Légion

Légion

AGE : 1000 ans

RACE : Spectre

ALIGNEMENT : Bon

Histoire

C'est dans des moments comme ça que je me demande si je fais le bon choix. J'ai pourtant rempli ma tâche. J'ai fait le bien. Alors pourquoi me sens-je aussi mal ?Devant moi se trouve l'ennemi. Ils sont nombreux. Ils sont bien armés. Ils font peur. À qui obéissent-ils, déjà ? Oh, je ne sais plus. Mais ils lui obéissent bien. Il leur demande un truc, et ils le font. Ils n'ont pas de morales. Pour eux, j'étais le monstre. Le salopard qui massacre leurs femmes et leurs enfants, alors qu'ils ne m'avaient jamais vu avant. Mais eux provoquèrent une vague de massacre perpétuée sur des dizaines et des dizaines de kilomètres. Ils pillèrent, ils tuèrent, ils violèrent. Et certainement d'autres choses encore. Les barbares, comme d'autres disent, sont toujours les mêmes. Moi, anonymement, j'ai arrêté leur boucherie. Dans quelques jours, les gens passeront et verront un horizon de guerriers détestés par le monde et la société, dans un état où ils ne pourront plus faire le mal. "Le mal"... Je commence à parler comme eux... Je commence à juger les autres sur mes propres valeurs à moi. Alors que je viens de les dévaster, en plus... Je me demande comment ces pauvres bougres ont été éduqués. Peut-être les a-t-on tous placé dans une salle de classe, avec une photo de "l'ennemi", et on leur a demandé de s'énerver dessus. Et eux, dans leur ignorance, dans leur innocence, ils sont devenus des animaux l'espace de quelques minutes. "Des animaux"... Non, plutôt des bêtes affamées et assoiffées dont la feuille de papier au tableau était le seul obstacle entre eux et la nourriture qu'ils n'avaient pas vu pendant des jours et des jours. Puis on a répété le processus. Les enfants sont devenus des adultes. Puis ils firent la guerre à d'autres. Ils furent inarrêtable, une force sans limite. Puis je les ai arrêté. J'ai dû sauver pas mal de vies. Je devrais être content. J'ai fait le "bon choix". Et pourtant j'aurais préféré donner un autre sens à la vie de ces pauvres bougres.
Je regarde la forêt à côté de moi. Le feu se propage toujours. Combien de temps avant que des pompiers arrivent ? Combien de temps avant que des témoins remarquent une autre armée mystérieusement décimée ? Je regarde la forêt se consumer petit à petit. Elle réchauffe l'endroit, et combat la fraîcheur causée par autant de viande froide. Peut-être devrais-je également brûler les corps ? Éviter que de leur vie on ne se souvienne que de l'état dans lequel ils furent retrouvés ? Une dernière tentative de leur rendre leur dignité ? Mais comment "les gentils" pourront alors célébrer ? La mort en masse "des méchants" les réconfortait grandement. Une once de bonheur pour des gens sur un tragédie des autres. Un pays aura gagné, et un autre aura perdu. Et moi, je me suis, encore une fois, mêlé d'une affaire qui n'était pas la mienne.

La Légion a gagnée tellement de batailles en son temps. Quand on voyait les casques pointus arriver au loin, on ne se défendait même plus. Une légion qui semblait ne jamais perdre un seul homme...  Et moi j'en faisais partie. C'était une petite armée de 350 hommes au final. Mais nous étions immortels. Oui, et sur tous les plans. Pas juste au niveau de l'âge. Bien sûr, nous étions toujours vulnérables à la violence des combats. Combien de fois perdis-je mes bras ? Ma tête ? Je ne m'en rappelle pas. Mais à la fin, j'étais toujours en un seul morceau. Comme si je n'existais que pour me battre. J'avais une famille. Je ne sais plus rien d'elle. Mais cette famille m'était importante, dans le temps. J'essayais de faire le meilleur pour eux. Je me battais en première ligne lors des combats. J'avais un énorme bouclier, et j'arrêtais tout projectile lancé, et les lames ennemies ne touchaient jamais mes acolytes.

