Age : 27 Date d'inscription : 30/01/2018 Nombre de messages : 231Bon ou mauvais ? : Je défendrais ceux qui en ont besoin. Zénies : 1600 Rang : -
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Sujet: "Dernier Recours." Jeu 29 Oct 2020 - 17:00
HRP : ce sujet est la suite de "Balade dans la Ville des Déchus" et se situe juste après l'annonce de Auros dans "Longue Vie au Roi !"
Cabba se tenait à l’entrée d’un immense couloir faiblement éclairé, le corps engourdi et le regard embrumé. Les échos de ses profondes inspirations correspondaient presque sur la faible sensation de picotements au bout de ses doigts à force d’avoir serré le pommeau de son épée — la seule chose qu'il pouvait ressentir, quand tout le reste de son être se sentait vide. Ses jambes semblaient incapables de bouger tandis que ses épaules tremblaient sous le bleu céruléen de son armure. Malgré tous les muscles puissants de ses bras et de ses jambes, fruits de nombreuses missions effectuées dans les territoires les plus hostiles du sixième univers, il se sentait faible, si faible. Ses pupilles rondes et noires scrutèrent l’obscurité du couloir jusqu’à ce qu’il lui paraisse plus long et plus large qu’il ne l’était vraiment : un endroit plus vide et plus solitaire que tout ce qu’il avait connu dans sa vie. Peut-être parce qu’il savait désormais ce qu’il y avait de l’autre côté. Sous son apparence impassible et déterminée, les tremblements dans sa poitrine le secouèrent jusqu’à ce qu’il ne puisse plus distinguer quoi que ce soit devant lui.
Quand est-ce que je suis revenu ici ?
Les explosions et les fracas résonnaient dans l’enceinte du château depuis il ne savait combien de temps. Depuis des heures, des jours peut-être. Il ne fit que les écouter. Il ne tourna ni la tête, ni tenta de faire quoi que ce soit pour les arrêter. Les jurons de douleur, les hurlements enragés et les gémissements des soldats retentirent jusqu’à la porte d’entrée du palace et il les ressentit jusque dans sa poitrine. Chaque secousse, chaque détonation, chaque effondrement épuisait peu à peu les défenses des forces militaires saiyan, pourtant tout cela lui semblait si lointain, comme s’il était imperméable à tous les efforts de ce peuple auquel il appartenait, en quelque sorte. En repensant à ce que son mentor lui avait raconté de son vécu d’envahisseur de planètes et de bourreau sanguinaire sous les ordres d’un despote plus impitoyable encore, il en vint même à penser que tout cela n’était que la conséquence nécessaire de leur entêtement à vouloir tout résoudre par la violence. Une déflagration plus puissante que les autres assourdit les environs dans une lueur éblouissante, puis un profond silence s’ensuivit.
Quand toutes les énergies vitales sur une quarantaine de mètres à la ronde s’éteignirent et que seul le bruissement de la pluie s’éternisa, il réalisa qu'il préférait peut-être encore entendre leurs cris et leur colère. Le passage vide de toute présence ressemblait à une dimension si éloignée de celle dans laquelle il était censé se trouver qu'il avait l'impression d'être dans le Néant. Le Néant, en fait, était même peut-être moins angoissant que ce qu'il avait vu se dérouler dans ce même endroit, dans ce passé dont il avait égaré tous les souvenirs. Les conséquences de ces révélations ne l'avaient pas complètement rattrapé, mais plus le temps s’écoulait, plus il commençait à avoir l'impression qu'il allait devoir y faire face beaucoup plus tôt que prévu.
Ce besoin de retrouver sa mémoire perdue et de comprendre les causes de son amnésie était si naturel qu’il était impossible de le lui reprocher. En prenant le risque d’ouvrir les portes supposément impénétrables de son inconscient et de voir ce qui était enfoui, il était assuré d’obtenir les réponses nécessaires à ses questions et ainsi regagner les pièces manquantes de son identité. Cette décision logique en apparence garantissait de résoudre le problème avec les plus grandes chances de réussite, du moins en théorie. Mais en pratique… En pratique, cela s’était passé bien différemment de ce à quoi il s’attendait. Il avait beau essayé de se persuader du contraire, mais il ne s’était pas du tout préparé à ce que cela pourrait impliquer. Agir lui assurait plus que tout avait une chance de bien se terminer plutôt que s’il se morfondait dans son pessimisme : mais aller jusqu’au bout de ses actes signifiait qu’il devait s’engager dans cette poursuite à l’issue incertaine, avec la mentalité suffisante pour pouvoir faire face à tous ce qu’il allait être amené à découvrir, que cela soit ce qu’il espérait ou non. Parce qu’il se devait de le faire, parce qu’il avait confiance en ce dont il était capable, il pensait que tout irait bien.
Et parce qu’il pensait que tout irait bien, il avait fait confiance à ceux qui lui avaient offert leur aide sans même s’assurer d’être vraiment prêt à faire face à toutes les retombées que cela impliquait.
Ses doigts se refermèrent en poings, et il se répéta silencieusement qu’il avait fait pris la bonne décision. Encore et encore. Ce n’était peut-être pas la bonne façon de l’avoir fait, ni même le bon moment, mais il l’avait fait. Parce qu’il avait de nombreuses obligations en tant que capitaine de l’unité d’élite des Forces de Défense de Sadala, il avait souvent été amené à choisir, que ce soit pour assurer la survie de ses subordonnés, négocier la libération des peuples envahis, départager des conflits entre deux individus ou conseiller son souverain. Déterminer ce qu’il y avait de plus bénéfique pour résoudre une situation lui avait toujours paru spontané, lui qui était doté d’un fort sens de la responsabilité et de la justice, en raison de son vécu admirable pour quelqu’un de son âge. Même s’il était d’une nature modeste, il n’avait jamais hésité à pencher envers ce qui lui semblait le plus juste en toute circonstance… mais depuis qu’il avait été sorti du Néant et qu’il avait été renvoyé dans le monde des mortels, jamais son esprit n’avait été aussi versatile et jamais son cœur ne s’était montré plus indécis.
Un bruit sourd mit un terme à l’ensemble des émotions qui pesaient sur son esprit. Il s’était tant perdu dans ses pensées que le passage du temps n’avait plus aucune importance, et voilà que son cerveau s’était mis à ignorer la présence des quelques soldats de la garde élyséenne, venus l’escorter jusqu’à la salle du trône après qu’il ait…
Que suis-je venu faire ici, déjà ?
Ces derniers lui ordonnèrent de reprendre sa marche et cela lui revint une seconde plus tard qu’il ne l’aurait voulu : il avait demandé une audience auprès de l’empereur Auros, Dieu de la Destruction de l’univers 13 et conquérant proclamé de l’univers 7. Un individu dont il avait mal jugé la teneur des actions parce qu’il n’avait pas pu en comprendre la raison dans un premier temps. Mais maintenant qu’il savait tout à propos de qui il était, ce qu’il était venu faire et pourquoi il était venu le faire, il réalisait qu’il s’était mépris sur ses intentions, même s’il persistait à penser que les moyens qu’il avait déployé étaient bien trop disproportionnés et les termes de ses négociations montraient bien peu de clémence. Il n’aurait pas su se mettre à sa place ni lui en vouloir, cependant, pour l’atteinte qu’il avait dû subir.
