Sujet: Au fond du gouffre Lun 25 Juil 2022 - 22:23
Plongé dans les abysses et perdu dans le noir, le survivant était en proie au désespoir. Depuis combien de temps était-il en train de chuter, déjà ? Une heure, deux ? Quatre ? Qui sait ? Dans ce genre d'endroit, n'importe qui perdrait rapidement toute notion du temps. Ceci étant dit, Jojiba n'avait pas à s’inquiéter davantage : sa descente allait bientôt se terminer et son supplice allait enfin commencer. Avec le temps, la fatigue gagna le guerrier agonisant. Elle s'empara de lui jusqu'à le plonger dans un profond sommeil... mais à son réveil, lorsqu'il put enfin ouvrir ses paupières, le soleil l'aveugla de sa lumière. Tout comme la douleur, ses blessures avaient disparues. A en juger par son état, seul ses souvenirs de la tragédie demeuraient intacts. Il put se relever sans problème et constater par lui même le lieu dans lequel il se trouvait : un petit bois, un lieu tranquille tout près de chez lui. Oui, ça devait lui revenir : c'est ici qu'il s’entraînait chaque matin mais... quelque chose avait changé. Ne l'avait-il pas remarqué ?
Était-ce un reflet ? Un flash ? Un mouvement ? Lui-même n'en était pas sûr, peut-être que son esprit martelé par le soleil lui jouait des tours ? Inutile de se donner la peine de vérifier, la réponse se trouvait juste sous ses pieds. Une coulée de sang gisant à ses bottes. En regardant ses mains, il remarquerait qu'elles en étaient elles aussi souillées. La piste d'hémoglobines s'enfonçait dans la forêt. En la suivant, le fermier y trouverait une clairière qu'il n'avait jamais aperçue auparavant. En son milieu, quelque chose de désastreux. La demoiselle bénie par le soleil, gisant sans vie au beau milieu de sa propre essence. En s'approchant, il y verrait un visage mutilé, méconnaissable. Les bruissements de l'herbe se firent peu à peu entendre derrière lui, quelqu'un approchait, une femme, sa propre mère vint jusqu'à lui. Étrangement, elle semblait calme. La scène d'horreur ne la perturbait nullement. D'un ton autoritaire, elle regarda son fils et demanda...
« Qu'est-ce que tu as fait ? »
Il pouvait bafouiller ou chercher à s'expliquer. A quoi bon de toute façon ? Tout ceci n'était qu'une illusion... non ? Quoi qu'il ait décidé de faire, cela n'avait pas la moindre importance. Le saiyan fut brusquement saisit et tiré par l'épaule. Bray révéla sa présence dans ce mirage plaqua son front contre le sien et lui hurla au visage...
« Tu es faible ! »
… avant de le repousser violemment, le faisait chuter une nouvelle fois. Lorsqu'il retomba au sol, le paysage avait de nouveau changé. Ce n'était plus Geneas mais un autre sanctuaire de la nature, une prison aux milles tortures. Ces maisons, ce point d'eau, cette forêt entourant le hameau... aucun doute là dessus, il y était bel et bien de retour : Chutelière IX. Ce village, marqué par les événements du Jeu du Diable semblait désert... presque désert. Au pas de la porte de la maison qu'il avait autrefois abrité se trouvait une statue, la statue. Zelen était là. Figée, incarcérée. Toutefois, elle semblait le fixer. Si notre ami barbu tentait de s'en approcher, il la verrait malheureusement disparaître au premier battement de sourcil. Tel un mirage, elle apparaissait et disparaissait plus loin, dans un endroit ou il peinerait à l'apercevoir. C'était un peu comme un mauvais souvenir : toujours présent dans un coin de votre esprit, hantant chaque moment de votre quotidien jusqu'à s'évaporer complètement.
Tiens ? N'y avait-il pas quelque chose d'étrange ? Tout semblait si calme ici... trop calme. Les oiseaux ont cessé de chanter, le vent a cessé de souffler et le soleil avait cessé de briller. Tandis que l’atmosphère était en train de s'assombrir une figure du passé le rejoignit. Quittant la forêt, un individu qu'il ne connaissait que trop bien s'avança vers lui. Cet homme, il le reconnaîtrait entre mille : c'était Scalio. Pas celui qu'il connaît non, celui qu'il connaissait, au passé. Celui qui, comme lui était prisonnier de cette cage de verre. Qui cherchait encore à survivre, à trouver une sortie dans cet enfer plutôt que de s'adonner au massacre. Quand il lui adressa un regard, la colère était palpable sur son visage. Visiblement, il lui évoquait un dégoût profond. Jojiba, chercherait-il à lui parler ? A l'écouter ? Mais à quoi bon ? Tout ceci n'était rien de plus qu'une énième illusion.
Mais bon, il était son seul interlocuteur de toute façon.
Jojiba
Saiyan
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Mar 26 Juil 2022 - 1:57
Dans un sursaut, le saiyan se réveilla, ouvrant difficilement les yeux tant la lumière agressait ses yeux. Où était Cabba?! Commençant à se relever, Jojiba scannait son environnement, à la recherche de son adversaire. Cependant, pas une seule trace du possédé. Si sa première question était de savoir où il pouvait trouver Cabba, sa seconde était sans aucun doute où était-il lui-même? Cet endroit lui était si familier, tandis qu'il reprenait doucement ses esprits, la vérité le frappa finalement. Il était chez lui.
Après tout ce temps, il était enfin chez lui! Mais la joie n'emplissait pas son cœur, il était perplexe, il ne savait pas ce qu'il faisait là. Il ne se souvenait même plus de son combat, que s'était-il passé? Est-ce qu'il avait gagné? Pris d'une vilaine migraine, il porta sa paume à son front, laquelle poissa étrangement au contact de sa peau. En la portant à ses yeux, il fut horrifié de constater qu'elle était couverte de sang, au même titre que son autre main, même ses bottes poissaient sur le sol, dessinant un chemin ensanglanté plus loin dans la forêt. Désireux de comprendre ce qu'il s'était passé, Jojiba pista la trace morbide. Le long de ce chemin, il tentait de rafraichir ses souvenirs, d'établir des théories. Très clairement, ce combat contre Cabba l'avait épuisé au point où son esprit n'avait pas tout retenu, ou alors était-ce un combat plus récent qui était la cause de son amnésie? On lui aurait porté un coup si puissant qu'il en aurait emporté des souvenirs? Et si c'était le cas, pourquoi le combat prenait-il place sur Geneas?
Mais avant de pouvoir spéculer encore plus, il fit une macabre découverte.
Là, gisant sur le sol, le corps inerte d'une jeune fille que le fermier ne connaissait que trop bien. Elle était mutilée et défigurée, sa carcasse baignait dans son propre sang, qui lui-même était la destination que désignait la piste d'hémoglobine que suivait Jojiba.
