Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Dim 4 Aoû 2019 - 16:31
"Je m'en remets à vous, navré de vous avoir fait attendre..."
Enfin. ENFIIIIIIN quelque chose à me mettre sous la dent putain!!! Je prends le morceau de viande que le Capitaine a déposé et j'approche ce bon morceau de viande vers ma gueule...ma gueule. Wah maintenant que j'y pense...Comment manger correctement avec ce genre de machoire à rallonge?!.... Ah fuck it! Je plonge mes dents, réfléchir commençait à devenir lassant sur le coup, j'avais trop faim pour ces conneries! AAAAAAAAHAHAHAHAHAAaaaaahh....de la viande putain, assez salée, voir même un peu juteuse....La viande me rappelle....me rappelle......ces oRgaNEs.
__________
-"N-n-n-nulle part M-Monsieur, j-j-je voulais juste vous demander si c'était bien c-cette boîte r-rouge là-bas!"
-"Tutututut.....Scalio-chan, c'est pas bien de mentir tu sais? huhuhuhuhuuuuhhh"
-"Hehehehehehhheheheheheheh"
Mon cœur battait à 100 à l'heure, j'étais absolument pétrifié par la peur. Ces hommes esquissaient des sourires absolument sinistres, avec les rires qui accompagnaient les sourires en questions. J'étais coincé, derrière moi était sans issues, et devant moi était la fin de ma vie. Alors j'essayais le truc stupide:
-"...uuuh A L'AIDE!!!! AIDEZ MO-"
-"Ta gueule."
Il m'a interrompu, il m'a donné un coup avec le dos de sa main, j'ai été propulsé plus loin dans le conteneur, nez à nez avec une cage...oh non. Dans cette cage couverte par des draps, j'ai été projeté en-dessous du drap...et c'est là que j'ai vu d'autres enfants comme moi, mais eux étaient bâillonnés et dans un état similaire au mien: battus et larmoyants. Cette vision était la chose de trop, j'essayais de me retirer de là et de m'enfuir, mais le prédateur avait déjà rattrapé sa proie.
-"Heh, quel genre de Saiyan va gueuler à l'aide, heeein?! Je vous le dit les gars, on rend service à notre race en se débarrassant de tels ordures."
-"Heh tu l'as dit, si ils servent pas dans leurs vies....leurs organes eux ouais hahaha"
Et les autres rirent aussi. Nos organes? NOS ORGANES?!!!
________________
J'avais fini de manger, certes j'étais rassasié...mais je ne me sentais pas mieux pour autant. J'avais les idées plus claires déjà, c'était déjà un bon début. Je repensais encore à mes circonstances depuis que je suis arrivé dans cet univers. Il y avait du bon...mais je peux pas dire qu'il ne m'est pas arrivé des emmerdes, celle-ci étant la pire de toute. Un jeu, un survivant? Bring it.
"Je..."
Hmm? Je relève la tête, le Capitaine avec l'air tracassé et il voulait me dire quelque chose ont dirait.
"Si la mort venait à nous séparer au cours de cette épreuve... Je voulais que vous sachiez qu'avoir fait votre rencontre est ce qui m'est arrivé de mieux depuis que j'ai perdu tout espoir de revoir un jour notre magnifique Sadala."
Oh. Je vois. Le Capitaine avait déjà perdu tout espoir. Un homme tel que Kyabe: L'homme le plus fort de notre fière Armée de Sadala, a été réduit à une coquille vidée d'espoir, mais qui continuait de faire le bien autour de lui. Un homme qui a tout perdu.
"....Je peux DIRe la MêME chose. MaiS....Si notRE UnivERS esT RéelLEMENT PERDU.....ALorS....Nous n'EN SErONS que PLus DANGeREUx CaPitAINE."
J'avais une hypothèse en tête, mais comme je m'étais dit avant, dans un autre univers, les règles doivent forcément être différentes. Alors j'allais m'adapter.
"AprèS TOuT...Qu'ESt-CE Qui peu ETRE PossibLEMENT Plus DAngereux que des hommes qui n'ont RIEN à PErDRE?"
Oh oui. Des hommes ayant tout perdu, mais qui n'ont plus rien à perdre. Les pires ennemis à affronter. Si nous devions partir, nous ne nous en irons pas sans faire boom.
"Merci pour Le REpAS CapitAIne. ReMonTEZ EN Haut...Nous AVons Besoin d-d'InforMations MaintenanT... Ne Vous En FAITES Pas Pour Moi. Vous RedescenDREz Bien VIte si Il y A UN PRoblème..."
Le Capitaine avait l'air hésitant, alors...je le presse un peu. "QueL Genre DE GÉNIE MiLITaIRE ETES VOus Si N'ETEs Pas CAPaBLE D'ECOutER les COnseils DE VOS HOMMEs CAPITAINE?! FaitES MOI PlaisIR ET ALLeZ-Y!!!"
Le Capitaine fronce un peu les sourcils, mais il remonte les escaliers haha...
Une bonne chose de faite. Comme à ce moment là. Nos organes étaient convoités, nous étions terrifiés mais le moment le plus important de ma vie venait enfin d'arriver après m'être pris une raclée par les criminels.
Une escouade d'assaut des Forces de Défenses de Sadala, appartenant au 3ème Bataillon, venait d'arriver pour détruire la cellule criminelle présente dans les taudis de la capitale de Sadala. Je n'avais jamais vu un tel carnage, des criminels qui se faisaient défoncés ici et là, ils n'avaient aucune chance. Le dernier criminel, celui qui était responsable de mes malheurs...Il m'avait pris en otage....L'escouade ne voulait pas risquer quoique ce soit à cause de moi. Mais je leur ai dit
-"A-ALLEZ-Y!! SINON IL S’ÉCHAPPERA ET FERA D'AUTRES VICTIMES!!!"
-"Qu'est-ce que tu dis t-!!!"
ET BIM!! Un laser était venu perforer la tête de cette enflure!! Il était tombé et moi avec... Je me relevais et je voyais cet homme:
Cet homme était le leader de l'escouade présente ici, notre sauveur, mon sauveur...Mais surtout, l'homme qui allait devenir mon père adoptif.
Et comme mon père adoptif qui m'avait sauvé le cul dans un moment désespéré...
J'allais tout faire pour sauver les nôtres.
Cabba
Saiyan
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Mer 7 Aoû 2019 - 0:35
Lorsqu'il eut enfin confié tout qu'il avait sur la conscience — qu'il ait été écouté ou non, Cabba sentit le vide dans son cœur disparaitre petit à petit. S'ouvrir ainsi sur son vécu et avouer tout ce qu'il l'avait ressenti ne faisait pas partie de ses habitudes, étant quelqu'un de sincère mais modeste, mais il devait admettre que ça lui avait fait un bien fou. Au fond, il espérait que Scalio l'avait entendu et compris... Il était l'une des rares personnes de leur univers d'origine dont il ait pu faire la rencontre sur cette Terre qui n'était pas la leur, après tout. Que devenait Kale, au fait ? Avait-elle réussi à retrouver Caulifla ? Mais si le continent terrien a été ravagé après l'explosion des bombes, alors... Il espérait de tout son être qu'il ne lui soit rien arrivé.
Lors de sa rencontre avec le caporal, il s'était étonné de son caractère effronté mais loyal. Aussi loin que ses réminiscences lui permettaient de remonter, il n'avait jamais eu l'occasion de le croiser ou d'être sur le terrain en sa compagnie. A moins ce que sa mémoire lui fasse défaut ? Depuis qu'il était revenu du de l'au-delà, ses souvenirs demeuraient soit trop flous ou trop clairs pour qu'il soit certain de ce qu'il avait vraiment vécu. Mais très vite, il s'était habitué a sa compagnie et appréciait grandement la diligence et le respect dont il faisait preuve, lui rendant la pareille en l'espoir d'assurer une cohésion entre eux, d'en savoir plus sur ce camarade sadalien et sur ce qui avait pu arriver après le Tournoi du Pouvoir. Mais il semblerait qu'au final, ils soient eux-même issus d'une temporalité parallèle, rendant encre plus inconcevable la perspective d’être de retour chez eux.
Cependant...
Il voulait croire qu'il restait un espoir, même infime, de pouvoir rentrer en vie sur Sadala en sa compagnie.
"....Je peux DIRe la MêME chose." reprit son acolyte en un grognement, après un instant de silence. "MaiS....Si notRE UnivERS esT RéelLEMENT PERDU.....ALorS....Nous n'EN SErONS que PLus DANGeREUx, CaPitAINE."
Cabba releva la tête, interloqué. Sa raison avait visiblement repris le dessus sur ses instincts de prédateur, lui permettant de s'exprimer sans voir toute notion de discernement mise à mal.
"AprèS TOuT...Qu'ESt-CE Qui peu ETRE PossibLEMENT Plus DAngereux que des hommes qui n'ont RIEN à PErDRE?"
Rien à perdre... Après tout, ils avaient déjà tout perdu. Leur univers, leurs collègues, leurs amis, familles et mentors, tout espoir d'échapper à la condamnation des dieux. Il fallait se rendre à l'évidence, et ils étaient désormais deux. Durant un bref instant, la mort ne lui parut plus si redoutable, même si l'idée de se retrouver à nouveau dispersé dans les confins du Néant lui donnait tout de même quelques frissons. Qu'importe la fin qui leur était promise, ils ne rendront pas leur dernier souffle sans s'être battus de toutes leurs forces, sans avoir fait brûler ne serait-ce qu'une dernière fois la détermination dont ils sont faits au fond d'eux — ce qui fait la fierté d'un saiyan.
"Merci pour Le REpAS, CapitAIne. ReMonTEZ EN Haut...Nous AVons Besoin d-d'InforMations MaintenanT... Ne Vous En FAITES Pas Pour Moi. Vous RedescenDREz Bien VIte si Il y A UN PRoblème..."
Il s'inclina poliment, par habitude, mais la préoccupation pouvait aisément dans son regard, à la lueur des flammes.
"Je préférerai m'assurer que vous ayiez bien repris vos esprit avant de—"
"QueL Genre DE GÉNIE MiLITaIRE ETES-VOus Si N'ETEs Pas CAPaBLE D'ECOutER les COnseils DE VOS HOMMEs, CAPITAINE?!
Sa réaction avait été si brusque que le Sadalien fit un bond, sidéré.
"FaitES MOI PlaisIR ET ALLeZ-Y!!!"
Il savait pertinemment que Scalio ne se voulait pas menaçant, mais la façon dont ses babines s'étaient retroussées ne le rassurait pas vraiment. Son compagnon avait été transformé en lycanthrope, après tout, il devait garder ça à l'esprit quand bien même il lui vouait une grande confiance. Il se ressaisit, presque au garde-à-vous, un air concentré sur son visage.
"Comptez sur moi, Caporal !"
Puis, d'un ton un peu moins modéré :
"Et faites attention à vous..."
Un peu à contre-coeur, il remonta les marches d'un pas lent, ne quittant pas son ami du regard jusqu'à ce qu'il ait refermé la trappe, laissant de nouveau le silence envahir la pièce principale de la demeure dans laquelle il se trouvait de nouveau seul. Rassuré quant au bien-être de son subordonné mais toujours sur le qui-vive, il se décida à lui-même subvenir à ses besoins et s'offrit un moment de repos durant lequel il s'empressa de faire cuire le dernier quart de viande qu'il avait mis de côté pour se remettre d'aplomb — cette maigre pitance n'allait pas suffire, il le savait, mais en attendant de faire plus de réserves de nourriture, c'était mieux que rien. Cependant, après quelques minutes passées à nourrir son feu, un vacarme soudain attira son attention. Anticipant le fait d'être pris en embuscade dans l'obscurité, il étouffa les quelques braises qu'il avait mis tant de temps à allumer, se saisit du couteau qu'il avait utilisé plus quelques instants plus tôt pour découper la chair qu'il s’apprêtait à cuire, et se déplaça à pas de loup vers la fenêtre afin d'avoir un meilleur point de vue sur ce qui se passait hors des quatre murs entre lesquels il s'était réfugié.
Profitant du clair de lune, il guetta l'origine de toute cette agitation, prêt à réagir dans le cas où on chercherait à l'attaquer de front, jusqu'à ce qu'il distingue une silhouette se détacher du mur de pierres de la masure d'en face. Une silhouette humaine, ou en tout cas qui ne ressemblait pas à une de ces créatures ne cherchant qu'a se repaitre du sang de leurs congénères ; mais l'homme a qui elle appartenait semblait terrorisé comme s'il cherchait à échapper à quelque chose — ou plutôt à quelqu'un. Le cœur du capitaine fit un bond dans sa poitrine : cet inconnu était très probablement dans la même situation fâcheuse que lui, et si son camouflage semblait fonctionner pour l'instant, ce ne sera sans doute qu'une question de secondes avant que ce qu'il était entrain de fuir ne montre le bout de son museau. Pour la première fois depuis longtemps, le pacifiste fut confronté à un dilemme : devait-il se fier à sa raison qui lui disait de ne pas prendre risque en se liant avec cet étranger, ou devait-il se fier à son instinct qui lui ordonnait de lui venir en aide ? C'est alors qu'une idée folle lui traversa l'esprit : peut-être que cet homme sera capable de l'aider à apaiser les souffrances de son ami... ou non.
Il ouvrit la porte le plus discrètement qu'il put, et se glissa dans l'entrouverture silencieusement jusqu'à pouvoir être vu par l'homme à quelques mètres en face de lui. Maintenant, il lui fallait un moyen de se faire remarquer et de gagner sa confiance... Puis la solution lui vint en tête : lui qui avait appris à communiquer avec quelques signes universels tout au long de son temps passé au sein des Forces de Défense de Sadala, c'était le moment idéal pour les utiliser ! Il commença par agiter le bras au-dessus de sa tête, décrivant un arc de cercle lent de la gauche vers la droite. Puis il le pointa du doigt, attendant qu'il établisse un contact visuel sûr, avant de tendre sa main gauche à plat et de tapoter l’intérieur avec son index droit, terminant par un geste du pouce en sa direction pour l'inviter à le rejoindre. Un geste horizontal de ses doigts courbés en angle droit suffit à terminer sa phrase, afin d'inciter son interlocuteur à ne pas tarder plus longtemps au risque de courir un danger encore plus grand.
