérant sa boule de feu vers la rebelle.
Mais alors que l’impact allait avoir lieu, la docteure en tenue bicolore explosa son propre rayon au sol, profita de la pression engendrée pour se projeter au corps à corps. Cette action bien pensée lui évita une confrontation directe avec l’autre vague déferlante qui poursuivit sa route vers l’horizon.
« Quoi ?! »
Réajustant de manière précipitée sa keyblade, Rosemary devait accueillir avec surprise l’assaut habillement planifié de son opposante. Afin de repousser la combattante artificielle, la mercenaire exécuta une tranche horizontale avec l’espoir d’arrêter net cette dernière. Mais il n’en fut rien ! La femme du docteur Gero avait anticipé cette éventualité, formant un champ protecteur qui la défendit de la contre-offensive de l’Elyséenne. Pire : La friction inattendue et violente entre les deux coups fit lâcher prise à Rosemary, elle avait perdu son arme ! L’artefact magique s’envola vers les bois proches, le timing trop serré empêchait sa propriétaire de la ramener vers elle.
« Merde ! »
Elle n’eut pas le temps d’en dire davantage avant d’être fauchée par une succession de charges redoutables. C-21 infligeait une preste mais précise découpe à chaque passage, un enchainement dangereux largement constitué de taillades aux articulations notamment. Rosemary ne fut pas en mesure de répliquer, totalement dépassée par les événements. Ainsi, la voix cristalline de la malheureuse se fit entendre par le biais de cris de douleur ô combien difficiles à contenir. Et bien qu’elle souffrait éperdument, Navalrexia pouvait s’avouer heureusement d’être équipée d’une armure couvrant ses points faibles. Cette protection providentielle limitait un tant soit peu les dégâts qu’elle recevait dans la limite du raisonnable. Après les 5 charges, la mercenaire tenta de se reprendre malgré la confusion évidente qu’engageait la technique de sa rivale. A l’aide de sa propre hyper-vitesse, elle parvint à s’aligner à la vélocité exemplaire de C-21 de sorte à pouvoir enfin se défendre. Ça, son adversaire l’avait peut-être ressenti et s’était donc replié en hauteur, vers les cieux. En tentant de prendre ses distances dans une fulgurante ascension, la cyborg généra une ultime attaque qui prit la forme d’une redoutable boule de la mort tirée au doigt. Le projectile mortel prenait rapidement forme et visait clairement l’agente de Scalio.
L’Elyséenne devait agir vite, parcourir environ 4 kilomètres en moins de 5 secondes, un véritable défi qui n’était pas accessible à un simple exercice de vol. Comment atteindre sa cible ? Quels dégâts causeraient un tel kikoha s’il venait à la toucher ? Ces questions et la tension ambiante provoquaient un subtil mais certain émoi au plus profond d’elle. Rosemary était dos au mur et devait innover pour réussir, imaginer un plan à la va-vite.
« Ne pense pas pouvoir m’échapper ! »
Ainsi, la guerrière aux yeux carmin écrasa violement son pied droit contre le sol rocheux, fractionnant le sol avant de le faire voler en éclats dans un terrible tremblement de terre. Des milliers de larges pierres furent projetées dans toutes les directions, toutes en ascendance due à l’inertie. Rosemary se jeta alors vers les plus hauts projectiles pour s’en servir de plateformes pour sauter vers l’autre duelliste. Était-ce suffisant ? Non, le temps demandé pour effectuer un bond de roche en roche était trop important. Alors, elle tira une sorte de champ magnétique de Ki qui lia et enveloppa chaque pierre sur la trajectoire qu’elle avait planifiée. Au contact de cette force, les morceaux de sol en l’air obtinrent un rôle d’aimant positif quand leur manipulatrice devint un pôle négatif. Dès que Navalrexia sautait sur un caillou, elle était naturellement repoussée en l’air par les forces opposées, multipliant la puissance de ses déplacements comme si elle profitait d’un super trampoline. Cet effet combiné à l’hyper vitesse lui offrait une rapidité inégalable sur ce champ de bataille.