Il était immobile, bouche bée. Ses yeux fixait le corps de l'innocente. C'était impossible. Tout bonnement impossible. Comment...? Elle était morte! Il l'avait vu mourir! Ou du moins, avait vu son cadavre. Elle ne pouvait pas être là. Pas encore. Pourtant, si Jojiba, Zelen et Garou avaient pu braver les portes de l'éternité, alors peut-être que c'était aussi le cas pour Riju... Mais dans ce cas pourquoi?! Pourquoi était-elle encore une fois morte?! Et surtout... Pourquoi Jojiba était-il couvert de son sang... Ça ne pouvait pas être réel... C'était lui qui avait fait ça...? Impossible! Pourquoi? Comment?
Complétement sous le choc, il regardait ses mains sanguinolentes, ne percevant même pas que derrière lui, quelqu'un approchait.
« Qu'est-ce que tu as fait ? »
Cette voix.
Paniqué, il tourna les talons, constatant qu'il avait bien reconnu cette personne.
-M... Maman? Attends, non! C'est pas moi! J'ai pas pu faire ça! Jamais j'aur-
Un poids lourd écrasa son épaule avant de le tirer en arrière.
Face à face, devant lui, un masque.
« Tu es faible ! »
C'était lui. Wyatt. Celui qui avait tant prit au saiyan, mais quelque chose ne collait pas, lui non plus ne devrait pas marcher parmi les vivants.
-J... Je t'ai tué!?Mugit Jojiba, perdu dans le flot d'émotion qui envahissait son esprit en cet instant infernal. Il n'eut d'autres choix que d'être projeté en arrière par la force démesurée de son ennemi passé.
Mais contrairement à ce qu'il attendait, son dos ne rencontra pas la surface moelleuse de la terre qui portait la forêt avoisinant sa ferme, mais bien la dureté d'un sol compact, d'une terre aplatie et travaillée pour faciliter la marche, comme dans...
Dans un village.
Un frisson parcourut l'échine du fermier alors qu'il reconnaissait cette terre. Il n'avait même pas besoin de se relever pour comprendre. Ce n'était un secret pour personne, l'agriculteur avait développé une symbiose avec le sol qu'il avait travaillé pendant tant d'années, au point d'en faire son allié le plus précieux en combat. Mais ce sol, cette terre, Jojiba ne la connaissait que trop bien. Il savait que ce sol n'était en rien son allié, que c'était sur ce sol qu'il avait brûlé, que la vie l'avait quitté. Prenant lentement une position assise, le saiyan tourna la tête de gauche à droite, analysant cette vision maudite qui lui faisait face. Oui. Sans aucun doute, il était de retour à Chutelière. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il remettait les pieds ici. Son esprit l'avait assez torturé de cauchemars et d'hallucinations nocturnes sur le sujet. Cette fois cependant, c'était différent. Tout semblait réel, trop réel.
Devant une maison, Zelen lui apparue, exactement dans la position dans laquelle elle était morte, ravivant encore le trauma du saiyan, lequel naturellement se jeta dans sa direction, pour la voir simplement disparaître comme de la poussière balayée par le vent. Pas encore... Il ne pouvait pas revivre ça... Pas encore! Ses mains tremblait, son ki était instable, sa respiration était saccadée. Il se remémorait les enseignements de Claire, c'est ce qui l'aidait à se calmer en règle générale, mais ici, c'était bien plus dure. Pourtant, il devait trouver une logique, une réflexion. Contrairement à ce que de bêtes clichés laisseraient croire, Jojiba était un homme intelligent, il agissait par logique, quand ses émotions le laissait faire bien sûr. Dans tout ce cauchemar, une chose ne collait pas : Zelen. Zelen n'était pas morte, ou du moins ne l'était plus, il l'avait vu revenir sur Namek et elle était bien vivante. Le Fiend n'avait que pour seul lien avec Demigra son appartenance démoniaque, comment pourrait-il l'envoyer à Chutelière? Sans parler de la précision de tout ce qu'il venait de revoir. Seul un maître de la souffrance pouvait être à l'œuvre de cette torture.
A peine s'était-il fait cette réflexion que la lumière ambiante s'était ternie, tout était silencieux. Regardant autour de lui Jojiba discerna une silhouette s'approchant au loin. Il ne lui fallu pas longtemps pour reconnaître cette personne.
-Scalio...?
C'était effectivement Scalio, mais il ne portait pas la tenue avec laquelle il les avait accueilli dans son bureau la veille, il n'avait même pas sa barbe. En revanche, il était dans l'exacte tenue qu'il arborait dans les souvenirs douloureux du fermier, lors des horreurs de Chutelière. Voilà qui, hélas, confirmait une théorie que le saiyan aurait préféré ne jamais voir se réaliser. Doucement, il progressa dans la direction de "Scalio". Celui-ci avait le regard haineux, dégouté, là où Jojiba se contentait de froncer les sourcils d'un air sérieux et stoïque. Il s'efforçait de rester digne et droit, là où son corps voulait s'effondrer. Son estomac était entièrement chamboulé par la terreur, il voulait vomir, ses jambes ne demandaient qu'à le laisser tomber au sol et ses mains tremblaient. Mais malgré tout, il continuait d'avancer, serrant les dents et fixant cette apparition maudite. Il arrêta son chemin lorsqu'il fut à porter de voix du souvenir personnifié. Ecartant grand les bras, il bomba le torse et poussa d'un ton sec sa déclaration à ce "Scalio" :
-Et si on coupait court aux préliminaires et que tu me disais directement ce que tu me veux...
La simple évocation de ce nom faisait naître le goût du sang dans la bouche de Jojiba.
-...Demigra.
Chronoa
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Mar 26 Juil 2022 - 18:36
Jojiba déambulait au cœur de ses plus profonds cauchemars, foulant une fois de plus, une fois de trop, le sol maudit de la Chutelière IX. Les souvenirs atroces de cette époque noire résonnaient au rythme de ses battements affolés. Perdu dans les limbes d’un monde mort, il explorait en silence l’écho de la chute de son existence, celle de ses proches, eux qui avaient tout perdu. Et alors qu’il progressait, évitant au passage de croiser son regard avec celui du monticule de pierre qu’était Zelen, il aperçut la silhouette d’un homme qu’il ne connaissait que trop bien. Une version rajeunie de Scalio, vidée de tout le courroux qu’il affichait depuis sa sombre et fatale chute dictatoriale. Le combattant originaire de Salada se tenait au sommet d’une butte guère impressionnante, il était aisé pour son ami de le rejoindre.
Mais lorsqu’il fut à portée de le voir, Jojiba n’observa qu’un regard empli de haine dirigé vers sa direction. Cependant… les yeux du policier ne semblaient pas croiser les siens. Le saiyan gendarme observait autre chose derrière le fermier, à quelques mètres vers le village. Si le visiteur maudit avait la présence d’esprit de le remarquer, il pourrait alors faire volte-face et découvrir le responsable de ce désordre.
« Mon ami, mon bon vieux pote Jojiba. »
Annonça un second Scalio qui rejoignait le duo, celui-ci était parfaitement conforme à ce que la victime de Demigra avait l’habitude de voir : Un regard mauvais, une sombre tenue d’autocrate associé à une démarche dominée par la colère.
En constant l’arrivée de cette ombre malfaisante, la première version du guerrier de l’espace fit un brusque pas en arrière, effrayé par cette apparition prophétique.