Les dés étaient lancés, et il ne tenait qu'à la bonne volonté de l'individu de bien vouloir répondre à sa requête — et de bien vouloir collaborer en échange. Dans le pire des cas, il avait prévu une certaine quantité de moyens de défenses face aux bêtes sanguinaires qui les traquaient désormais sans relâche, en espérant qu'il en ait suffisamment pour pouvoir survivre.
Dernière édition par Cabba le Jeu 23 Juil 2020 - 17:38, édité 1 fois
Shemesh Perditio
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Mer 7 Aoû 2019 - 1:48
Quelque chose venait de tomber sur le nez de Scalio. Qu'était-ce ? De la viande ? Non, une seule et unique goute de sang, qui se faufila de gré ou de force entre ses babines et ses dents pour se glisser dans sa gorge. C'était bon, c'était délicieux, même ! Et étrangement, il se sentit plus... lourd ? Sans pour autant avoir de difficulté à ses mouvements, et malgré la folie meurtrière apportée par sa lycanthropie, il était capable de deviner quelque chose : son épiderme était devenu plus résistant. Pendant combien de temps ? Nous verrons bien...
Scalio
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Ven 9 Aoû 2019 - 1:55
Bon ça sonnait badass dans ma tête, c'est vrai...Mais la situation dans laquelle je me retrouve ne se prête psa à cet élan de détermination que je me suis infligé. Oui, infligé. Parce que wow, je me fais chier en vrai, même si c'est préférable à l'idée que j'm'occupe de manière féroce avec le capitaine. Oui je parle de le manger. Et non ça n'arrivera pas.
En attendant, que faire?....Eh bien le sol est toujours fait en roche et terre....Je peux me faire un morpion tiens!
***
...Maintenant que j'y pense, jouer au morpion tout seul c'est TRÈS triste. Surtout quand tu perds. Je m'entraînerai bien à la boxe et autre, mais j'ai peur de renverser un truc avec ma grosse qu-Ah mais que?!
Une goutte m'est tombé sur la truffe putain et- *gloups* ...MMmmh, c'était bon. Je sais pas c'était quoi comme goutte mais c'était appétissant...bien qu'un arrière-goût de fer s'est fait ressentir...!! WOAH!! Je..je sens quelque chose en moi...oouf, j'ai plié un genou...c'est comme si je me sentais lourd....Mais pourtant j'ai pas changé si?! Et soudainement je sens une sensation étrange me parcourir sur toute ma peau....o-on dirait que m'a peau a..durcie?
Génial!! Si j'étais en danger ou pas, ça me servirait A RIEN HAHAHA!!! JE PEUX PAS SORTIR FUUUU-
Scalio
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Dim 11 Aoû 2019 - 16:25
[Avec l'accord de Kyabe, je saute son poste ^^]
J'ai essayé d'autres jeux, comme "Crush the pebble", un jeu qui n'a jamais existé avant, mais avec ma force surhumaine et ma nouvelle peau toute dure et.....bah j'y arrive pas mdr, un caillou c'est un caillou, ça se casse pas comme du bois hahahaaa.....si j'avais tout mes pouvoirs par contre, ce serait teeeeelleeeeemmeeeeeennnnt facile. Me faisant toujours chier, j'ai pris une pierre qui traînait...wow elle était sphérique étonnemment, ça ressemblait à une balle....hmmm je pourrais faire genre de jouer à la pétanque...hmpf ouais allez. Je lance la boule contre le mur et là....Appelez ça de l'instinct, mais sans grand contrôle sur moi-même, je me suis mis à foncer tête baissée pour chercher la balle. J'arrive et je reprends conscience de ce que j'ai fais, avec la balle de pierre au bec.
"Wha-?! Pourquoi j'ai fait ça?!"
Je fixe la boule de manière intense, cette bouboule avait un mystérieux pouvoir sur moi! Je l'ai donc prise et je l'ai planquée histoire qu'on la trouve pas...que JE ne la trouve pas. Honnêtement je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis que ma peau s'est durcie, mais je ressent soudainement des frissons e-
"Il a black-out. Ne vous inquiétez pas, ça ne va pas durer longtemps je pense?"
***
.....Mmmh, je-euh...je crois que j'ai black-out, c'est euh, curieux. Je me réveille lentement de ce black-out et je suis soudainement pris de grosses douleurs aiguës quand j'essaye de me lever, je m'arrêtes et je grogne à cause de la douleur....je regarde mes mains et...mes mains?! MES MAINS!!! ELLES SONT HUMAINES!!...Saiyans? Peu importe! Je me touche un peu partout, et oui, pas d'erreur possible!! Je suis redevenu un humain!!
"...Eh...hehahaaaaa YE-Aaaïïe!!"
Ah mais putain sa mère, m'arrive quoi au juste, ce sont les pires courbatures que j'ai eu de ma vie sans rire!! Je suis en train d'haleter comme un chien, j'ai des sueurs froides aussi, et j'ai mal putain.... ...Allez un effort, je dois au moins pouvoir remettre mes fringues...Au moins le plus dur étant le pantalon, heureusement qu'il ne s'était pas déchiré. Et c'est donc en souffrant pas mal, que je remets mes bottes, lentement, une par une. Une fois que c'était fait, je me sentais déjà beaucoup mieux, la sensation des cailloux en-dessous de mes pieds est pas cool. Allez, la chemise maintenant...HHNRRRG les mouvements que je dois faire sa mère....ah fuck it je rentre pas la chemise, ce serait trop chiiaahaaahaaaa... AAahllez gros porc...Lèves-toi....MMMGHN HA! haaa haaa haaa...C'est bon... je suis debout....
Épuisé :
Je prends un moment pour rester immobile, reprendre mon souffle...Allez soit un homme Scalio....ces escaliers sont ta dernière étape pour sortir d'ici!! C'est donc avec grande douleur que je me lance vers les escaliers et que je monte les marches lentement...une marche....deux marches....et ainsi de suite.... J'étais mort, c'est limite je montais pas les escaliers à quatre pattes tellement que c'était dur de monter les escaliers sur mes deux patte-jambes! Et puis le moment arriva enfin, après avoir contenu en moi la douleur, je lâchais tout le moment où je balayais l'entrée au sous-sol et que je ressortais de là tel un mort-vivant! Le capitaine s'est retourné, surpris de me voir et je pense qu'il a bien raison, mais il devait pas s'attendre à me voir humain.
"Heeeey Capitaine haaa aaahh....J'ai réussi....à sortir...Plus un monstre...haaah haaa..."
Ah putain je me posais contre le mur un instant, je reprenais mon souffle...Ok.
"Ne vous en faites pas pour moi, phew, j'ai des courbatures de bâtard, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je suis euh...normal maintenant. Je..je vais aller prendre l'air un peu, j'en peux plus de rester enfermer haha"
Et donc en ignorant ce que pourrait me dire le Capitaine à ce sujet, je défonce la porte qui en fait ma défoncé moi et donc je suis sorti et je suis tombé à quatre pattes dehors à cause de la douleur que la porte m'a infligée à cause de ma connerie...AAah de l'air fr-OHH PUTAIN....ça pue sa mère!! Il y a un rat mort où quoi?!
Je me relève instantanément, j'avais besoin de ma main pour couvrir mon nez...je suis allé m'appuyer contre le mur de ma casa...je vois des gens....Un canon...pointé sur d'autres...oh merde ce matin commence mal. Et je crois qu'avec mon boucan ils m'ont vu....aah fuck, j'ai pas envie de leur parler mais je crois que je vais pas tarder à devoir faire ça...
Cabba
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Jeu 15 Aoû 2019 - 22:20
L'aube du jour dessina une lueur sur les traits figés par la crainte de l'inconnu, et ce dernier déclina la prise de contact du pacifiste, contre toute attente. La peur l'avait-elle abasourdi au point de lui ôter toute possibilité de mouvement ? A moins ce que ne pas bouger soit justement la seule façon de ne pas se faire repérer par la créature qui le traquait... Mais si la nuit touchait à sa fin, ceux qui avaient été condamnés à revêtir cette apparence ignoble n'étaient-ils pas supposé retrouver leur état normal ? A l'angle de la demeure où il se tenait recroquevillé, la silhouette monstrueuse à laquelle l'homme essayait d'échapper se détacha, menaçant de retrouver sa proie à mesure que les secondes s'écoulaient inévitablement. Sur ses quatre pattes, la bête affamée s'arrêta net dès l'instant où sa fourrure maculée de sang fut révélée à la splendeur de l'astre levant, puis se contorsionna un bref instant comme si la douce chaleur dans laquelle elle baignait la forçait à reprendre son apparence humaine au beau milieu des hautes herbes ; une jeune femme aux yeux envoûtants mais emplis de rage, sa peau nue portant une multitude de traces de lacérations dont elle paraissait pourtant n'en avoir que faire. Elle aussi avait donc été transformée... et contrairement ses pairs, elle avait très certainement embrassé les pulsions meurtrières que le Diable s'était amusé à induire dans son cœur et son cerveau. A travers l'entrouverture de la porte, le disciple de Vegeta retint son souffle, lui-même s'étant totalement immobilisé de façon à ne pas se faire repérer à son tour. Maintenant que le jour était revenu sur le hameau, qu'allait-il se passer ? Allaient-ils avoir enfin s'offrir quelques instants d'accalmie, leur permettant de panser leurs blessures et subvenir à leurs besoins en terme de vivres ? Ou alors, frustrés par la tournure des évènements défavorable à leurs plans, Demigra et ses comparses allaient-ils leur réserver un sort plus pernicieux, plus pervers encore ?
C'est alors que deux participants firent leur apparition : ils étaient blessés, épuisés et particulièrement bien armés, mais l'un d'entre eux avait vu son bras déchiqueté d'une façon que le sadalien s'efforça de ne pas imaginer. Sans plus attendre, ils se dirigèrent vers l'ancienne anthropomorphe d'un pas qui se voulait loin d'être conciliant, et une discussion empreinte de rancœur s'engagea alors, bien que le jeune capitaine ne puisse comprendre leurs propos avec justesse dû à la distance qui les séparaient. Alors qu'il tendait l'oreille pour essayer de suivre le déroulement de leur altercation, il fut tiré de sa concentration par un vacarme sourd provenant du sous-sol. Son sang ne fit qu'un tour. Scalio doit avoir repris conscience ! Il se précipita vers le loquet qui le retenait enfermé, mais le battant de la trappe se souleva brusquement à ce moment précis, l'envoyant tomber à la renverse. Sous ses yeux ébahis, il vit son partenaire se redresser sur le plancher en une succession de grognements douloureux, le visage couvert de sang et d’égratignures.
"Heeeey Capitaine, haaa aaahh... J'ai réussi... à sortir... Plus un monstre... haaah haaa..." articula-t-il d'une voix rauque, entre deux respirations.
"Caporal !"
Il était soulagé de savoir qu'il avait réussi à s'en tirer. Il devait se sentir épuisé... Le moment n'était pas venu de s'en vouloir pour l'avoir laissé seul dans ce caveau sombre et froid, mais il se doutait bien que compte tenu de leurs récentes péripéties, son acolyte ne lui en tiendrait pas trop rigueur.
"Ne vous en faites pas pour moi, phew, j'ai des courbatures de bâtard, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je suis euh... normal, maintenant."
Mais avant même que Cabba puisse faire quoi que ce soit pour l'aider, il fonça à toute allure vers la seule entrée qui les maintenaient protégés du reste du monde, ne laissant pas un seul instant à son pauvre coéquipier pour le tenir au courant de l'évolution de la situation.
"Je... Je vais aller prendre l'air un peu, j'en peux plus de rester enfermé, haha..."
Son cœur s'emballait dans sa poitrine, peut-être même bien trop, alors qu'il suivait des yeux son subordonné se précipiter vers l’extérieur. Ce dernier lui semblait pressé et nerveux : son capitaine fut sur le point de lui poser mille questions, soulagé de le voir à nouveau en pleine forme mais inquiet pour son état moral, toutefois, aucune réponse ne lui sera donnée jusqu'à nouvel ordre.
"Scalio, attendez !"
Il voulut le mettre en garde, mais n'eut d'autre choix de se raviser face à l'obstination apparente dont son compagnon faisait visiblement preuve. Le tempérament fougueux de son camarade le mettait souvent au centre de conflits qu'il se débrouillait pourtant pour régler dans la foulée ; aussi, il ne chercha pas plus longtemps à l'empêcher de faire comme bon lui semblait — passer une nuit en proie a des hallucinations et a une faim dévorante n'avait pas dû laisser son esprit indemne — jusqu'à ce qu'une détonation assourdissante vienne transpercer ses tympans et fasse s'interrompre les battements de son cœur plus brutalement que jamais.
A son tour, il se rua à travers la porte de leur quartier général improvisé, prêt à intervenir peu importe l'urgence de la situation : mais ses ardeurs furent immédiatement refroidies en constatant à quel point il n'avait fallu que quelques secondes pour que la situation dégénère : la source de la détonation entendue quelques secondes plus tôt était un coup de feu venu incapaciter l'homme qu'il avait voulu rapatrier plus tôt, dont l'épaule désormais perforée saignait abondamment, teintant l'herbe gorgée de rosée matinale d'un rouge sinistre. Ce fut à cet instant décisif que Scalio eut une réaction aussi responsable qu'étonnante, n'hésitant pas plus longtemps à braver le danger pour calmer le jeu. Le discours qu'il leur tint manquait cruellement de tact, mais eut le mérite de détourner toute mauvaise intention sur le point de survenir. En observant les différents acteurs de cette scène dramatique reprendre leurs partis et argumenter sur leurs positions, il compris que déjà, certains camps avaient été formés, et qu'il allait être difficile de faire changer d'avis ceux qui avaient pris leur décisions — plus particulièrement le détenteur du fusil au regard belliqueux et la saltimbanque dénudée qui ne semblait pas avoir fini d'en découdre malgré le lever du jour. Rassembler tous les participants sous une même égide alors qu'ils étaient tous promis à s'entretuer semblait inconcevable... pourtant, certains voyaient en cette situation désespérée un moyen de prendre le Diable à son propre jeu. Le sadalien décida de ne pas s'en mêler pour le moment, veillant à rester le plus discret possible, néanmoins prêt à agir si l'un d'entre eux s'en prenait à qui que ce soit d'autre.
