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 TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE

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Zev
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Terrien
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MessageSujet: TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE   TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE ClockSam 15 Oct 2022 - 23:51


L’espace. Le vide. Aucun texte doré défilant de bas en haut, se perdant dans le vide infini. Ce n’était malheureusement pas Star Wars. Il n’y avait que du noir et des petites étoiles permettant de ne pas se sentir trop sombre et délaissé. Dans ce vide interstellaire, il n’y avait pas d’air pour vibre. Pas de son pour résonner et casser les oreilles. Et pourtant, provenant d’un vaisseau compact dans sa forme, fusant dans le vide et esquivant les astéroïdes par des mouvements que l’on ne pouvait qualifier que de mécanique, une voix qui… semblait corrodée. Démantelée par la cigarette et un nez un peu trop muté. Une voix qui ressemblait à celle de Roger Carel en vrai -

”NON MAIS ILS SONT SÉRIEUX ?! SIX SAISONS DE BUILD-UP, IL LUI PINCE LE NEZ ET IL MEURT COMME CA ?”

Tandis que le pilote automatique du petit vaisseau de transport confort pour vingt personnes se chargeait de conduire ses passagers jusqu’à la destination prévue, ces derniers, au nombre de Quatre, se tenaient tranquillement dans le hall de ce dernier sur quatre chaises plastiques, en train de regarder ensemble un certain dix-huitième épisode d’une certaine sixième saison d’une certaine série. La télévision était posée hasardeusement sur une table, et le lecteur DVD était aussi posé sans grande réflexion par dessus. Cela faisait un empilage qui menaçait à n’importe quelle secousse spatiale de se renverser, mais cela n’avait pas d’importance. Tandis qu’un cadavre enveloppé dans un sac mortuaire se faisait emporter par le personnel hospitalier dans le feuilleton observé par nos gaillards, un autre, emmitouflé de vêtements nobles d’un autre siècle, s’était levé de sa chaise pour gesticuler en réaction à ce que le pauvre écran était en train de montrer à l’assemblée.

”TROIS SAISONS ! CA FAIT TROIS SAISONS QU’ON SE LE COGNE EN TRAIN DE SE DROGUER AU LIEU DE FLINGUER DES GENS ET IL MEURT COMME CA ?! COMME UNE GROSSE MERDE ?!!”

”Astrid ! Putain, calme-toi, il reste quarante minutes à l’épisode, ta mère, j’essaie de regarder !”

“Astrid” tourne la tête, observant le colosse qui lui disait de fermer sa grande gueule, avant de hausser les épaules en soufflant du nez, laissant son corps s’écraser à nouveau sur la chaise en plastique, laissant un ”Ah la pute !” s’échapper après avoir vu que son mouvement impulsif lui avait fait éclabousser ses fringues du vin dans le verre tenu jusque là. Ses doigts commencèrent alors à essuyer l’alcool rouge pour le porter plusieurs jusqu’à sa bouche tandis que sa frustration sortait passivement de ses cordes vocales une dernière fois

Spoiler:

Le gargantuesque golgoth situé derrière elle ne put se prier de rétorquer face à la passive-agressivité de celle dont l’âge et la nicotine avaient atrophié une voix déjà bien nasillarde.

Spoiler:

Là où l’une couvrait son corps putréfié par des vêtements classieux d’une époque oubliée, l’autre se contentait de porter son habituel gilet de combat qu’il mettait par-dessus tous ses t-shirts de géant. Il lui était difficile de trouver des vêtements à sa taille qui n’étaient pas sacrifiables dans de potentiels meetings gâchés par des têtes brûlées ou des monarques qui n’acceptaient pas la possibilité d’être surplombé par des vendeurs de temps. Le programme fut soudainement mis en pause.

”Hey !”

”Oh !”

”Du calme, on est arrivé plus tôt que prévu. On finira au retour.”