« Non ! Va-t’en ! »
Était-ce l’illustration de la conflictualité entre le bien et le mal ? Certainement. Quoi qu’il en soit, ces petites menaces n’atteignaient pas le misanthrope Saladien. Il passa aux côtés du fermier et lui adressa un court moment d’attention.
« Merci de m’avoir permis d’exister. »
« Quoi ? »
Les deux Scalios se faisaient maintenant face, le premier semblait plus petit que le second, comme si la force de leurs âmes étaient représentées physiquement. De son manteau de commandant suprême, le plus mauvais des deux dégaina une épée sépara de son fourreau, une lame que Jojiba ne connaissait que trop bien. En effet, il avait assassiné son ami loup-garou à l’aide de cette même arme. Le fer ruisselait de sang, l’hémoglobine coulait sur l’herbe desséchée et trainait invariablement vers les bottes déjà usées du pauvre éxilé.
« C’est lui le responsable, c’est grâce à lui que je suis ici. »
Brailla d’une voix rauque le combattant de l’univers 6 en agitant la paume de l’épée. Perdu, l’innocent saiyan zieuta un instant celui qui était son allié lors du jeu du diable.
« Quoi ?! Je vais disparaitre ?! »
Le clone maléfique poussa un petit rire narquois en reprenant sa marche. Au fut et à mesure qu’il s’avançait, il sembla se déformer, il devenait encore plus grand, sa tenue se fondait à même son corps et des excroissances en faisait un être totalement différent. Il ne ressemblait plus vraiment à un Homme mais d’avantage à une créature aux ordres de Demigra, complétement perdue dans les ténèbres.
« Ha-ha-HA ! Tu n’as pas à t’en faire, je suis toi, et TU ES A MOI. »
Le monstre rattrapa son double sans défense et brandit sa lame, paré à commettre l’irréparable envers le jeune policier de Salada. Perdu et incapable de se défendre face à cette force de la nature, le Scalio humain ne fut en mesure que d’adresser un regard de panique, comme un appel à l’aide, envers l’agriculteur.
Malgré la taille de la bête malfaisante, le fer qu’il tenait ne semblait pas hors de portée de Jojiba, il semblait possible d’intervenir et de dérober l’épée. Peut être que le natif de Geneas serait en mesure d’éviter un funeste destin à l’apparition positive de son ami.
Jojiba
Saiyan
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Jeu 4 Aoû 2022 - 11:55
« Mon ami, mon bon vieux pote Jojiba. »
Un second Scalio venait d'apparaître, ça ne faisait aucun sens! Quel message sournois le dieu-démon comptait-il faire passer au saiyan? Ce nouveau Scalio portait un apparat militaire beaucoup plus familier au récemment nominé ministre de l'agriculture. Du coin de l'œil, ce dernier le surveillait, se doutant qu'il ne s'agissait pas là du vrai Sadalien. C'était la seule vérité qui régnait ici bas en cet enfer : tout n'est que mensonge, illusion, poudre aux yeux. En permanence, il devait se convaincre de ne pas se laisser à l'espoir du "et si..." rien ne devait être compté comme vrai ici.
"L'ancien" Scalio ne semblait vraiment pas apprécier la venu de ce nouvel individu. D'ailleurs, il se montrait "reconnaissant" envers le fermier, le remerciant de lui avoir permit d'exister, qu'entendait-il par là? Non, il ne fallait pas commencer à se poser des questions ou à chercher une raison à tout ce qui se passait. Encore une fois, il était sur terrain du maître diable, le mensonge et la prestidigitation était ses meilleurs outils.
Le Scalio à l'allure la plus récente dégaina une épée que Jojiba ne pouvait que reconnaître, c'était celle qu'il avait lui-même brandit lors des jeux du diable, l'épée avec laquelle il avait pour la première fois ôté la vie d'un autre homme. La simple vue de cette lame lui donnait la nausée, il haïssait cette arme.
Mais tandis que les deux Scalio semblaient sur le point de s'affronter, le commandant militaire prit une apparence affreuse, titanesque, monstrueuse. Fidèle à son apparence de démon, il était sur le point de dévorer l'autre incarnation du saiyan de l'univers 6, lequel fixait le saiyan, désespéré.
Jojiba avait beau tenter de se convaincre, il ne pouvait en aucun cas ignorer ce qui était en train d'arriver. Mais plus que ça, à qui devait-il faire confiance? Devait-il seulement faire confiance? Il pourrait s'en prendre au démon, mais il s'agissait tout de même de Scalio, non! C'était un démon! Mais l'autre alors? Lui aussi c'est un démon! Un démon déguisé! Une illusion envoyée par Demigra pour torturer l'agriculteur! Mais si c'était réel? Si Scalio était vraiment venu le chercher? Si c'était une erreur? C'est comme si tout recommençait encore et encore! La malédiction ne s'arrête jamais, jamais! JAMAIS! Non non non! Il n'y arrivait plus, il ne pouvait plus, il ne supportait plus l'idée d'être de nouveau confronté à Chutelière, à Demigra, c'était trop tôt! Il n'était pas prêt!
D'un geste brutal, Jojiba déroba l'épée à la créature démoniaque avant de frapper, sans réellement viser, dans la direction générale des deux incarnations de Scalio. C'est à partir de ce moment qu'il perdit connaissance, emporté par la folie, son esprit n'était qu'un grand flou blanc. Impossible pour lui de savoir ce qu'il avait touché, ou même seulement si il avait touché quoique ce soit. Il n'agissait que par pur instinct, comme un animal ne pensant qu'à sa survie. Prit de panique, plongé dans une folie inconsciente, Jojiba se mit à courir en hurlant, fuyant comme un dératé vers les bois qui entouraient le village maudit. Pleurant, bavant, crachant, criant, il n'était réduit qu'à l'état de simple animal, défonçant la végétation sur son passage fuyant toujours plus loin, rendu complétement fou par la torture, la peine et la haine.
Le destin s'acharnait une fois de plus sur le saiyan, mais en ce lieu où il était impuissant, il ne pouvait rien y faire si ce n'était perdre la raison. Son esprit avait beaucoup encaissé, mais comme pour son corps, il avait ses limites.
Ce soir, les limites ont été franchises.
Demigra
Maître du Jeu
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Mer 10 Aoû 2022 - 23:04
Pris de terreur et rongé par le doute, le rescapé s'en prit aux images de son ami. Dès lors qu'il s'empara de cette épée dont la seule lame reflétait une lueur d'espoir, le tourmenté s'en servit aussitôt, fendant l'air sans grande conviction. Les êtres factices disparurent alors dans un nuage de fumée tandis que leur assaillant ne perdit pas de temps pour prendre la fuite. Courant vers la forêt, il put entendre résonner le rire de cette créature démoniaque, couvrant presque la complainte de sa victime, abandonnée à son sort.