"Quant à toi... Va voir mon collègue chez moi. Je crois qu'on a largement de quoi s'occuper de ton épaule... ou du moins soulager la douleur. Dépêche-toi, tu veux ? On a pas envie que ça s'infecte comme "M" ici présent. D'ailleurs, vous autres, vous attendez quoi pour amputer la partie de son bras infecté, à l'autre ?"
Ce fut non sans une certaine ironie que celui qu'il avait essayé de sauver quelques temps plus tôt se vit proposer quelques soins pour son corps disloqué, à condition qu'il accepte de bien vouloir atteindre le sous-sol où se trouvait la quantité faramineuse de potions adaptées à ses besoins. Cabba n'en avait pas lui-même testé les effets, mais s'il voulait en être sûr, il lui faudra faire un essai sur une personne dans la nécessité. A bien y repenser, l'homme aux airs bourrus s'était remarquablement bien débrouillé pour échapper à la lycanthrope qui le poursuivait... Il devait avoir quelques connaissances concernant ces créatures, ou bien en avoir été un lui-même avant d'avoir été changé en simple terrien comme tout un chacun dans ce lieu maudit. En échange des soins d'urgence, peut-être qu'il accepterait de lui enseigner quelques procédés afin d'apaiser son subordonné si ce dernier venait à se transformer de nouveau ? Négocier faisait partie de ses compétences, mais qu'est-ce qui lui disait que leur conversation mènera à quoi que ce soit d'avantageux pour les deux parties ? De plus, soutirer des informations à un être dont le pronostic vital était engagé ne lui ressemblait pas. Mais au moins, cela évitera tout acte insensé de la part de ce dernier à son encontre, comme il venait apparemment de le faire avec la louve folle — ce qui lui avait valu une balle tirée à bout portant dans le creux de l'épaule. De nouveau, il faudra faire des compromis, et advienne que pourra.
Patiemment, il surveilla la réaction du concerné, tandis que Scalio pointait du doigt l'orée du sous-bois non loin duquel la maison qui lui avait été attribuée avait été placée. Entre les branchages, la silhouette d'une bien étrange statue de marbre semblait tendre une de ses mains en leur direction, comme pour les inciter à venir conclure un accord avec elle... Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?
Dernière édition par Cabba le Jeu 23 Juil 2020 - 17:40, édité 1 fois
Cabba
Saiyan
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Mer 21 Aoû 2019 - 20:05
Les secondes passaient, aux premières loges d'actes déroutants qui avaient porté les différents acteurs de ce jeu diabolique sur le devant d'une tribune où la fatalité et la mort gouvernaient leurs moindres mouvements, offrant à leur metteur en scène et à ses associés un spectacle aussi funeste que réjouissant. Qu'ils se délectaient de les voir ainsi remettre en question leurs principes les plus essentiels, de constater leurs certitudes s'ébranler à mesure des ultimatums qui leur étaient imposés, de sentir leurs défenses s'amenuiser avec la faim et l'épuisement, de réduire à néant la moindre once d'espoir qui pourrait encore les animer ! Et à l'aube de ce second jour passé dans ce hameau du désespoir, les choses s'étaient mises a empirer de leurs propres mains, sans que, étrangement, ils n'aient le moindre contrôle sur leurs actions — et le pacifique répondant au nom de "Cabba" n'avait pas non plus échappé à ces lois cruelles qu'il allait devoir, tôt ou tard, suivre malgré lui.
Son sang se figea lorsque la flèche tirée par l'archer désobligeant s'enfonça dans l’épaule de son coéquipier, suite à l'altercation qui avait pris place entre eux dès les premiers instants de leur rencontre. Ses jambes s'apprêtèrent à bondir, sur le point d'intervenir pour prêter lui main forte, mais son cerveau le dissuada d'agir pour mieux observer la situation et aviser une meilleure approche : peu importe que ces flèches soient simplement taillées dans de l'os ou enduites d'une substance quelconque, il ne voulait prendre aucun risque — préserver ses forces était une priorité indiscutable. Heureusement pour lui, le cupidon malgré lui venait de décocher sa seconde et dernière flèche, écartant pour de bon le danger qu'il représentait.
Tout se déroula ensuite à une vitesse inouïe : alors que l'archer s'occupait des plaies bien trop infectées de son complice à l'aide d'une lame relativement bien aiguisée, l'estropié suite le tir de fusil se releva et enserra brutalement le cou de ce dernier à l'aide de sa main restante, menaçant de l'étouffer sous une emprise aussi puissante. Son opposant réagit instinctivement malgré son état de vulnérabilité, et s'ensuivit un bref instant à l'issue duquel ils luttèrent pour prendre l'ascendant sur l'autre, leurs deux crânes se heurtant si fort l'un contre l'autre qu'ils perdirent connaissance en un craquement sanguinolent d'une intensité effroyable.
Le disciple de Vegeta en eut le souffle coupé. Venait-ils de s'entretuer sous ses yeux ?! Il se refusa à détourner le regard quand bien même il se trouvait choqué par cette conclusion beaucoup trop abrupte. D'un côté, il avait honte de se trouver résolument incapable de faire quoi que ce soit pour empêcher l'irréparable, mais d'un autre, il se sentit étrangement soulagéde voir de potentiels ennemis mis hors jeu. Il réprima un haut-le-cœur et se blâma immédiatement pour avoir eu cette pensée qui ne lui viendrait jamais à l'esprit en temps normal, lui qui faisait tout son possible pour venir en aide à ceux dans le besoin de façon inconditionnelle. Mais dans ce monde dénué de toute lueur d’espoir, le justicier allait surtout apprendre a se protéger lui-même avant tout, qu'il puisse sauver ses alliés dans la foulée ou non. Alors que le ton montait entre les survivants et que les plaintes résonnaient dans tout le village, il se sentit étrangement calme, comme s'il avait réussi à se détacher moralement de tout ce chaos ambiant ne serait-ce qu'une seconde.
Le capitaine sentit son visage s'empourprer — tout d'abord troublé, puis contrarié — lorsque l'acrobate se rapprocha suite à cela de son acolyte d'une façon langoureuse qui lui sembla plus inappropriée que jamais. Cherchait-elle à mettre Scalio de son côté maintenant qu'elle voyait que son compagnon de route actuel n'en avait plus pour longtemps ? Le changement d'humeur dans le discours de la louve folle avait été bien trop soudain pour que cette flèche tirée dans l'épaule de son coéquipier quelques secondes plus tôt n'y soit pour rien... Une fois plantée dans sa chair, elle s'était dispersée en un nuage rosé qui s'était évaporé autour de lui et de la saltimbanque, et dès lors leurs rapports avaient... changé. De là où le pacifiste se trouvait, témoin discret de cette suite d'évènements tragiques sur lesquels il n'avait pas eu son mot à dire, il ne pouvait voir le rouge monter aux joues du caporal ni entendre distinctement l'émoi serrer sa gorge à chacune de ses paroles, mais il pouvait ouvertement constater de la maladresse dans ses gestes alors qu'ils rapatriaient le chasseur gangrené en sa direction. Une brusque sensation de chaleur remonta jusqu'à ses tempes, comme s'il se sentait frustré à la pensée que cette déséquilibrée, qui était de toute évidence la personne qui était la plus à même de se débarrasser d'eux sans le moindre remord, puisse tout d'un coup développer de l'affection — amoureuse ? — envers son subordonné.
Il ne dit mot — mais ne consentit pas pour autant — lorsqu'il les laissa s'approcher de la demeure, en ayant cependant pris le temps de dissimuler toute ressource de valeur aux yeux des autres, même de son propre allié. S'ils venaient à fouiller et à trouver tout ce que le sadalien avait mis tant d'efforts à rassembler, nul doute était qu'ils seraient mis au courant de ses stratagèmes de défense, voire même pire, qu'ils pourraient les retourner contre lui. Cependant, c'était oublier qu'entre ceux quatre murs, il était en mesure de prendre l'avantage de tout un chacun, s'il venait à l'esprit de l'un d'entre eux l'idée d'abuser de la confiance qu'il plaçait en son camarade, même si ce dernier lui semblait de moins en moins disposé à raisonner comme à son habitude. Comme si, en croisant le regard de cette femme, celui-ci avait eu... un coup de cœur inexplicable. Qu'est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête ? C'était... C'était insensé ! Un mauvais pressentiment l'empêchait plus que jamais de laisser le bénéfice du doute à qui que ce soit — lui-même y compris — et c'est avec une certaine fermeté qu'il entraina Scalio à sa suite dans le sous-sol après qu’il ait ordonné à la funambule de surveiller l'état du chasseur le temps que lui et son partenaire aillent se procurer à l'intérieur le nécessaire afin de cautériser ses blessures et empêcher la putréfaction de se propager ; mais en vérité, tout cela allait dépendre de si ce dernier allait réussir à convaincre son supérieur de céder une des précieuses potions en leur possession.
"Caporal, qu'est-ce qui vous prend ? Ne voyez-vous pas qu'elle n'hésitera clairement pas à se débarrasser de nous dès qu'elle le pourra ?" le confronta-t-il une fois qu'il fut sûr d'être suffisamment éloigné de la personne concernée. "Elle fait partie de ces monstres sanguinaires en lequel vous vous êtes transformé la nuit dernière et se fera certainement une joie de nous dévorer vivants lorsque nous serons les plus vulnérables !"
Son ton était empli de reproche, mais il ne pouvait s'empêcher d'être déçu face à l'imprudence dont son ami avait fait preuve en acceptant aussi aisément de se plier aux caprices de la louve folle, comme s'il vouait une confiance presque indiscutable en ce que pouvait dire cette dernière. La stratégie qu'il avait préconisée avant qu'ils ne désertent la bicoque du bord de l'étang n'était donc qu'un amas de paroles en l'air ?
"Je comprends que vous souhaitiez calmer les choses, mais pensez à votre survie avant tout, bon sang !"
De nouveau, un instant de silence, alors qu'il remontait les marches, deux fioles à la main.
"Si je puis me permettre, flirter pour obtenir quoique ce soit d'elle ne vous mènera nulle part..."
Il voulut s'efforcer de le regarder dans les yeux pour être bien certain d'avoir été compris, mais il détourna aussitôt la tête, l'air de rien. Le comportement de Scalio, sa propre réaction à ce qu'il venait de voir ; tout cela n'avait aucun sens. Mais il ne parvenait pas à admettre le sentiment d'embarras qui l'envahissait...
Etait-il jaloux ?
Dernière édition par Cabba le Jeu 23 Juil 2020 - 17:42, édité 1 fois
Scalio
Saiyan
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Jeu 22 Aoû 2019 - 11:59
On arrivait dans chez moi, "Garou" (je ferais une blague sur son nom pas super marrant en ce moment, mais c'est au-dessus de moi là) est toujours en PLS, mais pas au sens littéral, ça va venir après....et j'ai une psychopathe à mes côtés, une psychopathe angélique.... Heh qu'est-ce que je raconte moi, ça ne va pas du tout ensemble -La regarde- ....en fait si?
Bref, je lâche Garou deux secondes, j'entre en premier et je dis à Lou de me suivre et de le poser sur la table à côté. Quand j'entre, je vois le Capitaine qui me fait signe de le suivre immédiatement. Truth is, je savais déjà ce qu'il allait me dire. On descend au sous-sol, et le Capitaine confirme mes pensées:
-"Caporal, qu'est-ce qui vous prend ? Ne voyez-vous pas qu'elle n'hésitera clairement pas à se débarrasser de nous dès qu'elle le pourra ?"
-"Capitai-"
-"Elle fait partie de ces monstres sanguinaires en lequel vous vous êtes transformé la nuit dernière et se fera certainement une joie de nous dévorer vivants lorsque nous serons les plus vulnérables!"
-"Capitain-"
-"Je comprends que vous souhaitiez calmer les choses, mais pensez à votre survie avant tout, bon sang !"
Au moment où j'ai enfin cru pouvoir en placer une, il me sort ça, en détournant un peu du regard:
"Et si je puis me permettre, flirter pour obtenir quoique ce soit d'elle ne vous mènera nulle part..."
Et donc je lui murmure en haussant le ton, pour montrer ma frustration.
"Bordel Capitaine, laissez moi en placer une?!! Aaahhh, je comprends votre réaction à un certain degré, pourquoi j'ai l'air d'être en chien face à cette folle? Eh bah j'ai pas les détails, mais c'est arrivé quand l'autre fdp m'a décoché sa flèche!!...Il euh...Il disait un truc comme quoi il avait déjà tiré une première flèche sur Lou, puis moi....il disait qu'on serait "liés" ou je ne sais quoi..."
Même ces indications n'étaient pas très clair, en même temps ici, très peu de choses le sont, mais ça ne change en rien le fait que tomber amoureux comme ça d'une nana est très bizarre.
"Bon je vais être cash avec vous, mon ptit discours dans votre cabane? J'étais sérieux, mais quand je parlais de nous débarrasser des autres pour survivre, je pensais aussi faire ça "à la loyale", je ne veux pas qu'ils crèvent d'une manière aussi nulle que ça! Oui, une partie de moi souhaite ne pas décevoir madame en haut, mais l'autre partie de moi, le fier saiyan de Sadala, espère ça aussi."
Je suis un éclaireur, mais un guerrier aussi, j'aimerai que mes adversaires reçoivent une mort digne si possible. La, c'est mon coté optimiste qui parle.
"C'est la seule requête que je vous ferais, Capitaine. Après ça...Ne me faites plus confiance, notre mission est déjà compromise depuis le moment où je me suis pris cette foutue flèche. Si vous tentez quoique ce soit qui menace Lou.....qu'importe si vous êtes un frère de Sadala, je vous empêcherai de faire quoique ce soit, et je n'aurai pas le choix."
La triste réalité qui se présente à nous. J'étais condamné à me retrouver contre le Capitaine apparemment. Et le Capitaine, je peux déjà le voir venir: "Mais vous avez TOUJOURS le choix, Scalio!" Non. Pas cette fois, pas tant que cette histoire de liaison s'avère vraie.
"Ah et euh, du coup deux choses:
1-Si jamais je me retourne contre vous, vous n'hésiterez pas. Ce n'est pas une demande, je sais que vous le ferez car c'est votre devoir.