L’approche de la vie et de la mort de Cabba n’était pas la même que la plupart des mortels autour de lui. Il avait évolué dans les forces de défense de sa planète en empêchant un grand nombre de conflits d’éclater dans son univers, mais il avait fini par comprendre que son manque d’expérience comparé à celle de Vegeta était dû au fait qu’il n’ait pas grandi dans un univers où le niveau de menace était très élevé. Ainsi, les interventions réalisées par son peuple avaient contribué à garder constant ce même niveau de menace, faisant de l’univers 6 le berceau de combattants à la technique inégalable mais à la puissance brute dérisoire comparé a d’autres univers qui avaient enduré bien plus de guerres, de destructions et de reconstructions. Il avait également appris auprès du seigneur Champa et de l’intendante Vados que l’univers n’était qu’une même succession de phénomènes vouée à se répéter. Le Dieu de la Destruction semblait, de l’extérieur, enclin à détruire des choses de façon spontanée sans raison apparente pour aussitôt se laisser aller à une conduite indolente. Il avait ordonné au sadalien de s’entrainer sous la supervision de son Ange et il l’avait alors considéré peu à peu avec une sorte de curiosité, comme s’il avait fini par prendre conscience de son potentiel de mortel. Il se montrait souvent désintéressé, fainéant parfois, mais il était également honnête et ne se censurait pas autant autour de lui que ses congénères. Et Champa lui avait appris que dans un sens, la mort faisait partie de la vie. Que la destruction et la création étaient deux faces d’une même pièce, que l’une ne pouvait aller sans l’autre. Il était là, en fin de compte, pour garder l’équilibre à travers ses actions : il ne faisait que suivre les règles et les directives qui lui étaient imposées tout comme les Dieux de la Création.
Ainsi, Cabba avait compris que même si elle était souvent précédée de cette violence qu’il l’écœurait tant, la mort n’était pas forcément une mauvaise chose. Qu’elle était nécessaire pour que la vie s’épanouisse et que les choses continuent à se produire. Et Auros était probablement guidé par cette même perspective, voyant en cet acte de vengeance une façon comme une autre d’accomplir sa mission. Les dires de l’archiviste temporel lui semblèrent alors plus sensés, bien que des pages restent encore à déchiffrer.
Pourquoi un soldat lambda de l’univers 6 s’insurgerait-il, allant jusqu’à déclencher une situation conflictuelle entre plusieurs contrées ? Pourquoi choisir d’éliminer le seul membre de la famille royale saiyan de l’univers associé au leur ? Pourquoi Vegeta s’était-il laissé tuer aussi aisément ?
Bill Majestas lui avait assuré que Auros s’était débarrassé du traitre à sa patrie, mais il était resté énigmatique concernant sa survie. S’il avait réussi à tuer de l’un des plus grands guerriers que cet univers n’ait jamais porté, alors il avait possiblement pu échapper à la colère d’un Dieu de la Destruction… Voilà ce qu’il lui restait à comprendre et ce qui l’avait amené à revenir là où tout avait commencé. Car il y avait encore trop de choses qui restaient incohérentes avec ce qu’il savait. Car il avait encore des pièces à rassembler pour que le tableau puisse enfin être achevé. Dans sa tête, il se sentait enveloppé dans une épaisse couche de brume qui ne s'éclaircissait que brièvement, pendant de courtes périodes. Rien ne l'empêchait vraiment de se remémorer les mêmes pensées, les mêmes questions, même après avoir regagné une partie de ses propres souvenirs. Elles continuèrent de se bousculer tranquillement dans son esprit jusqu'à ce qu'il se retrouve debout au fond de l’allée revêtue de rouge, devant cette immense porte qui lui était familière pour des raisons qui le firent aussitôt trembler d’appréhension.
Qu’est-ce que j’ai à perdre ?
Il fit de son mieux pour rester aussi immobile et calme que possible malgré la peur qui revenait le tourmenter, mélangée à un profond sentiment de tristesse. Tout n’était qu’une question de temps avant que l’audience ne débute… et peu importe ce qui l’attendait, il ne pouvait plus fuir. Mais il n’en avait plus l’intention.
Auros
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Sujet: Re: "Dernier Recours." Mer 4 Nov 2020 - 23:41
Nombreux sont ceux sont qui sont allés au devant du danger pour obtenir des réponses. En empruntant ce chemin, beaucoup n’ont trouvé que de la déception, parfois même de la frustration... et bien souvent la mort. Comme Bill Majestas l'avait si bien dit, l'ignorance pouvait être préférable à la connaissance à certains moment. A ce propos justement, le moment était-il bien choisi ? Cabba, était-il prêt à affronter son destin ? Cet être dont l'âme demeurait à la dérive, sans aucune connaissance des événements passés, voulait-il vraiment trouver la vérité que son esprit s'est efforcé à oublier ? Amusant, plutôt que d'emprunter un nouveau départ, cet homme a choisi de répéter l'histoire. Après avoir échappé à cette spirale de la mort qu'était le « Jeu du Diable », voilà que cet étranger se retrouvait de nouveau mêlé aux machinations du dieu-démon. Enfin, s'il était ici en ce triste jour, c'est sans doute parce qu’il n'avait aucun autre recours.
« Héhéhéhé... »
Installé dans ses nouveaux appartements, l'empereur d'Elyséa s'est isolé un moment après avoir la dernière annonce destinée au peuple des guerriers. Quelque chose... semblait différent chez lui. Depuis son combat contre Broly, une douleur indescriptible semblait s'être emparée de lui. Comme un poison rongeant sa chair, les blessures du combat précédent n'ont pas été totalement guéries. En dépit des efforts de Misha, le maître du treizième univers souffrait d'un mal dont nul ne pouvait véritablement en discerner l'origine. Profitant de ce bref moment de solitude, le fils de Jarvis s'approcha du miroir mural qui faisait face à l'entrée de la pièce puis retira son masque cybernétique sur la commode a proximité. Ce qu'il y vit en face de lui, ce n'était pas simplement le reflet d'un homme au visage à demi-brûlé mais un cauchemar qui devenait réalité. Ce rictus sur ses lèvres, était-ce vraiment le sien ? La réponse était évidente et pourtant il ne savait plus vraiment quoi penser...
« Hahahahahaha...
MWAHAHAHAHAHA ! »
Pour une raison que le monde ignore encore, le monarque éclata de rire devant le reflet de sa propre personne. S'il semblait avoir plongé au fond de la démence, ses yeux rayonnants brièvement d'une lueur écarlate rendait la situation encore plus inquiétante. Que lui arrivait-il ? A quoi pensait-il vraiment ? Auros, était-il réellement la personne qu'il prétendait être ? Les récents événements nous ont déjà prouvé que non. Pendant une longue partie de son existence, ce tyran n'a rien été d'autre que la moitié de lui-même, le second morceau du mensonge qu'était son propre frère. Bien qu'il soit redevenu une seule et même personne aujourd'hui, cette expérience a laissée des séquelles que même le temps ne saurait effacer. Fragilisé par les souvenirs entremêlés de deux vécus différents, l'esprit affaibli de ce dictateur que l'on pensait invincible commençait enfin à montrer des signes de faiblesse. Il lui était impossible de le reconnaître, mais quelque soit l'origine de ses maux, il était à sa merci.
