Remise En Question ?

La Tour Karin. Elle n’avait pas du tout changé en un mois. Lorsque Caulifla avait décidé de mettre de côté sa quête de recherche de Kale. Cela ne servait à rien de s’acharner en vain. Mais au fond d’elle, elle était de plus en plus démoralisée.

Elle avait quitté la Terre pour quel conséquence ? La mort inutile de quelqu’un dont elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. C’était son premier meurtre et cela la laissait extrêmement mal à l’aise.

‘’Oh, tu es…Caulifla, c’est ça ?’’ demanda alors une voix, la sortant de ses pensées.

C’était l’un de ses indiens qui vivaient sur cette Terre sacrée de Karin. A cette pensée, elle sourit ironiquement :
{Le matou est vraiment égocentrique au point de nommer la Zone par son nom.}
Elle prit quand même le temps de répondre, d’un ton sans moquerie, ce qui était une première pour elle :

‘’Ouais, je viens revoir le matou.’’

L’un des indiens qui se trouvaient à l’arrière s’offusqua devant le manque de respect de la part de la jeune fille. Il aurait bien voulu la corriger afin de lui apprendre le respect. Pourtant, il n’en fit rien. Le chef, pour sa part, sourit et dira alors :
‘’Tout en toi semble me rappeler un vieil ami et…’’

‘’Cessons de penser au passé’’, le coupa Caulifla rapidement.
Cette phrase lui était en réalité surtout destiné, elle qui ruminait le meurtre involontaire. Elle s’en voulait réellement, bien qu’elle essayait de se persuader du contraire. Le chef garda alors son sourire et reprit :
‘’Oui, excuse-moi. Tu dois être pressée de retourner là-haut, jeune Caulifla. Passe-le bonjour à Karin-sama, je te prie.’’

Et sur ces mots, tout les indiens s’éclipsèrent alors, tous la saluant plus ou moins gaiement. Caulifla fit un signe de main en guise d’au revoir. Elle regarda ensuite la tour, sans esquisser le moindre mouvement afin de l’escalader. En réalité, elle s’interrogeait sur l’utilité de la chose. Après tout, elle avait commis un meurtre et elle n’avait pas envie de réitérer cela.

Mais elle était une Saiyan. Et en tant que Saiyan, elle courrait après la puissance. Alors pourquoi elle n’arrivait pas à penser de cette manière ? Elle grinça alors des dents en donnant alors un énorme coup de poing à la tour, sans lui infliger de dommages physiques, bien qu’elle aurait voulu. Non, à la place, elle sentit une énorme douleur à la main et retint un hurlement. Au contraire, une larme coula le long de sa joue. Non pas par douleur mais par tristesse :

{Mes mains ne font que des dommages inutiles. J’ai tué quelqu’un mais pourtant, c’est déjà trop de sang sur mes mains. Je n’irai pas voir Karin. Je n’en ai pas le droit.}

Et sans ajouter quoique ce soit, elle fit demi-tour, s’éloignant petit à petit de la tour.

Justement au sommet de la Tour, le vieux chat ermite du même nom que la Terre observa la jeune tache qu’était Caulifla au loin et soupira :
‘’Tu te trompes Upa. Elle est légèrement différente de notre ami. Elle culpabilise.’’

‘’Mec, tu devrais peut-être aller la voir.’’ Dit une voix à l’arrière.

‘’En effet, Yajirobe. En effet. Mais je souhaite voir si elle sera capable de réussir cette épreuve par elle-même.’’

Quelques jours s’étaient écoulé. Caulifla s’était reclus dans la forêt qui était proche de la Tour Karin. Elle n’avait causé de problème avec personne, ce qui était une chose très étonnante, de la part de la jeune fille.

Les rares personnes qui passaient par la forêt en ressortaient toujours avec tout leurs objets de valeur, ignorant même qu’une voleuse se trouvait dans la forêt. Elle avait perdu le goût de tout. Elle mangeait moins, mangeant uniquement le strict nécessaire afin de ne pas se laisser déperir. Elle avait mauvaise conscience, se sentant coupable du meurtre. Tout cela pour quoi ? Trouver Kale ? Non, elle était persuadé que ce n’était qu’un prétexte pour quitter la Terre.

Après tout, même sur Sadala, elle n’avait jamais pu quitter sa planète. Mais bon, au bout du compte, il n’y avait rien d’amusant à un tel voyage. Elle avait dormi durant toute la durée du voyage et elle n’avait récolté que du sang sur les mains. Si c’était pour toujours subir ce genre de choses, elle préférait mille fois rester sur la planète Terre.