En moins de trois secondes, les deux lutteuses étaient de nouveau au contact, C-21 n’avait même pas eu le temps d’accumuler assez de Ki pour tirer. La membre des forces spéciales invoqua sa keyblade qu’elle brandit en l’air, parée à porter un coup vertical final. Dans la continuité de son mouvement, elle s’écria.
« C’est terminé ! »
Elle abattit sa lame dans un ultime coup haut vers bas, percutant le crâne de sa cible pour qu’elle rejoigne le plancher des vaches une bonne fois pour toute. Le corps de la scientifique s’écrasa au sol, formant un cratère proche du premier, au grand dam de la forêt.
La guerrière apathique usa de son vol pour atteindre le sol en toute quiétude. La résistante était appréhendée, elle ne dégageait plus d’énergie mais semblait encore vivante. Dès qu’elle se posa au sol, Rosemary grommela immédiatement. Ses jambes étaient ensanglantées à cause des découpes qu’elle avait subie, il semblerait que son armure n’ait pas entièrement encaissé les coups de lame de l’androïde. Elle boita vers celle qui fut son adversaire pour constater son état en silence. Quand elle comprit qu’elle avait totalement remportée le match, Navalrexia fit disparaitre sa lame, scrutant longuement l’horizon. Elle pouvait ressentir la rixe d’intensité grandissant entre Sam et Broly.
Elle allait devoir soigner ses blessures, et vite. Elle s’assied à côté de la docteure assoupie et retira son bas, loin d’être gênée par d’éventuels spectateurs, afin de bander ses plaies. Ses genoux étaient pareillement entaillés, témoignage glaçant de la redoutable précision de la protectrice du laboratoire. L’Elyséenne ne pouvait pas s’empêcher de respecter la motivation sans borne de cette inconnue aux pouvoirs étranges. Quand elle termina, elle se redressa et scruta une fois fois le corps de C-21, ne sachant quoi en faire dans l’immédiat. Elle ne pouvait pas attendre ici, Sam avait sans doute besoin de son aide. Dans le doute et dans l’ultime cas ou la rebelle simulerait son coma, Rosemary s’approcha et vint installer un discret capteur au niveau de la botte droite de l’assoupie. Le mouchard était en mesure de tracer et transmettre les mouvements de celui qui le portait, une assurance qu’elle n’échappe pas à ses responsabilités.
Pendant ce temps…
« Approche ! »
Voilà l’ordre que Sam donnait à son adversaire, le colossal Broly. L’expert du katana guettait l’éventuelle offensive de son opposant avec patience, sa main droite tenant fermement la garde de sa lame, prête à être dégainée. Et lorsqu’il vit le géant se jeter sur lui, comme prévu, le mercenaire esquissa un fin sourire de satisfaction, heureux de savoir le fils de Paragus était aussi fort que stupide. Mais peut être que la réputation du super saiyan de la légende avait été amplifiée par quelques récits approximatifs : Broly n’était pas si naïf et s’était enveloppé d’un champ protecteur sphérique couleur émeraude. Ce bouclier semblait d’une incroyable résistance malgré sa conception précoce, criant de fait à Sam de fuir. Ainsi, le ninja amorça un demi-tour bien peu valeureux, incapable de sauter en raison de l’état pitoyable du plafond à moitié effondré qui lui faisait dos. Cette combinaison de facteurs le privait de toute marge de manœuvre, le condamnant à subir l’explosion de la bulle d’énergie. La détonation ravagea intégralement l’aile ouest du laboratoire, celle présentement alignée au soleil. Dans la foulée, le titan pulvérisa l’abdomen du malheureux, chose qui fut suffisante pour l’envoyer balader. Les quelques décombres en voute chutèrent sur un sol lui-même en état d’effondrement, causant tout simplement une avalanche. Il n’était plus bon de parler de complexe secret, le bâtiment entier était à ciel ouvert pour les rares plateformes tenant encore debout. Emporté par l’éboulement, Sam tombait avec de nombreux objets vers le fond du précipice, environ 500 mètres plus bas. Fort heureusement, il disposait de capacités surhumaines qui lui permirent de se rétablir en l’air et de sauter de débris en débris pour prendre de la hauteur et remonter au niveau du champ de bataille.