*Toc* *Toc* *Toc*
« Messire ? »
« Qui va là ?! »
Tiré de ses pensées, l'Empereur élyséen attrapa son masque et replaça ce dernier contre son visage tout en faisant volte face pour s'adresser directement à l'individu qui s’apprêtait à ouvrir la porte.
« Ce... ce n'est que moi, Messire. Votre fidèle serviteur. »
L'individu qui ouvrit la porte se révéla être un majordome âgé d'environ une soixantaine d'années. Fort de part son expérience, on pouvait deviner à sa carrure que cet homme à tout faire fut aussi un combattant... si tant est qu'il n'en est pas encore un aujourd'hui.
« Navré de vous déranger mais quelqu'un est venu vous demander audience. »
« Comment ? Nous avons déjà un candidat ? Les autochtones ne perdent pas de temps, on dirait. »
« Je crains qu'il y ait un léger malentendu, Sire. Il ne s'agit pas d'un candidat. »
« Alors quoi ? »
« Un étranger est venu cueillir des réponses auprès de vous. Je n'en sais pas d'avantage.»
*On ne peut même pas souffler deux minutes...*
« Soit, faites-le attendre. Je pars pour la salle du trône. »
« Comme il vous plaira, Messire. »
Cinq minutes passèrent et le dictateur était parti s'installer sur le trône des saiyans. Les mains posés sur les accoudoirs, il balaya la salle du regard puis d'un geste de main, il fit signe de dégager la voie à ses soldats, chacun équipés d'une armure dorée. Aussitôt dit, aussitôt fait, il n'aura pas fallut attendre plus de quatre secondes pour que chacun se coordonnent dans leurs mouvement afin de former une haie d'honneur digne de ce nom. Brandissant chacun leur bannière aux couleurs de l'Empire d'Elyséa, les gradés situés à proximité du trône se mirent au garde à vous avec une synchronisation parfaite tandis que les autres unités en firent de même la seconde suivante.
« Les audiences sont ouvertes. »
Les deux gardes positionnés de chaque coté de la grande porte s’exécutèrent et ouvrirent dans un même temps la partie gauche et droite, permettant ainsi à Cabba d'avoir un premier contact visuel avec celui qu'il cherchait à rencontré. Il était là, tout au bout de la salle du trône. Son regard était le même que pendant son discours : rude et glacial.
« Approchez. »
Sa voix portante semblait raisonner dans l'enceinte du château. Enfin, notre jeune saiyan était invité à s'avancer. A partir de là, chaque pas était une petite avancée vers les réponses qu'il cherchait à obtenir... mais le simple fait d'arriver jusqu'au bout de ce tapis rouge était déjà une épreuve en soit. A partir de ce moment, tous les regards se concentraient sur un seul et unique point. Quelque soient ses intentions, c'est en cet instant que le survivant amnésique est devenu le centre de l'attention. S'il tenait réellement à écarter les doutes et rassembler les pièces du puzzle de sa mémoire perdue alors il connaissait déjà ses objectifs. Pour l'heure, il lui suffisait simplement d'avancer. Oui, il n'avait qu'à avancer jusqu'à ce dieu-empereur et quémander ce qu'il recherche tant. Ainsi, peut-être qu'il obtiendra une réponse favorable, qui sait ?
« Vous m'avez demandé alors me voici. A présent, présentez-vous et formulez votre demande. »
Cette occasion ne se représentera pas une deuxième fois. C'est le moment, Cabba !
Cabba
Saiyan
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Sujet: Re: "Dernier Recours." Jeu 5 Nov 2020 - 19:50
Après un long moment d’attente, les deux battants s’écartèrent enfin et Cabba fut invité à entrer dans la salle du trône. D’un côté et de l’autre, sa garde rapprochée était disposée en une impressionnante double rangée d’honneur, leurs armures aussi dorées que le soleil et leurs étendards hissés fièrement au-dessus de leurs têtes. Mais parvenir de l’autre côté du tapis rouge qui avait été déroulé à ses pieds et se présenter devant le dieu-empereur était plus facile à dire qu’à faire : il inspira profondément puis relâcha sa respiration tout aussi lentement, mais les battements de son cœur lui donnaient l'impression d’aller cinq fois plus vite que prévu. L’état de la pièce était à l’image parfaite du conquérant qui en avait fait son domaine : immense, froide, silencieuse. Chacun des gardes se tenait droit comme une statue de marbre, posant un regard inquisiteur sur le moindre de ses mouvements tandis qu’il marchait à pas comptés vers le trône.
Envisager la possibilité de s’enfuir et faire comme si rien de tout ça n’était vraiment arrivé ne faisait plus aucun sens maintenant qu’il avait réussi à imbriquer quelques pièces de ses souvenirs entre elles. Il savait qu’il n’était pas trop tard pour agir s’il voulait protéger les êtres chers à son cœur, et ce malgré le sentiment de culpabilité que la mort de Vegeta avait laissé au plus profond de lui. Car s’il renonçait maintenant, alors il renonçait à sa propre identité et se désistait de son rôle de défenseur, assurant l’ordre là où le chaos se manifestait… et il en était hors de question. Il avait une mission à accomplir et s’il ne prenait pas ses responsabilités en temps voulu, alors tous ses efforts faits jusqu’à maintenant auront été en vain. Pour son univers, pour sa patrie, pour ses proches… C’était tout ce qu’il lui restait à faire. C’était tout ce qu’il pouvait faire. Ainsi, il espérait que Auros fasse preuve d’indulgence : l’empereur avait beau posséder le pouvoir de tout réduire à néant, il n’en était pas moins un être doué de raison et de sagesse, sans quoi il n’aurait jamais été couronné comme tel.
Dès le moment où il franchit le seuil, il fut frappé de stupeur alors que le corps ensanglanté de Vegeta gisait sur les marches menant au trône, à quelques pas de là où il venait juste de s’arrêter. Il eut aussitôt l’impression d’avoir été propulsé en arrière, hors de son propre corps, comme si une partie de lui cherchait à l’empêcher d’avancer, encore choqué par la perte de l’homme dont il s’était fait le disciple. Il avait beau s’être répété qu’il ne reculerait plus devant quoi que ce soit, il ne pouvait pas se préparer à ça…
Tout est de ta faute.
Mais la douce main de la réalité le ramena doucement à lui sous la forme d’un grondement monstrueusement puissant, et il finit par se ressaisir pour de bon. Le corps sans vie de Vegeta n’était plus. Le sang sur ses doigts avait disparu.*Tout ceci n’était qu’une hallucination*. Son cerveau persistait à lui remémorer ce à quoi il ne voulait plus penser, au-delà de son libre-arbitre, lui imposant les derniers souvenirs qu’il avait du prince mourant de façon concrète et indubitable. Mais peu à peu, il parvenait à reprendre ses esprits et à se recentrer sur le moment présent, sur l’endroit où il se trouvait, sur ce dieu qui lui avait fait l’honneur de le recevoir sans même questionner ses motivations. Le visage renfrogné du souverain était imperturbable, mais il semblait enclin à prendre patience et Cabba lui en était reconnaissant.