2-....Bon, j'imagine peut-être des choses mais euh...J'ai pas eu besoin de cette flèche mystérieuse pour euh....enfin...Bon en gros j'ai toujours préféré les femmes, hein."
J'espère que j'ai imaginé des trucs.
"Sur ce, faut qu'on se dépêche, vous avez du voir, mais l'autre boulet a botch l'amputation, faut agir vite! Je vais forger une excuse en haut, mais vite, prenez une potion. Si l'autre en haut sait dire merci, il vous sera plus redevable à vous qu'à moi espérons le."
Voilà, c'est dit, allez on remonte en haut...ah je vais revoir sa trogne à elle... Ah, maintenant que j'y pense....On va enlever cette chemise, et lui donner, on ne sait vraiment pas où regarder sinon.
"♪♫♬ Come and get your loooooooove! ♪♫♬"
Je me surprends à monter les marches lentement et comme un idiot...ah fuck...Je suis en haut, je vois cette très charmante femme dénudée...
"Tiens toi, enfile ça, on a vraiment pas besoin d'être distraits.":
Je lui jette la chemise comme ça, je me donne des airs. "Bon mon collègue à vu ce qu'il s'est passé dehors, il a voulu vérifier avec moi nos réserves. On a des réserves, mais je sais pas si s'est suffisant pour le sauver complètement. L'amputation en soit s'est plutôt bien passée, mais la cautérisation est absolument à faire, et on a besoin de bandages propres. La potion ,on l'espère, réparera les dégâts, mais bon on est sûrs de rien, nous ne sommes pas des médecins, juste des soldats avec une base d'entraînement médical. Enfin, même si on si connait un peu à cause d'expériences sur le champ de bataille."
Aaahh this is too muuuuch!!! Maintenant je me la pète auprès d'elle !!! Quel idiot!!
Louve Folle
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Ven 23 Aoû 2019 - 0:20
"Ma pauvre marmotte...", songea tristement la Louve.
Maintenant qu'elle marchait avec le policier - le plus sexy du monde, rappelons-le - , ses pensées s'orientaient tout naturellement vers le sort de Garou. Sa situation était si exquise que Louve Folle l'enviait terriblement ! Il fallait être fort pour survivre trahison après trahison, douleur après souffrance et pour finir, sommeil sur inconscience ! Le désespoir la mordait avec tant de sensualité que même son petit cœur cédait face à ses échos ! Pleurer ou rire ? Vivre ou mourir ? C'était là des questions qui ne souffraient plus d'aucune censure au sein de la Chutelière, et dont les réponses ne faisaient désormais rougir plus personne pour leur cruauté. Et quoi de plus plaisant que de croquer dans cette pomme rouge à pleine dents ? Qu'il était intriguant de constater qu'au-delà de cette porte ouverte, un petit homme du nom de Kyabe lui adressait un regard méprisant...Mais plein de retenue.
"Je t'aime déjà !", fit-elle en le saluant légèrement de la main. "Trop bien ta baraque, la mienne ne ressemble déjà plus à rien, huhuhu..."
Sa petite silhouette aussi virevoltante qu'un papillon s'immisça derrière Scalio.
"Vous allez le soigner ? Etes-vous sûr ? Je...J'ai si peur pour lui ! Je ne le connais que depuis une journée mais c'est comme un frère pour moi et je...WAAAAA." La Louve Folle fit mine de pleurer avant de reprendre dans un sourire tout plein. "Ouais, non en fait, je ne suis pas aussi triste que ça mais tout de même ! Je me suis retenue pour rien jusqu'à ce que ce connard se pointe dans la maison pour lui arracher un bras ? Vous vous rendez compte ? C'est absurde !"
Et ça l'était. Parce que cela faisait d'elle au mieux une victime qui n'avait jamais tué personne. Une Loki maltraitée par Hulk, ni plus ni moins ! Elle n'était pas le frère d'un dieu de la Foudre, mais cela n'intéressait certainement pas les deux comparses de l'univers 6 qui s'en allaient guerroyer dans leurs idées partagées. Leurs messes basses pour s'enfermer tous les deux dans un placard prévoyaient une bonne dose d'explications et un débat pimenté. Ces hommes, tous les mêmes décidément !
"Prenez le temps qu'il vous faudra mais pas trop pour Garou qui meurt, sinon je ne suis pas jalouse, j'aime bien partager !"
Moqueuse, ses billes violines saluèrent les deux amis qui s'enfermèrent dans la cuisine et ce, en toute amitié conjugale. Décidément, il faisait une bien belle paire d’ambiguës, ces deux-là ! Mentalement, la jeune femme s'était promis de demander plus de détails croustillants à ce sujet une fois que le temps leur accorderait un peu plus de moments privés...En attendant, il ne restait plus dans cette salle que Garou et elle. Seuls. Écorchés vifs par les récents événements qui avaient frappé leur duo. Qui eut cru que leur team aurait été ainsi brisé ? Lou ferma les yeux par respect, quand bien même ses lèvres prenaient un respect indiquant tout le contraire. Ils n'étaient que dédain et moquerie. Oh, Garou avait certainement été trop bon pour ce monde...Aussi, la jeune femme prit le temps de dégager son front de ces quelques mèches rebelles et ensanglantées qui sapaient l'albâtre de sa peau...
Puis, sans prévenir, la jeune femme se pencha sur lui, et lui parla distinctement dans l'oreille.
"Quant à toi, tu m'en dois une, et maintenant qu'on est seul, je ne suis pas certaine de pouvoir retirer tout ce beau masque de crétine aux yeux du monde. Mais bon, ils ont leur secret, et on a les nôtres, n'est-ce pas ?", souffla-t-elle légèrement, s'approchant davantage du mourant. "Une chose nous différencie, toi et moi. Je te l'ai déjà que t'étais trop direct dans tes approches, non ? Ils ont peur de toi, mais dans un tel endroit, c'est inadmissible de ta part d'inspirer pareille émotion. Je jouerais ce jeu, je te l'ai dit. Et je te le redirais tout le temps. Je le jouerais en m'inventant mille excuses auxquelles je ne crois même pas pour m'amuser, pour exister mais surtout, pour ne pas me faire choper par Demi-Graisse avant de le saisir moi-même!"
Mort ou inconscient, ces aveux n'avaient plus aucun sens. Comme la Vie. Qu'il l'entende ou non n'effacerait en rien ses mensonges et ses fourberies. Lou l'avait certainement manipulé dans ses bonnes intentions. Après tout, il l'avait protégé de l'homme qu'elle avait tenté de tuer sous forme lupine, et il en avait payé le prix fort. Allait-il mourir ? Répondre oui était fort tentant, à le voir s'époumoner ainsi dans son sommeil. Par conséquent et pendant de longues minutes, Lou était restée assise près de Garou. D'entre tous et en dépit de ces satanées flèches, la Bleutée entendait la véracité de leur lien. Ils étaient pareils. Ou presque. Ils aimaient le Mal, chantait le Mal, dansait le Mal. Nul autre brève complicité n'aurait pu vaincre pareille fidélité...Son front contre le sien, ses prières pour voir ce Monstre souffler une nuit de plus étaient adressés pour Garou, et lui seulement.
Sans prévenir, une voix était venue ébranler cette certitude. Lorsque la porte se rouvrit, son regard croisa celui du Saiyan et elle ne put s'empêcher de rester accrocher à la beauté de leur noirceur. Un puits sans fond, aussi noir que le café et qu'une nuit sans étoiles. C'était si envoûtant qu'elle délaissa sa place, prit quelques pas vers cette silhouette masculine et flatteuse et, percevant les bonnes intentions de Scalio et ses envies fanfaronnes, entreprit de s'émerveiller sur ses exploits de guerres et l'accueil chaleureux qu'il lui accordait. Sous le charme, les traits de son visage se déformèrent légèrement par lassitude. Etait-il...Gêné par son corps en partie dénudé ? Visiblement évasif, la Funambule saisit ce haut avec une presque sympathie...Si elle n'était pas aussi aguicheuse.
"Hm, merci pour tout...M. Le Guerrier...", susurra-t-elle dans le creux de son oreille.
Tout en s'empressant d'enfiler le vêtements, le col un peu serré de la chemise de Scalio ne tarda pas à glisser de son nez à son cou, révélant par la même occasion ses petits yeux malicieux qui, aussitôt, furetèrent en direction de son autre moitié. Ses petites mains allèrent chatouiller les côtes de ce pauvre Saiyan, prête à lancer des hostilités aussi immatures que démonstratives dans les petites amourettes de rien du tout.
"Hihi, non ne me le fais pas en retour, je suis chatouilleuse et...timide et douce face à un si bel homme torse nu ! Hihihi"
Cette terrible scène d'horreur, guimauve et ne ferait pas mouche dans les yeux d'un certain ami que la Bleutée prenait déjà un malin plaisir à taquiner de manière subtile. Rougissante, Lou suspendit ses gestes et, dans un élan incertain, enlaça Scalio dans ses petits bras de femme un peu moins sauvageonne qu'il y avait dix minutes. Mais que voulez-vous, cette Acrobate assassine n'était pas de ces femmes à attendre...Et puis, Kyabe ferait tout le travail, parce qu'il avait la tête du benêt à exécuter les basses besognes après tout !
"Tu m'emplies le cœur d'espoir ! Savoir qu'il existe des âmes aussi bienveillantes et courageuses me ferait presque réfléchir sur ce qu'est l'humanité ! Ca fait depuis dix ans...DIX ANS que je n'ai pas ressenti de telles émotions! C'est tellement...Pfiou ! Ca ne tiendrait qu'à moi, on serait déjà seul, toi et moi..."
Cet amour naissant ne pouvait pas mieux tomber. Cette touche de bienveillance et de légèreté lui ferait beaucoup de mal dans cette aventure, elle en était certaine. Son sourire comblé et joyeux en était la preuve. La tête dans le creux de ce cou dénudé, là, près de ce torse légèrement malmené, la Bleuté continuait de plus belle ses minauderies, dans le seul et unique but de gêner davantage ce Saiyan qu'elle savait être sensible à ses charmes...Oh, tout comme elle l'était ! Une telle fatalité ne pouvait être destinée qu'aux Amoureux. Une belle malédiction, dans cet endroit qui leur interdisait toute forme d'amour ! Lou le savait et pourtant, à chacun de ses battements, elle s'entichait de ces petites attentions, de ces petits gestes qu'il lui concédait, de cette forme de compréhension face à ses bizarreries...Ô, Lou l'aimait lui aussi ! OH OUI, ELLE AIMAIT TOUT LE MONDE POUR CE MIDI !
Et plus haute sera la chute !
Oh, elle ne pouvait déjà pas attendre ce moment ! Les crocs de la Fatalité les sépareraient tous. Lou le savait. Ce n'était qu'une question de temps. Car aucun d'eux ne daignait résoudre les mystère de cette Ville Maudite ni même demander son avis. Personne n'était suffisamment intelligent pour inspecter les recoins les plus sombres de cette satanée place. Le plus astucieux restait donc de faire profil bas, et d'aller dans le sens de ce Demi-Gras qui avait si bon goût !
Oh oui...Même dans l'amour, sa demi-Folie la poursuivait !
Dernière édition par Louve Folle le Ven 23 Aoû 2019 - 21:52, édité 1 fois
Cabba
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Ven 23 Aoû 2019 - 20:48
Cabba était en colère. Oui, se montrer aussi spontané ne lui ressemblait guère, lui qui préférait faire preuve de circonspection peu importe la situation, même les plus propices à la perte de contrôle sur ses émotions. Il était en colère contre son camarade, en colère contre les évènements qui ne se déroulaient pas en sa faveur, et surtout en colère contre lui-même : son impuissance face à toutes ces péripéties n'avait de cesse de modeler ses pensées en une culpabilité pesante qui ne se détacherait probablement pas de son esprit avant que son cerveau ne soit amené à cesser brutalement de fonctionner — à mesure que le temps se pressait et que l'adversité s'emparait de chacun d’entre eux, il avait fini par se préparer à ce cas de figure. Tout ce qui lui restait à faire était de faire en sorte de retarder le plus possible l’inévitable, qui viendrait sans nul doute le saisir sans aucune forme de sommation et anéantira son existence toute entière pour de bon cette fois. Il espérait simplement avoir le temps d'accomplir ne serait-ce qu'une dernière fois la mission à laquelle il avait dédié toute sa vie, à défaut de pouvoir honorer la promesse qu'il s'était pourtant juré de tenir.
A peine eut-il finit ses remontrances que la réponse de son interlocuteur ne se fit pas attendre, tout aussi exaspéré que lui. A son plus grand étonnement, Scalio lui-même était sincèrement désemparé par ce qui lui arrivait, mentionnant quelques indications essentielles prononcées par l'archer après qu'il lui ait décoché sa flèche. La première des deux avait donc été tirée sur cette fameuse "Lou", et elles avaient le pouvoir de lier les âmes de ceux qui les recevaient… Cela semblait bien trop absurde ; mais une fois encore, ils n'avaient eu de cesse d'être confrontés à des épreuves de plus en plus folles depuis qu'ils avaient été transportés de force au cœur de cette dimension maudite, il lui fallait donc se faire aux facéties du Diable et de ses serviteurs. Si tout cela était vrai, alors les hypothèses de son camarade ne pourront que se confirmer et ils se retrouveront ainsi forcés à lutter l'un contre l'autre sans aucun espoir de contrecarrer le sort qui s'acharnait contre eux.
"Bon, je vais être cash avec vous. Mon petit discours dans votre cabane ? J'étais sérieux, mais quand je parlais de nous débarrasser des autres pour survivre, je pensais aussi à faire ça à la loyale, je ne veux pas qu'ils crèvent d'une manière aussi nulle que ça !"
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Scalio revint sur les propos qu'il avait tenu avant qu'ils ne quittent les abords de l'étang pour se diriger vers le hameau. Savoir qu'il se tenait à la ligne directrice qu'il avait lui-même tracé était rassurant, cependant, le fait d'avoir été frappé entre temps par cet enchantement qui jouait avec ses hormones allait inévitablement changer la donne.
"C'est la seule requête que je vous ferais, Capitaine." reprit-il, le dévisageant avec sérieux. "Après ça..."
Il laissa un court instant de silence ponctuer sa déclaration, et déjà, le pacifiste savait très bien à quoi s'attendre, quand bien même une part de lui se refusait à l'admettre.
