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Incognito / C-21
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MessageSujet: Nous   Nous ClockSam 6 Mar 2021 - 23:31
Une nouvelle que j'ai écrite en 2009, je me suis pas relu donc soyez indulgent. x)


Titre : Nous


On se réveille, et on regarde l’heure. Étrange, le réveil est éteint. QUOI ?! Ça veut dire qu’il n’a pas sonné, et que donc logiquement, puisqu’on est incapable de se réveiller de bonne heure sans réveil, on est en retard pour les cours. Et merde… La journée commence mal. On s’étire, on se frotte les yeux, on s’assoit sur le rebord du lit. De toutes façons, maintenant qu’on est certainement déjà en retard, inutile qu’on se dépêche… Mais attends ? On n’a pas un examen à passer aujourd’hui ? Mais oui putain, quel jour on est déjà ? Jeudi, mais je m’en fous de ça. La date ? Bon où est ma montre ?... Ah, la voilà. What the fuck ?! Plus de pile ? Tapotons dessus… Non, pas moyen. Bon, et ce réveil de merde pourquoi il ne marche pas ? Vérifions la prise. Tiens c’est bizarre, il est branché. On débranche et le rebranche. Toujours rien… Y a plus de courant, en fait. Heureusement qu’au dernier étage de l’immeuble, on n’a pas de stores ou de volets, parce que sinon on serait resté dans le noir comme des cons… Au moins, la lumière du jour nous a réveillés.

Ah mais oui, on avait un exam aujourd’hui ! Merde faut se grouiller, ou bien on sera défaillant ! A la douche ! Nan, pas le temps en fait. Vite, enfile le jean. Je mets le tee-shirt maintenant. Allez, on court. Grouille-toi ! N’oublie pas de fermer la porte. Ok, maintenant on descend les quatre étages à la vitesse grand V. Vite, vite, vite. On ne sait même pas l’heure qu’il est… Purée, mais pourquoi ils n’installent pas un ascenseur dans ce foutu immeuble ?! Parce que sinon on paierait plus cher, t’as raison… Attention !!! Oh la vache ! On a failli se ramasser, voilà ce que c’est de descendre les escaliers quatre à quatre... Allez, vite vite vite vite ! C’est bon, on peut voir la porte d’entrée. Allez, on fonce ! On fonce ! Césam, ouvre-toi !!! Nan, ça ne marche pas à distance en fait… Vas-y tourne la poignée. On sort.

On regarde l’hôtel de ville, y a bien une horloge dessus… Minuit ?! Quoi, minuit ?! Il se fout de notre gueule ? On est en plein jour, ok le ciel est gris, il fait froid et c’est mort, mais il n’est forcément pas MINUIT ! Pas moyen de se rapporter au soleil pour savoir si on est le matin ou l’aprèm, vu qu’il est caché par des nuages… Bah, d’après notre appétit, je dirais qu’il est onze heures. Non, j’en sais rien en fait. J’sais juste qu’on avait un putain d’examen à dix heures et que si on ne se présente pas avant la fin, on va être défaillant ! Et ça, ça veut dire toute l’année foutue ! Tout ça à cause d’une panne de courant… Allez, on se dépêche encore. C’est par où la fac déjà ? Ah oui par là. Go go go go go. On court, allez !

C’est vrai que c’est drôlement mort en fait. Pourquoi y a personne dans la rue ? D’habitude il y a toujours des gens, là, là, et pis ici. C’est bizarre… Personne sur les trottoirs, personne dans les voitures garées, personne dans les voitures non garées aussi… Attends, c’est quoi ce délire ? Pourquoi il y a des voitures au milieu de la route, et personne à l’intérieur ? Et POURQUOI le contact de ces voitures est encore allumé alors qu’il n’y a personne dedans ?! La pollution, personne ne connait ou quoi ? On n’a jamais vu ça… Nan mais ralentit pas. Allez, on recourt, on a un exam quand même ! Et on s’en fout de si tout le monde a disparu. On prend une rue à gauche, on court encore, toujours, puis on bifurque à droite. Faut ralentir, on a un point de côté-là. Respirer, respirer. Il faut souffler deux fois plus qu’on inspire, ce n’est pas ce que notre vieille prof de sport nous disait au collège ? Ouais, ça remonte. De toute façon on est presque arrivé, la fac est juste là.
On entre, personne à l’accueil, personne dehors, personne dans les couloirs. Ils sont tous en exam ou quoi ? Amphi Newton . On y va, c’est vraiment pas loin. On sait toujours pas l’heure qu’il est, d’ailleurs, mais on va supposer qu’on est entre le début et la fin de l’examen, parce que sinon on sera vraiment dans la merde. On pousse la porte, on rentre dans l’amphi et… Hein ?! Personne ?! C’est quoi CE DELIRE ?! Me dis pas que l’examen est fini ! On va être défaillant, putain ! Toute une année à refaire ! On sort, il faut trouver quelqu’un. Lui demander l’heure au moins. On fait tous les couloirs, on regarde toutes les salles, personne. Personne, nulle part. Ça, c’est vraiment étrange. On n’est pas dimanche au moins ? Bah non, la fac serait fermée. Bon… Bah tant pis, autant ressortir. Les rues toujours aussi mortes. On fait quoi ? Ah je sais ! On a qu’à appeler quelqu’un de la fac pour se renseigner sur ce qu’il se passe. On sort notre portable, liste de contacts, le seul numéro que j’ai. J’appelle. Ah, notre deuxième portable sonne. On décroche.