Une fois réceptionné, Jetstream ne pouvait dissimuler sa fatigue, la puissance de Broly doublait chaque minute, un véritable enfer tactique. Lentement, il commençait à regretter d’avoir dérangé pareil adversaire. Mais ce n’est pas comme s’il pouvait refaire l’histoire, il dégaina son épée, trésaillant presque immédiatement de douleur.
« Garh… »
Il observa sa jambe gauche, source de cette souffrance, et remarqua que son armure avait été rongée, du sang s’écoulait de cette faille. Il semblerait que l’acide produit par le fils de Paragus soit suffisamment puissant pour perforer un blindage futuriste. Le manque d’endurance allait donc se combiner avec une lente agonie. Il cessa ses observations et scruta le regard plein de haine du colosse transformé. Sam avait connaissance du super saiyan et comprenait assez rapidement que Broly était capable d’une telle prouesse.
« Tu n’es pas un petit morceau… Je vais devoir changer de tactique. »
Précisa-t-il, un sourire en coin. Il affichait une confiance factice, inventée de toute pièce pour ne pas perdre en face. Il n’avait pas grand espoir de remporter la victoire si son opposant poursuivait son incroyable évolution. Pour avoir quelques chances supplémentaires de l’emporter, Sam allait faire usage d’équipements, il disposait de quelques outils situationnels qu’il n’appréciait guère. Il préférait habituellement gagner ses matchs par sa seule maîtrise du sabre.
« Profites-en bien, je vais donner mon maximum. »
Jetstream se rua vers Broly l’épée rengainée. Pendant sa course, il saisit de sa ceinture une paire de grenades à impact paralysantes. Il s’agissait de percuteurs libérant un courant électrique normalement destiné à tétaniser les muscules. Les deux projectiles explosèrent au pied du géant et générèrent quelques arcs rougeâtres immobilisant la bête. Une fois à la limite du corps à corps il tendit le bras droit, tirant une sorte de câble en alliage de Mythril/Wulhutium qui vint enlacer l’un des bras du colosse à l’autre. Il avait constitué des sortes de menottes extrêmement solides, toujours pendant sa course vers le géant. Une fois au contact, le fit un coup de pied glissé, percutant l’une des jambes de Broly dans l’espoir de le faire tomber sur le ventre. Finalement, espérant avoir neutralisé pendant quelques instants le fils de Paragus, Sam bondit en l’air, la main sur la garde de son arme.
« Adieu, Broly ! »
S’écria le ninja en actionnant le mécanisme secret de son fourreau. Et oui, l’arme de JetStream était entreposée dans un fusil M4 modifié. Le percuteur du fusil actionné propulsa le sabre à la lame spécialement tranchante à environ 640km/h contre l’abdomen du guerrier de la légende avec l’espoir de sectionner son corps en deux parties distinctes. Qu’il parvienne à éviter le coup ou qu’il le subisse, la puissance de Murasama dévasta ce qu’il restait du laboratoire qui s’écroula entièrement, emportant certainement Nain et Collie s’ils n’avaient pas eu la présence d’esprit de filer. Au final, c’était toute la montagne qui tremblait, générant un séisme conséquent à l’éboulement de l’intégralité de la zone de combat.