"Approchez."
Sa voix résonna dans toute la pièce, si intense qu’elle en deviendrait mortelle. Cabba fit de son mieux pour ne pas se laisser impressionner mais il le fit sans même s’en rendre compte. Depuis le temps, il s’était entrainé à ne pas se montrer intimidé par les intonations sévères de ses supérieurs, mais ses progrès furent aussitôt perdus face à la prestance indiscutable de l’empereur. Pour autant, il n’avait pas l’intention de se laisser déconcerter, pas après tout ce qu’il a vécu et subi pour en arriver là.
De toute façon, il ne pouvait pas s’enfuir. Même si son cœur niait ce qu’il avait vu, sa raison savait qu’il ne pouvait faire grand-chose de plus si ce n’était de confronter toutes les personnes liées de près ou de loin à ces évènements passés. Le maitre du treizième univers en faisait partie. Acceptera-t-il seulement de lui offrir la moindre information ? Engager les pourparlers était le mieux qu’il puisse faire, plutôt que de se morfondre dans ses angoisses les plus irrationnelles ou pire encore, dans le déni le plus absolu. Il lui faudra probablement plaider, argumenter, négocier, mais il allait faire tout son possible pour pouvoir obtenir ne serait-ce qu’un seul indice. Ou au moins, essayer d’en obtenir un.
"Vous m'avez demandé, alors me voici. A présent, présentez-vous et formulez votre demande."
Son éloquence parla à sa place tandis qu’il le saluait comme il aurait salué son propre souverain : le buste légèrement penché vers l’avant, les bras le long du corps, le regard droit vers son interlocuteur afin d’avoir toute son attention. Cependant, ses pensées n’avaient de cesse d’être perturbé par d’étranges suggestions de son inconscient, comme s’il ne savait plus s’il devait se préparer à négocier ou à se battre. Deux possibilités qui étaient appropriées à la situation, mais il préféra garder la tête haute et le regard assuré plutôt que de pencher pour l’une ou pour l’autre. Cette discussion allait être brève, car ni lui ni Auros n’avait l’intention de s’éterniser sur le sujet. Néanmoins, si l’empereur décelait la moindre hésitation dans ses propos, il ne se fera pas prier pour le renvoyer aussitôt là d’où il venait.
Et Cabba n’avait pas ni le temps ni le besoin de revenir sur ses pas.
"Je suis le capitaine Cabba, meneur de l'Unité d'Elite des Forces de Défense de Sadala, champion de l’univers 6."
Il s’inclina respectueusement, laissant passer quelques secondes de silence afin que Auros décide ou non de le laisser continuer.
"Mes intentions ne sont pas hostiles, mon Seigneur, pour vous qui êtes l’un de nos alliés. Je vous remercie d’avoir accordé cette entrevue au modeste ambassadeur que je suis."
Il annonça ses intentions sans détour, mais un étrange sentiment pesait sur sa conscience. L’anneau porté à sa main gauche, jusqu’alors aussi immobile et froid qu’un éclat de glace, devenait de plus en plus brûlant…
"Ma venue ne vous incommodera pas longtemps, car je pense que vous détenez les informations dont j'ai besoin."
A force d’avoir passé du temps en compagnie du seigneur Champa et de son intendante, le justicier avait fini par s’habituer à l’absence de toute aura provenant des seigneurs de la création et de la destruction, ou plutôt, à son impossibilité de les ressentir tant leur energie était pure. Pour autant, derrière son masque de rigidité et son statut divin, l’empereur Auros semblait avoir quelque chose à dissimuler à la face du monde… Dans son dos, le métal de sa lame se mit à vaciller, mais ce fut si imperceptible que seul Cabba fut capable de le ressentir.
"Je recherche un membre de l’armée de Sadala qui s’est rendu ici même afin de perpétrer un assassinat diplomatique sur le roi Vegeta, quatrième du nom, qui était jusqu’alors à la tête de ce royaume. Suite à cela, il aurait enfreint vos lois et vos frontières en commettant un attentat qui visait à provoquer votre colère, raison pour laquelle vous vous en êtes pris à vos confrères de l’univers 7."
Il reprit sa respiration, laissant le temps au monarque de prendre acte de sa demande. Si ce dernier ne saisissait pas l’urgence de sa requête dès à présent, il n’allait pas hésiter à le congédier d’une seconde à l’autre. Il n’aurait jamais cru devoir prononcer ces mots un jour et parler ainsi de l’un de ses hommes, mais il finit par se lancer, une remarquable absence d’hésitation dans ses propos :
"Je recherche le dénommé Scalio, ancien caporal de la Première Unité de Reconnaissance des Forces de Défense de Sadala."
Ce recours pourrait bien être le dernier avant que tout soit voué à retomber dans l’oubli. Pourvu que votre réponse soit favorable, Auros !
Auros
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Sujet: Re: "Dernier Recours." Dim 8 Nov 2020 - 0:15
"Je suis le capitaine Cabba, meneur de l'Unité d'Elite des Forces de Défense de Sadala, champion de l’univers 6."
« Hm... »
Si le meneur élyséen laissait continuer son interlocuteur, son regard inquisiteur en disait long sur ce qu'il pensait réellement. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait parler du sixième univers et sa dernière rencontre avec l'un de ses représentants n'a pas laissé de très bon souvenirs... mais aussi drôle que cela puisse paraître, cette même personne allait justement devenir le sujet de leur discussion. Comme c'est amusant : malgré lui, notre policier favori semble être devenu à la fois une célébrité et le criminel le plus recherché de la galaxie. Avec un tel CV sur les bras, il était bien difficile de croire que ce dernier serait toujours en mesure de conserver son métier mais au vue de la situation actuelle, la survie devait probablement être sa priorité. Nombreux sont les charognards, les mercenaires et les assassins attisés par l’appât du gain. S'il fallait se méfier d'une chose ce jour-ci, c'était bien de tout ses gens qui faisaient du « profit » le credo de toute une vie.
"Mes intentions ne sont pas hostiles, mon Seigneur, pour vous qui êtes l’un de nos alliés. Je vous remercie d’avoir accordé cette entrevue au modeste ambassadeur que je suis."
A première vue, les intentions pacifistes de ce jeune saiyan étaient louables... mais qu'en était-il de ses véritables desseins ? Peut-être l'ignorait-il encore mais la volonté de notre protagoniste s’avérait tout aussi difficile à discerner que la vérité qu'il s'acharnait à rattraper. Tandis qu'il conservait son silence, le dictateur continuait de prêter l'oreille aux dire de celui qui se définissait comme un modeste ambassadeur. S'il savait faire preuve d'humilité, celui-ci s’avérait tout aussi bien capable de choisir ses mots. Ceci étant dit, savoir brosser son interlocuteur dans le sens de l'ego ne suffit pas toujours à obtenir ce que l'on désir. Comme nous l'a appris cette histoire depuis son commencement, certains moments nécessites de prendre des décisions tandis que d'autres nous obligent à faire des concessions. Effectivement, Auros était en mesure d'obtenir ses informations si précieuses que Cabba recherchait tant... mais bien souvent, un service en vaux un autre. Quel marché allaient-ils donc conclure ?