Celui qui tenait la télécommande, c’était lui. Victor Valentino. Le boss des Valentins. Une mafia qui utilisait des générateurs de Tachyon pour couvrir leurs traces afin d’éviter d’être traqués par les patrouilleurs. Ceux qui vendaient, ou peut-être plutôt dealaient du temps. Et ils avaient un rendez-vous avec un client particulier. Le Roi Cold lui-même. Un Démon du Froid avec un très grand empire et une tout aussi grande vision. Et avec une si grande vision et un si grand empire venait une si, si, si grande paranoïa. Une peur de la mort. Une vie séculaire n’était pas suffisante pour accomplir un rêve si ambitieux, en particulier quand toute l’existence menée jusque là n’avait eu pour but que de s’en donner les moyens. Un empire n’était que le chemin menant à un autre empire, bien plus grand.

”Arrivé plus tôt que prévu ? On avait pas une heure à attendre parce que quelqu’un avait mal calculé la distance de notre arrivée ?”

L'œil sous les lunettes de soleil de toute évidence portées même la nuit se déplaça vers le plus jeune des quatre spectateurs, au regard vide. Ce dernier lui adressa un coup d'œil en retour, avant de retourner à son observation vague du programme maintenant sans mouvement.

”Hugo. Sois satisfait que nous n’ayons pas autant de temps à perdre que prévu. Va voir si la Finite est toujours intacte, veux-tu ?”
Hugo grommela vaguement. Il était difficile de contrer une bonne nouvelle avec de la colère. Alors il ne pouvait que suivre les ordres de son patron. À l’aide de générateurs Atkinsen, il était possible de “stocker” sous une forme liquide toute seconde “gâchée” par un voyage. Le temps était malléable face à tout type de grande vitesse, même celles n’étant pas comparables à celle de la lumière. Une seconde était parfois gagnée. Parfois, une minute. Rarement, une heure. Les générateurs Atkinsen étaient dispersés dans plusieurs galaxies, à côté de corps à très forte masse et très grande vitesse. Cependant, la famille Valentino était parvenue à placer les siens près de trous noirs, utilisant la dilatation du temps causées par les abysses eldritch pour récolter des années bien plus rapidement que les autres. Bien entendu, il n’était pas possible de divulguer sa méthode, sans quoi tous les lecteurs de ce post viendraient à devenir immortels. Solidifiée, elle devenait une sorte de poudre qui s’évaporait au contact d’un corps et superposait la dilatation susmentionnée sur ce dernier. Ses allaient tout simplement mettre plus de temps à vieillir, sans aucune autre conséquence pour son organisme - du moins, si cette poudre, nommée Finite, était donnée par des professionnels. Ceux qui n’avaient pas les bons contacts ou la bonne somme d’argent pouvaient simplement prier après avoir laissé la poudre se disperser sur leurs corps.

Est-ce que c’était légal ? Absolument pas.

”Astrid, sois un amour et reprend le contrôle du vaisseau, je peux voir le Zéro Absolu depuis le hublot. Fais-nous atterrir en un seul morceau.”

”Bien sûr, Vic.”

Elle se leva alors de sa chaise en finissant son verre, qu’elle posa sur le lecteur DVD en sortant, contournant la télévision pour prendre l’escalier vers le cockpit, permettant à son parfum décomposé et alcoolisé de quitter la pièce. L’un d’entre eux allait dans l'entrepôt, l’autre à la cabine de pilotage. Victor était seul avec sa nouvelle recrue. Il se leva de sa chaise en plastique, les craquements de son corps élusif et décharné se confondant avec les frottements de son vêtement de diplomate. L’autre se releva également, ses cheveux toujours peignés par son oreiller de la nuit passée, ce qui obscurcissait son regard avec un peu d’ombre, par moment. Ses mains retournèrent dans ses poches.

”Je fais quoi, moi ?”

L’oeil à deux pupilles se tourna dans sa direction. Le patriarche poussa sa chaise sur le côté pour rejoindre son sous-fifre, chacun de ses pas accompagné par les bruits de son ignoble arthrose.

”Tu vas remettre ton costard bien comme il faut, d’abord. Remettre ta cravate. Il faut que tu sois présentable.”

L’autre descendit lentement le regard sur son propre attirail. Sa veste était ouverte. Sa chemise dépassait d’un côté de son pantalon. La queue de sa cravate était visible. C’était une critique acceptable. Il se décida à obéir. Sans changer son ton monotone, il posa néanmoins quelques questions.