Impossible de savoir où était Broly ni dans quel état il était, Sam avait dû fuir au plus vite pour ne pas être victime de la destruction de la montagne. A l’aide d’un ensemble de pirouettes-galipettes cabriolées, le mercenaire au service de Scalio parvint à s’échapper, laissant derrière lui le tas de ruines fumantes qu’étaient devenues feu le complexe du sujet 13. Le martialiste au katana se réceptionna en contrebas, dans les bois. Aussitôt hors de danger, il s’écroula à genoux, respirant bruyamment et transpirant à grosses gouttes. Il en avait réchappé de peu. Après quelques secondes de pure récupération, il se redressa et se dirigea vers la position de Rosemary.
Les deux agents se retrouvèrent dans des conditions spartiates, ils avaient tous les deux subis de durs combats. Le premier avait la jambe droite ensanglantée, titubante et privée de toute protection, l’abdomen écrasé par on ne sait quoi de lourd et de multiples contusions. La seconde avait été découpé aux articulations et était couverte de saleté, sans parler de ses nombreux bandages.
« Sam ! Tu vas bien ? »
Le samouraï fit un thumb up en guise de réponse, un petit sourire en coin.
« C’était du gâteau… kof ! »
Il ne fut pas en mesure de finir sa phrase, il avait du sang et de la poussière plein la gorge.
« Hrm… Le… Le laboratoire c’est finito. »
L’Elyséenne leva les yeux vers le sommet désormais inexistant de la montagne.
« Mh… Pas sûr, il semblait doué d’une sorte de régénération infernale et… »
Il traina sa jambe droite en avant.
« Je crois qu’il m’a craché de l’acide dessus… »
Elle haussa les épaules, circonspecte.
« Ce serait une sorte de version améliorée ? Un clone ? »
Il hocha la tête avant de désigner le corps de la scientifique assoupie au sein du cratère.
« Quoi qu’il en soit, c’est terminé. On devrait rapporter cette femme au premier ministre. »
Elle acquiesça et s’approcha de la jeune femme qu’elle vint saisir par les épaules pour la porter sur le dos. Leur prochaine destination était la capitale centrale, siège du gouvernement du président Draven. Le duo traversa les bois et se rendit au poste de gendarmerie depuis lequel les attendait le commissaire et de nombreux curieux. En effet, l’éboulement d’une région entière de l’ile était une véritable catastrophe, certaines maisons de campagne furent ravagées par le tremblement de terre et les projections de débris. Une fois rendus, ils empruntèrent un hélicoptère dans lequel ils se reposèrent, surveillant avec une grande attention « l’humaine » comateuse. Une fois qu’ils furent rendus en ville, C-21 fut prise en charge, soignée et emprisonnée dans une cellule particulière depuis laquelle elle ne pouvait pas faire usage de ses capacités.
Depuis ce triste soir, il existe une légende au sein de l’ile Jaguar. Une histoire selon laquelle un terrible monstre vivrait dans la forêt. Une créature géante qui tuerait ceux qui s’en approcherait de trop près. Cet animal serait humanoïde et hanterait les environs du site de l’éboulement ! Une fable destinée à dissuader les enfants trop aventureux de se mettre en danger en explorant les restes de ce qui fut une belle montagne.
Age : 34 Date d'inscription : 08/01/2022 Nombre de messages : 6Bon ou mauvais ? : Bon Zénies : 1000 Résidence du personnage : San Julio Points de jeux : 0
Sujet: Re: Monster Reborn [PV] Dim 13 Nov 2022 - 10:28
Broly n'avait pas conscience des invectives que lui adressait son adversaire. Broly avait à peine conscience d'être Broly - et c'était déjà beaucoup lui demander. Sa pensée n'en était peut-être encore qu'à ses balbutiements, mais considérant le stade de son développement auquel il en était, ça n'en restait pas moins un progrès remarquable. Étant parti de rien, il avait tout à apprendre : son corps était peut-être celui d'un adulte, ce qui faisait office de raccourci sur certains aspects, mais il n'en était pas moins incapable de parler, se déplacer ou encore manger par lui-même comme n'importe quel nouveau-né - et aurait dû l'être pendant encore quelques mois. À l'évidence, il avait sauté quelques étapes ; être plongé de force dans le feu des batailles faisait des miracles pour sa croissance. À croire que l'instinct de survie le poussait à évoluer - à s'adapter à toute vitesse pour accroître ses chances de survie. S'il avait bien été dit qu'il était issu d'un peuple guerrier - via celui qu'il était censé reproduire -, il était impressionnant de voir que cela s'étendait jusque dans les gênes. Combien de siècles d'acclimatation avait-il pu falloir pour les modeler de la sorte ? Vaste sujet, à n'en point douter.