« Tu nous as laissé devenir comme ce monstre ! »
Nous ? Mais qui ça, « nous » ? Et qu'entendait-il par « comme ce monstre » ? De quel monstre parlait-il ? S'agissait-il de celui qu'il venait de voir à l'instant ou bien en parlait-il d'un autre ? Quoi qu'il en soit, cela n'avait plus vraiment d'importance. Jojiba avait déjà pris ses jambes à son cou. Dirigé par ses instincts les plus primaires, l'homme chercha un échappatoire à cet enfer. Malheureusement pour lui, rien ici ne saurait lui faire office de sanctuaire. Si les limites du supportables ont déjà été franchies, le supplice ne s'arrêtait pas à cela. Impuissant, le saiyan emmena avec lui l'arme maudite dans l'idée de se défendre avec. Lui seul pouvait dire si c'était l’inconscience ou le désespoir qui avait guidé son geste. En détalant avec l'objet ayant déjà consumé la conscience de son dernier adversaire, il pourrait bien y laisser jusqu'à son âme... mais une telle fin n'était pas désirée, pas maintenant du moins.
« Ou est-ce que tu vas, Jojiba ? »
Cette voix, il l'aurait reconnue entre mille : celle du diable qu'il avait nommé un peu plus tôt. Son écho porta jusqu'à lui, son tortionnaire se trouvait plus loin derrière lui mais il demeurait impossible de le voir. Cette forêt embrumée semblait sans fin La course effrénée du survivant n'en finissait pas, elle semblait même interminable mais il ne pouvait pas s'arrêter. Entre les rangées d'arbres apparaissait de temps à autres la statue de Zelen qui semblait l'observer depuis un recoin. Ou qu'il allait, la pétrifiée l'observait de loin, le suivant aussi bien dans sa fuite que dans sa chute... la chute, oui, car c'est en s'épuisant de la sorte que le pied du malheureux rencontra une épaisse racine, le faisant ainsi tomber puis rouler en bas d'une pente.
« Tu as perdu. »
Il put à peine entendre ses trois mots avant de tomber dans une large étendue d'eau glaciale qui, étrangement s'est rapidement réchauffée au point de bouillir. Fort heureusement pour lui, le barbu n'avait nullement besoin de se débattre pour en sortir car c'est en l'espace de quinze secondes qu'elle s'évapora. Il n'y avait alors plus que de la brume autour de lui et le sol qu'il ne pouvait qu'à peine voir semblait si sec qu'il pouvait sentir la terre craqueler doucement sous ses pas. Après un cours instant, une silhouette apparut enfin, tel un mirage au milieu de nulle-part. Il s'agissait de la claymore, celle qui, par le passé l'avait guidé dans la mort. « Oh non. Pas ça. Tu n'as pas le droit », est-ce bien ce cette pensée qui venait de le traverser ? Peu importe, il n'avait pas à en décider.
"Tu as échoué." lança t-elle sèchement.
Ce ton autoritaire, ce jugement dans son regard... était-ce vraiment elle ? Non, bien sûr que non. Ce n'était rien de plus qu'une autre de ses illusions... n'est-ce pas ?
"Ne dis rien. Je n'ai pas besoin d'entendre quoi que ce soit de la part de celui qui n'a tiré aucune leçon de ce que j'ai pu lui apprendre."
En lui tournant le dos, elle disparut dans la brume, le laissant seul avec une poignée de paroles sur lesquelles méditer. Ironiquement, c'était sans doute le visage le plus réconfortant qui le blessa davantage que tous les autres. Abandonné, le héros de la Terre ne pouvait plus qu'avancer à l'aveugle dans ce lieu qui lui était totalement inconnu, seulement... était-il encore aux abords du village ? Ça n'en avait pas l'air ; la verdure avait disparut, tout comme la terre. Désormais, le voyageur ne marchait plus que sur de la pierre. Lorsque la brume se dissipa, il se retrouva dans un étrange et sombre couloir. Derrière lui, le néant, et devant... une porte en bois à quelques pas. Son style gothique était assez facile à reconnaître, illuminée par deux torches accrochées l'une face à l'autre contre les murs de ce qui semblait être un château. Celle-ci n'attendait rien de plus que d'être ouverte, c'était presque comme si le fermier y était invité.
Après-tout, c'était la seule chose à faire. En s'approchant, Jojiba pourrait sentir ses craintes et ses douleurs s'envoler subitement, comme si quelque chose faisait en sorte de le protéger ou plutôt de le maintenir à l'écart de la démence. Le joyau de son épée s'illumina alors que son esprit semblait magiquement revigoré. Lorsqu'il se décida enfin à entrer, il y vit ce à quoi il pouvait s'attendre... en partie tout du moins. Demigra était là, dans cette grande pièce semblable à un salon. Le voilà, le fameux démon tant redouté, installé tranquillement sur un fauteuil auprès d'un feu de cheminé. Face à lui, une table de jeu sur laquelle y était posé un plateau recouvert par un dôme de vert. Quand à l'intérieur, était-il utile de le décrire ? Ce tableau avait été maintes fois dépeint auparavant : Chutelière IX n'était rien de plus que ce jeu que le diable était en train de contempler... jusqu'à son arrivée.
« Chhhhht. »
L'index pointé vers le haut, juste devant ses lèvres, le maître des maux pointa un canapé un peu plus en retrait sur lequel y était assoupi le jeune guerrier du sixième univers. Bien évidemment, cela n'avait pas de sens : Cabba ne pouvait pas se trouver là. C'était juste impossible alors quel était le message à faire passer ?
« Si tu le réveilles, il va recommencer. »chuchota t-il calmement.
Recommencer quoi exactement ? Il n'en ajouta pas davantage. Plutôt que développer, le Malin se contenta simplement d'agir. Appuyé sur les accoudoirs de son siège, il se leva doucement et s'approcha avant de s'approcher du paysan. Tandis qu'il se faisait plus près, Jojiba pouvait déceler quelque chose d'étrange chez le Majin. Son corps ne semblait pas tout à fait « physique » ou pas tout à fait opaque. On pouvait même y voir au travers, quand à son visage... des cernes. Prononcés, l'ignoble maître des lieux semblait étrangement fatigué. Pourquoi donc ? N'était-il pas tout puissant ? Immortel ? Oui, peut-être... mais il demeurait incomplet.
« Ils ne t'ont pas tous abandonné, mais ça finira par arriver. »
Par ces propos, il faisait référence aux visions de tout à l'heure. Bien évidemment, tout ceci avait l'air d'être l'une de ses mauvaises farces, si encore on pouvait appeler cela comme ça. Toutefois, on ne pouvait pas dire que cela ne laissait pas à réfléchir. Sans un centre de gravité autour duquel tourner, ses proches, ses connaissances et même ses ennemis finiront par l’oublier... si ce n'est pas le temps qui s'en charge avant. Une destinée que tout mortel doit se préparer, certes, mais à quoi bon l'accepter lorsqu'une autre issue peut lui être apporter ? Tendant la main vers lui, le sorcier plongea son regard perçant dans le sien et prononça calmement ces quelques mots.
« Joins toi à moi. »
Jojiba
Saiyan
Age : 27 Date d'inscription : 27/04/2019 Nombre de messages : 176Bon ou mauvais ? : Bon Zénies : 1000 Rang : A
Sujet: Re: Au fond du gouffre Dim 14 Aoû 2022 - 13:23
Tout était flou pour le saiyan prisonnier. La douleur de ses nombreux impacts sur les arbres qui compliquaient sa fuite avait endolorie son corps. Son esprit, lui, avait complétement sombré. Dans ce délire maladif, les souvenirs et les illusions se mélangeaient. Les accusations de Scalio résonnaient en son esprit tandis qu'il continuait de fuir. Après tout, peut-être était-il réellement responsable du changement qu'il avait remarqué chez son leader. Peut-être... Ou peut-être pas. Rien ne pouvait être sûr dans le domaine du diable. Ce dernier justement faisait également une brève apparition dans les souvenirs flous du saiyan, ou plutôt sa voix. Il l'entendait, il l'entendait le tourmenter, le torturer. Puis il y eu de la douleur, une chute, suivit d'un froid glacial et d'une sensation de brûlure.