”Tu laisses Hugo se balader dans des vêtements de combat et Astrid se doucher avec du pinard. Pourquoi c’est à moi d’être présentable ?”

Après un instant, Victor put observer le manque de finesse de son sbire. Il se rapprocha pour lui resserrer lui-même la cravate, frustré par l’inaptitude de sa recrue, avant de commencer à lui répondre.

”Tout d’abord, si tu veux être respecté, faut avoir l’air respectable. Ils ont beau avoir des grandes gueules, ils sont tout à fait conscient de n’être que des clowns et non des diplomates. Un muscle n’a pas besoin d’être respecté, juste d’intimider.”

Finissant de serrer la cravate, il se mit à fermer de lui-même la veste.

”De plus, l’un d’entre eux a bouffé de la Finite jusqu’à ce que sa poussée de croissance n’en finisse pas tandis que l’autre est une cannibale dégénérée qui l’utilise pour ralentir la progression de son Kuru. Ils sont hideux et disproportionnés. Tu es jeune, grand, et beau garçon. Si Cold a une officière ou une secrétaire, pouvoir les faire mouiller reste un avantage que ce soit pour de futures transactions ou bien si nos rapports s’effritent.    ”

Il se mit alors à épousseter les épaules de son interlocuteur, avant de lui tirer les manches pour qu’il n’y ait aucun pli de présent.

”Enfin, si tu es censé devenir mon successeur dans cette organisation, il te faut créer un vécu. Toute l’allure et tout le respect que tu cultives maintenant sera retenu plus tard, en particulier si notre client d’aujourd’hui se décide de nous recontacter.”

Il fit quelques pas en arrière après avoir terminé son travail, se tenant droit en regardant gravement de son unique œil l’apparence de son disciple. Personne ne savait ce que contenait le masque de Victor, si ce n’était une singularité.

”Tu vois où je veux en venir, Zev ?”

L’autre, désintéressé, tourna le visage vers le hublot et la proue du galion spatial qu’ils étaient en train de longer. Il desserra un peu sa cravate pour lui permettre de respirer un instant.

Spoiler:

Dans le cockpit, Astrid utilisait ses ongles pour se curer les dents, consciente visiblement de la possibilité d’avoir de la bouffe coincé entre ses crocs déjà bien jaunes. Face à elle, une plage grise dont les coquillages sont plein de boutons de différentes couleurs. Et enfin, un écran où apparaît le visage du gardien du hangar… où plutôt là où il devait apparaître si notre pilote putréfiée ne faisait pas affaire à un autre sbire entièrement casqué.

”Identifiez-vous.”

”C’est les Valentinos, pour une commande du Roi Cold.”

”Vous êtes en retard de vingt minutes.”

”Ah, ouais, désolé, j’avais mal filmé quand ils se sont enfilés ta mère, fallait refaire une prise.”

”... Je peux ordonner la destruction de votre vaisseau, vous le savez, ça ?”

”Et tu te ferais choper par ton patron, torturer dans une salle humide, mettre en face d’un peloton d’exécution et effacer de tous les registres - ouvre-nous la porte, putain, y en a marre d’attendre !”

Des grognements de l’autre côté de la ligne. La caméra s’éteint et le hangar s’ouvre. Le vaisseau ne se fait pas attendre pour entrer.

Le rassemblement se fait devant la porte arrière du vaisseau. Hugo pose deux mallettes comiquement larges sur une balance afin de s’assurer du poids tandis que Victor redresse son dos davantage, inondant la salle mal éclairée de davantage de craquement. Astrid rejoint le groupe en retard en manquant de se casser la figure dans les escaliers. Et Zev regarde toujours dans le vide. Enfin, ils se regroupent, alignés devant la porte qui va s’ouvrir d’un instant de l’autre.

”Ca vous arrive, vous, des fois, d’imaginer qu’on marche au ralenti quand on sort du vaisseau ensemble, comme ça ?”

”Pas vraiment, non…”

”Non.”

”Pff - tu t’es cru dans Reservoir Dogs ou quoi ?..”