« Allo ? »

Allo ?

« Oui ? »

Oui ?

« Ah merde, c’est le tiens. »

Ah merde, c’est le tiens.

On raccroche. C’est vrai, t’es la seule personne à qui j’ai le numéro. Bon, que fait-on alors ? C’est vraiment bizarre qu’il n’y ait personne dans les rues.

« Y A QUELQU’UN ?!?!?! HEEEE HOOOOO ?!?!?! »

Attendons qu’on nous réponde…

………………………………………………….

Wahoo…. Ça en devient flippant quoi, on a l’impression d’être les seuls au monde. Et encore, heureusement que tu es avec moi. Allez, bougeons. Rentrons à la maison, peut-être qu’ils parleront de quelque chose à la télé. On rentre, en marchant cette fois-ci. On remonte les quatre étages, on ouvre la porte de notre chambre d’étudiant, on s’assoit sur le lit et on allume la télé. De la neige, des grésillements, la même chose sur toutes les chaînes. Au moins, on dirait que le courant est revenu puisqu’on a réussi à allumer la télévision. Le réveil affiche minuit. On prend notre douche. On a le temps, maintenant, puisque plus rien ne presse. On ressort, le réveil affiche toujours minuit. C’est flippant quand même, c’est comme si tout le monde avait disparu, sauf nous deux. Qu’est-ce qui s’est passé ? On pourrait retourner dehors et chercher des informations ? Allez, on fait ça.

Et on redescend une fois de plus les quatre étages, on sort. On erre dans les rues désertes et silencieuses. Allons voir le marchand de journaux. Personne évidemment, et il n’y a que les journaux de la veille. Mais attends deux secondes. Il n’y a personne dans la rue, les voitures sur les routes ont le contact allumé et personne à l’intérieur. On pourrait en prendre une, personne ne le verrait… Je sais que c’est malhonnête, mais… C’est juste pour se rendre quelque part et voir si on trouve des gens. En plus j’ai mon permis. Tiens celle-ci est pas mal. On entre dans la voiture. Rien à signaler à l’intérieur, le contact est allumé. On passe la première, on dessert le frein à main et on roule. On fait des zigzags entre les voitures immobiles. Direction le commissariat. A peu près le seul endroit où on pourrait se sentir en sécurité en cas de crise majeure. On s’arrête juste devant, on coupe le contact, on sort de la voiture et on rentre dans le commissariat. Toujours personne… Toujours rêvé de visiter un commissariat. Hey, pourquoi pas ? Si quelqu’un nous trouve, on aura qu’à dire … Qu’on s’est perdu et qu’on recherchait quelqu’un. On visite, on passe entre les couloirs. Les vestiaires… Tiens, un casier est ouvert. On va voir et on trouve une arme. Je suis pas vraiment spécialiste en armement, mais je dirais que c’est juste…un flingue. On le prend. Enfin, on l’emprunte simplement. On a déjà emprunté une voiture et de toute façon personne ne peut nous voir. Et vu ce qu’il se passe ici, vu que tout le monde a disparu, on va se sentir plus en sécurité avec ça sous la main. Bien sûr, je sais que je ne sais pas m’en servir, mais c’est juste psychologique, tu vois. Avec ça, on aura l’impression de pouvoir faire quelque chose si jamais on est attaqué par une horde de zombies, des extra-terrestres venus d’ailleurs, ou bien des créatures sorties de l’Enfer. On reprend la visite, et on arrive vers des cellules. Cet endroit nous la chair de poule, on fait demi-tour. On sort du commissariat, et on retourne à la voiture qu’on avait empruntée. On tourne la clé. Elle ne démarre pas… On réessaye. On réessaye encore. Rien à faire. Bon, autant en trouver une autre. Il y a plein de voitures ouvertes et démarrées qui ne demandent qu’à être empruntées, autour. Une fois qu’on en a trouvé une, on file au centre commercial.