Car ce qu'il n'avait pas en éloquence et en répartie, il le compensait par un sens inné du combat ; s'il ne possédait évidemment aucune connaissance technique, ses divers mouvements n'étaient pas pour autant entièrement dépourvus d'une efficacité naturelle. Même sans l'atteindre, il était clair qu'il savait où frapper ; qu'il suffirait d'un ou deux coups bien placés pour entraîner la mort, même d'un soldat surentraîné. Peut-être n'était-il pas entièrement au point, mais son état actuel était déjà bien suffisant pour en faire une menace de taille, un danger pour la sécurité de quiconque se tiendrait sur sa route - ou simplement un peu trop près ; s'il ne succombait pas à ce duel, il serait crucial de lui apprendre que le monde entier n'était pas contre lui... Et ce même si ses propres créateurs n'avaient pas forcément ses intérêts à cœur. Ils voulaient une arme plus qu'un soldat ; si leurs commanditaires - que ce soit Jaguar ou les nouveaux maîtres des lieux - avaient pu le rendre opérationnel sans devoir le doter d'une personnalité, ils ne s'en seraient pas privés. Manifestement, ils n'en auraient pas l'occasion. Ce ne serait qu'une chose de plus à ne pas s'être déroulée comme prévu.
Si le laboratoire était déjà délabré avant même que les choses se gâtent, l'affrontement ne faisait qu'accélérer encore le processus, des pans entiers du bâtiment s'écroulant à chaque passe d'arme. Le clone n'en avait que faire, la plupart des débris volant en éclats avant d'avoir pu l'atteindre, mais ça ne changeait rien au fait que la structure entière s'apprête à leur tomber sur la tête. Si on les avait envoyés sur place avec l'intention d'y enterrer les travaux en cours, peut-être les mercenaires ne l'entendaient-ils pas de manière aussi littérale.
Et s'il était désormais à même de le suivre du regard - sa métamorphose s'accompagnant d'une formidable montée en puissance -, Broly n'était en revanche pas capable de comprendre la stratégie employée par son adversaire. Aussi ne réalisa-t-il que trop tard qu'elle avait pour but de le neutraliser, aucun lien de ce genre n'ayant jamais été utilisé pour l'entraver ; les arcs électriques produits par son matériel l'avaient incommodé tout au plus quelques secondes, mais c'étaient les secondes qu'il lui aurait fallu pour esquiver. Et s'il parut rapidement clair qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour se libérer, sa force mettant immédiatement l'alliage à rude épreuve, le sabre, propulsé à toute vitesse, le frappa en plein ventre avant qu'il en ait l'occasion. Et si ce n'en était que le pommeau, c'était toutefois suffisant pour couper sa respiration.