”Mmmmh…”

La porte s’ouvre enfin. Vic descend la rampe d'atterrissage en premier, suivi de Zev, puis d’Hugo tenant les deux mallettes, et enfin d’Astrid. Il était évident que les deux épaules du plus grand des quatre étaient balancées de droite à gauche à chaque pas, ce qui était une référence peu subtile. Notre bande d’imbéciles s’arrêta hors du vaisseau, observant donc ce qui les accueillerait.
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MessageSujet: Re: TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE   TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE ClockJeu 1 Déc 2022 - 1:17

L'Empire Cold était bien des choses.
Bien qu'il se soit officiellement retiré de sa direction, le roi Cold - à défaut d'encore être empereur - continuait de piloter certaines de ses activités, en particulier celles que son fils ne semblait pas vouloir prendre en main. Parmi celles-ci, l'on comptait le département commercial.
Si leur organisation continuait de pratiquer la spéculation planétaire, qui était en quelque sorte leur marque de fabrique et le socle de leur règne de terreur, il avait peu ou prou cessé de s'intéresser à toute autre forme de marché.
Son père estimait que c'était une erreur : si effectivement ils ne manquaient de rien - et, si cela devait changer, avaient amplement les moyens d'acheter ou de prendre par la force n'importe quelle denrée, quelle qu'en soit la rareté -, cela ne coûtait rien de garder un œil ouvert. L'on ne savait jamais quand de potentielles opportunités pouvaient apparaître, de celles qu'il n'aurait pas nécessairement envisagé si elles ne s'étaient pas présentées devant soi.
Bien sûr, encore fallait-il que l'on ait l'audace de venir lui proposer ; ce n'était pas donné à tout le monde - d'autant que l'on pouvait facilement imaginer le sort réservé à ceux qui abusaient de son temps. Même après avoir abdiqué, le Démon du Froid n'en restait pas moins un puissant monarque, et entendait le rappeler à quiconque penserait que sa mise en retrait était synonyme de faiblesse. Être désormais dans l'ombre de son  fils cadet était un choix de sa part, et quand bien même celui-ci était désormais bien plus puissant que lui, il n'y aurait plus grave erreur que de le croire inoffensif.

Quoi qu'il en soit, il veillait donc à accorder régulièrement une entrevue à ceux qui trouvaient le moyen de lui faire parvenir une offre digne de ce nom ; ce n'était déjà pas donné à tout le monde. Et c'était précisément ce qu'il entendait faire ce jour.
Bien sûr, il n'était pas question pour lui de se déplacer en personne ; s'ils voulaient faire affaire, c'était à eux de venir sur son territoire. En tant que vaisseau amiral de la flotte, le Blizzard Hurlant n'était de toute manière pas bien difficile à trouver, qu'importe dans quelle constellation il était stationné ; tout le monde pouvait le rejoindre... En repartir était une autre histoire.

Non content de ne pas quitter son appareil, Cold ne quitta pas non plus la pièce où il se trouvait. Ainsi, ces potentiels partenaires furent amenés jusqu'à lui, étroitement encadré par une paire de soldats qui leur tenaient lieu d'escorte. Ces derniers se retirèrent dès qu'ils les eurent amenés à bon port ; il n'était pas utile d'ajouter deux soudards de plus à une pièce qui était déjà copieusement gardée.
Si la taille pharaonique du Démon du Froid ne suffisait pas à tuer dans l'œuf toute mauvaise idée, peut-être que la dizaine de gardes en faction dont les yeux s'étaient rivés sur eux dès leur entrée s'en chargerait. La salle en question semblait être une sorte de salle de réunion, à en juger par la table gigantesque qui trônait en son centre - et depuis laquelle leur hôte les fixait, assis à son extrémité.
Que son siège soit plusieurs fois plus grand que tous les autres n'était pas qu'une question d'ego ; qu'il s'agisse d'un trône, peut-être déjà un peu plus. D'un geste de la main, il chassa les images holographiques qu'il était en train d'examiner lors de leur arrivée, emplis de courbes et statistiques qui n'étaient pas sans rappeler le cours de la bourse galactique - voire de plusieurs galaxies, d'après le nombre d'écrans.