"Ne me faites plus confiance. Notre mission est déjà compromise dès le moment où je me suis pris cette foutue flèche. Si vous tentez quoi que ce soit qui menace Lou... qu'importe si vous êtes un frère de Sadala, je vous empêcherai de faire quoi que ce soit, et je n'aurai pas le choix."
Telle était l'inacceptable réalité qui se présentait à eux — une réalité qui ne saurait autoriser aucune entraide entre deux êtres pourtant unis par une même origine, un même incident, une même promesse. Condamnés à voir leurs chemins se séparer, leur prochaine convergence se fera assurément sous un présage fratricide qu'aucun d'entre eux ne voulait connaitre. Pourtant, il voulut s'indigner avec force, sortir de sa retenue habituelle pour le saisir par les épaules, lui crier que si, il avait le choix s'il s'efforçait d'avoir suffisamment de volonté pour rester maitre de son corps et de son esprit face au sort qui s'acharnait, s'il voulait se montrer digne des valeurs qui leur avait été inculquées sur leur planète natale.
Mais aucun mot ne sortit de sa gorge...
"Ah, euh, et du coup, deux choses..."
Le poing serré autour des deux fioles qu'il transportait avec lui, Cabba ne put que se résoudre à écouter ce que son partenaire avait à dire.
"De une ; si jamais je me retourne contre vous, nous n'hésiterez pas. Ce n'est pas une demande, je sais que vous le ferez car c'est votre devoir."
"Je ne vous savais pas aussi fataliste, Scalio..." murmura-t-il en retour, avec une pointe de sarcasme qui ne lui ressemblait pas.
"De deux... Bon, j'imagine peut-être des choses, mais, euh..."
Toute once de sérieux parut laisser place à une sorte de gêne, ce qui déstabilisa son interlocuteur un court instant. A quoi pouvait-il bien penser, lui qui était si déterminé à accepter leur séparation ? Revenir sur sa déclaration n'était vraiment pas ce qu'il y avait de plus judicieux à faire.
"J'ai pas eu besoin de cette flèche mystérieuse pour, euh, enfin... Bon, en gros, j'ai toujours préféré les femmes, hein."
Un silence palpable tomba au-dessus de leurs épaules l'espace de quelques secondes, le temps que le pauvre capitaine puisse comprendre le sous-entendu qui lui était adressé, avant de se confondre dans un flot de gestes maladroits, rouge comme une pivoine : l'éventualité que Scalio puisse se faire des idées sur ce genre de choses lui était complètement sorti de la tête, aussi évident que cela puisse pourtant paraitre. Encore une fois, l'ingénuité du sadalien lui jouait des tours, qui plus est face à un confrère envers lequel il vouait une grande estime. Bien entendu, la perspective de renforcer leur cohésion lui était très importante — mais pas dans ce sens-là, enfin !
Qu'est-ce qui lui prenait de s'imaginer de telles choses ?!
Lui-même ne s'était jamais vraiment posé de questions à ce sujet, chacune de ses pensées étant essentiellement centrée autour de ce rôle de défenseur galactique qu'il prenait très à cœur : les préoccupations habituelles de la vie, dont la découverte des sentiments et l'exploration de la sexualité faisaient naturellement partie, n'avait donc que très peu de place dans un quotidien cadencé par de nombreuses missions de protection, de gestions de crise ou encore d'opérations de coercition dont l'intensité était à la hauteur de ce que l'on attendait d'un combattant d'élite de sa trempe. Savoir que Scalio avait de tels soupçons quant à ce qu'il ressentait à son égard était donc... particulièrement déroutant.
Son subordonné n'était définitivement pas dans son état normal, il en avait maintenant la preuve formelle.
Sans mot dire, le visage cramoisi par la gêne et la confusion, il le laissa remonter à l'étage comme il venait de l'annoncer. Cette discussion n'avait pas eu l'effet escompté, contribuant plus encore à accroitre le malaise qui tendait à prendre place dans leurs interactions là où le pacifiste voulait écarter toute forme de doute sur ses intentions. Il se sentait si stupide, maintenant ! Ce sentiment de honte persista alors qu'il remontait les marches à son tour, redoutant le moment où il allait devoir endurer l'affection débordante des amoureux transis — et voir son seul véritable allié perdre peu à peu confiance en lui.
A peine eut-il refermé le battant menant au sous-sol qu'il aperçut la silhouette virevoltante de la funambule se faufiler jusqu'à eux avec un sourire charmant à ses lèvres, que le justicier savait empreint d'hypocrisie. Elle savait décidément bien jouer la comédie... Plus tôt, elle l'avait salué avec une bienveillance factice qui ne lui avait pas échappé, et la voilà qui recommençait à lui envoyer quelques œillades espiègles de temps à autres, comme pour bien lui faire signifier qu'elle avait le dessus dans toute cette affaire, savourant sa victoire à chaque fois que son amant lui accordait le moindre regard, la moindre parole. Et comme si cette situation écœurante ne mettait pas suffisamment le sadalien dans l'embarras, la saltimbanque ne se fit pas prier pour l'enjôler, l'admirer et l'étreindre sensuellement tout en s'assurant que son maudit stratagème soit étalé à la vue de tous — y compris son partenaire sur le point de rendre son dernier souffle.
Il s'efforça de les ignorer délibérément alors qu'il traversait la pièce, préférant concentrer son attention sur l'état préoccupant du chasseur. Celui-ci peinait à respirer et semblait être dans un état d'inconscience profond. Le coup porté directement sur son front de tout à l'heure avait dû achever ses dernières forces, mais si l'infection n'était pas immédiatement stabilisée, ses chances de survie ne tarderont pas à être nulles.
"Tenez bon..."
Le temps était compté, et plus il passait, plus il se demandait s'il pourrait être capable de faire quoi que ce soit pour sauver cet homme dont le pronostic vital était très sérieusement engagé. S'il pouvait changer les bandages, cautériser la plaie prendrait bien trop de temps... La décoction contenue dans les fioles du laboratoire d'alchimie au sous-sol était sa seule chance. Partagé entre de nombreuses pensées contradictoires, il repensa à ce que Scalio lui avait dit plus tôt : pour peu qu'il lui témoigne de la reconnaissance, le combattant au bras manquant pourrait bien lui être redevable... ou non.
Mais sa décision était déjà prise.
Sans plus attendre, il retira les bandages imbibés de sang et les lambeaux de chair détériorés avec une très grande précaution, puis il se saisit de l'une des deux potions et l'ouvrit avec prudence. La substance, dès qu'il eut ôté le bouchon de liège, sembla presque douée de vie. D'un geste consciencieux, il versa peu à peu le précieux breuvage sur les plaies béantes, avec l'espoir que son intuition se réalise.
A priori, tout allait se passer comme prévu, n'est-ce pas ?
Dernière édition par Cabba le Jeu 23 Juil 2020 - 17:46, édité 1 fois
Garou
Terrien
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Sam 24 Aoû 2019 - 1:07
Corps humain, esprit monstrueux. Si Demigra avait le pouvoir de m'arracher le corps qui me permettait de me hisser au sommet de la chaîne alimentaire, rien au monde ne pouvait me priver de mes pensées. Ainsi, je me retrouvais seul. Enfin un peu de calme. Voilà à quoi ressemble les méandres de mon esprit, hein ? C'est pas trop mal. Un peu vide, un peu sombre. Ce parterre de flotte ne disposait pas d'assez de lumière pour refléter quoi que ce soit. Mais ça m'allait très bien, je pouvais me concentrer sur l'essentiel. Mon corps était dans un sale état, à tel point que je n'eu pas le temps d'avaler le contenu de c'te foutu bouteille. Etait-ce seulement nécessaire de continuer à réfléchir ? Peut-être n'allais-je jamais rouvrir les yeux après tout. Evidemment que c'était nécessaire, il le fallait. Pas question de prendre la moindre pause, si mon corps était bel et bien hors d'usage il était clair que mon esprit disposait d'assez d'énergie pour penser. Et tant que je disposais d'une telle ressource, il me fallait l'user jusqu'à son terme. Penser, penser, je devais continuer à penser, garder mon esprit en éveil dans l'espoir que cette faible enveloppe soit de nouveau apte à supporter l'acuité de mes raisonnements.
Satané Beelax, ce type était clairement déterminé à en finir avec Demigra, mais il restait bien trop influençable. Ne restait qu'une personne sur qui je pouvais compter là-haut : Lou. Elle était dangereuse, mais elle était celle dont les pensées se rapprochaient le plus des miennes. Encore fallait-il qu'elle soit capable de me tirer de ce pétrin. Je me repassais ses paroles en boucle, tandis que je sentais peu à peu mon rythme de raisonnement ralentir... Réfléchis plus vite connard, tu dois pas disparaître. "Forcer Demigra à jouer à son propre jeu", c'était l'importante problématique que Lou m'avait laissé, et qu'il était de mon devoir de résoudre. Y réfléchir allait permettre à mon esprit de rester vivace le temps que mon corps retrouve des forces, c'était un présent ma foi loin d'être éphémère. En effet, j'étais certainement condamné à y réfléchir un très long moment. Comment obliger ce type complètement omnipotent à se plier à nos désirs ? La seule solution, la plus évidente, c'était sans aucun doutes ses propres pouvoirs. Lui seul pouvait influer sur cet endroit maudit, et de ce fait était seul maître de sa manifestation physique. En fait... Peut-être pas ? Ca me revenait maintenant, mais le bougre n'était pas seul. A ses côtés se tenait également une autre "divinité" aux pouvoirs semblables, celle-là même qui s'était adressé à nous en seconde, et qui avait foudroyé sur place le premier d'entre nous.
Retourner nos hôtes les uns contre les autres était-il seulement envisageable ? Ca l'était déjà d'avantage que de retourner leurs pouvoirs contre eux-même... Mais y parvenir ne me paraissait pas plus simple. Si chaque être disposait sans aucun doute d'une certaine notion de rivalité, d'un penchant malsain pour la compétition, qu'en était-il des dieux ou des démons ? Question idiote : évidemment qu'ils étaient sujet à ce genre de faiblesses. Peu importait leur titre, le simple fait qu'ils aient besoin d'occuper leur misérable existence par ces jeux grotesques prouvait la simplicité de leur psyché. Maintenant restait à savoir comment les pousser à bout, et surtout à trouver un moyen de les monter les uns contre les autres. En ce qui concernait le premier problème, l'idée de forcer la barrière était à jeter puisque celle-ci avait tout bonnement disparu... Ou bien simplement repoussé ? Une chose était certaine, ils allaient continuer à inventer de nouvelles règles et créer toute sorte d'événements, quoi que nous fassions. Le hameau s'était déjà bien rempli de tous leurs satanés "présents". Ainsi c'était une évidence, il fallait qu'ils continuent à nous donner par fragment la clé qui allait nous permettre de nous tirer d'ici, et nous allions nous faire un joie de les collecter. Forcer l'apparition des fragments aller nécessiter qu'on se bouge les fesses, pas question donc de rester croupir dans ce trou perdu. La barrière avait été levé ? Bien, plus rien ne nous empêchait de la franchir donc. Ce monde avait sans aucun doute une fin, une porte de sortie. La porte qu'ouvrirait notre fameuse clé.
Il nous fallait jouer sur tous les tableaux pour espérer l'emporter, les perdre à travers nos actions pour les pousser à l'erreur... Les exaspérer à tel point qu'ils n'y trouvent plus aucun amusement. Ainsi finiront-ils peut-être par se manifester, par s'accuser l'un et l'autre de mal faire, de tout ruiner. Tandis que nous en profiterions pour chercher sans relâche cette fichu sortie. Oui, c'était complètement tordu, mais ça pouvait marcher. Ca allait marcher. Ils nous fourniraient les éléments nécessaire à fomenter notre rébellion, et ainsi nous, pauvres mortels, auront vaincu les démons à leur propre jeu. Des démons, voilà tout ce qu'ils sont, tandis que je suis le monstrueux prédateur qu'ils croient avoir mis en cage. Un monstre de mon gabarit ne peut être retenu, quelle que soit la nature de la prison, et j'allais le leur montrer... Ce corps était la seule entrave qui freinait mon ascension désormais, il fallait qu'il tienne la route encore un peu.
C'est alors qu'à travers l'obscurité du lieu, je percevais sa voix. Lou était là, elle me parlait, elle savait que j'entendais. Je voulu lui répondre, ouvrant la bouche pour lui communiquer mes pistes, mais aucun son ne s'échappa. Non, seul mon esprit persistait, il était impossible dans l'état que je puisse lui faire comprendre quoi que ce soit. Mais sa présence et ses paroles signifiait un chose : j'étais encore en vie. Et sans aucun doute, j'allais finir par revenir à moi, de nouveaux stratagèmes en tête ainsi que de précieux conseils. Face à moi, alors, l'obscurité fut en partie percée d'une lueur rougeâtre. C'était deux grands yeux, ainsi qu'un gueule béante qui se mouvait au rythme des paroles de la Louve. Elle se manifestait à travers ma conscience elle même, et je pouvais contempler la nature de la sienne. Une monstrueuse bête d'ébène et de carmin, dont la simple présence faisait frémir l'eau factice qui prenait place sous mes pieds. Enfin, à son dernier mot, l'être et l'effroi qu'il inspirait s'abattirent sur moi, traversant mon corps dans une effluve glaciale. Si je n'étais pas véritablement effrayé par la créature, cette sensation n'était nulle autre que de la peur. Ainsi la découvrais-je pour de bon, cette Louve Folle qui se jouait de tous. Sa présence s'atténua totalement, me laissant seul à nouveau. Notre équipe, que je pensais ébranlée, se montrait finalement plus solide qu'auparavant. Dépêches-toi de me faire revenir, très chère Lou, j'en ai plus qu'assez d'attendre. Je n'eu pas à occuper mon esprit bien longtemps, puisque l'obscurité laissait tout à coup place à une lueur de plus en plus intense. Je sentais mon être s'alourdir, reprenant conscience de l'existence d'une gravité, avant de ne m'affaisser complètement.