Elle continuait par contre l’entrainement bien qu’il y avait moins d’ardeur qu’auparavant. Elle manquait grandement de volonté en ce moment et ça pourrait grandement lui porter préjudice à l’avenir. Elle avait grandement besoin de revoir quelqu’un qu’elle connaissait sur la planète Sadala. Cela pouvait même être Garriku, bien qu’elle aurait préféré lui éclater la gueule à celui-ci.

‘’Je ne suis pas une bonne personne, au final.’’ Dit-elle, roulée en boule, une larme coulant alors de sa joue.

‘’Tu me déçois...’’ murmura alors une voix à son oreille, la faisant sursauter, ses yeux s’écarquillant de terreur.

Cette voix…Elle la reconnaissait entre mille. Elle se releva alors précipitamment, observant les alentours. Non, elle ne le voyait nulle part. Elle s’écria alors :

‘’Où es-tu ?’’

Aucune réponse. Pourtant, elle était persuadé d’avoir entendu sa voix. Mais c’était impossible qu’il soit là ? Serait-ce son imagination qui lui jouait des tours ? Oui, cela devait clairement être cela. Il était toujours sur Sadala, comment aurait-il pu être ici, sinon ?

‘’Penses-tu vraiment que je ne t’aurai pas surveillé durant tout ce temps ?’’

Elle se figea de stupeur, non de terreur. Elle ne voulait pas l’entendre. Elle ne le voulait pas le voir. Pas après ce qu’elle lui avait fait. Elle entendit alors un petit rire tandis que la voix reprit au creux de son oreille :

‘’Oh, c’est vrai…Tu t’en veux encore…Après tout, c’est ta faute si…’’

‘’Ta Gueule, je ne veux pas t’entendre !’’ hurla Caulifla, en le coupant volontairement afin de pas entendre la suite.

Elle savait déjà de quoi il allait parler. Après tout, il avait raison. C’était aussi de sa faute. Les gens payaient pour sa personnalité turbulente.

‘’Oh…Tu veux jouer à ça ? Quand tout tombera mal pour toi, je sais que tu reviendras en me suppliant de t’épargner. Et ce jour-là…je t’achèverai.’’

Les larmes coulaient à flot sur les joues de la pauvre Caulifla qui était tétanisée de peur…Elle murmura difficilement, devant s’y reprendre à plusieurs fois afin que son interlocuteur puisse comprendre ce qu’elle disait :

‘’Tu n’es pas réel, n’est-ce pas ?’’

‘’Evidemment que non, abrutie. Je ne suis qu’une illusion de ton esprit torturé. Je suis toujours bloqué chez moi…par ta faute, tu t’en souviens.’’

La voix disparut lentement tandis que le cœur de Caulifla battait la chamade. C’était totalement vraie. C’était de sa faute s’il était dans cette situation.


Oui, c’était de sa faute si Renso s’était blessé à la jambe, le forçant à quitter l’armée.

Ce fut au bout d’une petite heure que Caulifla réussit enfin à se calmer, se convainquant que tout cela n’était pas réel. Et elle mit une demi-heure de plus pour se convaincre que non, Renso n’était pas ainsi. Et c’était cela qui la posait encore plus problème. Car après tout, cela signifiait qu’au fond d’elle, elle culpabilisait.

Elle se releva précipitamment, frappant un arbre de rage, laissant la marque de son poing sur le bois de celui-ci. Elle va alors murmurer à ce moment-là :

Elle grinça des dents avant de continuer d’une voix semblant calme en apparence :

Serrant ses poings agacement, elle ne bougea pas, un visage exprimant de la pure colère. Soudain, un sourire revenant alors rapidement à ses lèvres, elle va s’écrier comme si elle s’adressait à un public en particulier :

Elle doutait toujours. Mais elle savait que si elle ne tentait pas d'avancer, ça empirerait. Mais ce fut sur ces mots qu’elle décida de quitter cette forêt afin de retourner sur la Terre de Karin afin de remonter sur la tour. Après tout, celui-ci lui avait promis un entrainement. Bien qu’ignorant la teneur de celui-ci, elle avait hâte de progresser. Il était temps d’enfin arrêter d’hésiter car cela pourrait grandement lui poser problème à l’avenir. Elle tourna la tête plusieurs fois avant de s’écrier alors :

Après tout, les arbres étaient bien haut, ici. Elle n’arrivait donc pas à voir où se trouvait la Tour qui était caché par les nombreuses feuilles des arbres. Et hors de question de tout détruire. Elle s’envola alors doucement, fonçant rapidement vers son objectif après déterminé où il se trouvait. Elle quitta alors rapidement la zone où elle se trouvait actuellement.

Non loin de là, le vieux chat Karin l’observait du haut de sa Tour, un sourire satisfait aux lèvres :

Il se retira du bord, décidant d’aller méditer un peu. Seulement, il n’en eut pas réellement  le temps.