Abandon de comptes

J’abandonne officiellement ce compte, peut-être que je retirerais un jour ce poste si Charlo revenait, qui sait :p en attendant, je remercie notre Roi de Namek pour nos RPs ensemble. C’est toujours un réel plaisir de partager du lore avec des personnes intéressantes !

C’est pour moi l’occasion de donner les “points clés” de mon personnage, du pourquoi du comment de sa création et de comment je l’ai joué. Que ça intéresse ou non les autres roleplayer, ce n’est pas vraiment le but: c’est plutôt un dernier hommage à Katsura.

Katsura, c’était l’occasion de détourner School Days et de me pencher sur la transition suivante: le passage à l’âge adulte.

Si mon personnage arrive dans des conditions étrange à la vie (puisque, initialement, Katsura était morte), cela n’est pas sans raison: C’était un effacement d’ardoise, un accès à une seconde vie parce que la première était merdique, une sorte de deuxième chance. Comme si son créateur avait tout gommé pour recommencer sa destinée.

Le message derrière ceci est le suivant: Si dans la vie réelle nous n’avons pas ce genre de possibilité, que quelqu’un efface pour nous notre vie ou nos souvenirs douloureux, nous avons tout de même une sorte de...faculté qui nous permet de recommencer, d’aller de l’avant indépendamment de notre ancien “moi” et de nos possibles regret. Nous évoluons, par conséquent nous changeons et nous nous adaptons. La persévérance peut se montrer utile pour surmonter ses peurs; notamment quand il s’agit de grandir.

C’est certain, nous n’avons pas toujours la force de le faire. Mais ce “coup de pouce” invisible dont Katsura a bénéficié pour recommencer une nouvelle vie, il est aussi apporté par nos amis, notre famille, ceux que nous considérons comme les piliers de nos vies IRL.

Cette jeune fille donc, dans la fleur de l’âge, est d’une candeur à toutes épreuves. C’est son éducation, son cadre familial, scolaire, etc. qui l’a façonné, mais également les moeurs de la société qui l’entoure. Sans surprise, sa gentillesse en fait quelqu’un dont certains aiment profiter. Pour autant, elle ne semble pas être malheureuse; tout bonnement parce qu’elle aime offrir de son temps et de sa personne pour aider les autres. Ce n’est pas une minorité qui tire du profit de Katsura qui la fera changer sur ce point.

La vie l’entraîne dans son puissant courant; et de fil en aiguille, elle se rend vite compte que son cadre de vie est loin d’être la réalité universelle. La transition brutale qui se fait entre la jeune enfant qu’elle fût (idéaliste, pleine d’idées romanesques dans la tête) et la femme terre-à-terre qu’elle devient marque un passage violent à l’âge adulte, où son esprit assimile le fait qu’il est impossible de vivre une vie toute tracée et paisible de A à Z.

J’ai pu exprimer certains paradoxes qui se créent au niveau du fil de pensée de chacun, quand on comprend comment s’achemine la vie. Du moins, par rapport à ma propre expérience de cela, évidemment. L’incompréhension et le brassage d’une certaine colère intérieur contenue sont très présent à un moment donné de mes postes avec Katsura, en rapport avec cette évolution douloureuse mais nécessaire du passage à l’âge adulte.

Je suis ravie d’avoir pu la jouer, d’autant plus en ayant majoritairement un partenaire d’écriture tel que Charlo. C’est donc ainsi que finit cette aventure: gardez en tête que Katsura pourrait être un PNJ dans des RPs futurs si jamais ça intéresse quelqu’un ! Je pourrais même rédiger son passage à intégrer dans vos RPs. Il ne faut pas oublier qu’elle est vivante et qu’elle est professeur de laido pour le compte de l’association qu’elle a créé en l’honneur de Charlo !