« Ah, vous voilà. » les salua-t-il avec le sourire - un sourire d'apparat, dénué de toute chaleur. « Bienvenue dans mon humble demeure. »

Qui n'avait rien d'humble, évidemment, mais il était toujours bon de le prétendre. Considérer comme tel de pareilles installations prêtait à se demander ce qui pour lui ne l'était pas. Car l'ex-empereur n'avait aucune raison de se contenter de quelque chose d'humble, cela allait de soi.
Dès lors, il devenait difficile de ne pas se demander ce qu'il pouvait avoir de plus, avoir de mieux que la débauche de moyens qui se trouvait déjà sous leurs yeux. Quelle arme pire encore pouvait bien se cacher dans ses hangars.
En somme, il s'agissait de se rendre plus impressionnant qu'on n'en avait l'air. Et si l'Empire Cold n'avait assurément pas besoin d'exagérer son importance, sa réputation n'étant plus à faire, ses véritables proportions n'étaient connues que de ses plus hauts dirigeants.
Aussi, il était facile d'en rajouter encore un peu au cas où leur réelle puissance de frappe ne suffirait pas à convaincre. Tout imposant que l'on soit, il n'y a jamais de mal à entretenir le mythe. Ne bluffer que lorsque l'on en a besoin est le meilleur moyen de le voir se retourner contre soi ; autant justement pratiquer lorsque l'on est en position de force et que quiconque voulant le déjouer ne peut que s'en mordre les doigts. Ou autres appendices, qu'importe.

« Installez-vous. » reprit le Démon du Froid. Aussi cordial qu'il soit, il paraissait clair que ce n'était pas une proposition. « Peut-être voulez-vous quelque chose à boire ? »

D'un vif claquement de doigts, il signifia à un subalterne dévoué à cette fonction de s'approcher pour prendre d'éventuelles commandes. Loin des investisseurs fortunés qu'il avait coutume de voir se presser à sa porte, ceux-ci n'étaient semble-t-il que de vulgaires malfrats, mais cela ne le dispensait pas des politesses élémentaires.

« Et donc... Pouvez-vous me rappeler l'objet de votre proposition ? Excusez-moi si j'ai la mémoire courte, j'ai dû traiter beaucoup d'offres dernièrement. »

Un autre sbire - semble-t-il un rien plus important que les autres, d'après sa tenue de meilleure facture - s'approcha précipitamment pour lui murmurer à l'oreille, si difficile que ce soit de par leur différence de taille. L'individu fut prompt à reculer après avoir transmis l'information, conscient que ce n'était pas à lui de répondre ; Freezer en avait exécuté pour moins que cela. Par chance, son père était plus conciliant la plupart du temps.

« Je vois. Je peine cependant à comprendre ce que votre temps aurait de si précieux. » fit-il en posant les yeux sur eux, se saisissant de la boisson encore posée sur la table - un énorme verre de vin, adapté à ses mains tout aussi prodigieuses. « Peut-être allez-vous pouvoir éclairer ma lanterne ? »
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MessageSujet: Re: TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE   TIME CROOK - GHIACCIO IMPERIALE ClockMer 18 Jan 2023 - 14:05

”Vziouuuu~~p.”

fut l’imitation du bruit de la porte coulissante hyper high-tech qui s’ouvrait pour laisser entrer une bien belle brochette d’imbéciles. Victor, gardant les mains dans son dos, attendit tranquillement un signe visuel de la tête de la part des gardes qui faisaient douane de tout ce qui pouvait parvenir dans le hangar. Une sorte de mur holographique venait d’apparaître entre l'entrepôt des vaisseaux de combat accompagnant le croiseur et les couloirs qui mènerait à la riche cible. L’image droite était d’un bleu clair, mais comme on put le suspecter, il passa au rouge quand la figure décharnée aux multiples pupilles passa au travers.

”Vous devez -”

”Déposer vos armes avant de progresser, oui, je crois comprendre. Où dois-je le faire ?”