Tout était aller si vite, et l'esprit perturbé de Jojiba ne comprenait que la moitié des choses qui se déroulaient autour de lui, ce changement de température était-il seulement réellement arrivé? Le souvenir suivant n'était pas immédiatement une image, c'était d'abord un sentiment, un sentiment de honte, de peine. Claire. Elle le rejetait. Il l'avait déçu. Pourquoi? N'avait-il pas fait ce qu'elle attendait de lui? Il avait participé à la défense de l'univers face à l'invasion d'Auros, il avait été prit en otage par les dieux pour affronter une menace beaucoup trop grande pour lui, il avait ensuite été jusqu'à tuer Bray Wyatt! Sa mission tenait toujours, il traquait toujours Demigra! Il s'était même allié aux damnés du jeu du diable. Était-ce son alliance avec Babel qui dérangeait la dame de lumière? Ou alors le fait qu'il obéissait désormais à Scalio? Tout ceci n'était de toute façon qu'une illusion, pourquoi y chercher un sens?... Parce que Demigra savait. Il pouvait sans doute lire l'esprit de sa victime, s'assurant de piocher des éléments importants pour infliger le plus de souffrance.
Comme un flash, soudainement, Jojiba ouvrit les yeux. Il se tenait devant une lourde porte de bois. Etonnement, son esprit semblait... Apaisé? Non, calmé plutôt. Pour une raison qu'il ignorait, Jojiba pouvait former des pensées stables et logiques, ce qui n'était pas le cas il y a quelques minutes. Son esprit brisé avait été réassemblé. Maintenant une question se posait : que cachait cette porte? Il n'y avait qu'une seule façon d'en être sûr. La paume posé sur les planches, le fermier poussa le battant et découvrit l'intérieur.
Dans un salon réchauffé par une cheminée, des fauteuils étaient disposés, sur l'un d'eux, aucun doute possible, Demigra. Le sang du saiyan ne fit qu'un tour. Une veine gonfla subitement sur son front tandis que sa mâchoire craqua tant il serait les dents. Il n'avait qu'une envie, se jeter à sa gorge, le tuer. Le détruire, pour tout ce qu'il avait fait, pour tout le mal qu'il avait engendré. Wyatt n'était rien à côté de la cruauté du dieu-démon, et Jojiba s'était fait la promesse de le détruire.
Pourtant, il n'en fit rien. C'est ce calme artificiel qui l'empêcha de passer à l'action, se contentant de bouillonner intérieurement. Son état d'esprit contre nature lui avait fait réalisé une chose importante, alors qu'il s'apprêtait à attaquer sa Némésis, son ki n'avait pas bougé d'un pouce. En tant normal, il aurait implosé en une puissante aura autour de lui, mais là, rien. Pire encore, la queue de singe du saiyan fouettait habituellement l'air lorsqu'il était ainsi mit sous pression, mais encore une fois, rien. La réalité était atroce à réaliser, mais il était complétement privé de ses moyens. De la même façon que lors des jeux du diable, il avait été coupé de sa maîtrise du ki et son sang de saiyan. Il était ainsi complétement impuissant et s'attaquer au démon dans cet état relevait du suicide. Il était donc condamné à jouer selon ses règles, la torture n'était pas encore finie.
« Chhhhht. »
Voilà qu'il lui disait de faire silence, pourtant Jojiba voulait crier, il voulait hurler, insulter, jurer, mais...
« Si tu le réveilles, il va recommencer. »
Le diable pointa alors un canapé en retrait sur lequel, assoupi, reposait Cabba. Bien évidemment, le pantin de Demigra, vidé de toute volonté. Le fermier avait pu constater lors de leur combat qu'il ne restait plus rien de l'ancien compagnon de Scalio, il n'était qu'un corps servant Demigra comme un pion.
C'est également là que Jojiba remarqua le dôme au centre de la pièce, nul besoin de s'en approcher pour en comprendre la nature, il ne le connaissait que trop bien. Alors c'était depuis ici que le démon surveillait l'avancé de son jeu malsain? Dire que l'agriculteur s'était persuadé que c'était enfin terminé, qu'il ne retournerait jamais ici...
Dans une gestuelle tout à fait caractéristique de son être maléfique, Demigra se leva, approchant sa victime. Cependant, tandis qu'il se rapprochait du saiyan, il semblait... Différent.
Jojiba ne put s'empêcher de cligner quelques fois des yeux pour s'assurer qu'il voyait bien ce qu'il avait en face de lui. Demigra était... Transparent? Pas tout à fait à vrai dire, mais pourtant le fermier pouvait clairement distinguer le salon à travers le corps élancé du malin. Mais plus que ça, son visage. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'était pas normal. Le diable avait l'air épuisé, de lourdes cernes sous ses yeux dénotaient de ses habituels traits droits et secs. Était-ce une illusion de plus pour faire croire au paysan qu'il avait une chance de battre le démon? Non, il était plus malin que ça, il aurait trouvé autre chose, quelque chose de plus évident, de plus tentant. Alors quoi? Pas le temps de se poser plus de questions, le diable arrivait à la hauteur du mortel.
« Ils ne t'ont pas tous abandonné, mais ça finira par arriver. »
Si ce genre d'affirmation pessimiste convenait tout à fait à un discours corrupteur, elle n'eut peut-être pas l'effet escompté sur le saiyan. Evidemment, il refusait de croire le démon, chaque occasion était bonne pour s'opposer aux mots du diable, mais pourtant, intérieurement, Jojiba voulait y croire.
Il ne se l'avouait qu'à moitié, mais une part de lui voulait être abandonné de tous. Il voulait retrouver la solitude et le calme qui l'avaient vu grandir. C'était une époque idyllique où il n'était pas question de dieux ou de démons, où il pouvait simplement ramasser ses récoltes, traire ses bêtes et se coucher sereinement sans voir sa nuit gâché par des cauchemars et traumatismes récurant. Aucune responsabilité, aucun dilemme moral, aucun ennemi, aucune alliance de circonstance.
Après tout, si tout le monde l'abandonnait, ne serait-ce pas plus simple?
C'est dans cette réflexion mélancolique et dépressive que Jojiba fut surprit du geste du diable, Demigra se tenait devant lui, main tendue.
« Joins toi à moi. »
Il ne pouvait pas être sérieux. Impossible. Il ne pouvait s'imaginer une seule seconde que le fermier allait considérer l'idée de se joindre à lui.
-Après tout ce que tu m'as fait tu t'attendais vraiment à ce que ça soit aussi simple?Lui répondit sèchement Jojiba, gardant sa voix basse. Certes, Demigra n'était que mensonges et illusions, mais autant ne pas jouer avec le feu pour le cas de Cabba, surtout après la violence de leur dernier affrontement.