J'ouvrais difficilement les yeux, le temps d'accoutumer ma vue à la luminosité. Je sentais le poids de mes membres, à l'exception du supérieur droit, ainsi que ce mal de crâne infernal qui persistait. Génial, j'avais retrouvé ce fichu corps. Grognant, mon premier geste fut de porter ma main gauche à mon front, voilant mes yeux par la même occasion. Tout semblait "en ordre", du moins dans celui où je l'avais laissé. Certainement un traumatisme crânien en prime, mais rien de bien nouveau. J'étais toujours dans le même sale état, exception faite de nouveaux bandages ainsi que d'une douleur plus ou moins estompé là où mon "allié" m'avait charcuté plus tôt. Retirant ma paume, je parvins à distinguer le petit bonhomme à mon chevet. Je ne pu lui adresser qu'un regard circonspect, avant de distinguer dans son dos ma camarde perfide accompagné de l'idiot fini qui s'était donné le droit de critiquer mes méthodes. Je grimaçais, me relevant difficilement en prenant appuie avec mon bras restant, de manière à m'asseoir simplement sur le bord du lit. J'avais encore les idées embrouillés, et ma tête était sacrément lourde.
"Ok... Quelqu'un m'explique ce que je fiche ici ?"
Force était de constater qu'on m'avait bien rafistolé, l'odeur de putréfaction avait presque totalement disparu, et avec elle la douleur particulière qui en résultait. Je n'en restais pas moins amoché, et ce choc à la tête avait semble-t-il eu raison d'une grande partie de mes capacités physiques. Je bougeais doucement l'épaule, avant de balancer ma nuque sur chaque côté. Une fois avoir décrassé en vitesse mes articulations, je balayais la pièce du regard. Nous étions dans une bâtisse inconnu, certainement chez le poulet donc... Et le gringalet à mon chevet était sans doute son fidèle compagnon. Mon regard s'attarda sur ce dernier, découvrant les quelques fioles et ustensiles qui prenaient place à ses côtés. Il ne fallait pas être sorcier pour comprendre que je devais mes soins à ce gus'. Les mots de la Louve résonnèrent de nouveau en mon esprit, comme gravé en moi, son châtiment pour la "bêtise" dont j'avais fait preuve en laissant transparaître ma véritable nature. Ainsi je soupirais, affichant un rictus maladroit avant de prononcer ces mots difficiles.
"H'm. J'imagine que j'peux te remercier, hein ? Donc, ouais, merci pour l'coup de main."
Aussitôt, j'envoyais un regard fugace à la Louve qui enlaçait avec un engouement non dissimulé son nouveau compagnon. Je doutais sérieusement être aussi bon comédien qu'elle ne l'était.
Scalio
Saiyan
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Sam 24 Aoû 2019 - 19:57
-"Hm, merci pour tout...M. Le Guerrier..."
-"Tu euh, tu peux juste m'appeler Scalio haha"
J'ai de gros frissons de malade, elle est folle elle, à me susurrer à l'oreille comme ça!! Je suis méga chatouilleux en pl-GNHH!!
"Hihi, non ne me le fais pas en retour, je suis chatouilleuse et...timide et douce face à un si bel homme torse nu ! Hihihi"
THE FUCK, c'est comme si elle avait lue dans mes pensées!! Je suis en danger constant maintenant, j'ai essayé d'esquiver comme un gros lâche oh fuck!! Respire Scalio, elle se moque de toi. Comment une femme aussi joyeuse peut prendre autant de plaisir à se faire étrangler hein? Elle doit se jouer de nous, il n'y a que ça que je peux concevoi-AAAHH!! Elle s'est soudainement lancée sur moi, un gros câlin de malade mais....j'ai toujours ces courbatures... *DUNK*
Sous la pression de la douleur que m'impose le soudain poids et rapidité de Lou, mes jambes m'ont lâchées et je suis tombé en arrière avec elle sur moi.
-"Haahhaaaa fait attention bordel!! Enfin, je veux dir-"
-"Tu m'emplies le cœur d'espoir ! Savoir qu'il existe des âmes aussi bienveillantes et courageuses me ferait presque réfléchir sur ce qu'est l'humanité ! Ça fait depuis dix ans...DIX ANS que je n'ai pas ressenti de telles émotions! C'est tellement...Pfiou ! Ça ne tiendrait qu'à moi, on serait déjà seul, toi et moi..."
.... .... HEIN. Putain de meeeerde nooooooon... la pression est trop forte, je me fais cockblock par le Capitaine et j'ai MAL PUTAIN. Mais...oh cette douceur dans cette déclaration, enfin aussi d'où que puisse paraître cette femme, ah ça fait plaisir à entendre. Ca doit être une grosse victoire pour elle si elle cherche à me gêner, parce que je rougis comme une tomate et je détourne mon regards, mais la voilà qui loge sa tête dans mon cou! Putain Capitaine à l'aide!! JE SAIS! Je vais jouer au con, faut vraiment que je me lève -bien qu'il n'y ai rien de désagréable à ma situation actuelle-, je peux pas laisser le Capitaine voir- Oh non il est là, FUCK!
"Hey euhh, j-je ne sais pas exactement ce que tu veux me dire parler, mais est-ce que tu peux te relever s'il te plait, on a d'autre choses à faire il me semble hahaaaaa...."
Je euh, la repousse délicatement, autant pour elle que pour moi sinon je douille, je me relève dooouuucemeeeent, ah putain je m'étais enfin trouvé dans un situation pas trop inconfortable niveau douleur...Ah je vais prendre cher avec ma douce. Je me relève, je vois le Capitaine avec sa potion, yes, il a décidé d'aider. Je me rends vers l'armoire plus loin pour déchirer des bouts de fringues pour en faire des bandages, un vrai effort quand on a plus la même force qu'avant et qu'on a des courbatures de putes, et je vais les donner au Capitaine pour qu'il puisse les utiliser. Tout en zieutant la belle de manière gênée, je me tiens près de la table où se trouve le dénommé "Garou", j'ai mal, mais si il réagit mal au traitement du Capitaine, il va peut-être faire un gros choc, ce sera mon devoir de le maintenir en place pour faciliter la tâche du Capitaine. Le Capitaine, commence le traitement...
....
30 minutes plus tard, après avoir bien retirer les bandages foutus, enlevés les excès de peaux mortes, cautérisé avec la potion et de nouveau des bandages propres....On attendait de voir si on avait réussis. Un bon signe étant sa respiration inhabituelle qui se calme et reprend son rythme normal, l'infection est en train d'être guérie!
....
1 heure plus tard, j'avais profité pour faire une petite sieste....une heure ne rattrapera pas les nuits blanches, mais oh que c'était bon. Je me réveille à temps d'ailleurs...
Notre invité s'est réveillé.
-"Ok... Quelqu'un m'explique ce que je fiche ici ?"
-"Enfin réveillé? Tu es chez moi. Moi et Lou t'avons apporter ici après que le barbu t'ais défoncé le crâne. Voici mon collègue, Kyabe, et moi c'est Scalio. Flicaille, poulet, tu peux m’appeler comme tu veux. D'ailleurs, c'est mon collègue qui a fait le gros du travail pour ta remise en forme. Tu peux le remercier."
-"H'm. J'imagine que j'peux te remercier, hein ? Donc, ouais, merci pour l'coup de main."
Oh wow. Il l'a actuellement remercié. Huh?
"Ceeependant, je te conseille pas de relever, ton infection, ou juste ton état en général, étant assez grave en temps normal, faut que tu reposes le plus possible. Si tu veux buter Demigra, libres à toi, mais au moins essaye quand t'es en forme, hmm?"
Cependant un détail m'est revenu en tête..
"Enfin, ce serait ce que je te recommanderai SI on avait pas un problème de Loups Garous la nuit...Eeet y en deux ici...Mais heureusement pour toi, si tu veux pas mourir tout de suite, il y a mon sous-sol. Crois moi, un Loup Garou ne pourra pas entrer /ou sortir/ à moins qu'une aide extérieur se même de ça."
Je regarde le Capitaine. "Même si j'ai réussi à me retenir de bouffer mon collègue quand j'étais enfermé dans le sous-sol la première nuit. Bref, je m'en vais pour le moment. Je vais faire un peu de reconnaissance voir ce qui se passe avec les autres survivants, a plus tard."
Louve Folle
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Lun 26 Aoû 2019 - 1:19
La douleur. Un puissant sentiment qui donnait toutes les raisons du monde à Lou pour survivre dans cet étrange petit univers démoniaque. Non pas que cela la rebutait, loin de là. Car c'était ainsi que la Funambule avait forgé son passé, jadis. "Souffrir, c'est vivre." Souffrir, c'était aussi se donner le moyen d'oser, c'était la volonté de braver sa timidité, de prendre n'importe quelle apparence pour en tirer l'étoffe du chaméléon ; une bête aux cents visages puant le mensonge à milles lieux de là. Ce pauvre Scalio en avait visiblement fait les frais : il souffrait de voir son jeune ami peiner face à l'envie grandissante qui rongeait son cœur. Tout comme elle, ses muscles lui faisaient mal. Quand ses bras musclées et viriles repoussèrent l'étreinte de la Bleutée, cette dernière ne démordit pas de sa sourire comblé. Et visiblement, rien ne semblait pouvoir arracher l'étrange gaieté qui entourait la silhouette de l'Acrobate Louve Folle. Pas même face à ce Garou qui venait de lever les yeux.
"Ah, la Belle aux bois dormant vient de se réveiller !!!"
Pas même dans son future maigre sommeil. Ca ne durerait pour elle que quelques heures, juste après que Garou ait fait ses remerciements. Ce dernier, bien que fatigué par tant d'épreuves ayant jalonné les premières vingt-quatre heures de son incroyable séjour, avait plus l'air d'un adorable petit animal blessé qu'un monstre auquel il aimait tant s'identifier. Non mais contemplez-moi donc cette petite truffe exténuée ! N'était-il pas trognon? Lou ne put s'empêcher de clarifier la situation pour ses comparses, certainement plus perdue qu'elle ne l'était elle-même face aux réactions de sa Marmotte.
"T'en fais une tête ! Tu apprendras, M. Le Poli- Scalio, que Garou est un homme très serviable dans les faits. Pire que Jésus en ces lieux : il est prêt à souffrir et à en-du-rer cela pour le bien de tout le monde face à Semi-Graisse !", s'exclama-t-elle alors vivement, toujours aussi excitée par la perspective de pouvoir parler, parler, et encore parler quand soudain, un hoquet de stupeur la stoppa net dans son élan. "Oh, mais c'est que ce gros-ours a dit merci! C'est beau. Mais repose toi encore un peu, je ne suis pas certaine que tu vas continuer à souffler très longtemps non plus sans un bon sommeil et un peu de bouffe dans un endroit aussi miteux que le nôtre. "
Moqueuse, la jeune fille sourit à pleine dents avant de porter une main sur son estomac, honteuse de l'entendre gargouiller ainsi. Ce qu'elle avait la dalle à présent ! A quand remontait donc son dernier repas ? C'était probablement la poule-garou... Paix à son âme. Recquiescat in Pace. Mais voilà, Dieu seul savait à quel point l'Acrobate pouvait être gourmande !
"Hm...J'ai déjà faim. C'est problématique...Je n'ai pas envie de mourir intoxiquer ou empoisonner, je suppose que je vais devoir chasser dans la forêt, par la suite. Il y a bien des vivres, oui, mais...On ne pourra pas toujours vivre dessus.", murmura-t-elle doucement.
La forêt devait se situer non loin de son habitation. En fonction du nombre d'animaux qui peuplaient les grands bois entourant ce petit village moisi, chasser pouvait être très amusant. Un moyen de tirer de la satisfaction quand le gibier est capturé puis saisi à point autour d'un camp de feu. Relevant le regard, Lou marcha vers un coin de la maison et s'y coucha, révélant sa volonté de se reposer un peu avant de revivre ce cauchemar pleinement. Son sommeil serait certainement doux, hélas, la renvoyant à bien des kilomètres de ce camp de la mort où chacun ne vivait plus que pour faire persister le peu d'individualité qu'il restait en eux. Elle soupira. Ses pensées retournèrent à son ventre qui grognait sa faim. Si jamais les proies venaient à manquer, tout cela serait également problématique sur le long terme. Mais rien n'était perdu. Non non. Réfléchissez-y un peu. Au pire, il y avait la viande humaine : un autre luxe dont Lou devinait les bienfaits de leurs apports énergétiques.
"Tu réfléchis trop Lou. Tais toi et dors."
En secouant de la tête, la Louve Folle se laissa aller dans les bras de Morphée. Quelques quarts de minutes, à peine deux heures à la limite. Quand elle se réveilla, Scalio avait disparu. Ne restait alors plus qu'elle, un Garou profondément affaibli, et peut-être...Kyabe. Où était donc passé son Poulet ? L'Acrobate ne se fit pas prier pour se relever et, visiblement rétabli, prendre la direction de la porte. Son geste se figea néanmoins, synonyme d'une idée de mauvais goût ayant certainement traversé l'esprit de la Bleutée. Tuer. Elle n'avait pas oublié sa défaite et le Dieu de l'Art venait de lui susurrer ses ordres, là, dans son coeur. Tuer. Cette petite voix ne pouvait être que son instinct hors paire : quelqu'un dans la Chûtelière demeurait être un réel danger pour ces lieux. Un danger qui pourrait frapper n'importe qui, puisqu'il avait déjà sévi. Son regard se tourna une dernière fois sur la silhouette allongée de Garou. Bien sûr que la vengeance faisait partie de son code d'honneur. C'était un bon prétexte pour commettre un énième péché en ce monde.
"Bon allez, moi aussi je me casse."
Lou aurait été plus honnête, certainement aurait-elle continué à exprimer tout haut ce qui se tramait tout bas dans son esprit...
"J'ai un déchet à tuer et, lycanthropie ou non, ce n'est certainement pas ça qui va me stopper net dans ma résolution. "
Non loin de la forêt, après avoir vainement cherché un quelconque gibier pour se satisfaire, Lou commença à regagner le village. Patiemment en réalité, elle avait attendu que la nuit tombe pour s'exécuter. Un véritable assassin attendait toujours patiemment la nuit pour s'acharner sur ses pauvres victimes. Tout comme les fantômes se levaient pour hanter les vivants, c'était à minuit que la Louve se sentait le plus proche de son animal totem. Le Loup étant un animal de la nuit, il était alors logique de voir se fomenter dans son esprit les desseins les plus sombres, digne du voile de l'Espace. Pourtant, le phénomène la toucha de nouveau. Lentement mais sûrement, ses sens se réveillaient. Ses muscles se tordaient sous leurs métamorphoses. Ses poumons suffoquaient. Son rythme cardiaque s'emballait de plus belle ! Et alors un cri de détresse s'échappa de ses lippes. Plein de comédie et de rage. Comme elle.