"Je recherche un membre de l’armée de Sadala qui s’est rendu ici même afin de perpétrer un assassinat diplomatique sur le roi Vegeta, quatrième du nom, qui était jusqu’alors à la tête de ce royaume. Suite à cela, il aurait enfreint vos lois et vos frontières en commettant un attentat qui visait à provoquer votre colère, raison pour laquelle vous vous en êtes pris à vos confrères de l’univers 7."
« Je comprends mieux. Oui, tout est clair à présent.»
Finalement, je retire entièrement ce que j'ai dis. Cet idiot a bien mal choisi ses mots. En formulant sa demande d'une telle manière, ce malheureux a déclenché une succession d’événements qui ne pourront pas être enrayés. De part ses propos, il révéla au Grand Destructeur des informations qui n'auraient jamais du tomber entre ses mains. Désormais, le dieu-empereur savait parfaitement de quel univers et de quel planète provenait le fauteur de trouble qui a causé bien des souffrances auprès des siens. Pire encore, il savait maintenant qui il était, quel rôle il jouait et ce à quoi il tenait. Si Scalio provenait vraiment de la planète Sadala de l'Univers 6 alors ce tyran n'avait qu'à saisir l'occasion qui s'offrait à lui pour piéger le rat qui se cachait en le forçant à sortir de sa cachette. Comme je l'ai souligné plutôt, certains moments nécessitent de prendre des décisions alors que d'autres nous obligent à faire des concessions. Très bientôt, ce sera encore le cas... et il vous faudra faire un choix.
"Je recherche le dénommé Scalio, ancien caporal de la Première Unité de Reconnaissance des Forces de Défense de Sadala."
*Donc il s'agit bien lui.*
Quand les derniers doutes se sont envolés, son destin fut scellé. Oui, c'était de bien lui qu'il s'agissait. Lui et personne d'autre. A ce moment précis, le fils de Jarvis a obtenu la certitude que les informations qui lui ont été données correspondaient. Bien que ce ne soit pas ce que le jeune homme cherchait à faire, il a de lui rassemblé les pièces d'un puzzle qu'il ne cherchait même pas à reconstitué. Comme quoi, à force de chercher la vérité, on finit bien par la trouver. Au stade actuel, il était devenu évident que les sages conseils de Bill Majestas auraient dû être appliqué d'une toute autre manière. Si la connaissance était préférable à l'ignorance, cette règle s'appliquait aussi pour sa magnificence. Une chose était sûre désormais, cette rencontre était liée à quelque chose de très particulier : cette chose, c'était la volonté du destin. Nombreux sont ceux qui ont nié sa présence mais nul n'est parvenu à prouver son inexistence. Un bloc entraîne l'autre ; c'est Demigra qui a mené Auros jusqu'ici, c'est Bill qui a conduit Cabba jusque là et cette nouvelle rencontre en engendrera encore une autre... et qu'on le veuille ou non, cet effet papillon déclenchera une catastrophe sans précédent.
« J'ai entendu votre requête, Capitaine...
… et je n'y accéderais pas. »
Il prit un léger temps de pause puis se leva de son trône avant de reprendre la parole. Cette fois-ci, il était différent, un fin linceul d'énergie vint entourer son enveloppe tandis que ses yeux se mirent à briller d'une lueur écarlate un très bref instant.
« Je vais faire mieux que ça. Sur mon honneur, je m'engage à employer tous les moyens pour retrouver votre homme. »
Personne ne s'y est attendu. Certains gardes se sont retournés vivement en entendant cela. Qu'il était stupéfiant de voir une telle entité se plier un quatre pour une personne dont il venait tout juste d'apprendre l'existence. Bien qu'il ne fut pas visible, un large sourire s'est dessiné derrière le masque d'acier de l'aigle impérial. Il avait déjà fait son choix.
« Cette réponse, vous convient-elle ? »
Tu ne peux plus revenir sur tes pas... Il ne te reste plus qu'à avancer, Cabba.
Cabba
Saiyan
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Sujet: Re: "Dernier Recours." Jeu 12 Nov 2020 - 21:25
La sentence du dieu de la destruction passa au travers de Cabba comme un déluge d’eau froide, mais il garda la tête haute. Avant même de passer les portes de la salle du trône, il avait envisagé toutes les possibilités : malheureusement pour lui, le plus mauvais des scénarios s’était réalisé et il comprit aussitôt que le peu d’indices en sa possession ne le mènerait plus à rien, qu’il ne pouvait plus espérer quoi que ce soit d’autre. Il avait parlé avec justesse et sincérité, fidèle à ses convictions, mais l’empereur était resté apathique face à l’urgence de la situation dans laquelle ils se trouvaient en ce moment-même, à l’aube d’un désastre qui pourrait bien mettre en danger l’équilibre entre leurs univers. Un désastre qu’il n’avait pas réussi à arrêter à temps. Un engrenage dont il avait, malgré lui, laissé s’enclencher le premier rouage.
Être dans le déni n’était pas envisageable. Mais protester était impensable. Tout se mit à tourner autour de lui, Auros, les gardes, les lueurs, les étendards, le sang sur les marches et sur ses doigts, avant de disparaitre dans un éblouissement à la fois flou et limpide. Est-ce que tout cela se passait dans sa tête ? Etait-il en train de faire encore un mauvais rêve ? Pouvait-il au moins revenir à lui et comprendre que la douleur, la fatigue et l’amnésie qui le tourmentait n’étaient qu’une manifestation lointaine et absurde de ses peurs ?
Mais que faire s’il ne pouvait pas se réveiller ? Que pourrait-il faire qu’il n’ait pas déjà fait ? Vers où devra-t-il aller ? Comment pourrait-il s'empêcher de se perdre davantage ? Il n’avait plus personne vers qui se tourner à part lui-même. Il n’y avait plus personne pour le sauver à part lui-même. L’homme dont il s’était fait le disciple était mort. Ses proches étaient plus loin qu’il ne pouvait l’imaginer. Ses souvenirs étaient éparpillés à travers l’univers et le temps lui était compté. Toujours plus, il se sentait découragé par sa propre faiblesse, par son incapacité d’assembler par lui-même les pièces qu’il avait entre ses mains. Fatigué de se battre et de voir tous ses efforts anéantis. De se battre pour la possibilité d’une possibilité qui était voué à ne jamais se réaliser.
Mais le Destin n’en avait pas fini de prévoir encore plus de rebondissements, chacun le précipitant toujours plus loin de la vérité et toujours plus proche de la dissolution de l’individu qu’il a toujours été.
Cabba fut ramené à la réalité lorsque Auros se leva du trône qu’il s’était accaparé, faisant désormais face à son audience. Sous le masque de fer qui couvrait la moitié de son visage, ses pupilles devinrent écarlates et il ne put empêcher ses muscles de se contracter à l’idée que le dieu ne fasse usage de ses terribles pouvoirs, de la même façon que le seigneur Champa s’était emporté tant de fois lorsque rien ne se passait comme il le souhaitait.