-Tu m'as détruit. J'étais un homme heureux, je vivais une vie simple, et pour une raison que j'ignore totalement, tu as décidé de tout me prendre. Avant, je me levais le sourire aux lèvres, maintenant, pas une nuit ne passe sans que je ne vois ton visage. Tu m'as forcé à tuer, tu m'as forcé à mourir. Je ne serais plus jamais le même après ce que tu m'as fait. Et malgré tout ça, tu t'imagines que je vais gentiment courber l'échine et te suivre? Qu'est-ce que tu me veux de toute façon hein? Qu'est-ce que tu penses gagner en m'asservissant?
D'un geste accusateur, Jojiba releva la main, pointant l'index vers le démon.
-Je te hais. Si Enma m'a accordé de revenir parmi les vivants, c'est pour te retrouver, et t'arrêter. Il n'y a que ma haine pour toi qui me fait avancer aujourd'hui, tu comprends ça? Rien ne me ferait plus plaisir que de te faire disparaître pour l'éternité.
C'est là que ses yeux se détachèrent du démon pour se concentrer sur la main qu'il venait de lever, son index était tendu, mais son poing fermé, fermé sur la garde d'une épée, une épée qu'il ne connaissait que trop bien, il ne l'avait jamais lâché. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il l'a tenait encore. Son joyaux luisait. Lentement, il rebaissa la lame, arborant une attitude défaitiste.
-Mais visiblement, j'ai échoué. Je t'ai haïe de tout mon être et ça n'a pas suffit. Je suis là, dans ton domaine, à boire tes mensonges, à subir tes supplices. Dit-il en se retournant vers le couloir, déposant l'épée contre le mur.
-Il n'y a rien que je puisse faire, je suis vaincu. Au point où j'en suis j'en viendrais à espérer que tu me tues. Tu ferais même mieux de me tuer parce que si tu me laisses la moindre chance de survivre, tu peux être sûr que je reviendrais pour toi. Alors fais toi plaisir, fait moi subir ton enfer, expérimentes tes supplices sur moi.
Bien qu'au fond du gouffre, Jojiba releva cependant la tête, plantant son regard dans celui du diable, plein de haine, d'animosité et de mépris.
-Mais ne m'insulte pas avec tes propositions abjectes.
Demigra
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Ven 19 Aoû 2022 - 21:31
Comme nous nous y attendions, Jojiba refusa vivement l'offre du dieu-démon. Le rejoindre ? Quelle mauvaise blague ! Comme si après toutes les immondices qu'il avait commises, le généasien allait se joindre à un monstre de la pire espèce ! N'osant hausser le ton afin de ne pas avoir à gérer un autre de ses pièges illusoires, sa réaction eut pour effet de faire apparaître un petit sourire en coin sur le visage du Malin. Évidemment qu'il refuserait, le contraire aurait étonnant. Sans un mot, Demigra écouta ses invectives en se délectant de ce moment. Cette rage, cette colère, cette haine qu'il lui offrait sur un plateau d'argent nourrissait ce mauvais bougre dont l’emprise se renforçait à chaque instant. Ceci étant dit, certaines de ses affirmations n'étaient pas tout à fait en raccord avec la réalité, pas telle que nous l'avions vue par le passé. Voila quelque points que son tortionnaire ne manqua pas de pointer du doigt, tout sourire.
« Allons, allons... JE t'ai forcé à quoi déjà ? Te souviens-tu seulement de mes instructions ? »demanda t-il en ricanant.
Comment ne pas se remémorer les paroles des plus braves à ce moment là ? N'y avait-il pas une autre solution que certains d'entre eux avaient recherchés avant d'en arriver à de telles extrémités ? Et leur ravisseur, qu'avait-il dit, lui ?
« Survivez à ce qui vous attends et je reviendrais chercher le dernier d'entre-vous... mais prenez garde car un grand malheur s'abattra sur celui ou celle qui lancera les hostilités avant la tombée de la nuit. »
A aucun moment il n'avait parlé de tué qui que ce soit. Ce sont leurs décisions qui ont mené à un dénouement aussi cruel. Combien de temps leur faudrait-il pour le reconnaître ? Le coude appuyé sur la paume de sa main droite, le rouquin porta la main à son menton, l'air de réfléchir. Son interlocuteur voyait peut-être déjà ou est-ce qu'il voulait venir, cependant le maître des lieux ne manqua pas d'en venir à l'évidence.
« Telles étaient mes paroles. Je n'ai fais que vous donnez les moyen d'accomplir votre destinée. Au final, ce sont vos mains qui sont souillées. »
Il rajouta :
« Mais n'en soyez pas blâmés. Votre désir de liberté était si fort que vous en aviez abandonnée votre humanité. Une telle force de volonté force le respect. »
Il avait les mots durs mais il était peut-être temps de voir la réalité telle qu'elle était vraiment. Sans l'ombre d'un doute, ce sorcier était un être des plus abjects qui soient s'il n'était pas déjà tout en haut de la liste mais ce n'est pas lui qui avait fait couler tout ce sang. Non, il s'est contenté de regarder, de s'en divertir et s'en réjouir avant d'offrir une affreuse récompense au dernier d'entre eux. Ce constat ne pouvait être que partagé mais ça n'effaçait tous les maux que ce manipulateur avait causé. De toute manière, il n’a jamais cherché à s'en dédouaner.
« Tu m'en vois navré pour tout ces faux espoirs mais je suis déjà passé de l'autre coté. Ce que tu vois n'est rien de plus qu'une trace que j'ai laissée derrière moi. »
Évidemment, le tuer une fois n'aura pas suffit. Même après son trépas, une partie de lui pouvait encore subsister quelques temps pour nuire aux autres depuis le fin fond des enfers. Quoi que l'on fasse, ce monstre finit toujours par trouver un stratagème ingénieux afin de tromper la mort et rire à la barbe d'Enma ainsi que de sa justice divine. Après tout ceci, comment ne pas comprendre pourquoi le géant barbe noir s'est permis de faire une exception en mandatant ce mortel pour l'amener jusqu'à lui ?
« Sois-en assuré, ta dernière heure n'est pas encore arrivée, sinon je ne m'embêterai pas à te maintenir en vie. Ouvre les yeux maintenant. »
Sur ces mots, le magicien apposa précipitamment ses deux mains contre le visage de sa victime afin de couvrir son champ de vision. A ce moment même, l'illusion se dissipa enfin et le survivant se réveilla sur un sol aride et craquelant. Si la couleur rosée de cette terre asséchée pouvait lui sembler étrange, il lui fallait tout d'abord se préoccuper de son état puisqu'il était tel que son précédent adversaire l'avait laissé. Comme il pouvait le constater, ses blessures étaient encore présentes et bien qu'il soit en un piteux état, notre héros ne se vidait plus de son sang. Ce fourbe de démon était donc sérieux quand il indiquait vouloir le garder en vie ? Si c'était vraiment le cas alors il devait bien avoir une idée derrière la tête.