J'avais de bonnes relations avec mes camarades. L'immortalité n'était que meilleure avec des amis. Nous nous battions que pour le plaisir de se battre, pour l’adrénaline des combats. Il nous semblait que nous étions au top de notre forme que sur le champ de bataille. Et nous n'avions pas de considération pour la vie des autres. Et nos familles étaient au "pays", en sécurité.
Bientôt, nos ennemis se rendirent compte qu'ils ne pouvaient nous tuer. Alors, ils tentèrent de nous démoraliser. Ils se renseignèrent sur chacun de nous. Chacun des 350 guerriers au casque pointu. Après beaucoup de temps, ils nous identifièrent un par un. Ils surent bientôt plus de choses sur nous que nous mêmes. Et un jour, en rentrant "au pays", nous nous rendirent compte qu'il ne restaient plus rien. Les autres perdirent toute joie de vivre. Et sans la joie de vivre, ils n'eurent plus aucune envie de rester en vie. Leur immortalité les quitta. Nous retrouvâmes ceux qui avaient fait ça. Une armée cent fois plus grosse que la nôtre. Mais nous la terrassâmes néanmoins. Les autres moururent. Il ne restait plus que moi. Je me rendis bientôt compte que les autres n'étaient plus sur le champ de bataille. Il ne restait plus rien d'eux. Mais pourtant, nous avions terrassé les ennemis. Nous nous étions vengé. Je regardai les environs, à ce moment là, et je les vis tous. Ils n'étaient plus qu'un seul homme, ils n'étaient plus que dans une seule enveloppe corporelle. Je regardais mes blessures. Elles étaient létales. Et pourtant je ne mourrais pas. Le combat me permettait de ressentir encore la joie de vivre. Et désormais, mes camarades la partageaient avec moi. La joie de combattre ce qui nous semble "mal". N'ayant plus personne à défendre, je plantai mon bouclier dans le sol. Toutes les âmes se rejoignirent alors à la mienne, et une explosion de feu se propageait dans un rayon de plusieurs mètres. Telle fut la naissance de Légion. L'homme de l'armée dont il était le seul soldat, qui ne vivait que pour se battre contre le "mal" et faire le "bien".

Et pourtant, de nos jours, je me demande encore comment je peux définir le mal. Mes camarades viennent de finir les survivants de mon... "notre" dernier combat, et ils reviennent à moi, pour disparaître du monde visuel. Légion va désormais repartir. Il va faire un nouveau combat, contre le "mal". Et malgré mon impatience vis à vis de ces affrontements, je ne peux m'empêcher de pleurer.

Physique

Chacun des membres de la Légion possède le même équipement. Et le dernier représentant que je suis le possède aussi. Un casque à pointe. Une épée. Une dague. Une cape. Une armure en cuir, renforcée par du métal au niveau des genoux et du bras gauche. Mon armure à moi est encore en train de brûler à certains endroits, comme des cendres encore rouges. Sous mon armure est un vêtement marron, et je porte des bottes de la même couleur. Mon visage est caché, ne laissant apparaître que mes yeux. Ma cape possède des traces noirs, ressemblant à des racines, à sa partie basse.

Caractère

La première chose que vous diriez de moi, si veniez à me voir, est que je suis quelqu'un de triste, mélancolique. Et je mentirais si je vous disais que ce n'était pas exact. Mais je suis également quelqu'un de bon, qui combat le "mal", et fait le "bien". Je tente malgré tout d'être sympathique, et je tente d'être poli envers les gens. Je suis respectueux de mes ennemis, et j'aimerais tenter de les épargner à tout prix. Je ne perd ma façade triste que durant les combats, où je me "réveille" un peu. Et, si vous me voyez parler à des fantômes, ne vous étonnez pas.

Avez vous lu le réglement

Tomaion