Mais il n’en fut rien, bien au contraire.
"Je vais faire mieux que ça."
Jusqu'ici indiscernable, son aura se mit à scintiller tout autour de lui comme s’il venait de revêtir un linceul de lumière divine. Une force qui ne pouvait être ressentie par le commun des mortels car elle transcendait les frontières de leur perception, mais tous les regards se tournèrent aussitôt vers lui, emplis d’admiration et de crainte. Pourtant, ses gestes ne montraient aucune animosité : le voilà qui s’apprêtait à conclure ce qu’il avait déclaré plus tôt.
"Sur mon honneur, je m'engage à employer tous les moyens pour retrouver votre homme."
L’incompréhension le saisit avec la violence d’un coup en pleine figure. Abasourdi, il l’interrogea du regard, cherchant à comprendre ce qui avait pu provoquer ce retournement de situation aussi invraisemblable, à deviner toute manigance qui pourrait tromper ses bonnes intentions. Mais il ne pressentit rien de particulier, si ce n’était la tension palpable dans toute la salle du trône. Peu importe l’agitation dans toutes les rangées de soldats qui les protégeaient des intrusions, tout était redevenu calme. Un silence plus assourdissant que jamais. Plus que tout ce dont il se souvenait. Non, ce n’était pas tout à fait vrai : il pouvait se souvenir d’une autre fois où ce même endroit lui avait laissé une impression de vide, lorsque tout ce qu’il avait pu entendre était le dernier soupir abandonnant le corps mourant de Vegeta, à quelques mètres de lui, à quelques secondes d’empêcher l’inévitable de se produire. Mais cette pensée douloureuse lui glissa entre les doigts aussi vite qu'elle avait fait surface.
"Cette réponse vous convient-elle ?"
Il lui fallu quelques secondes pour prendre conscience que ces circonstances inespérées n’avaient qu’une chance absolument infime de se produire : toute la garde rapprochée du Grand Destructeur semblait choquée par ce changement de cœur inattendu et cela se ressentait, de leurs murmures alarmés à l’agitation dans leurs auras naturelles. Redouté pour sa toute-puissance, pourquoi le dieu-empereur avait décidé de faire preuve de clémence en répondant directement à la sollicitation d’un misérable mortel dont il ne connaissait les origines ? Impossible pour qui que ce soit de deviner ce qui traversait l’esprit impénétrable du souverain, s’il avait été convaincu par l’autorité donnée à ce représentant de l’univers 6 ou s’il entrevoyait juste l’opportunité de rendre redevable le Dieu de la Destruction qui l’aurait supposément envoyé à sa rencontre. Mais Auros s’était prononcé et ne reviendrait certainement pas sur l’irrévocabilité de sa sentence.
Ne venait-il pas d’obtenir le résultat qu’il espérait tant ?
Péniblement, l’appréhension qui immobilisait Cabba s’enfonça à travers lui, en lui, jusqu’à ce qu’il puisse prendre à nouveau conscience de son propre corps. Sa détresse fut oubliée pour quelques secondes et remplacée par un étrange sentiment de légèreté. De nombreuses émotions positives se bousculèrent alors dans son esprit : de la stupeur puis de l’optimisme, du soulagement, de l’espoir.
Et pourtant, quelque chose semblait... anormal. Quelque chose qui faisait frémir les cheveux sur sa nuque quand bien même le vent ne s’était pas engouffré dans la pièce. Quelque chose qui lui donnait la sensation d’être observé depuis autre part, peut-être même depuis un autre plan de la réalité. Il sentit un vertige se répandre dans tout son corps, aussi froid que l’anneau qu’il portait à sa main gauche.
Depuis combien de temps est-ce qu'il était ici ?
Il savait qu’une autre pièce du tableau venait d’être assemblée. Il était même certain qu’elle avait été posée au bon endroit.
Mais était-ce seulement celle qu’il cherchait à placer ?
"Au nom du royaume de Sadala, je vous remercie pour votre inestimable considération." répondit-il, sincèrement reconnaissant. "Soyez assuré que les infractions de ce terroriste à votre encontre seront sanctionnées comme il se doit." ajouta-t-il avec plus d'assurance dans son intonation qu'il n'en avait eu depuis bien longtemps.
Dénoncer l’un de ses concitoyens n’était pas agréable. Mais lorsque la personne concernée avait perpétré des actes impardonnables afin de servir de mauvais desseins, son devoir n’était plus de chercher à comprendre les motivations qui l’animaient mais de les condamner sans aucune forme d’indulgence. Agir au nom du bien menait souvent à des prises de décisions difficiles : Cabba n’était pas sans le savoir, pour avoir dédié sa vie à la défense des opprimés, des faibles, des innocents. Il ne pouvait oublier ce qu’il avait vu. Il ne pouvait pas laisser le meurtre de Vegeta se reproduire sur d’autres personnes. Il ne pouvait plus continuer à penser qu’il y avait un espoir de revenir sur le droit chemin pour chaque âme. Parfois, le mal était fait sans que l’on puisse en comprendre les raisons et il n’y avait aucune tolérance à avoir envers les malfaiteurs qui répandaient le chaos dans leurs traces.
"Mais, seigneur Auros…"
"… je dois vous admettre que quelque chose m’intrigue."
En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, tous les regards s’étaient tournés vers lui. Et tandis qu’il s'inclinait toujours vers le dieu de la destruction, la noirceur de ses prunelles était devenue aussi pénétrante que la pointe de l'épée dans son dos.
Car quelque chose dans les propos de Auros ne correspondait pas avec ce qu’il savait de la situation. Un fait contradictoire avec ce qui lui avait été raconté peu avant qu’il ne se rende au château du roi. Une énième incohérence dans le cours des évènements qui ne faisait que confirmer ses intuitions les plus limpides et ses peurs les plus déraisonnables.
Une fois de plus, la vérité s’échappait d’entre ses doigts au moment où il pensait enfin l’atteindre. Que cherchait-on à lui cacher ? Après toutes les horreurs qui s’étaient imposées à lui, remodelant sa perception de sa propre personne et détruisant ses certitudes jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, qu’avait-il d’autre à perdre ? Qu’avait-il de plus à perdre ?
"Il m’a été rapporté que le dénommé Scalio s’est emparé de la couronne en tuant le roi Vegeta, avant de mobiliser les troupes de l’armée saiyan du septième univers pour vous envahir."
Aucun endroit où rentrer. Aucun proche vers qui se tourner. Aucune ambition si ce n’était celle de faire régner la justice. Aucune certitude des faits qu’il mentionnait. Il ne lui restait plus qu’à prendre les choses en main et aller chercher les réponses à ses questions, peu importe les conséquences, par l'audace ou même par la force s'il le fallait. Des réponses dont il avait besoin pour continuer à exister en tant que Cabba, capitaine des Forces de Défense de Sadala, disciple du prince Vegeta, héros de l’univers 6.
"Or, vous avez déclaré avoir vaincu le roi des saiyans avant de prendre le contrôle de cette planète."
Mais cette décision qui lui semblait la plus juste était-elle pour autant la bonne ?