En relevant les yeux, notre politicien pourrait bien vite découvrir un avant-goût de ce qui l'attendrait dans le cas ou ses péchés viendraient à s'accumuler. Un ciel rouge et mena-sang, éclairé par la foudre s'étendant au dessus de vastes champ désolés et sans fin sur lesquels rien ne saurait pousser. Entouré de chaînes de montagnes, notre protagoniste se retrouvait perdu au plein milieu de nulle part. Pourtant, il pouvait déjà mettre un nom sur ces lieux de terreur.
*Un charmant endroit, n'est-il pas ? Moi aussi j'ai été surpris en te voyant atterrir ici.*
Spoiler:
Voila que ce faquin se mettait à lui parler dans sa tête. Toutefois aucune trace de corruption ne semblait présente. Le Majin ne cherchait visiblement pas à s'emparer de lui et puis il était bien trop diminué pour s'y essayer. Fort heureusement pour notre fermier favoris, les intérêts de ce maraud concordaient avec les siens. Autant en profiter pur en tirer quelque chose... avant qu'il ne finisse par se lasser de lui.
*Une chance pour toi, je te préfère sur Terre qu'en enfer. Mais si tu tiens à rentrer chez toi en un seul morceau, il va te falloir suivre mes instructions à la lettre.*
Ben voyons ! Comme s'il avait envie de lui obéir ! Ce salaud pensait vraiment que le protecteur des terriens allait accepter son aide, même dos au mur ? En vérité, Demigra s'attendait à ce qu'il s'y oppose. Ce pourquoi il reprit sans attendre.
*Bien sûr, tu pourrais aussi bien réclamer l'aide de ce chers Enma pour te sortir de ce mauvais pas mais je crains que ton ami Cabba ne soit en train de le surcharger dans son travail.*
Évidemment, ça aurait été bien trop simple. Bien sûr, Jojiba pouvait simplement attendre et appeler le juge à la peau rouge jusqu'à s'en arracher la voix. Avec un peu de patience, quelqu'un finirait bien par constater l'anomalie et renverrait celui dont le cœur bat encore dans son foyer mais combien de temps est-ce que cela prendrait ? L'originaire du sixième univers était encore dehors à sévir alors que la Capitale du Sud se faisaient consumer par les flammes. Combien de jours ou même d'heures fallait-il compter avant qu'il ne se décide à s 'occuper des trois autres ? Puis du reste du monde ? Vous l'aurez compris, le temps jouait contre lui.
*J'ai encore assez de pouvoir pour agir sur ces lieux. En temps normal, je pourrais te faire traverser un portail pour te renvoyer chez toi mais il y a un léger... problème.*
Forcément, ce serait trop facile de le renvoyer directement avec sa magie, hein ? Qu'est-ce que cet enchanteur de malheur pouvait bien vouloir de plus ?
*Vois-tu, pour des raisons que j'ignore encore, quelque chose m'empêche d'agir à ma guise ici. Si tu veux regagner ta dimension, il va falloir te rendre dans le niveau inférieur, à la frontière du paradis et des enfers. Heureusement pour toi, le passage le plus proche se trouve non loin de ta position.*
Heureusement, oui... si on oubliait que le concerné se trouvait en plein milieu de ce cauchemar, en train de discuter avec le mal incarné. Comment est-ce que ça pourrait-être pire ? Si ça se trouve, le Fiend était peut-être ici, lui aussi.
*Parmi les montagnes qui t'entourent, il y en a une ou il te faudra te rendre. Il s'agit de celle au plus haut sommet au Sud-Est. Tu devrais la voir d'ici. Rends toi là-haut et je te dirais quoi faire.*
Ce dément lui demandait ça sérieusement ?! C'est vrai qu'il n'avait pas l'air de blaguer cette fois, mais tout de même ! il n'en demeurait pas moins son ennemi juré, celui qui s'est amusé à empoisonner sa vie. D'un autre coté, seule une ordure de la pire espèce pouvait connaître les enfers comme sa proche poche. De facto, cet être malfaisant était bien le meilleur guide que Jojiba pouvait avoir.
*Hâte toi, Saiyan. ces lieux pullulent de monstres que tu n'oserais pas imaginer.*
Jojiba
Saiyan
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Mar 23 Aoû 2022 - 1:38
-Conneries!
Voilà toute réponse qu'avait pu recevoir Demigra suite à ses justifications. Le démon osait lui rappeler les règles du jeu du diable? Comme si ces dernières ne résonnaient pas chaque nuit dans ses cauchemars.
-C'est toi qui nous a arraché à nos vies et imposé ce... Cette mascarade de massacre! Et tout ça pourquoi? Pour finir comme ça?Dit-il en pointant du doigt le saiyan de l'univers 6 endormi sur le canapé.
Puis la troublante révélation. "Je suis déjà passé de l'autre côté". Demigra était mort? Impossible... Ou alors...? Non. Enma ou Claire l'aurait prévenu. Si le diable avait bel et bien passé l'arme à gauche, alors il l'avait fait d'une façon non-conventionnelle puisque de toute façon, sa conscience persistait encore, au plus grand déplaisir du fermier.
« Sois-en assuré, ta dernière heure n'est pas encore arrivée, sinon je ne m'embêterai pas à te maintenir en vie. Ouvre les yeux maintenant. »
Avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit, la main fantomatique du démon se posa sur son visage. Ses yeux s'ouvrir alors sur un ciel rouge où flottaient d'étranges particules multicolores. Avant qu'il ne comprenne quoique ce soit, le saiyan fut frappé par une douleur affreusement intense dans l'ensemble de son corps. Roulant sur lui-même, il ne put qu'hurler tant son corps entier le faisait souffrir. S'accommodant doucement à la douleur, il tenta de se relever, constatant lentement qu'il portait encore les blessures de son combat contre Cabba, du moins, toutes les blessures sauf les fatales. Heureusement, en se relevant il pouvait s'appuyer sur sa queue. Sa queue? Il avait retrouvé son corps de saiyan? Bien sûr. Quelle ironie. Blessé et épuisé comme il l'était, impossible de faire usage de son ki à plein potentiel, il n'avait même pas la force de s'envoler. Se tenant le bras, serrant les dents pour ne pas céder à la douleur, il regarda autour de lui. Il n'avait jamais vu cet endroit, mais il le connaissait. Instinctivement? Peut-être Claire l'avait-elle déjà vu avant de fusionner son âme avec celle de son apprenti? Une chose était sûre, Jojiba était en enfer.
*Un charmant endroit, n'est-il pas ? Moi aussi j'ai été surpris en te voyant atterrir ici.*
La voix de Demigra résonnait dans sa tête, ce n'était pas la première fois qu'il subissait la télépathie, il n'était pas vraiment étonnant d'entendre un maître de la sorcellerie tel que le démon en faire usage. Cependant, le diable marquait un point, Jojiba n'avait rien à faire ici. D'un mouvement de la tête, il regarda au dessus de lui, pas d'auréole.
-Je ne suis pas mort...
*Une chance pour toi, je te préfère sur Terre qu'en enfer. Mais si tu tiens à rentrer chez toi en un seul morceau, il va te falloir suivre mes instructions à la lettre.*
La simple pensée de suivre les ordres du diable faisait monter le goût du sang dans la gorge du saiyan, mais quel choix avait-il? Il était en enfer, pire, vivant et en enfer! Si jamais quelque chose devait lui arriver qu'adviendrait-il de son âme? Resterait-il coincé ici? Et comme lui expliquait Demigra, appeler Enma ne risquait pas d'être une solution efficace.