Tout s'effondra, et lui avec. Il n'y avait plus ni de haut, ni de bas ; seulement la chute - et une confusion légitime, le choc l'ayant expulsé à la fois de sa rage guerrière et de l'apparence inédite qu'il avait brièvement affiché. Il n'avait pas pour autant perdu tout ce qu'il venait d'apprendre sur le tas - mais c'était bien insuffisant pour savoir comment réagir à une catastrophe de cette ampleur. Jeté du haut de la montagne, il ne pouvait compter que sur lui-même pour s'en sortir, et n'avait pas exactement été préparé à cette éventualité. Heureusement, lorsque la poussière retomba, ce fut pour révéler - y compris à lui ; c'était là encore un réflexe plutôt qu'un choix - qu'il avait eu le bon réflexe de dresser une barrière protectrice autour de lui, s'épargnant d'être meurtri à la fois par la hauteur vertigineuse dont il avait dégringolé et par les gravats qui auraient broyé sans mal un être ordinaire. Mais lui ne l'était pas.
L'énergie qu'il avait naturellement insufflé dans sa protection fut coupée net lorsqu'il réalisa que plus rien - sinon des gravats négligeables - ne risquait de lui tomber dessus. Celle-ci clignota avant de disparaître, le remettant à l'air libre - si l'on peut dire, la poussière ayant envahi la zone. Tout son être pulsait encore sous l'effet de l'adrénaline, sa tête en particulier, mais le danger semblait pour le moment être écarté, et... Frappé d'une faiblesse soudaine, il chancela et tomba à genoux. S'il avait réussi à se poser en restant debout sans trop savoir comment, il ne s'en sentait à présent plus ni la force, ni la volonté, et... et... Sa réflexion se perdit dans le brouillard alors qu'un coup d'œil à son corps lui signalait que la moitié droite de celui-ci était en train de se dissoudre purement et simplement, sa chair se liquéfiant plus rapidement qu'aucun acide n'aurait dû pouvoir le faire. Et pour cause : la seule chose à pouvoir la ronger de la sorte était à l'intérieur de lui - dans chaque parcelle de son être. Il était son propre poison, et il se tuait à petit feu. La puissance déployée pendant ce duel était bien au-delà de ce qu'il aurait dû pouvoir se permettre, et s'il avait tenu bon tout au long de la performance, il était à présent temps d'en payer le prix.
Désemparé, il ne put que voir le contours de sa silhouette se brouiller peu à peu alors que les gouttes de cette substance toxique éclataient au sol, entamant la roche à chaque impact. Et si sa psyché s'en trouvait tout autant consumée, il n'était pas sans ressentir un semblant de désespoir à se voir se déliter de la sorte, sans en comprendre la raison ni le sens. Sa peau, ses muscles, ses tendons... Il percevait leur changement, mais ne mesurait pas la portée de ce que cela pouvait signifier. C'était pour lui une expérience troublante, peut-être un peu effrayante... Mais qui, heureusement, ne durerait pas longtemps. En tout cas, pas au rythme où ses membres fondaient un à un, ni son bras ni sa jambe du côté droit ne répondant à ses ordres.
« Je... Qu'est-ce qu... ? » gargouilla-t-il piteusement alors que le mal remontait jusqu'à sa gorge ; bientôt, il serait incapable de s'exprimer, perdrait cette faculté qu'il venait pourtant seulement d'acquérir. Peut-être plus encore. Peut-être tout, qui sait ?
* * *
« Professeur ! Il est ici ! Vite, regardez ! » « Ah, enfin ! Bon sang, j'allais finir par croire qu'il était sous les débris ! »
Ce qui - ils le savaient - aurait signifié sa perte : même à deux, ils n'auraient pas été capables de déplacer de tels éboulements, même si le projet de leur vie en dépendait. Jaguar avait laissé bien des choses derrière lui en partant - en prison ou ailleurs, qu'importe -, mais son coffre à jouet n'incluait aucun tractopelle ou autre engin de chantier qui puisse les aider à y voir plus clair. Un avion, en revanche...