"Sauf votre respect, êtes-vous certain de ne pas déjà savoir où se trouve l’homme que vous recherchez ?"
Auros
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Sujet: Re: "Dernier Recours." Mar 17 Nov 2020 - 22:42
Parfois, nous préférons ne jamais savoir ce qu'il se passe dans la tête des autres. Pourquoi Auros se fatiguerait-il a chercher un homme dont il ne souhaite rien de plus que la capture ou la mort ? A ses yeux, Scalio et Boneco n'étaient rien d'autres que des fugitifs sans intérêts. S'il ne les considérait guère mieux que des criminels associés à une organisations de malfaiteurs, alors quelle raison pousserait l'empereur à tout mettre en œuvre pour retrouver l'un de ses deux hommes alors que l'on venait tout juste de le décrire comme un assassin ? Comprenez bien qu'une figure à la tête d'un Empire à l'échelle universelle avait beaucoup d'autres choses à s'occuper que d'une vengeance personnelle ou de l’enquête d'un justicier, surtout lorsqu'il s'agissait du premier venu ! Ce que l'on pouvait supposer en revanche, c'est qu'un autre facteur jouait en la faveur de notre ambassadeur... mais lequel ? D'une manière ou d'une autre, tout ceci vous sera expliqué bien assez tôt. Dans cette attente, une toute autre question méritait sa réponse.
"… je dois vous admettre que quelque chose m’intrigue."
« Ne me faites pas perdre mon temps. Venez-en à l'essentiel. »
A son regard, on pouvait se douter que le dieu de la destruction n'a pas vraiment apprécié le choix de mot de son interlocuteur. Alors que l'aide du dictateur lui fut accordée sans rien d'autre en retour, voilà que cet effronté venait à le questionner. Ainsi, Scalio serait devenu le Roi des saiyans en tuant de ses propres mains le roi de cette planète ? D'un coté, cette version des faits correspondrait tout à fait à ce que le jeune homme a raconté plus tôt, notamment quand il a commencer à expliquer le rôle et la mission de ce meurtrier... mais quelque chose n'allait pas. Si il était vraiment à la tête du royaume des guerriers, alors comment se faisait-il que seule une poignée d'homme avait été envoyée dans le treizième univers ? Pourquoi se serait-il jeter dans la gueule du loup et par deux fois de surcroît ? Non, c'était impossible. Aux yeux du tyran, un individu aussi insolent que téméraire n'aurait jamais pu devenir le souverain de tous les saiyans et quand bien même ça aurait été possible, une tête brûlée dans son genre n'aurait pas pu régner aussi longtemps.
"Sauf votre respect, êtes-vous certain de ne pas déjà savoir où se trouve l’homme que vous recherchez ?"
« Non, et ce que vous dites n'a aucun sens. »
Le ton de sa voix s'est fait soudainement rude. C'était presque comme s'il accusait subtilement son invité de se moquer de sa personne. Tandis que des murmures se faisaient entendre vers le fond de la salle du trône, le fils de Jarvis reprit parole en prenait on ne peut plus sérieux.
« J'ignore qui vous a raconté cette histoire mais je vous suggère fortement de vérifier la véracité de vos informations. Le dernier roi des saiyans était un dénommé Broly. Ce fou est venu jusqu'à moi pour me défier en combat singulier. Naturellement, je l'ai vaincu. C'était la seule issue possible. »
Visiblement agacé, le Grand Destructeur ajouta encore quelques mots avant de laisser le visiteur s'en aller.
« Cela dit, je vous trouve bien audacieux pour un ambassadeur. Si vous n'avez rien d'autre à ajouter alors je vais vous congédier. Vous le savez sûrement déjà mais j'ai un nouveau souverain à désigner. »
Il semblerait que sa majesté ne soit plus aussi loquace qu'au début de cet entretien. Notre protagoniste n’obtiendra visiblement pas plus d'informations de sa part et à en juger de part son caractère, il valait mieux le laisser s'occuper de ses affaires. Néanmoins, Cabba sait maintenant qu'il s'était lancé sur une fausse piste. Les indications ont été claires : Scalio n'est pas le Roi qui a été envoyé dans l'au delà. Auros n'avait aucune raison de cacher une information rendue publique et il a maintenu ne pas savoir ou se trouvait un individu qu'il recherchait déjà lui-même. S'il y avait une question légitime à poser en revanche alors ça ne pouvait qu'être la suivante : Pourquoi Bill aurait menti ? L'information qu'il a fournie s'est avérée incorrecte. Par conséquent, il se pourrait bien que toutes les autres ne soient pas non plus mais... comment démêler le faux du vrai ? Qui disait la vérité ? Qui mentait ? Pourquoi était-il si difficile de reconstituer les pièces de ce puzzle de la mémoire ? Inutile de demander : même dieu ignore la vérité.
Tout ceci est un peu déconcertant, pas vrai ?
Cabba
Saiyan
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Sujet: Re: "Dernier Recours." Sam 21 Nov 2020 - 13:15
Les derniers mots de Auros venaient de réduire à néant le peu d’espoir qu’il restait en Cabba, le laissant figé au centre de la salle du trône comme si l’empereur lui-même venait de le condamner. La panique traversa son corps tandis que la honte lui picotait la peau. Il lui fallut quelques instants pour sortir de sa stupeur et se rendre compte qu’il était en sueurs, les lèvres gercées et les muscles douloureusement contractés. Il fut soudainement frappé par un vertige, si bien qu’il avait l’impression que le sol allait se dérober sous ses pieds.
Pourquoi suis-je encore ici ?
Cabba aurait pu s’en aller. Il aurait dû s’en aller. Il aurait pu s’incliner poliment après avoir remercié le dieu de sa considération et s’éloigner du palais. Sa détermination l’avait déjà mené plus loin qu’il n’était censé aller, mais son audace avait fait s’écrouler tous ses efforts sans même qu’il n’ait pu aller jusqu’au bout de ses questions. Sa nécessité d’obtenir des réponses l’avait amené à désobéir à son propre code de conduite et voilà qu’il en subissait les conséquences. Pourtant, le changement soudain dans le comportement du dieu-empereur ne semblait pas dû à l’agacement ou à un manque de patience : son regard n’était plus celui d’un souverain autoritaire, mais celui d’un despote froid et cruel qui aurait pu l’anéantir d’un simple revers de la main.
Quelque chose avait changé, et il n’était pas certain d’en être la cause.
"Veuillez pardonner mon impudence, votre altesse" parvint-il à articuler après de longues secondes de silence.
Ses doigts s’ouvrirent, se refermèrent, plus resserrés qu’avant, comme pour se ressaisir et ne pas perdre la face.
"Pour être honnête, j’ignorais que les renseignements qui m’ont été transmis étaient erronés."
Cabba regardait le sol. Il écoutait les battements de son propre cœur s’accélérer peu à peu. Il sentait son énergie vitale se mouvoir en lui. L’armure traditionnelle qu'il portait. Les dalles de pierre et le tapis de velours rouge sous ses bottes. L’épée dans son dos, si légère qu’elle semblait pouvoir se dégainer d’elle-même hors de son étui.