Le centre commercial est toujours bondé de monde. Mais pas aujourd’hui. Pourtant, le parking est loin d’être désert. Mais une fois à l’intérieur, dans les galeries, personne. Comme on commence à avoir un petit creux, on passe derrière le comptoir de la boulangerie, et on pique un pain au chocolat. Et alors qu’on le mâche, assis sur un banc dans la galerie marchande, on pense, et on en arrive finalement à la terrible conclusion : on est seul. On est tout seul. Enfin, ça c’est habituel. D’habitude, il y a plein de mondes, et les gens nous ignorent. Mais là, c’est diffèrent. Tous les gens semblent avoir disparus mystérieusement. Nous n’avons croisés personne depuis que nous nous sommes réveillés. Hier, tout allait bien. C’était une journée banale comme toutes les autres. Il y avait encore plein de mondes, partout. Et aujourd’hui, plus rien. Nous sommes seuls dans la ville. Peut-être même dans le monde entier ? Que s’est-il passé cette nuit ? Ce matin, pendant qu’on dormait tranquillement ? Pourquoi sommes-nous toujours là ? Notre cœur s’est accéléré, nous commençons à paniquer. Si nous sommes seuls, alors nous pouvons faire tout ce que nous voulons. Tout est gratuit, tout est à nous. Nous n’arrivons pas à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose.

Il faut qu’on aille voir dans les autres villes. Il faut trouver quelqu’un. Si nous sommes toujours là, alors il doit forcément y avoir d’autres personnes. On prend des vivres dans le magasin, on les met dans le coffre de la voiture. Nous n’avons pas coupé le contact pour éviter d’avoir le même tour qu’au commissariat. Une fois le coffre emplis de nourriture et de boisson, on démarre. On sort de la ville et on se dirige vers une autre, la plus proche. La route semble longue et est déserte. Une ligne droite qui semble éternelle. Tellement monotone. Les pensées nous envahissent. Trop de questions surgissent. Cela fait combien de temps que l’on s’est réveillé, déjà ? Aucune notion de l’heure qu’il est, du temps qui s’est écoulé. Cette route semble tellement longue et ennuyeuse. Et puis finalement, on arrive à destination. Et là, c’est pareil, personne. Où qu’on aille, les gens semblent avoir mystérieusement disparus. Et pas qu’eux, les animaux aussi. Il n’y a plus d’oiseaux, plus de chiens, plus de chats, plus de bovins… Plus rien. Uniquement nous, et tout ce que l’humanité nous a laissé. Les radios ne fonctionnent plus, les télévisions non plus. Inutile même de compter sur internet. Nous cherchons un annuaire téléphonique dans une cabine, et nous tapons un numéro choisi au hasard. Ça ne sonne pas. Nous testons plusieurs numéros. Nous appelons la police, l’hôpital. Aucune sonnerie, rien ne marche.

Et puis, à quoi bon trouver à tout prix quelqu’un d’autre ? Nous sommes seuls, nous pouvons faire tout ce que nous voulons. Nos rêves les plus fous. Nous n’avons pas besoin de travailler. Nous avons suffisamment de vivres pour tenir des mois. Et nous sommes ensembles, comme nous l’avons toujours été. Peu importe que tout le monde ait disparu, nous ne connaissions personne et personne n’a cherché à nous connaître.

Plusieurs jours ont passé. Nous nous sommes disputés. L’ennuie est notre seule compagnie désormais. Peut-être parce qu’il y a trop de choses à faire. Ou trop de choses que l’on ne peut plus faire. Aucun appareil électrique ne fonctionne correctement. En fait, cette solitude est assez plaisante, si seulement elle était vraie. Mais il est toujours là, il me colle, comme d’habitude. Avant, quand il y avait du monde, ça n’avait pas d’importance. Mais maintenant, je ne peux que constater sa présence. Il me surveille sans cesse. Il n’y a aucun moment où je suis seul. Désormais que tout le monde a disparu, je me sens bien moins seul qu’auparavant. Parce qu’il est toujours là. Je crois que le problème vient de lui. Je le vois à chaque fois que je suis devant un miroir. Et bien que j’ai essayé de fracasser ce miroir et qu’il a fait de même, cela n’a rien changé. Il sait ce que je dis en ce moment, il le nie, peut-être même qu’il voudra me tuer pour ça. Il veut certainement prendre ma place. Je ne dois pas le laisser faire. Il ne reste plus que nous deux désormais, mais le monde ne se divise pas en deux. Il faut en finir avec lui, le supporter devient trop dur. Je prends ce flingue que j’ai trouvé dans le commissariat. Nous avons appris à nous en servir. Probablement pour tuer l’autre. Il est le seul danger potentiel désormais. Nous prenons le flingue, et nous nous visons. Nous enfonçons ce pistolet dans notre bouche. Lorsque cela sera fait, je n’aurai plus à me méfier de qui que ce soit. Et je serai enfin seul pour toujours, et pour la première fois. J’appuie sur la gâchette, en espérant qu’il ne fasse pas de même.
 
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