On lui pointa un conteneur qui, s’il ressemblait à un coffre d’acier et de mécanismes fortement science-fictifs, n’était rien d’autre qu’un bac comme un autre, juste adapté à l’esthétique qu’ils traversaient en ce jour. Victor, nonchalamment, dévissa sa tête, avant de la poser à l’intérieur. Il sortit alors de sa poche un très grand assortiment de petites plaques d’acier qui, une fois actionnées, se mirent à s’associer jusqu’à ce qu’enfin il finisse avec une tête de rechange. Cette dernière passa à travers le mur de lumière qui vira alors au vert, présenta le manque de matière homicidaire à l’intérieur. Les sbires Cold, au visage allant de confus à circonspects en passant par assez fortement amusés, lui dirent bien assez tôt de passer. Vint le tour de Zev. Un passage bien rouge.

”Deux secondes.”

Il sortit un pistolet de sa veste, pour le déposer dans le bac. Il en prit deux autres d’un étui qu’il devait porter sous son costard, bien plus larges, les faisant tourner autour de ses doigts avant de les poser dans le bac. Il passa alors sa main dans son dos, la faisant glisser sous son col, cherchant quelque chose… ah ! Le voilà. Un autre pistolet ! Comme c’était étrange ! Les modèles n’avaient rien d’humain mais n’étaient pas exactement trop futuristes non plus. Ils ressemblaient à des modèles belges réutilisés pour Total Recall ou autre Cinquième Élément. Cela ne l’empêcha pas de sortir de ses poches de pantalon deux modèles plus petit, qu’il déposa également. Caché par sa veste, dans l’arrière de sa ceinture, se trouvait un autre holster duquel il prit encore une autre arme. Il se posa alors sur un genou, comme pour faire ses lacets. Mais bien entendu, ce ne fut pas le cas, car il remonta simplement son pantalon pour présenter, accroché au niveau de son mollet, encore un autre putain de pistolet. Est-ce que c’était fini ? Non, car il enleva sous son talon la moitié d’un autre flingue, qui, s’il était associé à ce qu’il y avait sous son autre talon, pouvait permettre la composition d’un tout petit canon qui pouvait toujours faire la différence. Ainsi, il passa à nouveau à travers le mur holographique. Toujours rouge.

”Ah. Pardon.”

Il secoua son bras, dont descendit (encore) un (autre) pistolet qui arriva jusque dans sa main. Cet imbécile s’était inspiré de Taxi Driver. Il déposa sa dernière arme avant de passer à travers le mur. Rien. C’était vert. Tant mieux, ce gag atroce pouvait arriver à sa fin. Il retourna auprès de son patron, tandis que les gardes restaient toujours aussi abasourdis par ce que la troupe de criminels intertemporels avaient à leur offrir.

”Pourquoi en avoir pris autant ?”

”L’intimidation. Ils savent ainsi qu’on se prépare avant de venir.”

”Et ils assumeront également que tu ne sais pas viser si tu as besoin d’autant d’armes. Et que tu es venu avec l’intention de te battre.”

”Mmh ?”

”Venir avec beaucoup d’armes veut dire que tu veux toutes les utiliser. Venir avec une seule veut dire que tu sais que tu n’en as besoin que d’une. Tout porte sur l’impression que tu donnes.”

”Si je viens avec rien, je donne que l’impression d’être venu avec rien. Je présente un imbécile à exploiter.”

”Mmh… C’est un désavantage à être jeune et élancé. Là où tu donnes l’air de faire une erreur, je donne l’air d’être habitué à ce que je fais.”

”C’est quoi le plan, alors ?”

”Ne prends rien la prochaine fois. Tu auras l’air con, mais ils ne t’attaqueront pas si tu es avec nous. Tu te feras une réputation en marchant sur la nôtre, jusqu’à ce que celle-ci te précède. Et là, tu pourras te présenter en pyjama sans n’avoir rien planifié, et ils s’inquièteront de ne pas savoir pourquoi ce que tu as derrière la tête à être si orgueilleux. Tu comprends ?”

”Raisonnablement.”

Fort heureusement, les deux autres incapables étaient parvenus à passer sans trop d’emmerdes tandis que les deux sociopathes avaient conversé en se regardant fixement sans présenter d’autres émotions. Astrid avait simplement retiré certaines de ses fausses dents à dispositifs quelque peu problématiques. Hugo n’avait rien enlevé, ce qui lui avait permis de ne pas avoir à poser la boîte qu’il portait depuis tout à l’heure. Il n’avait pas de difficulté à soulever un tel poids mais devoir plier les genoux pour chercher quelque chose avant de les replier pour reprendre ledit poids pouvait être assez fortement frustrant si répété.