Oui, le cri d'un loup géant résonna dans toute la ville.
Un hurlement rauque comme une insulte, une litanie faite à la Lune et résonnant comme un blasphème se hissa jusqu'aux cieux, si haut qu'il atteignit certainement les oreilles de ces pathétiques dieux moroses en proie à l'ennui. Scalio entendrait la détresse, l'ire qui nimbait chacun de ses grognements. "Il m'a fait du mal." "Viens...Rejoins moi s'il te plait ! Vite ! Vite ! Tu n'auras plus faim ! Il y a...A MANGER." Après tout, Lou avait suffisamment foi en son autre moitié d'âme. Elle l'embarquerait dans cette affaire, chercherait à tout faire pour qu'il survive et prenne du plaisir à obéir aux règles de l'Art, et de l'Art seulement !
Beevax, où es-tu?
Après tout, rien n'interdisait de se nourrir directement sur un Loup Garou...Et quoi de mieux qu'une chasse en meute ?
Cabba
Saiyan
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Techniques Techniques illimitées : Distorsion Kick / Gravity Break / Garrick Cannon Techniques 3/combat : Dimensional Impulse / Energy Shield Techniques 1/combat : Big Bang Cannon
Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Mar 27 Aoû 2019 - 16:14
Le calme avant la tempête avait pris place au cœur du logis situé le plus à l'est du Hameau du Désespoir. Nul ne savait pour combien de temps cette paisible éclaircie allait durer, mais chacun s'apprêtait inconsciemment à faire face à la tombée de la lune et au chaos qu'elle apportera avec elle, faisant jaillir des créatures affamées et sanguinaires des profondeurs de la nuit. Pour l'heure, le soleil à travers les rideaux tirés sur les fenêtres de la demeure éclairait l'intérieur de cette dernière d'une douce lueur tamisée ; une ambiance favorable à ce que chaque malheureux élu par l'incarnation du Mal en personne puisse panser ses blessures et profiter d'un instant de repos mérité. Cependant, ce silence se voyait ponctué de temps à autres par des exclamations enjouées et quelques gloussements amusés, au plus grand agacement de Cabba qui ne se serait pas gêné pour remettre les deux amoureux en place si seulement il n'avait rien eu d'autre à faire de plus important.
Déjà qu'il essayait d'ignorer le sentiment de jalousie qui étreignait son cœur, les remarques de Scalio faites à son encontre quelques temps plus tôt n'avaient de cesse de tourner encore et encore dans son esprit sans qu'il puisse vraiment y réfléchir une seule seconde : seul l'embarras et la confusion qui en étaient ressortis demeuraient bien ancrés en lui, ses joues continuant de rougir malgré son visage qu'il s'efforçait de garder impassible. Voir celui qu'il considérait comme un partenaire de confiance se détourner de son devoir pour jouer les jolis cœurs le frustrait au plus haut point, et ce n'était rien face au fait que son âme sœur désignée ne soit autre que cette saltimbanque psychopathe qui savait très bien qu'il lisait dans son jeu comme dans un livre ouvert, mais qu'il était incapable de faire quoi que ce soit sans mettre en danger son camarade. "Nous ne devrions pas coopérer avec l'ennemi" ; tu parles. Cette liaison faite contre leur gré avait beau être l'œuvre du Diable, le natif de Sadala ne pouvait s'empêcher de penser que son compagnon au caractère un peu trop franc manquait étrangement de détermination, pour accepter ainsi à son sort sans même chercher à s'en défaire. Ah, il était bien beau, le Caporal, à se lancer dans de grands discours pour ne pas s'y tenir la seconde d'après !
"Quel idiot vous faites, vraiment..."
A ce point, il ne ressentait plus aucune gêne ni aucune indignité à exprimer ce genre de reproches envers son subordonné ; mais il demeurait stoïque, se contentant de lancer des regards noirs que ce dernier ne remarquerait probablement pas, trop occupé à se laisser distraire par l'affection débordante de sa moitié. En vérité, tout ceci l'avait renvoyé à sa propre timidité envers de possibles partenaires dans sa vie sentimentale, lui qui se dévouait corps et cœur à ses responsabilités de défenseur et qui n'était donc pas au fait des mœurs amoureuses. Le fait que Scalio l'ait mis devant le fait accompli l'avait donc ramené à cet aspect de lui-même qu'il avait involontairement écarté de ses priorités, et n'avait pas manqué de l'empreindre d'une honte indélébile qui surgirait dès que la moindre de ses pensées se dirigerait vers lui. Car non seulement son adjoint lui avait prêté des intentions compromettantes sans savoir de quoi il parlait, mais en plus de ça il lui avait demandé de remettre en question leur esprit de solidarité ! Toute cette situation commençait à bien faire, et il dut s'obliger à recentrer son attention sur ce qu'il était en train de faire, à savoir s'occuper des plaies tout juste cautérisées du dénommé "Garou". Bien qu'il n'y ait pas été obligé par qui que ce soit, venir en aide aux autres était ce qu'il savait faire de mieux et peu importait les conséquences d'un tel acte d'altruisme, il aurait au moins accompli son devoir.
Le contenu de la fiole s'avérait être d'une efficacité redoutable — antiseptique, cicatrisant, régénérant — mais tout ceci n'allait pas se faire d'une seconde à l'autre ; aussi, tandis que les amants maudits étaient occupés à se dévorer du regard, il mit en pratique ses quelques compétences de base en médecine militaire, s'adonnant à un nettoyage et une inspection minutieuse du membre arraché dont la chair commençait à se reformer très lentement autour des parties osseuses. Ce phénomène n'était pas sans le laisser indifférent, et il sentit à son tour comme mille petites aiguilles remonter le long de ses bras comme s'il partageait la sensation éprouvée par son patient. Cette curieuse empathie cessa dès l'instant où la substance eut fini d'agir et ses mains s'empressèrent de l'éponger avec un morceau de tissu sec avant de confectionner un nouveau pansement propre, plus résistant, avec les bandages qui lui avaient été amenés.
De longues minutes passèrent, avant qu'il ne s'aperçoive que Scalio et "Lou" avait fini par s'endormir dans un coin de la salle, apportant un peu de tranquillité dans la pièce jusque-là envahie par toute cette tendresse mielleuse dont il se serait bien passé — en temps normal, il se serait trouvé épanoui vis-à-vis de la félicité de son ami, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une grande déception devant une telle imposture. A son tour, il songea à faire un léger somme en l'espoir de récupérer quelques forces, mais son corps était resté éveillé depuis trop longtemps pour son propre bien, toutes ces émotions qui se bousculaient en lui maintenant ses sens bien trop en alerte pour qu'il puisse ressentir une quelconque fatigue pour le moment. Il en profita donc pour faire ce qu'il prévoyait de faire en vue de la seconde nuit : aménager le laboratoire d'alchimie afin d'optimiser ses chances de survie. Et cette fois-ci, hors de question de se laisser surprendre, ce sera à lui d'établir son refuge dans le sous-sol et s'assurer d'avoir suffisamment de ressources, de quoi prendre des forces, se protéger contre les agressions et se soigner jusqu'à ce que le jour se lève. Il transporta donc discrètement son butin en deux ou trois allers-retours, refermant bien le battant à chaque fois qu'il rentrait et ressortait des frontières de ce bastion improvisé.
Une fois remonté à l'étage, il bloqua fermement le loquet et revint surveiller l'état de santé du chasseur tandis que ses deux autres compagnons d'infortune venaient de finir leur courte sieste. Au bout de quelques temps, il entendit un faible grognement ; "Garou" venait de reprendre connaissance.
"Ok... Quelqu'un m'explique ce que je fiche ici ?"
Le saiyan eut à peine le temps de prendre la parole que les piaillements de la funambule retentirent à ses oreilles.
"Ah, la Belle au Bois Dormant vient de se réveiller !!!"
Et c'est reparti.
"Enfin réveillé ?" poursuivit son camarade de l'univers 6. "Tu es chez moi. Moi et Lou t'avons apporté ici après que le barbu t'ai défoncé le crâne."
En voyant les miracles que la potion avait pu faire sur le chasseur en misérable état, le pacifiste avait songé à lui prodiguer de tels soins à sa victime, mais à l'heure qu'il était, l'homme avait probablement succombé à ses blessures et il ne pouvait rien y faire de plus. C'était ce que le Diable voulait, après tout...
"Voici mon collègue, Cabba, et moi c'est Scalio. "Flicaille", "Poulet", tu peux m’appeler comme tu veux. D'ailleurs, c'est mon collègue qui a fait le gros du travail pour ta remise en forme. Tu peux le remercier."
Le sadalien n'appréciait pas tant que l'on parle en son nom, surtout dans une situation aussi tendue, mais il n'eut d'autre choix que de se taire, appréciant cependant la considération de son camarade.
"H'm. J'imagine que j'peux te remercier, hein ? Donc, ouais, merci pour l'coup de main."
Malgré ses airs désobligeants, il semblait sincèrement reconnaissant de l'aide qui lui avait été apportée. Cela regonfla d'assurance le cœur de l'altruiste, qui s'inclina poliment.
"Ce n'est que mon devoir."répondit-il humblement.
"Ceeependant" reprit Scalio, "je te conseille pas de relever : ton infection, ou juste ton état en général, étant assez grave en temps normal, faut que tu reposes le plus possible. Si tu veux buter Demigra, libre à toi, mais au moins essaye quand t'es en forme, hmm?"
Pouvaient-ils vraiment espérer l'atteindre, voire même le vaincre ? Une telle audace n'était pas de bon augure selon le jeune capitaine, qui pour une fois se retrouvait à suivre les autres faute de pouvoir réunir tout le monde sous sa responsabilité. Cela dit, se mettre en danger pour rien ne faisait pas partie de ses habitudes et vu que son supposé fidèle subordonné manquait à ses engagements, il allait devoir se résoudre à faire passer sa propre survie avant toute chose.
"T'en fais une tête ! Tu apprendras, M. Le Poli- Scalio, que Garou est un homme très serviable dans les faits. Pire que Jésus en ces lieux : il est prêt à souffrir et à en-du-rer cela pour le bien de tout le monde face à Semi-Graisse !" s'exclama l'acrobate d'un ton enjoué, sans doute heureuse de voir son binôme revenu à lui et bien décidée à modeler la confiance de Scalio à leur avantage. "Oh, mais c'est que ce gros ours a dit "merci" ! C'est beau. Mais repose-toi encore un peu, je ne suis pas certaine que tu vas continuer à souffler très longtemps non plus sans un bon sommeil et un peu de bouffe dans un endroit aussi miteux que le nôtre."
Pour une fois, il ne pouvait pas lui donner tort. Il avait réussi à dissimuler ses précieuses réserves, mais la seule portion de viande crue en sa possession ne suffira pas à lui faire regagner l'ensemble de ses forces : partir en quête de quelques vivres supplémentaires s'avérait nécessaire avant que la nuit ne tombe et que les alentours du village ne deviennent le terrain de chasse privilégié des lycanthropes.
"Enfin, ce serait ce que je te recommanderai SI on avait pas un problème de loups-garous la nuit... Eeet il y en deux ici..."
Au moins, les choses avaient été mises au clair à ce propos, mais Cabba redoutait cependant que son partenaire ne révèle la présence du sous-sol et le fait que—
"Mais heureusement pour toi, si tu veux pas mourir tout de suite, il y a mon sous-sol. Crois-moi, un loup-garou ne pourra pas entrer *ou sortir* à moins qu'une aide extérieure se mêle de ça." "Nous allons donner le strict minimum sur nous, c'est à dire nos noms, et nous devrions recueillir des informations stratégiques sur eux pendant qu'ils pensent se faire confiance" ça vous parle ? Qu'est-ce qui ne vous dit pas que cette blessure provenait d'une de ces créatures sanguinaires et que la potion n'ait pas réussi à en stopper la contagion ? Bon sang, ça vous dirait de réfléchir avant d’agir pour une fois dans votre vie ?!
Sa tentative de contact visuel fut récompensée par une froideur catégorique de la part de son capitaine, qui se retenait de se retourner pour lui dire tout haut ce qu'il pensait tout bas. Il se félicitait quelque part d'avoir caché une grande partie de ses réserves à la connaissance de son camarade, il ne manquerait plus que ce dernier leur en annonce l'existence et sabote ainsi le stratagème qu'il avait mis tant d'efforts à préparer. Il n’avait aucune confiance en ces deux-là pour l’instant, et ce n'était pas du jour au lendemain que ça allait changer. Son désintéressement avait des limites.
"Même si j'ai réussi à me retenir de bouffer mon collègue quand j'étais enfermé dans le sous-sol la première nuit. Bref, je m'en vais pour le moment. Je vais faire un peu de reconnaissance voir ce qui se passe avec les autres survivants, à plus tard."
Sur ces derniers mots, il passa la porte et s'en alla hors de leur vue. Tant mieux ! Le silence qui s'ensuivit fut presque palpable tant les pensées du disciple de Vegeta étaient devenues électriques. Celui-ci se leva, et envisagea une excursion à l'orée des bois sans mot dire, après s'être assuré que la louve folle se soit assoupie et que le chasseur se soit rendormi. Prendre l'air était ce qu'il lui restait de mieux à faire dans son état de frustration actuel, et il se faufila hors de l'entrouverture de la porte en direction de la lisière située à quelques mètres de la demeure dans laquelle il était resté enfermé un peu trop longtemps pour sa santé mentale.
Un peu moins d'une heure lui suffit pour trouver ce qu'il avait besoin, ne ressentant pas le besoin de s'aventurer plus loin dans la forêt brumeuse au risque de ne pas pouvoir revenir avant le coucher du soleil — qui conférait déjà au ciel quelques nuances orangées. Son grimoire d’alchimiste à la main, il s'était servi des quelques indications qu'il avait pu comprendre pour repérer les quelques plantes comestibles à sa portée, et revint avec bien trop peu de ressources par rapport à ce qu'il espérait : une poignée de champignons, quelques herbes et baies… Cela devrait suffire pour lui remplir l'estomac une fois, mais pas deux. Heureusement que son appétit habituel ne jouait pas dans l'équation, comme quoi être un simple terrien pouvait avoir ses avantages tout compte fait.