J’abandonne également ma version de Yuno, puisque sa fin est arrivée il y a un petit moment déjà. Un deuxième chapitre qui se clôt ! Comme pour Katsura, j’ai bien envie de poser quelques lignes en hommage à ce personnage que j’ai aimé reprendre pour le tourner en quelque sorte à ma sauce - et c’est avec grand plaisir que j’ai pu RP autant avec le Sheriff Pythar en personne :3

Tout “le truc” avec Yuno tourne autours de la jalousie maladive dans mon interprétation de son histoire, dans le cadre de RPGDBZ - et bien évidemment en adéquation avec son manga d’origine. Ce genre de pathologie est lié à plusieurs facteurs, dont: une expérience traumatisante durant l’enfance (représentée dans mon récit par la reprise de l’histoire canon de la Yuno que nous côtoyons à travers Mirai Nikki - la paranoïa de sa mère qui la battait et l’enfermait dans une cage) dont découle une insécurité affective et qui l’a, elle-même, poussée dans les bras de la paranoïa obsessionnelle.

J’ai aimé me pencher sur ce sujet car je connais un tas de monde qui ont connu eux-même ce type de personne - ou des caractères qui s’en approchaient... à croire que c’est courant ! Soit personnellement, soit en voyant agir ces personnes jalouses maladivement avec certains de leurs proches. Dans tous les cas, on m’a souvent décrit ces personnes comme “excessive”,”calculatrice”, “capable du pire”, “obsédé par les moindres faits et gestes de leur moitié, ne “faisant pas de concession”, imposant toujours des “ultimatum” où l’autre doit choisir entre ladite personne et une autre sans qu’il n’y ai moyen pour “la victime” de s’exprimer sur ses ressentis en étant compris. Je me base aussi sur ma propre expérience, comme toujours lorsque j’écris, mais c’était intéressant de rapprocher les points de vue de plusieurs autres de mes connaissances sur le sujet. Je tenais à faire de Yuno l’extrême de l’extrême jusqu’à la faire arriver, à ce que l’on peut voir dans de nombreux cas dans des affaires dans la vie réelle, comme étant un crime passionnel.

J’ai donc décidé d’allier la fatalité de sa destinée (voir la personne qu’elle aime finir par mourir dans chaque univers où elle venait pour le retrouver, comme dans le manga) avec sa paranoïa excessive, transmise par le comportement de sa propre mère qui l’a trahi à de nombreuses reprises en se servant des bons sentiments de Yuno pour mieux l’utiliser contre son mari, entre autre. De même, son esprit a fini par occulter le traumatisme lié aux meurtres (notamment des autres versions d’elle-même) en se persuadant lui-même que c’était un mal nécessaire au bonheur de Pythar. Oui-oui, au bonheur DE Pythar. Parce que le jaloux maladif agit toujours dans l’intérêt premier de l’être aimé… Ou plutôt, il en est intimement convaincu.

Le plus intéressant dans tout ça, c’est que le crime passionnel a souvent pour but (du côté du/de la tueur/tueuse) de faire en sorte de s’approprier entièrement l’être aimé. C’était d’ailleurs la raison de la tentative d’assassinat sur Pythar par Yuno: “pouvoir enfin être réunis dans un endroit où personne ne pourrait porter atteinte à leur relation”

Ces personnes sont persuadées de faire ce qu’il faut pour le bien de l’être qu’elles aiment et se mettent à souffrir et à pleurer toutes les larmes de leurs corps et/ou à devenir incontrôlable et violentes si on essaie de leur prouver le contraire. Par culpabilité devant les faits ou parce qu’elles aiment décidément trop mais dans un sens inacceptable autrui, (c’est une maladie, après tout) en ne comprenant pas que cette personne n’est pas une propriété, mais un partenaire, un coéquipier, un meilleur-ami et un amant ?

Quoi qu’il en soit, j’ai été ravie de pouvoir mener à terme mes écrits sur le sujet avec ce personnage, d’autant plus en si charmante compagnie. Merci encore à Pythar pour tous ces bons moments RPs inoubliables !

Yuno s’est suicidée suite à la tentative de meurtre sur son conjoint. Mais où est-elle à présent ? Est-ce que Zeno l’a récupéré pour en faire à nouveau sa marionnette ? Son corps astral est-il seulement aller quelque part que nous connaissons ? Ou est-ce que son esprit et son coeur se seraient tout simplement… volatilisé ?