Collie n'avait pas eu l'intention de se servir quand il était tombé par hasard sur la collection de véhicules son ancien employeur, il y a de ça quelques semaines, en cherchant de vieux dossiers. Ou alors juste un. Même pas pour le revendre : juste pour pouvoir piloter un appareil que même une vie entière du salaire confortable qui était autrefois le sien n'aurait pas pu lui payer. Qui s'en serait rendu compte, de toute manière ? Ce n'était pas comme si qui que ce soit allait le réclamer : s'ils avaient dû être réquisitionnés, c'aurait déjà été fait... À moins que les forces de l'ordre ne les aient pas trouvé. Toujours était-il qu'il avait glissé la capsule dans sa poche sans même y penser, par réflexe, quand Nain était venue voir ce qu'il fabriquait - et s'il ne s'était pas cassé la figure dans les escaliers, considérant le nombre de marches qui n'étaient plus en état. Brave petite.
Force était d'admettre, cependant, qu'il ne ressentait que peu de scrupules à avoir chapardé ; d'une part parce que ce n'était pas volontaire sur le moment - plus tard, avait-il dit -, et d'autre part parce que cette distraction de sa part venait peut-être de leur sauver la vie. Sa collègue n'avait d'ailleurs posé aucune question sur la provenance de l'aéronef malgré son luxe évident ; être en danger de mort tend à vous faire ignorer les petits détails. Et puis, s'ils étaient dans cette situation, c'était en bonne partie à cause de Jaguar lui-même, au départ ; il leur devait bien ça.
De surcroît, elle était bien trop occupée à se demander s'il restait quelque chose à sauver du sujet 13 pour se préoccuper de la provenance de leur issue de secours. Lui aussi, évidemment - mais il fallait bien que quelqu'un tienne les commandes. Et par chance, c'était effectivement le cas. Descendre à bonne hauteur et faire le tour des décombres avait demandé quelques instants, mais le clone avait eu la bonne idée de rester bien en vue, là où ils pouvaient le voir de loin. Ce qui - hélas - n'était pas bien compliqué avec la mêlasse verdâtre qui remplaçait déjà près d'une moitié de son anatomie, corrodant la roche sur laquelle il s'était étalé malgré lui, mais au moins n'était-il pas entièrement détruit ; c'était plus qu'il ne pensait pouvoir espérer.
« Il bouge encore, Dieu soit loué... » « Allez-y, je vous rejoins ! » clama Collie en rapprochant l'appareil du sol autant qu'il le pouvait avec ses talents de pilote, craignant encore qu'un bout de rocher leur tombe dessus sans crier gare.
Nain ne se le fit pas dire deux fois. Dès qu'ils furent à une distance raisonnable, elle sauta de l'avion en vol pour se diriger vers la silhouette mutilée de leur création - et dégaina promptement la seringue qu'elle gardait dans sa poche. Si le fait que le sujet s'en soit tiré - ou presque - relevait du miracle, qu'ils aient réussi à récupérer le sérum avant que le laboratoire ne parte en fumée n'était pas loin du compte également. Le soulagement de l'avoir à portée de main alors qu'ils en avaient le plus besoin lui ferait presque oublier que Collie avait insisté pour qu'ils décident à pierre-papier-ciseau de qui risquerait sa peau à aller le chercher au milieu des échauffourées. Hélas, l'ordinateur n'avait eu le temps de synthétiser que l'équivalent de trois doses... Cela devrait suffire. Trois doses qui pourraient bien disparaître très vite si elle ne ménageait pas son enthousiasme et brisait les fioles en tombant au milieu des rochers, toutefois. Aussi tempéra-t-elle quelque peu son empressement après avoir brièvement vacillé entre deux sauts maladroits - et ôté ses chaussures au passage, les abandonnant sur place elles et leurs talons.
« Ne bouge pas, je vais m'occuper de toi... » fit-elle à l'adresse du clone alors qu'elle s'accroupissait à côté de lui, dès lors plus à même d'inspecter son état. Elle ignorait s'il était encore capable de l'entendre, sans doute en état de choc après s'être dégradé aussi rapidement, mais eut l'impression qu'il tournait les yeux vers elle - et elle préféra croire qu'il en fut rassuré.