Mais une découverte un peu insolite avait contribué à rendre son exploration un tant soit peu plus intéressante : en s’égarant plus au sud, un éclat attira son attention au milieu des herbes hautes : une autre boite, faite d’un bois clair cette fois-ci, dans laquelle était contenu un nécessaire à couture. Qui avait bien pu l’égarer ? Un participant ? Ou était-ce un élan de générosité de la part de leurs tortionnaires ? Il s’en saisit et revint immédiatement sur ses pas, préférant faire demi-tour tant qu’il en était encore temps, réfléchissant aux possibles utilités de cette nouvelle acquisition.
Ces quelques trouvailles rejoignirent le morceau de viande qu'il n'avait pas eu le temps de consommer plus tôt ainsi que le grimoire, l’épée rouillée, les flasques d’alcool, la canne à pêche, les diverses fioles de poison et de soin ainsi que la boite d’allumette sur le plan de travail du sous-sol, le tout recouvert par la toile de coton qui lui servait jusqu’alors de besace. Alors que sa tête dépassait tout juste de l’ouverture menant à l’étage, il entendit des pas s’éloigner lentement et compris que la saltimbanque était sortie, probablement en quête de son amant avant que la nuit ne tombe. Une menace de moins, surtout s’ils venaient tous deux à se transformer et laisser libre cours à leur appétit insatiable. La vision de son partenaire affamé et souffrant de sa condition surnaturelle revint préoccuper sa mémoire, mais il ne pouvait rien y faire, il le savait désormais, si ce n’est fuir hors de la portée de ses crocs et prier pour qu’il ne perde pas tout discernement en essayant de le dévorer vivant. De toute façon, l’officine établie au sous-sol offrait un des meilleurs refuges qu’il soit à sa connaissance : le seul accès était suffisamment étroit pour que seule une personne à la fois puisse y rentrer ou ressortir, et les lycanthropes étaient bien trop corpulents sous cette forme pour espérer ne serait-ce que pouvoir passer même s’ils parvenaient à briser le verrou et forcer l’épais battant de bois. Et même s’ils y arrivaient ; le résistant possédait largement de quoi se défendre et n’hésitera pas à utiliser tous les moyens à sa portée si cela pouvait dissuader ses prédateurs de s’acharner plus longtemps.
Alors qu’il se tenait non loin de "Garou", prêt à réagir face au moindre signe annonciateur d’une possible métamorphose tandis que les dernières lueurs du jour s’éteignaient à l’horizon, il se préparait mentalement à assumer les conséquences de son altruisme — que ses soupçons les plus fous soient fondés ou ne le soient pas.
"Désolé de devoir en arriver là... Mais je n’hésiterai plus."
Au contraire de son subordonné qui s’était engagé dans des promesses qu’il ne pouvait pas tenir, il était déterminé à faire ce qu’il fallait pour survivre suffisamment longtemps à ce jeu maudit et ainsi espérer entrevoir la vérité derrière cette tragédie pathétique, dont il sera peut-être bien celui qui en causera le coup de théâtre.
Dernière édition par Cabba le Jeu 23 Juil 2020 - 17:51, édité 2 fois
Garou
Terrien
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Sujet: Re: [EVENT] Maison de Scalio Mar 27 Aoû 2019 - 20:08
La nuit n'allait plus tarder à tomber. Assis sur le lit, je faisais face à ces trois énergumènes qui me suggéraient de ne pas bouger, de prendre le temps de me reposer avant que la nuit n'arrive. Sages conseils, hein ? Ouais. Mais j'avais déjà passé bien trop de temps inconscient, et bien que la nécrose ne semblait plus menacer mon existence je ne comptais pas en perdre d'avantage. Le poulet relevait une chose qui m'était sortit de la tête, et semblait étrangement s'y préparer bien trop sereinement. Lui et Lou étaient tous deux atteint de c'te fichu malédiction, et à la nuit tombé, aucun doute qu'ils ne se transforme de nouveau. Si Lou semblait se contrôler en partie sous sa forme bestiale, qu'en était-il de son nouveau compagnon ? En effet, ces deux-là ne se cachaient pas de montrer l'exécrable affection qu'ils se portaient l'un envers l'autre. Je n'y prêtais pas plus attention, dans la mesure où je savais Lou de mon côté. Néanmoins, la relation qu'elle entretenait avec le simplet pouvait poser problème si il venait à se montrer trop gênant. En plus du sommeil, Lou soulevait la question de la nourriture. Si je m'étais goinfré avant de la rejoindre, mon corps avait déjà dépensé énormément d'énergie, ne serait-ce que pour me maintenir en vie. La faim allait donc bientôt poser de nouveau problème... Du moins, ça aurait pu être le cas si je ne savais pas où trouver une réserve de vivres digne de ce nom. Toutefois, en y repensant, je n'étais plus le seul à disposer de mon atout...
"Et Beelax ? Ce type est plus déterminé que sa jugeote ne le laisse paraître. On a de quoi tenir quelques jours à nous quatre, chez moi. Mais lui aussi est au courant pour la réserve de nourriture, et je suis prêt à parier qu'il va s'empresser de me dérober mon butin."
Il n'était pas question de le laisser faire. Je ne comptais pas passer une journée supplémentaire dans c'te foutu village, mais perdre un atout si précieux pouvait s'avérer extrêmement contraignant à la réalisation de nos plans. C'est en poussant sur le matelas pour me relever que je compris malgré moi la pertinence de leurs avertissements. Mon corps était bien trop affaibli, et lorsque mon poids commençait à basculer sur mes jambes celles-ci ne furent aucunement en mesure de le soutenir. Je m'écrasais lamentablement, surpris et grimaçant lorsque la douleur au crâne s'intensifia.
"Merde... !"
Je maudissais cette faiblesse pitoyable, mon véritable corps ne m'ayant jamais autant manqué depuis mon arrivé. Mon esprit était plus déterminé que jamais de passer aux choses sérieuses, mais j'étais dans un état bien trop déplorable pour agir par moi même. Je me hissais à nouveau, sous les regard que je percevais méprisants de mes trois acolytes, et regagnais la couchette qui m'avait accueilli depuis bien trop longtemps déjà. Inspirant profondément, je me décidais à contre coeur à prendre un peu de repos supplémentaire, le temps de récupérer suffisamment. Beelax avait donc une longueur d'avance, si il n'avait pas déjà profité de mon moment d'absence pour se préparer à la contre offensive. Je me préoccupais cependant bien trop de ce scélérat, la véritable menace était encore loin d'être mise en déroute... Je tournais mon regard en direction de Lou, qui venait de s'assoupir à nouveau. Si Demigra comptait bel et bien sur la réapparition des loups garou, et non pas sur un nouveau stratagème, peut-être était-ce l'occasion de se débarrasser des derniers gêneurs ? Lou s'étant acoquiner à monsieur le policier, celui-ci semblait plus ou moins sous contrôle, et déjà bien moins opposé à l'idée que l'on puisse se mesurer au démon. Restait à savoir ce que ce couple allait donner, une fois leurs formes lupines revêtus. De son côté, mon "bienfaiteur" commençait à s'agiter. Je n'étais pas certains de pouvoir lui faire confiance, mais je doutais grandement qu'il se soit donner le mal de panser mes blessures pour ensuite me donner la mort. Ainsi, emporté par la fatigue, je m'assoupis à mon tour.
C'est la lueur orangée du crépuscule qui vint agresser ma rétine à travers ma paupière, me sortant par la même occasion de ma torpeur. Je regardais autour de moi, ne distinguant plus aucun de mes compagnons d'infortune. Lou était donc sortie, rejoignant certainement son compagnon et semblable afin de passer une nuit de chasse comme elle semblait tant les apprécier. Je me redressais donc, pour le moment seul dans la pièce, m'asseyant de nouveau sur le rebord de la couchette. La pièce commençait à être plongé dans la pénombre, à mesure que la lueur du jour fuyait une fois encore le hameau. J'avais déjà l'esprit plus clair, et je ne tardais pas à remarquer que mes poches étaient remplis d'avantage que je ne les avais laissé. Simplement au toucher, je reconnu sans aucun mal une cartouche, accompagné de ce qui semblait être une petite boîte en carton. Etonné de prime abord de disposer d'une seconde munition, je le fus d'avantage en constatant que ma seconde trouvaille n'était autre qu'un paquet de cigarette. Qui avait bien pu glisser tout ça dans ma poche ? J'esquissais un sourire, question idiote. Qui d'autre que Lou ? Je glissais le paquet dans ma poche, non pas mécontent de disposer de ces nouveaux atouts, alors que le jeune médecin pénétrait de nouveau dans la pièce. Mon expression de satisfaction se mua en un sérieux bien plus appuyé, puisque le jeune homme était affublé d'un regard pesant ainsi que d'une mine tragique. Je savais d'expérience que ça ne signifiait rien de bon, il préparait quelque chose ?
"Nos deux toutous nous ont quittés, à ce que je vois... On ne devrait pas avoir grand chose à craindre d'eux. Je ne pense pas que nous soyons encore assez nombreux pour que Demigra ne désigne de nouveaux maudits, puisqu'il faut bien des proies à ces prédateurs, h'm. Sûrement ont-ils déjà trouvé leur cible, à ce sujet, alors j'pense que tu peux péter un c-..."
Une sensation de brûlure terrible me coupa le souffle, m'arrêtant net dans me tentative d'apaiser les doutes de ce dernier colocataire. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Alors que je tentais plus tôt de me relever, voilà que je pliais le genou à nouveau, attrapant et déchirant la couverture dans l'espoir de m'accrocher à quelque chose. J'avais le souffle court, tandis que mon coeur s'était mis à battre à en rompre ma poitrine. Je sentais ces même battements cogner lourdement dans mon crâne encore sous le choc, tandis que j'écarquillais les yeux de stupeur. La douleur s'intensifia, au point que je puisse sans problème localiser la provenance de mon mal. Rugissant, j'arrachais les bandes qui couvraient mon buste, dévoilant les plaies béantes qui couvraient mes pectoraux. Elles s'étaient mises à saigner, et me brûlaient horriblement. Ce fut bientôt insoutenable, pire encore que lorsque mon bras me fut arraché, et je me roulais à terre sous les yeux de cet unique spectateur. Je compris bientôt, dans un élan de lucidité, et à la vue de ces griffes qui commençaient à pousser, ce qu'il était en train de m'arriver. Ces entailles, c'était celles que Lou m'avait faite lors de sa première transformation. Je ne l'avais pas réalisé alors, mais dès lors elle m'avait fait don de sa force. La nuit venu, voilà que je pouvais mettre à profit son délicieux présent, délivré dans un paquet de souffrances abjectes.
Avant que le petit survivant ne puisse tenter quoi que ce soit, je me dressais à trois pattes, la transformation quasiment achevée, et chargeais la porte de la maisonnette pour m'en extraire. Je roulais ainsi sur la terre, ayant par ma force nouvelle totalement délogée la porte de ses gonds. Avant de me redresser doucement, achevant dans un grognement sourd, suivi d'un rugissement bestiale, ma transformation. Seuls quelques bandages, désormais complètement déchirés, couvraient encore mon corps. Mon pantalon, en lambeau, ainsi que ses poches et leur contenu, restait toutefois accroché à mes pattes. L'ombre de mon corps gigantesque s'étendait dans mon dos, empêchant la lumière de la lune de pénétrer par l'entrée que je venais de forcer, derrière laquelle se cachait cette odeur irrésistible de viande fraîche. Prenant doucement conscience de ma nouvelle nature, et portant un regard satisfait à ces griffes dignes des lames les plus aiguisées, je lâchais un gloussement qui ressemblait d'avantage à un énième grognement pour ceux qui désormais ne représentaient plus que des proies.
"Finalement ! N'en déplaise à Demigra, son petit jeu a enfin tourné en mon avantage. Ce corps humain, fragile et usé, n'était pas digne de ma monstruosité. Merci, Lou... C'est bien mieux ainsi."
Evidemment, cette nouvelle peau ne m'empêchait pas de rester en grande partie maître de mes pensées. Non, en vérité elles étaient bien plus clair désormais. Ce corps n'était pas aussi puissant que l'original, mais c'était un progrès non négligeable, et je comptais bien ne pas gâcher un tel présent. Restait une chose, un simple détail, que je ne pouvais m'empêcher d'ignorer. Cette odeur délicieuse ne cessait de m'enivrer, au point de me sentir partir à certains instants, me laisser complètement emporté par cette envie de massacre et de sang. Ce petit homme qui se terrait dans la maisonnette, celui-là même à qui je devais certainement la vie, je mourrais d'envie d'en faire mon repas. Ma prunelle ambrée passa au dessus de mon épaule, tandis que je jetais un oeil en arrière, croisant certainement le regard de l'intéressé. Mes babines se fendirent alors d'un rictus carnassier, comme j'en avais l'habitude lors de telles situations d'extases. Je me tournais totalement, faisant face depuis l'extérieure au malheureux qui ne profitait pas du même présent que nous trois, ricanement désormais.
"Ce puissant corps n'est pas parfait, vois-tu... Il me crie de te lacérer la gorge pour en avaler goulûment le sang. Aller à l'encontre de cette pulsions n'est pas très bon pour moi, tu comprends... Mais sois rassuré, rien au monde ne pourra m'enlever ma fierté, et celle-ci n'a qu'une seule raison d'être en ce lieu : éventrer le démon qui me prend pour son jouet. Je te dois bien ça, p'tit gars... Alors... Tâches de rester bien sage pour cette nuit... Bientôt ton malfaiteur ne sera plus."
J'essuyais d'un revers de la patte la bave qui ruisselait d'entre mes dents, puis avant que mes pulsions ne prennent complètement le dessus, je m'empressais de prendre la direction centrale du hameau. Une odeur bien plus attrayante y prenait place... Avec elle, celle de la mort, ainsi que de la rage. J'étais désormais capable, mais encore fallait-il garder le contrôle assez longtemps pour en profiter pleinement. Les choses commençaient à aller dans notre sens, et Demigra allait bientôt regretter d'avoir sous-estimer ses "jouets".