*Vois-tu, pour des raisons que j'ignore encore, quelque chose m'empêche d'agir à ma guise ici. Si tu veux regagner ta dimension, il va falloir te rendre dans le niveau inférieur, à la frontière du paradis et des enfers. Heureusement pour toi, le passage le plus proche se trouve non loin de ta position.*
Le diable ignorait quelque chose? C'était une première. Mais si ses pouvoirs était muselés, c'était pour le mieux, qu'importe si ça coupait une sortie rapide au saiyan.
*Parmi les montagnes qui t'entourent, il y en a une ou il te faudra te rendre. Il s'agit de celle au plus haut sommet au Sud-Est. Tu devrais la voir d'ici. Rends toi là-haut et je te dirais quoi faire.*
*Hâte toi, Saiyan. ces lieux pullulent de monstres que tu n'oserais pas imaginer.*
Il n'avait pas tord, Jojiba ignorait si son esprit commençait à divaguer ou si il entendait réellement des bruits étranges autour de lui, mais il n'avait pas le temps d'en avoir le cœur net.
-Je te jure que si tu me fais grimper tout ça pour me dire de redescendre...
Ne prenant pas même le temps de finir sa phrase, le saiyan ensanglanté se mit en route boitillant vers la montagne que lui indiquait le démon. Des heures durant il marcha. Des heures? Peut-être des jours? Comment le savoir après tout? Plus le temps passait plus le saiyan s'épuisait tandis qu'il grimpait le dénivelé de cette immense montagne. Il lui arrivait de fermer les yeux puis de les rouvrir, seulement pour découvrir qu'il avait parcouru plusieurs centaines de mètres dans un blackout des plus absolus. Il était bientôt arrivé, il fallait tenir, tenir absolument. Il entendait autour de lui les "prédateurs" qui le suivaient à la trace, si il s'arrêtait, ces créatures ne feraient qu'une bouchée de lui. Alors Jojiba continua, encore, et encore, jusqu'à finalement arrivé au sommet indiqué par le dieu démon. Avant-même de regarder ce qu'il s'y trouvait, il réclama la présence de son tortionnaire.
-Et maintenant quoi? Qu'est-ce que tu attends de moi?
Demigra
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Sujet: Re: Au fond du gouffre Lun 29 Aoû 2022 - 22:02
Le saiyan ne pouvait l'accepter mais ce sont bien par leurs décisions qu'ils se sont dirigés vers leur destinée. Certes, le diable les avait piégés, il les avait placés dans son terrain de jeu mais les seules menaces auxquelles ils ont eut affaire au cours de ce jeu abjecte n'étaient autres que les leurs. Jojiba le savait mieux que quiconque, il existait une autre solution, une solution à laquelle les survivants se sont refusés. Plutôt que de saisir une lueur d'espoir, ils se sont adonnés à ce spectacle, ils ont fait couler le sang jusqu'à ce qu'un seul d'entre eux ne respire encore. Demigra était peut-être un menteur ou un manipulateur mais il avait raison sur ce point : les participants ont laissée une partie de leur humanité derrière eux au cours de ces événements. Le réfuter n'était rien de plus qu'un déni de la réalité. Ceci dit, le visiteur des enfers avait toutes les bonnes raison de détester ce tortionnaire qui, comme il l'avait si bien dit, avait détruit sa vie. Quelque soit les subtilités de ses paroles, il assumait pleinement la faute plutôt que de s'en vanter ouvertement.
*Ne tarde pas trop, l'odeur du sang les attire.* prévenait-il.
Un sourire malicieux s'entendait dans sa voix. Même maintenant, il prenait plaisir à voir la peur s'installer, surtout chez ceux qui font tout pour ne pas lui laisser ce plaisir. Par ces mots, l'ignoble faisait référence à ces monstres qui rôdaient un peu partout dans ces lieux maudits. S'il avait assez d'énergie pour se plaindre alors il faisait mieux de la préserver pour avancer jusqu'à sa prochaine destination. Certes, il était difficile dans garder la notion du temps dans cette dimension sans jour ou nuit et le rescapé n'avait aucune idée de combien de temps il avait dormi. Voila une information que le Malin avait volontairement omis de lui donner. Après une longue et exténuante marche, le barbu atteignit enfin sa destination : le sommet de la montagne qui fut plus tôt désignée.
*Quelle ténacité ! J'aurais été quelque peu attristé si tu mourrais en chemin.*
Voila une drôle de façon de présenter des éloges à un convalescent venant juste de réaliser l'exploit qu'est celui survivre dans un milieu aussi hostile, parce que si un homme seul pouvait tenir seul face à la nature, lui pouvait en faire de même au fin fond des enfers. En conclusion de cette longue marche, notre protagoniste s'est retrouvé au sommet de la montagne. Il y découvrit un large ruisseau menant directement à une chute d'eau au dessus de laquelle il se trouvait. Celle-ci se déversait directement dans un lac entouré de gigantesques arbres démunis de tout feuillage. Par ailleurs, c'était bien la seule source d'eau que notre héros avait découvert depuis son arrivée dans cette sinistre dimension. Si la tentation de s'en abreuver était forte, le bon sens lui criait de ne pas s'en approcher. Étonnamment, le diable donna cet avertissement :
*Félicitation, te voilà à la source du Styx. Entre-nous soit dit, tu ferais mieux de ne pas en boire.*
Bon à savoir, pas vrai ? Sa prochaine instruction, en revanche, s'est avérée bien moins convaincante.
*Tu m'en vois navré mais... comme tu le craignais, il va falloir redescendre. Je sais, c'est fâcheux.*
Mais est-ce qu'il se payait sa tête ou bien voulait-il juste le rendre fou d'une toute autre manière ?! Non, Jojiba n'avait pas pu faire tout ça pour rien ! C'était ridicule ! Demigra lui même n'avait rien à y gagner en lui faisant perdre son précieux temps alors que cherchait-il à faire ?
*Allons, garde ton sang froid, ta porte de sortie est à deux pas. Tu vois cette cascade. Il va falloir plonger. Oui, jusqu'au fond !*
Il n'y a pas deux secondes il avait laissé sous-entendre que cette eau était empoisonnée et maintenant il lui demandait d'y plonger ? Ça n'avait ni queue, ni tête et même le diable savait que tout individu un tant soit peu sensé s'y refuserait.
*Uh-oh... on dirait que tu n'as plus vraiment le choix. Il serait temps de se se lancer maintenant.*
Nul n'aurait pu voyager si longtemps sans imbiber l'air de son odeur. Depuis le ciel rouge sombre se formait une nuée de chauve-souris dont la taille avoisinait les deux mètres dix. Appelées par le sang, ces monstruosités battaient des ailes frénétiquement, toutes étaient attirées par l'âme et la chair de Jojiba. Malheureusement pour lui, le seul choix qui restait à notre ami était de plonger droit vers l'inconnu.
Lun 25 Juil 2022 - 22:23