Rien dans sa tête. Pas la moindre pensée. Pas le moindre mot.
Puis, lentement, il releva la tête. Dehors, la tempête avait fini par s’arrêter, laissant place à une brève éclaircie. Autour de lui, les rangées de soldats se tenaient immobiles, mais il ne pouvait pas les entendre. Il entendait à peine leurs murmures et le tintement de leurs protections. Tous les visages derrière lui, la garde royale, les conseillers, les servants, il pouvait voir combien leurs regards doutaient de ce qu’il affirmait. Après tout, lui-même n’était plus certain de ce qui était véridique ou de ce qui ne l’était pas.
Sa mâchoire lui faisait mal à force d’être serrée. Ça lui faisait mal, ça lui faisait du bien aussi. Mais ça le rassurait, de ressentir à nouveau quelque chose. Ressentir quoi que ce soit, ne serait-ce que pour une seconde, parce qu’il se sentait engourdi, hors de son corps, hors de contrôle, et cette légère douleur suffisait à le recentrer dans le moment présent.
Je le savais. Je savais que quelque chose n’était pas normal.
Il inspira, profondément, malgré le tremblement dans sa respiration et la trépidation dans ses doigts.
"Jamais je n’oserai remettre en doute vos propos."
Ces négociations s’étaient avérées infructueuses. La révélation du roi Broly, la disparition de Scalio… Ce que Auros avait énoncé contredisait tout ce qui lui avait été dit. Tout cela se bousculait dans sa tête, comme deux pièces qui correspondaient au premier abord mais qui ne voulaient pas s’assembler pour autant. Et il ne parvenait pas à comprendre, à saisir, ce qui était lui était dérobé.
Si proche, et pourtant insaisissable.
"Je m’engage à qu'un tel malentendu ne se reproduise pas."
Une profonde frustration s’insinua dans son esprit et il eut besoin de prendre quelques secondes pour faire le calme et remettre de l’ordre dans ses pensées. Et il détestait avoir à se trouver aussi vulnérable face à cette situation qu’il ne pouvait résoudre ni par ses mots, ni par sa bravoure, ni par sa force. Il détestait se sentir aussi lamentable, désespéré et incompris, coincé sans pouvoir réagir. Il détestait voir ses souvenirs s’en aller et venir sans qu’il ne puisse les contrôler. Il détestait que tout le monde soit entrain de lui mentir pour des raisons qui n'avaient de cesse de lui échapper, l'obligeant à s'enfoncer à son tour dans une succession de mensonges.
Il détestait se sentir comme le seul à avoir connaissance du désastre cosmique qui s’annonçait, et l’invasion de Auros n’était que les prémices d’un malheur encore plus grand qui mènerait lentement mais sûrement à la destruction de l’équilibre entre tous les univers. Il détestait toutes ces perturbations dans sa mémoire qui le rendaient indigne de protéger son peuple, sa culture, ses principes de vie, protéger cet héritage et ces personnes qu’il adorait tant.
Peut-être qu’ils l’ont déjà oublié comme il était en train de les oublier, peu à peu, malgré tous ses efforts pour ne pas se perdre dans le cours des évènements. Essayer de se rappeler de quoique ce soit ne faisait qu’alourdir la douleur qui pesait sur son cerveau.
"Vous pouvez compter sur la mobilisation des Forces de Défense de Sadala pour poursuivre les recherches. Afin de maintenir l’équilibre entre les univers, notre probité et notre fierté sont à votre service."
Une promesse formelle, énoncée avec une grande déférence, même si le cœur n’était pas vraiment là. Son éloquence avait pris la suite de ses actions là où son esprit ressentait une profonde fatigue, relâchant péniblement toute la tension accumulée ces dernières heures.
Ce n’était pas la première fois qu’il se prononçait en le nom du souverain qu’il servait avec honneur, il savait donc ce que ce dernier attendrait de lui dans une telle situation. Le roi Sadala avait montré des réticences dès que Cabba lui avait fait part de la présence de l’un des descendants de Vegeta le Grand : pourtant, il avait décidé de répondre positivement à une approche diplomatique entre leurs royaumes. Trouver comment avertir les Forces de Défense de Sadala de la décision de Auros n’était qu’une histoire de temps. Mais s’il était revenu sur cette planète après tout ce qui s’était passé, c’était que le roi Sadala devait forcément être au courant de ce qui se produisait et lui avait confié la demande d’un pacte de non-agression suivant le régicide de son homologue.
Il réalisa alors qu’il n’en savait rien.
Aussi loin que ses souvenirs voulaient bien remonter, il était resté inconscient pendant les quelques jours qui avaient suivi le meurtre de Vegeta, sans savoir ce qui avait pu se passer entre temps ni pourquoi il avait repris connaissance sur une toute autre planète. En l’absence de tout contact avec le réseau de communication de Sadala, tout ce qu’il pouvait faire était d’espérer que son souverain avait déjà pris les mesures nécessaires pour prémunir son royaume contre les risques d’une guerre. Tout ce qu’il pouvait espérer était que tout ceci ne soit que de mauvaises circonstances qui allaient, tôt ou tard, finir par s’arranger.
"Je m’en remets à vous, seigneur Auros."
Maintenant que l’empereur avait mis fin à leur échange, il ne lui restait plus qu’à tirer sa révérence et retourner d’où il était venu. Mais il n’avait plus aucun endroit où aller, confiné dans cette dimension dans laquelle il n’était qu’un grain de poussière sans la moindre importance. Il devait faire quelque chose, n'importe quoi, tout ce qui pouvait être fait pour éloigner la sensation suffocante qui lui hurlait de s’enfuir, très loin, plus loin qu’il ne serait jamais capable de se rendre.
Peut-être qu’il aurait dû garder ses doutes pour lui. Peut-être que son entêtement spontané était un acte manqué, comme si une part de lui agissait sans son consentement. Une part de lui qu’il ne reconnaissait pas.
Il s’inclina une dernière fois avant de se voir escorté par le même ensemble de garde qui l’avait guidé jusqu’à la salle du trône, sans se retourner une seule fois sur ses pas.
Qu’est-il arrivé ? Que m'est-il arrivé ?
Le monde se mit à tourner autour de lui alors que son corps s’élançait dans les airs à une allure vertigineuse, que le palais se transformait en une petite tache derrière lui avant de disparaître sous une épaisse couche de nuages.
Qu’est-ce que j’ai fait ?
Il ne savait plus s’il était encore entrain de rêver ou si tout ce qu’il ressentait était tout à fait réel.
Qui suis-je ?
Il n’était plus vraiment sûr de le savoir…
Il pourrait bien continuer à faire semblant d'être celui qu'il était persuadé d’être, en attendant de pouvoir enfin découvrir la vérité. Mais bientôt, il allait devoir assumer les conséquences de ses actes et la pureté de ses intentions ne pourra pas toujours le sauver de sa tragique destinée.
Chercher un compromis face à l’inévitable ne ferait que causer sa perte... jusqu’à ce que le rideau du désespoir se lève une seconde fois sur la cour des illusions.
C’est ton plus grand échec à ce jour, Cabba. Si seulement tu pouvais rire de tes propres erreurs.