”Zev, pourquoi tous ces flingues ?”

”Pour intimider les hôtes.”

”T’sais que ça te donne juste l’air ridicule ?”

”Oui je sais -- je viens de lui dire -- il vient de le dire, oui.”

”Uh-huh.”

Enfin Hugo les rejoignit après que la caisse soit elle aussi passée en revue.

”Zev, pourquoi t’as ramené autant de flingues ?”

”Pour l’intimi -- on l’a déjà dit putain, t’écoute rien ?”

”Ta gueule, j’transporte la marchandise j’ai pas le temps d’tout écouter.”

”Oh ? Oh ! T’as besoin de tes oreilles pour porter des caisses, imbéciles ?”

”Messieurs, je vais continuer mon chemin dans le silence, et j’aimerais que celui-ci me suive quand je rencontrerai mon client. Faites la paix, je vous prie.”

À coup de doigts d’honneur, les deux imbéciles continuèrent leur lancée, tandis que Zev, comprenant simplement que la discussion était passée à autre chose, mit ses mains dans ses poches avant de marcher derrière son boss. Ce dernier ralentit sa course pour appuyer contre la colonne de son disciple pour lui rappeler de se tenir droit, chose qu’il fit. Enfin, ils arrivèrent près de la porte. Cette dernière s’ouvrit lentement. D’abord, le regard à double pupille de M. Valentino apparut, suivit de son corps décharné et impeccable, avant de révéler Zev à sa droite et Astrid à sa gauche. Enfin, à la toute droite, M. Schultz tenant son énorme caisse. Devant eux, le mythique Roi Cold qui les surplombait de sa taille et de son trône, les accueillant à bras ouvert en utilisant des antiphrases que seul un noble emploierait.

”Le plaisir est pour nous.”

dit Victor en accompagnant son parler d’une révérence. Les autres le regardèrent et imitèrent le geste, mais seul Zev parvint à le reproduire à la réflexion, Astrid tentant vaguement une forme féminine du mouvement sans robe à relever et Hugo s’arrêtant au milieu en se rendant compte qu’il manquerait de renverser sa caisse. Quand ils furent conviés à s’installer, Victor laissa Zev se placer en premier. Ce dernier s’avança, le regard habituellement vide et à l'affût de quelconque mouvement suspect, avant de tirer une chaise et de se poser dessus, droit, les mains sur les cuisses. Astrid s’avança ensuite avec Hugo, et tira une chaise vers elle d’une main en la laissant grincer sur le sol avant de s’avachir dessus et de la faire à nouveau bruiter dans le silence de la salle pour l’avancer vers la table. Hugo lui, tenta de s’installer sur une chaise, avant de se rendre compte d’ô combien elle était trop petite pour au final la pousser loin de lui et poser ses fesses directement sur la caisse, plaçant ses larges mains sur la table. Victor enfin s’avança pour se placer aux côtés de Zev, au centre ses subalternes. Il n’eut pas besoin de bouger la chaise de place, son corps étrange lui suffisant pour se placer dans l’entredeux des deux meubles. Et enfin, on leur demanda ce qu’ils voulaient boire.

”Une bière. Cheap, de préférence. Celles des bobos ont un goût de savon.”

Il faisait les efforts physiques et voulait un truc frais. Il savait qu’il avait suffisamment de chair pour se permettre d’ignorer les effets de l’alcool. C’était ça, Hugo. Un tas de muscle et de gras qui savait qu’il était un tas de muscle et de gras et voulait être le meilleur tas de muscle et de gras qu’il connaissait. Et surtout pas se laisser avoir par son tempérament colérique s’il était majoritairement calme.

”J’ai des goûts nobles, personnellement. Je prendrais un Commonwealth.”

C’était un cocktail réputé pour demander soixante-et-onze ingrédients. En vérité, Astrid ne le boirait peut-être même pas. Elle prenait plaisir à ennuyer les sbires des autres. Il y avait un petit élément tactique à cela. C’était surtout la joie d’être une emmerdeuse. Elle était loyale à son patron mais également à la volonté de faire chier là où elle ne pouvait pas se faire prendre. Parce qu’elle était vieille et n’en avait plus rien à foutre.

