Eliza au palais d'or

Le palais d’Héra, une somptueuse habitation pour un souverain tout aussi éclatant, mais qu’il était ennuyeux, Eliza en poussait déjà des râles d’agonie. Néanmoins, le jeu en valait la chandelle, la dame de sang avait aujourd’hui une belle opportunité de briller : Freezer, personnage éminent, il allait la rendre célèbre, et lui apporter ce qu’elle voulait. Telles étaient ses pensées après sa rencontre indésirable avec un des pantins de l’empereur, lui qui devait avoir des offres grandioses à proposer à l’incarnation de Sekhmet. En invitée, elle se manifestait sans gêne devant les gardes postés devant le palais, six héra en armures d’or et d’argent, de valeureux hommes tous affaiblis par l’emprise oppressante du nouveau maître de la demeure, néanmoins, aucune emprise ne pouvait faire refuser Eliza.

Les bonhommes étaient alignés aux devants des portes du palace oriental doré, elle s’avança vers eux, l’air indifférente, telle une reine de toujours rentrant après un long voyage, portant son bâton de Râ dans le creux de sa main droite. Sans détours, elle interpella l’un des gorilles, un petit sourire fier au bout des lèvres, preuve marquante de son indissociable et singulière confiance.


Ordonna sans une once de gêne l’impératrice du jour en désignant d’un mouvement de tête la grande ouverture de 4 mètres de haut, principale et seule entrée « officielle » du domaine du sultan. Les gardes se regardèrent alors, poussant dans une impressionnante synchro un rire commun des plus énervant, puis, le rire fut brutalement coupé, c’était le chef de la petite troupe de gardien qui prenait la parole, traire de plaisanteries.


Faisait disparaitre son sourire, Eliza croisa directement les bras, son regard n’exprimait aucune animosité, aucune colère, plutôt une nouvelle dose d’indifférence ainsi qu’un mépris assez soutenu, n’arrachant que quelques mots de sa bouche, mais pas des moindres.

Les gardes ne l’avaient pas vu, Albus, le serviteur à tête canine de la fauteuse de trouble, lui qui s’était rendu invisible aux soldats en se plaçant derrière d’une des statues traditionnelles décorant la place devant l’entrée du palais d’or. En se dévoilant, le colosse fit pâlir la milice, le sol semblait trembler à chacun de ses pas bien qu’il ne mesure pas plus de 4 mètres haut, il en fallait bien peu pour effrayer les sous-fifres du Tyran. Fidèle à sa maitresse, l’anthropomorphe répondit présent à l’appel de sa propriétaire.


Les guerriers présumés de Freezer prirent alors la fuite, du bout de l’index de sa main droite, Eliza désigna le chef du petit groupe, indiquant ainsi la prochaine tâche de son serviteur mythologique.


Prenant appui au sol, le monstre fit alors un grand bon, gagnant les hauteurs et rattrapant en l’espace de ce seul saut le patron de la troupe adversaire, l’écrasant sous ses grandes pattes, un mort à la hauteur du courage de l’homme en question, pitoyable. Cette mort ridicule et atroce avait au moins pour effet d’éloigner d’autres inconscients, Eliza devait entrer dans ce satané palais, elle devait parler affaires, et les affaires n’attendent pas. Faisant quelques pas pour parvenir au pas de la porte, elle se tourna vers Horus, lui qui était caché derrière une autre statue dans l’espoir de se distraire lui aussi, pas de chance il n’aurait pas le droit à ce genre de réjouissances pour le moment.


Finissait-elle sur un ton plus bas, passant finalement le pas de la porte suivie de ses serviteurs, un canidé titanesque et un faucon aux allures de goliath, de biens pratiques serviteurs en toutes circonstances, mais plus souvent pour les martinis.