Sans le vouloir, elle fit la grimace : de la partie meurtrie de son corps émanaient des vapeurs toxiques, son sang se changeant en bouillon de culture au contact de l'air. Ce n'était pas pour rien qu'ils ne manipulaient le produit qu'à l'aide de masque à gaz et de combinaison adaptée avant qu'il ait parfaitement pris forme. La bonne nouvelle était cependant que sa moitié gauche était quant à elle parfaitement intacte pour le moment - et qu'elle allait pouvoir s'assurer qu'elle le reste. Déterminée, Nain ne fit pas dans la dentelle, parfaitement consciente qu'elle aurait du mal à percer la peau même avec le meilleur matériel qu'elle pourrait trouver étant donné sa robustesse. Mais quand bien même elle dut s'y prendre à trois reprises, même en visant les parties du bras censées être les plus propices, elle n'en finit pas moins par injecter le remède directement dans ses veines. Une bonne chose de faite ! L'inconfort visible que présentaient les traits du Bio-Guerrier s'atténua instantanément. Elle poussa un soupir de soulagement : au vu des circonstances, ils n'avaient - évidemment - pas pu tester la préparation, mais elle semblait avoir un minimum d'effets positifs. De toute façon, même si elle n'était pas tout ce qu'ils avaient espéré, ils n'avaient rien d'autre : il faudrait s'en contenter.
S'accordant enfin le droit de souffler, elle ne réalisa qu'avec un temps de retard que les réacteurs de l'avion avaient cessé de rugir. Tournant la tête dans la direction où elle l'avait aperçu pour la dernière fois, elle réalisa que son collègue l'avait posé en équilibre précaire sur une plate-forme improvisée - et s'employait à en ouvrir la porte arrière aussi amplement que possible.
« Pas de temps à perdre, venez ! » lui lança-t-il en constatant qu'il avait désormais son attention. « On l'emmène ! » « Mais... Pour aller où ? » demanda-t-elle, un rien hébétée après les trésors de sang-froid qu'elle venait de déployer. « On ne va quand même pas rester ici ! On pensera bien à quelque chose en chemin, mais ce n'est pas au milieu des ruines qu'on va trouver une solution ! Allez, vite ! »
Il n'avait pas tort : rester figés sur place n'apporterait rien de bon. Non seulement n'y avait-il plus rien qu'ils puissent faire, mais ils ne pourraient pas non plus fabriquer davantage de ce précieux produit... Qui plus est, ils couraient le risque que les mercenaires - ou des amis à eux - viennent vérifier que le travail avait bien était fait et qu'il ne restait rien à « nettoyer ». Les efforts et les émotions fortes des dernières minutes lui avaient simplement scié les jambes, mais elle n'en arriva pas moins aux mêmes conclusions sitôt qu'elle mit de l'ordre dans ses idées. S'époussetant un tant soit peu, elle se remit d'aplomb et aida comme elle pouvait son estimé confrère à charger le « blessé » sur la banquette. Fort heureusement, ce dernier avait cessé de se désagréger et reprenait peu à peu un aspect normal, quand bien même il eut été préférable de le tremper dans une cuve semblable à celle qu'il occupait jusqu'alors... Mais c'était un luxe qu'ils n'avaient hélas plus. Au moins ne risquait-il pas de les faire fondre d'un simple contact jusqu'à nouvel ordre, cependant - ou de passer au travers de leur moyen de transport après en avoir érodé le plancher. C'eut été fâcheux. Même à deux, ils eurent toutes les peines du monde à soulever une telle masse de muscles, mais finirent par y arriver - et, cela fait, ne perdirent pas plus de temps pour remonter à bord et prendre leur envol. Cette fois, au moins, ils pouvaient en être sûrs : ils voyaient cette satanée île pour la dernière fois.