”Un café. Avec de la crème et du sucre.”

Est-ce que Zev aimait vraiment la crème et le sucre ou bien est-ce que cela avait le goût de papier pour lui ? Il ne semblait éprouver de la joie que face à la souffrance des autres et de la colère face à leur idiotie. Ses émotions, si c’en était vraiment, ne ressortaient que face aux films et aux séries qu’il voyait. Il s’attachait aux méchants de cinéma plus qu’à quelconque être humain. Cela devait être une référence à un autre film.

”J’aimerais un jus d’orange, merci beaucoup.”

Victor. Victor était spécifique. Zev et lui partageait cet excentrique détachement émotionnel. Mais là où Zev était vide, Victor était simplement dans un état constant de béatitude. Il était satisfait d’être un gangster intertemporel. Il était satisfait d’être accompagné d’une bande d’imbécile. Il ne vivait que pour le moment, l’instant présent, la continuelle satisfaction qu’il éprouvait. Zev voyait les gens comme des objets, Hugo comme des obstacles, Astrid comme des distractions, mais Victor avait compris que chaque esprit était limité par sa perception des choses : les gens sont tout simplement des personnages secondaires.

Ainsi le sbire qui passait de clown en clown eut quatre réponse. Le Roi Cold eut une autre question à offrir, mais la réponse arriva bien vite et ce, sans même que l’équipe de bras cassés eût quoi que ce soit à dire. Une médiocrité quitta son poste pour chuchoter à l’oreille du géant cornu avant d’y retourner. Zev s’était bien préparé à lever la voix mais Victor lui avait simplement tapoté l’épaule. Enfin, on leur demanda ce qu’il y avait bien de si important à leur ressource qui fut, évidemment, faussement qualifiée. Victor se saisit donc de la parole.

”J’apprécie la réactivité de vos troupes, mais je crains que votre garde vous ai mal informé de la situation. Nous ne vendons pas du simple temps. Nous vendons de la Finite. Ses utilités sont bien plus larges.”

Ses mains étaient croisés sur la table et son ton était rempli d’un respect qui ne pouvait qu’être authentique, avec des pauses dans ses phrases qui permettaient de mettre de l’emphase sur ses propos, si impeccablement placé que le texte ne saurait leur faire honneur.

”Vous avez deux magnifiques fils qui ont hérité de votre puissance et votre volonté. Vous savez comme moi qu’ils ont encore beaucoup à apprendre. Si votre âge vous prend au vif, que vous rencontrez un individu que vous n’auriez pas dû rencontrer, que le hasard vous tombe dessus, votre héritage leur serait légué et ils ne sauraient pas suffisamment quoi en faire.”

Son visage était incliné sur le côté, quelque peu baissé. Avec sa double pupille il observait Cold avec l’angle d’un sbire apeuré, mais jamais son ton ne dépassait le respect pour arriver à la terreur.

”Il paraît que l’un des derniers Saiyen crâne sur la possibilité de réveiller la légende de son peuple. C’est un grand outil pour votre fils, mais son sale caractère pourrait faire des défauts à votre fils.”

En tant que chef, l’art de manier les litotes était primordial.

”Notre produit peut être employé pour étendre votre espérance de vie. Il peut être utilisé pour rajeunir. Si vous mourrez, il peut être utilisé pour revenir parmi les vivants ou négocier avec les morts. Si vos proches sont en danger, cela peut également les sauver. Et bien sûr, vous pouvez manier le temps d’une région à votre guise.”

Il hocha de la tête.

”Bien entendu, en ayant pris votre retraite du front, vous avez obtenu beaucoup de temps devant vous. Je ne peux pas vous l’enlever. Je peux voir vos doute quant à l’utilité de notre produit.”

C’est l’existentialisme ou la peur des autres qui te fait tout léguer à ton fils le plus idiot et aigris, vieux lézard ?

”Pour cela, je me permets de sacrifier quelques échantillons de Finite afin de vous prouver notre bonne fois par une démonstration physique de ses propriétés, si vous l’acceptez.”
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